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s n’ont guère changé, sous ce rapport, depuis des
siècles
, réduit l’amour-passion, neuf fois sur dix, à revêtir la forme de l’a
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), et il en parle comme d’un mystère sacré, en un
siècle
où pourtant la chevalerie n’était plus guère qu’une survivance (Appen
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es chroniqueurs, les sermons et les satires de ce
siècle
nous révèlent qu’il connut une première « crise du mariage ». Elle ap
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rand mystère de cette religion dont les poètes du
siècle
passé se firent les prêtres et les inspirés. De cette influence et de
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valerie, c’est la règle sociale que les élites du
siècle
rêvent d’opposer aux pires « folies » dont elles se sentent menacées.
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du mal, qui domine toute la Création visible. Des
siècles
avant l’apparition de Manès, on peut déceler la même opposition dans
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. Le platonisme, au temps de Platon et durant les
siècles
suivants, ne fut jamais une doctrine populaire, mais une sagesse ésot
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nrent largement vivantes en Occident que dans les
siècles
où elles se virent condamnées par le christianisme officiel. Et c’est
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des complaisances profondes dans la mentalité du
siècle
. Elles pénétrèrent bientôt la société féodale. Celle-ci ne connaissai
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urait plus douter. « Oui, entre les xie et xiie
siècles
, la poésie d’où qu’elle fût (hongroise, espagnole, portugaise, allema
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édent dans toute l’Antiquité ni dans les quelques
siècles
de culture romane qui succèdent à la renaissance carolingienne. Ou bi
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nt supposé que la poésie latine des xie et xiie
siècles
avait pu fournir des modèles : tout compte fait, cela ne se tient pas
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délivrés. Les manichéens connaissaient depuis des
siècles
les mêmes sacrements que les cathares : l’imposition des mains, le ba
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une éthique de l’amour d’où sont issues, dans les
siècles
suivants, les plus belles œuvres de la littérature occidentale. D’aut
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uerait, sans doute, des amants de tous les autres
siècles
?). g) Enfin, la louange de la mort d’amour est le leitmotiv du lyri
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épanouissement du lyrisme andalou aux xe et xie
siècles
nous est aujourd’hui bien connu. La prosodie précise du zadjal est ce
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rgissent dans l’époque, l’inordinatio profonde du
siècle
, dont les plus grands saints et les plus grands docteurs subissent et
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glise menacée et entraînée… La papauté, plusieurs
siècles
plus tard, ne put que sanctionner un sentiment qui n’avait pas attend
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ligieuse dont l’influence s’épanouira pendant des
siècles
. « Du point de vue formel, le tantrisme se présente comme une nouvell
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éisme, qui triomphe du jugement de l’Église et du
siècle
, complices aux yeux de Gottfried et des cathares. Mais ceci jette un
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’espèce de trahison géniale opérée par Wagner six
siècles
et demi plus tard. Même si l’on ignorait que la source de Wagner fut
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âme pour échapper à l’inordinatio fondamentale du
Siècle
, à la contradiction tragique entre le Bien — qui ne peut être que l’A
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eclus, et de maris trompeurs, les Inquisiteurs du
siècle
suivant n’eussent pas manqué de lire simplement juges, prêtres, reclu
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est fuite. » Et Thérèse d’Avila disait, plusieurs
siècles
avant Novalis, que dans l’extase, l’âme doit penser « comme s’il n’y
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serait qu’une belle femme — comme le croiront les
siècles
à venir —, les similitudes mystiques que nous venons de dégager ne se
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nfluencer si profondément le langage mystique des
siècles
suivants. Souviens-toi, ô créature, que ta nature est celle des ange
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imes de ce que l’on baptisera plus tard le mal du
siècle
: Des autres passions, je ressens des assauts fréquents, mais courts
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, qui annonce le naturalisme polémique du dernier
siècle
. Mais je ne crois pas qu’ils se soient engendrés en ligne directe. Ch
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nes de textes à travers les xiiie , xive et xve
siècles
. Elle couvre la même étendue que l’influence des troubadours : l’Euro
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orthodoxes ? ⁂ En marge des luttes religieuses du
siècle
, qui refoulaient les anciennes hérésies dans une obscurité plus profo
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ce et à l’oubli, jusque dans les manuels de notre
siècle
, la féerie romanesque née de l’Astrée, et le roman comique, son paras
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Et déjà l’on pressent que cet abandon au « mal du
siècle
» (sécularisation de la passion) ne peut conduire Racine qu’au jansén
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de base : il atteint un point d’équilibre où les
siècles
suivants auront grand-peine à se maintenir, et que les siècles précéd
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nts auront grand-peine à se maintenir, et que les
