1 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Avant-propos
1 dans un dédale de citations tirées de vingt-huit siècles de littérature, d’histoire et de philosophie en douze langues ancienn
2 e sur l’idéologie européenne aux xviiie et xixe siècles , Europabild und Europagedanke ; enfin les trois auteurs classiques d’
2 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Première partie. Les Origines d’Hésiode à Charlemagne, (du ixe siècle av. J.-C. au xie siècle de notre ère)
3 ponses à ces questions, en remontant le cours des siècles . Paul Valéry, Proudhon et Saint-Simon, Voltaire, Leibniz, Sully, Pie
4 Puis la Grèce et l’Italie des Étrusques, quelques siècles plus tard, envoient vers l’ouest et le nord les produits raffinés de
5 er où les poètes, sculpteurs et peintres de vingt siècles occidentaux feront jouer leur imagination sensuelle du Mythe, et cela
6 logie d’une tradition de l’Art qui traversera les siècles . Mais les traits de cette gracieuse allégorie décorative — le songe d
7 ne : une part du globe recevra ton nom. » Quatre siècles plus tard, voici le mythe attaqué et dénoncé — preuve qu’il est encor
8 gine que la rive phénicienne représente la vie du siècle , tandis que la Crète serait la vie contemplative. Le rapt d’Europe sy
9 capables de se convertir11. Les commentateurs des siècles suivants comme Paul Orose et Philastre de Brescia reprennent et préci
10 et chez les clercs de tout rang, pendant quatorze siècles , on s’étonne d’observer que deux ou trois humanistes seulement aient
11 r combien que la postérité de Sem a été plusieurs siècles alliée avec Dieu en la race d’Abraham, si a elle toutefois répudiée.
12 éalité d’un lieu commun des géographes depuis des siècles . Citons-en quelques-uns, d’après G. de Reynold : L’Europe est une gr
13 carthaginois, Himilco, qui, selon Pline, reçut un siècle plus tard la mission de remonter les côtes atlantiques de l’Europe :
14 couvrir les premières îles où il aborde. Quelques siècles plus tard, il apparaît clairement que la Grèce n’est qu’une « petite
15 rmes d’Orient et d’Occident ont subi au cours des siècles antiques et modernes des fluctuations beaucoup plus fortes que le ter
16 plus grand ascète de toute l’Europe » pendant les siècles à venir. Et ce seul saint, selon son laudateur, vaut bien tous ceux d
17 ameuse Chronique d’Isidore de Séville, rédigée un siècle plus tôt. Le continuateur anonyme (Isidor Pacensis, ou Isidore de Bad
18 pire romano-byzantin. Empire et papauté, dans les siècles à venir, qui seront notre Moyen Âge, vont remplir les chroniques de l
3 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Deuxième partie. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — 1. Sur plusieurs siècles de silence « européen »
19 1.Sur plusieurs siècles de silence « européen » À partir du milieu du xie siècle jusqu’à l
20 est précisément cette période des xiie et xiiie siècles que tant d’ouvrages récents désignent, dans leurs titres, comme étant
21 l, sublime et absolu. Situons-le dans le débat du siècle , entre l’Empire, la papauté et les nations. 53. On pense ici aux ou
4 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Deuxième partie. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — 2. Premiers plans d’union
22 sublime de la Paix par l’Empire — bafouée par des siècles de progrès constant du nationalisme, mais qui pourtant, ne cessera d’
23 hique mais déjà « culturelle » comme dirait notre siècle . Son unité dans la diversité est illustrée par l’exemple des langues.
