1 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 8. La mission de l’artiste
1 Vous allez penser que je fais bon marché de la beauté dans tout ceci, et que mes définitions vont à l’encontre des concepti
2 ci veulent, en effet, que le but de l’art soit la beauté , et que la fonction propre à l’artiste soit « de créer de la beauté »
3 fonction propre à l’artiste soit « de créer de la beauté  », comme on dit. J’avouerai que je n’en suis pas sûr. Et je vous prop
4 re beau et refuseraient sans doute de dire que la beauté est le but de leurs ouvrages. Que ce soit beau ou laid, charmant ou a
5 e nature beaucoup plus grave. Il me semble que la beauté n’est pas une notion ni un terne biblique. La Bible nous parle de vér
6 ice, de liberté, et d’amour, mais peu ou point de beauté . Elle ne nous dit pas que Dieu est beauté, nais que Dieu est amour. L
7 oint de beauté. Elle ne nous dit pas que Dieu est beauté , nais que Dieu est amour. Le Christ ne dit pas non plus qu’il est la
8 amour. Le Christ ne dit pas non plus qu’il est la beauté , mais qu’il est le chemin, la vérité et la vie. Ce chemin n’est pas b
9 il au contraire se demander si notre notion de la beauté n’est pas sujette à de sérieuses révisions ? Enfin, ma troisième rema
10 Je me sens incapable de faire usage du concept de beauté en soi. Évidemment, il m’arrive aussi souvent qu’à n’importe qui de m
11 on, par ce qu’elle a d’hétéroclite, montre que la beauté n’est pas un caractère spécifique de l’œuvre d’art. N’importe quoi pe
12 uvre est belle, il est facile de voir que cette «  beauté  » que je lui attribue se résout à l’analyse, en réalités très diverse
13 e l’on aime avec intensité. Ainsi derrière le mot beauté , on retrouve en définitive : la justice, ou la vérité, ou la liberté,
14 , ou l’amour. Faire l’économie du concept grec de beauté , ce n’est donc pas renier l’art. Constater que la Bible ne parle guèr
15 r l’art. Constater que la Bible ne parle guère de beauté , ce n’est pas dire un seul instant que la Bible exclut l’art ; et de
16 ter que les artistes modernes ne cherchent pas la beauté en soi et d’abord, ne signifie nullement qu’ils sont de mauvais artis
17 que l’art est autre chose qu’une recherche de la beauté , et que celui qui fait une œuvre d’art s’assigne un but bien différen
2 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 9. La crise moderne du mariage
18 pparaît dans notre histoire comme un élan vers la beauté et l’amour infini, mais c’est au prix d’une négation de l’amour réel 
3 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 11. La baleine qui avait faim
19 uissance ou plus haut encore, le savoir pur ou la beauté . La plupart auraient peine à formuler l’objet précis de leur recherch