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l’engagement, terme nouveau mais dont la fortune
fut
rapide. Depuis ce temps lointain, la notion d’engagement a fait comme
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u public : on croit bonnement qu’un auteur engagé
est
celui qui s’en est remis une fois pour toutes à la politique d’un par
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bonnement qu’un auteur engagé est celui qui s’en
est
remis une fois pour toutes à la politique d’un parti, quand il s’agit
4
quasi militaires du terme d’engagement. Mon sens
était
plutôt poétique, si j’ose dire, moral, religieux, et concret. De l’in
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dire la cité humaine, et ce passage, précisément,
était
pour moi le lieu de l’engagement. Est-il encore praticable ? Autremen
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cisément, était pour moi le lieu de l’engagement.
Est
-il encore praticable ? Autrement dit : quelle peut être aujourd’hui,
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l encore praticable ? Autrement dit : quelle peut
être
aujourd’hui, au fait et au prendre, la responsabilité de l’écrivain d
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-à-dire dans la société européenne ? Responsable
est
celui qui peut dire, dans une situation donnée : j’en réponds. Mais d
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le, face à l’événement historique, qu’un écrivain
est
engagé ou non. Telle est ma thèse principale sur le problème de l’eng
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storique, qu’un écrivain est engagé ou non. Telle
est
ma thèse principale sur le problème de l’engagement. Mais avant d’y v
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simplement pas se poser. a. Les sous-titres ont
été
rajoutés pour cette édition en ligne.
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e la littérature, en effet, et avant même qu’elle
soit
écrite, lorsqu’elle n’est encore que transmise et récitée de mémoire
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et avant même qu’elle soit écrite, lorsqu’elle n’
est
encore que transmise et récitée de mémoire sur la place, la responsab
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st-à-dire qui exprime et qui donne forme et sens,
est
si pleine et entière qu’elle ne saurait se formuler comme problème ni
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formuler comme problème ni comme solution : elle
est
constitutive de toute création, que ce soit en Asie, en Syrie, en Égy
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: elle est constitutive de toute création, que ce
soit
en Asie, en Syrie, en Égypte, et encore, dans la Grèce homérique. Ce
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Égypte, et encore, dans la Grèce homérique. Ce n’
est
guère que dans la société hellénistique qu’un métier neuf commence à
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ses dans son « gueuloir » et ce qu’il y corrige n’
est
qu’une question d’oreille, toute subjective ; mais le lecteur des Mah
19
ction, mythique aux origines, de toute fabulation
soit
parlée, soit écrite, se perpétue dans nos littératures sous des forme
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ue aux origines, de toute fabulation soit parlée,
soit
écrite, se perpétue dans nos littératures sous des formes aisément id
21
pur ? Nos littératures, quelque profanes qu’elles
soient
devenues, n’en conservent pas moins le pouvoir (conscient et assumé o
22
cial, et de sentiment individuel1 — la différence
étant
que, désormais, ces modèles sont multiples et contradictoires, soumis
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— la différence étant que, désormais, ces modèles
sont
multiples et contradictoires, soumis aux modes, non plus aux dogmes,
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ècle, La Rochefoucauld écrit : « Combien d’hommes
seraient
amoureux s’ils n’avaient jamais entendu parler d’amour ? » Et les pou
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le Mythe, refoulé dans l’inconscient, va cesser d’
être
l’agent déterminant de la cohésion religieuse et sociale. Le Dogme ca
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onction politique, au sens originel du terme, qui
est
l’aménagement et l’arbitrage des rapports humains dans la cité (la po
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ujourd’hui la parfaite antithèse de l’épopée, qui
était
toujours un panégyrique, héroïsant, tonifiant, naïvement normatif 2.
