1 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Livre premier. Le mythe de Tristan
1 ce qui n’importe pas dans le cas du mythe : sa «  beauté  », ou sa « vraisemblance », et toutes ses qualités de réussite singul
2 Ma seconde raison n’est pas d’un défenseur de la beauté , même maudite, mais d’un homme qui a le goût d’y voir clair, de prend
3 n certains auteurs, c’est aussi qu’elle admire la beauté du jeune homme, à ce moment.) Tristan et la princesse voguent vers le
4 ser, au-delà de la mer, « pour son nom et pour sa beauté  »4 une autre Iseut, l’Iseut « aux blanches mains ». Et en effet, Tris
5 seut aux blanches mains « pour son nom et pour sa beauté  ». Maintenant, ces « raisons » mises à part — nous aurons l’occasion
6 an épouse l’autre Iseut « pour son nom et pour sa beauté  » mais cependant la laisse vierge, n’est-il pas évident que rien ne l
2 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Livre II. Les origines religieuses du mythe
7 ont on trahit l’esprit. Platon liait l’Amour à la Beauté . Mais la Beauté qu’il entendait, c’était d’abord l’essence intellectu
8 esprit. Platon liait l’Amour à la Beauté. Mais la Beauté qu’il entendait, c’était d’abord l’essence intellectuelle de la perfe
9 à cette idée que l’amour dépend avant tout de la beauté physique — alors qu’en fait cette beauté même n’est que l’attribut co
10 ut de la beauté physique — alors qu’en fait cette beauté même n’est que l’attribut conféré par l’amant à l’objet de son choix
11 ien que « l’amour embellit son objet », et que la beauté « officielle » n’est pas un gage d’être aimé. Mais le platonisme dégé
12 t qu’il assimile d’instinct à la définition de la beauté , n’est-ce pas le souvenir de la mère « fixé » dans sa mémoire secrète
13 sselage amoureux. Le poète a gagné sa dame par la beauté de son hommage musical. Il lui jure à genoux une éternelle fidélité,
14 les âmes, Lucifer leur a montré « une femme d’une beauté éclatante, qui les a enflammées de désir ». Puis il a quitté le Ciel
15 s âmes-Anges, ayant suivi Satan et la femme d’une beauté éclatante, ont été prises dans des corps matériels, qui leur étaient
16 saurait d’où ils viennent. N’est-ce pas, sauf la beauté , plutôt courant ? Et si l’on dit : ces troubadours ne parlent point d
17 es plus ardents parmi les troubadours à louer les beautés de leur Dame, Arnaut Daniel et l’Italien Guinizelli, sont placés au c
18 idée : le Familier des Amants, le Roman des Sept Beautés … Il y a plus. À l’occasion de ces traités, les mêmes disputes théolo
19 itent d’autres personnages allégoriques, tels que Beauté , Désir et Angoisse, le Renseigné, le Probateur, le Bien connu : comme
20 l’ouvrage de Nizami de Ganja : le Roman des Sept Beautés , qui conte les aventures de sept jeunes filles vêtues aux couleurs de
21 la ? Il répondit : Telle est la coquetterie de la Beauté attirant à elle les amoureux.60 ⁂ On sait enfin que l’amour platoni
22 lainn, ou Oisin, « est attiré par une mystérieuse beauté  : il s’embarque sur une barque magique » et parvient à une terre merv
23 Iseut aux blanches mains pour son nom et pour sa beauté , car, quelle qu’eût été sa beauté sans ce nom, quel qu’eût été ce nom
24 nom et pour sa beauté, car, quelle qu’eût été sa beauté sans ce nom, quel qu’eût été ce nom sans sa beauté, le désir de Trist
25 eauté sans ce nom, quel qu’eût été ce nom sans sa beauté , le désir de Tristan ne s’y fût pas porté. Ainsi Tristan veut se veng
26 aroles de chansons ! — traduits et privés de leur beauté rythmique par cette double trahison. Qu’il soit bien entendu que je n
3 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Livre III. Passion et mystique
27 ce, et jouissance d’une naturelle et surnaturelle Beauté … gardant jusqu’en ses plus subtiles sublimations quelque chose de l’É
4 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Livre IV. Le mythe dans la littérature
28 e ton haleine Et n’a pas eu de prise encor sur ta beauté Et tu n’es pas conquise. L’enseigne de beauté Est encore cramoisie su
29 ta beauté Et tu n’es pas conquise. L’enseigne de beauté Est encore cramoisie sur tes lèvres, tes joues, Et le pâle drapeau de
30 e, mais seulement pour l’amour de l’Amour dont sa beauté lui offrait une image. Lui pourtant l’ignorait, et sa passion était n
31 n a besoin d’aimer, et qu’on ne peut aimer que la beauté . Disons plus simplement que la cristallisation, c’est le moment où l’
32 e « belles » brutes, il y a des brutes. L’idée de beauté qu’un Lawrence croit encore consistante, c’est l’héritage d’une époqu
33 : « Celui dont les yeux ont une fois contemplé la beauté est déjà voué à la mort… » 155. Les italiques sont dans le texte ori
5 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Livre V. Amour et guerre
34 a magnificence de plusieurs de ses Princes, de la beauté d’un grand nombre de villes célèbres et de la majesté du Siège de la
6 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Livre VI. Le mythe contre le mariage
35 écano épouser l’héritière190. De même, le Prix de Beauté a quelque chance de devenir comtesse ou milliardaire. C’est une « ada
36 mage de la Mère, ce qui les tyrannise, c’est la «  beauté standard ». De nos jours — et ce n’est qu’un début — un homme qui se
37 rs tournent à leur détriment. Le mari souffre des beautés qu’il aperçoit à d’autres femmes, et dont la sienne se trouve privée
7 1972, L’Amour et l’Occident (1972). Post-scriptum
38 ondateur attire à Fontevrault « les plus célèbres beautés de l’époque », parmi lesquelles la reine Bertrade de France, et l’on