1
ts européens. Ce qui n’était qu’un rêve il y a un
siècle
, qu’une théorie il y a quinze ans, qu’une espérance pendant la guerre
2
stait aux origines, et elle n’a cessé pendant les
siècles
de se reformer, de s’enrichir de mille diversités. Il ne s’agit pas d
3
s nous croyons en conséquence trop petits pour le
siècle
, et condamnés à perdre, après nos dernières positions dans le monde,
4
s par l’enseignement à tous les degrés, depuis un
siècle
. Les efforts d’union entrepris depuis 1946 se voient aujourd’hui frei
5
e étant entré dans l’usage courant, dès la fin du
siècle
dernier, on l’oppose fréquemment, pour mieux le préciser, au terme de
6
onde, de la Renaissance jusqu’aux débuts de notre
siècle
. Ce qui a permis de passer du « petit cap de l’Asie » à cette royauté
7
ntégrant les apports les plus divers au cours des
siècles
, mais antérieure et supérieure à tous les découpages successifs de no
8
pie sociale a vertigineusement augmenté depuis un
siècle
. Et enfin, chacun voit que notre culture est en contradiction avec no
9
ofond qui est à l’origine des plus grands maux du
siècle
. Cependant, l’expérience de ces dernières années a montré que les mes
10
salem, qui ont été conjugués pendant les premiers
siècles
de notre ère. À quoi sont venus s’ajouter l’esprit critique et la sci
11
r le plus virulent du progrès humain pendant sept
siècles
. L’Europe actuelle, quels que soient ses vices et les éléments de déc
12
de l’humanité : les cinquante premières années du
siècle
l’ont prouvé. Ne pensez pas qu’elle est perdue, sacrifiée anyway, et
13
e faire croire. Mais cette prise de conscience du
siècle
en marche revêt, qu’on le veuille ou non, le caractère et la vertu d’
14
le de durer, de témoigner encore dans la durée du
siècle
au-delà des surprises initiales, — tableaux, symphonies, opéras, bal
15
plus ample de ses forces n’aura marqué l’été d’un
siècle
! Ce concours des génies et des merveilles de l’art renouvelle, dans
16
et de limites n’avons-nous pas forcés dans notre
siècle
— seuil de l’atome ou seuil de l’inconscient, sens de la vue et de l’
17
r de se faire classique ? Autre paralogisme de ce
siècle
: jamais on n’avait vu pareille liberté de recherche et de formulatio
18
ordre neuf en son état naissant ? L’Œuvre du xxe
Siècle
s’inaugure dans le vrai style de notre époque : la réponse qu’elle ap
19
absolument typique du xxe siècle. Un écrivain du
siècle
de Louis XIV ou du siècle d’Élisabeth ne s’interrogeait pas sur l’ave
20
siècle. Un écrivain du siècle de Louis XIV ou du
siècle
d’Élisabeth ne s’interrogeait pas sur l’avenir des lettres ou de la c
21
rait à en donner la recette. Il en existe dans ce
siècle
, mais vous savez à quoi elles mènent. Que vaut le bonheur d’un peuple
22
r ce Magnificat à la mémoire des martyrs de notre
siècle
. Puis, il y eut cet ensemble éblouissant de chefs-d’œuvre des arts mo
23
n grand triptyque qu’il peignit au seuil de notre
siècle
, s’intitule : D’où venons-nous ? Où sommes-nous ? Où allons-nous ? Je
24
nous sentons, en conséquence, trop petits pour le
siècle
, et condamnés à perdre, après nos dernières positions dans le monde,
25
. Cet empire qui sombra pour toujours il y a cinq
siècles
exactement, avait cessé de vivre son grand rôle historique dès l’an 1
26
quoi cette période anarchique que traverse notre
siècle
a-t-elle été préparée ? R. — Je vous dirai sans trop réfléchir : par
27
ion au trésor commun des œuvres créées depuis des
siècles
par l’esprit des Européens. Mais là encore, le mot participation a un
28
ou s’inspire de statues crétoises, etc. Jamais un
siècle
n’avait été plus farouchement iconoclaste que le nôtre, jamais aucun
29
s seulement faire de l’histoire honnête, après un
siècle