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on pas vous ou moi, à travers quelque chose qui n’
est
qu’une illusion d’ipséité, d’identité. Personne ne répond plus. Comme
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uddhisme. Dans leur ensemble, nos littératures se
sont
progressivement dessaisies de leur mission créatrice de communauté. S
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s et à leurs franges contestataires. La société n’
est
plus pour elles qu’un donné d’études descriptives d’abord (au xixe s
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», et de plus en plus sarcastiques. La société n’
est
plus quelque chose qu’il y ait à faire, à susciter et animer de l’int
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re trouvé son Swift, ni même son Céline, et qui n’
est
lue en fait que par quelques milliers de jeunes gens d’origine bourge
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tés du problème. Le plus grand poète du Moyen Âge
est
aussi le plus engagé politiquement : De la Monarchie est un pamphlet
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si le plus engagé politiquement : De la Monarchie
est
un pamphlet gibelin de très haut vol, mais la Comédie, quoique intégr
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ais la Comédie, quoique intégralement poétique, n’
est
pas moins étroitement liée aux péripéties politiques de la carrière d
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jeu la vie même de l’auteur en tant que tel. (Ce
sera
le cas des grands Russes dans notre siècle.) Magister verbi divini,
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u devenir une culture calviniste, si elle n’avait
été
écrasée, dès les premières générations, par la répression que l’on sa
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tes politiques de la pensée de Calvin n’ont pas à
être
imaginées : pour s’en tenir à celles qui ont duré dans l’histoire au-
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de Calvin n’ont pas à être imaginées : pour s’en
tenir
à celles qui ont duré dans l’histoire au-delà de Genève et de la Fran
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le reste plus efficace contre le régime que ne le
sont
en sa faveur tant de flagorneries opportunistes. Et son œuvre sociale
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ité. » À ce même système qu’il récuse de tout son
être
, Rousseau, « citoyen de Genève », oppose le modèle de la petite commu
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e modèle de la petite communauté dans laquelle il
est
né et qu’il idéalise en vue de l’avenir européen. Un mode est sorti,
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’il idéalise en vue de l’avenir européen. Un mode
est
sorti, par erreur, de cette prospective nostalgique, Rousseau avait e
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alisé, divinisé, régnant sur des sujets au lieu d’
être
« au service » des citoyens. Il est remarquable que notre xxe siècle
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ts au lieu d’être « au service » des citoyens. Il
est
remarquable que notre xxe siècle n’ait retenu du xixe que les génie
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onne un sens différent. Nulle autorité reconnue n’
est
plus en mesure de « dire le vrai », d’énoncer la commune mesure. Pres
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a jeunesse droguée — contredit brutalement ce qui
est
tenu pour juste par nos orthodoxies de droite ou de gauche, et par la
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unesse droguée — contredit brutalement ce qui est
tenu
pour juste par nos orthodoxies de droite ou de gauche, et par la mora
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de la vanité de tout engagement politique qui ne
serait
pas le prolongement nécessaire du mouvement intime, de la formule gén
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ice d’une pensée. D’entrée de jeu, le surréalisme
est
une révolution, et c’est bien ce que proclame le titre de sa première
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ste succède une deuxième revue dont le titre seul
est
différent : Le Surréalisme au service de la Révolution. Car du coup l
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mes ont changé de sens : le surréalisme a cessé d’
être
lui-même une vraie révolution, et la révolution sérieuse est désormai
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e une vraie révolution, et la révolution sérieuse
est
désormais une affaire purement politique, celle du Parti qu’il faut s
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ques autres, écœurés, renoncent à toute activité,
soit
littéraire, soit politique. La vérité qui apparaît alors, c’est que l
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rés, renoncent à toute activité, soit littéraire,
soit
politique. La vérité qui apparaît alors, c’est que les surréalistes,
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s écrites ou peintes. Leur responsabilité civique
est
nulle, voire négative, le seul régime qui puisse correspondre à leur
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ui puisse correspondre à leur attitude originelle
étant
l’anarchie pure et simple, l’anti-régime5. 3. Voir le Traité sur la
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t surréaliste, que J.-P. Sartre développe dans Qu’
est
-ce que la littérature ?6 ne fait guère qu’ajouter à ces malentendus.
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réalité matérielle du physique donc en cessant d’
être
écrivain, en reniant sa fonction propre, tel un poteau indicateur qui
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faire lui-même le chemin et cesserait aussitôt d’
être
utile. La « vraie » révolution n’est pas celle qui détruit, et la pro
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aussitôt d’être utile. La « vraie » révolution n’
est
pas celle qui détruit, et la production de valeurs et d’un modèle neu
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valeurs et d’un modèle neuf de société n’a jamais
été
le fait du militant de base (électeur, manifestant, gréviste ou franc
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hommes qui ont écrit et même beaucoup écrit. Ce n’
est
pas parce qu’il n’a rien cassé « pour de vrai » que Breton n’était pa
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u’il n’a rien cassé « pour de vrai » que Breton n’
