1
onsacrés au passé, à l’avenir et à l’état présent
de
la construction européenne, dans celles de ses parties du moins qui i
2
résent de la construction européenne, dans celles
de
ses parties du moins qui intéressent vitalement notre domaine. ⁂ Aujo
3
ui, le passé. Il y a vingt ans, deux institutions
d’
un type nouveau prenaient le départ : le Laboratoire européen de reche
4
eau prenaient le départ : le Laboratoire européen
de
recherches nucléaires ou CERN, et la Fondation européenne de la cultu
5
es nucléaires ou CERN, et la Fondation européenne
de
la culture ou FEC. Toutes les deux avaient été conçues et définies au
6
dans le cercle étroit des collaborateurs actuels
de
ces deux institutions. Le grand public, lui, doit s’en tenir à ce que
7
t ainsi qu’à l’occasion du vingtième anniversaire
de
la FEC, les journaux de divers pays ont « rappelé » que cette institu
8
du vingtième anniversaire de la FEC, les journaux
de
divers pays ont « rappelé » que cette institution était née à Genève
9
stitution était née à Genève — ce qui est exact —
d’
une initiative de Robert Schuman, ce qui eût bien étonné notre ami, qu
10
ée à Genève — ce qui est exact — d’une initiative
de
Robert Schuman, ce qui eût bien étonné notre ami, qui fut pourtant le
11
ier président, « par accident » pourrait-on dire,
de
la Fondation… (Tout cela s’expliquera plus loin.) Quant au CERN, on l
12
N, on lui offre à choisir entre une demi-douzaine
de
pères putatifs. Une historienne des sciences, Mrs Margaret Gowing, pr
13
s, Mrs Margaret Gowing, professeur à l’Université
d’
Oxford, ayant été chargée de rédiger un ouvrage autorisé sur les origi
14
esseur à l’Université d’Oxford, ayant été chargée
de
rédiger un ouvrage autorisé sur les origines et l’évolution du CERN,
15
ette occasion. Nous nous sommes donné comme règle
de
nous en tenir à des citations de discours publics ou d’articles, de c
16
onné comme règle de nous en tenir à des citations
de
discours publics ou d’articles, de comptes rendus de groupes de trava
17
s en tenir à des citations de discours publics ou
d’
articles, de comptes rendus de groupes de travail ou d’assemblées géné
18
des citations de discours publics ou d’articles,
de
comptes rendus de groupes de travail ou d’assemblées générales, et de
19
discours publics ou d’articles, de comptes rendus
de
groupes de travail ou d’assemblées générales, et de quelques lettres,
20
blics ou d’articles, de comptes rendus de groupes
de
travail ou d’assemblées générales, et de quelques lettres, qui ont ma
21
icles, de comptes rendus de groupes de travail ou
d’
assemblées générales, et de quelques lettres, qui ont marqué les étape
22
groupes de travail ou d’assemblées générales, et
de
quelques lettres, qui ont marqué les étapes de ces deux « inventions
23
et de quelques lettres, qui ont marqué les étapes
de
ces deux « inventions », nos commentaires se trouvant réduits à quelq
24
taires se trouvant réduits à quelques paragraphes
d’
introduction et de conclusion, aux sous-titres, et aux notes en bas de
25
réduits à quelques paragraphes d’introduction et
de
conclusion, aux sous-titres, et aux notes en bas de page. ⁂ La procha
26
conclusion, aux sous-titres, et aux notes en bas
de
page. ⁂ La prochaine fois, nous parlerons de l’avenir. Les travaux du
27
bas de page. ⁂ La prochaine fois, nous parlerons
de
l’avenir. Les travaux du colloque tenu fin janvier 1975 à Genève par
28
ier 1975 à Genève par l’Association des instituts
d’
études européennes — dont le CEC assure le secrétariat depuis sa fonda
29
problèmes des régions transfrontalières , unités
de
base de l’Europe fédérale de demain, formeront un fort volume qui par
30
es des régions transfrontalières , unités de base
de
l’Europe fédérale de demain, formeront un fort volume qui paraîtra au
31
rontalières , unités de base de l’Europe fédérale
de
demain, formeront un fort volume qui paraîtra au mois de juin. Un nu
32
in, formeront un fort volume qui paraîtra au mois
de
juin. Un numéro de prospective européenne, qui est en préparation, s
33
t volume qui paraîtra au mois de juin. Un numéro
de
prospective européenne, qui est en préparation, suivra sans doute. ⁂
34
i l’on sait bien où l’on va. Le numéro sur l’État
de
l’union et de la désunion de l’Europe suivra donc celui sur les régi
35
en où l’on va. Le numéro sur l’État de l’union et
de
la désunion de l’Europe suivra donc celui sur les régions et sur la
36
Le numéro sur l’État de l’union et de la désunion
de
l’Europe suivra donc celui sur les régions et sur la prospective eur
37
es du Centre européen de la culture figure, datée
de
juin 1953, une note « confidentielle », rédigée par Jean-Paul de Dade
38
é du dossier historique qui va suivre. Le projet
de
Laboratoire européen de recherches nucléaires est une initiative euro
39
qui va suivre. Le projet de Laboratoire européen
de
recherches nucléaires est une initiative européenne Les adversaires d
40
uropéenne Les adversaires du Laboratoire européen
de
physique nucléaire invoquent entre autres deux séries d’arguments. Le
41
ique nucléaire invoquent entre autres deux séries
d’
arguments. Les uns reposent sur la méconnaissance des objectifs poursu
42
sistent sur les dangers qu’évoque la seule pensée
d’
une installation « atomique ». Les autres proviennent de la méconnaiss
43
installation « atomique ». Les autres proviennent
de
la méconnaissance des véritables origines du projet : ils présentent
44
nt ce dernier comme une des multiples expressions
de
l’ingérence américaine dans nos affaires. Voyons ce qu’il en est de c
45
ricaine dans nos affaires. Voyons ce qu’il en est
de
cette deuxième série d’arguments. La présentation officielle des fait
46
s. Voyons ce qu’il en est de cette deuxième série
d’
arguments. La présentation officielle des faits Le mois dernier, le Co
47
s (Rome, 5 mai 1953). Ce rapport, dont le but est
de
présenter, sous une forme concise, toutes les informations essentiell
48
rmuler une opinion, résume les origines du projet
de
la manière suivante : C’est, peut-on lire, au cours de la 5e session
49
: C’est, peut-on lire, au cours de la 5e session
de
la Conférence générale de l’Unesco, réunie à Florence en 1950, que fu
50
cours de la 5e session de la Conférence générale
de
l’Unesco, réunie à Florence en 1950, que fut adoptée, sur une proposi
51
nce en 1950, que fut adoptée, sur une proposition
de
la délégation des États-Unis, une résolution tendant à « faciliter et
52
liter et encourager la création et l’organisation
de
laboratoires et de centres de recherches régionaux ». Cette résolutio
53
la création et l’organisation de laboratoires et
de
centres de recherches régionaux ». Cette résolution faisait suite à d
54
n et l’organisation de laboratoires et de centres
de
recherches régionaux ». Cette résolution faisait suite à de nombreuse
55
hes régionaux ». Cette résolution faisait suite à
de
nombreuses discussions qui avaient lieu au sein de l’Unesco et du Con
56
in de l’Unesco et du Conseil économique et social
de
l’ONU. Le rapport du CERN ajoute un peu plus loin : « Bien que cette
57
te résolution ne mentionnât ni un domaine spécial
de
recherche, ni une région géographique particulière, il apparut bientô
58
iculière, il apparut bientôt que… l’établissement
d’
une coopération internationale dans le cadre européen, en ce qui conce
59
rne les recherches fondamentales sur la structure
de
la matière, constituait un des objectifs les plus utiles et prometteu
60
projet du « Laboratoire international (européen)
de
recherches nucléaires », qui doit être construit à Genève. Comme l’Un
61
anisme convoqua, en décembre 1951, une conférence
de
représentants gouvernementaux ayant pour tâche d’assurer l’organisati
62
de représentants gouvernementaux ayant pour tâche
d’
assurer l’organisation et le financement des études nécessaires. La Co
63
quelle se réfère la presque totalité des articles
de
presse, appelle deux remarques principales : 1. Dans son souci de con
64
le deux remarques principales : 1. Dans son souci
de
concision et dans son parti de ne mentionner que les débats intervenu
65
1. Dans son souci de concision et dans son parti
de
ne mentionner que les débats intervenus dans le cadre de réunions int
66
entionner que les débats intervenus dans le cadre
de
réunions intergouvernementales, elle passe sous silence la véritable
67
programme actuel. 2. En prenant ainsi comme point
de
départ la résolution de Florence, elle tend à accréditer l’idée de l’
68
prenant ainsi comme point de départ la résolution
de
Florence, elle tend à accréditer l’idée de l’origine américaine du pr
69
lution de Florence, elle tend à accréditer l’idée
de
l’origine américaine du projet, du moins dans ses contours les plus g
70
les USA, au sein des Nations unies, à la création
d’
instituts internationaux de recherches, il importe d’établir la genèse
71
s unies, à la création d’instituts internationaux
de
recherches, il importe d’établir la genèse véritable et la progressio
72
nstituts internationaux de recherches, il importe
d’
établir la genèse véritable et la progression de l’idée du laboratoire
73
e d’établir la genèse véritable et la progression
de
l’idée du laboratoire, ne fut-ce que pour parer aux attaques d’une pr
74
aboratoire, ne fut-ce que pour parer aux attaques
d’
une propagande mensongère. Aussi bien n’y a-t-il jamais eu action en r
75
ssi bien n’y a-t-il jamais eu action en recherche
de
paternité qui fût moins incertaine. La réunion de Genève du 12 décemb
76
de paternité qui fût moins incertaine. La réunion
de
Genève du 12 décembre 1950 C’est au cours de la Conférence européenne
77
e 1950 C’est au cours de la Conférence européenne
de
la culture, réunie à Lausanne, du 8 au 12 décembre 1949, sous les aus
78
mière fois, posé sur le plan européen le problème
de
la coopération en matière de recherche nucléaire. Dans une résolution
79
olution adoptée à la quasi-unanimité des délégués
de
22 pays, la Conférence recommandait : « … la création d’instituts eur
80
ays, la Conférence recommandait : « … la création
d’
instituts européens spécialisés, en liaison étroite avec les organisme
81
organismes nationaux correspondants et avec ceux
de
l’Unesco ». Comme application caractéristique des principes énoncés d
82
oncés dans la résolution, la Conférence proposait
de
« mettre à l’étude la création d’un Institut de science nucléaire ori
83
rence proposait de « mettre à l’étude la création
d’
un Institut de science nucléaire orienté vers les applications à la vi
84
t de « mettre à l’étude la création d’un Institut
de
science nucléaire orienté vers les applications à la vie courante ».
85
ée au Centre européen de la culture, organisateur
de
la Conférence, comme l’une de ses premières tâches. La Commission de
86
lture, organisateur de la Conférence, comme l’une
de
ses premières tâches. La Commission de coopération scientifique du Ce
87
omme l’une de ses premières tâches. La Commission
de
coopération scientifique du Centre, présidée par Raoul Dautry, admini
88
Genève, qui groupait des physiciens et directeurs
d’
instituts nucléaires de six pays européens, elle jeta les bases mêmes
89
s physiciens et directeurs d’instituts nucléaires
de
six pays européens, elle jeta les bases mêmes du plan actuellement en
90
eta les bases mêmes du plan actuellement en cours
d’
exécution, allant jusqu’à préciser les critères qui devaient guider le
91
on immédiate, à Paris, en relation avec l’Unesco,
d’
un bureau d’études chargé de mettre au point le programme des travaux.
92
, à Paris, en relation avec l’Unesco, d’un bureau
d’
études chargé de mettre au point le programme des travaux. Il était en
93
lation avec l’Unesco, d’un bureau d’études chargé
de
mettre au point le programme des travaux. Il était en outre convenu q
94
es conventions internationales à établir. Le rôle
de
l’Unesco a donc consisté, en résumé, à porter le projet du CEC (Lausa
95
gouvernementales. Ceci fait, le Laboratoire, doté
d’
un Conseil de représentants des gouvernements, a cessé d’être lié, soi
96
les. Ceci fait, le Laboratoire, doté d’un Conseil
de
représentants des gouvernements, a cessé d’être lié, soit au CEC, soi
97
nseil de représentants des gouvernements, a cessé
d’
être lié, soit au CEC, soit à l’Unesco. Ainsi se trouve très clairemen
98
ouve très clairement établie l’origine européenne
d’
un projet qui répond d’ailleurs à des besoins spécifiquement européens
99
établie à Genève. Par un juste retour, l’honneur
de
l’abriter revient à la Suisse — d’où l’idée est partie. Reprenons ma
100
our, l’honneur de l’abriter revient à la Suisse —
d’
où l’idée est partie. Reprenons maintenant avec plus de détails l’iti
101
’idée est partie. Reprenons maintenant avec plus
de
détails l’itinéraire que l’on vient de survoler, et qui est en fait c
102
l’on vient de survoler, et qui est en fait celui
de
la préhistoire du CERN. Car l’histoire scientifique de l’organisme s’
103
préhistoire du CERN. Car l’histoire scientifique
de
l’organisme s’est déroulée dès 1951 en toute indépendance du CEC, bie
104
toute indépendance du CEC, bien que sur la lancée
de
son initiative. Itinéraire d’une idée (I) : Premières lueurs dans l
105
que sur la lancée de son initiative. Itinéraire
d’
une idée (I) : Premières lueurs dans l’œil d’un physicien, puis d’un i
106
aire d’une idée (I) : Premières lueurs dans l’œil
d’
un physicien, puis d’un ingénieur Colloque du XXe anniversaire du
107
Premières lueurs dans l’œil d’un physicien, puis
d’
un ingénieur Colloque du XXe anniversaire du CEC : extraits du Ra
108
nnées 1945 à 1949, il n’était vraiment nul besoin
d’
être un physicien diplômé pour concevoir l’importance et la nouveauté
109
bitais encore en mars 1947, j’avais eu le bonheur
de
passer une longue soirée avec Einstein. Celui-ci, ayant lu les Lettr
110
cette conversation, où nous avions beaucoup parlé
de
la situation de l’Europe, j’avais compris qu’il fallait absolument li
111
on, où nous avions beaucoup parlé de la situation
de
l’Europe, j’avais compris qu’il fallait absolument lier les idées d’u
112
s compris qu’il fallait absolument lier les idées
d’
union européenne et de maîtrise de l’énergie nucléaire : deux choses à
113
t absolument lier les idées d’union européenne et
de
maîtrise de l’énergie nucléaire : deux choses à ce moment-là aussi fr
114
lier les idées d’union européenne et de maîtrise
de
l’énergie nucléaire : deux choses à ce moment-là aussi frappantes par
115
ar leur nouveauté que par leur mutuelle utilité.
De
là les entretiens que j’eus dès mon retour définitif en Europe avec l
116
l du Commissariat à l’énergie atomique. Je passai
de
longues heures dans son bureau de Paris. Un jour, comme je prenais co
117
ique. Je passai de longues heures dans son bureau
de
Paris. Un jour, comme je prenais congé, il me dit en riant : « Savez-
118
ns précédents ont été enregistrés ? Je me doutais
de
quelque chose. J’ai fait des heures supplémentaires pour des recherch
119
èce, et j’ai trouvé là, sous mon bureau, un micro
d’
un modèle inédit, sensationnel. J’ai tout de suite su lequel de mes co
120
nédit, sensationnel. J’ai tout de suite su lequel
de
mes collègues était capable de l’avoir inventé. Et pour me venger, j’
121
de suite su lequel de mes collègues était capable
de
l’avoir inventé. Et pour me venger, j’ai pris le brevet ! » Raoul Dau
122
omme en Europe si clairement désigné par ses dons
d’
humaniste, sa carrière d’ingénieur et son rôle politique, pour lancer
123
ent désigné par ses dons d’humaniste, sa carrière
d’
ingénieur et son rôle politique, pour lancer un projet qui apparaissai
124
ncer un projet qui apparaissait alors plus voisin
de
la science-fiction que du réalisme, seul honoré par la fonction publi
125
èmes que je lui avais soumis en vue de la réunion
d’
une Conférence européenne de la culture, que le Mouvement européen ava
126
en vue de la réunion d’une Conférence européenne
de
la culture, que le Mouvement européen avait chargé son Bureau d’étude
127
que le Mouvement européen avait chargé son Bureau
d’
études de Genève d’organiser, et qui devait se tenir à Lausanne du 8 a
128
uvement européen avait chargé son Bureau d’études
de
Genève d’organiser, et qui devait se tenir à Lausanne du 8 au 12 déce
129
ropéen avait chargé son Bureau d’études de Genève
d’
organiser, et qui devait se tenir à Lausanne du 8 au 12 décembre 1949.
130
ux une contribution décisive, à partir du message
de
Louis de Broglie, dont il donna lecture à la séance inaugurale du con
131
re à la séance inaugurale du congrès. Message
de
Louis de Broglie (extraits) […] Chaque pays s’efforce de son mieu
132
Broglie (extraits) […] Chaque pays s’efforce
de
son mieux à organiser son travail scientifique par l’extension et la
133
le développement des laboratoires et des centres
de
recherches. Mais, à l’heure actuelle, une telle organisation dans les
134
re. […] Un mouvement général créé par des raisons
de
convulsions internationales porte aujourd’hui certaines nations à se
135
scientifique. À l’heure où, justement, on parle
de
l’union des peuples de l’Europe, la question se pose donc de développ
136
re où, justement, on parle de l’union des peuples
de
l’Europe, la question se pose donc de développer cette nouvelle unité
137
des peuples de l’Europe, la question se pose donc
de
développer cette nouvelle unité internationale, un laboratoire ou ins
138
laboratoire ou institution où il serait possible
de
travailler scientifiquement, en quelque sorte en dehors et au-dessus
139
e des différentes nations participantes. Résultat
de
la coopération d’un grand nombre d’États européens, cet organisme pou
140
nations participantes. Résultat de la coopération
d’
un grand nombre d’États européens, cet organisme pourrait être doté de
141
tes. Résultat de la coopération d’un grand nombre
d’
États européens, cet organisme pourrait être doté de ressources plus i
142
États européens, cet organisme pourrait être doté
de
ressources plus importantes que celles dont disposent les laboratoire
143
méthodes, à adopter et à réaliser des programmes
de
travail, avec la collaboration des savants des diverses nations. […]
144
[…] L’état actuel du monde ne permet pas encore
de
réaliser à l’échelle terrestre de tels centres de recherches, mais il
145
rmet pas encore de réaliser à l’échelle terrestre
de
tels centres de recherches, mais il serait certainement très utile de
146
de réaliser à l’échelle terrestre de tels centres
de
recherches, mais il serait certainement très utile de chercher à en é
147
echerches, mais il serait certainement très utile
de
chercher à en établir dans le cadre plus restreint d’une fédération e
148
hercher à en établir dans le cadre plus restreint
d’
une fédération européenne. […] Resserrant les liens entre les hommes d
149
péenne. […] Resserrant les liens entre les hommes
de
science des différents pays, centralisant les ressources, assurant la
150
s études, publications, informations, la création
de
ce centre de recherche symbolisera la mise en commun dans le domaine
151
lications, informations, la création de ce centre
de
recherche symbolisera la mise en commun dans le domaine intellectuel
152
ra la mise en commun dans le domaine intellectuel
d’
une partie des énergies de l’Europe contemporaine. Cette convergence d
153
le domaine intellectuel d’une partie des énergies
de
l’Europe contemporaine. Cette convergence des efforts est plus facile
154
aux y jouent un moindre rôle, et offre un exemple
de
ce qu’il faudrait, peu à peu, réaliser dans d’autres domaines. Le car
155
caractère universel et très souvent désintéressé
de
la recherche scientifique semble l’avoir prédestinée à travailler dan
156
e et fructueuse collaboration. Aussi, cette forme
de
coopération doit-elle être un des objectifs les plus immédiats de ceu
157
oit-elle être un des objectifs les plus immédiats
de
ceux qui endossent la tâche de rapprocher les peuples européens et de
158
les plus immédiats de ceux qui endossent la tâche
de
rapprocher les peuples européens et de faire collaborer les valeurs d
159
t la tâche de rapprocher les peuples européens et
de
faire collaborer les valeurs diverses au progrès de la civilisation.
