1
pour confirmer ses partis pris, mais à tous ceux,
chrétiens
ou non, pour qui la religion est une réalité, ou du moins un problème
2
ignés de tout dogme, pour peu qu’il se donne pour
chrétien
; enfin des Occidentaux les plus conscients de leurs valeurs à certai
3
al vus. Barth nous a convaincus que la dogmatique
chrétienne
ne devait pas se lier à une philosophie, par définition transitoire e
4
ravité : attitude incompréhensible de la part des
chrétiens
, qui devraient savoir que l’existence de Dieu n’est pas affectée par
5
sécularisme » est devenu courant dans les cercles
chrétiens
germaniques ou anglo-saxonsg. Pour les Français, il n’évoquerait que
6
ntologique, pose des questions très concrètes aux
chrétiens
. Comment affronter ce siècle qui veut se limiter à lui-même et ne cro
7
que devons-nous dire et faire si nous sommes des
chrétiens
? La question ainsi simplifiée paraît proprement écrasante, démesurée
8
se voit bien forcé d’y répondre. La situation du
chrétien
aujourd’hui est vraiment folle, si l’on songe que chacun de nous est
9
criptions de notre temps faites par des analystes
chrétiens
partent de l’idée banale que ce siècle est très spécialement mauvais,
10
est très spécialement mauvais, et qu’il est moins
chrétien
que d’autres, mettons que ceux du Moyen Âge. En conséquence, ces desc
11
’éveiller la méfiance des Apôtres et des premiers
chrétiens
. Il tend à se reformer spontanément chaque fois qu’une société ou une
12
té nouvelle s’établit. C’est ainsi que la société
chrétienne
du Moyen Âge a reconstitué une notion sacrale de la vie. Et c’est ain
13
ut cela ressemble à s’y méprendre à la conception
chrétienne
de l’homme plongé dans le monde du péché, d’un péché qui existait ava
14
s privilégié. En effet, il use d’une terminologie
chrétienne
dans sa source — et cela permet une confrontation exacte, terme à ter
15
ntation exacte, terme à terme, avec les positions
chrétiennes
. Mais en même temps, du fait qu’il ne croit pas en Dieu et à Sa trans
16
e, l’existentialisme déforme et vide de leur sens
chrétien
les mots-clés qu’il emploie sans cesse, et qu’il sécularise, au sens
17
araîtra que par la suite des temps. L’angoisse du
chrétien
ressemble extérieurement à celle de cet homme athée. En effet, le chr
18
eurement à celle de cet homme athée. En effet, le
chrétien
doit choisir lui aussi ; il engage lui aussi par son choix tout le de
19
qui est sa foi. Mais voici la différence : si le
chrétien
choisit mal, à cause du péché, il sait que cela n’affecte pas la véri
20
seuls, sans excuses », dit un existentialiste. Le
chrétien
lui aussi sait qu’il est sans excuses — mais non point sans pardon. S
21
de l’athée est beaucoup moins réelle que celle du
chrétien
. Car le chrétien doit vraiment répondre à Dieu, répondre de ses actes
22
aucoup moins réelle que celle du chrétien. Car le
chrétien
doit vraiment répondre à Dieu, répondre de ses actes devant Dieu. Mai
23
même genre au sujet d’un grand nombre de notions
chrétiennes
que les modernes ont sécularisées. Je n’en indiquerai que deux. Le dé
24
au collectif, est une sécularisation de la notion
chrétienne
de conversion individuelle.p Politique Si nous passons mainten
25
Tant que les rois et les États se disaient encore
chrétiens
, le citoyen pouvait se révolter contre eux au nom de Dieu, supérieur
26
t tout, dit le totalitaire. Que vont répondre les
chrétiens
? L’Église Ils vont répondre que ces prétentions sont abusives,
27
e traduisait fidèlement l’attitude de beaucoup de
chrétiens
actuels : ils n’ont pas besoin de Dieu, puisqu’ils ont la morale. Mai
28
onance qui ait jamais percé le tympan d’un homme,
chrétien
ou non. Le dilemme Voici donc le dilemme qui se pose devant nou
29
f que le siècle attend de l’Église.q Réponses
chrétiennes
au sécularisme Quand les questions sont sérieuses et totalesr, com
30
il nous faut d’abord commencer par exister, et un
chrétien
n’existe vraiment en tant que tel que dans l’église. Maintenant, si n
31
J’en suis arrivé à penser que le témoignage d’un
chrétien
hors de l’église, c’est-à-dire là où il s’agit non plus d’adorer Dieu
