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de la vie animale et donc humaine aussi. Jusqu’à
nos
jours, depuis le singe ou depuis le jardin mythique des origines, l’h
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ait ont finalement permis chez quelques-uns, dans
notre
siècle, une première prise de conscience du mouvement général des civ
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que les tremblements de terre et les typhons que
nous
ayons encore du mal à contrôler — mais cela viendra. Libérée des cont
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r désormais, altérées de réponse. Au pour quoi de
nos
efforts individuels, la réponse ancienne était : survivre. Au vers qu
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éponse ancienne était : survivre. Au vers quoi de
notre
action collective, la réponse moderne, dès le xviiie siècle, a été l
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xviiie siècle, a été le Progrès — un progrès que
nous
pensions indéfini. Or nous découvrons, depuis peu, que nous sommes de
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ogrès — un progrès que nous pensions indéfini. Or
nous
découvrons, depuis peu, que nous sommes devenus plus forts que la Nat
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ons indéfini. Or nous découvrons, depuis peu, que
nous
sommes devenus plus forts que la Nature, ici et là, sectoriellement o
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a bombe, la pollution, mais qu’à la fin la Nature
nous
vaincra, et je ne dis pas : nous survivra, puisqu’il n’y aura peut-êt
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la fin la Nature nous vaincra, et je ne dis pas :
nous
survivra, puisqu’il n’y aura peut-être plus de vie à la surface de la
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la surface de la Terre. Mais qu’elle durera sans
nous
, au-delà de toute vie. Et en même temps nous découvrons que le Progrè
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sans nous, au-delà de toute vie. Et en même temps
nous
découvrons que le Progrès ne peut pas être « indéfini ». À cela, une
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st encore plus vrai dans bien d’autres domaines :
nous
pouvons désormais calculer l’épuisement non seulement de l’espace hab
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eau sur la Terre, et partout le calcul prospectif
nous
révèle les limites des ressources naturelles. Cette notion de limite
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le seul domaine de l’alimentation qui, selon lui,
devait
borner la croissance démographique. Elle s’impose aujourd’hui à notre
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ssance démographique. Elle s’impose aujourd’hui à
notre
esprit réticent, à cause des succès mêmes de l’expansion dans tous le
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grandes questions : vers quoi, en fait, se dirige
notre
humanité dans ce monde fini ? Vers le Progrès, comme hier, ou vers l’
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ment allemand pour la recherche scientifique. Ils
nous
décrivent, non sans passion dans leur souci d’objectivité scientifiqu
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tifique, les catastrophes que menace de provoquer
notre
génie occidental, par les succès mêmes de sa science, de sa technique
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lais des « Sept plaies d’Égypte » qui aujourd’hui
nous
avertissent non pas de l’irritation de Jéhovah, mais d’une espèce d’a
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e la Nature et de l’homme naturel aux produits de
notre
industrie. Ces sept plaies sont la pollution de l’air, des eaux, des
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pulation) et par les propagandes. Ces sept plaies
nous
annoncent l’Apocalypse prochaine du monde occidental. Sur quoi les pa
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apaisement » dans la bataille de l’environnement
nous
disent, et je les cite : « qu’il faut faire confiance au Progrès », o
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Progrès, ce serait faire confiance au virus pour
nous
tirer de la maladie qu’il cause, aussi longtemps que la religion du P
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urrait-elle encore servir aux fils, quand ceux-ci
doivent
affronter des situations sans précédent dans l’histoire de l’humanité
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entifique qu’artistique, de la saisie du réel par
notre
esprit. Mais dans la crise présente de notre civilisation, elle ne pe
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par notre esprit. Mais dans la crise présente de
notre
civilisation, elle ne peut plus suffire à nous guider dans le système
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e notre civilisation, elle ne peut plus suffire à
nous
guider dans le système ultracomplexe des interactions dont dépend not
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ystème ultracomplexe des interactions dont dépend
notre
avenir. Il est trop clair qu’on ne peut pas conduire un Boeing 747 en
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de bord. Il y a plus : les facteurs dynamiques de
notre
civilisation sont devenus tellement interdépendants qu’il est fréquen
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ial, et non d’un secteur particulier. « Autrement
nous
ne ferons que prolonger les tendances du passé et nous continuerons à
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ne ferons que prolonger les tendances du passé et
nous
continuerons à traiter les symptômes plutôt que les causes. » 1 1.
