1 1972, Les Dirigeants et les finalités de la société occidentale (1972). « Un monde fini »
1 « Un monde fini »a L’ historien futur — s’il y a un futur… — enseignera que vers le début du
2 futur — s’il y a un futur… — enseignera que vers le début du troisième tiers du xxe siècle, dans les années 1960 à 1970,
3 le début du troisième tiers du xxe siècle, dans les années 1960 à 1970, se produisit la plus impressionnante révolution d
4 siècle, dans les années 1960 à 1970, se produisit la plus impressionnante révolution de toute l’histoire : la découverte p
5 , se produisit la plus impressionnante révolution de toute l’histoire : la découverte par l’homme occidental qu’il atteign
6 uisit la plus impressionnante révolution de toute l’ histoire : la découverte par l’homme occidental qu’il atteignait un se
7 impressionnante révolution de toute l’histoire : la découverte par l’homme occidental qu’il atteignait un seuil réellemen
8 évolution de toute l’histoire : la découverte par l’ homme occidental qu’il atteignait un seuil réellement décisif et qu’il
9 s limites infranchissables. Il se voyait en passe de se libérer par la science et par la technique industrialisée des gran
10 issables. Il se voyait en passe de se libérer par la science et par la technique industrialisée des grandes contraintes na
11 yait en passe de se libérer par la science et par la technique industrialisée des grandes contraintes naturelles, cependan
12 succès même faisait naître une menace capitale : la Nature irritée lui donnait à comprendre, par certains signes dramatiq
13 s signes dramatiques, comparables aux sept plaies d’ Égypte, qu’elle garderait le dernier mot et que ce pourrait être aux d
14 dernier mot et que ce pourrait être aux dépens de la vie même, non seulement de la vie végétale, mais de la vie animale et
15 ait être aux dépens de la vie même, non seulement de la vie végétale, mais de la vie animale et donc humaine aussi. Jusqu’
16 être aux dépens de la vie même, non seulement de la vie végétale, mais de la vie animale et donc humaine aussi. Jusqu’à n
17 vie même, non seulement de la vie végétale, mais de la vie animale et donc humaine aussi. Jusqu’à nos jours, depuis le si
18 e même, non seulement de la vie végétale, mais de la vie animale et donc humaine aussi. Jusqu’à nos jours, depuis le singe
19 et donc humaine aussi. Jusqu’à nos jours, depuis le singe ou depuis le jardin mythique des origines, l’homme n’avait fait
20 ssi. Jusqu’à nos jours, depuis le singe ou depuis le jardin mythique des origines, l’homme n’avait fait que répondre tant
21 singe ou depuis le jardin mythique des origines, l’ homme n’avait fait que répondre tant bien que mal aux durs défis de la
22 ait que répondre tant bien que mal aux durs défis de la Nature — ceux de son corps et ceux de son environnement. Il s’agis
23 que répondre tant bien que mal aux durs défis de la Nature — ceux de son corps et ceux de son environnement. Il s’agissai
24 t bien que mal aux durs défis de la Nature — ceux de son corps et ceux de son environnement. Il s’agissait pour lui de sur
25 rs défis de la Nature — ceux de son corps et ceux de son environnement. Il s’agissait pour lui de survivre, donc de contin
26 ceux de son environnement. Il s’agissait pour lui de survivre, donc de continuer ce qui avait réussi à quelques-uns de ses
27 nnement. Il s’agissait pour lui de survivre, donc de continuer ce qui avait réussi à quelques-uns de ses ancêtres. Lorsque
28 c de continuer ce qui avait réussi à quelques-uns de ses ancêtres. Lorsque apparut la civilisation, au début de l’ère néol
29 i à quelques-uns de ses ancêtres. Lorsque apparut la civilisation, au début de l’ère néolithique, c’est-à-dire le premier
30 cêtres. Lorsque apparut la civilisation, au début de l’ère néolithique, c’est-à-dire le premier dialogue entre l’homme et
31 res. Lorsque apparut la civilisation, au début de l’ ère néolithique, c’est-à-dire le premier dialogue entre l’homme et la
32 olithique, c’est-à-dire le premier dialogue entre l’ homme et la Terre interrogée — labourée, fécondée, cultivée —, l’initi
33 c’est-à-dire le premier dialogue entre l’homme et la Terre interrogée — labourée, fécondée, cultivée —, l’initiative fut a
34 erre interrogée — labourée, fécondée, cultivée —, l’ initiative fut assumée au nom de l’espèce par quelques héros légendair
35 e, cultivée —, l’initiative fut assumée au nom de l’ espèce par quelques héros légendaires, Prométhée ou Tubal Caïn, provoc
36 rs vaincus, en tant qu’individus libérateurs, par les dieux, ces garants jaloux des équilibres antérieurs, mais toujours vi
37 ilibres antérieurs, mais toujours victorieux pour le progrès de l’espèce. Vingt millénaires d’un effort sans relâche de l’
38 érieurs, mais toujours victorieux pour le progrès de l’espèce. Vingt millénaires d’un effort sans relâche de l’homme contr
39 eurs, mais toujours victorieux pour le progrès de l’ espèce. Vingt millénaires d’un effort sans relâche de l’homme contre l
40 ux pour le progrès de l’espèce. Vingt millénaires d’ un effort sans relâche de l’homme contre le destin que la Nature lui i
41 spèce. Vingt millénaires d’un effort sans relâche de l’homme contre le destin que la Nature lui imposait ont finalement pe
42 ce. Vingt millénaires d’un effort sans relâche de l’ homme contre le destin que la Nature lui imposait ont finalement permi
43 naires d’un effort sans relâche de l’homme contre le destin que la Nature lui imposait ont finalement permis chez quelques
44 fort sans relâche de l’homme contre le destin que la Nature lui imposait ont finalement permis chez quelques-uns, dans not
45 du mouvement général des civilisations : « Il va de l’agriculture au paradoxe », comme l’a justement observé un philosoph
46 mouvement général des civilisations : « Il va de l’ agriculture au paradoxe », comme l’a justement observé un philosophe r
47 s : « Il va de l’agriculture au paradoxe », comme l’ a justement observé un philosophe roumain contemporain, E. M. Cioran.
48 un philosophe roumain contemporain, E. M. Cioran. L’ agriculture, c’est en effet le premier moyen de commander à la Nature
49 n. L’agriculture, c’est en effet le premier moyen de commander à la Nature en obéissant à ses lois : imperare parendo. Mai
50 e, c’est en effet le premier moyen de commander à la Nature en obéissant à ses lois : imperare parendo. Mais à mesure que
51 ectueux des dieux et surmonte moins difficilement les résistances naturelles, la civilisation se met à retourner ses effort
52 e moins difficilement les résistances naturelles, la civilisation se met à retourner ses efforts sur elle-même, à travaill
53 -même, à travailler sur ses produits plus que sur les contraintes naturelles, neutralisées en bonne partie : il n’est plus
54 alisées en bonne partie : il n’est plus guère que les tremblements de terre et les typhons que nous ayons encore du mal à c
55 partie : il n’est plus guère que les tremblements de terre et les typhons que nous ayons encore du mal à contrôler — mais
56 n’est plus guère que les tremblements de terre et les typhons que nous ayons encore du mal à contrôler — mais cela viendra.
57 ôler — mais cela viendra. Libérée des contraintes de la faim, de la peur, du froid, de la foudre et des loups, une partie
58 r — mais cela viendra. Libérée des contraintes de la faim, de la peur, du froid, de la foudre et des loups, une partie de
59 cela viendra. Libérée des contraintes de la faim, de la peur, du froid, de la foudre et des loups, une partie de l’humanit
60 a viendra. Libérée des contraintes de la faim, de la peur, du froid, de la foudre et des loups, une partie de l’humanité —
61 des contraintes de la faim, de la peur, du froid, de la foudre et des loups, une partie de l’humanité — l’occidentale — se
62 contraintes de la faim, de la peur, du froid, de la foudre et des loups, une partie de l’humanité — l’occidentale — se me
63 , du froid, de la foudre et des loups, une partie de l’humanité — l’occidentale — se met à créer ce qu’elle désire, et non
64 u froid, de la foudre et des loups, une partie de l’ humanité — l’occidentale — se met à créer ce qu’elle désire, et non pl
65 a foudre et des loups, une partie de l’humanité — l’ occidentale — se met à créer ce qu’elle désire, et non plus seulement
66 ions fondamentales, naguère encore oblitérées par l’ effort pour vivre et survivre, se font jour désormais, altérées de rép
67 vre et survivre, se font jour désormais, altérées de réponse. Au pour quoi de nos efforts individuels, la réponse ancienne
68 jour désormais, altérées de réponse. Au pour quoi de nos efforts individuels, la réponse ancienne était : survivre. Au ver
69 réponse. Au pour quoi de nos efforts individuels, la réponse ancienne était : survivre. Au vers quoi de notre action colle
70 a réponse ancienne était : survivre. Au vers quoi de notre action collective, la réponse moderne, dès le xviiie siècle, a
71 urvivre. Au vers quoi de notre action collective, la réponse moderne, dès le xviiie siècle, a été le Progrès — un progrès
72 notre action collective, la réponse moderne, dès le xviiie siècle, a été le Progrès — un progrès que nous pensions indéf
73 la réponse moderne, dès le xviiie siècle, a été le Progrès — un progrès que nous pensions indéfini. Or nous découvrons,
74 epuis peu, que nous sommes devenus plus forts que la Nature, ici et là, sectoriellement ou localement, par la culture accé
75 re, ici et là, sectoriellement ou localement, par la culture accélérée, le trax, la bombe, la pollution, mais qu’à la fin
76 ellement ou localement, par la culture accélérée, le trax, la bombe, la pollution, mais qu’à la fin la Nature nous vaincra
77 ou localement, par la culture accélérée, le trax, la bombe, la pollution, mais qu’à la fin la Nature nous vaincra, et je n
78 ent, par la culture accélérée, le trax, la bombe, la pollution, mais qu’à la fin la Nature nous vaincra, et je ne dis pas 
79 lérée, le trax, la bombe, la pollution, mais qu’à la fin la Nature nous vaincra, et je ne dis pas : nous survivra, puisqu’
80 le trax, la bombe, la pollution, mais qu’à la fin la Nature nous vaincra, et je ne dis pas : nous survivra, puisqu’il n’y
81 nous survivra, puisqu’il n’y aura peut-être plus de vie à la surface de la Terre. Mais qu’elle durera sans nous, au-delà
82 vivra, puisqu’il n’y aura peut-être plus de vie à la surface de la Terre. Mais qu’elle durera sans nous, au-delà de toute
83 qu’il n’y aura peut-être plus de vie à la surface de la Terre. Mais qu’elle durera sans nous, au-delà de toute vie. Et en
84 il n’y aura peut-être plus de vie à la surface de la Terre. Mais qu’elle durera sans nous, au-delà de toute vie. Et en mêm
85 la Terre. Mais qu’elle durera sans nous, au-delà de toute vie. Et en même temps nous découvrons que le Progrès ne peut pa
86 e toute vie. Et en même temps nous découvrons que le Progrès ne peut pas être « indéfini ». À cela, une raison décisive, i
87 ni ». À cela, une raison décisive, indiscutable : la finitude de l’espace et des ressources dont l’homme dispose sur la Te
88 , une raison décisive, indiscutable : la finitude de l’espace et des ressources dont l’homme dispose sur la Terre. 135 mil
89 ne raison décisive, indiscutable : la finitude de l’ espace et des ressources dont l’homme dispose sur la Terre. 135 millio
90  : la finitude de l’espace et des ressources dont l’ homme dispose sur la Terre. 135 millions de kilomètres carrés de terre
91 espace et des ressources dont l’homme dispose sur la Terre. 135 millions de kilomètres carrés de terres vierges émergées,
92 s dont l’homme dispose sur la Terre. 135 millions de kilomètres carrés de terres vierges émergées, c’est beaucoup, direz-v
93 e sur la Terre. 135 millions de kilomètres carrés de terres vierges émergées, c’est beaucoup, direz-vous, mais ce n’est pa
94 e toujours plus dense et toujours plus dévorante. L’ ensemble des terres arables et des terres à bâtir est limité une fois
95 est limité une fois pour toutes, et il n’offre à la boulimie sans cesse accrue de populations qui doublent tous les trent
96 es, et il n’offre à la boulimie sans cesse accrue de populations qui doublent tous les trente-cinq ans qu’un espace vital
97 ans cesse accrue de populations qui doublent tous les trente-cinq ans qu’un espace vital individuel sans cesse réduit, tant
98 sse réduit, tant et si bien qu’un beau jour, vers l’ an 2450, tous les hommes se toucheront. (On pourra nourrir tout le mon
99 et si bien qu’un beau jour, vers l’an 2450, tous les hommes se toucheront. (On pourra nourrir tout le monde, m’assure un s
100 ra nourrir tout le monde, m’assure un spécialiste de l’alimentation, mais il faudra manger debout.) « Le temps du monde f
101 nourrir tout le monde, m’assure un spécialiste de l’ alimentation, mais il faudra manger debout.) « Le temps du monde fini
102 l’alimentation, mais il faudra manger debout.) «  Le temps du monde fini commence », disait Paul Valéry, dans les années 1
103 u monde fini commence », disait Paul Valéry, dans les années 1930. Il l’entendait au sens spatial d’un monde rétréci par la
104 e », disait Paul Valéry, dans les années 1930. Il l’ entendait au sens spatial d’un monde rétréci par la vitesse et la faci
105 s les années 1930. Il l’entendait au sens spatial d’ un monde rétréci par la vitesse et la facilité des déplacements. Mais
106 ’entendait au sens spatial d’un monde rétréci par la vitesse et la facilité des déplacements. Mais c’est encore plus vrai
107 sens spatial d’un monde rétréci par la vitesse et la facilité des déplacements. Mais c’est encore plus vrai dans bien d’au
108 autres domaines : nous pouvons désormais calculer l’ épuisement non seulement de l’espace habitable, mais du pétrole exista
109 ons désormais calculer l’épuisement non seulement de l’espace habitable, mais du pétrole existant, des forêts, de l’uraniu
110 désormais calculer l’épuisement non seulement de l’ espace habitable, mais du pétrole existant, des forêts, de l’uranium,
111 habitable, mais du pétrole existant, des forêts, de l’uranium, de l’air et de l’eau sur la Terre, et partout le calcul pr
112 bitable, mais du pétrole existant, des forêts, de l’ uranium, de l’air et de l’eau sur la Terre, et partout le calcul prosp
113 is du pétrole existant, des forêts, de l’uranium, de l’air et de l’eau sur la Terre, et partout le calcul prospectif nous
114 du pétrole existant, des forêts, de l’uranium, de l’ air et de l’eau sur la Terre, et partout le calcul prospectif nous rév
115 e existant, des forêts, de l’uranium, de l’air et de l’eau sur la Terre, et partout le calcul prospectif nous révèle les l
116 xistant, des forêts, de l’uranium, de l’air et de l’ eau sur la Terre, et partout le calcul prospectif nous révèle les limi
117 es forêts, de l’uranium, de l’air et de l’eau sur la Terre, et partout le calcul prospectif nous révèle les limites des re
118 um, de l’air et de l’eau sur la Terre, et partout le calcul prospectif nous révèle les limites des ressources naturelles.