32
r de s’avouer responsable. Ne l’oublions pas : le
chrétien
est celui qui croit au transcendant, donc aussi celui qui doute des f
33
lles : sans le savoir, sans oser se l’avouer, les
chrétiens
devenaient, en Europe comme ailleurs, une minorité doucement persécut
34
’il a brusquement mis à nu l’État minoritaire des
chrétiens
; qu’il les a attaqués de front au nom des principes non chrétiens (c
35
les a attaqués de front au nom des principes non
chrétiens
(comme le nationalisme) qu’ils croyaient pouvoir tolérer ; qu’il a ét
36
ttre en doute la vérité et la validité des dogmes
chrétiens
. L’ère des argumentations « scientifiques » contre la Genèse, la Créa
37
t enfin un fait que les trois grandes confessions
chrétiennes
ont retrouvé depuis une ou deux décades le courage de réaffirmer leur
38
elles, dans notre temps, c’est poser aux Églises
chrétiennes
un dilemme très net : il ne leur reste plus qu’à s’endormir, ou bien
39
jamais règles de vie. Je voudrais une sociologie
chrétienne
pour le siècle. 2° Que l’Église offre un type de relations culturelle
40
ficace moralité bourgeoise, avec laquelle trop de
chrétiens
confondent aujourd’hui la vertu ; et qu’elle restaure chez les fidèle
41
nelle, seul fondement d’une morale spécifiquement
chrétienne
. « Soyez bien sages », nous disaient les prédicateurs depuis deux siè
42
au xxe siècle, resterait une pure utopie si les
chrétiens
s’en remettaient aux Églises pour le réaliser. Les Églises comme corp
43
isés ne peuvent que soutenir et encadrer l’action
chrétienne
. Celle-ci se fera, comme elle s’est toujours faite, par des personnes
44
te initialement paru en français (« L’opportunité
chrétienne
», La Troisième heure, New York, fasc. II, 1947, p. 12-15) et en angl
45
res.ac Le devoir des Églises Si les Églises
chrétiennes
ne donnent pas cette direction ferme et vraiment catholique (embrassa
46
mença à s’ouvrir entre l’Église et la culture. Un
chrétien
du xixe ou du xxe siècle, par exemple, pouvait croire aux doctrines
47
dentale est née de la théologie et de la liturgie
chrétienne
; soit en se soumettant au code chrétien, soit en se révoltant contre
48
turgie chrétienne ; soit en se soumettant au code
chrétien
, soit en se révoltant contre lui. (Les grandes philosophies modernes,
49
devient difficile à intégrer dans une conception
chrétienne
du monde. Ceci est particulièrement frappant dans les pays protestant
50
mental de tout ordre social que l’on peut appeler
chrétien
. On peut aussi accepter l’idée d’une vocation générale ou collective,
51
sont, par conséquent, incompatibles avec l’ordre
chrétien
qui présuppose l’union dans la diversité. Toutes les doctrines unitar
52
doctrines sont par là incompatibles avec l’ordre
chrétien
, qui implique l’union et non l’uniformité et qui respecte la diversit
53
de Dieu. Un ordre social ne peut être qualifié de
chrétien
à moins qu’il ne soit fondé sur le respect de la vocation, et qu’il n
54
on divine, unique et inaliénable. Un ordre social
chrétien
sera ainsi œcuménique plutôt qu’unitarien. Il sera fédéral plutôt que
55
uences sociales de la vocation 1. Une doctrine
chrétienne
, centrée sur l’idée de la vocation des individus, mettra toujours l’a
56
damment des devoirs de sa charge. 2. Une doctrine
chrétienne
qui prend au sérieux le fait de la vocation divine d’un homme ou d’un
57
de les critiquer d’un point de vue spécifiquement
chrétien
. Il doit y avoir, par exemple, une redéfinition des « quatre libertés
58
s les conditions de fonctionnement d’une doctrine
chrétienne
de la vocation. (Être libre à l’abri de la nécessité, ne signifie pas
59
s et pour des buts qui ne sont pas nécessairement
chrétiens
. Les conséquences culturelles Deux dangers menacent la culture
60
, à côté d’établissements laïques, neutres ou non
chrétiens
, et que tout l’enseignement, dans chaque matière, y soit dominé par l
61
qui s’éloignent de plus en plus d’une conception
chrétienne
du monde. z. Texte paru initialement en anglais (« The Cultural Re
62
osant des institutions plus conformes à la notion
chrétienne