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on peut inclure l’espace habitable et cultivable)
nous
oblige désormais à passer de l’expansion sauvage à l’équilibre dynami
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il me paraît impossible d’exagérer la portée pour
notre
siècle, quelles que soient les réserves que l’on puisse formuler sur
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vie matériel, de l’alimentation et des nuisances
dues
à la surpopulation.) Puis, sur la base d’observations et de données d
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ussent été capables d’imaginer et encore moins de
nous
faire accepter : — Si nous voulons réussir la transition de la croiss
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ner et encore moins de nous faire accepter : — Si
nous
voulons réussir la transition de la croissance à l’équilibre, qui ser
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ssance à l’équilibre, qui serait le seul salut de
notre
société, il faudra tout réduire, et simultanément. On notera que l’
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nt des années, « peut-être plus d’années qu’il ne
nous
en reste… », ajoute-t-il sombrement, avant de conclure par ces mots :
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sérieux de la situation. Mais alors, le temps qui
nous
restera pour agir sera encore plus court… » Ces conclusions relativem
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ctions dynamiques de quelques facteurs de base de
notre
société industrielle. Il ne dit pas « voilà ce qui se passera en 2020
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20 », mais « voilà ce qui se passerait en 2020 si
nous
prenions telle ou telle mesure en 1970, par exemple ». J’entends dire
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isément dans la mesure où ils sont informés selon
nos
intuitions ; mais à égalité d’information il y a toutes les chances p
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ion, du niveau de vie matérielle et des nuisances
dues
à la surpopulation, me paraît négliger des facteurs psychosociologiqu
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ace de guerre. Elle est de nature à modifier tous
nos
paramètres : c’est en son nom que tel ministre de la guerre favorise
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ême où il participait de la finalité guerrière de
nos
États-nations de modèle napoléonien… Quoi qu’il en soit d’ailleurs de
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ntrer l’interdépendance des paramètres de base de
notre
société, et par suite la nécessité d’une concentration globale, au-de
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owth, a été publié à New York (Universe Books) et
doit
paraître incessamment en français.
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venir » Une certitude s’impose d’ores et déjà à
notre
esprit : c’est que l’humanité d’aujourd’hui se voit contrainte d’assu
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manière plus générale ce même paradoxe majeur de
notre
temps, nous pourrions dire : pour la première fois dans l’histoire, l
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générale ce même paradoxe majeur de notre temps,
nous
pourrions dire : pour la première fois dans l’histoire, l’homme d’auj
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lors que le succès même de l’effort civilisateur
nous
force à choisir notre avenir, à le décider librement, du même coup il
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ême de l’effort civilisateur nous force à choisir
notre
avenir, à le décider librement, du même coup il nous met en demeure d
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e avenir, à le décider librement, du même coup il
nous
met en demeure de formuler et de vouloir une politique, au sens le pl
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il, « c’est l’avenir à long terme de la Terre que
nous
devons prendre pour guide de l’action présente. » Ceci revient à dire
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c’est l’avenir à long terme de la Terre que nous
devons
prendre pour guide de l’action présente. » Ceci revient à dire, prati
57
rrester ne pourront être démenties que si d’abord
nous
y croyons, et si nous adoptons en conséquence une politique globale,
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re démenties que si d’abord nous y croyons, et si
nous
adoptons en conséquence une politique globale, au double sens de l’ad
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équilibre entre l’homme, la Société et la Nature.