de falsification nationaliste des perspectives, c’est aussi faire l’E
30
ural), est le plus grand problème politique de ce
siècle
. Aujourd’hui je voudrais présenter quelques arguments sur le thème de
31
que l’Histoire s’écrira demain. L’irréalité de ce
siècle
provient de ceci : que la « réalité » à laquelle nous croyons chaque
32
ion puis à la suppression — mais après combien de
siècles
! — de l’esclavage. Le Droit des gens valable pour toute race, est un
33
Temps, aux discussions qui durent déjà depuis un
siècle
sur le principe de Carnot et Clausius, sur la dégradation de l’énergi
34
i est née en Europe a dominé le monde pendant des
siècles
. Elle est encore, à notre époque, celle qu’on imite partout, même qua
35
nt que les meilleurs esprits déplorent depuis des
siècles
? Je ne pense pas que cette inquiétude et ce désordre soient accident
36
’énergie nucléaire permettront, vers la fin de ce
siècle
, de réduire le travail des ouvriers à quelques dizaines d’heures par
37
s physiques. Les très grandes inventions de notre
siècle
vérifient, en revanche, la thèse du rêve créateur : l’exemple des fus
38
ons vus, les images du divin que nous livrent les
siècles
de notre civilisation, modifient sans nul doute notre pouvoir de rêve
39
sine ou au bureau, obtenue depuis trois quarts de
siècle
, est d’environ deux-mille heures par an aux États-Unis, et sera fatal
40
la définit. Si elle a dominé le globe durant des
siècles
, on ne saurait expliquer ce fait central de l’histoire de l’humanité
41
grandes fortunes qu’à la Renaissance ou au Grand
Siècle
. Le problème est posé par le fait que nos virtuels mécènes à l’ancien
42
mmun de la culture, qui existe en fait depuis des
siècles
en Europe (et qu’un nationalisme littéralement « borné » n’a jamais p
43
de comprendre tout ce qui fut composé dans notre
siècle
. Bref, la « musique moderne » est celle que l’on n’aime pas. (Parce q
44
nde parenté entre les œuvres principales de notre
siècle
, malgré tous les efforts de leurs auteurs, ce n’est pas cette générat
45
nner du « nouveau », c’est-à-dire de rejoindre le
siècle
. Mais n’est-il pas étrange que de vivre en son temps soit devenu de n
46
ous le signe de l’union continentale. ⁂ Depuis un
siècle
et demi, les nations se sont multipliées et elles se sont bardées de
47
ets de concerts, de ballets, d’opéras de tous les
siècles
qui, durant la saison prochaine, animeront l’Europe pour la joie de c
48
n sociale. 4. Au xixe siècle et aux débuts de ce
siècle
, la musique était confinée dans les salles de concert, séparée de sa
49
lture propre est un dialogue entretenu depuis des
siècles
entre trois langues, deux confessions religieuses, et vingt-cinq État
50
s Flandres. Ce dialogue spontané dura pendant des
siècles
, jusqu’au jour où les nationalismes, sécrétés par l’Europe, vinrent p
51
ssait à l’époque des Croisades, aux xie et xiie
siècles
, c’est-à-dire, notons-le bien, au moment où le dialogue entre l’islam
52
seul corps ses quelque vingt pays divisés par un
siècle
de nationalismes dont les prétentions contradictoires ont conduit à d
53
rtout méditer ensemble ? Sur les grands thèmes du
siècle
certes, mais dans la mesure où ces grands thèmes apparaîtront clairem
54
t pas. La Belgique, fabriquée de toutes pièces au
siècle
dernier, sans que l’on tienne compte des ethnies et des réalités écon
55
ivique que la nation telle que nous l’a léguée le
siècle
dernier : la région. — Comment définissez-vous cette région ? R. —
56
des régions, systématiquement défiguré depuis un
siècle
par les manuels et par les historiens nationalistes. Le livre de Morv
57
urope étant à refaire de fond en comble, après un
siècle
et demi de falsifications obligatoires par les manuels et les doctrin