119 erre, et partout le calcul prospectif nous révèle les limites des ressources naturelles. Cette notion de limite est neuve,
120 s limites des ressources naturelles. Cette notion de limite est neuve, et demeure presque aussi scandaleuse pour l’homme m
121 neuve, et demeure presque aussi scandaleuse pour l’ homme moderne qu’à l’époque où Malthus le premier l’a formulée, dans l
122 esque aussi scandaleuse pour l’homme moderne qu’à l’ époque où Malthus le premier l’a formulée, dans le seul domaine de l’a
123 homme moderne qu’à l’époque où Malthus le premier l’ a formulée, dans le seul domaine de l’alimentation qui, selon lui, dev
124 l’époque où Malthus le premier l’a formulée, dans le seul domaine de l’alimentation qui, selon lui, devait borner la crois
125 hus le premier l’a formulée, dans le seul domaine de l’alimentation qui, selon lui, devait borner la croissance démographi
126 le premier l’a formulée, dans le seul domaine de l’ alimentation qui, selon lui, devait borner la croissance démographique
127 e de l’alimentation qui, selon lui, devait borner la croissance démographique. Elle s’impose aujourd’hui à notre esprit ré
128 à notre esprit réticent, à cause des succès mêmes de l’expansion dans tous les domaines — démographie, investissements, in
129 otre esprit réticent, à cause des succès mêmes de l’ expansion dans tous les domaines — démographie, investissements, indus
130 à cause des succès mêmes de l’expansion dans tous les domaines — démographie, investissements, industrie, etc. — et des rés
131 ésormais prévisibles et calculables à moyen terme de cette croissance exponentielle. Mais il suffit que la notion de limi
132 tte croissance exponentielle. Mais il suffit que la notion de limite soit posée, imposée par les faits, pour qu’aussitôt
133 ance exponentielle. Mais il suffit que la notion de limite soit posée, imposée par les faits, pour qu’aussitôt surgissent
134 t que la notion de limite soit posée, imposée par les faits, pour qu’aussitôt surgissent les grandes questions : vers quoi,
135 mposée par les faits, pour qu’aussitôt surgissent les grandes questions : vers quoi, en fait, se dirige notre humanité dans
136 e dirige notre humanité dans ce monde fini ? Vers le Progrès, comme hier, ou vers l’Apocalypse ? a. Les sous-titres ont
137 monde fini ? Vers le Progrès, comme hier, ou vers l’ Apocalypse ? a. Les sous-titres ont été rajoutés pour cette édition
138 Progrès, comme hier, ou vers l’Apocalypse ? a. Les sous-titres ont été rajoutés pour cette édition en ligne afin d’en ét
139 tés pour cette édition en ligne afin d’en établir le sommaire.
2 1972, Les Dirigeants et les finalités de la société occidentale (1972). « La religion du Progrès »
140 «  La religion du Progrès » C’est ici qu’intervient toute la littérature
141 gion du Progrès » C’est ici qu’intervient toute la littérature consacrée depuis une décennie aux problèmes de la protect
142 ature consacrée depuis une décennie aux problèmes de la protection de la Nature, de l’environnement naturel et urbain, de
143 re consacrée depuis une décennie aux problèmes de la protection de la Nature, de l’environnement naturel et urbain, de la
144 epuis une décennie aux problèmes de la protection de la Nature, de l’environnement naturel et urbain, de la pollution, des
145 is une décennie aux problèmes de la protection de la Nature, de l’environnement naturel et urbain, de la pollution, des nu
146 nnie aux problèmes de la protection de la Nature, de l’environnement naturel et urbain, de la pollution, des nuisances et
147 e aux problèmes de la protection de la Nature, de l’ environnement naturel et urbain, de la pollution, des nuisances et des
148 la Nature, de l’environnement naturel et urbain, de la pollution, des nuisances et des catastrophes écologiques qu’il s’a
149 Nature, de l’environnement naturel et urbain, de la pollution, des nuisances et des catastrophes écologiques qu’il s’agit
150 nces et des catastrophes écologiques qu’il s’agit de prévoir si l’on veut les prévenir. Une revue paraît, qui s’intitule S
151 tastrophes écologiques qu’il s’agit de prévoir si l’ on veut les prévenir. Une revue paraît, qui s’intitule Survivre, dirig
152 écologiques qu’il s’agit de prévoir si l’on veut les prévenir. Une revue paraît, qui s’intitule Survivre, dirigée par deux
153 livres paraissent, qui s’intitulent, par exemple, Le Jugement dernier ou Réflexions au bord du gouffre, le premier ayant p
154 , devenu conseiller du gouvernement allemand pour la recherche scientifique. Ils nous décrivent, non sans passion dans leu
155 nous décrivent, non sans passion dans leur souci d’ objectivité scientifique, les catastrophes que menace de provoquer not
156 ssion dans leur souci d’objectivité scientifique, les catastrophes que menace de provoquer notre génie occidental, par les
157 ctivité scientifique, les catastrophes que menace de provoquer notre génie occidental, par les succès mêmes de sa science,
158 e menace de provoquer notre génie occidental, par les succès mêmes de sa science, de sa technique et de l’efficacité de ses
159 quer notre génie occidental, par les succès mêmes de sa science, de sa technique et de l’efficacité de ses méthodes. Contr
160 e occidental, par les succès mêmes de sa science, de sa technique et de l’efficacité de ses méthodes. Contre eux se dresse
161 es succès mêmes de sa science, de sa technique et de l’efficacité de ses méthodes. Contre eux se dressent les champions du
162 succès mêmes de sa science, de sa technique et de l’ efficacité de ses méthodes. Contre eux se dressent les champions du Pr
163 de sa science, de sa technique et de l’efficacité de ses méthodes. Contre eux se dressent les champions du Progrès indéfin
164 fficacité de ses méthodes. Contre eux se dressent les champions du Progrès indéfini et de la société de consommation, qui v
165 se dressent les champions du Progrès indéfini et de la société de consommation, qui voit le bonheur dans la multiplicatio
166 dressent les champions du Progrès indéfini et de la société de consommation, qui voit le bonheur dans la multiplication d
167 es champions du Progrès indéfini et de la société de consommation, qui voit le bonheur dans la multiplication des objets o
168 défini et de la société de consommation, qui voit le bonheur dans la multiplication des objets offerts à l’homme. Les livr
169 société de consommation, qui voit le bonheur dans la multiplication des objets offerts à l’homme. Les livres de deux porte
170 nheur dans la multiplication des objets offerts à l’ homme. Les livres de deux porte-paroles récents de cette tendance opti
171 s la multiplication des objets offerts à l’homme. Les livres de deux porte-paroles récents de cette tendance optimiste port
172 lication des objets offerts à l’homme. Les livres de deux porte-paroles récents de cette tendance optimiste portent eux au
173 l’homme. Les livres de deux porte-paroles récents de cette tendance optimiste portent eux aussi des titres qui suffisent à
174 iste portent eux aussi des titres qui suffisent à les décrire : Lettre ouverte aux gens heureux, et qui ont bien raison de
175 ouverte aux gens heureux, et qui ont bien raison de l’être et Vive la société de consommation ! Les auteurs de cette seco
176 verte aux gens heureux, et qui ont bien raison de l’ être et Vive la société de consommation ! Les auteurs de cette seconde
177 heureux, et qui ont bien raison de l’être et Vive la société de consommation ! Les auteurs de cette seconde école traitent
178 qui ont bien raison de l’être et Vive la société de consommation ! Les auteurs de cette seconde école traitent ceux de la
179 on de l’être et Vive la société de consommation ! Les auteurs de cette seconde école traitent ceux de la première de lugubr
180 et Vive la société de consommation ! Les auteurs de cette seconde école traitent ceux de la première de lugubres farceurs
181 Les auteurs de cette seconde école traitent ceux de la première de lugubres farceurs. Pire encore : dans sa Lettre ouvert
182 cette seconde école traitent ceux de la première de lugubres farceurs. Pire encore : dans sa Lettre ouverte aux gens heur
183 heureux, M. Louis Pauwels ose écrire, à propos de la pollution et des savants qui s’en occupent : « Je donne aux inventeur
184 nts qui s’en occupent : « Je donne aux inventeurs de cette psychose le Nobel de l’escroquerie. » Quand on lui demande ce q
185 ent : « Je donne aux inventeurs de cette psychose le Nobel de l’escroquerie. » Quand on lui demande ce qu’il pense du comm
186 e donne aux inventeurs de cette psychose le Nobel de l’escroquerie. » Quand on lui demande ce qu’il pense du commandant Co
187 onne aux inventeurs de cette psychose le Nobel de l’ escroquerie. » Quand on lui demande ce qu’il pense du commandant Coust
188 ce qu’il pense du commandant Cousteau, fondateur d’ un Institut d’études sous-marines et champion de la lutte contre la po
189 e du commandant Cousteau, fondateur d’un Institut d’ études sous-marines et champion de la lutte contre la pollution des oc
190 r d’un Institut d’études sous-marines et champion de la lutte contre la pollution des océans, il répond (dans de nombreuse
191 ’un Institut d’études sous-marines et champion de la lutte contre la pollution des océans, il répond (dans de nombreuses i
192 tudes sous-marines et champion de la lutte contre la pollution des océans, il répond (dans de nombreuses interviews) qu’il
193 e contre la pollution des océans, il répond (dans de nombreuses interviews) qu’il ne s’agit là que d’une « opération publi
194 de nombreuses interviews) qu’il ne s’agit là que d’ une « opération publicitaire destinée à recueillir des fonds ». On pou
195 . On pourrait lui rétorquer que lorsqu’il se fait le champion de la lutte contre ce qu’il nomme la « sinistrose », c’est-à
196 t lui rétorquer que lorsqu’il se fait le champion de la lutte contre ce qu’il nomme la « sinistrose », c’est-à-dire l’atti
197 ui rétorquer que lorsqu’il se fait le champion de la lutte contre ce qu’il nomme la « sinistrose », c’est-à-dire l’attiran
198 ait le champion de la lutte contre ce qu’il nomme la « sinistrose », c’est-à-dire l’attirance morbide, qu’il attribue à la
199 re ce qu’il nomme la « sinistrose », c’est-à-dire l’ attirance morbide, qu’il attribue à la gauche, pour les désastres et l
200 ’est-à-dire l’attirance morbide, qu’il attribue à la gauche, pour les désastres et les Apocalypses provoqués par la techno
201 tirance morbide, qu’il attribue à la gauche, pour les désastres et les Apocalypses provoqués par la technologie, eh bien !
202 qu’il attribue à la gauche, pour les désastres et les Apocalypses provoqués par la technologie, eh bien ! il ne s’agit que
203 ur les désastres et les Apocalypses provoqués par la technologie, eh bien ! il ne s’agit que d’une opération publicitaire
204 és par la technologie, eh bien ! il ne s’agit que d’ une opération publicitaire destinée à faire vendre sa dextrose — dextr
205 vendre sa dextrose — dextrose étant synonyme, je le rappelle, de glucose, liquide sucré qui facilite le sommeil des perso
206 xtrose — dextrose étant synonyme, je le rappelle, de glucose, liquide sucré qui facilite le sommeil des personnes âgées. L
207 rappelle, de glucose, liquide sucré qui facilite le sommeil des personnes âgées. Le succès de son livre me paraît d’aille
208 ucré qui facilite le sommeil des personnes âgées. Le succès de son livre me paraît d’ailleurs plus significatif que le liv
209 acilite le sommeil des personnes âgées. Le succès de son livre me paraît d’ailleurs plus significatif que le livre lui-mêm
210 livre me paraît d’ailleurs plus significatif que le livre lui-même et voici comment je me l’explique. L’année 1970, consa
211 atif que le livre lui-même et voici comment je me l’ explique. L’année 1970, consacrée par le Conseil de l’Europe à la Prés
212 livre lui-même et voici comment je me l’explique. L’ année 1970, consacrée par le Conseil de l’Europe à la Préservation de
213 ent je me l’explique. L’année 1970, consacrée par le Conseil de l’Europe à la Préservation de la Nature, a provoqué dans l
214 nnée 1970, consacrée par le Conseil de l’Europe à la Préservation de la Nature, a provoqué dans le grand public européen d
215 crée par le Conseil de l’Europe à la Préservation de la Nature, a provoqué dans le grand public européen deux réactions co
216 e par le Conseil de l’Europe à la Préservation de la Nature, a provoqué dans le grand public européen deux réactions contr
217 e à la Préservation de la Nature, a provoqué dans le grand public européen deux réactions contradictoires : tout d’abord,
218 onscience des réalités écologiques et des dangers de la pollution beaucoup plus générale qu’on n’osait l’espérer, surtout
219 cience des réalités écologiques et des dangers de la pollution beaucoup plus générale qu’on n’osait l’espérer, surtout dan
220 la pollution beaucoup plus générale qu’on n’osait l’ espérer, surtout dans la jeunesse ; — et puis une sorte de rumeur de r
221 us générale qu’on n’osait l’espérer, surtout dans la jeunesse ; — et puis une sorte de rumeur de ricanements irrités ou mo
222 r, surtout dans la jeunesse ; — et puis une sorte de rumeur de ricanements irrités ou moqueurs, révélant une réaction de r
223 dans la jeunesse ; — et puis une sorte de rumeur de ricanements irrités ou moqueurs, révélant une réaction de refus de ce
224 ements irrités ou moqueurs, révélant une réaction de refus de cette prise de conscience, analogue au rejet d’une greffe, r
225 rités ou moqueurs, révélant une réaction de refus de cette prise de conscience, analogue au rejet d’une greffe, réaction d
226 s de cette prise de conscience, analogue au rejet d’ une greffe, réaction de scepticisme qui cache probablement une certain
227 science, analogue au rejet d’une greffe, réaction de scepticisme qui cache probablement une certaine anxiété, ou la peur,
228 e qui cache probablement une certaine anxiété, ou la peur, et qui explique le succès du pamphlet de Pauwels : beaucoup de
229 une certaine anxiété, ou la peur, et qui explique le succès du pamphlet de Pauwels : beaucoup de personnes, surtout âgées,
230 ou la peur, et qui explique le succès du pamphlet de Pauwels : beaucoup de personnes, surtout âgées, ne demandent qu’à se
231 gier avec un soulagement profond et jubilant dans les illusions d’hier, et voilà ce bon Monsieur qui vient leur dire, dans
232 oulagement profond et jubilant dans les illusions d’ hier, et voilà ce bon Monsieur qui vient leur dire, dans son titre mêm
233 dire, dans son titre même, qu’ils ont bien raison de le faire ! Ah ! l’habile homme ! De la fenêtre du vingtième étage d’u
234 e, dans son titre même, qu’ils ont bien raison de le faire ! Ah ! l’habile homme ! De la fenêtre du vingtième étage d’un g
235 e même, qu’ils ont bien raison de le faire ! Ah ! l’ habile homme ! De la fenêtre du vingtième étage d’un gratte-ciel, il t
236 t bien raison de le faire ! Ah ! l’habile homme ! De la fenêtre du vingtième étage d’un gratte-ciel, il tend son livre à c
237 ien raison de le faire ! Ah ! l’habile homme ! De la fenêtre du vingtième étage d’un gratte-ciel, il tend son livre à ceux
238 l’habile homme ! De la fenêtre du vingtième étage d’ un gratte-ciel, il tend son livre à ceux qui tombent du quarantième en
239 nuez ! » Mais lorsqu’il attaque ceux qu’il traite de bouffons de la contestation et ces lugubres farceurs qui font métier
240 s lorsqu’il attaque ceux qu’il traite de bouffons de la contestation et ces lugubres farceurs qui font métier de dénoncer
241 orsqu’il attaque ceux qu’il traite de bouffons de la contestation et ces lugubres farceurs qui font métier de dénoncer la
242 estation et ces lugubres farceurs qui font métier de dénoncer la pollution, je ne puis m’empêcher de penser à une merveill
243 ces lugubres farceurs qui font métier de dénoncer la pollution, je ne puis m’empêcher de penser à une merveilleuse petite
244 r de dénoncer la pollution, je ne puis m’empêcher de penser à une merveilleuse petite parabole de Kierkegaard, le plus gra
