1 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Avant-propos
1 s — des prises de conscience successives de notre unité de culture, des temps homériques à nos jours. Au cours de ces trois m
2 ellectuels, techniques et politiques d’une future unité du « genre humain ». Elle demeure responsable d’une vocation mondiale
2 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Première partie. Les Origines d’Hésiode à Charlemagne, (du ixe siècle av. J.-C. au xie siècle de notre ère)
3 crate. Mais la première mention de l’Europe comme unité non seulement géographique, mais humaine, et des « Européens » qui la
4 acine de tout le polythéisme grec. Il maintient l’ unité entre toutes ces divinités qui se multiplient et toutes ces tradition
5 ue est tout naturellement refoulée par celle de l’ unité impériale commune à l’Orient et à l’Occident, moitiés géographiques e
6 empereurs « de nation germanique » ; tandis que l’ unité spirituelle deviendra l’autre pôle, celui de la papauté. Dès 843, Léo
3 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Deuxième partie. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — 1. Sur plusieurs siècles de silence « européen »
7 conscience de former une Europe ? Cette période d’ unité exemplaire serait aussi celle où le sujet de cette unité eût ignoré q
8 xemplaire serait aussi celle où le sujet de cette unité eût ignoré qu’il existât ? J. Calmette ouvre son livre sur l’Effondre
9 urope serait donc née de la désintégration de son unité politique ? Là-dessus, des centaines d’essais et de gros volumes. Ess
10 urément, comme le nouveau symbole pressenti d’une unité qui allait de soi, et que l’empereur, pas plus que le pape, ne songea
11 e territoire de l’Europe, la chrétienté définit l’ unité la plus visible, la plus profonde et la mieux ressentie de tous les p
12 lopper, comme par compensation, la nostalgie de l’ unité . Dante en est le premier témoin, viril, sublime et absolu. Situons-le
4 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Deuxième partie. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — 2. Premiers plans d’union
13 ns tenir de lui son pouvoir. Il est le principe d’ unité du genre humain. Et il est nécessairement juste, étant tout-puissant,
14 isons européenne), c’est que tout en glorifiant l’ unité chrétienne, mythe médiéval par excellence, Dante établit fortement la
15 éjà « culturelle » comme dirait notre siècle. Son unité dans la diversité est illustrée par l’exemple des langues. Citons le
16 nt il ne sait que trop que les premiers efforts d’ unité se sont dessinés jusqu’alors contre le Saint-Siège, précisément, et s
17 ronites et le reste. Les Grecs se séparèrent de l’ unité de l’Église romaine lorsque tu envahis Constantinople. Ils n’ont jama
5 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Deuxième partie. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — 3. Le problème de la guerre et l’essor des États (xvie siècle)
18 arlé de l’Europe comme telle, encore moins de son unité . Dans le domaine politique, au contraire, la conscience d’une Europe
19 unie ? Tout s’est défait, dénaturé et disloqué. L’ unité de l’Église est brisée pour des siècles, la France s’est alliée aux T
20 r du drame des colonies : Francisco de Vitoria. L’ unité du genre humain — idée métaphysique et religieuse, profondément europ
21 ubliée en 1566 à Paris, le genre humain forme une unité . Grâce au commerce mondial dont les Européens ont ouvert les routes,
22 uples et en royaumes divers, n’en a pas moins une unité non seulement spécifique, mais aussi pour ainsi dire politique et mor
23 aussi pour ainsi dire politique et morale. Cette unité est indiquée par le précepte naturel de l’amour mutuel et de la misér
24 ècle que la Réforme a provoqué une rupture de l’«  unité des peuples et des princes » dans « une Europe autrefois toute cathol
6 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Deuxième partie. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — 5. Les grands desseins du xviie siècle
25 rapprochement des confessions chrétiennes vers l’ unité qu’ordonnait l’Évangile. Tous les quatre, enfin, ayant passé pour ain
26 e philosophe et de théologien (il fut évêque de l’ Unité des frères moraves) autant que son action de pédagogue, devaient trou
27 trouver leur couronnement et l’expression de leur unité profonde dans un ouvrage qu’il ne put achever : la Délibération unive
28 des lumières lui-même qui les invite à former une unité et communauté de la lumière… § 17. Et tous les consistoires ou consei
7 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Deuxième partie. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — 6. En marge des grands plans, l’utopie prolifère
29 tés, dans la mesure où ils nomment l’Europe comme unité , mais il y faudrait trop de pages. Bornons-nous à quelques exemples c
8 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Troisième partie. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — 1. Perspectives élargies
30 monde est délectable, surtout si on la ramène à l’ unité . Il a vécu dans la plupart de nos pays, il souffre de leurs dissensio
31 ais mieux vue dans son unicité, et aussi dans son unité . Plus d’un, d’ailleurs, a cru trouver chez les « barbares » l’idéal q
9 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Troisième partie. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — 2. L’Europe des lumières
32 érés qui lui paraît constituer notre plus louable unité . Pour le reste, il faut se contenter du peu de civilisation que l’Eur
10 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Troisième partie. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — 3. Évolution : vers le progrès ou vers la décadence ?
