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et mort, amour mortel : si ce n’est pas toute la
poésie
, c’est du moins tout ce qu’il y a de populaire, tout ce qu’il y a d’u
2
is la statistique est cruelle : elle réfute notre
poésie
. Vivons-nous dans une telle illusion, dans une telle « mystification
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vulgarisation. Et tant pis pour le sacrilège. La
poésie
a d’autres chances. Ma seconde raison n’est pas d’un défenseur de la
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veut qu’il soit… » 7. Fauriel, Histoire de la
poésie
provençale, I, p. 512. 8. Précisons que : 1° elles sont observées to
5
ourtois : troubadours et cathares Que toute la
poésie
européenne soit issue de la poésie des troubadours au xiie siècle, c
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Que toute la poésie européenne soit issue de la
poésie
des troubadours au xiie siècle, c’est ce dont personne ne saurait pl
7
outer. « Oui, entre les xie et xiie siècles, la
poésie
d’où qu’elle fût (hongroise, espagnole, portugaise, allemande, sicili
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amais été que le provençal. »22 Qu’est-ce que la
poésie
des troubadours ? L’exaltation de l’amour malheureux. « Il n’y a dans
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toujours dit non. »23 L’Europe n’a pas connu de
poésie
plus profondément rhétorique : non seulement dans ses formes verbales
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devient l’idéal nostalgique — et naissance d’une
poésie
à formes fixes, très compliquées et raffinées, sans précédent dans to
11
répondre. Tout le monde admet aujourd’hui que la
poésie
provençale et les conceptions de l’amour qu’elle illustre, « loin de
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dit-on. Brinkmann et d’autres ont supposé que la
poésie
latine des xie et xiie siècles avait pu fournir des modèles : tout
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avaient trop peu de culture pour connaître cette
poésie
. Ainsi de chaque réponse proposée : le « sérieux » des savants parais
14
nsons d’amour, qui forment les trois quarts de la
poésie
provençale, une image fidèle de la réalité et un pur assemblage de fo
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rès Aroux et Péladan, si le secret de toute cette
poésie
ne devrait pas être cherché beaucoup plus près d’elle qu’on ne l’a fa
16
’espère le montrer par ce livre.) 7.Hérésie et
poésie
Doit-on considérer les troubadours comme des « croyants » de l’Égl
17
e admirablement invariable. On peut concevoir une
poésie
— même très belle — qui serait faite de lieux communs dont le poète n
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ours ne parlent point de leurs croyances dans les
poésies
qui nous restent — il suffit de rappeler que les cathares promettaien
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ui ! tout comme tel converti dans la plus récente
poésie
voue à la Vierge des images qu’il avait inventées pour d’autres. Peir
20
s que l’on compare ces lieux communs à ceux de la
poésie
cléricale de l’époque. Un spécialiste aussi sceptique que Jeanroy n’a
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t que l’absence de signification symbolique d’une
poésie
serait un fait beaucoup plus scandaleux que ne peut l’être à nos yeux
22
devrait porter la question… Et enfin toute cette
poésie
baignait dans l’atmosphère la plus chargée de passions. Les actions q
23
is plus quel érudit qu’il semblerait que toute la
poésie
des troubadours fût l’œuvre d’un seul auteur louant une Dame unique !