160
faire collaborer les valeurs diverses au progrès
de
la civilisation. Les principes généraux formulés par le prince de Br
161
ar le prince de Broglie allaient recevoir du fait
de
Raoul Dautry des illustrations opérationnelles et qui se révélèrent d
162
se révélèrent décisives. Extraits du discours
de
Raoul Dautry Puisque M. de Broglie a fait appel à la collaboratio
163
que M. de Broglie a fait appel à la collaboration
d’
éventuels ingénieurs, souffrez qu’un d’eux, comme tous professionnelle
164
laboration d’éventuels ingénieurs, souffrez qu’un
d’
eux, comme tous professionnellement attiré vers l’action et la réalisa
165
la réalisation, réponde au désir que le créateur
de
la mécanique ondulatoire a exprimé dans le beau message que je viens
166
resser. « Soyez audacieux et clairs dans l’examen
de
vos objectifs », nous a-t-il dit. Soyez pratiques. Je m’efforcerai de
167
nous a-t-il dit. Soyez pratiques. Je m’efforcerai
de
le satisfaire en présentant demain à la Commission des institutions u
168
e à retenir l’attention du Conseil de l’Europe et
de
l’ensemble des Européens. Anticipant sur les travaux de cette Commiss
169
nsemble des Européens. Anticipant sur les travaux
de
cette Commission, mon intention est de dire ici, dans ce pays d’ingén
170
es travaux de cette Commission, mon intention est
de
dire ici, dans ce pays d’ingénieurs éminents, tous traditionnellement
171
sion, mon intention est de dire ici, dans ce pays
d’
ingénieurs éminents, tous traditionnellement penchés vers le progrès m
172
aines techniques les plus divers, qu’il est temps
de
réaliser une institution européenne dans le domaine de l’énergétique.
173
aliser une institution européenne dans le domaine
de
l’énergétique. Je veux dire pour être plus précis dans celui de l’inf
174
ue. Je veux dire pour être plus précis dans celui
de
l’infiniment grand, source de l’énergie cosmique, et dans celui de l’
175
s précis dans celui de l’infiniment grand, source
de
l’énergie cosmique, et dans celui de l’infiniment petit, source de l’
176
rand, source de l’énergie cosmique, et dans celui
de
l’infiniment petit, source de l’énergie atomique. […] Quant aux étude
177
ique, et dans celui de l’infiniment petit, source
de
l’énergie atomique. […] Quant aux études sur l’énergie atomique, sur
178
on emploi et ses applications, je n’ai pas besoin
de
rappeler ce que les écoles britannique, allemande, italienne, danoise
179
fait pendant quarante ans. Si maintenant l’éclat
de
leurs travaux paraît moindre qu’autrefois, à quoi est-ce dû ? Ce n’es
180
uoi est-ce dû ? Ce n’est évidemment pas au manque
de
grands savants, au manque de matières premières, au manque de moyens
181
emment pas au manque de grands savants, au manque
de
matières premières, au manque de moyens mécaniques ou autres, car l’E
182
vants, au manque de matières premières, au manque
de
moyens mécaniques ou autres, car l’Europe en est riche, c’est au manq
183
utres, car l’Europe en est riche, c’est au manque
de
moyens financiers. L’Europe, nous le savons que trop, est ruinée. […]
184
[…] Ce que chaque nation européenne est incapable
de
faire, l’Europe unie peut le faire et je n’en doute pas, le ferait br
185
our, peut-être avant vingt ans, la vie matérielle
de
l’Europe ne sera plus assurée par des millions de tonnes de charbon m
186
de l’Europe ne sera plus assurée par des millions
de
tonnes de charbon mais par quelques tonnes d’uranium. Ce jour-là la p
187
e ne sera plus assurée par des millions de tonnes
de
charbon mais par quelques tonnes d’uranium. Ce jour-là la physionomie
188
ons de tonnes de charbon mais par quelques tonnes
d’
uranium. Ce jour-là la physionomie de l’économie mondiale sera changée
189
lques tonnes d’uranium. Ce jour-là la physionomie
de
l’économie mondiale sera changée et si les industries européennes se
190
s maintenant se préparer à faire face aux besoins
de
demain. Pour que ceux d’aujourd’hui et ceux de demain puissent être à
191
à faire face aux besoins de demain. Pour que ceux
d’
aujourd’hui et ceux de demain puissent être à la hauteur de leurs tâch
192
ns de demain. Pour que ceux d’aujourd’hui et ceux
de
demain puissent être à la hauteur de leurs tâches, il faut que l’Euro
193
’hui et ceux de demain puissent être à la hauteur
de
leurs tâches, il faut que l’Europe leur en donne dès aujourd’hui les
194
e Rapport général présenté à la séance inaugurale
de
la Conférence par son auteur, D. de Rougemont, orientait les débats v
195
traits du Rapport général […] Nationalisation
de
la recherche scientifique. La situation des physiciens mérite une men
196
s nous bornerons à citer à ce sujet deux extraits
d’
un article de M. Jean Thibaud, directeur de l’Institut français de phy
197
ons à citer à ce sujet deux extraits d’un article
de
M. Jean Thibaud, directeur de l’Institut français de physique atomiqu
198
traits d’un article de M. Jean Thibaud, directeur
de
l’Institut français de physique atomique. « Dans le domaine de la phy
199
M. Jean Thibaud, directeur de l’Institut français
de
physique atomique. « Dans le domaine de la physique, écrit-il, des ré
200
français de physique atomique. « Dans le domaine
de
la physique, écrit-il, des résultats d’une incroyable portée intellec
201
e domaine de la physique, écrit-il, des résultats
d’
une incroyable portée intellectuelle sont actuellement maintenus secre
202
lieu, comme avant la guerre, à des communications
de
portée internationale. Il y a loin de la situation présente à celle d
203
ale. Il y a loin de la situation présente à celle
d’
il y a dix ans, où certaines découvertes étaient annoncées par télégra
204
mondiale… » L’État fait peser sur les recherches
de
la physique nucléaire un lourd contrôle et « des suspicions quasi pol
205
État moderne, non anarchique, où existe une ligne
de
conduite officielle dans la conduite des affaires extérieures comme i
206
s affaires extérieures comme intérieures, l’homme
de
science comme l’artiste, comme le littérateur, représente, pour le go
207
avance technique sur ses rivaux. Seuls des hommes
de
science politiquement « engagés » — et engagés dans la ligne que souh
208
que souhaite le régime — pourraient être assurés
de
la confiance de ce dernier. » […] Résolutions à étudier. Nous recomm
209
régime — pourraient être assurés de la confiance
de
ce dernier. » […] Résolutions à étudier. Nous recommanderons donc en
210
onc en conclusion, la mise au point et l’adoption
d’
un nombre limité de résolutions pratiques, tendant toutes à la suppres
211
la mise au point et l’adoption d’un nombre limité
de
résolutions pratiques, tendant toutes à la suppression pure et simple
212
dans tous les domaines du savoir : établissement
de
plans de coopération européens (et non pas seulement de relations sur
213
s les domaines du savoir : établissement de plans
de
coopération européens (et non pas seulement de relations surveillées
214
ns de coopération européens (et non pas seulement
de
relations surveillées et réticentes entre organismes nationaux). Il y
215
tes entre organismes nationaux). Il y aurait lieu
de
fixer un ordre de priorité. C’est ainsi que les recherches dans le do
216
es nationaux). Il y aurait lieu de fixer un ordre
de
priorité. C’est ainsi que les recherches dans le domaine de la physiq
217
é. C’est ainsi que les recherches dans le domaine
de
la physique nucléaire semblent devoir être « européanisées » en premi
218
ntifiques. Selon les indications données à la fin
de
la première section de ce rapport (« Résolutions à étudier », paragra
219
dications données à la fin de la première section
de
ce rapport (« Résolutions à étudier », paragraphe 4), il y a lieu de
220
solutions à étudier », paragraphe 4), il y a lieu
de
recommander d’urgence la création d’un Fonds européen de la recherche
221
dier », paragraphe 4), il y a lieu de recommander
d’
urgence la création d’un Fonds européen de la recherche scientifique q
222
il y a lieu de recommander d’urgence la création
d’
un Fonds européen de la recherche scientifique qui serait contrôlé dir
223
mmander d’urgence la création d’un Fonds européen
de
la recherche scientifique qui serait contrôlé directement par les org
224
anes compétents du Conseil de l’Europe. Un projet
de
Centre européen des recherches atomiques, éventuellement lié à ce Fon
225
urait échapper à personne, sera soumis à l’examen
de
la Conférence. Ces deux messages, et la partie du Rapport général co
226
es, furent discutés à Lausanne par une commission
d’
une quinzaine de membres, parmi lesquels figuraient notamment aux côté
227
tés à Lausanne par une commission d’une quinzaine
de
membres, parmi lesquels figuraient notamment aux côtés de Raoul Dautr
228
es, parmi lesquels figuraient notamment aux côtés
de
Raoul Dautry : Max von Laue, prix Nobel de physique, le mathématicien
229
côtés de Raoul Dautry : Max von Laue, prix Nobel
de
physique, le mathématicien Paul Montel, doyen de la Faculté des scien
230
de physique, le mathématicien Paul Montel, doyen
de
la Faculté des sciences de la Sorbonne, André George, principal assis
231
ien Paul Montel, doyen de la Faculté des sciences
de
la Sorbonne, André George, principal assistant de Louis de Broglie, l
232
de la Sorbonne, André George, principal assistant
de
Louis de Broglie, le grand biologiste anglais Cyril Darlington, Jean
233
ril Darlington, Jean Willems, président du Centre
de
recherches universitaires belge, le chimiste italien Mario Rollier, l
234
Gustavo Colonnetti, président du Conseil italien
de
la recherche scientifique. La veille de la première séance — et ceci
235
l italien de la recherche scientifique. La veille
de
la première séance — et ceci fera sentir l’atmosphère de l’époque — j
236
remière séance — et ceci fera sentir l’atmosphère
de
l’époque — j’avais soutenu une très vive discussion avec les dirigean
237
ment européen, qui patronnait la Conférence. L’un
d’
eux, radicalement hostile à toute discussion publique des problèmes nu
238
tous nos secrets atomiques aux Russes ? » Parler
de
recherches atomiques, en ce temps-là, évoquait immédiatement la possi
239
e temps-là, évoquait immédiatement la possibilité
de
faire sauter la Terre, ou au moins la préparation d’une Troisième Gue
240
faire sauter la Terre, ou au moins la préparation
d’
une Troisième Guerre mondiale, les grandes manœuvres de l’espionnage e
241
Troisième Guerre mondiale, les grandes manœuvres
de
l’espionnage et des secrets d’État… Et de fait, des journalistes qui
242
grandes manœuvres de l’espionnage et des secrets
d’
État… Et de fait, des journalistes qui avaient entendu la lecture du m
243
nœuvres de l’espionnage et des secrets d’État… Et
de
fait, des journalistes qui avaient entendu la lecture du message de L
244
alistes qui avaient entendu la lecture du message
de
Louis de Broglie et le discours de Dautry, harcelaient les membres de
245
ure du message de Louis de Broglie et le discours
de
Dautry, harcelaient les membres de la Commission scientifique et deve
246
et le discours de Dautry, harcelaient les membres
de
la Commission scientifique et devenaient une telle nuisance que je me
247
nuisance que je me vis obligé, le deuxième jour,
d’
enfermer nos quinze savants dans une salle du Tribunal fédéral où se t
248
ce finale du 12 décembre 1949, lecture fut donnée
d’
une résolution — que l’on va lire — qui est la première formulation dé
249
lire — qui est la première formulation délibérée
de
ce qu’allait devenir le CERN. Ici nous laisserons la parole à Raoul D
250
parole à Raoul Dautry. Un an après la conférence
de
Lausanne, le 7 décembre 1950, il communiquait au CEC l’article suivan
251
se avec les nuances les plus précises l’évolution
de
l’idée, de Lausanne 1949 à la réunion décisive du 12 décembre 1950 au
252
nuances les plus précises l’évolution de l’idée,
de
Lausanne 1949 à la réunion décisive du 12 décembre 1950 au siège du C
253
12 décembre 1950 au siège du CEC. Itinéraire
d’
une idée (II) : les cheminements Vers un fonds européen de la rec
254
I) : les cheminements Vers un fonds européen
de
la recherche scientifique (article de Raoul Dautry, daté du 7 décembr
255
ds européen de la recherche scientifique (article
de
Raoul Dautry, daté du 7 décembre 1950) : L’idée de créer des labo
256
oul Dautry, daté du 7 décembre 1950) : L’idée
de
créer des laboratoires scientifiques européens — et même intercontine
257
s. Notamment, en août 1949, le secrétaire général
de
l’ONU réunissait un congrès des experts scientifiques qui étudièrent
258
experts scientifiques qui étudièrent la création
d’
organismes dépendants des Nations unies et précisèrent les conditions
259
elles pouvait être créé un Institut international
de
recherches météorologiques en Suède. C’est à la Conférence européenne
260
giques en Suède. C’est à la Conférence européenne
de
la culture, tenue à Lausanne des 8 au 12 décembre 1949, sous les ausp
261
e, dans toute son étendue. Préparée par le Bureau
d’
études pour un Centre européen de la culture (dirigé à Genève par l’éc
262
Genève par l’écrivain Denis de Rougemont assisté
de
Raymond Silva), présidée par M. Salvador de Madariaga, cette Conféren
263
résentant 22 pays européens. Un important message
de
M. le Prince de Broglie ouvrit la discussion, après la lecture d’un R
264
de Broglie ouvrit la discussion, après la lecture
d’
un Rapport général préparé par le Bureau d’études qui avait souligné,
265
ecture d’un Rapport général préparé par le Bureau
d’
études qui avait souligné, dans son chapitre de la recherche scientifi
266
au d’études qui avait souligné, dans son chapitre
de
la recherche scientifique, le coût sans cesse plus élevé des installa
267
ons européennes à reconnaître qu’en deux domaines
de
recherches au moins, l’Europe réunirait toutes les chances de se retr
268
s au moins, l’Europe réunirait toutes les chances
de
se retrouver un premier rang : 1° dans celui de l’astrophysique, si e
269
s de se retrouver un premier rang : 1° dans celui
de
l’astrophysique, si elle pouvait disposer d’un observatoire européen
270
elui de l’astrophysique, si elle pouvait disposer
d’
un observatoire européen édifié en un lieu présentant d’aussi parfaite
271
bservatoire européen édifié en un lieu présentant
d’
aussi parfaites conditions que le nouvel observatoire français de Sain
272
es conditions que le nouvel observatoire français
de
Saint-Michel de Provence et muni de télescopes et d’un équipement d’u
273
oire français de Saint-Michel de Provence et muni
de
télescopes et d’un équipement d’une puissance égale à ceux détenus pa
274
Saint-Michel de Provence et muni de télescopes et
d’
un équipement d’une puissance égale à ceux détenus par les États-Unis
275
Provence et muni de télescopes et d’un équipement
d’
une puissance égale à ceux détenus par les États-Unis ; 2° dans celui
276
à ceux détenus par les États-Unis ; 2° dans celui
de
la physique nucléaire, si elle pouvait rassembler les sources de mati
277
nucléaire, si elle pouvait rassembler les sources
de
matières premières de Belgique, de Norvège et d’autres pays, aux puis
278
vait rassembler les sources de matières premières
de
Belgique, de Norvège et d’autres pays, aux puissantes industries méca
279
er les sources de matières premières de Belgique,
de
Norvège et d’autres pays, aux puissantes industries mécaniques et éle
280
x puissantes industries mécaniques et électriques
de
Suisse, de Hollande et d’ailleurs et aux Écoles de physique de Grande
281
s industries mécaniques et électriques de Suisse,
de
Hollande et d’ailleurs et aux Écoles de physique de Grande-Bretagne,
282
e Suisse, de Hollande et d’ailleurs et aux Écoles
de
physique de Grande-Bretagne, de France, du Danemark, d’Italie qui dis
283
Hollande et d’ailleurs et aux Écoles de physique
de
Grande-Bretagne, de France, du Danemark, d’Italie qui disposent chacu
284
urs et aux Écoles de physique de Grande-Bretagne,
de
France, du Danemark, d’Italie qui disposent chacune de savants de qua
285
sique de Grande-Bretagne, de France, du Danemark,
d’
Italie qui disposent chacune de savants de qualité mais en nombre rela
286
ance, du Danemark, d’Italie qui disposent chacune
de
savants de qualité mais en nombre relativement faible. En conclusion,
287
nemark, d’Italie qui disposent chacune de savants
de
qualité mais en nombre relativement faible. En conclusion, la résolut
288
s par la Conférence : « La Conférence européenne
de
la culture considérant que la coopération des nations de l’Europe pou
289
ulture considérant que la coopération des nations
de
l’Europe pour la recherche dans les sciences de la nature et les scie
290
s de l’Europe pour la recherche dans les sciences
de
la nature et les sciences humaines exerce une profonde influence sur
291
uence sur l’union des esprits et le développement
de
la conscience européenne, recommande que les organismes nationaux pou
292
t actuellement embrassent l’ensemble des sciences
de
la nature et des sciences humaines et que des organismes semblables s
293
assurer l’indépendance des savants et l’influence
de
leurs découvertes sur la culture, ces organismes soient dotés d’un bu
294
ertes sur la culture, ces organismes soient dotés
d’
un budget suffisant et jouissent d’une gestion autonome ; que les dire
295
s soient dotés d’un budget suffisant et jouissent
d’
une gestion autonome ; que les directeurs de ces institutions se réuni
296
ssent d’une gestion autonome ; que les directeurs
de
ces institutions se réunissent périodiquement en vue d’établir entre
297
institutions se réunissent périodiquement en vue
d’
établir entre eux une collaboration constante ; considérant, d’autre p
298
aines recherches scientifiques exigent des moyens
d’
action qui dépassent les possibilités nationales et exigent une collab
299
collaboration européenne, recommande la création
d’
instituts européens spécialisés en liaison étroite avec les organismes
300
organismes nationaux correspondants et avec ceux
de
l’Unesco. Comme application caractéristique des principes énoncés dan
301
ans la présente résolution, la Commission propose
de
mettre à l’étude la création d’un Institut de science nucléaire orien
302
ommission propose de mettre à l’étude la création
d’
un Institut de science nucléaire orienté vers les applications à la vi
303
ose de mettre à l’étude la création d’un Institut
de
science nucléaire orienté vers les applications à la vie courante. »
304
vec l’Unesco (qui est toute désignée pour appuyer
de
son autorité et de ses moyens une résolution de cette importance), fu
305
st toute désignée pour appuyer de son autorité et
de
ses moyens une résolution de cette importance), furent établis grâce
306
r de son autorité et de ses moyens une résolution
