1 1936, Penser avec les mains (1972). Première partie. La commune mesure — I. Le problème de la culture
1 in tendue, non pas un sentiment drapé, non pas un idéal qui passe sur le chemin de Jéricho, devant l’homme dépouillé par les
2 1936, Penser avec les mains (1972). Première partie. La commune mesure — III. Fatalités du rationalisme bourgeois
2 ste. Certaine élite française enthousiasmée par l’ idéal d’exportation de l’URSS est en train de commettre une erreur toute se
3 u service de l’homme, tant qu’elle combat pour un idéal supérieur d’autonomie personnelle, d’invention. Raison contre superst
4 st légitime dans la mesure où elle s’ordonne à un idéal plus « humain », j’entends plus favorable au développement normal de
5 dictature et qui conduit à l’étatisme. Dès que l’ idéal humaniste qui animait le scepticisme rationnel paraît avoir atteint s
6 e d’émancipation tant qu’elle met au service d’un idéal à conquérir ses puissances conjuguées de critique et de mise en ordre
7 de critique et de mise en ordre ; mais une fois l’ idéal conquis, et le combat rompu, elle se dissocie fatalement, et l’ordre
3 1936, Penser avec les mains (1972). Première partie. La commune mesure — IV. Hegel, Comte, Marx, ou la rationalisation
8 en somme qu’ajuster les faits au niveau du nouvel idéal conquis par l’élite culturelle. Dès le début du xixe siècle, cet idé
9 ite culturelle. Dès le début du xixe siècle, cet idéal est installé dans la conscience européenne. Quels que soient les régi
10 ement ils le justifieront dans l’absolu, comme un idéal religieux, comme un Dieu, mais un dieu vérifiable, comme une Providen
11 evient aux yeux des clercs bourgeois une espèce d’ idéal à sauvegarder. D’autre part, le capitalisme, qui prend son essor dans
4 1936, Penser avec les mains (1972). Première partie. La commune mesure — V. Importance de la notion de commune mesure
12 e la notion de commune mesure. Le type à peu près idéal d’une mesure à la fois souveraine et vraie, nous le trouverons chez l
5 1936, Penser avec les mains (1972). Première partie. La commune mesure — VIII. Décadence des lieux communs
13 il séduit et qu’il trompe. Cette fin commune, cet idéal commun que nous devions servir ensemble dans la fraternité que crée l
6 1936, Penser avec les mains (1972). Première partie. La commune mesure — IX. Tentatives de restauration d’une commune mesure
14 même nation, entre les actes de chaque homme et l’ idéal qu’il concevait. La misère devenait un scandale, et la richesse une d
15 sse une déception. La misère n’avait plus d’autre idéal que la richesse, et la richesse n’avait plus d’idéal. L’argent était
16 al que la richesse, et la richesse n’avait plus d’ idéal . L’argent était devenu la mesure effective et pourtant il n’unifiait
17 e la communauté, contre toutes ses caricatures. L’ idéal positif du siècle était en vérité une caricature d’idéal, aussi ne tr
18 ositif du siècle était en vérité une caricature d’ idéal , aussi ne trouva-t-il à s’incarner que dans de grotesques fictions :
7 1936, Penser avec les mains (1972). Première partie. La commune mesure — X. La mesure soviétique
19 s domaines, le caractère d’une mesure vivante ? L’ idéal du Plan soviétique, qui est le monde intégralement socialisé, embrass
20 e espèce de dictature. De cette insuffisance de l’ idéal — et non par des moyens mis en œuvre pour l’atteindre — devait résult
8 1936, Penser avec les mains (1972). Première partie. La commune mesure — XI. La mesure nationale-socialiste
21 me. Volonté de fusion complète des actions et des idéaux particuliers en une unité intérieure assurant une force publique et d
9 1936, Penser avec les mains (1972). Première partie. La commune mesure — XII. Leçon des dictatures
22 emment anarchique, en vertu d’une volonté et d’un idéal déclarés. Le libéralisme n’a le droit de critiquer la dictature que l
10 1936, Penser avec les mains (1972). Première partie. La commune mesure — XIII. commune mesure et acte de foi
23 ins définie de l’avenir, que l’on décore du nom d’ idéal et auquel on accorde blanc-seing. Je me méfie profondément de toute e
24 seing. Je me méfie profondément de toute espèce d’ idéal . Je me méfie en particulier de cet idéal « dynamique » que l’on bapti
25 espèce d’idéal. Je me méfie en particulier de cet idéal « dynamique » que l’on baptise l’Homme nouveau. D’abord pour la simpl
26 omme nouveau. D’abord pour la simple raison qu’un idéal est toujours dans l’avenir, et notre action toujours dans le présent.