245 cher de penser à une merveilleuse petite parabole de Kierkegaard, le plus grand penseur religieux du siècle dernier, que j
246 une merveilleuse petite parabole de Kierkegaard, le plus grand penseur religieux du siècle dernier, que je vais vous lire
247 e dernier, que je vais vous lire : Il arriva que le feu prît dans les coulisses d’un théâtre. Le bouffon vint en avertir
248 vais vous lire : Il arriva que le feu prît dans les coulisses d’un théâtre. Le bouffon vint en avertir le public. On pens
249 e : Il arriva que le feu prît dans les coulisses d’ un théâtre. Le bouffon vint en avertir le public. On pensa qu’il voula
250 que le feu prît dans les coulisses d’un théâtre. Le bouffon vint en avertir le public. On pensa qu’il voulait amuser et o
251 oulisses d’un théâtre. Le bouffon vint en avertir le public. On pensa qu’il voulait amuser et on applaudit ; il insista ;
252 de plus belle. C’est ainsi, je pense, que périra le monde : dans la joie générale des malins qui croiront à une farce. J
253 C’est ainsi, je pense, que périra le monde : dans la joie générale des malins qui croiront à une farce. Je parlais des « 
254 oiront à une farce. Je parlais des « Sept plaies d’ Égypte » qui aujourd’hui nous avertissent non pas de l’irritation de J
255 Égypte » qui aujourd’hui nous avertissent non pas de l’irritation de Jéhovah, mais d’une espèce d’allergie de la Nature et
256 pte » qui aujourd’hui nous avertissent non pas de l’ irritation de Jéhovah, mais d’une espèce d’allergie de la Nature et de
257 ourd’hui nous avertissent non pas de l’irritation de Jéhovah, mais d’une espèce d’allergie de la Nature et de l’homme natu
258 rtissent non pas de l’irritation de Jéhovah, mais d’ une espèce d’allergie de la Nature et de l’homme naturel aux produits
259 pas de l’irritation de Jéhovah, mais d’une espèce d’ allergie de la Nature et de l’homme naturel aux produits de notre indu
260 ritation de Jéhovah, mais d’une espèce d’allergie de la Nature et de l’homme naturel aux produits de notre industrie. Ces
261 ation de Jéhovah, mais d’une espèce d’allergie de la Nature et de l’homme naturel aux produits de notre industrie. Ces sep
262 vah, mais d’une espèce d’allergie de la Nature et de l’homme naturel aux produits de notre industrie. Ces sept plaies sont
263 , mais d’une espèce d’allergie de la Nature et de l’ homme naturel aux produits de notre industrie. Ces sept plaies sont la
264 e de la Nature et de l’homme naturel aux produits de notre industrie. Ces sept plaies sont la pollution de l’air, des eaux
265 produits de notre industrie. Ces sept plaies sont la pollution de l’air, des eaux, des sols et des aliments, et la polluti
266 otre industrie. Ces sept plaies sont la pollution de l’air, des eaux, des sols et des aliments, et la pollution de l’homme
267 e industrie. Ces sept plaies sont la pollution de l’ air, des eaux, des sols et des aliments, et la pollution de l’homme pa
268 de l’air, des eaux, des sols et des aliments, et la pollution de l’homme par le bruit, par le stress urbain (ou densité e
269 s eaux, des sols et des aliments, et la pollution de l’homme par le bruit, par le stress urbain (ou densité excessive de l
270 aux, des sols et des aliments, et la pollution de l’ homme par le bruit, par le stress urbain (ou densité excessive de la p
271 s et des aliments, et la pollution de l’homme par le bruit, par le stress urbain (ou densité excessive de la population) e
272 nts, et la pollution de l’homme par le bruit, par le stress urbain (ou densité excessive de la population) et par les prop
273 bruit, par le stress urbain (ou densité excessive de la population) et par les propagandes. Ces sept plaies nous annoncent
274 it, par le stress urbain (ou densité excessive de la population) et par les propagandes. Ces sept plaies nous annoncent l’
275 in (ou densité excessive de la population) et par les propagandes. Ces sept plaies nous annoncent l’Apocalypse prochaine du
276 r les propagandes. Ces sept plaies nous annoncent l’ Apocalypse prochaine du monde occidental. Sur quoi les partisans de l’
277 pocalypse prochaine du monde occidental. Sur quoi les partisans de l’« apaisement » dans la bataille de l’environnement nou
278 haine du monde occidental. Sur quoi les partisans de l’« apaisement » dans la bataille de l’environnement nous disent, et
279 ne du monde occidental. Sur quoi les partisans de l’ « apaisement » dans la bataille de l’environnement nous disent, et je
280 . Sur quoi les partisans de l’« apaisement » dans la bataille de l’environnement nous disent, et je les cite : « qu’il fau
281 es partisans de l’« apaisement » dans la bataille de l’environnement nous disent, et je les cite : « qu’il faut faire conf
282 partisans de l’« apaisement » dans la bataille de l’ environnement nous disent, et je les cite : « qu’il faut faire confian
283 la bataille de l’environnement nous disent, et je les cite : « qu’il faut faire confiance au Progrès », ou au contraire qu’
284 au Progrès », ou au contraire qu’il faut écouter les « leçons du Passé », lesquelles montrent que l’humanité a toujours su
285 les « leçons du Passé », lesquelles montrent que l’ humanité a toujours surmonté ses crises les plus graves depuis le Délu
286 ent que l’humanité a toujours surmonté ses crises les plus graves depuis le Déluge, et qu’en conséquence, « d’une manière o
287 ujours surmonté ses crises les plus graves depuis le Déluge, et qu’en conséquence, « d’une manière ou d’une autre, il faud
288 graves depuis le Déluge, et qu’en conséquence, «  d’ une manière ou d’une autre, il faudra bien que ça s’arrange », cette f
289 Déluge, et qu’en conséquence, « d’une manière ou d’ une autre, il faudra bien que ça s’arrange », cette fois encore : ils
290 ça s’arrange », cette fois encore : ils en ont «  l’ intuition », ces apaiseurs ! Hélas ! Faire confiance au Progrès, ce se
291 e serait faire confiance au virus pour nous tirer de la maladie qu’il cause, aussi longtemps que la religion du Progrès au
292 erait faire confiance au virus pour nous tirer de la maladie qu’il cause, aussi longtemps que la religion du Progrès aura
293 er de la maladie qu’il cause, aussi longtemps que la religion du Progrès aura pour dogme l’expansion indéfinie à n’importe
294 gtemps que la religion du Progrès aura pour dogme l’ expansion indéfinie à n’importe quel coût humain et naturel, et pour u
295 el coût humain et naturel, et pour unique article de foi la croyance en l’éternelle, inconditionnelle et absolue nécessité
296 humain et naturel, et pour unique article de foi la croyance en l’éternelle, inconditionnelle et absolue nécessité en soi
297 rel, et pour unique article de foi la croyance en l’ éternelle, inconditionnelle et absolue nécessité en soi de la croissan
298 lle, inconditionnelle et absolue nécessité en soi de la croissance industrielle — et celui qui oserait la mettre en doute
299 , inconditionnelle et absolue nécessité en soi de la croissance industrielle — et celui qui oserait la mettre en doute un
300 la croissance industrielle — et celui qui oserait la mettre en doute un seul instant, qu’il soit anathème ! anathema sit !
301 Passé » ne paraît guère moins illusoire. Comment l’ expérience des pères pourrait-elle encore servir aux fils, quand ceux-
302 vent affronter des situations sans précédent dans l’ histoire de l’humanité, situations créées par l’approche de limites au
303 ter des situations sans précédent dans l’histoire de l’humanité, situations créées par l’approche de limites auxquelles pe
304 des situations sans précédent dans l’histoire de l’ humanité, situations créées par l’approche de limites auxquelles perso
305 s l’histoire de l’humanité, situations créées par l’ approche de limites auxquelles personne ne pouvait croire hier encore,
306 e de l’humanité, situations créées par l’approche de limites auxquelles personne ne pouvait croire hier encore, limites, j
307 rsonne ne pouvait croire hier encore, limites, je le répète, de l’espace habitable mais aussi des ressources naturelles qu
308 ouvait croire hier encore, limites, je le répète, de l’espace habitable mais aussi des ressources naturelles qui soudain s
309 ait croire hier encore, limites, je le répète, de l’ espace habitable mais aussi des ressources naturelles qui soudain se r
310 in se révèlent bel et bien épuisables, et limites de la tolérance tant animale que végétale à la pollution sous toutes ses
311 se révèlent bel et bien épuisables, et limites de la tolérance tant animale que végétale à la pollution sous toutes ses fo
312 mites de la tolérance tant animale que végétale à la pollution sous toutes ses formes. Faut-il en désespoir de cause faire
313 tion sous toutes ses formes. Faut-il en désespoir de cause faire confiance à la fameuse intuition ? Je reste convaincu qu’
314 . Faut-il en désespoir de cause faire confiance à la fameuse intuition ? Je reste convaincu qu’elle est la voie royale de
315 ameuse intuition ? Je reste convaincu qu’elle est la voie royale de la recherche fondamentale et de la création tant scien
316 n ? Je reste convaincu qu’elle est la voie royale de la recherche fondamentale et de la création tant scientifique qu’arti
317 Je reste convaincu qu’elle est la voie royale de la recherche fondamentale et de la création tant scientifique qu’artisti
318 st la voie royale de la recherche fondamentale et de la création tant scientifique qu’artistique, de la saisie du réel par
319 la voie royale de la recherche fondamentale et de la création tant scientifique qu’artistique, de la saisie du réel par no
320 t de la création tant scientifique qu’artistique, de la saisie du réel par notre esprit. Mais dans la crise présente de no
321 e la création tant scientifique qu’artistique, de la saisie du réel par notre esprit. Mais dans la crise présente de notre
322 de la saisie du réel par notre esprit. Mais dans la crise présente de notre civilisation, elle ne peut plus suffire à nou
323 éel par notre esprit. Mais dans la crise présente de notre civilisation, elle ne peut plus suffire à nous guider dans le s
324 ion, elle ne peut plus suffire à nous guider dans le système ultracomplexe des interactions dont dépend notre avenir. Il e
325 pas conduire un Boeing 747 en faisant confiance à l’ intuition, et qu’il est préférable d’analyser d’abord les effets combi
326 confiance à l’intuition, et qu’il est préférable d’ analyser d’abord les effets combinés que l’on obtient en manipulant le
327 ition, et qu’il est préférable d’analyser d’abord les effets combinés que l’on obtient en manipulant les commandes et les b
328 érable d’analyser d’abord les effets combinés que l’ on obtient en manipulant les commandes et les boutons du tableau de bo
329 es effets combinés que l’on obtient en manipulant les commandes et les boutons du tableau de bord. Il y a plus : les facteu
330 s que l’on obtient en manipulant les commandes et les boutons du tableau de bord. Il y a plus : les facteurs dynamiques de
331 anipulant les commandes et les boutons du tableau de bord. Il y a plus : les facteurs dynamiques de notre civilisation son
332 et les boutons du tableau de bord. Il y a plus : les facteurs dynamiques de notre civilisation sont devenus tellement inte
333 au de bord. Il y a plus : les facteurs dynamiques de notre civilisation sont devenus tellement interdépendants qu’il est f
334 est fréquent qu’une action donnée entraîne, outre l’ effet désiré et prévu à court terme, une série de conséquences à long
335 l’effet désiré et prévu à court terme, une série de conséquences à long terme aussi indésirables qu’imprévues. Par exempl
336 r exemple, « tel programme partiel pour améliorer la santé publique a pour conséquence un accroissement de la population e
337 anté publique a pour conséquence un accroissement de la population et donc une diminution de la qualité de vie. Telle élév
338 é publique a pour conséquence un accroissement de la population et donc une diminution de la qualité de vie. Telle élévati
339 oissement de la population et donc une diminution de la qualité de vie. Telle élévation du niveau de vie par un effort d’i
340 sement de la population et donc une diminution de la qualité de vie. Telle élévation du niveau de vie par un effort d’indu
341 a population et donc une diminution de la qualité de vie. Telle élévation du niveau de vie par un effort d’industrialisati
342 e. Telle élévation du niveau de vie par un effort d’ industrialisation se trouve ensevelie sous la pollution subitement acc
343 fort d’industrialisation se trouve ensevelie sous la pollution subitement accrue » — qui à son tour entraînera une diminut
344 crue » — qui à son tour entraînera une diminution de la qualité de vie, puis une mortalité accrue, et ainsi de suite. Il c
345 e » — qui à son tour entraînera une diminution de la qualité de vie, puis une mortalité accrue, et ainsi de suite. Il conv
346 son tour entraînera une diminution de la qualité de vie, puis une mortalité accrue, et ainsi de suite. Il convient donc a
347 alité de vie, puis une mortalité accrue, et ainsi de suite. Il convient donc aujourd’hui de prendre des décisions en fonct
348 , et ainsi de suite. Il convient donc aujourd’hui de prendre des décisions en fonction de la dynamique du système social,
349 jourd’hui de prendre des décisions en fonction de la dynamique du système social, et non d’un secteur particulier. « Autre
350 onction de la dynamique du système social, et non d’ un secteur particulier. « Autrement nous ne ferons que prolonger les t
351 iculier. « Autrement nous ne ferons que prolonger les tendances du passé et nous continuerons à traiter les symptômes plutô
352 tendances du passé et nous continuerons à traiter les symptômes plutôt que les causes. » 1 1. J. W. Forrester, World Dy
353 s continuerons à traiter les symptômes plutôt que les causes. » 1 1. J. W. Forrester, World Dynamics, Wright and Allen,
3 1972, Les Dirigeants et les finalités de la société occidentale (1972). « Passer de la croissance à l’équilibre »
354 « Passer de la croissance à l’équilibre » La finitude des ressources naturelles
355 « Passer de la croissance à l’équilibre » La finitude des ressources naturelles (o
356 « Passer de la croissance à l’ équilibre » La finitude des ressources naturelles (où l’on peut incl
357 « Passer de la croissance à l’équilibre » La finitude des ressources naturelles (où l’on peut inclure l’espace hab
358 bre » La finitude des ressources naturelles (où l’ on peut inclure l’espace habitable et cultivable) nous oblige désormai
359 e des ressources naturelles (où l’on peut inclure l’ espace habitable et cultivable) nous oblige désormais à passer de l’ex
360 ble et cultivable) nous oblige désormais à passer de l’expansion sauvage à l’équilibre dynamique, c’est-à-dire à un systèm
361 et cultivable) nous oblige désormais à passer de l’ expansion sauvage à l’équilibre dynamique, c’est-à-dire à un système g
362 blige désormais à passer de l’expansion sauvage à l’ équilibre dynamique, c’est-à-dire à un système global d’interrégulatio
363 libre dynamique, c’est-à-dire à un système global d’ interrégulations. Compte tenu du fantastique enchevêtrement des intera
364 ent des interactions que je viens de rappeler, ni l’ intuition, ni le gros bons sens, ni l’aveugle foi dans le Progrès ne s
365 ions que je viens de rappeler, ni l’intuition, ni le gros bons sens, ni l’aveugle foi dans le Progrès ne sauraient suffire
366 appeler, ni l’intuition, ni le gros bons sens, ni l’ aveugle foi dans le Progrès ne sauraient suffire à déterminer les cond
367 tion, ni le gros bons sens, ni l’aveugle foi dans le Progrès ne sauraient suffire à déterminer les conditions d’un tel équ
368 dans le Progrès ne sauraient suffire à déterminer les conditions d’un tel équilibre. C’est dans cette vue que le club de Ro
369 ne sauraient suffire à déterminer les conditions d’ un tel équilibre. C’est dans cette vue que le club de Rome, créé par q
370 ions d’un tel équilibre. C’est dans cette vue que le club de Rome, créé par quelques industriels et savants européens, et