de
cette importance), furent établis grâce à M. Pierre Auger, directeur
307
furent établis grâce à M. Pierre Auger, directeur
de
la section des sciences naturelles et exactes. Le résultat en fut, le
308
le 7 juin dernier à Florence, l’important projet
de
résolution, présenté par le professeur Rabi, prix Nobel de physique,
309
tion, présenté par le professeur Rabi, prix Nobel
de
physique, au nom de la délégation américaine, devant la Commission du
310
e, devant la Commission du programme et du budget
de
la Conférence générale de l’Unesco qui autorise son directeur général
311
programme et du budget de la Conférence générale
de
l’Unesco qui autorise son directeur général « à aider et à encourager
312
er et à encourager la formation et l’organisation
de
centres régionaux de recherches et de laboratoires, en vue d’accroîtr
313
formation et l’organisation de centres régionaux
de
recherches et de laboratoires, en vue d’accroître et de rendre plus e
314
rganisation de centres régionaux de recherches et
de
laboratoires, en vue d’accroître et de rendre plus efficace la collab
315
égionaux de recherches et de laboratoires, en vue
d’
accroître et de rendre plus efficace la collaboration internationale d
316
herches et de laboratoires, en vue d’accroître et
de
rendre plus efficace la collaboration internationale des savants dans
317
tionale des savants dans des domaines où l’effort
d’
une nation seule ne saurait suffire ». La Commission, en approuvant ce
318
résolution, précisa qu’il appartenait à l’Unesco
d’
étudier le coût et l’emplacement de ces centres, d’apporter son aide d
319
ait à l’Unesco d’étudier le coût et l’emplacement
de
ces centres, d’apporter son aide dans l’établissement de leurs progra
320
’étudier le coût et l’emplacement de ces centres,
d’
apporter son aide dans l’établissement de leurs programmes et décida d
321
centres, d’apporter son aide dans l’établissement
de
leurs programmes et décida de fournir une somme supplémentaire de 25
322
ans l’établissement de leurs programmes et décida
de
fournir une somme supplémentaire de 25 000 dollars aux centres déjà e
323
mes et décida de fournir une somme supplémentaire
de
25 000 dollars aux centres déjà existants. Parmi les centres prévus,
324
s, l’Unesco a particulièrement souligné l’intérêt
de
la création, en Europe occidentale, d’un « Centre de recherche pour l
325
l’intérêt de la création, en Europe occidentale,
d’
un « Centre de recherche pour l’accroissement des connaissances nouvel
326
la création, en Europe occidentale, d’un « Centre
de
recherche pour l’accroissement des connaissances nouvelles en physiqu
327
ue et dans d’autres sciences » et a retenu le nom
de
M. Pierre Auger comme son organisateur éventuel. Ensuite, le 19 août
328
a consacré une longue discussion à l’institution
de
laboratoires de recherches scientifiques. Une résolution présentée pa
329
longue discussion à l’institution de laboratoires
de
recherches scientifiques. Une résolution présentée par la France et l
330
r la France et le Danemark a préconisé la réunion
d’
une conférence de savants pour formuler des observations et notamment
331
Danemark a préconisé la réunion d’une conférence
de
savants pour formuler des observations et notamment établir un ordre
332
er des observations et notamment établir un ordre
de
priorité dans la création de ces laboratoires internationaux. Enfin,
333
ent établir un ordre de priorité dans la création
de
ces laboratoires internationaux. Enfin, M. Torrès-Bodet, directeur gé
334
ionaux. Enfin, M. Torrès-Bodet, directeur général
de
l’Unesco vient d’appuyer de son autorité personnelle ce projet de « c
335
Torrès-Bodet, directeur général de l’Unesco vient
d’
appuyer de son autorité personnelle ce projet de « création d’institut
336
et, directeur général de l’Unesco vient d’appuyer
de
son autorité personnelle ce projet de « création d’instituts et de la
337
t d’appuyer de son autorité personnelle ce projet
de
« création d’instituts et de laboratoires fonctionnant à l’échelle mo
338
son autorité personnelle ce projet de « création
d’
instituts et de laboratoires fonctionnant à l’échelle mondiale » en le
339
ersonnelle ce projet de « création d’instituts et
de
laboratoires fonctionnant à l’échelle mondiale » en le préconisant à
340
’échelle mondiale » en le préconisant à la séance
d’
ouverture, à Nice, le 5 décembre dernier, de la Conférence internation
341
éance d’ouverture, à Nice, le 5 décembre dernier,
de
la Conférence internationale des universités où se sont réunis les re
342
tés où se sont réunis les recteurs et professeurs
de
53 nations. On le voit, l’idée avancée en décembre 1949 a gagné en pr
343
en décembre 1949 a gagné en profondeur, a touché
de
larges milieux, s’est précisée — mais il appartient à ses promoteurs
344
st précisée — mais il appartient à ses promoteurs
de
la promouvoir au rang d’une institution régulière et vivante. C’est p
345
artient à ses promoteurs de la promouvoir au rang
d’
une institution régulière et vivante. C’est pourquoi, après une premiè
346
du 7 octobre dernier où il a affirmé la nécessité
d’
agir et d’aller vite, le Conseil supérieur du Centre européen de la cu
347
re dernier où il a affirmé la nécessité d’agir et
d’
aller vite, le Conseil supérieur du Centre européen de la culture qui
348
ue a cessé, dans certains domaines — en l’absence
d’
équipements et d’outillages suffisants — d’être possible pour les nati
349
certains domaines — en l’absence d’équipements et
d’
outillages suffisants — d’être possible pour les nations d’Europe pris
350
bsence d’équipements et d’outillages suffisants —
d’
être possible pour les nations d’Europe prises isolément, il faut donc
351
ges suffisants — d’être possible pour les nations
d’
Europe prises isolément, il faut donc nous hâter d’« européaniser » no
352
’Europe prises isolément, il faut donc nous hâter
d’
« européaniser » nos moyens, nos outillages et nos plans, si nous ne v
353
ter l’Europe. R. DAUTRY Vice-président du conseil
de
direction du Centre européen de la culture Itinéraire d’une idée
354
du Centre européen de la culture Itinéraire
d’
une idée (III) : l’Acte créateur Les erreurs si fréquentes sur l’or
355
ntre européen de la culture. L’institution venait
d’
être inaugurée au mois d’octobre, elle était encore inconnue du grand
356
re. L’institution venait d’être inaugurée au mois
d’
octobre, elle était encore inconnue du grand public, riche de projets
357
elle était encore inconnue du grand public, riche
de
projets mais pauvrement dotée par le Mouvement européen et quatre ou
358
du Conseil de l’Europe. Il apparaît donc opportun
de
reproduire ici in extenso les deux documents-témoins de la conception
359
roduire ici in extenso les deux documents-témoins
de
la conception du CERN. La réunion du 12 décembre 1950 au CEC : Réso
360
cembre 1950 au CEC : Résolution La Commission
de
coopération scientifique du Centre européen de la culture (patronné p
361
u Centre européen de la culture, vu la résolution
de
la Conférence européenne de la culture, à Lausanne, en décembre 1949,
362
ure, vu la résolution de la Conférence européenne
de
la culture, à Lausanne, en décembre 1949, sur la coordination des rec
363
echerches scientifiques, vu la résolution n° 2.21
de
la Conférence générale de l’Unesco, à Florence, en juin 1950, vu la r
364
u la résolution n° 2.21 de la Conférence générale
de
l’Unesco, à Florence, en juin 1950, vu la résolution du Conseil écono
365
ecommande : a) la création, conformément aux vœux
de
l’Unesco et du Centre européen de la culture, et en relation avec leu
366
culture, et en relation avec leurs secrétariats,
d’
un laboratoire européen de physique nucléaire, centré sur la construct
367
vec leurs secrétariats, d’un laboratoire européen
de
physique nucléaire, centré sur la construction d’un grand instrument
368
de physique nucléaire, centré sur la construction
d’
un grand instrument d’accélération des particules élémentaires. La pu
369
centré sur la construction d’un grand instrument
d’
accélération des particules élémentaires. La puissance de cet instrum
370
ration des particules élémentaires. La puissance
de
cet instrument devra être supérieure à celle prévue pour les appareil
371
actuellement en construction. b) la constitution
d’
un fonds européen pour la construction et le fonctionnement de ce labo
372
uropéen pour la construction et le fonctionnement
de
ce laboratoire. Ce fonds serait alimenté annuellement par les cotisat
373
ons nationales aux Nations unies, le total annuel
de
ces cotisations pouvant être évalué à 5 millions de dollars pendant l
374
ces cotisations pouvant être évalué à 5 millions
de
dollars pendant les cinq premières années. c) le choix d’un emplaceme
375
rs pendant les cinq premières années. c) le choix
d’
un emplacement qui satisfasse divers critères tels que : 1. proximité
376
atisfasse divers critères tels que : 1. proximité
d’
un Centre important de recherches et d’enseignement ; 2. ravitaillemen
377
res tels que : 1. proximité d’un Centre important
de
recherches et d’enseignement ; 2. ravitaillement facile en main-d’œuv
378
proximité d’un Centre important de recherches et
d’
enseignement ; 2. ravitaillement facile en main-d’œuvre spécialisée et
379
t facile en main-d’œuvre spécialisée et proximité
de
sources d’énergie ; 3. commodité d’accès pour les pays fondateurs ; 4
380
main-d’œuvre spécialisée et proximité de sources
d’
énergie ; 3. commodité d’accès pour les pays fondateurs ; 4. facilité
381
et proximité de sources d’énergie ; 3. commodité
d’
accès pour les pays fondateurs ; 4. facilité d’accorder à cet emplacem
382
té d’accès pour les pays fondateurs ; 4. facilité
d’
accorder à cet emplacement un statut d’exterritorialité. d) l’exécutio
383
. facilité d’accorder à cet emplacement un statut
d’
exterritorialité. d) l’exécution de ce projet selon les étapes suivant
384
ment un statut d’exterritorialité. d) l’exécution
de
ce projet selon les étapes suivantes : — 1951. Études préparatoires p
385
ntes : — 1951. Études préparatoires par un Bureau
d’
études ; — 1952-1955. Construction du grand appareil ; — 1953. Mise en
386
ruction du grand appareil ; — 1953. Mise en place
de
l’équipement auxiliaire. e) la création immédiate, à Paris, en relati
387
on immédiate, à Paris, en relation avec l’Unesco,
d’
un Bureau d’études chargé de préparer les plans de construction, le fu
388
, à Paris, en relation avec l’Unesco, d’un Bureau
d’
études chargé de préparer les plans de construction, le futur programm
389
lation avec l’Unesco, d’un Bureau d’études chargé
de
préparer les plans de construction, le futur programme de travail et
390
d’un Bureau d’études chargé de préparer les plans
de
construction, le futur programme de travail et l’organisation techniq
391
rer les plans de construction, le futur programme
de
travail et l’organisation technique et administrative du Laboratoire
392
ive du Laboratoire ; f) la création dès à présent
d’
un Centre de formation de physiciens théoriciens, destinés à constitue
393
atoire ; f) la création dès à présent d’un Centre
de
formation de physiciens théoriciens, destinés à constituer la section
394
a création dès à présent d’un Centre de formation
de
physiciens théoriciens, destinés à constituer la section théorique in
395
le 12 décembre 1950. Compte rendu analytique
de
la réunion du 12 décembre 1950 1. La résolution ci-jointe a été a
396
Centre européen de la culture, par la Commission
de
coopération scientifique du Centre, groupant les personnalités suivan
397
cteur du Centre européen de la culture, président
de
séance3 ; P. Auger (France), directeur du Département des sciences ex
398
du Département des sciences exactes et naturelles
de
l’Unesco ; Paul Capron (Belgique), vice-président de la Commission sc
399
l’Unesco ; Paul Capron (Belgique), vice-président
de
la Commission scientifique de l’Institut interuniversitaire de physiq
400
ue), vice-président de la Commission scientifique
de
l’Institut interuniversitaire de physique nucléaire ; Bruno Ferretti
401
ion scientifique de l’Institut interuniversitaire
de
physique nucléaire ; Bruno Ferretti (Italie), professeur à l’Universi
402
runo Ferretti (Italie), professeur à l’Université
de
Rome, membre du Centro di Studi per la Fisica nucleare ; H. A. Kramer
403
ca nucleare ; H. A. Kramers (Pays-Bas), président
de
l’Union internationale de physique ; P. Preiswerk (Suisse), professeu
404
s (Pays-Bas), président de l’Union internationale
de
physique ; P. Preiswerk (Suisse), professeur à l’École polytechnique
405
e analitica ; J. Verhaeghe (Belgique), président
de
la Commission scientifique de l’Institut interuniversitaire de physiq
406
elgique), président de la Commission scientifique
de
l’Institut interuniversitaire de physique nucléaire. S’étaient excusé
407
ion scientifique de l’Institut interuniversitaire
de
physique nucléaire. S’étaient excusés ou fait représenter : MM. E. A
408
ti) ; comte Alessandro Casati (Italie), président
de
la commission culturelle et scientifique de l’Assemblée consultative
409
ident de la commission culturelle et scientifique
de
l’Assemblée consultative européenne ; Gustavo Colonnetti (Italie), pr
410
e atomique ; Max von Laue (Allemagne), prix Nobel
de
physique, professeur de physique théorique à l’Université de Goetting
411
e (Allemagne), prix Nobel de physique, professeur
de
physique théorique à l’Université de Goettingen ; C. Manneback (Belgi
412
, professeur de physique théorique à l’Université
de
Goettingen ; C. Manneback (Belgique), professeur de physique théoriqu
413
Goettingen ; C. Manneback (Belgique), professeur
de
physique théorique à l’Université de Louvain ; P. Scherrer (Suisse),
414
, professeur de physique théorique à l’Université
de
Louvain ; P. Scherrer (Suisse), professeur à l’Institut de physique d
415
n ; P. Scherrer (Suisse), professeur à l’Institut
de
physique de l’École polytechnique fédérale à Zurich ; Manne Siegbahn
416
rer (Suisse), professeur à l’Institut de physique
de
l’École polytechnique fédérale à Zurich ; Manne Siegbahn (Suède), de
417
nique fédérale à Zurich ; Manne Siegbahn (Suède),
de
l’Institut Nobel de physique à Stockholm ; Ivar Waller (Suède), profe
418
ich ; Manne Siegbahn (Suède), de l’Institut Nobel
de
physique à Stockholm ; Ivar Waller (Suède), professeur à l’Université
419
; Ivar Waller (Suède), professeur à l’Université
d’
Upsala ; Jean Willems (Belgique), directeur du Fonds national de la re
420
n Willems (Belgique), directeur du Fonds national
de
la recherche scientifique. 2. Les objections parfois formulées contre
421
jections parfois formulées contre la construction
d’
un laboratoire européen de physique nucléaire (ainsi certains délégués
422
contre la construction d’un laboratoire européen
de
physique nucléaire (ainsi certains délégués à la conférence de Lausan
423
ucléaire (ainsi certains délégués à la conférence
de
Lausanne craignaient une opposition américaine entraînant les réticen
424
e opposition américaine entraînant les réticences
de
gouvernements européens) ont été explicitement annulées par la résolu
425
r un délégué américain, le prof. Rabi, prix Nobel
de
physique, à la Conférence générale de l’Unesco, à Florence, et votée
426
prix Nobel de physique, à la Conférence générale
de
l’Unesco, à Florence, et votée le 16 juin 1950, entraînant l’adhésion
427
, et votée le 16 juin 1950, entraînant l’adhésion
de
principe des gouvernements membres de l’Unesco. Cette résolution préc
428
l’adhésion de principe des gouvernements membres
de
l’Unesco. Cette résolution précise que : « le directeur général (de l
429
résolution précise que : « le directeur général (
de
l’Unesco) est autorisé à : faciliter et encourager la création et l’o
430
liter et encourager la création et l’organisation
de
laboratoires et centres de recherche régionaux, afin qu’une collabora
431
tion et l’organisation de laboratoires et centres
de
recherche régionaux, afin qu’une collaboration plus étroite et plus f
432
e et plus fructueuse s’établisse entre les hommes
de
science de différents pays qui s’efforcent d’accroître la somme des c
433
ructueuse s’établisse entre les hommes de science
de
différents pays qui s’efforcent d’accroître la somme des connaissance
434
mes de science de différents pays qui s’efforcent
d’
accroître la somme des connaissances humaines dans les domaines où les
435
déployés isolément par l’un quelconque des États
de
la région intéressée ne sauraient permettre d’y parvenir. L’Unesco de
436
ts de la région intéressée ne sauraient permettre
d’
y parvenir. L’Unesco devra déterminer dans quelle mesure la création d
437
o devra déterminer dans quelle mesure la création
de
tels centres de recherches régionaux est possible et nécessaire, effe
438
er dans quelle mesure la création de tels centres
de
recherches régionaux est possible et nécessaire, effectuer des enquêt
439
installation et aider à élaborer leurs programmes
de
travail ; mais elle ne prélèvera pas de fonds sur son budget régulier
440
rogrammes de travail ; mais elle ne prélèvera pas
de
fonds sur son budget régulier pour participer aux frais de constructi
441
sur son budget régulier pour participer aux frais
de
construction ou d’entretien. » À cette conférence de Florence, le pro
442
lier pour participer aux frais de construction ou
d’
entretien. » À cette conférence de Florence, le prof. Rabi avait préci
443
construction ou d’entretien. » À cette conférence
de
Florence, le prof. Rabi avait précisé oralement qu’il envisageait not
444
eait notamment en Europe occidentale, la création
d’
un Laboratoire de physique nucléaire pour l’étude des particules de ha
445
Europe occidentale, la création d’un Laboratoire
de
physique nucléaire pour l’étude des particules de haute énergie. Néan
446
de physique nucléaire pour l’étude des particules
de
haute énergie. Néanmoins, si l’Unesco avait voulu exécuter seule cett
447
ays participants ; b) faire comprendre à certains
de
ses membres extraeuropéens qu’ils bénéficieraient indirectement des r
448
dget. M. Auger précise qu’il assiste à la réunion
de
la Commission comme représentant officiel du directeur général de l’U
449
comme représentant officiel du directeur général
de
l’Unesco M. Torrès-Bodet, qui l’a prié : 1. d’obtenir des conseils de
450
al de l’Unesco M. Torrès-Bodet, qui l’a prié : 1.
d’
obtenir des conseils de la Commission ; 2. d’aboutir à un programme p
451
s-Bodet, qui l’a prié : 1. d’obtenir des conseils
de
la Commission ; 2. d’aboutir à un programme précis de coopération en
452
1. d’obtenir des conseils de la Commission ; 2.