27 toujours dans le présent. Ensuite parce que tout idéal comporte une part d’indétermination, d’incertitude, qui le rend impro
28 ois bien dix définitions de l’Homme nouveau : cet idéal m’apparaît divisé par le fait même qu’il prend sa source dans les dés
29 en faveur de la vérité, et non pas en faveur d’un idéal rêvé ou désirable. Ainsi l’acte de foi est par définition l’instant e
11 1936, Penser avec les mains (1972). Première partie. La commune mesure — XIV. L’appel à la commune mesure, ou l’Europe du xxe siècle
30 ous savons aujourd’hui que la raison n’est pas un idéal , mais un outil ; que l’individu n’est rien que la liberté du désespoi
12 1936, Penser avec les mains (1972). Deuxième partie. Penser avec les mains — Préambule
31 ontenter ni de la simple cohérence d’une doctrine idéale , ni d’un opportunisme à terme limité. Je renvoie dos à dos ces deux a
13 1936, Penser avec les mains (1972). Deuxième partie. Penser avec les mains — I. La pensée prolétarisée
32 , c’est ce que nos grandes écoles proposent comme idéal à leurs élèves, dans un ordre de choses, on le sait, où l’idéal a su
33 élèves, dans un ordre de choses, on le sait, où l’ idéal a su se rendre obligatoire : il y a les examens, les concours, les po
34 out dans un monde laïque. Mais c’est d’une morale idéale « sans obligations ni sanctions », une morale de rhéteurs et non d’ap
35 r d’un écart, par ailleurs confortable, entre nos idéaux généreux et nos petites activités, s’étant manifesté avec quelque ins
36 faire assassiner pour des marchands, au nom d’un idéal de professeurs. Certain caractère permanent de l’anarchie dans laquel
37 des sanctions pratiques, une doctrine de l’homme idéal et du progrès. Mais nous avons été menés plus loin que le constat tou
38 blèmes ; tous ceux qui cherchent un refuge dans l’ idéal quand il faudrait agir, dans la pratique quand il faudrait penser ; t
39 us parfaite, s’approche d’autant plus de son type idéal , que la problématique des bourgeois est moins profonde. C’est la ranç
14 1936, Penser avec les mains (1972). Deuxième partie. Penser avec les mains — II. Éléments d’une morale de la pensée
40 rganisation d’un désespoir. Il y avait bien leurs idéaux qu’ils nous conseillaient d’appliquer. Mais comment peut-on appliquer
41 ut d’un coup furieux, si facilement dupés par des idéaux politiques ou pseudo-religieux qui souvent ne résisteraient pas à cin
42 faut penser en vue de l’action, agir en vue de l’ idéal  ! » N’allons pas croire qu’ils veuillent guérir, simplement ils ont p
43 ien. Penser en vue de l’action ! Agir en vue de l’ idéal  ! Comment croire que ces deux démarches atteignent jamais l’axe du co
44 insi de tant d’autres pensées, d’un désir ou d’un idéal  : ils ne s’incarnent qu’à ce prix. Combien d’étreintes, de blessures,