371 s industriels et savants européens, et appuyé par les fondations Volkswagen et Agnelli, s’est adressé en 1970 à un économis
372 Forrester, qui étudiait au MIT depuis une dizaine d’ années la « dynamique industrielle » — et le résultat de cette recherc
373 , qui étudiait au MIT depuis une dizaine d’années la « dynamique industrielle » — et le résultat de cette recherche vient
374 zaine d’années la « dynamique industrielle » — et le résultat de cette recherche vient de paraître en un volume intitulé W
375 es la « dynamique industrielle » — et le résultat de cette recherche vient de paraître en un volume intitulé World Dynamic
376 e tiens beaucoup à vous donner au moins un aperçu de ce travail — dont il me paraît impossible d’exagérer la portée pour n
377 erçu de ce travail — dont il me paraît impossible d’ exagérer la portée pour notre siècle, quelles que soient les réserves
378 travail — dont il me paraît impossible d’exagérer la portée pour notre siècle, quelles que soient les réserves que l’on pu
379 r la portée pour notre siècle, quelles que soient les réserves que l’on puisse formuler sur sa démarche. S’étant donné pour
380 notre siècle, quelles que soient les réserves que l’ on puisse formuler sur sa démarche. S’étant donné pour objectif généra
381 sa démarche. S’étant donné pour objectif général de répondre au défi du monde moderne, qui est, dit-il, de passer de la c
382 pondre au défi du monde moderne, qui est, dit-il, de passer de la croissance à l’équilibre, M. Forrester a commencé par ét
383 défi du monde moderne, qui est, dit-il, de passer de la croissance à l’équilibre, M. Forrester a commencé par établir un m
384 i du monde moderne, qui est, dit-il, de passer de la croissance à l’équilibre, M. Forrester a commencé par établir un modè
385 ne, qui est, dit-il, de passer de la croissance à l’ équilibre, M. Forrester a commencé par établir un modèle simple du sys
386 e simple du système mondial (par quoi il entend : l’ humanité, les systèmes sociaux, la technologie et l’environnement). Mo
387 système mondial (par quoi il entend : l’humanité, les systèmes sociaux, la technologie et l’environnement). Modèle simple c
388 uoi il entend : l’humanité, les systèmes sociaux, la technologie et l’environnement). Modèle simple constitué par le jeu d
389 humanité, les systèmes sociaux, la technologie et l’ environnement). Modèle simple constitué par le jeu de cinq paramètres
390 et l’environnement). Modèle simple constitué par le jeu de cinq paramètres mondiaux : population, investissements, ressou
391 nvironnement). Modèle simple constitué par le jeu de cinq paramètres mondiaux : population, investissements, ressources na
392 ents, ressources naturelles, pollution et qualité de vie. (Ce dernier paramètre étant dérivé à la fois du niveau de vie ma
393 étant dérivé à la fois du niveau de vie matériel, de l’alimentation et des nuisances dues à la surpopulation.) Puis, sur l
394 nt dérivé à la fois du niveau de vie matériel, de l’ alimentation et des nuisances dues à la surpopulation.) Puis, sur la b
395 tériel, de l’alimentation et des nuisances dues à la surpopulation.) Puis, sur la base d’observations et de données d’expé
396 des nuisances dues à la surpopulation.) Puis, sur la base d’observations et de données d’expérience, il a établi un tablea
397 ances dues à la surpopulation.) Puis, sur la base d’ observations et de données d’expérience, il a établi un tableau des mu
398 rpopulation.) Puis, sur la base d’observations et de données d’expérience, il a établi un tableau des multiples relations
399 .) Puis, sur la base d’observations et de données d’ expérience, il a établi un tableau des multiples relations entre ces c
400 eurs interactions, réactions et contre-réactions. La figure que l’on voit ci-contre2 donne les courbes d’évolution prévisi
401 ons, réactions et contre-réactions. La figure que l’ on voit ci-contre2 donne les courbes d’évolution prévisible des cinq p
402 actions. La figure que l’on voit ci-contre2 donne les courbes d’évolution prévisible des cinq paramètres, si les tendances
403 figure que l’on voit ci-contre2 donne les courbes d’ évolution prévisible des cinq paramètres, si les tendances actuelles n
404 es d’évolution prévisible des cinq paramètres, si les tendances actuelles ne sont pas contrariées ou modifiées, donc si on
405 ne sont pas contrariées ou modifiées, donc si on les laisse au libre jeu de leurs interactions. Il convient de noter la d
406 ou modifiées, donc si on les laisse au libre jeu de leurs interactions. Il convient de noter la diminution rapide des re
407 au libre jeu de leurs interactions. Il convient de noter la diminution rapide des ressources naturelles correspondant à
408 jeu de leurs interactions. Il convient de noter la diminution rapide des ressources naturelles correspondant à l’accrois
409 rapide des ressources naturelles correspondant à l’ accroissement de la population, des investissements et de la pollution
410 ources naturelles correspondant à l’accroissement de la population, des investissements et de la pollution durant les quar
411 ces naturelles correspondant à l’accroissement de la population, des investissements et de la pollution durant les quarant
412 issement de la population, des investissements et de la pollution durant les quarante, ou soixante, ou quatre-vingts année
413 ement de la population, des investissements et de la pollution durant les quarante, ou soixante, ou quatre-vingts années q
414 on, des investissements et de la pollution durant les quarante, ou soixante, ou quatre-vingts années qui viennent, puis la
415 xante, ou quatre-vingts années qui viennent, puis la diminution rapide, en cascade, de ces trois derniers facteurs. Quant
416 viennent, puis la diminution rapide, en cascade, de ces trois derniers facteurs. Quant à la « qualité de vie », elle a at
417 cascade, de ces trois derniers facteurs. Quant à la « qualité de vie », elle a atteint son maximum vers 1960, puis se met
418 ces trois derniers facteurs. Quant à la « qualité de vie », elle a atteint son maximum vers 1960, puis se met à décroître
419 960, puis se met à décroître aussi rapidement que la population croît. Forrester se demande alors comment prévenir la déca
420 roît. Forrester se demande alors comment prévenir la décadence générale annoncée par ce modèle de base. Que se passerait-i
421 enir la décadence générale annoncée par ce modèle de base. Que se passerait-il si l’on diminuait la pollution ? ou la nata
422 cée par ce modèle de base. Que se passerait-il si l’ on diminuait la pollution ? ou la natalité ? ou les investissements ?
423 le de base. Que se passerait-il si l’on diminuait la pollution ? ou la natalité ? ou les investissements ? ou l’exploitati
424 passerait-il si l’on diminuait la pollution ? ou la natalité ? ou les investissements ? ou l’exploitation des ressources
425 l’on diminuait la pollution ? ou la natalité ? ou les investissements ? ou l’exploitation des ressources naturelles ? Il le
426 on ? ou la natalité ? ou les investissements ? ou l’ exploitation des ressources naturelles ? Il le demande à l’ordinateur.
427 ou l’exploitation des ressources naturelles ? Il le demande à l’ordinateur. Il joue à augmenter ou à diminuer l’un ou l’a
428 ation des ressources naturelles ? Il le demande à l’ ordinateur. Il joue à augmenter ou à diminuer l’un ou l’autre, ou deux
429 ou à diminuer l’un ou l’autre, ou deux contre un de ses paramètres, et à chaque coup les résultantes s’annoncent de plus
430 eux contre un de ses paramètres, et à chaque coup les résultantes s’annoncent de plus en plus catastrophiques. Voici, par e
431 s. Voici, par exemple, ce qui se passerait, selon le modèle Forrester, si l’on réduisait de 75 % l’exploitation des ressou
432 e qui se passerait, selon le modèle Forrester, si l’ on réduisait de 75 % l’exploitation des ressources naturelles dès 1970
433 ait, selon le modèle Forrester, si l’on réduisait de 75 % l’exploitation des ressources naturelles dès 1970, tout en augme
434 on le modèle Forrester, si l’on réduisait de 75 % l’ exploitation des ressources naturelles dès 1970, tout en augmentant de
435 essources naturelles dès 1970, tout en augmentant de 20 % les investissements, et en diminuant de 50 % le taux d’accroisse
436 s naturelles dès 1970, tout en augmentant de 20 % les investissements, et en diminuant de 50 % le taux d’accroissement de l
437 tant de 20 % les investissements, et en diminuant de 50 % le taux d’accroissement de la pollution : On notera que la popu
438 20 % les investissements, et en diminuant de 50 % le taux d’accroissement de la pollution : On notera que la population c
439 investissements, et en diminuant de 50 % le taux d’ accroissement de la pollution : On notera que la population croît par
440 , et en diminuant de 50 % le taux d’accroissement de la pollution : On notera que la population croît parallèlement aux i
441 t en diminuant de 50 % le taux d’accroissement de la pollution : On notera que la population croît parallèlement aux inve
442 d’accroissement de la pollution : On notera que la population croît parallèlement aux investissements, ce qui déclenche
443 stissements, ce qui déclenche une montée critique de la pollution, laquelle entraîne une mortalité proprement catastrophiq
444 ssements, ce qui déclenche une montée critique de la pollution, laquelle entraîne une mortalité proprement catastrophique 
445 ntraîne une mortalité proprement catastrophique : les cinq sixièmes de la population meurent dans l’espace d’une vingtaine
446 ité proprement catastrophique : les cinq sixièmes de la population meurent dans l’espace d’une vingtaine d’années — c’est-
447 proprement catastrophique : les cinq sixièmes de la population meurent dans l’espace d’une vingtaine d’années — c’est-à-d
448 : les cinq sixièmes de la population meurent dans l’ espace d’une vingtaine d’années — c’est-à-dire, à supposer que cela se
449 q sixièmes de la population meurent dans l’espace d’ une vingtaine d’années — c’est-à-dire, à supposer que cela se passe en
450 population meurent dans l’espace d’une vingtaine d’ années — c’est-à-dire, à supposer que cela se passe entre 2040 et 2060
451 ela se passe entre 2040 et 2060, 9 à 10 milliards de cadavres en deux décennies, catastrophe sans précédent dans l’histoir
452 n deux décennies, catastrophe sans précédent dans l’ histoire ; après quoi la qualité de vie, qui était tombée très bas, fa
453 rophe sans précédent dans l’histoire ; après quoi la qualité de vie, qui était tombée très bas, fait une remontée en flèch
454 précédent dans l’histoire ; après quoi la qualité de vie, qui était tombée très bas, fait une remontée en flèche pour les
455 tombée très bas, fait une remontée en flèche pour les 2 milliards de survivants. Ayant ainsi joué — en simulation et sur o
456 fait une remontée en flèche pour les 2 milliards de survivants. Ayant ainsi joué — en simulation et sur ordinateur — une
457 — en simulation et sur ordinateur — une vingtaine de combinaisons résultant de l’augmentation ou de la réduction d’un seul
458 inateur — une vingtaine de combinaisons résultant de l’augmentation ou de la réduction d’un seul ou de deux ou de trois pa
459 teur — une vingtaine de combinaisons résultant de l’ augmentation ou de la réduction d’un seul ou de deux ou de trois param
460 ne de combinaisons résultant de l’augmentation ou de la réduction d’un seul ou de deux ou de trois paramètres, Forrester a
461 de combinaisons résultant de l’augmentation ou de la réduction d’un seul ou de deux ou de trois paramètres, Forrester abou
462 ns résultant de l’augmentation ou de la réduction d’ un seul ou de deux ou de trois paramètres, Forrester aboutit à une con
463 de l’augmentation ou de la réduction d’un seul ou de deux ou de trois paramètres, Forrester aboutit à une conclusion que n
464 tation ou de la réduction d’un seul ou de deux ou de trois paramètres, Forrester aboutit à une conclusion que ni l’intuiti
465 mètres, Forrester aboutit à une conclusion que ni l’ intuition, ni le bon sens, ni l’expérience acquise n’eussent été capab
466 r aboutit à une conclusion que ni l’intuition, ni le bon sens, ni l’expérience acquise n’eussent été capables d’imaginer e
467 conclusion que ni l’intuition, ni le bon sens, ni l’ expérience acquise n’eussent été capables d’imaginer et encore moins d
468 s, ni l’expérience acquise n’eussent été capables d’ imaginer et encore moins de nous faire accepter : — Si nous voulons ré
469 n’eussent été capables d’imaginer et encore moins de nous faire accepter : — Si nous voulons réussir la transition de la c
470 e nous faire accepter : — Si nous voulons réussir la transition de la croissance à l’équilibre, qui serait le seul salut d
471 ccepter : — Si nous voulons réussir la transition de la croissance à l’équilibre, qui serait le seul salut de notre sociét
472 pter : — Si nous voulons réussir la transition de la croissance à l’équilibre, qui serait le seul salut de notre société,
473 voulons réussir la transition de la croissance à l’ équilibre, qui serait le seul salut de notre société, il faudra tout r
474 sition de la croissance à l’équilibre, qui serait le seul salut de notre société, il faudra tout réduire, et simultanément
475 roissance à l’équilibre, qui serait le seul salut de notre société, il faudra tout réduire, et simultanément. On notera
476 a tout réduire, et simultanément. On notera que l’ aplanissement, c’est-à-dire la stabilisation des courbes, ne saurait ê
477 nt. On notera que l’aplanissement, c’est-à-dire la stabilisation des courbes, ne saurait être obtenu selon le modèle que
478 isation des courbes, ne saurait être obtenu selon le modèle que par les taux de réduction suivants, appliqués par hypothès
479 s, ne saurait être obtenu selon le modèle que par les taux de réduction suivants, appliqués par hypothèse dès 1970 : Expl
480 rait être obtenu selon le modèle que par les taux de réduction suivants, appliqués par hypothèse dès 1970 : Exploitation
481 ation des ressources naturelles 75 % Production de pollution 50 % Investissements 40 % Natalité 30 % Production d’
482 Investissements 40 % Natalité 30 % Production d’ aliments (« qualité de vie ») 20 % Ces conditions — évidemment draco
483 Natalité 30 % Production d’aliments (« qualité de vie ») 20 % Ces conditions — évidemment draconiennes — seront-elles
484 ement mondial, encore inexistant, arrive jamais à les imposer par la force. Et puisqu’elles sont, comme l’auteur le répète,
485 ncore inexistant, arrive jamais à les imposer par la force. Et puisqu’elles sont, comme l’auteur le répète, « contre-intui
486 imposer par la force. Et puisqu’elles sont, comme l’ auteur le répète, « contre-intuitives », elles demanderaient à être ét
487 ar la force. Et puisqu’elles sont, comme l’auteur le répète, « contre-intuitives », elles demanderaient à être étudiées, t
488 quées à tous pendant des années, « peut-être plus d’ années qu’il ne nous en reste… », ajoute-t-il sombrement, avant de con
489 autre histoire… Probablement, une pression accrue de l’environnement sur l’humanité sera-t-elle nécessaire avant que l’on
490 re histoire… Probablement, une pression accrue de l’ environnement sur l’humanité sera-t-elle nécessaire avant que l’on pre
491 ement, une pression accrue de l’environnement sur l’ humanité sera-t-elle nécessaire avant que l’on prenne conscience du sé
492 t sur l’humanité sera-t-elle nécessaire avant que l’ on prenne conscience du sérieux de la situation. Mais alors, le temps
493 saire avant que l’on prenne conscience du sérieux de la situation. Mais alors, le temps qui nous restera pour agir sera en
494 re avant que l’on prenne conscience du sérieux de la situation. Mais alors, le temps qui nous restera pour agir sera encor
495 onscience du sérieux de la situation. Mais alors, le temps qui nous restera pour agir sera encore plus court… » Ces conclu
496 si contraires aux idées reçues, ne manqueront pas de provoquer — provoquent déjà — des objections plus ou moins irritées.