d’
aboutir à un programme précis de coopération entre l’Unesco et le Cent
453
Commission ; 2. d’aboutir à un programme précis
de
coopération entre l’Unesco et le Centre européen de la culture sur ce
454
la culture sur cette question. 3. (paragraphe a)
de
la résolution) Pour le programme du Laboratoire, M. Auger signale qu
455
atoire, M. Auger signale qu’à une récente réunion
de
physiciens à Oxford, deux tendances se sont manifestées : 1. ne pas t
456
els Bohr, commencer par créer un grand instrument
d’
accélération de particules (d’un milliard de volts) et se grouper auto
457
ncer par créer un grand instrument d’accélération
de
particules (d’un milliard de volts) et se grouper autour. Selon la co
458
un grand instrument d’accélération de particules (
d’
un milliard de volts) et se grouper autour. Selon la commission, un bé
459
ument d’accélération de particules (d’un milliard
de
volts) et se grouper autour. Selon la commission, un bévatron qui ser
460
t en Europe avec une puissance inférieure à celle
de
l’appareil américain n’aurait pas d’intérêt scientifique. Un des sava
461
eure à celle de l’appareil américain n’aurait pas
d’
intérêt scientifique. Un des savants participants précise, non sans hu
462
l’on devrait envisager la construction en Europe
d’
un cosmotron « de puissance légèrement supérieure » à celle de l’instr
463
isager la construction en Europe d’un cosmotron «
de
puissance légèrement supérieure » à celle de l’instrument américain a
464
on « de puissance légèrement supérieure » à celle
de
l’instrument américain actuellement prévu. La durée de construction d
465
instrument américain actuellement prévu. La durée
de
construction de l’appareil est évaluée à trois ans. Ce travail devrai
466
cain actuellement prévu. La durée de construction
de
l’appareil est évaluée à trois ans. Ce travail devrait donc être entr
467
rapidement possible (dès 1951). 4. (paragraphe b)
de
la résolution) M. Ferretti signale que le projet américain de Brookh
468
ion) M. Ferretti signale que le projet américain
de
Brookhaven prévoit, pour la construction d’un cosmotron, de ses instr
469
icain de Brookhaven prévoit, pour la construction
d’
un cosmotron, de ses instruments auxiliaires (trois machines ordinaire
470
ven prévoit, pour la construction d’un cosmotron,
de
ses instruments auxiliaires (trois machines ordinaires) et de son out
471
uments auxiliaires (trois machines ordinaires) et
de
son outillage d’utilisation, une dépense de 10 millions de dollars pa
472
s (trois machines ordinaires) et de son outillage
d’
utilisation, une dépense de 10 millions de dollars par an pendant cinq
473
s) et de son outillage d’utilisation, une dépense
de
10 millions de dollars par an pendant cinq ans. M. Randers estime que
474
tillage d’utilisation, une dépense de 10 millions
de
dollars par an pendant cinq ans. M. Randers estime que les frais de c
475
pendant cinq ans. M. Randers estime que les frais
de
construction en Europe pourront ne pas dépasser un quart des frais pr
476
un coefficient calculé en multipliant le chiffre
de
population par le revenu national moyen par habitant) entraîneraient
477
des charges annuelles très supportables. À titre
d’
exemple, et sans engager le gouvernement français, M. Auger précise qu
478
rançais, M. Auger précise qu’une dépense annuelle
de
2 millions de dollars (soit 20 pour cent des besoins pour les cinq pr
479
ger précise qu’une dépense annuelle de 2 millions
de
dollars (soit 20 pour cent des besoins pour les cinq premières années
480
oivent leur puissance commerciale à leurs bureaux
d’
études, fait observer qu’il serait dès à présent possible de s’adresse
481
fait observer qu’il serait dès à présent possible
de
s’adresser à de grandes compagnies privées belges, suisses, etc., pou
482
’il serait dès à présent possible de s’adresser à
de
grandes compagnies privées belges, suisses, etc., pour obtenir pour l
483
our obtenir pour le Laboratoire une première mise
de
fonds, sans attendre les contributions gouvernementales pour amorcer
484
vail. En fin de compte, la somme globale annuelle
de
5 millions de dollars a été établie en tenant compte des dernières es
485
e compte, la somme globale annuelle de 5 millions
de
dollars a été établie en tenant compte des dernières estimations disp
486
nières estimations disponibles. 5. (paragraphe c)
de
la résolution) En discutant le choix d’un emplacement, la Commission
487
raphe c) de la résolution) En discutant le choix
d’
un emplacement, la Commission a été d’accord pour insister particulièr
488
t sur : a) la présence dans la région avoisinante
d’
une main-d’œuvre de haute qualité technique, en précisant qu’il s’agis
489
nce dans la région avoisinante d’une main-d’œuvre
de
haute qualité technique, en précisant qu’il s’agissait d’ouvriers de
490
qualité technique, en précisant qu’il s’agissait
d’
ouvriers de travail fin et non pas d’un large ravitaillement en main-d
491
chnique, en précisant qu’il s’agissait d’ouvriers
de
travail fin et non pas d’un large ravitaillement en main-d’œuvre lour
492
l s’agissait d’ouvriers de travail fin et non pas
d’
un large ravitaillement en main-d’œuvre lourde ; b) la proximité d’une
493
illement en main-d’œuvre lourde ; b) la proximité
d’
une ville importante exerçant une certaine attraction, par ses agrémen
494
qu’ont eues les Canadiens à attirer du personnel
de
qualité dans leur station de physique nucléaire de Chalk River, très
495
attirer du personnel de qualité dans leur station
de
physique nucléaire de Chalk River, très bien équipée, mais très éloig
496
e qualité dans leur station de physique nucléaire
de
Chalk River, très bien équipée, mais très éloignée de toute aggloméra
497
halk River, très bien équipée, mais très éloignée
de
toute agglomération importante. Par contre, la Commission a estimé qu
498
nts politiques que pouvait comporter le voisinage
d’
une grande capitale nationale, un emplacement à proximité de Paris n’é
499
de capitale nationale, un emplacement à proximité
de
Paris n’était pas à inclure dans ses suggestions. c) la proximité d’u
500
s à inclure dans ses suggestions. c) la proximité
d’
une frontière. Un tel emplacement faciliterait l’octroi, par les gouve
501
oi, par les gouvernements du Conseil de l’Europe,
d’
un statut d’exterritorialité. Il a été précisé qu’un emplacement en bo
502
gouvernements du Conseil de l’Europe, d’un statut
d’
exterritorialité. Il a été précisé qu’un emplacement en bordure de la
503
té. Il a été précisé qu’un emplacement en bordure
de
la mer comporterait les mêmes avantages, puisque pouvant bénéficier d
504
t les mêmes avantages, puisque pouvant bénéficier
d’
un statut analogue à celui d’un port franc ; d) le problème de la lang
505
e pouvant bénéficier d’un statut analogue à celui
d’
un port franc ; d) le problème de la langue : puisque dans un tel Labo
506
analogue à celui d’un port franc ; d) le problème
de
la langue : puisque dans un tel Laboratoire, en moyenne, pour un trav
507
a deux techniciens, et que ces techniciens seront
de
diverses origines nationales, il est souhaitable que les ouvriers par
508
le que les ouvriers parlent une langue européenne
de
grande diffusion et non pas un patois ; e) la nécessité de trouver un
509
diffusion et non pas un patois ; e) la nécessité
de
trouver un terrain permettant ultérieurement d’accroître la superfici
510
é de trouver un terrain permettant ultérieurement
d’
accroître la superficie du Laboratoire.4 6. (paragraphe d) de la réso
511
la superficie du Laboratoire.4 6. (paragraphe d)
de
la résolution) Il est estimé que le Laboratoire permettra de premièr
512
tion) Il est estimé que le Laboratoire permettra
de
premières recherches environ deux ans après que l’on aura commencé la
513
être disposée à céder au Laboratoire le cyclotron
de
Liverpool ou celui de Birmingham, instruments qu’elle n’arrive pas ac
514
au Laboratoire le cyclotron de Liverpool ou celui
de
Birmingham, instruments qu’elle n’arrive pas actuellement à employer
515
actuellement à employer à plein rendement, faute
d’
un personnel suffisant de direction des expériences. 7. Concernant le
516
à plein rendement, faute d’un personnel suffisant
de
direction des expériences. 7. Concernant le développement parallèle d
517
riences. 7. Concernant le développement parallèle
de
la connaissance et des techniques appliquées, les problèmes qu’impliq
518
appliquées, les problèmes qu’implique la décision
de
centrer sur cet instrument le Laboratoire envisagé ont été évoqués pa
519
mmission. M. Kramers a exprimé la crainte que : —
de
petits pays se trouvent privés de leur meilleur personnel scientifiqu
520
crainte que : — de petits pays se trouvent privés
de
leur meilleur personnel scientifique pour la création du Laboratoire
521
ue européenne que ne le serait un centre européen
d’
enseignement. M. Rollier par contre estime que, en envoyant certains
522
llier par contre estime que, en envoyant certains
de
leurs chercheurs au Laboratoire envisagé, non seulement les pays part
523
alors qu’en les gardant chez eux ils risqueraient
de
laisser leurs talents inemployés. En résumé, la Commission constate q
524
nstate que : Il est patent qu’en ce moment, faute
d’
un outillage scientifique adapté à la recherche moderne, les universit
525
rne, les universités européennes produisent moins
de
physiciens (surtout théoriciens) qu’elles ne pourraient en produire.
526
urraient certaines années produire dix physiciens
de
talent sont obligées de n’encourager que quelques sujets et de laisse
527
s produire dix physiciens de talent sont obligées
de
n’encourager que quelques sujets et de laisser d’autres partir vers l
528
t obligées de n’encourager que quelques sujets et
de
laisser d’autres partir vers les industries faute de pouvoir leur off
529
rir un outillage et des débouchés. Ce même manque
de
moyens oblige ces universités, ou des instituts de la valeur du Polyt
530
e moyens oblige ces universités, ou des instituts
de
la valeur du Polytechnicum de Zurich, à se rabattre en physique expér
531
ue, qui actuellement peuvent seuls leur permettre
de
poursuivre leurs recherches avec les moyens les plus récents. Après u
532
avec les moyens les plus récents. Après un séjour
de
quelques années aux États-Unis, il est fréquent qu’ils décident de s’
533
s aux États-Unis, il est fréquent qu’ils décident
de
s’y fixer ; ils sont donc perdus pour le développement de la connaiss
534
ixer ; ils sont donc perdus pour le développement
de
la connaissance en Europe, et du même coup dans leur propre pays. Le
535
uve ainsi posé : Si l’Europe renonçait à se doter
d’
un outillage scientifique suffisant (dont le prix est désormais prohib
536
te à l’égard des États-Unis dans le domaine vital
de
son équipement énergétique — mais encore à voir décliner parallèlemen
537
s encore à voir décliner parallèlement la qualité
de
ses recherches de science pure, puisqu’il est impossible de former de
538
cliner parallèlement la qualité de ses recherches
de
science pure, puisqu’il est impossible de former des théoriciens qui
539
herches de science pure, puisqu’il est impossible
de
former des théoriciens qui travailleraient dans une sorte de « vide »
540
es théoriciens qui travailleraient dans une sorte
de
« vide » intellectuel, et sans être constamment (comme les théoricien
541
, et sans être constamment (comme les théoriciens
de
Princeton) alimentés en problèmes imprévus par les stations d’expérim
542
alimentés en problèmes imprévus par les stations
d’
expérimentation et de développement technique. En d’autres termes, un
543
es imprévus par les stations d’expérimentation et
de
développement technique. En d’autres termes, un renoncement de l’Eur
544
nt technique. En d’autres termes, un renoncement
de
l’Europe à se doter de cet outillage scientifique la condamnerait, no
545
res termes, un renoncement de l’Europe à se doter
de
cet outillage scientifique la condamnerait, non seulement à un déclin
546
e encore accéléré, mais du même coup, à un déclin
de
toute sa pensée (qui dans tous les domaines subit constamment des cor
547
viennent des sciences exactes). 8. (paragraphe e)
de
la résolution) La Commission a donné mandat à M. Auger de créer sans
548
olution) La Commission a donné mandat à M. Auger
de
créer sans attendre, en liaison avec M. Dautry, un Bureau d’études qu
549
ns attendre, en liaison avec M. Dautry, un Bureau
d’
études qui étudiera les plans de construction du Laboratoire et prépar
550
Dautry, un Bureau d’études qui étudiera les plans
de
construction du Laboratoire et préparera son programme de travail. Il
551
ruction du Laboratoire et préparera son programme
de
travail. Il est entendu que ce Bureau (trois ou quatre personnes, plu
552
eau (trois ou quatre personnes, plus le personnel
de
secrétariat) aura un recrutement international. Il est également conv
553
nt international. Il est également convenu qu’une
de
ses premières tâches sera d’envoyer un de ses membres en mission à Br
554
ement convenu qu’une de ses premières tâches sera
d’
envoyer un de ses membres en mission à Brookhaven, pour y étudier le p
555
qu’une de ses premières tâches sera d’envoyer un
de
ses membres en mission à Brookhaven, pour y étudier le projet quinque
556
n, pour y étudier le projet quinquennal américain
de
cosmotron (notamment pour les prévisions de prix). 9. M. Auger précis
557
icain de cosmotron (notamment pour les prévisions
de
prix). 9. M. Auger précise qu’il préparera pour la signature du direc
558
préparera pour la signature du directeur général
de
l’Unesco une lettre demandant aux gouvernements dont la participation
559
on, après examen des plans préparés par le Bureau
d’
études, adopterait un projet de construction et de financement du Labo
560
arés par le Bureau d’études, adopterait un projet
de
construction et de financement du Laboratoire. La Commission, après a
561
d’études, adopterait un projet de construction et
de
financement du Laboratoire. La Commission, après avoir entendu M. Aug
562
endu M. Auger préciser que la Yougoslavie, membre
de
l’Unesco, serait certainement heureuse de pouvoir faire participer se
563
membre de l’Unesco, serait certainement heureuse
de
pouvoir faire participer ses chercheurs aux travaux envisagés, estime
564
Suède — Suisse — Yougoslavie. 10. (paragraphe f)
de
la résolution) Étant donné la pénurie actuelle en physiciens théoric
565
nurie actuelle en physiciens théoriciens capables
de
diriger les recherches du Laboratoire, et les délais qu’exige leur fo
566
llait dès à présent commencer à préparer l’équipe
de
physiciens théoriciens qui équiperont le Laboratoire lorsqu’il sera p
567
aticienne française, Mlle Morette, ancienne élève
d’
Oppenheimer à Princeton, qui est en train d’organiser, en France, un c
568
qui est en train d’organiser, en France, un cours
d’
été de deux mois où une vingtaine de jeunes physiciens choisis parmi l
569
t en train d’organiser, en France, un cours d’été
de
deux mois où une vingtaine de jeunes physiciens choisis parmi les plu
570
nce, un cours d’été de deux mois où une vingtaine
de
jeunes physiciens choisis parmi les plus brillants viendraient se met
571
se mettre au courant des derniers développements
de
la physique nucléaire sous la direction des maîtres les plus éminents
572
visitants). Ces cours orientés dans la direction
de
recherche qu’ouvre l’emploi du cosmotron, porteront notamment sur la
573
que quantique, la théorie quantique des champs et
de
l’action à distance, ainsi que sur les problèmes de haute énergie étu
574
l’action à distance, ainsi que sur les problèmes
de
haute énergie étudiés dans la station américaine de Berkeley (Califor
575
haute énergie étudiés dans la station américaine
de
Berkeley (Californie). Il est entendu que MM. Dautry et Auger s’emplo
576
tenir les crédits nécessaires pour l’organisation
de
ce cours dès 1951. 12. La Commission se réunira à nouveau, environ la
577
e réunira à nouveau, environ la troisième semaine
de
mars 1951, pour examiner les premiers plans élaborés par le Bureau d’
578
xaminer les premiers plans élaborés par le Bureau
d’
études et entendre le directeur de ce Bureau. Genève, le 18 décembre 1
579
s par le Bureau d’études et entendre le directeur
de
ce Bureau. Genève, le 18 décembre 1950. Le chef du département des co
580
mbre 1950. Le chef du département des commissions
d’
études, Jean-Paul de Dadelsen Itinéraire d’une idée (IV) : Étape
581
d’études, Jean-Paul de Dadelsen Itinéraire
d’
une idée (IV) : Étapes Dès l’été 1951, le projet est pris en charge
582
égocie avec 14 gouvernements européens. Une série
de
colloques scientifico-diplomatiques étudient le problème du site. Tro
583
sont longuement mises en balance : Genève (région
de
Meyrin), Bâle-Mulhouse, et le Danemark. Le site de Meyrin près Genève
584
e Meyrin), Bâle-Mulhouse, et le Danemark. Le site
de
Meyrin près Genève est finalement adopté : c’est celui que souhaitait
585
xclu par a peut-être, mais assurément par c et d.
De
fait, au cours de la réunion du 12 décembre 1950, des cartes au l/20
586
nion du 12 décembre 1950, des cartes au l/20 000e
de
la région de Meyrin (Genève) furent déroulées sur la table de la Comm
587
cembre 1950, des cartes au l/20 000e de la région
de
Meyrin (Genève) furent déroulées sur la table de la Commission : deux
588
de Meyrin (Genève) furent déroulées sur la table
de
la Commission : deux longs rectangles y étaient dessinés en rouge, l’
589
és en rouge, l’un en Suisse et l’autre en France,
de
part et d’autre de la route Genève-Saint-Genis. C’est le site qui fut
590
, l’un en Suisse et l’autre en France, de part et
d’
autre de la route Genève-Saint-Genis. C’est le site qui fut retenu apr
591
n Suisse et l’autre en France, de part et d’autre
de
la route Genève-Saint-Genis. C’est le site qui fut retenu après beauc
592
é récemment étendu — côté français — à l’occasion
de
la construction du « Super-CERN ». Seule, l’exterritorialité n’est pa
593
1954, à la Chambre française, sur la ratification
de
la convention pour l’établissement du CERN, la question de la paterni
594
vention pour l’établissement du CERN, la question
de
la paternité de l’idée est débattue, et le rôle initial de la confére
595
tablissement du CERN, la question de la paternité
de
l’idée est débattue, et le rôle initial de la conférence de Lausanne
596
ernité de l’idée est débattue, et le rôle initial
de
la conférence de Lausanne en 1949 établi en toute clarté. (Voir l’App
597
est débattue, et le rôle initial de la conférence
de
Lausanne en 1949 établi en toute clarté. (Voir l’Appendice, p. 40). L
598
CERN est posée par M. Max Petitpierre, président
de
la Confédération suisse — qui rappellera dans son discours le rôle jo
599
dans son discours le rôle joué par la conférence
de
Lausanne et par le CEC. Le 16 août 1957, le directeur général du CERN
600
our la recherche nucléaire) à l’usage des savants
d’
Europe, fonctionne maintenant au maximum de son énergie ». Fin 1959, u
601
avants d’Europe, fonctionne maintenant au maximum
de
son énergie ». Fin 1959, un communiqué de presse du CERN annonce que
602
maximum de son énergie ». Fin 1959, un communiqué
de
presse du CERN annonce que le synchrotron à protons « le plus puissan
603
’automne, la « taupe » se met à creuser un tunnel
de
7 km, destiné aux « anneaux de stockage à intersections » (ISR) et vu
604
creuser un tunnel de 7 km, destiné aux « anneaux
de
stockage à intersections » (ISR) et vulgairement désigné sous le nom
605
tions » (ISR) et vulgairement désigné sous le nom
de
Super-CERN. En 1975, les ISR doivent entrer en fonction. Itinérair
606
les ISR doivent entrer en fonction. Itinéraire
d’
une idée (V) : un regard en arrière… Lors du Colloque marquant le X
607
n a vu le rôle décisif dans la création du CERN —
de
prononcer un discours sur les origines du CERN. Il ne sera pas sans i
608
ERN. Il ne sera pas sans intérêt pour l’historien
de
rapprocher les souvenirs de P. Auger des documents cités plus haut.
