1 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Première partie. Les Origines d’Hésiode à Charlemagne, (du ixe siècle av. J.-C. au xie siècle de notre ère)
1 ère mention de l’Europe comme unité non seulement géographique , mais humaine, et des « Européens » qui la défendent, ne remonte qu’a
2 eillait plus, dans les esprits, que la seule idée géographique d’une des trois grandes régions de l’univers alors connu. C’est à la
3 un contenu religieux en même temps qu’un contenu géographique . Isidore fait entrer dans la postérité de Japhet les Cappadociens, Ci
4 que qui fait découvrir aux cinq frères sa réalité géographique , et fait bâtir une ville au plus actif d’entre eux. Voilà qui est ple
5 histoire, vue par divers témoins. 6.Le concept géographique On a coutume d’attribuer à Paul Valéry la remarque que l’Europe n’
6 apes dans le passage de la conception mythique et géographique au plan politique et « culturel » : l’étape d’Hippocrate, celle d’Ari
7 prenons maintenant la généalogie des descriptions géographiques de l’Europe, d’Hérodote à saint Augustin. Hérodote, écrivant au ve
8 et de Tibère, nous donne un premier grand tableau géographique de l’Europe, continent supérieur aux deux autres, nous dit-il, à caus
9 cèdent, deux conclusions se dégagent : le concept géographique d’Europe est beaucoup plus ancien, et les mythes grecs et sémitiques
10 riale commune à l’Orient et à l’Occident, moitiés géographiques et administrativement distinctes d’un seul et même État : utraques pa
11 ins synonyme d’Occident) prenne un sens autre que géographique , c’est-à-dire prenne le sens d’une entité historique et spirituelle q
12 ue rhétorique (souvenir de Charles) ou simplement géographique  ; tout cela, le plus souvent, dans un latin douteux. Après le règne a
2 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Deuxième partie. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — 1. Sur plusieurs siècles de silence « européen »
13 le retombera donc au niveau d’une entité purement géographique . Ce qui compte désormais, ce qui passionne c’est l’Empire et la papau
3 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Deuxième partie. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — 2. Premiers plans d’union
14 ur l’époque, d’une Europe qui n’est pas seulement géographique mais déjà « culturelle » comme dirait notre siècle. Son unité dans la
15 ensemble humain et historique, non plus seulement géographique . Il est malheureusement impossible d’en citer des extraits significat
4 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Quatrième Partie. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — 3. Synthèses historico-philosophiques (I)
16 ature du sol, les voisins immédiats, la situation géographique furent la cause de différences sensibles, que, d’autre part, les vest
5 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Quatrième Partie. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — 4. Napoléon et l’Europe
17 ance. Non seulement l’Allemagne occupe le centre géographique de l’Europe, mais elle en est aussi le centre moral. À juste titre, o
18 agglomération, la concentration des mêmes peuples géographiques , qu’ont dissous, morcelés, les révolutions et la politique. Ainsi l’o
6 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Cinquième Partie. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — 1. De l’harmonie entre les nations libérées à l’anarchie des États souverains
19 humain aussi bien du point de vue de la situation géographique que de celui du climat ou de la race. Ce fait apparaît clairement si
7 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Sixième Partie. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — 1. « Tout s’est senti périr »
20 lliers d’hommes du premier ordre, par des chances géographiques , ethniques, historiques, innombrables. Alors, comme pour une défense
21 nt le nom ne sera plus qu’une expression purement géographique et historique. Et il ne nous restera plus qu’à chercher dès maintenan
8 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Septième Partie. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
22 u de naissance. Et j’entends moins par là un lieu géographique situé dans un certain pays (encore que cela puisse se défendre) qu’un
23 Le déséquilibre entre le cadre européen (au sens géographique ) et le cadre mondial (d’origine européenne) s’est agrandi au point qu
24 retourner contre l’histoire concrète de l’Europe géographique . C’est une espèce de renversement gigantesque où les idées, les habit
25 e manifester, n’ont été possibles, dans un milieu géographique nouveau, que par une mise au point des méthodes anciennes de pensée.
26 e et d’Européen une signification un peu plus que géographique , et un peu plus qu’historique, mais en quelque sorte fonctionnelle. J
27 s manuels : L’Europe n’est qu’un nom, « un terme géographique  » (comme Metternich le disait de l’Italie) si elle n’est pas perçue c