497 ui-même que si son modèle n’était pas simplifié à l’ extrême il ne serait pas utilisable : le propre d’un modèle est d’être
498 mplifié à l’extrême il ne serait pas utilisable : le propre d’un modèle est d’être infiniment plus simple que la réalité i
499 l’extrême il ne serait pas utilisable : le propre d’ un modèle est d’être infiniment plus simple que la réalité infiniment
500 serait pas utilisable : le propre d’un modèle est d’ être infiniment plus simple que la réalité infiniment complexe dont il
501 d’un modèle est d’être infiniment plus simple que la réalité infiniment complexe dont il ne veut figurer que certaines int
502 ctions, mécanismes. Au surplus, il faut se garder de prendre ses résultats pour des prédictions, notamment quant aux dates
503 nements décrits : il ne s’agit pour Forrester que de mettre en lumière les interactions dynamiques de quelques facteurs de
504 ne s’agit pour Forrester que de mettre en lumière les interactions dynamiques de quelques facteurs de base de notre société
505 de mettre en lumière les interactions dynamiques de quelques facteurs de base de notre société industrielle. Il ne dit pa
506 les interactions dynamiques de quelques facteurs de base de notre société industrielle. Il ne dit pas « voilà ce qui se p
507 eractions dynamiques de quelques facteurs de base de notre société industrielle. Il ne dit pas « voilà ce qui se passera e
508 par exemple ». J’entends dire aussi qu’après tout les ordinateurs ne sont pas infaillibles et qu’il serait dangereux de les
509 e sont pas infaillibles et qu’il serait dangereux de les croire quand ils contredisent diamétralement les expériences acqu
510 ont pas infaillibles et qu’il serait dangereux de les croire quand ils contredisent diamétralement les expériences acquises
511 les croire quand ils contredisent diamétralement les expériences acquises et l’intuition. À quoi l’on peut répondre qu’il
512 disent diamétralement les expériences acquises et l’ intuition. À quoi l’on peut répondre qu’il n’est pas de domaine où l’i
513 t les expériences acquises et l’intuition. À quoi l’ on peut répondre qu’il n’est pas de domaine où l’intuition trompe dava
514 uition. À quoi l’on peut répondre qu’il n’est pas de domaine où l’intuition trompe davantage que celui de la prospective ;
515 l’on peut répondre qu’il n’est pas de domaine où l’ intuition trompe davantage que celui de la prospective ; on y est plus
516 domaine où l’intuition trompe davantage que celui de la prospective ; on y est plus que partout ailleurs en danger de pren
517 aine où l’intuition trompe davantage que celui de la prospective ; on y est plus que partout ailleurs en danger de prendre
518 ve ; on y est plus que partout ailleurs en danger de prendre ses désirs ou ses craintes pour des réalités. Si les ordinate
519 ses désirs ou ses craintes pour des réalités. Si les ordinateurs se trompent, c’est précisément dans la mesure où ils sont
520 s ordinateurs se trompent, c’est précisément dans la mesure où ils sont informés selon nos intuitions ; mais à égalité d’i
521 nt informés selon nos intuitions ; mais à égalité d’ information il y a toutes les chances pour qu’ils se trompent moins qu
522 ions ; mais à égalité d’information il y a toutes les chances pour qu’ils se trompent moins que les politiciens. Pour ma pa
523 tes les chances pour qu’ils se trompent moins que les politiciens. Pour ma part, je formulerais deux réserves sur le choix
524 s. Pour ma part, je formulerais deux réserves sur le choix des paramètres de Forrester. Tout d’abord, sa définition de la
525 ulerais deux réserves sur le choix des paramètres de Forrester. Tout d’abord, sa définition de la « qualité de vie » comme
526 amètres de Forrester. Tout d’abord, sa définition de la « qualité de vie » comme résultante de l’alimentation, du niveau d
527 tres de Forrester. Tout d’abord, sa définition de la « qualité de vie » comme résultante de l’alimentation, du niveau de v
528 ster. Tout d’abord, sa définition de la « qualité de vie » comme résultante de l’alimentation, du niveau de vie matérielle
529 inition de la « qualité de vie » comme résultante de l’alimentation, du niveau de vie matérielle et des nuisances dues à l
530 tion de la « qualité de vie » comme résultante de l’ alimentation, du niveau de vie matérielle et des nuisances dues à la s
531 niveau de vie matérielle et des nuisances dues à la surpopulation, me paraît négliger des facteurs psychosociologiques qu
532 sociologiques qui peuvent être décisifs, tels que la peur de l’avenir en général, ou du chômage en particulier, capables d
533 iques qui peuvent être décisifs, tels que la peur de l’avenir en général, ou du chômage en particulier, capables de déclen
534 es qui peuvent être décisifs, tels que la peur de l’ avenir en général, ou du chômage en particulier, capables de déclenche
535 n général, ou du chômage en particulier, capables de déclencher de graves troubles sociaux ; le sentiment de liberté ou de
536 du chômage en particulier, capables de déclencher de graves troubles sociaux ; le sentiment de liberté ou de manque de lib
537 pables de déclencher de graves troubles sociaux ; le sentiment de liberté ou de manque de liberté (« La liberté est une se
538 lencher de graves troubles sociaux ; le sentiment de liberté ou de manque de liberté (« La liberté est une sensation. Cela
539 ves troubles sociaux ; le sentiment de liberté ou de manque de liberté (« La liberté est une sensation. Cela se respire »,
540 es sociaux ; le sentiment de liberté ou de manque de liberté (« La liberté est une sensation. Cela se respire », écrivait
541 e sentiment de liberté ou de manque de liberté («  La liberté est une sensation. Cela se respire », écrivait Paul Valéry —
542 l Valéry — donc cela ne se mesure pas) ; et aussi la possibilité d’éprouver jusqu’au désespoir et à la révolte une pénurie
543 cela ne se mesure pas) ; et aussi la possibilité d’ éprouver jusqu’au désespoir et à la révolte une pénurie de sens de la
544 la possibilité d’éprouver jusqu’au désespoir et à la révolte une pénurie de sens de la vie au milieu de la surabondance de
545 er jusqu’au désespoir et à la révolte une pénurie de sens de la vie au milieu de la surabondance des machines, des objets
546 ’au désespoir et à la révolte une pénurie de sens de la vie au milieu de la surabondance des machines, des objets offerts
547 désespoir et à la révolte une pénurie de sens de la vie au milieu de la surabondance des machines, des objets offerts et
548 évolte une pénurie de sens de la vie au milieu de la surabondance des machines, des objets offerts et des sollicitations d
549 achines, des objets offerts et des sollicitations de consommer. En second lieu, Forrester ne tient pas compte d’un facteur
550 er. En second lieu, Forrester ne tient pas compte d’ un facteur qui me paraît responsable plus que tout autre de l’expansio
551 eur qui me paraît responsable plus que tout autre de l’expansion à outrance, je veux parler de la menace de guerre. Elle e
552 qui me paraît responsable plus que tout autre de l’ expansion à outrance, je veux parler de la menace de guerre. Elle est
553 t autre de l’expansion à outrance, je veux parler de la menace de guerre. Elle est de nature à modifier tous nos paramètre
554 utre de l’expansion à outrance, je veux parler de la menace de guerre. Elle est de nature à modifier tous nos paramètres :
555 expansion à outrance, je veux parler de la menace de guerre. Elle est de nature à modifier tous nos paramètres : c’est en
556 , je veux parler de la menace de guerre. Elle est de nature à modifier tous nos paramètres : c’est en son nom que tel mini
557 vorise une forte natalité, alors que son collègue de l’hygiène sociale cherche à la diminuer ; c’est elle qui pousse aux i
558 ise une forte natalité, alors que son collègue de l’ hygiène sociale cherche à la diminuer ; c’est elle qui pousse aux inve
559 s que son collègue de l’hygiène sociale cherche à la diminuer ; c’est elle qui pousse aux investissements industriels, à l
560 lle qui pousse aux investissements industriels, à l’ exploitation maximale des ressources naturelles (comme le pétrole), do
561 itation maximale des ressources naturelles (comme le pétrole), donc à la pollution ; et finalement le seul facteur qu’elle
562 ressources naturelles (comme le pétrole), donc à la pollution ; et finalement le seul facteur qu’elle fasse diminuer, c’e
563 le pétrole), donc à la pollution ; et finalement le seul facteur qu’elle fasse diminuer, c’est la qualité de vie. Si bien
564 ent le seul facteur qu’elle fasse diminuer, c’est la qualité de vie. Si bien qu’on peut se demander si le dogme de la croi
565 facteur qu’elle fasse diminuer, c’est la qualité de vie. Si bien qu’on peut se demander si le dogme de la croissance indu
566 qualité de vie. Si bien qu’on peut se demander si le dogme de la croissance industrielle n’est pas devenu sacro-saint dans
567 e vie. Si bien qu’on peut se demander si le dogme de la croissance industrielle n’est pas devenu sacro-saint dans la mesur
568 ie. Si bien qu’on peut se demander si le dogme de la croissance industrielle n’est pas devenu sacro-saint dans la mesure m
569 ce industrielle n’est pas devenu sacro-saint dans la mesure même où il participait de la finalité guerrière de nos États-n
570 sacro-saint dans la mesure même où il participait de la finalité guerrière de nos États-nations de modèle napoléonien… Quo
571 ro-saint dans la mesure même où il participait de la finalité guerrière de nos États-nations de modèle napoléonien… Quoi q
572 e même où il participait de la finalité guerrière de nos États-nations de modèle napoléonien… Quoi qu’il en soit d’ailleur
573 ait de la finalité guerrière de nos États-nations de modèle napoléonien… Quoi qu’il en soit d’ailleurs de ces critiques, d
574 modèle napoléonien… Quoi qu’il en soit d’ailleurs de ces critiques, des améliorations de méthode et des corrections de rés
575 it d’ailleurs de ces critiques, des améliorations de méthode et des corrections de résultats que l’on peut attendre de la
576 , des améliorations de méthode et des corrections de résultats que l’on peut attendre de la poursuite de ces travaux par l
577 ns de méthode et des corrections de résultats que l’ on peut attendre de la poursuite de ces travaux par l’Institut Battell
578 s corrections de résultats que l’on peut attendre de la poursuite de ces travaux par l’Institut Battelle, sous la directio
579 orrections de résultats que l’on peut attendre de la poursuite de ces travaux par l’Institut Battelle, sous la direction d
580 résultats que l’on peut attendre de la poursuite de ces travaux par l’Institut Battelle, sous la direction de M. Hugo Thi
581 peut attendre de la poursuite de ces travaux par l’ Institut Battelle, sous la direction de M. Hugo Thiemann, et par le pr
582 uite de ces travaux par l’Institut Battelle, sous la direction de M. Hugo Thiemann, et par le professeur Dennis Meadows et
583 ravaux par l’Institut Battelle, sous la direction de M. Hugo Thiemann, et par le professeur Dennis Meadows et son équipe d
584 le, sous la direction de M. Hugo Thiemann, et par le professeur Dennis Meadows et son équipe du MIT3, Forrester aura été l
585 du MIT3, Forrester aura été le premier à montrer l’ interdépendance des paramètres de base de notre société, et par suite
586 remier à montrer l’interdépendance des paramètres de base de notre société, et par suite la nécessité d’une concentration
587 montrer l’interdépendance des paramètres de base de notre société, et par suite la nécessité d’une concentration globale,
588 paramètres de base de notre société, et par suite la nécessité d’une concentration globale, au-delà du stade de croissance
589 base de notre société, et par suite la nécessité d’ une concentration globale, au-delà du stade de croissance industrielle
590 ité d’une concentration globale, au-delà du stade de croissance industrielle sauvage, dominée par la maxime utopique : « C
591 e de croissance industrielle sauvage, dominée par la maxime utopique : « Chacun pour soi et la Nature pour tous. » 2. Le
592 née par la maxime utopique : « Chacun pour soi et la Nature pour tous. » 2. Les trois figures reproduites sont empruntée
593 « Chacun pour soi et la Nature pour tous. » 2. Les trois figures reproduites sont empruntées à un Rapport demeuré inédit
594 t empruntées à un Rapport demeuré inédit qui date de 1970. Elles ne présentent que des différences négligeables avec celle
595 3. Depuis que cette conférence a été prononcée, l’ ouvrage de Dennis L. Meadows et de ses collaborateurs, The Limits to G
596 s que cette conférence a été prononcée, l’ouvrage de Dennis L. Meadows et de ses collaborateurs, The Limits to Growth, a é
597 été prononcée, l’ouvrage de Dennis L. Meadows et de ses collaborateurs, The Limits to Growth, a été publié à New York (Un
4 1972, Les Dirigeants et les finalités de la société occidentale (1972). « L’homme se voit contraint de choisir librement son avenir »
598 «  L’ homme se voit contraint de choisir librement son avenir » Une certit
599 « L’homme se voit contraint de choisir librement son avenir » Une certitude s’impose d’ores et déj
600 ’impose d’ores et déjà à notre esprit : c’est que l’ humanité d’aujourd’hui se voit contrainte d’assumer consciemment la re
601 res et déjà à notre esprit : c’est que l’humanité d’ aujourd’hui se voit contrainte d’assumer consciemment la responsabilit
602 t que l’humanité d’aujourd’hui se voit contrainte d’ assumer consciemment la responsabilité de son action sur la Nature, et
603 urd’hui se voit contrainte d’assumer consciemment la responsabilité de son action sur la Nature, et qu’elle y est contrain
604 ntrainte d’assumer consciemment la responsabilité de son action sur la Nature, et qu’elle y est contrainte par la grandeur
605 consciemment la responsabilité de son action sur la Nature, et qu’elle y est contrainte par la grandeur même des pouvoirs
606 on sur la Nature, et qu’elle y est contrainte par la grandeur même des pouvoirs qu’elle s’est acquis grâce à la science et
607 ur même des pouvoirs qu’elle s’est acquis grâce à la science et à la technologie. Ou encore, pour exprimer d’une manière p
608 oirs qu’elle s’est acquis grâce à la science et à la technologie. Ou encore, pour exprimer d’une manière plus générale ce
609 nce et à la technologie. Ou encore, pour exprimer d’ une manière plus générale ce même paradoxe majeur de notre temps, nous
610 une manière plus générale ce même paradoxe majeur de notre temps, nous pourrions dire : pour la première fois dans l’histo
611 nous pourrions dire : pour la première fois dans l’ histoire, l’homme d’aujourd’hui se voit contraint de choisir librement
612 ons dire : pour la première fois dans l’histoire, l’ homme d’aujourd’hui se voit contraint de choisir librement son avenir
613  : pour la première fois dans l’histoire, l’homme d’ aujourd’hui se voit contraint de choisir librement son avenir personne
614 histoire, l’homme d’aujourd’hui se voit contraint de choisir librement son avenir personnel et celui de l’espèce humaine —
615 e choisir librement son avenir personnel et celui de l’espèce humaine — et il y est contraint du seul fait qu’il en a, pou
616 hoisir librement son avenir personnel et celui de l’ espèce humaine — et il y est contraint du seul fait qu’il en a, pour l
617 t du seul fait qu’il en a, pour la première fois, la liberté. Mais, dès lors que le succès même de l’effort civilisateur
618 la première fois, la liberté. Mais, dès lors que le succès même de l’effort civilisateur nous force à choisir notre aveni
619 s, la liberté. Mais, dès lors que le succès même de l’effort civilisateur nous force à choisir notre avenir, à le décider
620 la liberté. Mais, dès lors que le succès même de l’ effort civilisateur nous force à choisir notre avenir, à le décider li
621 civilisateur nous force à choisir notre avenir, à le décider librement, du même coup il nous met en demeure de formuler et
622 er librement, du même coup il nous met en demeure de formuler et de vouloir une politique, au sens le plus large du terme,
623 u même coup il nous met en demeure de formuler et de vouloir une politique, au sens le plus large du terme, qui est aussi
624 de formuler et de vouloir une politique, au sens le plus large du terme, qui est aussi le sens originel : l’aménagement d
625 ue, au sens le plus large du terme, qui est aussi le sens originel : l’aménagement des rapports humains dans la cité, la p
626 large du terme, qui est aussi le sens originel : l’ aménagement des rapports humains dans la cité, la polis grecque. Le pr
627 riginel : l’aménagement des rapports humains dans la cité, la polis grecque. Le problème le plus urgent et concret devant
628 l’aménagement des rapports humains dans la cité, la polis grecque. Le problème le plus urgent et concret devant lequel Fo
629 rapports humains dans la cité, la polis grecque. Le problème le plus urgent et concret devant lequel Forrester laisse son
630 mains dans la cité, la polis grecque. Le problème le plus urgent et concret devant lequel Forrester laisse son lecteur, au
631 Forrester laisse son lecteur, aux dernières pages de son livre, est celui-ci : « Définir de nouveaux Buts humains — de nou
632 ères pages de son livre, est celui-ci : « Définir de nouveaux Buts humains — de nouvelles finalités — pour remplacer la se
633 t celui-ci : « Définir de nouveaux Buts humains — de nouvelles finalités — pour remplacer la seule poursuite de la croissa