24 a résurrection de ce projet, enterré pendant cinq siècles dans la paix des archives de Christine de Suède, puis du Vatican. Dep
25 sensé puisse estimer possible, dans cette fin des siècles , que tout le monde soit gouverné quant aux choses temporelles par un
26 t être terminés. Pour la première fois depuis des siècles , l’Europe s’y trouve décrite comme un ensemble humain et historique,
5 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Deuxième partie. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — 3. Le problème de la guerre et l’essor des États (xvie siècle)
27 disloqué. L’unité de l’Église est brisée pour des siècles , la France s’est alliée aux Turcs contre le reste de l’Europe, l’Espa
28 enne, entre dans une éclipse qui durera plusieurs siècles . En revanche, l’essor des nations et les prétentions des États à la s
29 maso Campanella (1568-1639) considère à la fin du siècle que la Réforme a provoqué une rupture de l’« unité des peuples et des
6 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Deuxième partie. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — 5. Les grands desseins du xviie siècle
30 en ordre, qui semble bien avoir été la devise du siècle . Nous leur découvrons, après coup, plusieurs traits de ressemblance a
31 cuméniques », au sens qu’a pris ce mot dans notre siècle , impliquant le rapprochement des confessions chrétiennes vers l’unité
32 i dire inaperçus, ont survécu dans la mémoire des siècles aux traités « réalistes » de l’époque, rapidement effacés par le mouv
33 n du duc de Sully Tout le monde, depuis trois siècles s’y réfère, mais presque personne ne l’a lu. Est-on même certain qu’i
34 -nous sa fiction mauvaise, qui nous ramènerait le siècle d’or. Rousseau, dans son Extrait du Projet : Si le Projet demeure
7 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Deuxième partie. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — 6. En marge des grands plans, l’utopie prolifère
35 mane. Il faut aller jusqu’aux dernières aimées du siècle des Lumières, en pleine Révolution française pour voir paraître un pl
36 augmentation de puissance de la Russie, depuis un siècle , sur ce qu’elle peut devenir, et sur son ambition, on approuvera géné
8 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Troisième partie. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — 1. Perspectives élargies
37 t citer ce grand génie protéiforme ? Depuis trois siècles , personne encore n’a réussi à publier ses œuvres complètes écrites en
38 -nous sa fiction mauvaise, qui nous ramènerait le siècle d’or.110 Au sujet de l’abbé de Saint-Pierre, Leibniz s’exprimera un
39 intitulé : « État de l’Europe au début du nouveau siècle  », Leibniz écrit : Finis sæculi novam rerum faciem aperuit. (À la f
40 s sæculi novam rerum faciem aperuit. (À la fin du siècle , une face nouvelle des choses se découvrit.) En découvrant le mon
41 une fois la science physique et la sociologie des siècles à venir, il fut en plein xviiie siècle à la fois le dernier des Rena
9 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Troisième partie. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — 2. L’Europe des lumières
42 es Romains à être séparés par une longue suite de siècles  ; tout éloignement est en droit de nous en imposer. En vérité, je cro
43 a fève, qui ne sera en papillon que dans quelques siècles . Il aura peut-être un jour des Newton et des Locke, et alors il aura
44 ns. Il écrivait en 1752, dans son introduction au Siècle de Louis XIV : L’Europe surpasse en toutes choses les autres parties
45 eille importance, inutilement agitée depuis trois siècles , et très dignes assurément d’occuper les politiques du nôtre. Il se p
46 e rhétorique, détachons une prosopopée typique du siècle  : … Superbe Grèce ! où sont ces villes sans nombre que ta splendeur
10 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Troisième partie. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — 3. Évolution : vers le progrès ou vers la décadence ?
