1 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Avant-propos
1 ité de l’enseignement tel qu’il est pratiqué dans nos collèges. Mon dessein est assez différent, moins philosophique et poi
2 beaucoup d’autres à qui forcément, je ressemble. Nous vivons sous un régime radical à sécrétion socialiste, qui a été établ
3 eurs principes par quoi se signalent bien souvent nos tolérants par inertie, je ne sais. Mais je m’attends à cent « réponse
4 n sens peuvent être légitimés par le but final de notre institution-tabou.   1. Je ne puis naturellement pas mentionner tou
5 ’une grande vulgarité qui jouait alors le rôle de nos bandes dessinées.
2 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 1. Mes prisons
6 de la même grâce. Voyez Péguy, quand il essaie de nous faire croire qu’ « il n’y a rien au-dessus » de la tâche des institut
7 la quinzaine, ça faisait de mauvaises notes dans nos carnets hebdomadaires, et une semonce à nous gâter toute une journée.
8 dans nos carnets hebdomadaires, et une semonce à nous gâter toute une journée. Une journée d’enfant gâtée. Et d’ailleurs, m
9 , je pense que tout cela tient trop de place dans notre enfance. À 5 ans, j’avais appris à lire, en cachette avec ma sœur aîn
10 ur cela m’ennuya. Sachant lire, je ne pensais pas devoir suivre syllabe après syllabe les ânonnements des élèves qui déchiffra
11 ences du type 2 et 2 font 4, ou : tous les hommes doivent être égaux en tout. Deux fois deux quatre, c’est stérile, mais ça ne
12 maine, c’est vrai. (Il y a encore des poètes pour nous faire comprendre avec enthousiasme que ces vérités-là n’ont aucune im
13 un jour qu’elle contient la cause déterminante de notre malaise. Il me fallut un certain temps pour m’habituer à cette idée.
14 ais la question : est-ce vrai que tous les hommes doivent être égaux en tout ? Et la première réponse fut : Il faut que ce soit
15 ospère et étende ses conquêtes. C’était découvrir notre asservissement. Je songeai aux vertueuses indignations de nos maîtres
16 sement. Je songeai aux vertueuses indignations de nos maîtres quand ils dénonçaient « la marque indélébile de l’éducation j
17 « la marque indélébile de l’éducation jésuite ». Nous étions marqués par Numa Droz, par l’esprit petit-bourgeois, qui est u
18 se dégager de leur empire. Mais on avait brisé en nous ces ressorts de la révolte et de la libération d’une personnalité : l
19 nécessaire — et qui était le seul pour lequel on nous préparait — c’était un système d’abstractions primaires, c’était le r
20 l’ont établi à la mesure exacte de leurs besoins. Nous ne croyions plus aux démons, mais à la Commission scolaire. Nous n’av
21 s plus aux démons, mais à la Commission scolaire. Nous n’avions plus de « superstitions grossières » comme celles qui touche
22 touchent à l’action des étoiles par exemple. Mais nous avions acquis le respect des statistiques. Nous savions que les mirac
23 s nous avions acquis le respect des statistiques. Nous savions que les miracles ne trompent que les illettrés, mais qu’il co
24 r devant les miracles de la science appliquée. On nous faisait voir tout au long de notre histoire le Progrès constant de l’
25 e appliquée. On nous faisait voir tout au long de notre histoire le Progrès constant de l’humanité vers les lumières, l’incré
26 lumières, l’incrédulité et le bien-être matériel. Nous savions qu’un fils d’ouvrier est l’égal d’un petit Dauphin — et même
27 d’ouvrier est l’égal d’un petit Dauphin — et même nous ne pouvions nous empêcher de croire que le petit ouvrier est bien plu
28 gal d’un petit Dauphin — et même nous ne pouvions nous empêcher de croire que le petit ouvrier est bien plus malin. Nous sav
29 croire que le petit ouvrier est bien plus malin. Nous savions un tas de choses douloureusement ennuyeuses qui sont dans les
30 ui sont dans les livres — et nulle part ailleurs. Nous arrivions dans la vie avec des mentions honorables et une inconcevabl