634 humains — de nouvelles finalités — pour remplacer la seule poursuite de la croissance et du progrès économique. » Car déso
635 les finalités — pour remplacer la seule poursuite de la croissance et du progrès économique. » Car désormais, ajoute-t-il,
636 finalités — pour remplacer la seule poursuite de la croissance et du progrès économique. » Car désormais, ajoute-t-il, « 
637 économique. » Car désormais, ajoute-t-il, « c’est l’ avenir à long terme de la Terre que nous devons prendre pour guide de
638 rmais, ajoute-t-il, « c’est l’avenir à long terme de la Terre que nous devons prendre pour guide de l’action présente. » C
639 is, ajoute-t-il, « c’est l’avenir à long terme de la Terre que nous devons prendre pour guide de l’action présente. » Ceci
640 me de la Terre que nous devons prendre pour guide de l’action présente. » Ceci revient à dire, pratiquement, que les prévi
641 de la Terre que nous devons prendre pour guide de l’ action présente. » Ceci revient à dire, pratiquement, que les prévisio
642 résente. » Ceci revient à dire, pratiquement, que les prévisions désastreuses résultant des analyses de Forrester ne pourro
643 es prévisions désastreuses résultant des analyses de Forrester ne pourront être démenties que si d’abord nous y croyons, e
644 conséquence une politique globale, au double sens de l’adjectif. La question, pour une entreprise, une société, un groupe
645 séquence une politique globale, au double sens de l’ adjectif. La question, pour une entreprise, une société, un groupe ou
646 politique globale, au double sens de l’adjectif. La question, pour une entreprise, une société, un groupe ou une Nation,
647 s voisins ? mais bien : que faire ensemble contre l’ Apocalypse ? Elle n’est plus : comment croître à tout prix et s’assure
648 t plus : comment croître à tout prix et s’assurer le plus de profit, mais : comment rétablir et servir l’équilibre entre l
649 comment croître à tout prix et s’assurer le plus de profit, mais : comment rétablir et servir l’équilibre entre l’homme,
650 plus de profit, mais : comment rétablir et servir l’ équilibre entre l’homme, la Société et la Nature. Nous sommes socialis
651 is : comment rétablir et servir l’équilibre entre l’ homme, la Société et la Nature. Nous sommes socialisés par le danger c
652 ent rétablir et servir l’équilibre entre l’homme, la Société et la Nature. Nous sommes socialisés par le danger commun. La
653 t servir l’équilibre entre l’homme, la Société et la Nature. Nous sommes socialisés par le danger commun. La seule politiq
654 Société et la Nature. Nous sommes socialisés par le danger commun. La seule politique impossible serait alors de n’en pas
655 ure. Nous sommes socialisés par le danger commun. La seule politique impossible serait alors de n’en pas avoir, c’est-à-di
656 ommun. La seule politique impossible serait alors de n’en pas avoir, c’est-à-dire de renoncer à contrôler ensemble les fac
657 ible serait alors de n’en pas avoir, c’est-à-dire de renoncer à contrôler ensemble les facteurs de croissance du système g
658 ir, c’est-à-dire de renoncer à contrôler ensemble les facteurs de croissance du système global. Car alors les pires prévisi
659 ire de renoncer à contrôler ensemble les facteurs de croissance du système global. Car alors les pires prévisions calculée
660 cteurs de croissance du système global. Car alors les pires prévisions calculées sur ordinateur deviendraient des fatalités
661 ien nous formulons une politique globale, ou bien le pire deviendra sûr. Mais formuler, « avoir » une politique, cela supp
662 er, « avoir » une politique, cela suppose : poser les grandes finalités de la cité puis y adapter notre action, nos moyens,
663 tique, cela suppose : poser les grandes finalités de la cité puis y adapter notre action, nos moyens, nos productions et c
664 ue, cela suppose : poser les grandes finalités de la cité puis y adapter notre action, nos moyens, nos productions et créa
665 vous ne pensiez pas que je suis en train de noyer le poisson ou de perdre de vue mon sujet, en engageant votre attention d
666 z pas que je suis en train de noyer le poisson ou de perdre de vue mon sujet, en engageant votre attention dans ces perspe
667 je suis en train de noyer le poisson ou de perdre de vue mon sujet, en engageant votre attention dans ces perspectives glo
668 dans ces perspectives globales. Je suis conscient de parler ici à des dirigeants d’entreprises, c’est-à-dire à des oriente
669 Je suis conscient de parler ici à des dirigeants d’ entreprises, c’est-à-dire à des orienteurs ; et je pense que, bien plu
670 pense que, bien plus encore que d’autres membres de notre société occidentale mise en question, ils éprouveront le besoin
671 été occidentale mise en question, ils éprouveront le besoin de s’orienter eux-mêmes dans la situation sans précédent, si c
672 ntale mise en question, ils éprouveront le besoin de s’orienter eux-mêmes dans la situation sans précédent, si complexe et
673 prouveront le besoin de s’orienter eux-mêmes dans la situation sans précédent, si complexe et si riche en menaces de cette
674 ans précédent, si complexe et si riche en menaces de cette fin du xxe siècle. Mais s’orienter, c’est découvrir des points
675 ècle. Mais s’orienter, c’est découvrir des points de repère lointains et fixes, l’étoile polaire de notre marche — la fina
676 écouvrir des points de repère lointains et fixes, l’ étoile polaire de notre marche — la finalité de notre action. Et cette
677 ts de repère lointains et fixes, l’étoile polaire de notre marche — la finalité de notre action. Et cette orientation, une
678 ains et fixes, l’étoile polaire de notre marche — la finalité de notre action. Et cette orientation, une fois déterminée,
679 s, l’étoile polaire de notre marche — la finalité de notre action. Et cette orientation, une fois déterminée, va se tradui
680 dget. Car c’est dans un budget, c’est-à-dire dans la traduction financière d’une politique, que se révèlent les vraies fin
681 udget, c’est-à-dire dans la traduction financière d’ une politique, que se révèlent les vraies finalités que l’on entend se
682 ction financière d’une politique, que se révèlent les vraies finalités que l’on entend servir ; et plus encore que dans les
683 litique, que se révèlent les vraies finalités que l’ on entend servir ; et plus encore que dans les chiffres absolus ou le
684 que l’on entend servir ; et plus encore que dans les chiffres absolus ou le pourcentage relatif des différents postes, dan
685 ; et plus encore que dans les chiffres absolus ou le pourcentage relatif des différents postes, dans les débats qui précèd
686 e pourcentage relatif des différents postes, dans les débats qui précèdent l’inscription d’une somme ou son élimination ; d
687 différents postes, dans les débats qui précèdent l’ inscription d’une somme ou son élimination ; dans les choix que l’on f
688 stes, dans les débats qui précèdent l’inscription d’ une somme ou son élimination ; dans les choix que l’on fait quand il y
689 inscription d’une somme ou son élimination ; dans les choix que l’on fait quand il y a conflit entre deux besoins, deux pro
690 une somme ou son élimination ; dans les choix que l’ on fait quand il y a conflit entre deux besoins, deux projets, et pas
691 besoins, deux projets, et pas assez pour financer les deux à la fois, prétend-on. Là se trahissent les vraies fins que l’on
692 les deux à la fois, prétend-on. Là se trahissent les vraies fins que l’on sert. Voilà le lieu délimité, le champ clos de l
693 prétend-on. Là se trahissent les vraies fins que l’ on sert. Voilà le lieu délimité, le champ clos de la bataille propreme
694 e trahissent les vraies fins que l’on sert. Voilà le lieu délimité, le champ clos de la bataille proprement politique ! Or
695 raies fins que l’on sert. Voilà le lieu délimité, le champ clos de la bataille proprement politique ! Or, des choix politi
696 l’on sert. Voilà le lieu délimité, le champ clos de la bataille proprement politique ! Or, des choix politiques de cet or
697 on sert. Voilà le lieu délimité, le champ clos de la bataille proprement politique ! Or, des choix politiques de cet ordre
698 e proprement politique ! Or, des choix politiques de cet ordre, nous aurons à en faire de plus en plus dans l’industrie. L
699 rdre, nous aurons à en faire de plus en plus dans l’ industrie. Les mesures d’anti-pollution — telles que l’absorption des
700 rons à en faire de plus en plus dans l’industrie. Les mesures d’anti-pollution — telles que l’absorption des fumées et gaz
701 ire de plus en plus dans l’industrie. Les mesures d’ anti-pollution — telles que l’absorption des fumées et gaz délétères d
702 ustrie. Les mesures d’anti-pollution — telles que l’ absorption des fumées et gaz délétères dans les villes, l’auto sans es
703 que l’absorption des fumées et gaz délétères dans les villes, l’auto sans essence, l’avion à réaction silencieux — coûteron
704 tion des fumées et gaz délétères dans les villes, l’ auto sans essence, l’avion à réaction silencieux — coûteront très cher
705 z délétères dans les villes, l’auto sans essence, l’ avion à réaction silencieux — coûteront très cher, c’est entendu, et l
706 lencieux — coûteront très cher, c’est entendu, et la question sera de savoir si on leur sacrifie le profit, ou l’inverse ;
707 ont très cher, c’est entendu, et la question sera de savoir si on leur sacrifie le profit, ou l’inverse ; ou à tout le moi
708 et la question sera de savoir si on leur sacrifie le profit, ou l’inverse ; ou à tout le moins : quelles priorités l’on re
709 sera de savoir si on leur sacrifie le profit, ou l’ inverse ; ou à tout le moins : quelles priorités l’on respecte, donc :
710 leur sacrifie le profit, ou l’inverse ; ou à tout le moins : quelles priorités l’on respecte, donc : quelle finalité l’on
711 ’inverse ; ou à tout le moins : quelles priorités l’ on respecte, donc : quelle finalité l’on sert en vérité. Rendant compt
712 s priorités l’on respecte, donc : quelle finalité l’ on sert en vérité. Rendant compte de l’ouvrage d’un bon écologiste amé
713 elle finalité l’on sert en vérité. Rendant compte de l’ouvrage d’un bon écologiste américain, Barry Commoner, un magazine
714 e finalité l’on sert en vérité. Rendant compte de l’ ouvrage d’un bon écologiste américain, Barry Commoner, un magazine de
715 l’on sert en vérité. Rendant compte de l’ouvrage d’ un bon écologiste américain, Barry Commoner, un magazine de New York é
716 écologiste américain, Barry Commoner, un magazine de New York écrivait l’autre jour que l’auteur préconise le retour à des
717 un magazine de New York écrivait l’autre jour que l’ auteur préconise le retour à des produits non polluants, au savon, par
718 York écrivait l’autre jour que l’auteur préconise le retour à des produits non polluants, au savon, par exemple, remplaçan
719 non polluants, au savon, par exemple, remplaçant les détergents nocifs ; et que cette politique impliquerait la fermeture
720 ents nocifs ; et que cette politique impliquerait la fermeture d’importantes industries et coûterait au moins 600 millions
721 et que cette politique impliquerait la fermeture d’ importantes industries et coûterait au moins 600 millions de dollars a
722 tes industries et coûterait au moins 600 millions de dollars aux États-Unis. Or l’auteur ne dit pas où on les trouverait,
723 moins 600 millions de dollars aux États-Unis. Or l’ auteur ne dit pas où on les trouverait, remarque ironiquement le magaz
724 lars aux États-Unis. Or l’auteur ne dit pas où on les trouverait, remarque ironiquement le magazine. Ah les bons apôtres !
725 t pas où on les trouverait, remarque ironiquement le magazine. Ah les bons apôtres ! Si l’opinion publique posait aux gran
726 trouverait, remarque ironiquement le magazine. Ah les bons apôtres ! Si l’opinion publique posait aux grands États le même
727 roniquement le magazine. Ah les bons apôtres ! Si l’ opinion publique posait aux grands États le même genre de question ava
728 s ! Si l’opinion publique posait aux grands États le même genre de question avant qu’ils entreprennent une guerre (comme c
729 on publique posait aux grands États le même genre de question avant qu’ils entreprennent une guerre (comme celle du Vietna
730 e celle du Vietnam, qui a déjà coûté 80 milliards de dollars), on se demande ce que ces États oseraient répondre quant aux
731 re quant aux moyens financiers disponibles, outre la finalité toujours alléguée de la « défense de la paix » qui justifie
732 disponibles, outre la finalité toujours alléguée de la « défense de la paix » qui justifie tous les sacrifices, comme cha
733 sponibles, outre la finalité toujours alléguée de la « défense de la paix » qui justifie tous les sacrifices, comme chacun
734 la finalité toujours alléguée de la « défense de la paix » qui justifie tous les sacrifices, comme chacun sait… Mais déso
735 ée de la « défense de la paix » qui justifie tous les sacrifices, comme chacun sait… Mais désormais comment appeler bénéfic
736 ais comment appeler bénéficiaire une société dont le profit serait acquis aux dépens de la santé des citoyens et de l’équi
737 ociété dont le profit serait acquis aux dépens de la santé des citoyens et de l’équilibre de l’environnement ? Comment app
738 ait acquis aux dépens de la santé des citoyens et de l’équilibre de l’environnement ? Comment appeler équilibré un budget
739 acquis aux dépens de la santé des citoyens et de l’ équilibre de l’environnement ? Comment appeler équilibré un budget qui
740 dépens de la santé des citoyens et de l’équilibre de l’environnement ? Comment appeler équilibré un budget qui ne prendrai
741 ens de la santé des citoyens et de l’équilibre de l’ environnement ? Comment appeler équilibré un budget qui ne prendrait p
742 quilibré un budget qui ne prendrait pas en compte les coûts humains et les destructions naturelles, et qui ne ferait pas fi
743 i ne prendrait pas en compte les coûts humains et les destructions naturelles, et qui ne ferait pas figurer aux dépenses le
744 relles, et qui ne ferait pas figurer aux dépenses les moyens nécessaires pour prévenir ou neutraliser ces nuisances ? Au fu
745 ou neutraliser ces nuisances ? Au fur et à mesure de la prise de conscience des réalités écologiques, qui s’opère avec une
746 neutraliser ces nuisances ? Au fur et à mesure de la prise de conscience des réalités écologiques, qui s’opère avec une ra
747 père avec une rapidité et une ampleur étonnantes, l’ humanité contemporaine se voit ainsi confrontée à des choix de plus en
748 e plus en plus significatifs et dramatiques. Dans l’ établissement des budgets publics et privés, comment statuer sur les p
749 es budgets publics et privés, comment statuer sur les priorités dans la série d’antinomies suivantes : — Produire plus pour
750 et privés, comment statuer sur les priorités dans la série d’antinomies suivantes : — Produire plus pour gagner plus ou pr
751 , comment statuer sur les priorités dans la série d’ antinomies suivantes : — Produire plus pour gagner plus ou produire mi
752 duire mieux pour un meilleur équilibre ? — Élever le niveau de vie (quantitatif) ou améliorer le mode de vie (qualitatif) 
753 lever le niveau de vie (quantitatif) ou améliorer le mode de vie (qualitatif) ? — Exploiter à mort la Nature ou conclure a
754 le mode de vie (qualitatif) ? — Exploiter à mort la Nature ou conclure avec elle un nouveau concordat ? — Assurer la puis
755 nclure avec elle un nouveau concordat ? — Assurer la puissance de l’État ou favoriser les échanges ? — Réunir les conditio
756 lle un nouveau concordat ? — Assurer la puissance de l’État ou favoriser les échanges ? — Réunir les conditions d’hégémoni
757 un nouveau concordat ? — Assurer la puissance de l’ État ou favoriser les échanges ? — Réunir les conditions d’hégémonie o
758 t ? — Assurer la puissance de l’État ou favoriser les échanges ? — Réunir les conditions d’hégémonie ou essayer de se rendr
759 ce de l’État ou favoriser les échanges ? — Réunir les conditions d’hégémonie ou essayer de se rendre utile, voire indispens
760 favoriser les échanges ? — Réunir les conditions d’ hégémonie ou essayer de se rendre utile, voire indispensable aux voisi
761  ? — Réunir les conditions d’hégémonie ou essayer de se rendre utile, voire indispensable aux voisins ? — Se préparer à ga
762 éparer à gagner une guerre ou se mettre en mesure d’ animer la paix ? — Uniformiser au maximum, broyer les diversités, ou u
763 gagner une guerre ou se mettre en mesure d’animer la paix ? — Uniformiser au maximum, broyer les diversités, ou unir, comp
764 animer la paix ? — Uniformiser au maximum, broyer les diversités, ou unir, composer les diversités ? — Réglementer, conditi
765 maximum, broyer les diversités, ou unir, composer les diversités ? — Réglementer, conditionner la nation dans le carcan de
766 oser les diversités ? — Réglementer, conditionner la nation dans le carcan de l’État, ou créer des communautés librement l
767 ités ? — Réglementer, conditionner la nation dans le carcan de l’État, ou créer des communautés librement liées par la foi
768 églementer, conditionner la nation dans le carcan de l’État, ou créer des communautés librement liées par la foi ou l’espo
769 ementer, conditionner la nation dans le carcan de l’ État, ou créer des communautés librement liées par la foi ou l’espoir 
770 tat, ou créer des communautés librement liées par la foi ou l’espoir ?