47 lus de stabilité qu’on n’aurait pu l’attendre… Le siècle de Charles-Quint peut donc être regardé comme la période à laquelle l
48 ions d’Europe se sont regardées pendant plusieurs siècles comme des sociétés séparées, à peine liées ensemble par quelque intér
49 rands États de l’Europe pendant les deux derniers siècles , est obligé d’écrire l’histoire de l’Europe entière. Depuis cette épo
50 isé de renverser, au nom des expériences de notre siècle , les prévisions qu’il fondait sur l’observation du sien. Mais s’il ét
51 u moins de modération ; et les mœurs générales du siècle ont introduit quelques sentiments d’honneur et de justice dans les co
52 et le courage des peuples barbares. Dans tous les siècles , ils ont fait la loi aux nations paisibles et policées de la Chine, d
53 retraça vivement à ma pensée ; je me rappelai ces siècles anciens où vingt peuples fameux existaient en ces contrées ; … Cette
54 erselle, à laquelle, en un certain sens, tous les siècles passés ont travaillé. La page que l’on va lire, extraite d’un ouvrag
55 ans lequel les Lumières avaient plongé l’élite du siècle  : Ils furent peu nombreux parmi les peuples des temps passés ceux qu
56 ire sauvage et sombre. Et cela en Europe, dans un siècle où l’art et la science, le goût, la civilisation et le raffinement on
57 t pas sans une sorte de vertige qu’on regarde les siècles précédents. Mais après ces étapes importantes, si essentielles pour l
11 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Quatrième Partie. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — 3. Synthèses historico-philosophiques (I)
58 e-plan du Monde : Leibniz, Vico. Puis il y eut le siècle français par excellence, celui du rayonnement européen de la France,
59 et Rousseau le fédéraliste. C’est maintenant un siècle germanique qui vient brocher sur les xviiie et xixe siècles en pren
60 anique qui vient brocher sur les xviiie et xixe siècles en prenant pour axe la Révolution. De Wieland à Schelling, de Herder
61 de relations réciproques. Si nombreux soient les siècles qui ont passé sur ces peuples, si grands les changements qui auraient
62 rande rivalité interne, d’autre part, pendant les siècles derniers, grâce à des ressources précieuses qu’elle est allée cherche
63 la pensée germanique de l’époque : Pendant huit siècles depuis la ruine de l’Empire romain nous avons vu l’Orient toujours se
12 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Quatrième Partie. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — 4. Napoléon et l’Europe
64 e nous avions adopté comme conforme à l’esprit du siècle , et favorable aux progrès de la civilisation. Pour parvenir à le comp
65 s’avancer dans la postérité et la bénédiction des siècles . Je me sentais digne de cette gloire ! Après cette simplification som
13 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Quatrième Partie. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — 5. L’Europe des adversaires de l’empereur
66 sans doute. La providence éternelle prodigue les siècles à l’accomplissement de ses desseins, et notre existence passagère s’e
14 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Quatrième Partie. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — 6. Goethe
67 81 Mais en même temps il met en garde contre le siècle « vélocifère » qui « ne laisse rien mûrir » et qui va nous obliger « 
68 i : cette inestimable culture, née depuis tant de siècles , développée, répandue, gênée, opprimée, jamais entièrement détruite,
69 ravaillant avec elle, que de reculer de plusieurs siècles et de jouer, au-delà des mers, le rôle d’Orphée et de Lycurgue. Parto
15 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Quatrième Partie. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — 7. Synthèses historico-philosophiques (II)
70 à la fois protestants et tournés vers l’avenir du siècle . Cependant, le mythe médiéval — transposition sur le plan historique
71 demeurez calmes et courageux dans les dangers du siècle , compagnons de ma foi, annoncez par la parole et par l’action l’évang
72 sairement s’écrouler. Aussi dans les conflits des siècles plus récents, en y substituant la relation purement artificielle d’un
73 re. Cette diversité est devenue, tout au long des siècles , le caractère distinctif de la formation de l’Europe ; car, même aprè