de l’homme ; d’autre part, par un souci d’action sur l’Église même, q
63
attitude spirituelle. En effet, si d’une part les
chrétiens
sociaux cherchent à christianiser la société hors des Églises, si d’a
64
dérée comme le vrai fondement de toute sociologie
chrétienne
; 2. la liturgie est un langage en phrases et gestes coordonnés ; ell
65
iques ou politiques des trois grandes confessions
chrétiennes
, et de trouver un terrain d’entente. Mais de ces discussions chacun s
66
e éprouvéap. Il en va bien différemment lorsqu’un
chrétien
assiste ou participe à la liturgie d’une autre confession. Alors qu’u
67
ps, et pourrait nous permettre de rétablir (entre
chrétiens
d’abord) un langage commun, ce n’est pas en appeler au passé, mais au
68
. Ce n’est donc point parce que les tout premiers
chrétiens
avaient une liturgie que nous devons en avoir une, mais c’est en vert
69
ndeur poétique inégalée. (La poésie de l’Occident
chrétien
sera grande dans la mesure où elle sera biblique ou grecque, sublime
70
t de la solidarité sociale qui distingua l’Église
chrétienne
des religions à mystères et des autres cultes orientaux de cette époq
71
le sens que prend l’héritage d’Israël pour la foi
chrétienne
protestante. On sait le rôle joué dans la Réforme par le retour à l’A
72
comme dirait Freud, qu’ont eus de tout temps les
chrétiens
à l’égard du peuple d’Israël. Tout dépend de lui, et il refuse ! D’où
73
et littératureba 1. Il faut tenir la théologie
chrétienne
pour la mère de la pensée occidentale, de même que l’Église, par son
74
a radio sur les masses, tandis que la prédication
chrétienne
semble réduite, dans la cité, aux proportions d’un chuchotement inter
75
et principal de formuler et de critiquer le dogme
chrétien
dans l’Église, elle est en droit de laisser à d’autres le soin d’appl
76
ste à ne prendre en considération comme auteurs «
chrétiens
» ou « religieux » que ceux qui parlent de Dieu et traitent de sujets
77
ue ce titre, dès lors qu’il était proposé par des
chrétiens
précisément, et non par de vagues humanistes, méritait une sérieuse m
78
upart de nos contemporains se font de la religion
chrétienne
. Ce n’est pas sérieux si l’on admet avec Talleyrand que « tout ce qui
79
rait venu combler, en s’amalgamant à la tradition
chrétienne
— quitte à s’en distinguer de nouveau à l’époque de la Renaissance ?
80
abuse partout — et pas seulement dans les milieux
chrétiens
—, qu’il est impossible de « délivrer un message » (comme on le dit e
81
n de compte théologique. Plan d’une méditation
chrétienne
sur l’activité de l’artiste Je sens bien qu’en parlant d’une criti
82
borne à soumettre cette idée : que la méditation
chrétienne
sur l’acte et l’œuvre de l’artiste semble pouvoir s’approfondir, s’in
83
t le mystère de la Trinité ; et que la méditation
chrétienne
trouvera dans le vocabulaire et les arguments dialectiques employés d
84
mariages. Ainsi, pour la première fois dans l’ère
chrétienne
, la famille se voit sérieusement menacée. Elle avait échappé jusqu’ic
85
allèle à celle de la sexualité qui, avec l’époque
chrétienne
, se détache en partie de l’inconscient collectif, s’affranchit des ri
86
riangle. Puis l’obstacle deviendra la loi féodale
chrétienne
; ou bien il sera symbolisé tout simplement par la séparation dans l’
87
e la doctrine communistebi Opposez les dogmes
chrétiens
aux axiomes de Marx et d’Engels, les communistes vous répondront, non
88
ent présente, dans sa forme, avec le mouvement du
chrétien
(qui est sa lutte contre le péché) les plus frappantes analogies ? Su
89
le monde d’abord ? Le marxiste, tout comme le
chrétien
, a reconnu que l’homme n’existe pas isolément, qu’il est un être « en
90
t lié à une société23. Mais encore, à l’instar du
chrétien
, le marxiste croit que la société présente n’a pas le droit de déterm
91
itif, correspond formellement, dans le diagnostic
chrétien
, la reconnaissance d’une corruption fondamentale, qui est le péché or
92
suit que pour le marxiste, aussi bien que pour le
chrétien
, l’homme ne pourra trouver sa plénitude et se « regagner totalement »
93
lable — toujours dans sa forme — dressera donc le
