1 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Première partie. Le paysage historique, ou comment se forme une fédération — « Ce petit peuple égalitaire… »
1 nelles, — du droit d’être chacun à sa manière. Le péché , désormais, c’est de se distinguer. Ce renversement radical des coutu
2 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Troisième partie. La morale quotidienne et le climat de culture ou comment on vit dans une fédération
2 en Europe, pendant le xixe siècle, la notion de péché s’est vue assimilée avant tout à celle de luxure, ou, pour rester con
3 issent tranquillement libérées de la hantise du «  péché  », et les pasteurs actuels aussi. D’où l’on pourrait déduire d’une pa
4 rès la guerre, ce contempteur de la neutralité, «  péché des Suisses », s’élève sans relâche contre la guerre froide, et se vo
5 thérien par sa doctrine de la grâce mais aussi du péché radical détruisant toute « analogie de Dieu » en l’homme, calviniste
6 ans les tournures du langage théologique129 : Le péché des Suisses pourrait bien avoir son expression particulière dans la n
7 et sa sécurité. Tel pourrait être, à peu près, le péché propre des Suisses. C’est dans la conscience nationale que le jugemen
8 oupable. Helveticus sum, homo sum, peccator sum. Péché et culpabilité sont des concepts théologiques130 dont je ne vois pas
9 cation pertinente. La neutralité ne pourrait être péché que chez ceux qui s’en font une vertu, mais pas en soi. Elle est une
10 peut et l’on doit discuter —, mais la traiter de péché n’est pas une solution et empêche même d’en trouver une, car si elle
11 empêche même d’en trouver une, car si elle est un péché , il faut le révoquer, ou si elle nous fait tomber dans le péché, il f
12 le révoquer, ou si elle nous fait tomber dans le péché , il faut « l’arracher et la jeter loin de nous », sur-le-champ, sans
13 che, que réside sa pire tentation et vraiment son péché virtuel — qui est la peur d’assumer sa vocation. 80. Cf. l’enquêt