74 ime force au service de l’unité avait disparu, un siècle de guerre et d’ébranlement. Pour Georg Friedrich Hegel (1770-1831),
16 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Cinquième Partie. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — 1. De l’harmonie entre les nations libérées à l’anarchie des États souverains
75 it guère tenu compte de leur pronostic pendant le siècle qui suivit : Il ne s’agit plus aujourd’hui en politique de la balanc
76 prêmes de la nature humaine… En dépit de cela, le siècle dernier a considéré que l’excellence de la culture consistait à nier
77 elles, au bénéfice du genre humain. La pensée du siècle qui finissait n’était que dans la tête de quelques philosophes. La ph
78 Elle s’appellera l’Europe au xxe siècle, et, aux siècles suivants, plus transfigurée encore, elle s’appellera l’Humanité. L’Hu
17 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Cinquième Partie. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — 2. Un idéal de compensation : les États-Unis d’Europe
79  : Il serait vain de croire que l’Europe, en ces siècles de sauvagerie, ait été différente des terres qui sont restées telles
80 ions qui se sont ensuite développées au cours des siècles , au gré des lentes préparations de l’histoire, telle ou telle tribu a
81 t de l’Europe —, il touche aux deux extrémités du siècle  : entre la Réaction à la France jacobine et le dur pessimisme histori
82 té depuis que l’histoire existe ; c’est après les siècles de l’esclavage, du servage, de la théocratie, de la féodalité, de l’i
83 nobles anticipations qui vont nourrir pendant un siècle toute l’éloquence des militants de l’Europe unie : Messieurs, si que
84 pe unie : Messieurs, si quelqu’un, il y a quatre siècles , à l’époque où la guerre existait de commune à commune, de ville à vi
85 st ont tragiquement actualisé l’accent dans notre siècle  : Il devient nécessaire d’appeler l’attention des gouvernements euro
86 ttéralement posthume : ils sont écrits pour notre siècle . Pour que le contrat politique reste avantageux et commode à tous,
87 ionalités, comme réaction contre l’absolutisme du siècle précédent, qui ignorait presque catégoriquement et souvent même foula
18 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Cinquième Partie. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — 3. Un problème séculaire : la Russie et l’Europe
88 essé d’être conquérante ; on dirait que depuis un siècle entier son cabinet n’a été composé que d’un seul et même homme tant i
89 titudes se résument en ceci : l’Amérique a un bon siècle d’avance sur la Russie, et l’Europe de l’Ouest devra marcher derrière
90 est une nation conquérante et l’a été pendant un siècle , jusqu’à ce que le grand mouvement de 1789 lui ait opposé un puissant
91 rope se tenaient par la main en avançant dans les siècles . Quelque chose qu’elles fassent aujourd’hui pour diverger chacune dan
92 s de Jérusalem. Rappelez-vous que, pendant quinze siècles , ils n’ont eu qu’un seul idiome pour parler à Dieu, qu’une seule auto
93 ’une seule conviction. Songez que, pendant quinze siècles , chaque année, le même jour, à la même heure, dans les mêmes paroles,
94 vons toute leur expérience et tout le travail des siècles qui nous ont précédés. Les gens de l’Europe se méprennent étrangement
95 at qui animera l’intelligentzia jusqu’à la fin du siècle . Il faut avouer qu’aux yeux d’un Européen d’aujourd’hui, les thèses c
96 est un fait remarquable que, voici déjà près d’un siècle , la Russie ne vit décidément plus pour elle-même, mais uniquement pou
97 ), Søren Kierkegaard (1813-1856) appartient à son siècle comme l’œil à la tombe de Caïn. C’est notre temps qui l’a compris. Où
19 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Cinquième Partie. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — 4. De l’historisme au pessimisme
98 ités parmi lesquelles il a vécu pendant près d’un siècle . Les deux mondes en tout cas ne sont pas contemporains, en dépit de l
99 in revivent en nous.249 Mais l’Europe des vingt siècles qui suivent, qui est-ce qui la tient ensemble, se demande Burckhardt 
100 ut. Friedrich Nietzsche (1844-1900) couronne son siècle , meurt avec lui, et le dépasse. Avec Kierkegaard et Baudelaire d’une
101 ilieu défini qui voudrait s’implanter pendant des siècles , dans les âmes et dans les corps, avec les mêmes revendications, — do