24
e en Arabie, et de plus, s’était exprimée par une
poésie
religieuse dont les métaphores érotiques offrent les plus frappantes
25
l lui répondit qu’il fallait ignorer à la fois la
poésie
provençale et l’arabe pour soutenir un pareil paradoxe. Mais Schlegel
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63 : « Un abîme sépare la forme et l’esprit de la
poésie
romane de la forme et de l’esprit de la poésie arabe. » Un autre sava
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la poésie romane de la forme et de l’esprit de la
poésie
arabe. » Un autre savant, Dozy, déclare à cette époque qu’on n’a pas
28
ptoire fait sourire. De Bagdad à l’Andalousie, la
poésie
arabe est une, par la langue et l’échange continu. L’Andalousie touch
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langue des clercs, ni dans le parler vulgaire. La
poésie
courtoise est née de cette rencontre. Et c’est ainsi qu’au dernier c
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que déterminée. (Rapports entre le soufisme et la
poésie
courtoise des Arabes ; influence de Freud sur l’école surréaliste.) L
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par plusieurs sectes. Une forme toute nouvelle de
poésie
naît dans le midi de la France, patrie cathare : elle célèbre la Dame
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en l’occurrence. 23. Id. 24. A. Jeanroy, La
Poésie
lyrique des troubadours, 1934. 25. A. Jeanroy, Introduction à une A
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ogie des troubadours, 1927. 26. A. Jeanroy, La
Poésie
lyrique des troubadours, I, p. 69. 27. E. Wechssler, Das Kulturprob
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lisé mais « adultère » par les catholiques. 48.
Poésie
lyrique des troubadours, II, p. 306. 49. Par exemple, le médiéval se
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lignes d’amour peut être suivi à travers toute la
poésie
latine du Moyen Âge, jusqu’à la Renaissance, où on le retrouve chez M
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cle breton plus réellement, je crois, que dans la
poésie
des troubadours. 85. H. Hubert, Les Celtes, II, p. 286. 86. H. Hub
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et visibles, et s’offre à une grâce inconnue. La
poésie
moderne nous a montré combien d’exemples de ces départs à l’aventure,
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positions curieuses, mais inévitables Toute la
poésie
d’Occident procède de l’amour courtois et du roman breton qui en déri
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on qui en dérive. C’est à cette origine que notre
poésie
doit son vocabulaire pseudo-mystique ; et c’est dans ce vocabulaire q
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iée comme hérésie, et passée dans les mœurs comme
poésie
, que les mystiques chrétiens utiliseront ses métaphores devenues prof
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l’Éros à Vénus, elle va jusqu’à confondre avec la
poésie
d’un amour qui serait tout profane ; les confusions qu’elle entretien
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harme trompeur de l’art : ils n’en gardent que la
poésie
; et voici que cent ans et trois-cents ans plus tard, ce vêtement don
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signe d’un ressentiment profond à l’endroit de la
poésie
, et en général, de toute activité créatrice — donc risquée — de l’esp
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hommes sans foi, mais bouleversés par sa brûlante
poésie
, ne cherchera plus dans la mort que la suprême sensation. Et de même,
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cole dite des Siciliens. Dans quelle mesure cette
poésie
courtoise du Sud s’inspira-t-elle des troubadours ? La question est e
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faire naître, on a vu pourquoi (au livre II), une
poésie
plus adéquate que nulle autre à servir la mystique orthodoxe. Et cett
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endance hérétique des « parfaits » qui inspira la
poésie
courtoise. C’est donc bien elle, qui, peu à peu, contamina par le moy
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apporte à glorifier la chasteté. Fabliaux contre
poésie
, cynisme contre idéalisme. Le Débat de l’âme et du corps qui date pré
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ans varier le moins du monde ses lieux communs de
poésie
courtoise137. Dante a vengé d’avance les troubadours en mettant en En
50
our que Sade nous parle de son admiration pour la
poésie
de Pétrarque. Admiration traditionnelle dans sa famille, depuis le ma
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, tout ce qui est limité finit par la mort, toute
poésie
a quelque chose de tragique. Une union qui est conclue même pour la m
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as autre chose lorsqu’il baptise cet inconnu : la
poésie
: Et voici que jaillit, pur feu céleste qui réchauffe et éclaire san
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anroy (op. cit., II, p. 130), on ne trouve aucune
poésie
spécialement consacrée à la Vierge avant le deuxième tiers du xiiie
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et du monde, devient alors pour le lecteur une «
poésie
» équivoque et brûlante. Poésie toute profane d’apparences, dont la p
55
le lecteur une « poésie » équivoque et brûlante.
