1 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Introduction
1 e rappelait la devise de Nicolas Manuel, peintre, poète , soldat, réformateur, banneret de Berne, et Suisse selon mon cœur. Fe
2 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Première partie. Le paysage historique, ou comment se forme une fédération — « L’histoire suisse commence avec Guillaume Tell »
2 terre de France ? Quelques siècles plus tard, un poète français fait dire à son héros quittant l’Europe et qui s’en remémore
3 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Première partie. Le paysage historique, ou comment se forme une fédération — « Il a fallu plus de six siècles pour fédérer les cantons suisses »
3 pe sur la base des autonomies communales. Avec un poète de l’histoire, qui a su nous faire redécouvrir derrière les façades o
4 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Deuxième partie. L’union, sauvegarde de la diversité ou comment fonctionne une fédération — 1. Les institutions et la vie politique
4 s représenter : un homme d’État, un général et un poète romancier. Champion du radicalisme dans sa belle époque, président de
5 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Troisième partie. La morale quotidienne et le climat de culture ou comment on vit dans une fédération
5 et de leur peuple. Nous n’avons pas en Suisse de poètes de génie, ni de peintres qui aient fait époque, ni de compositeurs du
6 uxquels se joignent le Saint-Gallois Vadian et le poète allemand Ulrich von Hutten, rayonne sur la Suisse et les Allemagnes,
7 Haller. Cet anatomiste, chirurgien, botaniste et poète national, président de l’Académie des sciences de Göttingen et membre
8 siècle une « école suisse » de romanciers et de poètes avec Gottfried Keller et C. F. Meyer, le génie paracelsien de C. G. J
9 né son art, il entrevoit une action plus urgente. Poète satirique ou guerrier, architecte ou négociateur, à quelle passion ma
10 ncore une peinture suisse. Quel est le plus grand poète français ? « Hugo, hélas ! », répondait André Gide. Le plus grand pei
11 La poésie : trois évadés célèbres Un grand poète , un seul en six-cents ans, voilà pour l’homo alpinus. Je crois bien q
12 dif, tué en combat singulier en 1397, est le seul poète romand dont la réputation ait passé nos limites avant le xxe siècle 
13 a conscience conformiste. « Je n’ai jamais été un poète suisse, ni un poète allemand, mais européen, international et de tous
14 iste. « Je n’ai jamais été un poète suisse, ni un poète allemand, mais européen, international et de tous les temps », écriva
15 quatre-vingts ans, répondit : « Je ne suis pas le poète de la nation : chez nous, c’est encore et toujours Keller. Je ne me s
16 se foncièrement autochtone. Il suffit que je sois poète  ; chaque épithète rétrécirait ce fait et chaque étiquette m’est odieu
17 rien produit, jusqu’ici, qui se compare aux purs poètes novateurs d’autres pays environnants, ce n’est pas faute d’un sens ly
18 que la cité suisse est trop bien ordonnée pour un poète  ? Ou que l’auteur suisse se sent trop éloigné du cœur historique de s
19 l’Allemagne, puis pour Vladivostok, et devint le poète Blaise Cendrars 102. À l’autre extrémité de la Suisse, dans les Griso
20 Romaunchas (Rimes Romanches). Il eut pour fils un poète ladin et un archiviste des Grisons. Nicolas Flugi d’Aspermunt engend
21 to, Wladimiro, Alessandro Appolinare, qui sera le poète . Les prénoms qu’il porte ne sont pas ceux des Flugi, qui ne reconnure
22 uriers ou archivistes, prélats ou généraux, enfin poètes — dans un très vieux langage roman qui ressemble à celui des troubado
23 , et les ressemblances sont troublantes. Ces deux poètes ont fait la guerre en France — tradition du service étranger. Cendrar
6 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Appendice. Bref historique de la légende de Tell
24 liticien fort habile, avant de se faire érudit et poète de nos origines.) Joseph Eutych Kopp, historien lucernois, ouvre le