102 ession de tout un goût européen vivant depuis des siècles . Beethoven est l’intermède entre une vieille âme usée qui s’effrite,
103 mes un peu profonds et d’esprit large qu’a vus ce siècle ont tendu vers ce but unique le travail secret de leur âme : ils voul
104 ns historique, qui domine la pensée européenne du siècle . La position de Nietzsche devant l’historisme est nécessairement ambi
105 temps de la petite politique est passé ; déjà le siècle qui s’annonce fait prévoir la lutte pour la souveraineté du monde — e
106 onclusions sur le xixe siècle, considéré comme «  Siècle du nationalisme » : tel est le titre d’un article qu’il publia le 31
107 gbladet, grand journal libéral de Stockholm : Le siècle qui se termine ce soir a été le témoin de bien des efforts et de bien
108 de goût. Pour ma part, en ces dernières heures du siècle , je voudrais méditer sur l’une des forces qui ont été à la fois les p
109 el et devient superstition. Dans quelle mesure le siècle qui vient favorisera-t-il l’apaisement des passions nationales, nul n
110 oute, qu’aucun de ses compatriotes au début de ce siècle , il n’a parlé de l’Europe que sur le ton d’un sombre dépit prophétiqu
111 comme elle a toujours fait deux ou trois fois par siècle . 8 novembre 1912. — Rien n’améliorera le sort de l’Europe. Pourquoi v
112 . Chez tous les esprits étendus et profonds de ce siècle , l’œuvre commune de l’âme a consisté à préparer, à supputer et à anti
20 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Sixième Partie. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — 1. « Tout s’est senti périr »
113 entre tensions nationalistes accumulées depuis un siècle , l’incendie de 1914 ne fut éteint, provisoirement, qu’avec l’aide des
114 e les Romains surent prendre et tenir pendant des siècles dans le monde.266 Mais dans le même temps, quelques penseurs d’un t
115 son cours et sa durée et appartenant aux premiers siècles du prochain millénaire, le « déclin de l’Occident ».267 Amor fati 
116 s leurs engins ; descendus au fond inexorable des siècles avec leurs dieux et leurs lois, leurs académies et leurs sciences pur
117 erdre conscience — une conscience acquise par des siècles de malheurs supportables, par des milliers d’hommes du premier ordre,
118 es progrès de la technique amorceront-ils, dès ce siècle , une sorte d’organisation mondiale. Pour l’instant, il semble néanmoi
119 l faut se moderniser », « il faut marcher avec le siècle  », il « faut s’européaniser », tels sont ces lieux communs… Je ne veu
120 n de la chrétienté — qui fut désignée pendant des siècles par le terme général d’Europe — ont été faites par l’Église catholiqu
121 , laquelle atteignit son apogée aux xie et xiie siècles , mais surtout au xiiie siècle : alors nous fûmes vraiment nous-mêmes
122 ce moment, à travers les xvie , xviie et xviiie siècles , jusqu’au xixe , l’unité de la chrétienté ayant disparu et le princip
123 de la fausse philosophie de la vie qui pendant un siècle a altéré leur principe vital authentique, et qui paralysant du dedans
124 vent pas être emportées, et une nuit de plusieurs siècles s’étendre sur la civilisation, c’est à condition qu’elles découvrent
21 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Sixième Partie. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — 2. Crépuscule ou nouvelle aurore ?
125 L’Europe avait créé un système de normes dont les siècles ont montré l’efficacité et la fertilité. Ces normes ne sont pas les m
126 s, se sont appelés nations, parvinrent, il y a un siècle ou à peu près, à leur plus grande expansion. On ne peut plus rien fai
22 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Septième Partie. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
127 éagir des millions d’esprits pendant une suite de siècles . Mais il manque encore quelque chose à la figure de l’Européen : Ce
128 ord, la plus ancienne. On pourrait croire que les siècles précédents avaient tout dit sur l’héritage biblique. Les pays protest
129 ritage hébraïque des Européens, un aspect que les siècles précédents avaient ignoré, voire refoulé, en vertu de leurs scientism
130 poète, pourrait bien être celle qui a survécu aux siècles et qui, de nos jours, passionne encore la jeunesse européenne, par sa
