1 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Première partie. Les Origines d’Hésiode à Charlemagne, (du ixe siècle av. J.-C. au xie siècle de notre ère)
1 la jeunesse des hommes », nous dit Hésiode. À ce poète qui vécut en Béotie vers l’an 900 avant J.-C., nous devons la premièr
2 spira sans nul doute beaucoup d’œuvres perdues de poètes antérieurs, et dont nous parlent Hérodote et Thucydide entre autres,
3 érature alexandrine. Il est probable que Moschos, poète sicilien de Syracuse, artiste érudit et précieux, s’est inspiré de pe
4 s. Il a fixé pour nous le décor printanier où les poètes , sculpteurs et peintres de vingt siècles occidentaux feront jouer leu
5 phrate au Bosphore et au Nil. Un autre érudit, le poète Robert Graves7, traduit Europe par « large face » et y voit un symbol
6 au sujet », soit pour les peintres, soit pour les poètes . Rémy Belleau, Ronsard, André Chénier, Victor Hugo, en font une sorte
7 lité — le drame de l’Europe dans l’histoire — ces poètes ont mis toute la distance qui sépare l’archétype profond de la littér
8 Europæ noscenda missus eodem tempore Himilco. Un poète de la décadence, Rufius Festus Avenius, devait mettre en vers latin,
9 ltavit in honorem gloriæ regni Europæ. Voici le poète de la cour, Angilbert, gendre de l’empereur, qui décerne à Charles, e
10 nir saint Henri II, un chant funèbre, rimé par un poète rhénan, clama la fin de l’idée carolingienne de l’Europe : « Pleure l
11 urope, qui donne aussi les textes d’Horace et des poètes de l’ère moderne qu’on lira plus loin. Éditions de la Baconnière, Neu
2 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Deuxième partie. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — 2. Premiers plans d’union
12 a paix universelle, tous les historiens, tous les poètes illustres, et même le témoin de la bonté du Christ l’ont témoigné ; e
13 nturicchio qui le montre recevant la couronne des poètes des mains de Frédéric III, dernier empereur du Saint-Empire qui ait é
3 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Troisième partie. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — 2. L’Europe des lumières
14 Jovellanos (1744-1811), homme d’État illustre, et poète  : Qui ne voit que grâce au progrès (de l’Enseignement) les gouvernem
4 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Quatrième Partie. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — 4. Napoléon et l’Europe
15 opéens » du monde germanique, et même auprès d’un poète aussi peu politique que Jean Paul (Johann Paul Friedrich Richter, 176
5 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Quatrième Partie. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — 7. Synthèses historico-philosophiques (II)
16 e tous les amis de Novalis, penseurs, artistes et poètes , catholiques de naissance ou néophytes comme le fut Novalis lui-même 
17 arguments ou thèmes lyriques évoqués par ce grand poète . Belle et brillante époque, que celle où l’Europe était une terre c
18 glise, elle avait pourtant dans son sein quelques poètes qui usaient encore, à cause de l’effet à produire, des ornements anci
6 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Cinquième Partie. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — 1. De l’harmonie entre les nations libérées à l’anarchie des États souverains
19 l de l’expression. De ce tragique malentendu, les poètes de la génération de 1848 furent les premières victimes, enthousiastes
20 doctrinaires inspirés. Elle va trouver grâce aux poètes nationaux et militants de 1848 ses traductions lyriques et populaires
21 s fouriéristes, un agitateur italien, Mazzini, un poète de génie, Hugo, et un idéologue socialiste, Proudhon, essaieront de c
22 anisme) qui marqua longuement la vie de son pays. Poète , théologien, éducateur, et homme politique au surplus, il résume admi
23 grâce daigne sur nous descendre ? Quant au grand poète polonais réfugié à Paris, Adam Mickiewicz (1798-1855) il élève la pla
24 de Lamartine (1790-1869) ne fut pas seulement le poète élégiaque des Harmonies et des Méditations, mais l’historien (peu sûr
7 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Cinquième Partie. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — 2. Un idéal de compensation : les États-Unis d’Europe
25 nche que « l’Europe des nations » chantée par les poètes aux larges vues, mais exploitée par les politiciens aux courtes ruses
26 nerre d’acclamations, Victor Hugo (1802-1885), ce poète qu’il faut saluer comme le plus grand lyrique de l’idéal d’union euro
27 Quelle extravagance ! M. Quentin-Bauchard. — Ces poètes  !212 Mais déjà le 21 août 1849, Hugo, nommé président du Congrès de
28 serbe, encore vassal des Turcs, arrache au vieux poète des pages dont les événements de Budapest ont tragiquement actualisé
29 s le savant, après l’agitateur mystique, après le poète qui croit pouvoir conjurer l’Histoire par le Verbe, voici le penseur
8 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Cinquième Partie. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — 3. Un problème séculaire : la Russie et l’Europe
30 C’est bien ce que nous suggère un des plus grands poètes lyriques de la Russie, Fiodor Ivan Tiouttchev (1803-1873) lorsqu’il é
31 e 1793, tout en décernant un brevet de citoyen au poète allemand Schiller, l’ami de l’humanité, et bien qu’elle ait fait par
32 monte dans l’histoire […], ce qui prouve que tout poète européen, tout individu qui là-bas se lève pour énoncer une pensée or
33 ce active, ne peut manquer de devenir aussitôt un poète russe, ne peut échapper à la pensée russe, ne peut manquer d’être pre
9 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Sixième Partie. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — 1. « Tout s’est senti périr »
34 les pères des patries, les saintes héroïnes, les poètes nationaux… Et dans le même désordre mental, à l’appel de la même ango
35 Carl J. Burckhardt, écrit à son maître et ami, le poète autrichien Hugo von Hofmannsthal, quelques pages prophétiques sur le
10 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Sixième Partie. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — 2. Crépuscule ou nouvelle aurore ?
36 x obstacles.275 Ces obstacles nationalistes, le poète autrichien Hugo von Hofmannsthal (1874-1929) nous invite moins à les
11 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Septième Partie. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
37 agédie grecque par la plupart de nos dramaturges, poètes et compositeurs (les Choéphores et les Euménides de Claudel et Darius
38 tive, récrite plus tard et remise en forme par un poète , pourrait bien être celle qui a survécu aux siècles et qui, de nos jo
39 n’implique aucune comparaison entre Homère comme poète et Virgile comme poète. Et je ne pense pas non plus que ce soit propr
40 araison entre Homère comme poète et Virgile comme poète . Et je ne pense pas non plus que ce soit proprement une comparaison e
41 osophique de Virgile lui-même. Car, au sens où un poète est un philosophe (par opposition au sens où un grand poète peut inca
42 un philosophe (par opposition au sens où un grand poète peut incarner une grande philosophie dans une grande œuvre), Virgile
43 us sommes en droit de dire que Virgile, parmi les poètes classiques et les prosateurs latins, est proche du christianisme d’un
44 s réponses. Laissons d’abord un autre Anglais, le poète et critique Stephen Spender, nous rappeler que les torts de l’Europe,
45 ou expérience particulière qu’il possède… Je suis poète et critique de la poésie. Je tenterai de montrer ce que cette profess
46 urope sont coupées les unes des autres et que les poètes ne lisent plus d’autre littérature que celle de leur propre langue, l
12 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Appendice. Manifestes pour l’union européenne, (de 1922 à 1960)
47 qui a hanté l’imagination des philosophes et des poètes , qui leur a valu ce qu’on peut appeler des succès d’estime, cette idé
48 iand. (On sait qu’Alexis Léger est aussi le grand poète qui signe Saint-John Perse.) En voici deux brefs extraits tirés de l’