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devenir, dans l’imitation de Jésus-Christ, vraie
vocation
et vrai individu, c’est-à-dire : une personne distincte mais reliée e
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l’appel qu’il reçoit de l’Amour. Cet appel est sa
vocation
, la vie nouvelle de sa personne. Cette vie demeure en partie mystérie
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même temps nous réalisent. J’en déduis que notre
vocation
est bel et bien d’aller ailleurs, mais avec tout ce que nous sommes ;
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drame de Kierkegaard fut typiquement celui d’une
vocation
. Toute son intrigue consiste dans le dévoilement progressif du sens e
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oilement progressif du sens et de la fin de cette
vocation
, secrètement orientée, dès le début, vers une action unique et éclata
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pourrait nommer les lois ou la psychologie d’une
vocation
. Considérons d’abord le caractère des deux héros, l’un fictif et l’au
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établir la légitimité. Et Kierkegaard pressent sa
vocation
, qui sera de dénoncer l’usurpation religieuse, afin de rétablir dans
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imé. Mais il a son secret ambigu, le secret de sa
vocation
et celui de sa mélancolie. Or il comprend bientôt que le secret serai
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pire obstacle intime à l’exercice de son étrange
vocation
. Peut-on se marier si l’on veut être un témoin de la vérité ? Un sold
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olle, pourrait-on dire), comme le drame pur d’une
vocation
chrétienne. Ici prend fin, ici « échoue sur l’existence » le parallèl
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ct », à l’examen de la nature ou du mystère d’une
vocation
historiquement vécue. Le premier caractère d’une vocation réelle cons
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historiquement vécue. Le premier caractère d’une
vocation
réelle consiste en son ambiguïté. Celle-ci paraît immédiatement dans
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mmédiatement dans notre usage courant du terme de
vocation
. On dit ainsi d’un jeune garçon qu’il a une vocation d’avocat, ou de
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ation. On dit ainsi d’un jeune garçon qu’il a une
vocation
d’avocat, ou de poète ; c’est qu’il aime à discuter ou qu’il tient de
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osait des menuets à sept ans, avait sans doute la
vocation
d’un musicien. Il ne s’agit ici que du don naturel et des disposition
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ais point parler. » Nous dirions qu’il n’a pas la
vocation
. Précisément, il la reçoit. Elle lui est adressée en dépit de ce qu’i
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ns le même sens. On pourra donc interpréter cette
vocation
de deux manières tout opposées. On pourra toujours dire de Kierkegaar
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t, cette ambiguïté dans notre idée courante de la
vocation
n’est pas celle qui retient Kierkegaard. Il en a distingué une autre,
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double sens du mot, mais à l’existence même d’une
vocation
reçue. L’homme, en effet, qui reçoit vocation, se trouve jeté dans un
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une vocation reçue. L’homme, en effet, qui reçoit
vocation
, se trouve jeté dans une incertitude inévitable par l’appel qu’il a c
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n ne peut démontrer la nature transcendante d’une
vocation
. Devant Jésus-Christ, l’un dira : « C’est un nommé Jésus, le fils d’u
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ire » en Dieu, et l’on ne peut que « croire » une
vocation
, celle d’un autre, mais aussi et d’abord celle que l’on « croit » avo
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ntrable ; dans la mesure, aussi, où l’enjeu de la
vocation
reste passible d’être mis en doute, ou même nié ; dans la mesure où c
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u l’esprit qui a parlé ? » En fait, l’homme de la
vocation
se trouve plongé dans une double incertitude et dans un risque perman
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mission reçue par Hamlet n’est pas une véritable
vocation
, en ce sens qu’elle ne présente pas le caractère d’incertitude object
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en scène malgré nous… Telle est l’angoisse de la
vocation
. Je disais tout à l’heure que Kierkegaard, dès ses premières publicat
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ce que l’on pourrait appeler la psychologie d’une
vocation
en exercice. Il parle de sa totale solitude. Il se dépeint non seulem
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nts déterminés d’un livre déjà imprimé. Ainsi la
vocation
organise les hasards et fait flèche de tout bois, souvent à notre ins
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ce passage, c’est le paradoxe essentiel de toute
vocation
: il s’agit de suivre un chemin que l’on a l’impression d’inventer, u
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ertitude objective est le premier caractère d’une
vocation
réelle, l’acceptation de l’invraisemblable en est la conséquence néce
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qui est le chemin. » On voit ici que la notion de
vocation
, chez Kierkegaard, s’oppose diamétralement à la notion courante. Car,
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on courante. Car, selon cette dernière, suivre sa
vocation
, c’est aller dans le sens où la nature nous pousse, dans le sens de n
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pports avec son œuvre, son action publique, et sa
vocation
finale, il fut Hamlet. Mais dans sa vie individuelle, dans son amour
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urnal) et qui pressent son génie d’écrivain et sa
vocation
religieuse ? Don Juan est de toute évidence la figure de lui-même qui
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» comme il dit, mais aussi le pressentiment de sa
vocation
exceptionnelle) lui interdit d’entrer avec elle dans ce rapport de co
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le et lui rend ce mariage impossible ; — enfin sa
vocation
exceptionnelle. Le mariage est interdit à celui qui doit être l’Excep
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distingué dans la foule anonyme, séquestré par sa
vocation
, mais en même temps relié par elle à la communauté nouvelle des espri
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xemplifie dans le destin, ou pour mieux dire : la
vocation
exceptionnelle de Søren Kierkegaard lui-même. Vocation qui devait le
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ion exceptionnelle de Søren Kierkegaard lui-même.
Vocation
qui devait le mener à sa perte, puisqu’il mourut d’une longue passion
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entre l’individu, qui est l’objet naturel, et la
vocation
qu’il reçoit, sujet nouveau, — et tel est l’amour de soi-même. Elle s
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appelé » par un Dieu personnel, donc créé par une
vocation
, et il ne tombe pas sous le sens comme le « vieil homme », puisque sa
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Or le meilleur de l’autre — comme de soi — est sa
vocation
singulière. Aimer le prochain dans sa personne, c’est discerner sa si
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s sa personne, c’est discerner sa singularité, sa
vocation
, même virtuelle, la soutenir et l’aider à naître. Ainsi l’amour dans
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crifier son moi à son vrai moi, — l’ordonner à sa
vocation
. Ou c’est encore : se sacrifier tel que l’on est, à soi-même tel qu’o
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d’ordonner tout le moi terrestre et temporel à la
vocation
de l’amour. Mais celui qui se hait de cette manière ne peut pas aimer
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non-existence du moi). Illustrons cela. L’idée de
vocation
personnelle accomplie aux dépens de l’individu est loin d’être absent
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(et l’Orient aurait eu raison), soit accomplir sa
vocation
aventureuse, — déchiffrer l’Être dans le singulier et les structures
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ite — dans les individus leur vraie personne ; la
vocation
qui les distingue absolument ; la nouveauté — fût-elle imperceptible
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e et le respect de sa propre personne en tant que
vocation
unique, cet amour du prochain peut changer de signe, et du coup sa fo