771 éer des communautés librement liées par la foi ou l’ espoir ?
5 1972, Les Dirigeants et les finalités de la société occidentale (1972). « Gagner le monde ou sauver son âme »
772 « Gagner le monde ou sauver son âme » Tout cela se ramène peut-être au grand di
773 peut-être au grand dilemme évangélique : — Gagner le monde (quitte à détruire la Nature) ou sauver son âme (et sauver la N
774 vangélique : — Gagner le monde (quitte à détruire la Nature) ou sauver son âme (et sauver la Nature du même coup). Bien sû
775 détruire la Nature) ou sauver son âme (et sauver la Nature du même coup). Bien sûr, il est plus facile de mesurer la croi
776 ature du même coup). Bien sûr, il est plus facile de mesurer la croissance d’un PNB que de déterminer les conditions d’une
777 me coup). Bien sûr, il est plus facile de mesurer la croissance d’un PNB que de déterminer les conditions d’une qualité de
778 sûr, il est plus facile de mesurer la croissance d’ un PNB que de déterminer les conditions d’une qualité de vie meilleure
779 plus facile de mesurer la croissance d’un PNB que de déterminer les conditions d’une qualité de vie meilleure, d’un meille
780 mesurer la croissance d’un PNB que de déterminer les conditions d’une qualité de vie meilleure, d’un meilleur équilibre vi
781 issance d’un PNB que de déterminer les conditions d’ une qualité de vie meilleure, d’un meilleur équilibre vivant. Cependan
782 NB que de déterminer les conditions d’une qualité de vie meilleure, d’un meilleur équilibre vivant. Cependant, l’évidence
783 er les conditions d’une qualité de vie meilleure, d’ un meilleur équilibre vivant. Cependant, l’évidence aveuglante des cri
784 leure, d’un meilleur équilibre vivant. Cependant, l’ évidence aveuglante des crises écologiques, du stress urbain, provoqué
785 ises écologiques, du stress urbain, provoqués par l’ industrialisation, ainsi que les interactions si rapidement universell
786 ain, provoqués par l’industrialisation, ainsi que les interactions si rapidement universelles de tous nos déséquilibres loc
787 i que les interactions si rapidement universelles de tous nos déséquilibres locaux ou sectoriels, nous forcent à choisir u
788 nt à choisir un cours nouveau. Nous sommes libres de notre choix, mais nous sommes contraints de choisir. Or ce choix glob
789 ibres de notre choix, mais nous sommes contraints de choisir. Or ce choix global désormais entre Puissance, Profit, Croiss
790 Liberté, Service, Équilibre d’autre part, qui est le choix politique par excellence, nous découvrons maintenant qu’il se c
791 nous découvrons maintenant qu’il se confond avec le choix écologique. L’Écologie est l’axe ou le carrefour par lequel pas
792 tenant qu’il se confond avec le choix écologique. L’ Écologie est l’axe ou le carrefour par lequel passent toutes les optio
793 confond avec le choix écologique. L’Écologie est l’ axe ou le carrefour par lequel passent toutes les options fondamentale
794 avec le choix écologique. L’Écologie est l’axe ou le carrefour par lequel passent toutes les options fondamentales de la p
795 t l’axe ou le carrefour par lequel passent toutes les options fondamentales de la politique, au sens large de stratégie de
796 r lequel passent toutes les options fondamentales de la politique, au sens large de stratégie de l’espèce humaine. Tous le
797 equel passent toutes les options fondamentales de la politique, au sens large de stratégie de l’espèce humaine. Tous les g
798 ions fondamentales de la politique, au sens large de stratégie de l’espèce humaine. Tous les grands dilemmes que je viens
799 tales de la politique, au sens large de stratégie de l’espèce humaine. Tous les grands dilemmes que je viens d’énumérer co
800 es de la politique, au sens large de stratégie de l’ espèce humaine. Tous les grands dilemmes que je viens d’énumérer compo
801 sens large de stratégie de l’espèce humaine. Tous les grands dilemmes que je viens d’énumérer comportent un enjeu écologiqu
802 ce humaine. Tous les grands dilemmes que je viens d’ énumérer comportent un enjeu écologique. Mais si ce fut l’erreur tragi
803 er comportent un enjeu écologique. Mais si ce fut l’ erreur tragique de l’ère industrielle que de prendre le PNB pour indic
804 njeu écologique. Mais si ce fut l’erreur tragique de l’ère industrielle que de prendre le PNB pour indicateur unique et su
805 u écologique. Mais si ce fut l’erreur tragique de l’ ère industrielle que de prendre le PNB pour indicateur unique et suffi
806 e fut l’erreur tragique de l’ère industrielle que de prendre le PNB pour indicateur unique et suffisant du Progrès, ce ser
807 eur tragique de l’ère industrielle que de prendre le PNB pour indicateur unique et suffisant du Progrès, ce serait une err
808 ant du Progrès, ce serait une erreur utopique que de vouloir éliminer totalement le motif du profit : ce qui est requis d’
809 rreur utopique que de vouloir éliminer totalement le motif du profit : ce qui est requis d’urgence, c’est d’accorder la pr
810 totalement le motif du profit : ce qui est requis d’ urgence, c’est d’accorder la priorité aux facteurs d’équilibre chaque
811 if du profit : ce qui est requis d’urgence, c’est d’ accorder la priorité aux facteurs d’équilibre chaque fois qu’il y a co
812 t : ce qui est requis d’urgence, c’est d’accorder la priorité aux facteurs d’équilibre chaque fois qu’il y a conflit décla
813 rgence, c’est d’accorder la priorité aux facteurs d’ équilibre chaque fois qu’il y a conflit déclaré entre croissance matér
814 , avec Bertrand de Jouvenel, qu’il « faudrait que l’ économie politique devienne l’écologie politique ». Ce qui revient, à
815 u’il « faudrait que l’économie politique devienne l’ écologie politique ». Ce qui revient, à mon sens, à prendre l’écologie
816 olitique ». Ce qui revient, à mon sens, à prendre l’ écologie — et non plus l’économie — comme indicateur principal d’une p
817 t, à mon sens, à prendre l’écologie — et non plus l’ économie — comme indicateur principal d’une politique de Progrès réel,
818 non plus l’économie — comme indicateur principal d’ une politique de Progrès réel, je veux dire : global. Une des leçons c
819 omie — comme indicateur principal d’une politique de Progrès réel, je veux dire : global. Une des leçons capitales que nou
820 lobal. Une des leçons capitales que nous enseigne l’ écologie, dans le domaine politique traditionnel, celui de l’État et d
821 çons capitales que nous enseigne l’écologie, dans le domaine politique traditionnel, celui de l’État et des institutions,
822 ie, dans le domaine politique traditionnel, celui de l’État et des institutions, c’est ce que je nommerai la loi de double
823 dans le domaine politique traditionnel, celui de l’ État et des institutions, c’est ce que je nommerai la loi de double dé
824 tat et des institutions, c’est ce que je nommerai la loi de double développement vers les ensembles continentaux d’une par
825 des institutions, c’est ce que je nommerai la loi de double développement vers les ensembles continentaux d’une part, et r
826 e je nommerai la loi de double développement vers les ensembles continentaux d’une part, et régionaux de l’autre. Chacun vo
827 s ensembles continentaux d’une part, et régionaux de l’autre. Chacun voit en effet que les problèmes écologiques posés par
828 et régionaux de l’autre. Chacun voit en effet que les problèmes écologiques posés par les mers, ou par des fleuves comme le
829 en effet que les problèmes écologiques posés par les mers, ou par des fleuves comme le Rhin et le Rhône, ne peuvent être t
830 ques posés par les mers, ou par des fleuves comme le Rhin et le Rhône, ne peuvent être traités qu’au niveau continental et
831 par les mers, ou par des fleuves comme le Rhin et le Rhône, ne peuvent être traités qu’au niveau continental et appellent
832 llent un Pouvoir européen, un Département fédéral de l’Écologie étendant son autorité sur tous nos pays, indépendamment de
833 nt un Pouvoir européen, un Département fédéral de l’ Écologie étendant son autorité sur tous nos pays, indépendamment des f
834 dépendamment des frontières stato-nationales, que la pollution des eaux s’obstine à ignorer… Mais, d’autre part, rien de p
835 d’autre part, rien de plus local et régional que les décisions d’application à prendre pour assurer les équilibres entre n
836 rien de plus local et régional que les décisions d’ application à prendre pour assurer les équilibres entre nature et indu
837 es décisions d’application à prendre pour assurer les équilibres entre nature et industrie humaine : songez à la défense du
838 bres entre nature et industrie humaine : songez à la défense du Léman, ou au problème des centrales thermonucléaires à con
839 Mieux que tout autre indicateur économique ou que l’ analyse culturelle, l’écologie illustre aux yeux de tous le fait que n
840 ndicateur économique ou que l’analyse culturelle, l’ écologie illustre aux yeux de tous le fait que nos États-nations ne co
841 culturelle, l’écologie illustre aux yeux de tous le fait que nos États-nations ne correspondent plus aux réalités de la s
842 États-nations ne correspondent plus aux réalités de la société moderne, étant à la fois trop petits pour se charger des t
843 ats-nations ne correspondent plus aux réalités de la société moderne, étant à la fois trop petits pour se charger des tâch
844 à la fois trop petits pour se charger des tâches de dimensions continentales ou mondiales, et trop grands pour résoudre s
845 ou mondiales, et trop grands pour résoudre selon la justice et l’efficacité des tâches par nature locales et régionales.
846 et trop grands pour résoudre selon la justice et l’ efficacité des tâches par nature locales et régionales. Et voilà pourq
847 i tout bon fédéraliste suisse et européen se doit de faire siennes les options écologiques, et tout bon écologiste d’appuy
848 liste suisse et européen se doit de faire siennes les options écologiques, et tout bon écologiste d’appuyer les efforts pou
849 s les options écologiques, et tout bon écologiste d’ appuyer les efforts pour l’union de nos peuples en deçà et au-delà de
850 ons écologiques, et tout bon écologiste d’appuyer les efforts pour l’union de nos peuples en deçà et au-delà de leurs États
851 et tout bon écologiste d’appuyer les efforts pour l’ union de nos peuples en deçà et au-delà de leurs États-nations. Quant
852 bon écologiste d’appuyer les efforts pour l’union de nos peuples en deçà et au-delà de leurs États-nations. Quant aux chan
853 ts pour l’union de nos peuples en deçà et au-delà de leurs États-nations. Quant aux chances de réaliser ce beau programme
854 au-delà de leurs États-nations. Quant aux chances de réaliser ce beau programme d’écologie fédéraliste européenne profilé
855 . Quant aux chances de réaliser ce beau programme d’ écologie fédéraliste européenne profilé sur un horizon mondial, je vou
856 voudrais en dire deux mots avant de terminer. Si l’ on se demande comment les mesures d’équilibre écologique nécessaires p
857 ots avant de terminer. Si l’on se demande comment les mesures d’équilibre écologique nécessaires pourraient être adoptées,
858 terminer. Si l’on se demande comment les mesures d’ équilibre écologique nécessaires pourraient être adoptées, en l’absenc
859 ologique nécessaires pourraient être adoptées, en l’ absence d’un pouvoir mondial ou même continental capable d’imposer une
860 écessaires pourraient être adoptées, en l’absence d’ un pouvoir mondial ou même continental capable d’imposer une politique
861 d’un pouvoir mondial ou même continental capable d’ imposer une politique, il reste à élaborer et à faire connaître des mo
862 reste à élaborer et à faire connaître des modèles de conduite, à les rendre désirables, et à entraîner de la sorte un cons
863 r et à faire connaître des modèles de conduite, à les rendre désirables, et à entraîner de la sorte un consensus des forces
864 conduite, à les rendre désirables, et à entraîner de la sorte un consensus des forces et des groupes les plus actifs. C’es
865 duite, à les rendre désirables, et à entraîner de la sorte un consensus des forces et des groupes les plus actifs. C’est d
866 e la sorte un consensus des forces et des groupes les plus actifs. C’est dire que les seules possibilités qui subsistent, m
867 es et des groupes les plus actifs. C’est dire que les seules possibilités qui subsistent, me semble-t-il, sont celles de l’
868 lités qui subsistent, me semble-t-il, sont celles de l’information massive et de l’éducation, c’est-à-dire des mass médias
869 és qui subsistent, me semble-t-il, sont celles de l’ information massive et de l’éducation, c’est-à-dire des mass médias et
870 ble-t-il, sont celles de l’information massive et de l’éducation, c’est-à-dire des mass médias et de l’École aux trois deg
871 -t-il, sont celles de l’information massive et de l’ éducation, c’est-à-dire des mass médias et de l’École aux trois degrés
872 t de l’éducation, c’est-à-dire des mass médias et de l’École aux trois degrés. Pour jouer son rôle d’information sérieuse
873 e l’éducation, c’est-à-dire des mass médias et de l’ École aux trois degrés. Pour jouer son rôle d’information sérieuse, l
874 de l’École aux trois degrés. Pour jouer son rôle d’ information sérieuse, la TV devrait échapper aux servitudes de la publ
875 rés. Pour jouer son rôle d’information sérieuse, la TV devrait échapper aux servitudes de la publicité, car la publicité
876 n sérieuse, la TV devrait échapper aux servitudes de la publicité, car la publicité vise des fins d’expansion, non d’équil
877 érieuse, la TV devrait échapper aux servitudes de la publicité, car la publicité vise des fins d’expansion, non d’équilibr
878 rait échapper aux servitudes de la publicité, car la publicité vise des fins d’expansion, non d’équilibre. Et pour jouer s
879 s de la publicité, car la publicité vise des fins d’ expansion, non d’équilibre. Et pour jouer son rôle d’initiation aux ré
880 , car la publicité vise des fins d’expansion, non d’ équilibre. Et pour jouer son rôle d’initiation aux réalités du monde m
881 xpansion, non d’équilibre. Et pour jouer son rôle d’ initiation aux réalités du monde moderne, l’École devrait instituer de
882 rôle d’initiation aux réalités du monde moderne, l’ École devrait instituer des cours théoriques et pratiques d’économie a
883 vrait instituer des cours théoriques et pratiques d’ économie autant que d’écologie. Elle devrait battre en brèche la super
884 urs théoriques et pratiques d’économie autant que d’ écologie. Elle devrait battre en brèche la superstition bourgeoise du
885 ant que d’écologie. Elle devrait battre en brèche la superstition bourgeoise du secret de l’économie et de la finance : ap
886 re en brèche la superstition bourgeoise du secret de l’économie et de la finance : après tout, les trois quarts des votati
887 en brèche la superstition bourgeoise du secret de l’ économie et de la finance : après tout, les trois quarts des votations
888 uperstition bourgeoise du secret de l’économie et de la finance : après tout, les trois quarts des votations auxquelles l’
889 rstition bourgeoise du secret de l’économie et de la finance : après tout, les trois quarts des votations auxquelles l’ens
890 cret de l’économie et de la finance : après tout, les trois quarts des votations auxquelles l’ensemble des citoyens suisses
891 s tout, les trois quarts des votations auxquelles l’ ensemble des citoyens suisses se voient invités portent sur des objets
892 sur des objets économiques, qui auraient dû faire l’ objet d’un enseignement sans parties réservées ni carré blanc. Le prin
893 objets économiques, qui auraient dû faire l’objet d’ un enseignement sans parties réservées ni carré blanc. Le principe qu’
894 seignement sans parties réservées ni carré blanc. Le principe qu’il faudrait inculquer dès l’enfance est que l’économie n’
895 é blanc. Le principe qu’il faudrait inculquer dès l’ enfance est que l’économie n’a pas sa fin en soi, mais au service de l
896 pe qu’il faudrait inculquer dès l’enfance est que l’ économie n’a pas sa fin en soi, mais au service de l’homme, et qu’elle
897 l’économie n’a pas sa fin en soi, mais au service de l’homme, et qu’elle servira l’homme quand elle s’ordonnera non plus a
898 conomie n’a pas sa fin en soi, mais au service de l’ homme, et qu’elle servira l’homme quand elle s’ordonnera non plus au s
899 i, mais au service de l’homme, et qu’elle servira l’ homme quand elle s’ordonnera non plus au seul profit individuel ni à l
900 ordonnera non plus au seul profit individuel ni à la seule croissance du PNB, mais à un équilibre dynamique entre la perso
901 sance du PNB, mais à un équilibre dynamique entre la personne, la cité et l’environnement naturel — à ce BNB (Bonheur Nati
902 mais à un équilibre dynamique entre la personne, la cité et l’environnement naturel — à ce BNB (Bonheur National Brut) do
903 équilibre dynamique entre la personne, la cité et l’ environnement naturel — à ce BNB (Bonheur National Brut) dont parlait
904 parlait Tinbergen (mais je persiste à penser que le N y est de trop, et empêche tout). À quoi j’ose ajouter que l’économi
905 nbergen (mais je persiste à penser que le N y est de trop, et empêche tout). À quoi j’ose ajouter que l’économie me paraît
906 trop, et empêche tout). À quoi j’ose ajouter que l’ économie me paraît une chose trop sérieuse pour qu’on en confie la con
907 raît une chose trop sérieuse pour qu’on en confie la conduite aux soins des seuls économistes, qu’ils soient d’ailleurs ma
908 marxistes ou libéraux : elle doit être au service de finalités humaines que les économistes spécialisés n’ont pas plus qua
909 le doit être au service de finalités humaines que les économistes spécialisés n’ont pas plus qualité que d’autres pour défi
910 utres pour définir. Elle doit faire en permanence l’ objet d’un grand débat public, dominé par les seuls impératifs de l’éq
911 ur définir. Elle doit faire en permanence l’objet d’ un grand débat public, dominé par les seuls impératifs de l’équilibre.