609
érêt pour l’historien de rapprocher les souvenirs
de
P. Auger des documents cités plus haut. Discours de M. Pierre Auger
610
. Auger des documents cités plus haut. Discours
de
M. Pierre Auger L’entrée dans le monde où nous vivons d’un organi
611
e Auger L’entrée dans le monde où nous vivons
d’
un organisme nouveau, qu’il s’agisse d’un être vivant ou d’une institu
612
ous vivons d’un organisme nouveau, qu’il s’agisse
d’
un être vivant ou d’une institution, passe par une série de phases qui
613
nisme nouveau, qu’il s’agisse d’un être vivant ou
d’
une institution, passe par une série de phases qui se commandent les u
614
vivant ou d’une institution, passe par une série
de
phases qui se commandent les unes les autres. L’idée, la conception,
615
sé dans le cas du CERN, l’Organisation européenne
de
recherches nucléaires, et c’est au cours d’une réunion du Centre euro
616
éenne de recherches nucléaires, et c’est au cours
d’
une réunion du Centre européen de la culture, ici à Genève le 12 décem
617
que s’est produit l’un des événements essentiels
de
cette chaîne, la conception. L’étape précédente, celle de l’idée, est
618
chaîne, la conception. L’étape précédente, celle
de
l’idée, est plus difficile à préciser : on peut citer la conférence d
619
ifficile à préciser : on peut citer la conférence
de
Lausanne du 9 décembre 1949, au cours de laquelle un message de Louis
620
9 décembre 1949, au cours de laquelle un message
de
Louis de Broglie fut présenté par le ministre Raoul Dautry, message q
621
e ministre Raoul Dautry, message qui recommandait
d’
étudier la création possible d’un laboratoire ou d’un institut où il s
622
e qui recommandait d’étudier la création possible
d’
un laboratoire ou d’un institut où il serait possible d’œuvrer pour la
623
’étudier la création possible d’un laboratoire ou
d’
un institut où il serait possible d’œuvrer pour la science en dehors e
624
aboratoire ou d’un institut où il serait possible
d’
œuvrer pour la science en dehors et au-dessus du cadre des nations par
625
ement encore, dès l’automne 1946, le porte-parole
de
la délégation française auprès du Conseil économique et social des Na
626
s unies, Henri Laugier, avait proposé la création
de
laboratoires placés sous la protection de l’ONU et financés autant qu
627
réation de laboratoires placés sous la protection
de
l’ONU et financés autant que possible sur le budget de celle-ci. Il j
628
ONU et financés autant que possible sur le budget
de
celle-ci. Il justifiait sa proposition par ces mots : « Le travail cr
629
: « Le travail créateur en commun des chercheurs
de
nations différentes contribuera grandement à faire naître un esprit i
630
naître un esprit international. » Une commission
d’
experts convoquée pour étudier la question demanda aux savants du mond
631
Finalement, on réunit ainsi un nombre appréciable
de
projets constructifs, imposants « châteaux en Espagne », des courants
632
âteaux en Espagne », des courants les plus divers
de
la recherche. Il est vrai qu’à l’époque, les maîtres d’œuvre qui aura
633
recherche. Il est vrai qu’à l’époque, les maîtres
d’
œuvre qui auraient voulu les réaliser restaient introuvables. Une réso
634
nt introuvables. Une résolution des Nations unies
de
1946 décida de lancer une enquête sur la possibilité de créer des lab
635
. Une résolution des Nations unies de 1946 décida
de
lancer une enquête sur la possibilité de créer des laboratoires inter
636
6 décida de lancer une enquête sur la possibilité
de
créer des laboratoires internationaux, enquête qui a donné lieu à la
637
ionaux, enquête qui a donné lieu à la publication
d’
un très intéressant volume, mais n’aboutit à aucune réalisation concrè
638
ensait à un laboratoire européen pour les retenir
de
ce côté de l’Atlantique. Mais de tels entretiens, si utiles qu’ils ai
639
laboratoire européen pour les retenir de ce côté
de
l’Atlantique. Mais de tels entretiens, si utiles qu’ils aient été, ne
640
pour les retenir de ce côté de l’Atlantique. Mais
de
tels entretiens, si utiles qu’ils aient été, ne pouvaient conduire à
641
i un cadre plus officiel était trouvé, permettant
d’
espérer un accès aux pouvoirs publics des pays que l’on pouvait intére
642
ster et encourager la formation et l’organisation
de
centres et de laboratoires régionaux de recherche, afin de rendre plu
643
ager la formation et l’organisation de centres et
de
laboratoires régionaux de recherche, afin de rendre plus efficace la
644
anisation de centres et de laboratoires régionaux
de
recherche, afin de rendre plus efficace la collaboration des hommes d
645
rendre plus efficace la collaboration des hommes
de
science dans leur recherche, dans des domaines où l’effort d’un pays
646
ans leur recherche, dans des domaines où l’effort
d’
un pays isolé serait insuffisant. Dans ce but, le directeur général es
647
utorisé à étudier les besoins et les possibilités
de
tels centres régionaux, de procéder à des estimations de leur coût et
648
ns et les possibilités de tels centres régionaux,
de
procéder à des estimations de leur coût et d’examiner leurs sites pos
649
centres régionaux, de procéder à des estimations
de
leur coût et d’examiner leurs sites possibles, d’aider dans la formul
650
ux, de procéder à des estimations de leur coût et
d’
examiner leurs sites possibles, d’aider dans la formulation de leurs p
651
de leur coût et d’examiner leurs sites possibles,
d’
aider dans la formulation de leurs programmes, mais sans prélever de f
652
eurs sites possibles, d’aider dans la formulation
de
leurs programmes, mais sans prélever de fonds sur son budget régulier
653
rmulation de leurs programmes, mais sans prélever
de
fonds sur son budget régulier pour participer aux frais de constructi
654
sur son budget régulier pour participer aux frais
de
construction et d’entretien. En réalité, Rabi avait eu beaucoup de pe
655
lier pour participer aux frais de construction et
d’
entretien. En réalité, Rabi avait eu beaucoup de peine à obtenir de la
656
éalité, Rabi avait eu beaucoup de peine à obtenir
de
la délégation américaine le dépôt de cette résolution ; il avait bata
657
ne à obtenir de la délégation américaine le dépôt
de
cette résolution ; il avait bataillé toute la nuit, m’a-t-il dit. Et
658
t utilisé des termes très généraux, ne parlant ni
de
l’Europe ni de physique nucléaire.6 Mais telle quelle, cette résoluti
659
ermes très généraux, ne parlant ni de l’Europe ni
de
physique nucléaire.6 Mais telle quelle, cette résolution suffisait po
660
cteur du Département des sciences, j’étais chargé
de
la mettre en œuvre. Sans argent, ce n’était pas très facile. Ce que j
661
faire, les premiers mois, c’était essentiellement
de
me faire une opinion personnelle sur le sujet d’un tel laboratoire, s
662
de me faire une opinion personnelle sur le sujet
d’
un tel laboratoire, sur la région à choisir — et là l’Europe s’imposai
663
icains — et pour préparer les conseils et groupes
de
travail qui seraient nécessaires. C’est à ce stade que l’intervention
664
e la culture vint apporter une occasion inespérée
de
porter la discussion devant un groupe de savants de premier ordre afi
665
nespérée de porter la discussion devant un groupe
de
savants de premier ordre afin de préciser le domaine dans lequel deva
666
porter la discussion devant un groupe de savants
de
premier ordre afin de préciser le domaine dans lequel devait raisonna
667
uement scientifique et international. Le souvenir
de
ces sessions de décembre 1950, il y a vingt ans, est resté très vif d
668
que et international. Le souvenir de ces sessions
de
décembre 1950, il y a vingt ans, est resté très vif dans ma mémoire.
669
e, Rollier, constituaient avec moi une commission
de
coopération scientifique du Centre, et les échanges de vues sur les c
670
opération scientifique du Centre, et les échanges
de
vues sur les chances de réussite et sur le programme d’équipement du
671
u Centre, et les échanges de vues sur les chances
de
réussite et sur le programme d’équipement du laboratoire projeté étai
672
s sur les chances de réussite et sur le programme
d’
équipement du laboratoire projeté étaient à la fois enthousiastes et r
673
fois enthousiastes et réalistes. Avec une pointe
d’
émerveillement de pouvoir faire ainsi des plans grandioses avec une ch
674
es et réalistes. Avec une pointe d’émerveillement
de
pouvoir faire ainsi des plans grandioses avec une chance sérieuse de
675
nsi des plans grandioses avec une chance sérieuse
de
réussite, ce qui était absolument nouveau. Et il s’agissait en effet
676
ait absolument nouveau. Et il s’agissait en effet
de
plans grandioses pour l’époque : construire le plus puissant accéléra
677
époque : construire le plus puissant accélérateur
de
particules du monde ! Le coût de cet instrument projeté ne pouvait êt
678
ant accélérateur de particules du monde ! Le coût
de
cet instrument projeté ne pouvait être fixé exactement, mais on parla
679
ouvait être fixé exactement, mais on parlait déjà
de
dizaines de millions de dollars. La comparaison de ces chiffres avec
680
fixé exactement, mais on parlait déjà de dizaines
de
millions de dollars. La comparaison de ces chiffres avec le budget de
681
ent, mais on parlait déjà de dizaines de millions
de
dollars. La comparaison de ces chiffres avec le budget de l’Unesco de
682
e dizaines de millions de dollars. La comparaison
de
ces chiffres avec le budget de l’Unesco devait produire sur les dirig
683
rs. La comparaison de ces chiffres avec le budget
de
l’Unesco devait produire sur les dirigeants de cette dernière organis
684
et de l’Unesco devait produire sur les dirigeants
de
cette dernière organisation un effet extraordinaire : ils avaient l’i
685
: ils avaient l’impression que la souris essayait
d’
accoucher d’une montagne. Dans les documents, brefs mais précis, qui o
686
t l’impression que la souris essayait d’accoucher
d’
une montagne. Dans les documents, brefs mais précis, qui ont résulté d
687
les documents, brefs mais précis, qui ont résulté
de
la réunion du 12 décembre 1950, on voit, comme me l’écrivait Denis de
688
gurer déjà nettement. Par rapport à la résolution
de
l’Unesco, plusieurs pas importants étaient faits : le programme, la c
689
nts étaient faits : le programme, la construction
d’
un accélérateur de puissance élevée (on parlait de 10 mégavolts) et la
690
: le programme, la construction d’un accélérateur
de
puissance élevée (on parlait de 10 mégavolts) et la région choisie :
691
d’un accélérateur de puissance élevée (on parlait
de
10 mégavolts) et la région choisie : l’Europe. On avait même fixé les
692
mais finalement respecta les critères : proximité
d’
une ville importante possédant une université mais non d’une grande ca
693
ille importante possédant une université mais non
d’
une grande capitale politique, proximité d’une frontière, usage d’une
694
is non d’une grande capitale politique, proximité
d’
une frontière, usage d’une langue de grande diffusion, situation centr
695
itale politique, proximité d’une frontière, usage
d’
une langue de grande diffusion, situation centrale et, enfin, climat e
696
ue, proximité d’une frontière, usage d’une langue
de
grande diffusion, situation centrale et, enfin, climat et environneme
697
progrès que l’on pouvait réaliser par la méthode
de
la focalisation alternée. C’est elle qui a permis, quelques mois plus
698
C’est elle qui a permis, quelques mois plus tard,
de
fixer aux environs de 30 mégavolts la performance espérée. Mais l’amb
699
s, quelques mois plus tard, de fixer aux environs
de
30 mégavolts la performance espérée. Mais l’ambition avouée de doter
700
ts la performance espérée. Mais l’ambition avouée
de
doter l’Europe d’un instrument exceptionnel, permettant d’offrir aux
701
espérée. Mais l’ambition avouée de doter l’Europe
d’
un instrument exceptionnel, permettant d’offrir aux jeunes physiciens
702
l’Europe d’un instrument exceptionnel, permettant
d’
offrir aux jeunes physiciens l’occasion de se placer sur le front d’on
703
mettant d’offrir aux jeunes physiciens l’occasion
de
se placer sur le front d’onde du progrès scientifique dans le domaine
704
s physiciens l’occasion de se placer sur le front
d’
onde du progrès scientifique dans le domaine des particules fondamenta
705
amentales, a été certainement le moteur essentiel
de
toute l’entreprise et permet, seule, je crois d’expliquer le dévoueme
706
de toute l’entreprise et permet, seule, je crois
d’
expliquer le dévouement et l’enthousiasme avec lequel tant d’hommes de
707
le dévouement et l’enthousiasme avec lequel tant
d’
hommes de science ont donné leur temps et leurs efforts. La réunion du
708
ement et l’enthousiasme avec lequel tant d’hommes
de
science ont donné leur temps et leurs efforts. La réunion du 12 décem
709
as encore CERN à cette époque) mais elle a permis
de
franchir un des obstacles initiaux de toute entreprise de ce genre, u
710
le a permis de franchir un des obstacles initiaux
de
toute entreprise de ce genre, un obstacle absurde en valeur absolue,
711
hir un des obstacles initiaux de toute entreprise
de
ce genre, un obstacle absurde en valeur absolue, mais hélas, détermin
712
absolue, mais hélas, déterminant. Je ne disposais
d’
aucune ressource budgétaire après la Conférence générale de Florence.
713
ressource budgétaire après la Conférence générale
de
Florence. Après la réunion de Genève, je reçus 3 millions de francs d
714
Conférence générale de Florence. Après la réunion
de
Genève, je reçus 3 millions de francs de la France et 50 000 francs b
715
. Après la réunion de Genève, je reçus 3 millions
de
francs de la France et 50 000 francs belges. C’était assez pour faire
716
réunion de Genève, je reçus 3 millions de francs
de
la France et 50 000 francs belges. C’était assez pour faire fonctionn
717
C’était assez pour faire fonctionner les groupes
de
travail nécessaires jusqu’à la conférence constitutive. L’argent fut
718
tion directe. Je pus alors constituer les équipes
de
volontaires et le travail de préparation scientifique, technique, et
719
nstituer les équipes de volontaires et le travail
de
préparation scientifique, technique, et il le fallait, juridique, put
720
ue, put commencer ; je dois dire que j’avais reçu
de
l’Unesco une contribution essentielle : la collaboration de Jean Muss
721
o une contribution essentielle : la collaboration
de
Jean Mussard, alors dans mon Département des sciences exactes et natu
722
stitution du CERN se sont produites dans le cadre
de
l’Unesco — en particulier la séance de Paris puis de Genève où le CER
723
s le cadre de l’Unesco — en particulier la séance
de
Paris puis de Genève où le CERN I, organisation préparatoire, fut con
724
l’Unesco — en particulier la séance de Paris puis
de
Genève où le CERN I, organisation préparatoire, fut constitué. Ce sig
725
CERN, je le rappelle, signifiait Centre européen
de
recherches nucléaires. Puis le CERN I, organisme indépendant, procéda
726
u CERN en formation, du PS en construction. Choix
de
site, après de longues discussions, des visites en Hollande, à Genève
727
tion, du PS en construction. Choix de site, après
de
longues discussions, des visites en Hollande, à Genève, au Danemark.
728
ve fut choisie et le site même déterminé au cours
d’
une randonnée en autocar où je fis arrêter la voiture sur la route de
729
autocar où je fis arrêter la voiture sur la route
de
Meyrin, près de la frontière, et avisant un champ écarté de toute hab
730
près de la frontière, et avisant un champ écarté
de
toute habitation, jouxtant la frontière, je dis au conseiller d’État
731
tion, jouxtant la frontière, je dis au conseiller
d’
État Picot : Pourquoi pas là ? Cela s’appelait : À Franchevaux, à cett
732
sur le cadastre. Mais l’histoire du CERN émaillée
de
détails parfois pittoresques, nous conduirait trop loin de ce qui nou
733
qu’il a pu jouer justement à cause de la liberté
d’
action que lui permet son statut et du haut niveau des personnalités q
734
européenne intéressant le progrès des sciences ou
de
la culture. Permettez-moi maintenant de vous communiquer quelques réf
735
iences ou de la culture. Permettez-moi maintenant
de
vous communiquer quelques réflexions relatives à la question des labo
736
tives à la question des laboratoires européens et
de
façon plus générale aux organisations scientifiques européennes. Il e
737
sociétés européennes, comme la société européenne
de
physique, n’ont pas de programme opérationnel. Le premier critère est
738
omme la société européenne de physique, n’ont pas
de
programme opérationnel. Le premier critère est celui du domaine géogr
739
lui du domaine géographique couvert, c’est-à-dire
de
la liste des membres, car ce groupe peut être constitué par les « six
740
être constitué par les « six » comme dans le cas
de
l’Euratom, ou les « dix » de l’Esro, ou les « treize » du CERN, du gr
741
» comme dans le cas de l’Euratom, ou les « dix »
de
l’Esro, ou les « treize » du CERN, du groupe de l’Est de Dubna, etc.
742
» de l’Esro, ou les « treize » du CERN, du groupe
de
l’Est de Dubna, etc. Le second critère serait un critère de domaine s
743
ro, ou les « treize » du CERN, du groupe de l’Est
de
Dubna, etc. Le second critère serait un critère de domaine scientifiq
744
e Dubna, etc. Le second critère serait un critère
de
domaine scientifique, qui peut être pur ou appliqué, ou les deux : CE
745
a communauté scientifique européenne un mouvement
d’
intérêt assez puissant. Là aussi le sujet est essentiel, car la raison
746
pale qui peut déterminer l’assentiment des hommes
de
science réside dans les avantages de la coopération au point de vue g
747
t des hommes de science réside dans les avantages
de
la coopération au point de vue gros équipement et au point de vue de
748
u point de vue gros équipement et au point de vue
de
la constitution d’équipes multidisciplinaires. Le dernier point de vu
749
équipement et au point de vue de la constitution
d’
équipes multidisciplinaires. Le dernier point de vue est, par exemple,
750
our la biologie moléculaire, qui ne nécessite pas
d’
équipement du calibre des accélérateurs. Pour l’espace, au contraire,
751
rs. Pour l’espace, au contraire, la mise en route
d’
un centre technique comme celui de l’Estec en Hollande représente un e
752
a mise en route d’un centre technique comme celui
de
l’Estec en Hollande représente un effort qui serait excessif pour bea
753
es autres. Mais j’ai pourtant dû dépenser pas mal
de
temps et d’énergie à l’époque (c’est-à-dire entre 1950 et 1952) pour
754
ais j’ai pourtant dû dépenser pas mal de temps et
d’
énergie à l’époque (c’est-à-dire entre 1950 et 1952) pour vaincre les
755
les réticences — et même l’opposition déclarée —
de
nombreux physiciens nucléaires, dans tous les pays qui sont ensuite d
756
s chercheurs. » « Tout le budget passera en frais
d’
administration internationale », etc. L’état d’esprit a bien changé de
757
RN qui l’a déterminé. Il se pourrait que l’entrée
de
la Grande-Bretagne dans le Marché commun — et par voie de conséquence
758
ande-Bretagne dans le Marché commun — et par voie
de
conséquence dans l’Euratom — relance les activités européennes dans l
759
domaine des sciences. Peut-être pas sous la forme
de
laboratoires coopératifs nouveaux, mais comme suite à la conférence d
760
ais comme suite à la conférence dite « Minespol »
de
l’Unesco où les ministres responsables de la politique scientifique d
761
espol » de l’Unesco où les ministres responsables
de
la politique scientifique des pays d’Europe — de la Grande Europe — s
762
esponsables de la politique scientifique des pays
d’
Europe — de la Grande Europe — se sont réunis. Un bureau européen va p
763
de la politique scientifique des pays d’Europe —
de
la Grande Europe — se sont réunis. Un bureau européen va peut-être fo
764
rtants. Nucléaire et européen M. Auger a raison
de
rappeler que le message de M. de Broglie ne précisait en fait ni la s
765
péen M. Auger a raison de rappeler que le message
de
M. de Broglie ne précisait en fait ni la spécialisation scientifique
766
ialisation scientifique ni la fonction européenne
de
l’institut proposé. Toutefois, ce qu’il ne faut pas oublier c’est que
767
e — jugée nécessaire par Raoul Dautry — du projet
de
laboratoire européen. C’est au discours de Dautry, recommandant expre
768
projet de laboratoire européen. C’est au discours
de
Dautry, recommandant expressément « la création d’un Institut europée
769
e Dautry, recommandant expressément « la création
d’
un Institut européen spécialisé de sciences nucléaires », puis à la Ré
770
t « la création d’un Institut européen spécialisé
de
sciences nucléaires », puis à la Résolution finale de la Conférence q
771
ciences nucléaires », puis à la Résolution finale
de
la Conférence qu’il faut faire remonter l’origine précise du projet.