3 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 2. Description du monstre
31 ité véritable. Mais c’est en caserne aussi que je devais retrouver les instituteurs. Ceux-là n’avaient pas bougé. Et pour caus
32 point les méthodes. Simple remarque, pendant que nous en sommes aux instituteurs : ils sortent tous de la même classe socia
33 rimaire est un véritable virus de mesquinerie, et devrait être soigné au même titre que certaines autres maladies dites « socia
34 le. C’est celle même du régime. L’architecture de nos « palais scolaires » symbolise d’une façon frappante ce qu’il y a de
35 , moral et matériel ? L’école publique, telle que nous la voyons est semblable à tous ces monuments « de la mauvaise époque 
36 monuments « de la mauvaise époque » qui sont dans nos villes l’apport du xixe siècle. Ils ne parviennent ni à la beauté ni
4 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 3. Anatomie du monstre
37 générations. Pendant ce temps elle s’aggrave, et nous voici avec l’héritage de cinquante ans de radicalisme sur les bras. L
38 ligatoires. La somme et l’arrangement des parties doivent être identiques pour tous les écoliers. Ce plan régit les huit années
39 aires responsables, vous savez par expérience que nous ne comprenons pas la plaisanterie et que notre temps est précieux. D’
40 que nous ne comprenons pas la plaisanterie et que notre temps est précieux. D’ailleurs, les enfants ne se plaignent pas, de q
41 Mais on fausse l’esprit de ces enfants… — Mais on nous paye, et ils n’en meurent pas. 3.b. Les examens Ce sont en prin
42 es cyclistes. Les participants du Tour de Science doivent s’inscrire au terme de chaque trimestre. Ceux qui arrivent après la c
43 coule cette exigence théorique : tous les enfants doivent à tout instant être en mesure 1° d’ingurgiter la même quantité de « m
44 de la même façon, dans le même temps. Contentons- nous de remarquer que ce principe est à la base du système ; qui repose do
45 uit avec acharnement à son commun dénominateur 4. Nos bourgeois assistent sans honte à ce crime quotidien, et se félicitent
46 t contre nature exige une discipline sévère. D’où notre conception pénitentiaire de l’école. Mais, s’il est des disciplines q
47 dont la vue permet à ceux qui tombent du ciel sur notre sol de s’écrier sans hésiter : « Liberté, liberté chérie, voilà bien
48 que sont d’accord sur ce point : l’école primaire doit être une école de Démocratie. Ils insistent sur le fait que les leçon
49 oit, voudraient se « distinguer ». (Le mépris que notre peuple met dans cette expression !) Pour moi, ce que je retire de plu
50 e est cette préparation à la vie qui commence par nous soustraire à l’influence de la vie ? Quelle est cette éducation socia
51 le pas à la règle. Elle cherche à développer chez nos petits Helvètes un légalisme écoeurant 6, un conformisme d’imbéciles
52 ue d’être assez spéciales. Il arrive en effet que nos petits futurs grands citoyens ayant accompli de « fortes études prima
5 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 4. L’illusion réformiste
53 la possibilité de trouver par eux-mêmes ce qu’ils doivent apprendre. Mais qu’est-ce qu’une liberté méthodiquement organisée ? E
54 nie pas. Mais du point de vue de la vérité, force nous est de reconnaître que notre dilemme subsiste dans son intégrité et s
55 e de la vérité, force nous est de reconnaître que notre dilemme subsiste dans son intégrité et son urgence. 7. Ou des appar
6 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 5. La machine à fabriquer des électeurs
56 uoi il triomphe et se perpétue ; de quel droit il nous écrase. La réponse est simple, terriblement simple : du droit de la D
57 ur les sœurs siamoises. Continuons. La démocratie doit à l’École de vivre encore. Mais ce n’est de la part de notre Institut
58 cole de vivre encore. Mais ce n’est de la part de notre Institutrice qu’un rendu. Car dans ce monde-là « tout se paye » comme