33 t de son étude l’Europe entière, considérée comme unité , non comme une addition de chroniques régionales. Le lecteur d’aujour
34 moins essentielle à l’historien que celle de son unité  : Tandis que les institutions et les événemens que j’ai décrits semb
11 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Quatrième Partie. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — 1. La Révolution française et l’Europe
35 n homme ne s’est élevé au véritable principe de l’ unité souveraine, de la confédération individuelle. Au nom — pour le moins
36 ant pour la France que pour l’Europe, le délire d’ unité universelle nivelée et centralisée, devait conduire la Révolution, pa
37 lution, projet attribué aux girondins de rompre l’ unité nationale et de transformer la France en une fédération de petits Éta
12 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Quatrième Partie. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — 2. Plans d’union européenne contemporains de la Révolution
38 ry of France (1796) sa description classique de l’ unité européenne : La conformité et l’analogie dont j’ai parlé, quoique in
39 s tout à fait exceptionnelles ne préservent pas l’ unité de l’état indépendant d’Amérique du Nord, celle-ci aura beaucoup de p
13 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Quatrième Partie. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — 3. Synthèses historico-philosophiques (I)
40 il ne partage pas les illusions d’un Cloots sur l’ unité de style néo-romain qu’il faudrait imposer à toute l’humanité. Sa con
41 d’ailleurs l’un des premiers à mettre en valeur l’ unité de mœurs et la similitude des institutions dans l’Europe médiévale, e
42 emblement et la réunion d’individus isolés sous l’ unité de la loi, mais plutôt par la séparation et la division d’une seule g
43 étendue par le hasard. C’est à l’époque de cette unité de l’Europe chrétienne que s’est formé aussi, entre autres, le systèm
14 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Quatrième Partie. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — 4. Napoléon et l’Europe
44 ’on eût trouvé plus de chances d’amener partout l’ unité des codes, celle des principes, des opinions, des sentimens, des vues
15 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Quatrième Partie. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — 5. L’Europe des adversaires de l’empereur
45 ui ne voit dans la Réforme que l’ennemi juré de l’ unité . Ne serait-ce pas qu’il se fait de l’unité la même idée formelle et c
46 é de l’unité. Ne serait-ce pas qu’il se fait de l’ unité la même idée formelle et coercitive que les jacobins exécrés ? Mme de
16 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Quatrième Partie. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — 6. Goethe
47 ine176. C’est la culture qui a fait la véritable unité de l’Europe, et c’est la politique idéologique, adoptée par les masse
48 voulut devenir République177. Nous parlâmes de l’ unité de l’Allemagne et dîmes en quel sens elle est possible et désirable.