772
nte », cette expression s’explique par la volonté
d’
exclure d’entrée de jeu toute idée d’utilisation militaire, mais elle
773
te expression s’explique par la volonté d’exclure
d’
entrée de jeu toute idée d’utilisation militaire, mais elle ne signifi
774
sion s’explique par la volonté d’exclure d’entrée
de
jeu toute idée d’utilisation militaire, mais elle ne signifie nulleme
775
r la volonté d’exclure d’entrée de jeu toute idée
d’
utilisation militaire, mais elle ne signifie nullement que l’on entend
776
…et un regard en avant Après l’intervention
de
M. Pierre Auger, la parole fut donnée à M. John Adams, directeur du «
777
ecteur du « Super CERN » et principal responsable
de
la construction du premier CERN. Professor John Adams’ speech I
778
re, 1970, le professeur Louis Dick, collaborateur
de
la première heure du CERN, il s’agit là du succès d’une entreprise su
779
la première heure du CERN, il s’agit là du succès
d’
une entreprise supranationale qui a eu le courage — et le bon sens élé
780
ui a eu le courage — et le bon sens élémentaire —
de
passer outre aux tabous nationaux et au conservatisme des universitai
781
rapide, serait-elle encore possible dans l’Europe
d’
aujourd’hui, en proie aux derniers sursauts des nationalismes ? Le rôl
782
r général paraît exemplaire. Mais cette condition
d’
indépendance et d’efficacité de l’organisme ne fut obtenue qu’à la fav
783
xemplaire. Mais cette condition d’indépendance et
d’
efficacité de l’organisme ne fut obtenue qu’à la faveur du peu de brui
784
is cette condition d’indépendance et d’efficacité
de
l’organisme ne fut obtenue qu’à la faveur du peu de bruit fait dans l
785
! » D’autre part, dans certains domaines, l’excès
de
discrétion peut se révéler néfaste. La question est des plus actuelle
786
La question est des plus actuelles. Elle se pose
d’
une manière dramatique à propos des centrales nucléaires. C’est un pro
787
ropos des centrales nucléaires. C’est un problème
d’
information à la fois des citoyens et des gouvernants. P. Auger rappel
788
P. Auger rappelait que le CERN avait fait l’objet
d’
un référendum à Genève, beaucoup craignant que ce laboratoire « atomiq
789
effets nocifs par radiation (souvenir inévitable
d’
Hiroshima et manque d’information sur la nature exacte d’un synchrocyc
790
iation (souvenir inévitable d’Hiroshima et manque
d’
information sur la nature exacte d’un synchrocyclotron). À cette occas
791
hima et manque d’information sur la nature exacte
d’
un synchrocyclotron). À cette occasion, Pierre Auger avait composé, da
792
aujourd’hui, ne pourrait guère séduire la volonté
de
puissance des États : on sait bien qu’ils accordent peu d’importance
793
nce des États : on sait bien qu’ils accordent peu
d’
importance à ce qui n’a pas d’intérêt militaire. En revanche, il ne fe
794
u’ils accordent peu d’importance à ce qui n’a pas
d’
intérêt militaire. En revanche, il ne ferait plus peur au citoyen moye
795
toyen moyen, lequel penserait, au pire, que c’est
de
l’argent perdu. Mais il n’en va pas de même des centrales nucléaires
796
centrales nucléaires. Là, c’est l’État qui essaie
de
faire passer « à petit bruit » des projets qu’on prévoit désastreux à
797
ng terme… (Mais, à long terme, les fonctionnaires
d’
aujourd’hui seront depuis longtemps à la retraite : il n’y a donc pas
798
epuis longtemps à la retraite : il n’y a donc pas
de
problème « sérieux ».) Devant le tir de barrage des mensonges officie
799
donc pas de problème « sérieux ».) Devant le tir
de
barrage des mensonges officiels à l’appui des centrales nucléaires, d
800
ls à l’appui des centrales nucléaires, des ventes
d’
armes, des manipulations monétaires, devant les oui de principe, mais
801
mes, des manipulations monétaires, devant les oui
de
principe, mais en fait non, que réitèrent les États-nations lorsqu’il
802
que réitèrent les États-nations lorsqu’il s’agit
de
construire des instruments communs de science, d’éducation, de paix,
803
u’il s’agit de construire des instruments communs
de
science, d’éducation, de paix, on est tenté de penser que « l’heure d
804
de construire des instruments communs de science,
d’
éducation, de paix, on est tenté de penser que « l’heure de l’Europe u
805
des instruments communs de science, d’éducation,
de
paix, on est tenté de penser que « l’heure de l’Europe unie a passé »
806
ns de science, d’éducation, de paix, on est tenté
de
penser que « l’heure de l’Europe unie a passé ». Certes, dans les cir
807
on, de paix, on est tenté de penser que « l’heure
de
l’Europe unie a passé ». Certes, dans les circonstances actuelles, ni
808
ar un Conseil des ministres français que l’exposé
de
Robert Schuman avait comme à dessein endormi) ; ni la CEE ; ni même l
809
raison, les institutions privées comme le Collège
d’
Europe et le Centre européen de la culture — ne seraient possibles ou
810
un gouvernement européen, dans tous les sondages
d’
opinion). Mais les États sont plus négatifs que jamais. La Crise ne fa
811
orcer les égoïsmes nationaux et les souverainetés
d’
autant plus ombrageuses qu’elles n’ont plus d’autre vrai pouvoir que c
812
tés d’autant plus ombrageuses qu’elles n’ont plus
d’
autre vrai pouvoir que celui de dire non à toute espèce de projet de s
813
u’elles n’ont plus d’autre vrai pouvoir que celui
de
dire non à toute espèce de projet de solidarité. Ce qui est passé, c’
814
vrai pouvoir que celui de dire non à toute espèce
de
projet de solidarité. Ce qui est passé, c’est l’heure d’une Europe il
815
ir que celui de dire non à toute espèce de projet
de
solidarité. Ce qui est passé, c’est l’heure d’une Europe illusoire, c
816
et de solidarité. Ce qui est passé, c’est l’heure
d’
une Europe illusoire, celle qu’on croyait pouvoir fonder sur les États
817
États. Ce qui vient, ce qui est là, c’est l’heure
d’
inventer de nouvelles formes de communauté, et avant tout : les région
818
ui vient, ce qui est là, c’est l’heure d’inventer
de
nouvelles formes de communauté, et avant tout : les régions fédérées.
819
là, c’est l’heure d’inventer de nouvelles formes
de
communauté, et avant tout : les régions fédérées. Appendice : Un d
820
çaise en 19547 Extraits du Journal officiel
de
la République française, Assemblée nationale, Séance du mardi 6 juill
821
ce du mardi 6 juillet 1954. Discussion du projet
de
ratification de la convention pour l’établissement du CERN. M. Charl
822
illet 1954. Discussion du projet de ratification
de
la convention pour l’établissement du CERN. M. Charles Viatte, rappo
823
vous est présenté sera bienfaisant pour l’avenir
de
la science française. » (p. 3227) Au nom du parti communiste, M. Geor
824
rges Cogniot présente un contre-projet, le crédit
de
700 millions demandé pour le CERN serait affecté à un institut pureme
825
La science française est exsangue, elle a besoin
d’
une transfusion, et le Centre européen se présente comme une saignée.
826
mme une saignée. […] Pour cacher l’absence totale
de
protection des intérêts français dans la nouvelle entreprise cosmopol
827
commission. On nous a dit et répété qu’il s’agit
d’
une initiative française… La vérité historique est que l’idée du Centr
828
dée du Centre a été conçue en 1949 par les hommes
de
ce qu’on appelle le Mouvement européen, lors de la conférence de Laus
829
elle le Mouvement européen, lors de la conférence
de
Lausanne de cette organisation. »8 (p. 3229, col. l) M. Jules Moch r
830
ement européen, lors de la conférence de Lausanne
de
cette organisation. »8 (p. 3229, col. l) M. Jules Moch répond : « Je
831
drais insister sur le fait qu’il ne s’agit ici ni
d’
un mouvement pour l’Europe, ni d’un mouvement politique, ni de la Comm
832
ne s’agit ici ni d’un mouvement pour l’Europe, ni
d’
un mouvement politique, ni de la Communauté européenne du charbon et d
833
nt pour l’Europe, ni d’un mouvement politique, ni
de
la Communauté européenne du charbon et de l’acier, moins encore de pr
834
européenne du charbon et de l’acier, moins encore
de
production de bombes atomiques, mais simplement de la construction d’
835
charbon et de l’acier, moins encore de production
de
bombes atomiques, mais simplement de la construction d’un laboratoire
836
e production de bombes atomiques, mais simplement
de
la construction d’un laboratoire important et que nous aurions du mal
837
bes atomiques, mais simplement de la construction
d’
un laboratoire important et que nous aurions du mal à réaliser par nos
838
. » (p. 3229, col. 2) M. Daniel Mayer, président
de
la commission rappelle que dans son rapport, M. Viatte a précisé que
839
rapport, M. Viatte a précisé que « dès la session
de
1949 de la Conférence européenne de la culture, tenue à Lausanne, M.
840
M. Viatte a précisé que « dès la session de 1949
de
la Conférence européenne de la culture, tenue à Lausanne, M. Dautry d
841
ès la session de 1949 de la Conférence européenne
de
la culture, tenue à Lausanne, M. Dautry donnait lecture d’un message
842
ture, tenue à Lausanne, M. Dautry donnait lecture
d’
un message du prince Louis de Broglie insistant pour que l’Europe pren
843
ucléaires. C’est ce message qui a été à l’origine
de
la convention présentement soumise à la ratification de l’Assemblée.
844
convention présentement soumise à la ratification
de
l’Assemblée. » (p. 3232, col. 2) Enfin, cette dernière déclaration d
845
3232, col. 2) Enfin, cette dernière déclaration
de
l’opposition : « M. Georges Cogniot. Monsieur le rapporteur nous a di
846
uquel je lis : « C’est à la Conférence européenne
de
la culture tenue à Lausanne en décembre 1949, sous les auspices du Mo
847
qui ai établi la liaison entre le Centre européen
de
recherches nucléaires et le Mouvement européen, mais un document éman
848
t le Mouvement européen, mais un document émanant
de
la présidence du conseil. 1. The Last Trump , Doubleday, New Yo
849
ma fenêtre, un homme en sweater bleu et pantalon
de
flanelle passait les cheveux au vent — deux belles touffes blanches e
850
s blanches en désordre “génial” — et c’était l’un
de
mes voisins, Albert Einstein, le patriarche du nouvel âge, le Moïse d
851
met en fuite ma petite fille. À quoi pense-t-il ?
De
ce cerveau est sortie l’équation qui est en train de bouleverser le m
852
e vois : E = mc2 . L’énergie est égale au produit
de
la masse par le carré de la vitesse lumineuse. On n’a jamais tant dit
853
gie est égale au produit de la masse par le carré
de
la vitesse lumineuse. On n’a jamais tant dit en si peu de signes… »
854
sur la bombe atomique, chap. VI. 3. Le président
de
la Commission, M. Raoul Dautry, grippé, avait la veille au soir prié
855
ppé, avait la veille au soir prié D. de Rougemont
de
présider à sa place. 4. Voir au sujet de ces cinq critères l’encadré
856
. ce qui était tout à l’heure reproché au message
de
M. Louis de Broglie. (Note de la rédaction.) 7. Documents aimablemen
857
reproché au message de M. Louis de Broglie. (Note
de
la rédaction.) 7. Documents aimablement communiqués par le Service d
858
Documents aimablement communiqués par le Service
d’
information du CERN. 8. Souligné par nous. a. Abréviation de Synchro
859
n du CERN. 8. Souligné par nous. a. Abréviation
de
Synchrotron à protons.
860
II. Les débuts
de
la Fondation européenne de la culture L’idée Cela commence par
861
II. Les débuts de la Fondation européenne
de
la culture L’idée Cela commence par deux grands rideaux jaunes
862
r deux grands rideaux jaunes fermés dans un geste
d’
humeur sur la porte-fenêtre de ma salle de travail, à Ferney. Raymond
863
ermés dans un geste d’humeur sur la porte-fenêtre
de
ma salle de travail, à Ferney. Raymond Silva, secrétaire général du C
864
n geste d’humeur sur la porte-fenêtre de ma salle
de
travail, à Ferney. Raymond Silva, secrétaire général du Centre europé
865
e à notre Centre, jugé « inclassable », et décide
de
donner un million de dollars à un organisme européen de propagande, d
866
é « inclassable », et décide de donner un million
de
dollars à un organisme européen de propagande, déjà richement doté, m
867
ner un million de dollars à un organisme européen
de
propagande, déjà richement doté, mais dont l’efficacité ne nous paraî
868
e mot ! Quand on pensera que nous sommes capables
de
donner, on nous donnera ! De ce dialogue, et d’une juste colère, est
869
nous sommes capables de donner, on nous donnera !
De
ce dialogue, et d’une juste colère, est née l’idée de la Fondation, e
870
s de donner, on nous donnera ! De ce dialogue, et
d’
une juste colère, est née l’idée de la Fondation, en décembre 1952. No
871
e dialogue, et d’une juste colère, est née l’idée
de
la Fondation, en décembre 1952. Nous vivions alors une période de viv
872
en décembre 1952. Nous vivions alors une période
de
vive fermentation européenne. La CECA s’installait à Luxembourg et Je
873
ité supranationale, « souveraine dans les limites
de
sa compétence » (Discours du 11 septembre 1952). Le Marché commun n’é
874
e Marché commun n’était encore que le rêve secret
de
quelques économistes comme Pierre Uri, ou d’hommes d’État comme P.-H.
875
cret de quelques économistes comme Pierre Uri, ou
d’
hommes d’État comme P.-H. Spaak. Mais le traité instituant la Communau
876
H. Spaak. Mais le traité instituant la Communauté
de
défense européenne s’élaborait. À Strasbourg, une Assemblée ad hoc av
877
ne Assemblée ad hoc avait chargé Fernand Dehousse
de
préparer un projet de Constitution européenne. Et le CERN ouvrait ses
878
ait chargé Fernand Dehousse de préparer un projet
de
Constitution européenne. Et le CERN ouvrait ses chantiers près de Gen
879
près de Genève. Plus que jamais, dans ce concours
d’
innovations économiques, militaires, juridiques et techniques, « l’Eur
880
t et du Courrier fédéral (pour l’examen du projet
de
Constitution européenne, que prépare l’Assemblée ad hoc de la CECA).
881
tution européenne, que prépare l’Assemblée ad hoc
de
la CECA). 2. Créer une association des « Amis du Centre européen de l
882
faire du Centre européen de la culture une sorte
de
pivot entre l’idée européenne et ses réalisations politiques. Ce prog
883
ues. Ce programme impliquait et appelait l’action
d’
un groupe intermédiaire capable à la fois de financer, de conseiller e
884
ction d’un groupe intermédiaire capable à la fois
de
financer, de conseiller et de contrôler une action pour l’Europe insp
885
oupe intermédiaire capable à la fois de financer,
de
conseiller et de contrôler une action pour l’Europe inspirée par le C
886
e capable à la fois de financer, de conseiller et
de
contrôler une action pour l’Europe inspirée par le Centre, et qui se
887
e dès le départ au niveau des idées et des prises
de
conscience. Car « les obstacles à notre union ne sont pas dans les fa
888
avais-je écrit à maintes reprises. La stratégie
de
l’opération me semblait simple : il s’agissait de réunir, au service
889
de l’opération me semblait simple : il s’agissait
de
réunir, au service de l’idée fédéraliste, des moyens financiers et po
890
lait simple : il s’agissait de réunir, au service
de
l’idée fédéraliste, des moyens financiers et politiques suffisants po
891
es suffisants pour faire passer le seuil critique
d’
efficacité aux organismes projetés. Devant cette tâche bien définie, m
892
urces, une fois de plus j’ai recours aux conseils
de
Joseph Retinger, le fondateur, l’Éminence grise du congrès de La Haye
893
tinger, le fondateur, l’Éminence grise du congrès
de
La Haye puis du Mouvement européen. Du fond de sa tanière londonienne
894
ès de La Haye puis du Mouvement européen. Du fond
de
sa tanière londonienne où il fait des patiences de cartes entre deux
895
e sa tanière londonienne où il fait des patiences
de
cartes entre deux appels téléphoniques, le vieux renard m’a promis d’
896
appels téléphoniques, le vieux renard m’a promis
d’
amener à coopérer avec les philosophes, savants et sociologues que je
897
aucoup de lettres. Retinger déjeune avec beaucoup
d’
hommes influents. Les 14 et 15 novembre 1953, une quinzaine d’entre eu
898
est né Louis XIV. Sont présents : des dirigeants
de
conseils nationaux du patronat et de syndicats, des présidents et sec
899
s dirigeants de conseils nationaux du patronat et
de
syndicats, des présidents et secrétaires généraux d’organisations phi
900
syndicats, des présidents et secrétaires généraux
d’
organisations philanthropiques comme la Ligue des Sociétés de la Croix
901
ions philanthropiques comme la Ligue des Sociétés
de
la Croix-Rouge, ou ecclésiastiques comme le Kirchentag, des directeur
902
clésiastiques comme le Kirchentag, des directeurs
de
banques nationales et internationales, des PDG de grandes sociétés co
903
de banques nationales et internationales, des PDG
de
grandes sociétés comme Unilever et Snia Viscosa, enfin des animateurs
904
du Mouvement européen et du Conseil des communes
d’
Europe. Le rassemblement de personnalités aussi diverses s’explique pa
905
u Conseil des communes d’Europe. Le rassemblement
de
personnalités aussi diverses s’explique par l’intention des organisat
906
ention des organisateurs : créer un cercle élargi
d’
Amis du Centre européen de la culture, et rassembler, autour d’un gran
907
tre européen de la culture, et rassembler, autour
d’
un grand projet, des hommes qui contrôlent des moyens importants et se
908
s importants et se sont signalés dans leur sphère
d’
influence par l’intérêt actif qu’ils portent à l’union des Européens.