chrétien
et le marxiste contre toute espèce de statisme, contre toute spéculat
94
if pour l’homme et pour sa liberté. L’attitude
chrétienne
devant le « monde » On parle avec raison de « doctrine » marxiste,
95
même sens d’une « doctrine » du christianisme. Le
chrétien
, et surtout le protestant, répugne absolument à concevoir que les dog
96
i par les caricatures séculières de la révolution
chrétienne
.) La vie et la pensée chrétiennes, en effet, se réfèrent à chaque ins
97
de la révolution chrétienne.) La vie et la pensée
chrétiennes
, en effet, se réfèrent à chaque instant à ce qui détermine le tout de
98
: son origine, sa fin, et sa mission présente. Le
chrétien
sait qu’il vient de Dieu, le Créateur ; qu’il va vers le Royaume de D
99
oyez transformés… » Cela ne signifie pas, pour un
chrétien
, que « le monde » soit abandonné. Cela ne signifie pas qu’une fois op
100
tion personnelle que l’on nomme la conversion, le
chrétien
n’ait plus qu’à attendre, et à subir en gémissant les lois d’un monde
101
duire, si elle s’est faite, que par une action du
chrétien
: contre le monde dans sa forme présente, et pour le monde restauré d
102
e conversion des hommes, ne doit être aux yeux du
chrétien
, qu’une réforme sans grande portée. Voilà qui paraîtra plus scandaleu
103
yant. Que servirait à l’homme, tel que le voit le
chrétien
, de sauver sa vie matérielle et morale, d’échapper à la guerre, à la
104
mes. Reproches réciproques que s’adressent les
chrétiens
et les marxistes Telle étant donc la conception chrétienne de l’ho
105
t les marxistes Telle étant donc la conception
chrétienne
de l’homme, seul responsable du mal qui est dans le monde, on compren
106
gne pas sa destruction comme premier objectif aux
chrétiens
. Pourtant l’Empire leur ôte toute liberté, et bientôt leur ôtera la v
107
que l’on dit réaliste, à supposer que le « parti
chrétien
» eût triomphé, rien ne l’eût empêché de subir le sort fatal des révo
108
ela ! Trop beau pour être vrai, dit le marxiste. (
Chrétien
, changé, je suis encore assez « vieil homme » pour le comprendre.) Su
109
le monde ! Il faut le dire à notre honte, à nous
chrétiens
: ces reproches apparaissent justifiés à la grande masse des travaill
110
sme, aux yeux des masses, n’a plus osé se montrer
chrétien
. C’est que le sel a perdu sa saveur, et son amertume salutaire. C’est
111
cher que les foules le considèrent comme tel. Les
chrétiens
sont bien plus responsables des succès de Marx auprès des foules, que
112
erne. C’est pourquoi les reproches du marxiste au
chrétien
sont humainement bien plus valables que ceux du chrétien au marxiste.
113
n sont humainement bien plus valables que ceux du
chrétien
au marxiste. En gros : si Marx se trompe et réussit, c’est parce que
114
ples (que ce soit en paroles ou en actes). Si les
chrétiens
gardaient une conscience plus fidèle, partant plus douloureuse de ce
115
tion marxiste ne vaut rien, alors que l’objection
chrétienne
est imparable. Quand un marxiste me reproche de me contenter d’un cha
116
me reproches, c’est, en fait, de n’être pas assez
chrétien
! Tu m’incites donc à le devenir davantage, quand tu croyais réfuter
117
aventure, pour un dialecticien ! Si tu dis que le
chrétien
est celui qui ne fait rien, tu prouves simplement que tu ignores tout
118
s indiscutables que présentent la volonté du vrai
chrétien
et celle du communiste militant, ont tenté la synthèse pratique des d
119
ique, historique, etc.36 Et je ne vois pas que le
chrétien
comme tel ait des lumières particulières sur ces sujets, qui exigent
120
tre la croyance marxiste et la foi personnelle du
chrétien
suffit à expliquer tout le reste. Le communisme prépare un paradis te
121
s maux que l’on endure au nom du but dernier. (Le
chrétien
chante sur son bûcher, le komsomol accepte un salaire de famine s’il
122
il faut cela pour sauver l’URSS.) Mais l’eschaton
chrétien
est au-delà de ce temps, est éternel, et par là même peut être immédi
123
eur du fait accompli d’une révolution humaine. Le
chrétien
converti commence donc par la fin que visait l’espérance communiste.