59 ’origine de l’institution, se manifeste encore de nos jours et d’une façon non moins flagrante, dans ses suites normales. J
60 ’autre preuve que l’état grotesquement arriéré de notre instrument de progrès par excellence. Car il n’est qu’une explication
7 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 6. La trahison de l’instruction publique
61 est vendue à des intérêts politiques. C’était là, nous venons de le voir, son unique moyen de parvenir. Elle participe donc
62 rahison des clercs » décrite par M. Julien Benda. Notre époque paiera cher ce crime contre la civilisation. Elle ne croit plu
63 sens et d’information pour jouer au prophète, on nous promet de tous côtés de belles catastrophes. Je suis de ceux qui s’en
64 en fait. C’était trop laid ».) À peine capable de nous instruire, l’École prétend ouvertement nous éduquer. D’ailleurs elle
65 le de nous instruire, l’École prétend ouvertement nous éduquer. D’ailleurs elle y est obligée dans la mesure où elle réalise
66 apper à cette organisation. Or il semble bien que nous en soyons-là, s’il faut en croire les signes de révolte qui apparaiss
67 es germes d’une renaissance de l’esprit dont elle devrait être la mère. Elle favorise le culte exclusif de l’utile, l’incompréh
68 urnaux, mais en même temps que cette drogue, elle devrait fournir son contrepoison. Au contraire, elle prépare des esclaves du
8 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 7. L’instruction publique contre le progrès
69 ne, ni la nature des produits excrétés. On forme nos gosses, dès l’âge de 6 ans, à ne se point poser de questions dont ils
70 cœur la réponse. Regardez un écolier préparer ses devoirs , c’est frappant : il apprend les questions aussi bien que les réponse
71 ein ? Même pas. C’est plutôt une vase où s’enlise notre civilisation ; et où la Démocratie peut se conserver des siècles enco
72 st — par la comparaison avec ce qui fut ou ce qui devrait être ; ensuite, préparer le terrain pour les jeux nouveaux que l’huma
73 cteurs de ce temps ont inspiré à beaucoup d’entre nous — encore que peu l’avouent. Car détruire, déblayer, et faire des sign
74 s hasards gros de dangers, c’est peut-être à quoi notre génération devra limiter l’efficacité de ses efforts. Critiquer le pr
75 dangers, c’est peut-être à quoi notre génération devra limiter l’efficacité de ses efforts. Critiquer le présent au nom du p
76 sé. Mais la considération de régimes anciens peut nous amener à constater, sans plus, que notre soi-disant progrès social co
77 iens peut nous amener à constater, sans plus, que notre soi-disant progrès social correspond à un recul humain. Par exemple,
78 te matière rarement « hygiénique » et qui définit notre âge : la paperasse ? Réponse ? Petits étourdis. Réponse non, c’est un
79 e dans toute la conduite moderne de la vie. C’est notre américanisme et c’est notre sécheresse sentimentale. Et c’est le gran
80 erne de la vie. C’est notre américanisme et c’est notre sécheresse sentimentale. Et c’est le grand empêchement intérieur dont
81 c’est le grand empêchement intérieur dont souffre notre imagination créatrice ; c’est lui qui stérilise nos utopies et les em
82 e imagination créatrice ; c’est lui qui stérilise nos utopies et les empêche de devenir autre chose que des utopies. Il s’a
83 et de le pourchasser dans toutes les démarches de notre vie. Mais cette première tâche constitue un programme si riche qu’il
84 énérations plus libres d’imaginer, bénéficiant de notre colère jacobine et de cette formidable expérience négative qui aura d
85 riades : être — négation de l’être — nouvel être. Notre époque serait le deuxième temps d’une de ces triades. Son rationalism
86 de l’instinct d’intégrer la raison. Je crois que nous approchons de ce temps. Et que le véritable progrès veut qu’on s’atta
87 dit sujet pour se représenter même très vaguement notre actuelle civilisation. Et même Diderot, même Rousseau, à la veille de