909
opéen de la culture : HABEAS ANIMAM Situation
de
l’homme au xxe siècle Le totalitarisme règne aujourd’hui sur un tie
910
Le totalitarisme règne aujourd’hui sur un tiers
de
l’humanité. Il agit dans les deux autres tiers non seulement par sa p
911
pagande et sa diplomatie, mais par la fascination
de
ses mythes et par la terreur même qu’il exerce. Dans les pays demeuré
912
. Dans les pays demeurés libres, le développement
de
l’étatisme aux dépens du sens civique, d’une part, l’absence d’un idé
913
aux dépens du sens civique, d’une part, l’absence
d’
un idéal commun, d’autre part, minent la résistance spirituelle et pol
914
irituelle et politique, préparant ainsi les voies
de
la tyrannie collectiviste. Celle-ci s’attaque aux fondements comme au
915
e-ci s’attaque aux fondements comme aux conquêtes
de
notre civilisation occidentale, parce qu’elle s’attaque à la notion d
916
occidentale, parce qu’elle s’attaque à la notion
de
l’homme qui fut l’origine décisive de cette civilisation, et qui en r
917
à la notion de l’homme qui fut l’origine décisive
de
cette civilisation, et qui en restera le plus haut achèvement. Ce n’e
918
ut achèvement. Ce n’est plus seulement la liberté
de
la personne — l’habeas corpus — qui est contestée au xxe siècle, mai
919
au xxe siècle, mais déjà son identité, le droit
de
chaque homme à son âme, l’habeas animam, comme l’a dit Ignazio Silone
920
ilone. La tyrannie possède aujourd’hui les moyens
de
modifier la pensée, les sentiments, et jusqu’au sens de la vérité che
921
ifier la pensée, les sentiments, et jusqu’au sens
de
la vérité chez un homme. La mise en esclavage mental d’une grande par
922
vérité chez un homme. La mise en esclavage mental
d’
une grande partie de l’humanité n’est plus une utopie : ses moyens sci
923
. La mise en esclavage mental d’une grande partie
de
l’humanité n’est plus une utopie : ses moyens scientifiques existent,
924
ent, ils sont à l’œuvre sous nos yeux. Situation
de
l’Europe Foyer de la civilisation occidentale, l’Europe a pour missi
925
uvre sous nos yeux. Situation de l’Europe Foyer
de
la civilisation occidentale, l’Europe a pour mission suprême et impér
926
le, l’Europe a pour mission suprême et impérieuse
de
susciter la résistance à cette immense offensive anonyme contre l’hum
927
tés et opprimés retournent contre elle les idéaux
de
liberté et d’égalité qui avaient assuré son prestige. Les progrès de
928
s retournent contre elle les idéaux de liberté et
d’
égalité qui avaient assuré son prestige. Les progrès de l’hygiène, rép
929
lité qui avaient assuré son prestige. Les progrès
de
l’hygiène, répandus par les Européens, ont pour effet de bouleverser
930
giène, répandus par les Européens, ont pour effet
de
bouleverser totalement les rapports démographiques entre l’Europe et
931
démographiques entre l’Europe et d’autres groupes
de
nations. Le nationalisme qui nous divise devient, ailleurs, principe
932
lisme qui nous divise devient, ailleurs, principe
d’
union à nos dépens. Les sources extérieures de nos richesses tarissent
933
ipe d’union à nos dépens. Les sources extérieures
de
nos richesses tarissent. De grands marchés se ferment à nos produits.
934
s sources extérieures de nos richesses tarissent.
De
grands marchés se ferment à nos produits. Des empires concurrents se
935
sent. Ainsi, au moment où les valeurs secondaires
de
notre civilisation ont conquis le monde, l’Europe en perd naturelleme
936
devant cette montée des périls. Les 325 millions
d’
hommes qui l’habitent, à l’ouest du rideau de fer, vivent dans la peur
937
ions d’hommes qui l’habitent, à l’ouest du rideau
de
fer, vivent dans la peur de 200 millions de Russes, et dans la dépend
938
, à l’ouest du rideau de fer, vivent dans la peur
de
200 millions de Russes, et dans la dépendance économique de 160 milli
939
ideau de fer, vivent dans la peur de 200 millions
de
Russes, et dans la dépendance économique de 160 millions d’Américains
940
lions de Russes, et dans la dépendance économique
de
160 millions d’Américains. La raison de cet apparent paradoxe est sim
941
et dans la dépendance économique de 160 millions
d’
Américains. La raison de cet apparent paradoxe est simple : nous ne no
942
conomique de 160 millions d’Américains. La raison
de
cet apparent paradoxe est simple : nous ne nous sentons pas 325 milli
943
st simple : nous ne nous sentons pas 325 millions
d’
Européens, mais seulement 42 millions de Français, 8 millions de Belge
944
millions d’Européens, mais seulement 42 millions
de
Français, 8 millions de Belges, 3 millions de Norvégiens… Nous penson
945
ais seulement 42 millions de Français, 8 millions
de
Belges, 3 millions de Norvégiens… Nous pensons encore nationalement,
946
ons de Français, 8 millions de Belges, 3 millions
de
Norvégiens… Nous pensons encore nationalement, dans l’ère des grands
947
l’ère des grands empires, des grands marchés, et
de
la stratégie mondiale. Nous nous sentons en conséquence trop petits p
948
t par suite morale. Tout ce qui fait le sens même
de
nos vies. Le dilemme En vérité, l’Europe perdra tout cela, si elle
949
i elle persiste dans sa division en une vingtaine
de
petits États, cause principale de son présent abaissement. Elle ne po
950
n une vingtaine de petits États, cause principale
de
son présent abaissement. Elle ne pourra survivre, et sauver la civili
951
obstacles à l’union européenne sont actuellement
d’
ordre moral, bien plus que matériel. Voici les principaux : — manque d
952
lus que matériel. Voici les principaux : — manque
de
confiance des Européens en eux-mêmes, et défaitisme devant « le mouve
953
-mêmes, et défaitisme devant « le mouvement fatal
de
l’Histoire » ; — attachement fétichiste à des « souverainetés nationa
954
iècle et sont devenues en partie fictives : aucun
de
nos pays ne peut se défendre seul plus de quelques heures ; — sectar
955
: aucun de nos pays ne peut se défendre seul plus
de
quelques heures ; — sectarisme politique, égoïsme à courte vue, qui
956
empêchent les gouvernants autant que les peuples
de
réaliser la nature des périls menaçant de tous côtés l’ensemble de l’
957
peuples de réaliser la nature des périls menaçant
de
tous côtés l’ensemble de l’Europe ; — enfin et surtout, préjugés nati
958
ture des périls menaçant de tous côtés l’ensemble
de
l’Europe ; — enfin et surtout, préjugés nationaux à l’égard des voisi
959
préjugés nationaux à l’égard des voisins, hérités
de
plusieurs guerres, ou inculqués par l’enseignement à tous les degrés,
960
à tous les degrés, depuis un siècle. Les efforts
d’
union entrepris depuis 1946 se voient aujourd’hui freinés par tous ces
961
aidissent, et se démasquent. Certes, les sondages
de
l’opinion réelle indiquent sans exception, dans tous nos pays, qu’une
962
Mais cela n’empêche pas des fractions importantes
de
ceux qui prétendent parler pour l’opinion, et qui disposent des moyen
963
écessaires dans les parlements et dans la presse,
de
se conformer avec ensemble aux mots d’ordre lancés par les centrales,
964
nce nationale », « danger allemand », « offensive
de
paix russe », « impérialisme américain ». Le temps que l’on perd ains
965
ain ». Le temps que l’on perd ainsi pour le salut
de
l’Europe, d’autres le gagnent pour sa ruine. Nécessité de réveiller
966
pe, d’autres le gagnent pour sa ruine. Nécessité
de
réveiller un sentiment commun des Européens Il est donc évident que
967
attitude morale des Européens eux-mêmes. À défaut
d’
une prise de conscience assez rapide et générale du danger que courent
968
l’Europe disposerait encore à la seule condition
de
s’unir — tous les traités et pactes que l’on pourra conclure seront i
969
teront lettre morte. Si au contraire le sentiment
de
leur destin commun se réveille chez les Européens, la plupart des obs
970
sans, méfiances non fondées, et surtout ignorance
de
la vraie situation. Le Centre européen de la culture a été fondé pou
971
uropéen Il a commencé par agir dans les domaines
de
la vie culturelle où il semblait possible d’obtenir rapidement des ré
972
ines de la vie culturelle où il semblait possible
d’
obtenir rapidement des résultats concrets. Il a créé une série d’assoc
973
ement des résultats concrets. Il a créé une série
d’
associations et communautés de travail qui fonctionnent dès maintenant
974
Il a créé une série d’associations et communautés
de
travail qui fonctionnent dès maintenant sur un plan supranational, co
975
national, comme si déjà l’Europe était unie. Fort
de
ces premières réalisations, qui lui assurent une base d’utilité techn
976
premières réalisations, qui lui assurent une base
d’
utilité technique, le Centre peut aborder maintenant d’une manière plu
977
lité technique, le Centre peut aborder maintenant
d’
une manière plus large sa vraie mission : devenir un lieu de ralliemen
978
ère plus large sa vraie mission : devenir un lieu
de
ralliement et un foyer d’initiatives pour tous ceux qui ont compris q
979
ssion : devenir un lieu de ralliement et un foyer
d’
initiatives pour tous ceux qui ont compris que l’Europe doit s’unir, m
980
e l’Europe doit s’unir, mais que le développement
de
l’esprit européen reste la condition primordiale et vitale de l’union
981
européen reste la condition primordiale et vitale
de
l’union institutionnelle. Les Amis du Centre Comment élargir l’acti
982
on du Centre ? Comment intensifier le rayonnement
de
l’idée européenne non seulement dans nos différents pays, mais dans l
983
ys, mais dans les différents milieux responsables
de
chaque pays ? Comment offrir à des hommes influents l’occasion de réu
984
Comment offrir à des hommes influents l’occasion
de
réunir leurs forces pour le salut public du continent ? L’idée de for
985
forces pour le salut public du continent ? L’idée
de
former un groupe d’Amis du Centre est née de semblables questions. Le
986
public du continent ? L’idée de former un groupe
d’
Amis du Centre est née de semblables questions. Les Amis du Centre ne
987
idée de former un groupe d’Amis du Centre est née
de
semblables questions. Les Amis du Centre ne seront pas une organisati
988
tout simplement, une amitié européenne. Un réseau
d’
influences très diverses mises au service de l’idéal d’union. Une occa
989
éseau d’influences très diverses mises au service
de
l’idéal d’union. Une occasion pour quelques personnalités soucieuses
990
luences très diverses mises au service de l’idéal
d’
union. Une occasion pour quelques personnalités soucieuses des destins
991
our quelques personnalités soucieuses des destins
de
l’Europe, et conscientes de leurs responsabilités, de se rencontrer,
992
oucieuses des destins de l’Europe, et conscientes
de
leurs responsabilités, de se rencontrer, de s’informer mutuellement,
993
’Europe, et conscientes de leurs responsabilités,
de
se rencontrer, de s’informer mutuellement, d’échanger leurs vues cons
994
entes de leurs responsabilités, de se rencontrer,
de
s’informer mutuellement, d’échanger leurs vues constructives, de disc
995
és, de se rencontrer, de s’informer mutuellement,
d’
échanger leurs vues constructives, de discuter des plans d’action. Le
996
utuellement, d’échanger leurs vues constructives,
de
discuter des plans d’action. Le Centre bénéficiera des suggestions et
997
r leurs vues constructives, de discuter des plans
d’
action. Le Centre bénéficiera des suggestions et de l’appui collectif
998
’action. Le Centre bénéficiera des suggestions et
de
l’appui collectif ou individuel des Amis. En retour, ceux-ci pourront
999
considérer le Centre comme l’éventuel instrument
d’
exécution des projets qu’ils pourraient élaborer en commun. L’influe
1000
évisibles, selon ce que chacun se verra en mesure
d’
apporter, selon ce que chacun décidera d’engager dans l’action commune
1001
n mesure d’apporter, selon ce que chacun décidera
d’
engager dans l’action commune, enfin selon le degré de cohésion qui se
1002
gager dans l’action commune, enfin selon le degré
de
cohésion qui se manifestera dans le groupe. L’action individuelle des
1003
individuelle des Amis sera la première condition
de
l’efficacité du groupe. Celui-ci doit se composer de personnalités tr
1004
l’efficacité du groupe. Celui-ci doit se composer
de
personnalités très diverses, mais ayant en commun ces deux traits d’ê
1005
ès diverses, mais ayant en commun ces deux traits
d’
être acquises à l’idée européenne, et d’exercer une influence incontes
1006
ux traits d’être acquises à l’idée européenne, et
d’
exercer une influence incontestée dans des milieux aussi variés que po
1007
naux ou internationaux. Chacun devrait se charger
d’
une mission précise dans son milieu, en faveur de l’union européenne,
1008
n européenne, et en prenant le Centre comme point
d’
appui, relai de coordination, instrument de diffusion ou d’exécution.
1009
t en prenant le Centre comme point d’appui, relai
de
coordination, instrument de diffusion ou d’exécution. Mais s’il est v
1010
point d’appui, relai de coordination, instrument
de
diffusion ou d’exécution. Mais s’il est vrai que les chevaliers de la
1011
relai de coordination, instrument de diffusion ou
d’
exécution. Mais s’il est vrai que les chevaliers de la Table ronde agi
1012
’exécution. Mais s’il est vrai que les chevaliers
de
la Table ronde agissaient d’ordinaire isolément, ou deux par deux, il
1013
i que les chevaliers de la Table ronde agissaient
d’
ordinaire isolément, ou deux par deux, ils se sentaient à chaque insta
1014
la responsabilité. Parmi ces tâches, la création
d’
une Fondation européenne de la culture serait de nature à modifier, pa
1015
es tâches, la création d’une Fondation européenne
de
la culture serait de nature à modifier, par sa seule existence, le cl
1016
n d’une Fondation européenne de la culture serait
de
nature à modifier, par sa seule existence, le climat intellectuel et
1017
seule existence, le climat intellectuel et moral
de
l’Europe, en restaurant le sens de notre indépendance et de notre voc
1018
ctuel et moral de l’Europe, en restaurant le sens
de
notre indépendance et de notre vocation particulière. Un groupe restr
1019
e, en restaurant le sens de notre indépendance et
de
notre vocation particulière. Un groupe restreint, discret, sans statu
1020
vent être les Amis du Centre. Ils ne rêveront pas
de
dominer par la force. Ils ne souhaiteront pas s’emparer des esprits.
1021
les réveiller, les animer et les orienter, en vue
d’
une grande tâche historique, qui est celle de cette génération. La for
1022
vue d’une grande tâche historique, qui est celle
de
cette génération. La force dont ils auront besoin est certes d’ordre
1023
ation. La force dont ils auront besoin est certes
d’
ordre spirituel d’abord, mais toutes les autres en découlent, quand el
1024
st là, et qu’elle est vraie. Il ne s’agit pas ici
d’
idéalisme facile, mais bien du véritable et du seul réalisme, dans une
1025
d. Mais l’esprit agit par nos mains, par le moyen
de
nos engagements et de nos sacrifices personnels. L’Europe ne se fera
1026
par nos mains, par le moyen de nos engagements et
de
nos sacrifices personnels. L’Europe ne se fera pas toute seule. Elle
1027
ations passionnés, ni par un soulèvement spontané
de
la masse, ni par des textes juridiques. Elle se fera par les hommes q
1028
les hommes qui comprennent que son destin dépend
de
leur action d’abord. Il faut que quelques-uns au moins relèvent ce dé
1029
l faut que quelques-uns au moins relèvent ce défi
de
l’Histoire. Sans orgueil, mais aussi sans lâche humilité. Quelques-un
1030
ussion au cours de laquelle Louis Camu, président
de
la Banque de Bruxelles, souligna le sérieux de l’engagement sollicité
1031
rs de laquelle Louis Camu, président de la Banque
de
Bruxelles, souligna le sérieux de l’engagement sollicité, le groupe d
1032
nt de la Banque de Bruxelles, souligna le sérieux
de
l’engagement sollicité, le groupe décida de prendre le nom de Club eu
1033
rieux de l’engagement sollicité, le groupe décida
de
prendre le nom de Club européen, et de s’assigner pour première tâche
1034
ent sollicité, le groupe décida de prendre le nom
de
Club européen, et de s’assigner pour première tâche concrète la réali
1035
upe décida de prendre le nom de Club européen, et
de
s’assigner pour première tâche concrète la réalisation rapide d’une F
1036
our première tâche concrète la réalisation rapide
d’
une Fondation européenne de la culture, titre rappelant celui du Centr
1037
la réalisation rapide d’une Fondation européenne
de
la culture, titre rappelant celui du Centre européen de la culture d’
1038
ropéen de la culture d’une part, et celui du CERN
de
l’autre. Dès ce moment, les choses iront très vite. Quatre réunions d
1039
uveau, on discute les grandes lignes du programme
de
la Fondation. Un comité d’experts est constitué autour de M. Georges
1040
es lignes du programme de la Fondation. Un comité
d’
experts est constitué autour de M. Georges Villiers, président du Cons
1041
ciers et fiscaux du projet. — Le 4 mai, le comité
d’
experts se réunit à Bâle, au siège de la Banque des règlements interna
1042
i, le comité d’experts se réunit à Bâle, au siège
de
la Banque des règlements internationaux, dont l’un de nos membres, M.
1043
a Banque des règlements internationaux, dont l’un
de
nos membres, M. Marcel van Zeeland, est premier directeur général. So
1044
juridique et administrative, enfin le financement
de
la Fondation. Une série de rapports informatifs ont été préparés par
1045
, enfin le financement de la Fondation. Une série
de
rapports informatifs ont été préparés par les soins notamment de l’av
1046
ormatifs ont été préparés par les soins notamment
de
l’avocat George Nebolsine, qui nous apporte l’expérience des fondatio
1047
t 4 juillet, à Bruxelles d’abord, puis au château
de
la Houssière, Robert Schuman — qui vient d’entrer au Comité de direct
1048
âteau de la Houssière, Robert Schuman — qui vient
d’
entrer au Comité de direction du CEC, et d’adhérer au Club — préside d
1049
re, Robert Schuman — qui vient d’entrer au Comité
de
direction du CEC, et d’adhérer au Club — préside d’abord à un large e
1050
vient d’entrer au Comité de direction du CEC, et
d’
adhérer au Club — préside d’abord à un large examen de la situation po
1051
hérer au Club — préside d’abord à un large examen
de
la situation politique en Europe, à la veille du débat décisif sur la
1052
r la CED. Le Club adopte ensuite les propositions
de
la Commission d’experts, discute le projet de statuts, ainsi qu’un pl
1053
adopte ensuite les propositions de la Commission
d’
experts, discute le projet de statuts, ainsi qu’un plan d’activités cu
1054
ons de la Commission d’experts, discute le projet
de
statuts, ainsi qu’un plan d’activités culturelles. Le siège social de
1055
s, discute le projet de statuts, ainsi qu’un plan
d’
activités culturelles. Le siège social de la Fondation est fixé à Genè
1056
’un plan d’activités culturelles. Le siège social
de
la Fondation est fixé à Genève. — Les 5 et 6 octobre, pour la troisiè
1057
oine Pinay, le Club poursuit l’étude du programme
d’
aide aux activités culturelles, puis procède à l’adoption des statuts,
1058
emiers membres (choisis dans son sein) du Conseil
de
la Fondation. Celui-ci prendra le nom de « Conseil des gouverneurs ».