49 ntralisation politique trop poussée nuise à cette unité de culture qui ne saurait prospérer que dans la diversité : tout ce q
17 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Quatrième Partie. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — 7. Synthèses historico-philosophiques (II)
50 isme a fait l’Europe et peut seul sauvegarder son unité , en dépit des oppositions fondamentales qui la divisent, la déchirent
51 as en lisant les pages fameuses de Schlegel sur l’ unité de l’Europe médiévale, écho direct de la ferveur et des illusions de
52 t à tous les peuples chrétiens, et c’était dans l’ unité des principes religieux qu’on cherchait la force qui devait unir et s
53 expérience, remplacer que bien mal cette ancienne unité chrétienne des États, et cette alliance des peuples de l’Europe occid
54 e confiance presque héroïque en une conformité et unité de tendance, dont on supposait l’existence, à ce qu’il paraît. Car on
55 ain dans un pays d’une étendue raisonnable avec l’ unité d’ensemble d’une grande monarchie collective… Dans la première monarc
56 nière beaucoup moins imparfaite avec la puissante unité de l’ensemble, par le moyen des quatre grands duchés nationaux soumis
57 es différentes ; de sorte que l’on ne cherchait l’ unité qui subsistait malgré ce partage ou tout à côté de lui, que dans la t
58 lité parfaite et générale ; on ne cherchait pas l’ unité et la solidité de l’ensemble dans la combinaison d’un équilibre appuy
59 ne la conception de la liberté ; après celui de l’ Unité , voici l’éloge de nos diversités : Si les invasions barbares n’avaie
60 berté. L’Asie, pourrait-on dire, est le pays de l’ unité , où tout s’épanouit en grandes masses et dans des circonstances on ne
61 déplore la fin de cette synthèse vivante entre l’ unité et la diversité, que l’empereur avait rêvé de faire revivre : … Ains
62 s sûrement que cette ultime force au service de l’ unité avait disparu, un siècle de guerre et d’ébranlement. Pour Georg Frie
63 deux tentatives de l’humanité dans sa quête de l’ unité . La première qui visait la création d’une unité spirituelle au sein d
64 l’unité. La première qui visait la création d’une unité spirituelle au sein de l’Église était vouée à l’échec, car elle tenda
65 hec, car elle tendait en même temps à assurer une unité extérieure à l’Église. La seconde cherchait à réaliser cette unité ex
66 à l’Église. La seconde cherchait à réaliser cette unité extérieure par l’intermédiaire de l’État. L’erreur que commit l’Églis
67 sure même où ils croyaient pouvoir se passer de l’ unité spirituelle. Il est certain en tout cas que, quel que puisse être le
68 que, quel que puisse être le but ultime, la vraie unité ne peut être réalisée que par la voie de la religion. Il ne s’agit pa
69 é et tant d’autres, tous auteurs de traités sur l’ unité européenne), Auguste Comte est un défenseur convaincu, quasi mystique
70 ns doute par le principe purement littéraire de l’ unité de composition, me paraît avoir d’avance senti instinctivement les co
18 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Cinquième Partie. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — 1. De l’harmonie entre les nations libérées à l’anarchie des États souverains
71 a une Amérique, une Asie, une Afrique. C’est de l’ unité de l’Europe contre ces masses et de la balance de ces masses entre el
72 on de ses composantes, qui sont harmonisées par l’ unité dominante de la race et des rites chrétiens, puisque la valeur de cha
19 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Cinquième Partie. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — 2. Un idéal de compensation : les États-Unis d’Europe
73 es mers et des fleuves d’Europe cette mystérieuse unité de langage qui a sa source, pour notre plus grand émerveillement, aux
74 veillement, aux Indes et en Perse. Et c’est cette unité linguistique qui, en se ramifiant toujours davantage, donna naissance
75 manique et slave. S’il y a en Europe un élément d’ unité prenant racine certainement en Asie, mère antique des religions, des
76 mina en Europe. Les diverses combinaisons entre l’ unité étrangère et la variété autochtone se formèrent sur la terre d’Europe
77 … » Il fut d’abord l’apôtre de l’italianité, de l’ unité italienne dans le républicanisme ; puis, partant de là210, de l’union
