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nelles, — du droit d’être chacun à sa manière. Le
péché
, désormais, c’est de se distinguer. Ce renversement radical des coutu
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en Europe, pendant le xixe siècle, la notion de
péché
s’est vue assimilée avant tout à celle de luxure, ou, pour rester con
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issent tranquillement libérées de la hantise du «
péché
», et les pasteurs actuels aussi. D’où l’on pourrait déduire d’une pa
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rès la guerre, ce contempteur de la neutralité, «
péché
des Suisses », s’élève sans relâche contre la guerre froide, et se vo
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thérien par sa doctrine de la grâce mais aussi du
péché
radical détruisant toute « analogie de Dieu » en l’homme, calviniste
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ans les tournures du langage théologique129 : Le
péché
des Suisses pourrait bien avoir son expression particulière dans la n
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et sa sécurité. Tel pourrait être, à peu près, le
péché
propre des Suisses. C’est dans la conscience nationale que le jugemen
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oupable. Helveticus sum, homo sum, peccator sum.
Péché
et culpabilité sont des concepts théologiques130 dont je ne vois pas
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cation pertinente. La neutralité ne pourrait être
péché
que chez ceux qui s’en font une vertu, mais pas en soi. Elle est une
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peut et l’on doit discuter —, mais la traiter de
péché
n’est pas une solution et empêche même d’en trouver une, car si elle
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empêche même d’en trouver une, car si elle est un
péché
, il faut le révoquer, ou si elle nous fait tomber dans le péché, il f
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le révoquer, ou si elle nous fait tomber dans le
péché
, il faut « l’arracher et la jeter loin de nous », sur-le-champ, sans
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che, que réside sa pire tentation et vraiment son
péché
virtuel — qui est la peur d’assumer sa vocation. 80. Cf. l’enquêt