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s aisément vérifiable du latin, entre l’époque de
Dante
et celle d’Érasme. ⁂ Qu’est-ce que le latin, au xiiie siècle, pour l
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la sagesse et toutes les passions de son temps ?
Dante
répond admirablement à cette question par son traité De vulgari eloqu
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adition culturelle commune. Tous les nombres, dit
Dante
, sont mesurés par l’unité et ils sont dits grands ou petits selon qu’
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nent — ainsi le jaune est plus clair que le vert.
Dante
estime qu’il en va de même pour les qualités et substances, et qu’en
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’éthique des Latins25. Il importe de préciser que
Dante
est très loin de considérer la langue latine en soi, et telle que la
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diomes vulgaires et garantissent leur régularité.
Dante
appelle langage vulgaire « celui que les enfants reçoivent de leur mi
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truments de régulation. Or il est essentiel, pour
Dante
, que les outils que nous manions n’imposent pas leurs conditions à l’
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jours, de tous les hommes. Ce vigoureux traité de
Dante
marque un sommet. À l’apogée du Moyen Âge, il signale le suprême degr
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ns doute l’approche même de la menace qui donne à
Dante
cette conscience aiguë de la mesure à sauvegarder. Déjà s’avance le t
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remier, invertit la hiérarchie vivante, celle que
Dante
avait exprimée en qualifiant de nobilior l’idiome vivant. À partir de
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ractérise très bien cette attitude : c’est, selon
Dante
, la spécialisation des travaux, nécessitée par la démesure de l’entre
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s velim. » (Seniles, XIII, 10.) 28. À quel point
Dante
est peu l’érudit et le clerc o distingué » que Pétrarque se vantera d
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qu. II, vi.) Aussi le latin spontané et vivant de
Dante
a-t-il beaucoup plus de virlù romaine que le néo-latin classique de P