88 cette similitude les possibilités formidables que nous réserve le siècle à venir, et vous commencerez à comprendre que votre
89 e scepticisme à l’endroit de la forme sociale que nous appelons sans la connaître et qui s’élabore déjà secrètement, que ce
9 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Appendice. Utopie
90 à ma santé morale.) La question est de savoir si nous serons des hommes de chair et d’esprit, ou des pantins articulés. (Qu
91 ses éléments. Il n’engendre pas, il ajuste. Quand nous aurons épuisé toutes les combinaisons de vitesse et d’ennui à quoi pr
92 naisons de vitesse et d’ennui à quoi présentement nous usons le plus clair de nos forces — le Poète dira un mot, ou bien fer
93 i à quoi présentement nous usons le plus clair de nos forces — le Poète dira un mot, ou bien fera un acte, et ces peuples d
94 organisation existante peut-on imaginer ? L’école devrait donner à l’enfant ce que son entourage ne peut plus lui donner : des
95 e, trouble ou fait sourire les étriqués. On croit devoir se défendre : on se moque. On me dit : vous ne voyez tout de même pas
96 e la respiration. Il ne s’agit nullement de cela. Nous ne sommes pas aux Indes, je vous jure que je m’en doute. Mais l’Occid
97 Il n’y a pas là de quoi se tordre. Car tout cela nous donnerait des années de liberté, en même temps qu’un peu de calme. Ce
98 e temps qu’un peu de calme. Ces années de liberté nous permettraient de vivre, seule façon de s’instruire inventée à ce jour
99 façon de s’instruire inventée à ce jour. Ce calme nous permettrait de comprendre beaucoup de choses qui restent cachées aux
100  ; la nature par exemple. Je ne demande pas qu’on nous enseigne le goût de la nature. Mais qu’on nous laisse le temps de la
101 on nous enseigne le goût de la nature. Mais qu’on nous laisse le temps de la regarder. De faire connaissance. Je ne sais s’i
102 cas, c’est à cultiver ces facultés atrophiées que devrait s’employer l’école. Nous avons vu qu’elle préfère les étouffer. Cepen
103 cultés atrophiées que devrait s’employer l’école. Nous avons vu qu’elle préfère les étouffer. Cependant, je ne crois pas qu’
104 ent la blancheur éclatante de l’amour… Que dirons- nous  ?… Par la force des choses et de l’Esprit, l’homme sera-t-il sauvé de
105 ne saurait même pas prévoir. NOTE B La culture de notre sensibilité nous aiderait à retrouver l’accord avec l’ordre naturel.
106 s prévoir. NOTE B La culture de notre sensibilité nous aiderait à retrouver l’accord avec l’ordre naturel. La culture de not
107 uver l’accord avec l’ordre naturel. La culture de notre force de pensée nous rendrait une liberté sans laquelle nos efforts r
108 rdre naturel. La culture de notre force de pensée nous rendrait une liberté sans laquelle nos efforts resteront vains pour i
109 de pensée nous rendrait une liberté sans laquelle nos efforts resteront vains pour instaurer cette nouvelle attitude de l’â
10 1972, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Suite des Méfaits (1972)
110 une homme en colère, aussi injuste qu’un pamphlet doit l’être, j’ai le triste plaisir de constater que mon texte n’a pas vie
111 urs d’une cérémonie de promotions, et s’écrie : «  Nous voilà au terme de six à sept ans d’efforts inutiles, gratuits souvent
112 à sept ans d’efforts inutiles, gratuits souvent. Nous avons accompli cette période dans ce sentiment d’ennui total qui cara
113 iment d’ennui total qui caractérise les écoliers. Nous nous ennuyons continuellement… Qu’est-ce qu’ils ont à vouloir nous ab
114 d’ennui total qui caractérise les écoliers. Nous nous ennuyons continuellement… Qu’est-ce qu’ils ont à vouloir nous abrutir
115 s continuellement… Qu’est-ce qu’ils ont à vouloir nous abrutir dans cette société basée sur le seul profit de l’argent ? » A
116 cation apparaît comme un des meilleurs piliers de nos sociétés, un des meilleurs garants du Pouvoir… Le Pouvoir enfante l’E