124
’est le marxiste qui est l’utopiste ; et c’est le
chrétien
qui est le réaliste. (J’entends bien : le chrétien véritable…) Le mar
125
hrétien qui est le réaliste. (J’entends bien : le
chrétien
véritable…) Le marxiste dit : « Je ne table pas sur une foi dans l’in
126
tre différence, non moins radicale et urgente. Le
chrétien
converti a déjà l’essentiel : par là même, il se voit contraint à cha
127
ui ce qui s’oppose à son bien souverain. S’il est
chrétien
, il sait qu’il est membre d’un corps qui porte toutes les marques du
128
ù le marxisme le maintient. Moyens d’action du
chrétien
et du marxiste Préparer le royaume de l’homme, ou témoigner par de
129
les moyens39. La fin, ou le télos de l’action du
chrétien
, c’est le royaume de justice et d’amour. Tout acte qui contredirait,
130
s’il était commis au nom des intérêts de l’Église
chrétienne
, détruirait en fait cette Église en tant qu’elle vit dans chacun de s
131
as dans un ciel abstrait. Car le gage de l’action
chrétienne
n’est pas futur, mais éternel et donc présent. Si, pour sauver le fut
132
son retour. Il n’est donc pas d’» opportunisme »
chrétien
qui tienne, et tous les moyens du chrétien doivent être aussi purs qu
133
isme » chrétien qui tienne, et tous les moyens du
chrétien
doivent être aussi purs que sa fin. Tout autre est le cas du marxiste
134
ctiquement utiles. Imaginez maintenant qu’un vrai
chrétien
juge bon de s’inscrire au parti communiste ou de militer en sa faveur
135
le communisme ; ou bien il tâche de n’agir qu’en
chrétien
; mais alors il devient un opposant, un « trotzkyste » ou un « sabote
136
pouvons formuler simplement : la fin dernière du
chrétien
est présente en chacun de ses actes, ou bien n’est pas ; tandis que l
137
u’en dépit du langage, la transcendance de la foi
chrétienne
se manifeste ici et maintenant et engage le tout de l’homme ; tandis
138
! Le marxiste croit que le bien sort du mal ; le
chrétien
sait que le bien naît du parfait. D’une conséquence politique de l
139
tique de la foi Je m’adresserai maintenant aux
chrétiens
déclarés. J’en vois beaucoup qui estiment que la transformation de l’
140
ntérêts humains très chers. Mais je demande à ces
chrétiens
« changés » s’ils ont un souci suffisant des suites sociales et polit
141
e la déviation spiritualiste qui menace notre vie
chrétienne
, et qui est la cause certaine des succès du marxisme. Tant que les ch
142
use certaine des succès du marxisme. Tant que les
chrétiens
ne comprendront pas que leur foi doit se manifester sur tous les plan
143
ifié pour autant. Je ne crois pas à une politique
chrétienne
, déduite une fois pour toutes de la théologie. Mais je crois que le c
144
une forme de la charité. Parfois aussi le devoir
chrétien
peut apparaître plus historiquement défini et localisé : je n’en donn
145
facteurs au moins s’est modifié notablement : les
chrétiens
ne forment plus des groupuscules obscurs, ils ont constitué des Églis
146
rganisées). On parle, à tort ou à raison, d’États
chrétiens
, ou de nations, de forces, de civilisation chrétiennes. Tout cela se
147
étiens, ou de nations, de forces, de civilisation
chrétiennes
. Tout cela se trouve mis au défi par l’exigence totalitaire, comme le
148
commandements du Décalogue, et au devoir d’amour
chrétien
. Le conflit est inévitable. Suffira-t-il dès lors de se laisser persé
149
urs. Mais alors, quel point de vue constructif le
chrétien
peut-il soutenir, s’il ne veut pas rester l’objecteur que j’ai dit ?