était
pas engagé, mais parce que sa pensée ne fut jamais en puissance d’act
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n n’était pas engagé, mais parce que sa pensée ne
fut
jamais en puissance d’action politique et demeure purement subversive
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utations de sa théorie de l’engagement pourraient
être
trouvées dans ses propres écrits, et non seulement dans les pages qui
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tion socialiste. On a souvent prétendu qu’elles n’
étaient
pas conciliables, c’est notre affaire de montrer inlassablement qu’el
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engagé : « Entre l’URSS et le bloc anglo-saxon il
est
vrai qu’il faut choisir. L’Europe socialiste, elle, n’est pas « à cho
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qu’il faut choisir. L’Europe socialiste, elle, n’
est
pas « à choisir » puisqu’elle n’existe pas : elle est à faire… Quoi q
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pas « à choisir » puisqu’elle n’existe pas : elle
est
à faire… Quoi qu’il en soit, et tant que les circonstances n’auront p
71
le n’existe pas : elle est à faire… Quoi qu’il en
soit
, et tant que les circonstances n’auront pas changé, les chances de la
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’auront pas changé, les chances de la littérature
sont
liées à l’avènement d’une Europe socialiste, c’est-à-dire d’un groupe
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oupe d’États à structure démocratique dont chacun
serait
, en attendant mieux, dessaisi d’une partie de sa souveraineté au prof
74
uveraineté au profit de l’ensemble… Si l’écrivain
est
pénétré, comme je suis, de l’urgence de ces problèmes, on peut être s
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e l’ensemble… Si l’écrivain est pénétré, comme je
suis
, de l’urgence de ces problèmes, on peut être sûr qu’il y proposera de
76
e je suis, de l’urgence de ces problèmes, on peut
être
sûr qu’il y proposera des solutions dans l’unité créatrice de son œuv
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les personnalistes et européistes que je citais n’
étaient
pas liées organiquement à l’essentiel de cette doctrine, comme la sui
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229 et passim. Il s’agit du seul texte où Sartre,
tenu
à tort pour le créateur du concept d’engagement, ait tenté de le défi
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1. Le ludion réagit passivement à l’époque : il n’
est
pas engagé mais immergé en elle, il en révèle les courants locaux et
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nds et en formation, sans essayer d’agir sur eux,
soit
qu’il n’en ait aucune envie, ou désespère d’en avoir les moyens, ou n
81
r autant de réalités actives de la société. Telle
est
l’inéluctable responsabilité de l’écrivain le moins enclin qui soit à
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responsabilité de l’écrivain le moins enclin qui
soit
à prendre parti sur la Place : il ne peut rien contre cette efficacit
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bservation modifie son objet. Nulle description n’
est
innocente. La plupart des romanciers et quelques poètes du xixe et d
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ers et quelques poètes du xixe et du xxe siècle
sont
à ranger dans cette catégorie très vaste, dont la limite inférieure (
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ite inférieure (parmi les écrivains qui comptent)
serait
symbolisée par le nom de Françoise Sagan, ludion des moods à la mode,
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plus féconde et la plus efficace en fin de compte
est
celle qui oppose à la société aliénante, à l’oppression dégradante, à
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ge de l’amour, de la fraternité et de l’honneur d’
être
homme : Silone, Koestler, Malraux, Soljenitsyne, dans la descendance
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le, ou les « lois » alléguées de l’économie. Ce n’
est
pas dans l’utilisation accidentelle et partisane d’une pensée que rés
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outefois sans lui faire violence. S’engager, ce n’
est
pas se mettre en gage, en location. Ce n’est pas « prêter » son nom o
90
ce n’est pas se mettre en gage, en location. Ce n’
est
pas « prêter » son nom ou son autorité. Ce n’est pas signer à gauche
91
’est pas « prêter » son nom ou son autorité. Ce n’
est
pas signer à gauche plutôt qu’à droite, ni même écrire des manifestes
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gime opposé qui ferait pire s’il le pouvait. Ce n’
est
pas passer de l’esclavage d’une mode à celui d’un parti politique. Ce
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age d’une mode à celui d’un parti politique. Ce n’
est
pas du tout devenir l’esclave d’une doctrine, mais au contraire c’est
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sques de sa liberté. Une pensée qui par sa nature
est
« libérale » au sens d’irresponsable, ne devient pas libératrice et r
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it de leur style d’écriture et de pensée certains
sont
comme « interdits d’engagement » et leur bonne volonté n’y changera r
96
ui s’engage dans leur lecture éprouve de tout son
être
la présence d’une réalité éthique immédiate à chaque progrès du disco
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art. Mais chacun peut le voir aujourd’hui : ce ne
sont
pas les communistes bon teint de l’Union des écrivains soviétiques qu
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on teint de l’Union des écrivains soviétiques qui
sont
« engagés » par leur œuvre, mais Soljenitsyne qu’ils excluent, Siniav
99
re, s’engager. L’attitude de l’un ni de l’autre n’
étant
formatrice de communauté, l’une et l’autre appellent la tyrannie, par
100
morales d’abord, d’une cité dont la fin dernière
soit
la liberté de chacun, et non pas la puissance du tout : État, Nation,
101
de ce siècle souffre d’une maladie mortelle, qui
est
la dissolution de toute commune mesure entre la pensée et l’action, l
102
ique entre ces trois déséquilibres perpétuels que
sont
l’Homme, la cité et la Nature ; ou encore la liberté des personnes et
103
qu’il opposait à celle des philosophes libéraux —
fût
« partiale », pleine de « partis pris », et « politique ». 10. Cf. «