117 . Elle repose sur trois postulats : « Les enfants doivent aller à l’école ; ils apprennent à l’école ; l’école est le seul endr
118 evenue la religion de l’État-nation. (p. 27) Elle doit en inculquer les dogmes, tels que celui de la « fidélité inconditionn
119 ociété en subit les effets. « On peut dire que de nos jours, non seulement l’éducation, mais la réalité sociale elle-même,
120 du xixe siècle) : « La sagesse institutionnelle nous dit que les enfants ont besoin de l’école. Elle nous affirme qu’ils s
121 s dit que les enfants ont besoin de l’école. Elle nous affirme qu’ils s’y instruisent. Mais cette sagesse, d’où la tenons-no
122 y instruisent. Mais cette sagesse, d’où la tenons- nous , sinon des écoles ? » (p. 56) Ivan Illich propose alors trois thèses 
123 tible désormais d’être déscolarisée. » (p. 9) — «  Nous avons maintenant besoin d’une séparation de l’État et de l’École. » (
124 es de vivre, d’agir et de penser conditionnés par nos écoles, je ne crois pas que notre société soit « susceptible » d’être
125 conditionnés par nos écoles, je ne crois pas que notre société soit « susceptible » d’être déscolarisée. Si elle le pouvait,
126 u de l’École nouvelle sous toutes ses formes. ⁂ «  Notre enseignement est irréel. Il se condamne à l’échec parce qu’il continu
127 ges et les mythes d’une société qui n’est plus la nôtre . Il rend nos enfants méfiants à l’égard de ce qui sera la réalité de
128 es d’une société qui n’est plus la nôtre. Il rend nos enfants méfiants à l’égard de ce qui sera la réalité de leur vie. »
129 tous les organismes intéressés. ⁂ Que pourrions- nous imaginer d’un régime idéal de l’École pour demain ? J’ai indiqué la s
130 us tard, si l’Europe se fédère. Pour aujourd’hui, nous ne pouvons ni savoir ni voir clairement ce que sera l’École demain. N
131 ir ni voir clairement ce que sera l’École demain. Nous pouvons seulement reconnaître que le fait de forcer tous les enfants,
132 de malheur quotidien pour des millions d’enfants. Nous pouvons dénoncer l’inefficacité — et cependant la nocivité — de ce sy
133 is appris à lire en trois semaines, et comme j’ai payer cela pendant toutes mes années d’école primaire. Benjamin Const
134 ter le grec pour me l’apprendre. Il me proposa de nous faire à nous deux une langue qui ne serait connue que de nous ; je me
135 our me l’apprendre. Il me proposa de nous faire à nous deux une langue qui ne serait connue que de nous ; je me passionnais
136 nous deux une langue qui ne serait connue que de nous  ; je me passionnais pour cette idée. Nous formâmes d’abord un alphabe
137 que de nous ; je me passionnais pour cette idée. Nous formâmes d’abord un alphabet, où il introduisait des lettres grecques
138 et, où il introduisait des lettres grecques. Puis nous commençâmes un Dictionnaire, dans lequel chaque mot français était tr
139 eux bâtons… » (Marshall McLuhan, Mutations.) S’il nous faut conserver l’école actuelle, pour un temps, nous pouvons demander
140 s faut conserver l’école actuelle, pour un temps, nous pouvons demander au moins qu’elle offre un cadre au lieu de l’imposer
141 t pareil en Russie soviétique à ce qu’il est dans nos démocraties, républicaines ou monarchiques d’ailleurs — expliquez cel
142 bien. C’est donc assurément de la même chose que nous parlions. Mais était-ce le fait d’un « fasciste » ou d’un « réactionn
143 . » 26 Plus un État est populeux, plus le pouvoir doit y être concentré. À la limite, il faut un dictateur. Et ceci nous ram
144 entré. À la limite, il faut un dictateur. Et ceci nous ramène aux régions, fondées sur les communes, seuls groupes « démocra
145 ment de la Cour suprême : Une façon de vivre qui nous paraît étrange et même erratique, mais qui n’interfère pas avec les d
146 ondamnée parce qu’elle est différente. Et rien ne nous permet de présumer que la majorité actuelle a raison de vivre comme e