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jeunes se cherchent et se trouvent par-dessus les
frontières
, en France, en Suisse, en Grande-Bretagne et en Belgique, mais aussi
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ement des forces vives de la culture, au-delà des
frontières
et des nationalismes. Tout est parti de La Haye, je le répète : car,
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L’idée d’union en général, la désacralisation des
frontières
, la conscience d’une communauté de destin continentale ont progressé
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ige des études et des plans qui se moquent de nos
frontières
, comme l’ont fait de tout temps les vents et les oiseaux, comme le fo
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e » ? Et la Turquie d’Asie ? Il est clair que les
frontières
de l’Europe n’ont cessé de varier au cours des siècles, surtout à l’E
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ur longtemps : voir aujourd’hui le rideau de fer,
frontière
aussi peu « naturelle » que possible et qui ne traduit qu’un certain
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e des forces militaires et idéologiques. Mais les
frontières
de toutes nos nations n’ont cessé de varier, elles aussi, dans une me
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on objet. Tant que nous restons nez à nez sur nos
frontières
multipliées dans tous les ordres, nous ne voyons que des différences.
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a pu suffire à caractériser un seul État dans ses
frontières
politiques, ni une seule de ces « personnalités nationales » (en réal
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tes dans toute l’Europe sans nul respect pour les
frontières
étatiques ; – et enfin qu’il n’y a pas de cultures nationales. 12.
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cinement dans le sol « sacré » que délimitent les
frontières
actuelles de leur État, ils oublient que l’homme n’est pas un légume,
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glorieuse indifférence une bonne douzaine de nos
frontières
actuelles. Elles relient des cités, des foyers de création, des maîtr
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euse ou intelligible dans le champ limité par les
frontières
d’une seule de nos nations actuelles. Il n’y a pas plus de « peinture
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es esprits du passé et du présent, par-dessus les
frontières
; chacune est prise dans le contexte d’une réflexion européenne (cont
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nelles et industrielles tendant à dévaloriser les
frontières
… À tous les coups, c’est donc l’État-nation qui perd. Il ne correspon
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ogènes, qui n’ont aucune raison d’avoir les mêmes
frontières
, comme la langue et l’économie, l’état civil et l’exploitation du sou
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ne fédération continentale). À l’intérieur de ses
frontières
, qu’il déclare naturelles contre toute évidence23, l’État-nation n’ad
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uand celle-ci se trouve être majoritaire dans les
frontières
actuelles (et en somme accidentelles) de l’État en question. La confu
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n qu’il se trouvait d’un côté ou de l’autre de la
frontière
des langues, prolongée dans le sous-sol muet. La tendance à l’autarci
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e. On prétend que les idées ne connaissent pas de
frontières
, mais l’instruction publique a changé cela. (Et l’Université, en dépi
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fondamentale de l’État-nation : imposer les mêmes
frontières
au patriotisme, à l’administration, à la langue, à l’économie et à la
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asser, de démystifier leur sacré, de percer leurs
frontières
comme des écumoires, de narguer ces frontières sur terre, sous terre
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rs frontières comme des écumoires, de narguer ces
frontières
sur terre, sous terre et dans les airs, et de ne pas perdre une occas
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ment de bien traiter ces problèmes. Ce statut des
frontières
, doublement déficient, est caractéristique de tout ce qui touche à l’
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rits » dont parlait Robert Schuman traverse leurs
frontières
sans les apercevoir : dans ce plan, elles n’existent pas. Il n’y a pa
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us également, et ne coïncident jamais avec aucune
frontière
. Elles traversent aussi nos partis, nos confessions et nos régions ;
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’est d’ailleurs plus définie primairement par une
frontière
marquée sur le terrain à l’aide de bornes ou de réseaux de barbelés,
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uelle, à l’ouest de l’Empire soviétique32. 47.
Frontières
effacées, régions libérées En 1962, un colloque organisé par le fe
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ns l’Europe de demain, libérée de la tyrannie des
frontières
politiques et administratives imposées aux réalités ethniques et écon
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qui les auront formées, par-dessus les anciennes
frontières
nationales désormais réduites au rôle mineur et invisible à l’œil nu
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bilité révolutionnaire de régions chevauchant des
frontières
, d’unités socioéconomiques plurinationales. Prenez la région lilloise
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Marché commun de demain, tout change : effacée la
frontière
qui depuis cent-cinquante ans coupait la région de son aire d’expansi
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e pôles, de polarisations ; là où l’on parlait de
frontières
, on parle d’ajustements variables définis par des aires d’influence ;
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contourner ou survoler, de passer à travers leurs
frontières
comme sans les voir, pour composer dès maintenant (sans attendre ni e
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s découper vos régions ? » « Quelles seront leurs
frontières
exactes ? » « Faut-il qu’elles aient des superficies ou des populatio
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les, spirituelles ou affectives, qui n’ont pas de
frontières
communes, et la plupart du temps pas de frontières du tout. Si l’on e
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rontières communes, et la plupart du temps pas de
frontières
du tout. Si l’on exigeait que tout cela soit unifié et uniformisé dan
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cessé de se multiplier depuis 1946, à travers les
frontières
et malgré elles, dans tous les domaines du commerce des esprits et de
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flux d’échanges réels entre régions à travers les
frontières
nationales seront devenus plus forts que les liens juridiques entre t
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continent ; plus de douaniers ni de barrières aux
frontières
, plus d’économies ni de monnaies nationales, mais une concertation à
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tiplier les accords entre régions, sans égard aux
frontières
stato-nationales, dans les domaines où l’État central se révèle par n
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oin, et continuer un peu plus outre, en dépit des
frontières
actuelles et des allégeances monopolisées. 5. Installer et alimenter
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marquable « expansion ». Mais pourquoi ouvrir les
frontières
, si c’est aux mêmes États-nations qui les ont établies l’un contre l’
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ne certaine politique, résultant d’une absence de
frontières
, entraînerait pour une nation donnée, sans voir que cette absence sup