78 ur l’entretenir dans l’opinion de son indivisible unité . Il s’appelle le Peuple, la Nation ; c’est-à-dire la Multitude, la Ma
79 ités. Son idéal, son rêve le plus délectable, est unité , identité, uniformité, concentration ; il maudit, comme attentatoire
80 non seulement l’un des plus zélés partisans d’une unité allemande de type fédéraliste, mais le théoricien d’une union des pay
20 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Cinquième Partie. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — 3. Un problème séculaire : la Russie et l’Europe
81 force des idées », — recréant la « puissance et l’ unité  » de l’Europe. Dans l’un des quelque 500 articles que Marx donna au N
82 l’Ouest remonteront au pouvoir et retrouveront l’ unité de but, tandis que le Colosse russe sera ruiné par le progrès des mas
83 sée, son sens de la durée, de la continuité, de l’ unité … Dans ses Lettres philosophiques, il reprend l’idée que la Russie n’a
84 nie organisatrice est capitale : Mais pour que l’ unité de l’Europe se constitue organiquement et harmonieusement, il est néc
85 terons pas moins invincibles, justement grâce à l’ unité de notre esprit national et de notre conscience nationale. Nous ne so
21 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Cinquième Partie. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — 4. De l’historisme au pessimisme
86 gne, « prince de la culture », a créé la première unité . Sous la conduite des papes romains et des empereurs germains, la « l
87 anger beaucoup plus grave que représentent pour l’ unité foncière de l’Europe les souverainetés nationales absolues : Cependa
88 ons pas moins, par rapport au reste du monde, une unité . Autrefois d’autres nations et d’autres ensembles de peuples furent f
89 tous les contrastes qui se résorbent en la seule unité  ; ici, tout ce qui est spirituel s’exprime par le mot ou tout autre m
90 éveille et forme dans ces esprits le besoin d’une unité nouvelle, ou déjà les besoins nouveaux de cette nouvelle unité, il fa
91 e, ou déjà les besoins nouveaux de cette nouvelle unité , il faut placer un grand fait économique qui éclaire la situation : l
22 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Sixième Partie. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — 1. « Tout s’est senti périr »
92 tholique qui nous a faits, qui nous a donné notre unité et toute notre philosophie de la vie, et qui a formé la nature du mon
93 ie , xviie et xviiie siècles, jusqu’au xixe , l’ unité de la chrétienté ayant disparu et le principe vital dont sa vie dépen
23 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Sixième Partie. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — 2. Crépuscule ou nouvelle aurore ?
94 en est-il de l’Europe elle-même, considérée comme unité , et face au Monde du xxe siècle ? A-t-elle trahi sa vocation mondial
95 ige : L’Europe n’a pas connu la conscience d’une unité politique. Du point de vue politique la volonté de l’Europe aura été
96 sia ». Il prend corps lors de la dislocation de l’ unité créée par Charlemagne, avec le partage de Verdun. Quelques hommes — d
97 pe… Le fait que l’Europe n’a jamais constitué une unité politique se traduit par cet autre fait : on n’a jamais écrit une his
98 urope n’a pas connu davantage la conscience d’une unité spirituelle. Ici encore, il faut bien distinguer entre le fait et la
99 t la pluralité européenne remplacée par sa réelle unité  ? 275. Julien Benda, in L’Esprit européen, Conférence des Rencontr
24 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Septième Partie. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
100 Septième PartieL’Ère des fédérations De l’ Unité de culture à l’union politique Le Grand Dessein de Sully est un pro
101 le sens de sa fonction mondiale et le sens de son unité très singulière, qui est unité dans la diversité ; il lui reste à tir
102 et le sens de son unité très singulière, qui est unité dans la diversité ; il lui reste à tirer les conséquences de cette re
103 iversité devient alors la condition première de l’ unité . C’est le fédéralisme dont on est en droit de dire qu’il est la conce
104 e le déclin de l’Empire romain et l’aurore de « l’ unité médiévale » (ve au xie siècle). Il ne croit pas que l’humanisme et