150
ici en mesure de répondre. De toutes les Églises
chrétiennes
, l’Église calviniste est en effet la plus antitotalitaire par essence
151
qu’une conclusion que je crois valable pour tout
chrétien
, à quelque Église qu’il appartienne. Nous avons tous reçu de Dieu un
152
son — et j’en ai mentionné plusieurs autres —, un
chrétien
ne peut pas approuver, comme chrétien, la forme politique du communis
153
utres —, un chrétien ne peut pas approuver, comme
chrétien
, la forme politique du communisme44. Il lui faut donc en préparer une
154
re et le fédéralisme libre. Responsabilité des
chrétiens
vis-à-vis des marxistes On connaît la « croisade antimarxiste » qu
155
isme sont autant d’essais de sauvetage de vérités
chrétiennes
égarées, déformées, ou « mises sous le boisseau par les chrétiens ».
156
s, déformées, ou « mises sous le boisseau par les
chrétiens
». Cela est vrai même de l’aspiration totalitaire, qui est monstrueus
157
re, obscurément, l’aspiration d’un Occident jadis
chrétien
, vers une économie sauvée : le Royaume où Dieu est « tout en tous ».
158
aume où Dieu est « tout en tous ». Si les Églises
chrétiennes
ont à souffrir demain par le fait d’un État tyrannique, il faut qu’el
159
ans classes » de Marx, que le « Royaume de Dieu »
chrétien
. 26. « Dans la pratique, l’homme doit prouver la vérité de sa pensée
160
» (Marx, 2e thèse sur Feuerbach). De même pour le
chrétien
, la foi sans les œuvres n’est pas la foi (Jacq., 2, 26). Et Luther mê
161
rait maintenant d’appliquer. En bref, la doctrine
chrétienne
, si l’on veut établir un parallèle — sans doute dangereux — ce serait
162
stoire de l’Occident, sont sorties de la religion
chrétienne
. Toute autre cause est secondaire. » Et Henri de Man : « Je crois qu’
163
tentative révolutionnaire qui n’ait été d’origine
chrétienne
. S’il n’y a pas de socialisme en Asie, cela tient à l’absence du chri
164
ouvement syndicaliste au Japon a été fondé par un
chrétien
, Kagawa. 34. Je ne dis pas « les conditions physiques et spirituelle
165
au congrès mondial de la Fédération des étudiants
chrétiens
. (Cf. Student World, automne 1933.) 36. Telle que l’ont opérée par e
166
e ici, l’on m’entend bien, de ce que doit être un
chrétien
conséquent. Il est trop clair que nous restons, tous tant que nous so
167
vie ou changer l’homme ? », Le Communisme et les
chrétiens
, Paris, Plon, 1937, p. 203-233. bi. « Variations du communisme » dan
168
anière assez simple. Prenons l’exemple de l’homme
chrétien
. Il peut lire dans les Écritures « qu’il n’y a pas un juste, pas même
169
conformément à des principes indiscutés de morale
chrétienne
et naturelle. Or le réformisme moral n’a jamais pu influencer le cour
170
une politique accidentellement ou indirectement «
chrétienne
», mais il s’agit d’actualiser la politique impliquée dès le début da
171
me subsiste et tombe avec la foi dans l’union des
chrétiens
en Christ, cette foi pouvant être connotée par le rejet de l’hérésie
172
e même terme qui servira aux premiers philosophes
chrétiens
à désigner la réalité de l’homme dans un monde christianisé. Car cet
173
ale qu’il désigne, sont bel et bien des créations
chrétiennes
, ou pour mieux dire, des créations de l’Église chrétienne. Dans la pe
174
es, ou pour mieux dire, des créations de l’Église
chrétienne
. Dans la personne ainsi définie se résout l’éternel conflit entre la
175
e. Mais la liberté et l’engagement de la personne
chrétienne
se définissent du même coup par la formule : à chacun sa vocation. No
176
veut l’être, parce qu’il doit l’être. L’action du
chrétien
n’est jamais partie de la prudente considération des forces dont il c
177
t de bonnes âmes très attachées à leurs croyances
chrétiennes
et que mon optimisme trouble comme étant par trop “séculier” : Si le
178
’Occident, croyant ou non, a tirées de l’attitude
chrétienne
devant le monde. D’autre part, la nature de l’homme diffère de celle
179
rtis » frères et à gagner à lui seul le monde non
chrétien
. Des différentes confessions historiques, seuls le catholicisme et le
180
défendable que le magisme catholique, et pas plus
chrétien
au sens strict. Si le sacralisme d’origine païenne est la tentation n
181
dans le monde occidental comme dans le monde non
chrétien
résident dans une convergence œcuménique des vertus propres à chacune