siècles
précédents n’ont pas connu. Les « alliances » privées se traitent dan
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rendre garde, se rangent aux lois de la raison du
siècle
, reniant l’absolu chrétien. Les « mérites » et non plus la grâce impr
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sur les mœurs ne s’est guère fait sentir que deux
siècles
plus tard. (Il a fallu que les philosophes de Sturm und Drang le trad
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es encore qu’à la « guerre en dentelles ».) Or ce
siècle
de la Volupté n’est pas celui de la santé sensuelle, s’il a cru se gu
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oriquement, une invention du xviiie , du moins ce
siècle
a-t-il joué par rapport à ce personnage le rôle exact de Lucifer par
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, impérieuses, pourront de même assassiner chaque
siècle
des millions d’individus, et nous, faibles et malheureux particuliers
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du roman de Rousseau, qui naît comme en marge du
siècle
, nous allons parcourir le même chemin en sens inverse : par Werther,
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ature romanesque qui aboutit, au cours du dernier
siècle
, à ce renversement des rôles : l’instinct devenant le vrai support d’
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ue l’on appelle hérédité, dans le jargon de notre
siècle
, ce que l’Église appelle péché originel, cela désigne la perte irrémé
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es et dans Phantasus. 158. Il faudra attendre un
siècle
pour en voir un : Bergson, disciple de Schelling. 159. Voir le Journ
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dans notre histoire à partir des xiie et xiiie
siècles
. On voit alors le langage amoureux s’enrichir de tournures qui ne dés
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ormer à ses règles : la guerre, aux xive et xve
siècles
, était faite d’approches furtives, d’incursions et de raids. » Cepend
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s. Autre transformation significative à la fin du
siècle
: les lansquenets introduisent l’usage du tambour, d’origine oriental
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e déterminer les modes de guerroyer à travers les
siècles
suivants. Si bien que l’on pourra considérer tout changement dans la
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ffort des hommes de guerre, aux xviie et xviiie
siècles
, sera de dominer le monstre mécanique, afin de sauver autant que poss
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le formalisme étonnant de l’art militaire de ces
siècles
.178 Avec Vauban, le siège d’une place forte devient une sorte d’opé
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est dans cette guerre et ce jeu de l’amour que le
siècle
révèle peut-être ses qualités les plus profondes, ses ressources les
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tes.) Ceci vaut pour les trois premiers quarts du
siècle
et particulièrement pour la période qui va de 1848 à 1870. Après quoi
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rs sanglantes qu’avaient accumulé en Occident des
siècles
de culture de la passion. La guerre de 1914 fut l’un des résultats le
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nt des volontaires… 179. J. Boulenger, Le Grand
Siècle
. 180. F. Foch, DesPrincipes de la guerre (1903, réédité en 1929).
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tre leurs corps une épée nue. Descendons quelques
siècles
et toute l’échelle qui va de l’héroïsme religieux à la confusion sans
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é de proposer, fût-elle jugée « la bonne » par le
siècle
à venir, serait aujourd’hui frappée d’inefficacité, ou si elle pouvai
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euse de la princesse de C… donna lieu au début du
siècle
à toute une littérature romanesque. Quant au thème de l’ouvrier ou du
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ant nom d’homme, au sens actuel. Car pour ceux du
siècle
présent, je pense que la fidélité se définit comme la moins naturelle
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e et nos cultures qu’à partir des xiie et xiiie
siècles
, et par l’impulsion décisive de l’hérésie méridionale, il apparaît qu
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valoir du caractère sacré que certains auteurs du
siècle
dernier ont cru pouvoir attribuer aux personnages de Tristan et d’Ise
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d’anachronisme. A-t-on seulement remarqué que les
siècles
passés usaient très couramment d’un langage plus « grossier » que le
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die et quelque peu aventureuse de deux auteurs du
siècle
dernier : Eugène Aroux et, à sa suite, Péladan. Aroux expose le résul
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ittéraire et religieuse issue aux xiie et xiiie
siècles
des troubadours languedociens. Ce livre, qui a pour titre « L’Amour e
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morale et religieuse de notre pays à travers les
siècles
. Mais la guerre va suspendre tôt après notre correspondance et, j’im
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entre troubadours et cathares aux xiie et xiiie
siècles
. Alors que Davenson ne craint pas d’écrire qu’« aucun document ne per
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isme, dans les mêmes régions, et que pendant deux
siècles
au moins les deux doctrines ont coexisté » (L’Érotique des troubadour
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comment ferait-on pour le reconnaître, à tant de
siècles
de distance, chez des hommes qui ne disaient pas tout comme nous le d
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livre vit, tant aimé que honni, après un tiers de
siècle
d’exposition à toute espèce d’intempéries critiques, personnelles et