105 e le Grand, il n’y aura plus d’Europe viable ni d’ unité européenne praticable : À la fin du Moyen Âge, l’Europe se détourne
106 regarder du côté de l’Ouest, vers l’Atlantique. L’ unité médiévale ne dura donc point, car elle avait pour base l’union de l’É
107 le. Sa mort ne signifia pas néanmoins la fin de l’ unité européenne. Au contraire, la culture des pays de l’Ouest devint plus
108 tale qu’elle ne l’avait jamais été. La perte de l’ unité spirituelle n’entraîna pas le partage de l’Occident entre deux types
109 gré sa désunion religieuse, l’Europe conserva son unité de culture, mais celle-ci eut désormais pour base une tradition intel
110 ne remplaça la liturgie latine en tant que lien d’ unité intellectuelle ; l’érudit et le gentilhomme, en tant que représentant
111 ique qui servit de base à la seconde phase de son unité . Nous ressentons une fois de plus le besoin d’une unité spirituelle,
112 Nous ressentons une fois de plus le besoin d’une unité spirituelle, ou tout au moins morale ; nous comprenons qu’une culture
113 d’une civilisation aristocratique qui trouve son unité dans un monde extérieur et superficiel, sans tenir compte des besoins
114 jecturer. Mais il est bon de ne pas oublier que l’ unité de notre civilisation ne repose pas entièrement sur la culture laïque
115 la Réforme serait venue briser traîtreusement « l’ unité  ». Cette utopie à rebours, qui fut celle de Novalis dans La Chrétient
116 oses se sont passées tout autrement, démontrent l’ unité , la cohérence interne et même intime de l’histoire européenne, à laqu
117 tre tâche est maintenant de montrer comment cette unité millénaire s’est développée en contrastes, positions et contre-positi
118 t la cause de cette intuition que nous avons de l’ unité des Européens. Tout cela est évidemment très relatif et très ample et
119 permis à l’humanité de prendre conscience de son unité . L’idée d’universalité, l’idée même de « genre humain » sont des créa
120 e, l’appellent et s’en nourrissent, préparent son unité . Et elles sont seules à l’avoir fait. 5° On ne voit pas de candidats
121 il était sans doute facile de perdre de vue cette unité  ; mais il n’en va plus du tout de même aujourd’hui, où l’on conteste
122 péenne commune et qu’elle acquière le sens de son unité historique et organique. On n’a pas à craindre de porter ainsi préjud
123 peuples la compréhension mutuelle309. Quant à l’ unité culturelle de base, sur laquelle devra s’édifier notre fédération, il
124 de vue européen et nous donner, pour comprendre l’ unité de notre civilisation commune, autant de peine que nous en avons pris
125 Il en résulte que chaque nation se réclame d’une unité et d’une indépendance de culture qu’elle ne possède point et que chac
126 raditions du passé, ni dans sa revendication de l’ unité nationale et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, mais bien p
127 is bien plutôt dans le fait qu’il identifie cette unité à l’unité de culture, laquelle dépasse les nations. Les vrais fondeme
128 utôt dans le fait qu’il identifie cette unité à l’ unité de culture, laquelle dépasse les nations. Les vrais fondements de not
129 otre culture sont non pas l’État national, mais l’ unité européenne.310 C’est à démontrer cette thèse que se sont attachés l
130 les historiographes de l’Europe considérée comme unité de culture. C’est pourquoi la plupart — de Dawson à Heer en passant p
131 au xxe siècle à la prise de conscience de notre unité de culture, la conçoivent comme unité dans la diversité. Mais qu’ente
132 ce de notre unité de culture, la conçoivent comme unité dans la diversité. Mais qu’entendent-ils par cette fameuse diversité 
133 ue est inscrite dans nos réalités présentes : L’ unité de l’Europe n’est pas une fantaisie. Elle est la réalité même ; et ce
134 sme historique qui m’a appris à reconnaître que l’ unité de l’Europe comme société n’est pas un idéal mais un fait de très anc
135 verront relativisées ; d’autre part, au sein de l’ unité européenne, elles feront place à un sentiment plus fort de complément
136 , vouloir sa ruine. Si tout va bien, une nouvelle unité d’ordre supérieur se constituera au-dessus des nations, lesquelles su
137 Toute supériorité repose sur l’intégration en une unité d’ordre supérieur des éléments qui, dans leur plan, s’excluaient mutu