182
qui sont les déviations typiques du personnalisme
chrétien
, doctrine centrale commune à nos deux confessions. Sur le second poin
183
ce contexte51, c’est donc une civilisation sinon
chrétienne
, du moins christianisée dès sa genèse, que l’ensemble du genre humain
184
ion de la vie soit dérivée du christianisme, soit
chrétienne
: nouvel aspect de l’opportunité chrétienne. Cependant, si l’on admet
185
soit chrétienne : nouvel aspect de l’opportunité
chrétienne
. Cependant, si l’on admet qu’en fait l’extension de la civilisation o
186
lam, sans leur substituer pour autant les valeurs
chrétiennes
d’origine, oubliées au cours du transport. Je me résume : une machine
187
un bien réel, humain, il faudra que la conception
chrétienne
du monde qui a formé la civilisation dont cette machine-outil est le
188
rigine et de finalité, qui unissent la conception
chrétienne
du monde et la civilisation occidentale. C’est aux chrétiens unis qu’
189
u monde et la civilisation occidentale. C’est aux
chrétiens
unis qu’il appartiendra désormais de prendre conscience de ces liens
190
missionnaire tout nouveau qui se trouve exigé des
chrétiens
d’aujourd’hui, et dont la plupart sont très loin de soupçonner l’ampl
191
d’une part, il s’agit de montrer aux peuples non
chrétiens
, fascinés et trop aisément convaincus par le progrès occidental, que
192
, et qu’il reste impensable hors d’une conception
chrétienne
du monde, d’autre part, il n’est pas moins nécessaire de montrer aux
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art, il n’est pas moins nécessaire de montrer aux
chrétiens
que la vérité de leur religion transcende les formes historiques revê
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e de Jésus, il faudra bien dissocier le « message
chrétien
» de ses liens accidentels avec les conditions et les coutumes des pe
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qui entouraient la Méditerranée quand la doctrine
chrétienne
s’y est formée, ainsi que des peuples nordiques qui, par la suite, ad
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saires. 1. L’Église médiévale avait lié la vérité
chrétienne
à la cosmologie de Ptolémée, à la philosophie d’Aristote, à la hiérar
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, qu’un Rousseau se réclamaient de principes plus
chrétiens
à leur sens que ceux auxquels l’Église s’était attachée et au nom des
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gement de cette « réforme permanente » du message
chrétien
, dans cet effort pour le purifier toujours plus profondément de ses a
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de remarquer ici que les théologiens et penseurs
chrétiens
occidentaux n’ont pas attendu pour entreprendre cette tâche immense l
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din, d’un Louis Massignon pour libérer le message
chrétien
de tout ce qui pourrait nuire à sa communication authentique aux spir
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ilisations. Les vêtements sacerdotaux des prêtres
chrétiens
se trouvent être ceux que portaient les prêtres du culte impérial rom
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ique noire l’ignorent. Quel parti le missionnaire
chrétien
peut-il tirer des nombreuses paraboles sur la vigne, le cep et les sa
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ur lui l’union fédérale de toutes les confessions
chrétiennes
. Il faudra que cette union, à son tour, renoue au moins le dialogue a
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udaïsme et l’islam. Et il faudra que les penseurs
chrétiens
de demain recherchent, en dialoguant avec les penseurs hindouistes et
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e avait subi, comme on sait, de fortes influences
chrétiennes
. Au Japon, l’essor du parti socialiste doit beaucoup à l’évangéliste
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ce sont des leaders éduqués en Europe, et devenus
chrétiens
, qui prennent la tête des partis progressistes dans la plupart des Ét
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ate) ». bx. Les premiers schismes nés d’hérésies
chrétiennes
datent des iiie et ive siècles : le manichéisme, l’arianisme, le do