1 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Avant-propos
1 ue de renouveler sans cesse le rayonnement de son génie particulier, qui se trouve être, justement, universel. J’étais loin d
2 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Première partie. Les Origines d’Hésiode à Charlemagne, (du ixe siècle av. J.-C. au xie siècle de notre ère)
2 s la Grèce continentale. Et voici le moment où le génie grec s’en empare pour le faire entrer dans son polythéisme et pour l’
3 ence inventrice, active et artiste, le symbole du génie hellénique. Sa deuxième épouse sera Thémis, la justice. Plus tard, il
4 osés à l’action, ce qui fortifie le courage et le génie , comme l’uniformité dispose à la lâcheté. Telles sont donc les causes
5 par Hippocrate et Aristote. Mais ces deux grands génies n’étaient pas l’expression d’une opinion courante ou d’une conscience
3 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Troisième partie. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — 1. Perspectives élargies
6 s collèges distincts.108 » Comment citer ce grand génie protéiforme ? Depuis trois siècles, personne encore n’a réussi à publ
7 ur les édifices saints et profanes, soit pour les génies différents des peuples qui l’habitent. Nous devons encore ajouter aux
4 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Troisième partie. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — 2. L’Europe des lumières
8 lumières En contraste à peu près absolu avec le génie sombre et tendu d’un Vico, voici un hédoniste, un sceptique indulgent
9 ois toujours de plus en plus qu’il y a un certain génie qui n’a point encore été hors de notre Europe, ou qui du moins ne s’e
10 nu esclave lui-même. … C’est ce qui a fait que le génie de la nation tartare ou gétique a toujours été semblable à celui des
11 érieur à tous les autres. C’est ce qui a formé un génie de liberté qui rend chaque partie très-difficile à être subjuguée et
12 mais aussi de « lumières » nouvelles et de grands génies tels que Newton, il écrit en 1767 : Je vois avec plaisir qu’il se fo
13 e sont les institutions nationales qui forment le génie , le caractère, les goûts et les mœurs d’un peuple, qui le font être l
14 e la défaite de ceux qui ont tort contre son vrai génie  !) Les trois textes qui suivent donneront une juste idée de la confia
15 enteur des premiers pas. Par elle seule enfin, ce génie qui distinguait la Grèce et Rome d’avec les barbares vit encore aujou
16 traces de la barbarie, du moins les monuments du génie , les modèles du goût peu consultés, peu suivis, furent conservés dans
5 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Troisième partie. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — 3. Évolution : vers le progrès ou vers la décadence ?
17 lta une si grande variété dans le caractère et le génie des nations. La connoissance de ces dernières circonstances n’est pas
18 rts et des sciences particulières, progrès dus au génie inventif, à l’industrie, au zèle opiniâtre, à l’esprit de compétition
6 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Quatrième Partie. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — 4. Napoléon et l’Europe
19 e moitié la plus heureuse influence ? Grâce à son Génie , l’Europe entière ne formera bientôt qu’une immense famille, unie par
7 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Quatrième Partie. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — 5. L’Europe des adversaires de l’empereur
20 renouveau de la pensée européenne, initié par le génie des Goethe et des Herder. Son ouvrage intitulé De l’Allemagne est un
21 existe si peu de productions du premier rang ; le génie , dans quelque genre que ce soit, est un phénomène tellement rare, que
8 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Quatrième Partie. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — 7. Synthèses historico-philosophiques (II)
22 me essentiellement insoluble. Sous ce rapport, le génie du grand Bossuet, quoique seulement guidé sans doute par le principe
9 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Cinquième Partie. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — 1. De l’harmonie entre les nations libérées à l’anarchie des États souverains
23 chaque nation, de même que chaque individu, a son génie particulier, et par suite sa vocation propre dans l’Histoire du monde
24 istes, un agitateur italien, Mazzini, un poète de génie , Hugo, et un idéologue socialiste, Proudhon, essaieront de combler le
25 d’espoir : La vierge Europe est fiancée au beau génie de la Liberté : ils tendent amoureusement les bras pour un premier ba
10 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Cinquième Partie. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — 2. Un idéal de compensation : les États-Unis d’Europe
26 nationalisme guerrier plutôt qu’à l’harmonie des génies collectifs. Le recours à l’Europe mystique d’un Lamartine ne serait p
27 leur commerce, leur industrie, leurs arts, leurs génies , défrichant le globe, colonisant les déserts, améliorant la création
11 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Cinquième Partie. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — 3. Un problème séculaire : la Russie et l’Europe
28 avantages de la civilisation, de la puissance, du génie , des lettres, des arts, des armes et de l’industrie : la Russie du cô
29 — de restaurer l’Europe en la rendant conforme au génie russe ; pourtant, cela ne pourra se faire qu’avec l’aide de l’Europe…
12 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Cinquième Partie. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — 4. De l’historisme au pessimisme
30 ski ! — sont à la gloire de la civilisation et du génie chrétien de l’Europe, summum bonum de l’humanité. Élevons notre pens
31 ne désignent qu’incomplètement la chose. C’est le génie de l’Occident. C’est l’esprit qui transforme les peuples en armées bi
32 araît aujourd’hui à l’Europe, dans l’excès de son génie national, comme la véritable école et le théâtre du scepticisme dans
13 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Sixième Partie. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — 2. Crépuscule ou nouvelle aurore ?
33 feste, c’est l’affirmation des nations dans leurs génies particuliers et très souvent dans leurs oppositions. C’est la volonté
34 nation possède en propre de plus haut. Les grands génies , sans lui, sont impensables. Ils sont universels. Si la nation est le
14 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Septième Partie. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
35 Chateaubriand avait brillamment démontré dans le Génie du christianisme que le secret de la grande littérature européenne ré
36 ile est la dernière et merveilleuse expression du génie grec, comme l’Iliade en est la première ; l’esprit de la Grèce s’y la
37 nne cet accent de simplicité qui est la marque du génie grec, et qui fait tout le prix de la tragédie attique et de l’Iliade.
38 ssance par la découverte des lettres grecques, le génie de la Grèce n’a pas ressuscité au cours de vingt siècles. Il en appar
39 ru chez l’un d’eux. Ils retrouveront peut-être le génie épique quand ils sauront ne rien croire à l’abri du sort, ne jamais a
40 ploie sans cesse à nouveau, imprévisiblement, son génie créateur. Deuxièmement : la vie aux limites extrêmes : Si la liberté
41 de Rougemont, il tentait d’évaluer les chances du génie spécifique de l’Europe, on le comparant avec les idéaux des grands em
42 ur son sol, et qui semblaient parfois définir son génie . Notre rêve du progrès par exemple semble avoir évacué l’Europe pour
43 dmettra qu’il n’a pas fallu moins d’un miracle du génie européen pour que les ponts entre le passé et le présent ne soient pa
44 s’en servir contre elle. Mais c’est peut-être le génie des civilisations créatrices de travailler pour d’autres qu’elles-mêm
45 adictoire, due au caractère contradictoire de son génie . Pour renouveler le monde, il fallait que l’esprit européen eût sa so
46 peuple sans la défigurer et l’affaiblir. Or notre génie d’invention est intact. Nos méthodes critiques doivent à leurs princi
15 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Appendice. Manifestes pour l’union européenne, (de 1922 à 1960)
47 Avec les droits de souveraineté, n’est-ce pas le génie même de chaque nation qui peut trouver à s’affirmer encore plus consc
48 ment. Elle est d’unir ses peuples selon leur vrai génie , qui est celui de la diversité, et dans les conditions du xxe siècle