138 publié qu’en 1946. Approfondissant le thème de l’ unité dans la diversité, Jünger imagine qu’une future Constitution européen
139 ompte des deux principes maintenus en tension : l’ unité d’organisation devrait régner sur l’économie, la technique, le commer
140 dans cette fondation de l’Europe, de conférer une unité géopolitique à un espace divisé par l’évolution historique. … Le beso
141 uelle que soit sa structure. Ces principes sont l’ Unité et la Diversité. Le nouvel empire doit être uni dans tous ses membres
142 on à créer) et l’Europe comme organisme culturel ( unité existante) sera proposée et précisée un peu plus tard par T. S. Eliot
143 fs essais (destinés à la radio allemande) sur « L’ Unité de la culture européenne ». Les rapports entre la culture et la polit
144 uniformité. Nous avons besoin de diversité dans l’ unité  ; non pas dans l’unité d’organisation mais dans l’unité de nature. T
145 besoin de diversité dans l’unité ; non pas dans l’ unité d’organisation mais dans l’unité de nature. T. S. Eliot met en garde
146 ; non pas dans l’unité d’organisation mais dans l’ unité de nature. T. S. Eliot met en garde contre toute planification europ
147 respecterait pas la nature particulière de notre unité culturelle317 : Le monde occidental tient son unité propre de son pa
148 té culturelle317 : Le monde occidental tient son unité propre de son patrimoine culturel, du christianisme et des anciennes
149 té nous ont tous faits les héritiers… C’est cette unité définie par des données culturelles communes qui constitue le véritab
150 ait, ne saurait remplacer ce que nous donne cette unité fondamentale de culture. Si nous dissipons ou si nous aliénons ce com
151 aire ou nous rapprocher les uns des autres. Cette unité culturelle, contrairement à l’unité qu’institue une organisation poli
152 autres. Cette unité culturelle, contrairement à l’ unité qu’institue une organisation politique, ne nous oblige nullement à ne
153 i le lierait à quelque super-État. Quant à cette unité de culture toute nourrie de nos diversités, T. S. Eliot en donne un e
154 national » et le plus fermé aux échanges318 : L’ unité de la culture européenne est un sujet très vaste, en vérité, et nul n
155 x illustré ces échanges d’influences au sein de l’ unité foncière de la littérature européenne que celui qui fut le plus grand
156 siècles (d’Homère à Goethe)… Elle constitue une «  unité intelligible », qui s’évanouit dès qu’on la morcelle […] Le « présent
157 l les voyait, lui aussi, dans une intégration à l’ unité de la culture européenne : Peut-on défendre la culture française en
158 sions politiques : Reste naturellement que cette unité culturelle ne peut se constituer seule. Bien sûr, on peut, dès à prés
159 arce que nous aurions alors une superstructure, l’ unité culturelle, qui ne correspondrait à aucune unité des infrastructures.
160 ’unité culturelle, qui ne correspondrait à aucune unité des infrastructures. Il s’agit donc de concevoir — et c’est ici que j
161 que je souhaite éviter la question politique — l’ unité culturelle européenne comme la seule capable de sauver, dans son sein
162 ce qu’elles ont de valable. C’est en visant à une unité de culture européenne que nous sauverons la culture française ; mais
163 nous sauverons la culture française ; mais cette unité de culture n’aura aucun sens et ne sera faite que de mots, si elle ne
164 un effort beaucoup plus profond pour réaliser une unité économique et politique de l’Europe. Au thème de l’unité dans la div
165 onomique et politique de l’Europe. Au thème de l’ unité dans la diversité, Arthur Koestler lie étroitement celui de la contin
166 nalité historique. Continuité dans le changement, unité dans la diversité, semblent bien être (comme les quatre éléments d’Ar
167 racines souterraines. Reste l’autre polarité : l’ unité dans la diversité. Que l’Europe évolue vers des formes d’union plus é
168 connaître une mission nouvelle ? En affirmant son unité conquise sur des différences qu’elle ne détruirait pas pour autant, e
25 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Appendice. Manifestes pour l’union européenne, (de 1922 à 1960)
169 es qui divisent l’Europe… Soucieux de renforcer l’ unité de leurs économies et d’en assurer le développement harmonieux en réd