Nous
sommes socialisés par le danger commun. La seule politique impossible
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rdinateur deviendraient des fatalités. Voici donc
notre
grand dilemme : ou bien nous formulons une politique globale, ou bien
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talités. Voici donc notre grand dilemme : ou bien
nous
formulons une politique globale, ou bien le pire deviendra sûr. Mais
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r les grandes finalités de la cité puis y adapter
notre
action, nos moyens, nos productions et créations… Je voudrais bien qu
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finalités de la cité puis y adapter notre action,
nos
moyens, nos productions et créations… Je voudrais bien que vous ne pe
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la cité puis y adapter notre action, nos moyens,
nos
productions et créations… Je voudrais bien que vous ne pensiez pas qu
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nse que, bien plus encore que d’autres membres de
notre
société occidentale mise en question, ils éprouveront le besoin de s’
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de repère lointains et fixes, l’étoile polaire de
notre
marche — la finalité de notre action. Et cette orientation, une fois
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l’étoile polaire de notre marche — la finalité de
notre
action. Et cette orientation, une fois déterminée, va se traduire par
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olitique ! Or, des choix politiques de cet ordre,
nous
aurons à en faire de plus en plus dans l’industrie. Les mesures d’ant
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s interactions si rapidement universelles de tous
nos
déséquilibres locaux ou sectoriels, nous forcent à choisir un cours n
70
s de tous nos déséquilibres locaux ou sectoriels,
nous
forcent à choisir un cours nouveau. Nous sommes libres de notre choix
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toriels, nous forcent à choisir un cours nouveau.
Nous
sommes libres de notre choix, mais nous sommes contraints de choisir.
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à choisir un cours nouveau. Nous sommes libres de
notre
choix, mais nous sommes contraints de choisir. Or ce choix global dés
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nouveau. Nous sommes libres de notre choix, mais
nous
sommes contraints de choisir. Or ce choix global désormais entre Puis
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part, qui est le choix politique par excellence,
nous
découvrons maintenant qu’il se confond avec le choix écologique. L’Éc
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veux dire : global. Une des leçons capitales que
nous
enseigne l’écologie, dans le domaine politique traditionnel, celui de
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éral de l’Écologie étendant son autorité sur tous
nos
pays, indépendamment des frontières stato-nationales, que la pollutio
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l’écologie illustre aux yeux de tous le fait que
nos
États-nations ne correspondent plus aux réalités de la société modern
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urquoi tout bon fédéraliste suisse et européen se
doit
de faire siennes les options écologiques, et tout bon écologiste d’ap
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écologiste d’appuyer les efforts pour l’union de
nos
peuples en deçà et au-delà de leurs États-nations. Quant aux chances
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Pour jouer son rôle d’information sérieuse, la TV
devrait
échapper aux servitudes de la publicité, car la publicité vise des fi
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initiation aux réalités du monde moderne, l’École
devrait
instituer des cours théoriques et pratiques d’économie autant que d’é
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pratiques d’économie autant que d’écologie. Elle
devrait
battre en brèche la superstition bourgeoise du secret de l’économie e
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portent sur des objets économiques, qui auraient
dû
faire l’objet d’un enseignement sans parties réservées ni carré blanc
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ls soient d’ailleurs marxistes ou libéraux : elle
doit
être au service de finalités humaines que les économistes spécialisés
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pas plus qualité que d’autres pour définir. Elle
doit
faire en permanence l’objet d’un grand débat public, dominé par les s
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ion, au niveau où la politique préconisée peut et
doit
être mise en œuvre. J’ai voulu poser le problème de la nécessité d’un
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t le dépôt et la déclaration des fins globales de
notre
société. Je me suis gardé, je l’espère, d’un alarmisme exagéré, malgr
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ulentes et parfois même sincères qu’elles soient,
nous
apprennent que le « modèle Forrester » n’est conforme aux schémas ni