912 nence l’objet d’un grand débat public, dominé par les seuls impératifs de l’équilibre. Je m’en suis tenu aujourd’hui, en ma
913 and débat public, dominé par les seuls impératifs de l’équilibre. Je m’en suis tenu aujourd’hui, en ma qualité de générali
914 débat public, dominé par les seuls impératifs de l’ équilibre. Je m’en suis tenu aujourd’hui, en ma qualité de généraliste
915 bre. Je m’en suis tenu aujourd’hui, en ma qualité de généraliste, et sans prétendre aborder (encore moins résoudre) les pr
916 et sans prétendre aborder (encore moins résoudre) les problèmes spécifiques d’exécution, au niveau où la politique préconis
917 (encore moins résoudre) les problèmes spécifiques d’ exécution, au niveau où la politique préconisée peut et doit être mise
918 s problèmes spécifiques d’exécution, au niveau où la politique préconisée peut et doit être mise en œuvre. J’ai voulu pose
919 peut et doit être mise en œuvre. J’ai voulu poser le problème de la nécessité d’une politique, donc d’une démarche prospec
920 être mise en œuvre. J’ai voulu poser le problème de la nécessité d’une politique, donc d’une démarche prospective impliqu
921 re mise en œuvre. J’ai voulu poser le problème de la nécessité d’une politique, donc d’une démarche prospective impliquant
922 vre. J’ai voulu poser le problème de la nécessité d’ une politique, donc d’une démarche prospective impliquant le dépôt et
923 le problème de la nécessité d’une politique, donc d’ une démarche prospective impliquant le dépôt et la déclaration des fin
924 tique, donc d’une démarche prospective impliquant le dépôt et la déclaration des fins globales de notre société. Je me sui
925 d’une démarche prospective impliquant le dépôt et la déclaration des fins globales de notre société. Je me suis gardé, je
926 uant le dépôt et la déclaration des fins globales de notre société. Je me suis gardé, je l’espère, d’un alarmisme exagéré,
927 s globales de notre société. Je me suis gardé, je l’ espère, d’un alarmisme exagéré, malgré la mode. Et j’imagine que mon p
928 de notre société. Je me suis gardé, je l’espère, d’ un alarmisme exagéré, malgré la mode. Et j’imagine que mon propos pour
929 ardé, je l’espère, d’un alarmisme exagéré, malgré la mode. Et j’imagine que mon propos pourrait être résumé par un seul si
930 ropos pourrait être résumé par un seul signe : un de ces grands points d’exclamation qui dans la signalisation routière av
931 ésumé par un seul signe : un de ces grands points d’ exclamation qui dans la signalisation routière avertissent de redouble
932  : un de ces grands points d’exclamation qui dans la signalisation routière avertissent de redoubler d’attention à l’appro
933 on qui dans la signalisation routière avertissent de redoubler d’attention à l’approche d’un passage dangereux.
934 a signalisation routière avertissent de redoubler d’ attention à l’approche d’un passage dangereux.
935 n routière avertissent de redoubler d’attention à l’ approche d’un passage dangereux.
936 avertissent de redoubler d’attention à l’approche d’ un passage dangereux.
6 1972, Les Dirigeants et les finalités de la société occidentale (1972). Post-scriptum
937 nne en octobre 1971, et à Bruxelles en mars 1972, la lettre adressée par M. Sicco Mansholt au président de la Commission d
938 ettre adressée par M. Sicco Mansholt au président de la Commission des Communautés économiques européennes a rendu célèbre
939 re adressée par M. Sicco Mansholt au président de la Commission des Communautés économiques européennes a rendu célèbres l
940 munautés économiques européennes a rendu célèbres les thèses de Forrester, dont je faisais grand état, comme on vient de le
941 onomiques européennes a rendu célèbres les thèses de Forrester, dont je faisais grand état, comme on vient de le voir. L’i
942 er, dont je faisais grand état, comme on vient de le voir. L’impact de la lettre a provoqué des réactions curieusement ini
943 je faisais grand état, comme on vient de le voir. L’ impact de la lettre a provoqué des réactions curieusement inintelligen
944 s grand état, comme on vient de le voir. L’impact de la lettre a provoqué des réactions curieusement inintelligentes, mais
945 rand état, comme on vient de le voir. L’impact de la lettre a provoqué des réactions curieusement inintelligentes, mais de
946 nnonçaient qu’ils allaient « se défendre », faute d’ imaginer même qu’il y eût lieu de répondre sur le fond, après examen d
947 éfendre », faute d’imaginer même qu’il y eût lieu de répondre sur le fond, après examen de la thèse. Les réactions, pour v
948 d’imaginer même qu’il y eût lieu de répondre sur le fond, après examen de la thèse. Les réactions, pour virulentes et par
949 y eût lieu de répondre sur le fond, après examen de la thèse. Les réactions, pour virulentes et parfois même sincères qu’
950 eût lieu de répondre sur le fond, après examen de la thèse. Les réactions, pour virulentes et parfois même sincères qu’ell
951 e répondre sur le fond, après examen de la thèse. Les réactions, pour virulentes et parfois même sincères qu’elles soient,
952 ême sincères qu’elles soient, nous apprennent que le « modèle Forrester » n’est conforme aux schémas ni de la gauche, ni d
953  modèle Forrester » n’est conforme aux schémas ni de la gauche, ni de la droite : on s’en doutait. Savoir s’il est conform
954 dèle Forrester » n’est conforme aux schémas ni de la gauche, ni de la droite : on s’en doutait. Savoir s’il est conforme a
955  » n’est conforme aux schémas ni de la gauche, ni de la droite : on s’en doutait. Savoir s’il est conforme aux réalités du
956 n’est conforme aux schémas ni de la gauche, ni de la droite : on s’en doutait. Savoir s’il est conforme aux réalités du si
957 intéresse pas ces partisans : on devine pourquoi. La presse dans son ensemble estime qu’il faut s’en tenir à « un juste mi
958 qu’il faut s’en tenir à « un juste milieu » entre les dangers objectifs signalés par Forrester et ce qu’en pensent (ou refu
959 és par Forrester et ce qu’en pensent (ou refusent d’ en penser) la droite, la gauche et l’Est enfin réunis dans une allianc
960 ter et ce qu’en pensent (ou refusent d’en penser) la droite, la gauche et l’Est enfin réunis dans une alliance littéraleme
961 u’en pensent (ou refusent d’en penser) la droite, la gauche et l’Est enfin réunis dans une alliance littéralement contre-N
962 (ou refusent d’en penser) la droite, la gauche et l’ Est enfin réunis dans une alliance littéralement contre-Nature. Que pe
963 téralement contre-Nature. Que peut bien signifier le « juste milieu » entre les catastrophes prévues et le désir éperdu de
964 Que peut bien signifier le « juste milieu » entre les catastrophes prévues et le désir éperdu de survivre ? Ou la neutralit
965  juste milieu » entre les catastrophes prévues et le désir éperdu de survivre ? Ou la neutralité entre le virus et ses vic
966 entre les catastrophes prévues et le désir éperdu de survivre ? Ou la neutralité entre le virus et ses victimes ? Une fois
967 ophes prévues et le désir éperdu de survivre ? Ou la neutralité entre le virus et ses victimes ? Une fois de plus on accus
968 désir éperdu de survivre ? Ou la neutralité entre le virus et ses victimes ? Une fois de plus on accuse le diagnostic de c
969 irus et ses victimes ? Une fois de plus on accuse le diagnostic de créer le mal qu’il décrit. Aux yeux d’une certaine droi
970 ctimes ? Une fois de plus on accuse le diagnostic de créer le mal qu’il décrit. Aux yeux d’une certaine droite, les travau
971 Une fois de plus on accuse le diagnostic de créer le mal qu’il décrit. Aux yeux d’une certaine droite, les travaux du MIT
972 diagnostic de créer le mal qu’il décrit. Aux yeux d’ une certaine droite, les travaux du MIT font partie du complot communi
973 mal qu’il décrit. Aux yeux d’une certaine droite, les travaux du MIT font partie du complot communiste contre la libre entr
974 x du MIT font partie du complot communiste contre la libre entreprise occidentale : il s’agirait, dit-on, d’étatiser toute
975 re entreprise occidentale : il s’agirait, dit-on, d’ étatiser toute l’industrie et de supprimer le motif du profit. Certain
976 identale : il s’agirait, dit-on, d’étatiser toute l’ industrie et de supprimer le motif du profit. Certaine gauche dénonce
977 ’agirait, dit-on, d’étatiser toute l’industrie et de supprimer le motif du profit. Certaine gauche dénonce au contraire la
978 -on, d’étatiser toute l’industrie et de supprimer le motif du profit. Certaine gauche dénonce au contraire la manœuvre cap
979 f du profit. Certaine gauche dénonce au contraire la manœuvre capitaliste et réactionnaire du club de Rome contre le monde
980 pitaliste et réactionnaire du club de Rome contre le monde ouvrier, son niveau de vie et ses salaires. Au-delà de ce stéri
981 vrier, son niveau de vie et ses salaires. Au-delà de ce stérile débat entre réflexes conditionnés par de vieilles idéologi
982 ce stérile débat entre réflexes conditionnés par de vieilles idéologies, il apparaît de plus en plus clairement que le sa
983 ogies, il apparaît de plus en plus clairement que le salut de l’Europe est dans la recherche d’une politique d’équilibre d
984 apparaît de plus en plus clairement que le salut de l’Europe est dans la recherche d’une politique d’équilibre dynamique
985 paraît de plus en plus clairement que le salut de l’ Europe est dans la recherche d’une politique d’équilibre dynamique ent
986 plus clairement que le salut de l’Europe est dans la recherche d’une politique d’équilibre dynamique entre l’Homme, la cit
987 nt que le salut de l’Europe est dans la recherche d’ une politique d’équilibre dynamique entre l’Homme, la cité et la Natur
988 de l’Europe est dans la recherche d’une politique d’ équilibre dynamique entre l’Homme, la cité et la Nature, enfin substit
989 erche d’une politique d’équilibre dynamique entre l’ Homme, la cité et la Nature, enfin substituée au dogme unique de la cr
990 ne politique d’équilibre dynamique entre l’Homme, la cité et la Nature, enfin substituée au dogme unique de la croissance
991 e d’équilibre dynamique entre l’Homme, la cité et la Nature, enfin substituée au dogme unique de la croissance matérielle
992 té et la Nature, enfin substituée au dogme unique de la croissance matérielle à tout prix, qui est le contraire d’une poli
993 et la Nature, enfin substituée au dogme unique de la croissance matérielle à tout prix, qui est le contraire d’une politiq
994 de la croissance matérielle à tout prix, qui est le contraire d’une politique. D. de R. Avril 1972 P.P.S. : Sur l’inci
995 ance matérielle à tout prix, qui est le contraire d’ une politique. D. de R. Avril 1972 P.P.S. : Sur l’incident de la ta
996 t prix, qui est le contraire d’une politique. D. de R. Avril 1972 P.P.S. : Sur l’incident de la tasse de thé tel que l’
997 ne politique. D. de R. Avril 1972 P.P.S. : Sur l’ incident de la tasse de thé tel que l’a rapporté Robert Aron, cité dan
998 e. D. de R. Avril 1972 P.P.S. : Sur l’incident de la tasse de thé tel que l’a rapporté Robert Aron, cité dans son intro
999 D. de R. Avril 1972 P.P.S. : Sur l’incident de la tasse de thé tel que l’a rapporté Robert Aron, cité dans son introduc
1000 Avril 1972 P.P.S. : Sur l’incident de la tasse de thé tel que l’a rapporté Robert Aron, cité dans son introduction par
1001 .P.S. : Sur l’incident de la tasse de thé tel que l’ a rapporté Robert Aron, cité dans son introduction par Henri Rieben, j
1002 son introduction par Henri Rieben, je me réserve de donner ma propre version dans un ouvrage intitulé Journal d’un Europé
1003 a propre version dans un ouvrage intitulé Journal d’ un Européen, 1946-1966, suite à mon Journal d’une époque, 1926-1946 .
1004 al d’un Européen, 1946-1966, suite à mon Journal d’ une époque, 1926-1946 .