131 de la Grèce n’a pas ressuscité au cours de vingt siècles . Il en apparaît quelque chose dans Villon, Shakespeare, Cervantès, Mo
132 Charlemagne. Dans cet ouvrage qui eut, durant des siècles , autant d’influence que, bien des siècles plus tard, le Contrat socia
133 ant des siècles, autant d’influence que, bien des siècles plus tard, le Contrat social ou le Capital, on lit un passage où l’Ég
134 ar position plus que par nature, tient les grands siècles (xie au xiiie ) du Moyen Âge catholique pour la seule Europe digne d
135 s que la renaissance romantique en a exalté « les siècles de foi » et qu’elle a présenté la civilisation de cette période comme
136 xpression sociale de l’idéal chrétien… Au dernier siècle et au début du présent, ils ont certainement été enclins à faire de l
137 comme elle l’eût fait certainement quatre ou cinq siècles plus tôt. Malgré sa désunion religieuse, l’Europe conserva son unité
138 , remplacèrent le moine et le chevalier. À quatre siècles de catholicisme nordique et d’influence orientale succédèrent quatre
139 dique et d’influence orientale succédèrent quatre siècles d’humanisme et d’autonomie occidentale. Aujourd’hui l’Europe est mena
140 ïque et les progrès matériels des quatre derniers siècles  : l’Europe possède des traditions plus profondes, et il nous faut rem
141 pour l’école catholique de la première moitié du siècle . Personne ne l’a mieux réfutée que l’historien viennois Friedrich Hee
142 uencées naturellement, de sorte que, au cours des siècles de vie européenne, Socrate est devenu chrétien et le Christ est deven
143 les Européens du xxe siècle ? Depuis un tiers de siècle , l’Europe intellectuelle — précédant l’Europe politique, donc la pres
144 C’est l’antique nation grecque des viie et vie siècles avant J.-C. En son sein se manifeste une attitude nouvelle de l’indiv
145 nde, modèle de l’ordre social, offrit pendant des siècles l’image d’un semblable immobilisme. Il y a des civilisations caractér
146 la Russie… L’Europe a dominé le monde pendant des siècles par sa culture d’abord, dès le Moyen Âge, par sa curiosité et son com
147 e la torture pas encore oubliée. Bien entendu, de siècle en siècle, un même destin de mort courbe à jamais les hommes ; mais d
148 re pas encore oubliée. Bien entendu, de siècle en siècle , un même destin de mort courbe à jamais les hommes ; mais de siècle e
149 stin de mort courbe à jamais les hommes ; mais de siècle en siècle aussi, en ce lieu qui s’appelle l’Europe — et en ce lieu se
150 rt courbe à jamais les hommes ; mais de siècle en siècle aussi, en ce lieu qui s’appelle l’Europe — et en ce lieu seul — des h
151 ent justifié, du moins pour une période de quatre siècles et demi, période qui s’achève en 1945. Jusqu’à cette date, aux yeux d
152 part du monde ce que le monde a subi, depuis des siècles , de la part des Occidentaux… Mais l’Europe découvrant le Monde et ré
153 us avons fait dans le monde, pendant ces derniers siècles , est sans commune mesure avec tout ce qui a précédé. Pour nous guérir
154 uirent toute l’Inde, jusqu’au Bengale, et au même siècle , les Romains établirent, au profit du monde gréco-romain, une tête de
155 des « nations » constituées au cours des derniers siècles  : … Seulement, avant qu’il nous soit possible de donner à la culture
156 assé qui ont gagné du terrain au cours du dernier siècle et recouvrer le sens historique de la tradition européenne ; il nous
157 n’est de réaliser la promesse que, depuis quatre siècles , signifie le mot Europe. Seul s’y oppose le préjugé des vieilles « na
158 enne. Elle embrasse donc une période de vingt-six siècles (d’Homère à Goethe)… Elle constitue une « unité intelligible », qui s
159 u monde entier, et qui, durant les trois derniers siècles surtout, a modifié l’environnement naturel et social de l’homo sapien
160 erait ensuite à l’univers. Les grands conflits du siècle futur, elle les désarmerait en harmonisant non plus de petits États q
23 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Appendice. Manifestes pour l’union européenne, (de 1922 à 1960)
161 parcours de l’Idée européenne depuis un tiers de siècle , ceux que l’on va citer ont marqué des étapes, à divers titres. En 19
162 l’Europe et du monde, ils le répètent depuis six siècles et demi — exactement depuis 1306. Le projet de Pierre Dubois était «