Poésie
toute profane d’apparences, dont la puissance de séduction s’accroît
56
: dernier relent de la mystique primitive. De la
poésie
à l’anecdote piquante, la passion c’est toujours l’aventure. C’est ce
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domaines les plus divers : le culte du nombre, la
poésie
de l’évasion, l’envahissement de la culture par les passions national
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effet des centres importants de rhétorique et de
poésie
amoureuse : nous sommes à l’époque où la Provence vaincue achevait la
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tre dans les mêmes lieux et les mêmes temps de la
poésie
des troubadours et du vaste complexe d’hérésies que symbolise le nom
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tenue spiritualiste, où il soutient que toute la
poésie
européenne est sortie du Languedoc et qu’il n’est pas un poète, russe
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fabulatrice… Cette religion devait transformer la
poésie
qui avait été longtemps sa sœur siamoise. À quoi, dans Les Celtes et
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e mort et de sexualité se trouve illustré dans la
poésie
gaélique bien avant Freud et son école… (p. 192) D’autre part, l’affa
63
d public, et qui a présenté les troubadours et la
poésie
courtoise comme autant d’échos de l’hérésie cathare. Hypothèse certai
64
és commerçantes du Midi, aux environs de 1165, la
poésie
courtoise connaît déjà plus d’un demi-siècle d’existence. Cette théor
65
marchands essentiellement, que des données de la
poésie
courtoise… Pour le coup, me voilà tenté de retourner le compliment à
66
re les données élémentaires de l’hérésie et de la
poésie
courtoise, j’entends leurs dates et leurs aires de diffusion, tant gé
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humbles origines » excluent tout contact avec la
poésie
d’oc sortie, elle, « des plus hautes classes de la société » (P. Belp
68
e technique que par sa consonance à la plus haute
poésie
mystique223. Il semble démontré que la transmission des mythes, du sa
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Simone Weil : « Quand ce pays eut été détruit, la
poésie
anglaise reprit la même note, et rien dans les langues modernes d’Eur
70
ui venaient d’Antioche ; et il fit d’elle maintes
poésies
avec bonne musique et pauvres paroles. Et par volonté de la voir, il
71
e, quand ils changeront de camp), mais toute leur
poésie
est anarchie, depuis les « mots en liberté » jusqu’à « l’Amour libre
72
pparaît lié dès l’origine aux autres thèmes de la
poésie
courtoise tels que Guillaume de Poitiers les « invente » entre 1110 e
73
je veux parler de l’évolution des formes dans la
poésie
de Guillaume IX, évolution que l’on découvre parallèle à certaines ci
74
mis, les Ventadour et les d’Ussel du Limousin, la
poésie
nouvelle va se répandre vers le sud toulousain et le sud-est provença
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de l’élan amoureux vers l’ici-bas. Origine de la
poésie
occidentale ! Et Spoerri nous fait suivre dans le détail de la métriq
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y a mieux : à Saint-Martial même, la musique, la
poésie
et l’érotique des Arabes étaient fort loin d’être inconnues. On sait
77
ves sont souvent très versés dans les lettres, la
poésie
et la musique.) Voilà qui rend beaucoup moins mystérieuse l’influence
78
’Albigeois, dans le même temps qu’y descendait la
poésie
courtoise, née à Poitiers et dans le Limousin des Ventadour. Impré
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Ils ne croient qu’à ce qui est « attesté ». Or la
poésie
ne l’est jamais. Ils ne veulent croire qu’aux sources alléguées expre
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mpris à l’objet de leur étude, à ces pièges de la
poésie
, à cette béance de l’histoire, à ce désir en quête d’un objet, — au x
81
abord les troubadours, parce qu’il y a d’abord la
poésie
, puis le sentiment qu’elle a su dire et qu’elle éveille en le disant,
82
os expériences différentes de la passion et de la
poésie
. Ce que l’on n’a pas cherché, subi, vécu soi-même, comment ferait-on
83
ontre en Irlande, la scène du bain. Mais c’est la
poésie
courtoise et le roman breton qui, désormais, vont sensibiliser hommes
84
Tome III, p. 25 et 26. 215. Cf. Jean Audiac, Les
poésies
des quatre troubadours d’Ussel, Paris, 1922. 216. Il tient Socin, ce