1059
Conseil de la Fondation. Celui-ci prendra le nom
de
« Conseil des gouverneurs ». Dès lors, au terme d’une préparation ron
1060
e « Conseil des gouverneurs ». Dès lors, au terme
d’
une préparation rondement menée, comme on l’a vu — dans l’espace de tr
1061
rondement menée, comme on l’a vu — dans l’espace
de
treize mois seulement à partir de la rencontre initiale du Club — tou
1062
’ouvre à Genève La première réunion du Conseil
de
la Fondation se tint au siège du Centre européen de la culture le 16
1063
présents : MM. Henri Brugmans, recteur du Collège
d’
Europe, Bruges ; Franco Marinotti, président de la Snia Viscosa, Milan
1064
ge d’Europe, Bruges ; Franco Marinotti, président
de
la Snia Viscosa, Milan ; Joseph Retinger, délégué général du Mouvemen
1065
aris ; et le baron van Zeeland, premier directeur
de
la BRI, Bâle. Excusés : MM. Louis Camu, Hermann Reusch, G. Stein, Pau
1066
sch, G. Stein, Paul Rykens. Quand vint le moment
de
signer l’acte instituant la Fondation et dans lequel figurait le text
1067
, pas prévu telle urgence. Après quelques minutes
de
pourparlers amicaux, sur les instances du directeur du Centre europée
1068
re européen de la culture, Robert Schuman accepta
de
signer comme président — à titre provisoire, tint-il à souligner — ce
1069
cérémonie achevée, le Conseil entendit un rapport
de
MM. de Rougemont et Silva sur l’organisation de la Fondation. En voic
1070
t de MM. de Rougemont et Silva sur l’organisation
de
la Fondation. En voici quelques extraits : Depuis juin 1953, le CEC
1071
membres du Club européen, du travail préparatoire
de
la Fondation : réunions du Club, élaboration des statuts, enquêtes fi
1072
experts, etc. Cependant, le fonctionnement normal
de
la Fondation requiert, au minimum et dès le départ, des responsables
1073
fiés, des locaux, un secrétariat, etc. Conscients
de
cette situation de fait, nous sommes disposés, avec le concours d’un
1074
n secrétariat, etc. Conscients de cette situation
de
fait, nous sommes disposés, avec le concours d’un directeur administr
1075
n de fait, nous sommes disposés, avec le concours
d’
un directeur administratif, à poursuivre pendant un an ou deux la tâch
1076
avons accomplie. Cette solution aurait l’avantage
de
raccourcir la période de rodage de la Fondation et pratiquement de pe
1077
lution aurait l’avantage de raccourcir la période
de
rodage de la Fondation et pratiquement de permettre à celle-ci de fon
1078
ait l’avantage de raccourcir la période de rodage
de
la Fondation et pratiquement de permettre à celle-ci de fonctionner d
1079
période de rodage de la Fondation et pratiquement
de
permettre à celle-ci de fonctionner dès le début de l’année prochaine
1080
Fondation et pratiquement de permettre à celle-ci
de
fonctionner dès le début de l’année prochaine. Elle permettrait, en o
1081
permettre à celle-ci de fonctionner dès le début
de
l’année prochaine. Elle permettrait, en outre, de réduire les frais g
1082
de l’année prochaine. Elle permettrait, en outre,
de
réduire les frais généraux du CEC tout en ramenant au minimum les fra
1083
raux du CEC tout en ramenant au minimum les frais
d’
administration de la Fondation. Au surplus : Le Conseil des gouverne
1084
en ramenant au minimum les frais d’administration
de
la Fondation. Au surplus : Le Conseil des gouverneurs devra aussitô
1085
ouverneurs devra aussitôt envisager la nomination
d’
un directeur administratif, chargé plus particulièrement des relations
1086
22 novembre 1954 par le Dr Paul Rykens, président
de
Unilever, Rotterdam, à M. Raymond Silva, secrétaire général du CEC, l
1087
aire général du CEC, lettre qu’il est intéressant
de
citer ici, ne fût-ce que parce qu’elle atteste l’intérêt porté dès ce
1088
who might prove to be suitable. Le compte rendu
de
la réunion inaugurale porte que le Conseil se rallie au projet soumis
1089
soumis par les rapporteurs, et décide au surplus
d’
engager à bref délai un directeur chargé de la collecte des fonds et d
1090
urplus d’engager à bref délai un directeur chargé
de
la collecte des fonds et de la coordination des groupements nationaux
1091
i un directeur chargé de la collecte des fonds et
de
la coordination des groupements nationaux : il portera le titre de dé
1092
n des groupements nationaux : il portera le titre
de
délégué général du Conseil des gouverneurs. MM. de Rougemont, Silva e
1093
vement directeur, secrétaire général et trésorier
de
la Fondation européenne de la culture. Le 23 février 1955, les statut
1094
e général et trésorier de la Fondation européenne
de
la culture. Le 23 février 1955, les statuts sont inscrits au registre
1095
ournal officiel le 5 mars. Le 26 mars, le Conseil
d’
État de Genève accorde à la Fondation européenne de la culture une exo
1096
’État de Genève accorde à la Fondation européenne
de
la culture une exonération totale d’impôts sur le revenu et la fortun
1097
n européenne de la culture une exonération totale
d’
impôts sur le revenu et la fortune, pour cinq ans. Enfin, le 1er avril
1098
, le 1er avril, le Conseil fédéral suisse accepte
d’
être l’autorité de surveillance de la Fondation. Les débuts de la F
1099
Conseil fédéral suisse accepte d’être l’autorité
de
surveillance de la Fondation. Les débuts de la Fondation européenn
1100
suisse accepte d’être l’autorité de surveillance
de
la Fondation. Les débuts de la Fondation européenne de la culture,
1101
té de surveillance de la Fondation. Les débuts
de
la Fondation européenne de la culture, de 1955 à 1957 Les activi
1102
ndation. Les débuts de la Fondation européenne
de
la culture, de 1955 à 1957 Les activités : deux directions princ
1103
débuts de la Fondation européenne de la culture,
de
1955 à 1957 Les activités : deux directions principales Si l’
1104
prend les rapports du directeur sur les activités
de
la Fondation, du 11 mai 1955 au 16 mars 1957, c’est-à-dire de la deux
1105
ion, du 11 mai 1955 au 16 mars 1957, c’est-à-dire
de
la deuxième à la huitième et dernière réunion du Conseil des gouverne
1106
e, on constate que les efforts dans cette période
de
rodage, ont porté dans deux directions principales : expériences-pilo
1107
deux directions principales : expériences-pilotes
d’
éducation d’une part ; « concert européen », concours musical et bours
1108
cert européen », concours musical et bourses pour
de
jeunes compositeurs d’autre part. Un domaine « populaire » et un doma
1109
les distribuées pour la plupart à des entreprises
d’
éducation comme la Journée européenne des écoles et l’Association des
1110
ne des écoles et l’Association des universitaires
d’
Europe ; à des étudiants et enseignants hongrois réfugiés ; à deux rev
1111
réfugiés ; à deux revues européennes ; au Collège
d’
Europe pour un Atlas économique et culturel de l’Europe ; enfin au Cen
1112
ège d’Europe pour un Atlas économique et culturel
de
l’Europe ; enfin au Centre européen de la culture, pour les services
1113
Centre européen de la culture, pour les services
de
tous ordres : intellectuels et administratifs, mis à la disposition d
1114
llectuels et administratifs, mis à la disposition
de
la Fondation. Si l’on consulte les rapports des exercices financiers
1115
on consulte les rapports des exercices financiers
de
cette même période de rodage, on constate que les décisions du Consei
1116
ts des exercices financiers de cette même période
de
rodage, on constate que les décisions du Conseil des gouverneurs se s
1117
% Solde 3 % 100 % Les expériences-pilotes
d’
éducation en milieu populaire et scolaire entreprises par le Centre eu
1118
le Centre européen de la culture grâce à l’appui
de
la Fondation européenne de la culture de 1956 à 1957, puis poursuivie
1119
ulture grâce à l’appui de la Fondation européenne
de
la culture de 1956 à 1957, puis poursuivies jusqu’à la fin de 1959 gr
1120
l’appui de la Fondation européenne de la culture
de
1956 à 1957, puis poursuivies jusqu’à la fin de 1959 grâce à des subv
1121
e de 1956 à 1957, puis poursuivies jusqu’à la fin
de
1959 grâce à des subventions additionnelles de la Ford Foundation, on
1122
in de 1959 grâce à des subventions additionnelles
de
la Ford Foundation, ont été réalisées en Italie (Terracina et Sardaig
1123
, Gand) et à Fribourg en Suisse, avec le concours
d’
un très grand nombre d’éducateurs, de professeurs et étudiants, de soc
1124
n Suisse, avec le concours d’un très grand nombre
d’
éducateurs, de professeurs et étudiants, de sociologues et d’animateur
1125
le concours d’un très grand nombre d’éducateurs,
de
professeurs et étudiants, de sociologues et d’animateurs sociaux, de
1126
nombre d’éducateurs, de professeurs et étudiants,
de
sociologues et d’animateurs sociaux, de groupements d’artisans, de fo
1127
s, de professeurs et étudiants, de sociologues et
d’
animateurs sociaux, de groupements d’artisans, de fonctionnaires régio
1128
tudiants, de sociologues et d’animateurs sociaux,
de
groupements d’artisans, de fonctionnaires régionaux et municipaux, et
1129
ciologues et d’animateurs sociaux, de groupements
d’
artisans, de fonctionnaires régionaux et municipaux, etc. Outre une sé
1130
d’animateurs sociaux, de groupements d’artisans,
de
fonctionnaires régionaux et municipaux, etc. Outre une série de monog
1131
res régionaux et municipaux, etc. Outre une série
de
monographies détaillées, elles ont fait l’objet d’un rapport d’ensemb
1132
e monographies détaillées, elles ont fait l’objet
d’
un rapport d’ensemble publié par le Bulletin du Centre européen de la
1133
s détaillées, elles ont fait l’objet d’un rapport
d’
ensemble publié par le Bulletin du Centre européen de la culture :
1134
entre européen de la culture : Neuf expériences
d’
éducation européenne (déc. 1959). Sans elles, et sans les contacts trè
1135
ès nombreux et fructueux établis dans les milieux
d’
enseignants aux trois degrés de la plupart des pays d’Europe, la Campa
1136
s dans les milieux d’enseignants aux trois degrés
de
la plupart des pays d’Europe, la Campagne d’éducation civique europée
1137
seignants aux trois degrés de la plupart des pays
d’
Europe, la Campagne d’éducation civique européenne, lancée par le Cent
1138
grés de la plupart des pays d’Europe, la Campagne
d’
éducation civique européenne, lancée par le Centre européen de la cult
1139
n’eût été ni concevable ni réalisable. Le travail
de
pionnier accompli dans ce domaine par les expériences-pilotes, consid
1140
e recul des années, apparaît comme un beau succès
de
la Fondation européenne de la culture. Dans le domaine des arts, un j
1141
t comme un beau succès de la Fondation européenne
de
la culture. Dans le domaine des arts, un jury présidé par Nicolas Nab
1142
rts, un jury présidé par Nicolas Nabokov et formé
de
musicologues et de compositeurs de renom international (Boris Blacher
1143
é par Nicolas Nabokov et formé de musicologues et
de
compositeurs de renom international (Boris Blacher, Paul Collaer, Wil
1144
bokov et formé de musicologues et de compositeurs
de
renom international (Boris Blacher, Paul Collaer, William Glock, Fred
1145
ed Goldbeck et Roman Vlad) a organisé un concours
de
compositions originales. Les prix, consistant en bourses de 12000 fr.
1146
tions originales. Les prix, consistant en bourses
de
12000 fr. s. chacune, ont été décernés à six jeunes musiciens dont ce
1147
s Xenakis. Là encore, cette première expérience «
d’
aide stimulante » à la culture créatrice fut un succès très remarqué.
1148
très remarqué. Mais pour servir vraiment la cause
de
la culture, il eût fallu que ce succès ponctuel fût l’initiale d’une
1149
l eût fallu que ce succès ponctuel fût l’initiale
d’
une continuité, ou créât ce qu’on nomme aujourd’hui une image de marqu
1150
té, ou créât ce qu’on nomme aujourd’hui une image
de
marque — comme ce devait, un peu plus tard, devenir le cas de l’Assoc
1151
comme ce devait, un peu plus tard, devenir le cas
de
l’Association européenne des festivals de musique, puis de la Campagn
1152
le cas de l’Association européenne des festivals
de
musique, puis de la Campagne d’éducation civique européenne. Ambi
1153
ciation européenne des festivals de musique, puis
de
la Campagne d’éducation civique européenne. Ambiguïté En eux-m
1154
nne des festivals de musique, puis de la Campagne
d’
éducation civique européenne. Ambiguïté En eux-mêmes, et dans l
1155
ux-mêmes, et dans la mesure où ils n’auraient pas
de
suite, les premiers résultats positifs obtenus par la Fondation europ
1156
tats positifs obtenus par la Fondation européenne
de
la culture dans sa période de rodage restaient d’un ordre de grandeur
1157
ondation européenne de la culture dans sa période
de
rodage restaient d’un ordre de grandeur décevant par rapport aux néce
1158
de la culture dans sa période de rodage restaient
d’
un ordre de grandeur décevant par rapport aux nécessités européennes.
1159
re dans sa période de rodage restaient d’un ordre
de
grandeur décevant par rapport aux nécessités européennes. Pouvait-on
1160
s ? On en demeure convaincu, mais il s’agit alors
de
bien voir les raisons de cet insuccès relatif. 1° Le financement de l
1161
cu, mais il s’agit alors de bien voir les raisons
de
cet insuccès relatif. 1° Le financement de la Fondation européenne de
1162
aisons de cet insuccès relatif. 1° Le financement
de
la Fondation européenne de la culture reposait sur des promesses : ce
1163
tif. 1° Le financement de la Fondation européenne
de
la culture reposait sur des promesses : celles qui, au nom des patron
1164
pensait pouvoir réunir dès 1955 à titre de fonds
de
démarrage, la moitié seulement a été versée en deux ans. La Fondation
1165
a été versée en deux ans. La Fondation européenne
de
la culture a donc vécu sur le quart des fonds estimés nécessaires à s
1166
cessaires à sa bonne marche. 2° Le rassemblement
de
gouverneurs représentant quelques-unes des plus grosses sociétés du m
1167
pas suffi pour assurer la constitution du capital
de
départ prévu et promis. Il s’est produit là quelque chose de pathétiq
1168
révu et promis. Il s’est produit là quelque chose
de
pathétique au sens anglais du terme : « les hommes qui contrôlent des
1169
onçait la venue, venaient à nous en effet, pleins
de
bonne volonté, pour nous apporter… leurs idées ! Il était admirable,
1170
ter… leurs idées ! Il était admirable, en vérité,
de
voir quelques-uns des plus grands PDG du continent accepter par simpl
1171
ntinent accepter par simple dévouement à la cause
de
l’Europe, de consacrer en trois ans douze fois deux journées de leur
1172
ter par simple dévouement à la cause de l’Europe,
de
consacrer en trois ans douze fois deux journées de leur temps aux aff
1173
e consacrer en trois ans douze fois deux journées
de
leur temps aux affaires d’une modeste fondation naissante. Mais il ét
1174
uze fois deux journées de leur temps aux affaires
d’
une modeste fondation naissante. Mais il était frustrant, pour les ani
1175
déjà créées par le Centre européen de la culture,
de
recevoir des conseils d’amateurs éclairés au lieu des subventions sou
1176
européen de la culture, de recevoir des conseils
d’
amateurs éclairés au lieu des subventions souhaitées, parfois si déses
1177
tient à rappeler que dans l’esprit des fondateurs
de
la FEC, le CEC devait être chargé d’exécuter certains travaux financé
1178
s fondateurs de la FEC, le CEC devait être chargé
d’
exécuter certains travaux financés par la Fondation. Une collaboration
1179
qu’à son avis, pour tirer la Fondation du marasme
de
ces derniers mois et lui permettre non seulement de survivre mais de
1180
ces derniers mois et lui permettre non seulement
de
survivre mais de renaître à sa vocation, il suffirait qu’elle reprît
1181
s et lui permettre non seulement de survivre mais
de
renaître à sa vocation, il suffirait qu’elle reprît la conception qu
1182
qu’elle reprît la conception qui avait été celle
de
ses fondateurs au départ, à Saint-Germain-en-Laye, savoir : 1° La Fon
1183
n-Laye, savoir : 1° La Fondation est un organisme
de
financement ; le Centre est un organisme d’exécution ; 2° La Fondatio
1184
nisme de financement ; le Centre est un organisme
d’
exécution ; 2° La Fondation devait « partir » avec un capital initial
1185
nt versé. […] Dès ce moment, l’irritante question
de
la répartition entre ces frais d’administration et le financement d’a
1186
itante question de la répartition entre ces frais
d’
administration et le financement d’activités aurait été élucidée une f
1187
ntre ces frais d’administration et le financement
d’
activités aurait été élucidée une fois pour toutes… 4° La tendance à
1188
culturelles à la Fondation elle-même, plutôt que
de
limiter son rôle à l’aide aux projets d’intérêt européen, rend de plu
1189
utôt que de limiter son rôle à l’aide aux projets
d’
intérêt européen, rend de plus en plus malaisée la collaboration de la
1190
n, rend de plus en plus malaisée la collaboration
de
la Fondation européenne de la culture et du Centre européen de la cul
1191
aisée la collaboration de la Fondation européenne
de
la culture et du Centre européen de la culture. La Fondation europ
1192
uropéen de la culture. La Fondation européenne
de
la culture quitte Genève Lors de la réunion du 16 mars 1957, le di
1193
al et le trésorier, tous trois membres fondateurs
de
la Fondation européenne de la culture, présentent leur démission, pou
1194
ois membres fondateurs de la Fondation européenne
de
la culture, présentent leur démission, pour les raisons qu’on vient d
1195
même proposé que soit limitée à deux ans la durée
de
son mandat ? D’autre part, il n’avait pas été le dernier à proposer q
1196
ur ses pieds, la Fondation s’éloigne physiquement
de
la maison où elle était née. Nous pensions à Zurich comme nouveau siè
1197
eu, dans certains pays, à des critiques. Un moyen
d’
y mettre fin et de marquer le caractère indépendant de la Fondation ne
1198
pays, à des critiques. Un moyen d’y mettre fin et
de
marquer le caractère indépendant de la Fondation ne consisterait-il p
1199
mettre fin et de marquer le caractère indépendant
de
la Fondation ne consisterait-il pas à en transférer le siège ? Une di
1200
fert du siège résoudrait les problèmes financiers
de
la Fondation. Sir Terence Airey11 signale qu’on lui pose des question
1201
ation. Le fait que la Fondation, dont le rôle est
de
distribuer des fonds, soit placée sous la même direction qu’une de se
1202
fonds, soit placée sous la même direction qu’une
de
ses principales organisations bénéficiaires, est administrativement p
1203
vement parlant malsain. Ce n’est pas une question
de
personnes, mais de gestion administrative. M. Reusch se déclare en fa
1204
ain. Ce n’est pas une question de personnes, mais
de
gestion administrative. M. Reusch se déclare en faveur d’un transfert
1205
éclare en faveur d’un transfert immédiat du siège
de
la Fondation, parce qu’à son avis il faut créer un choc psychologique
1206
faut créer un choc psychologique et repartir sur
de
nouvelles bases. À la question posée par le président de savoir si le
1207
elles bases. À la question posée par le président
de
savoir si le transfert effectif constitue à ses yeux une condition de
1208
sfert effectif constitue à ses yeux une condition
de
la participation ultérieure du Kulturkreis à l’œuvre de la Fondation,
1209
participation ultérieure du Kulturkreis à l’œuvre
de
la Fondation, M. Reusch répond par l’affirmative. Il est décidé en fi
1210
ch répond par l’affirmative. Il est décidé en fin
de
réunion que si les fonds auxquels S. A. R. le prince des Pays-Bas fer
1211
R. le prince des Pays-Bas fera allusion au début
de
la séance de l’après-midi sont disponibles, la Fondation transférera
1212
des Pays-Bas fera allusion au début de la séance
de
l’après-midi sont disponibles, la Fondation transférera son siège. […
1213
la Fondation transférera son siège. […] Au début
de
la séance de l’après-midi, S. A. R. le prince des Pays-Bas informe le
1214
transférera son siège. […] Au début de la séance
de
l’après-midi, S. A. R. le prince des Pays-Bas informe le Conseil qu’u
1215
ince des Pays-Bas informe le Conseil qu’un groupe
d’
industriels résidant en Hollande lui a fait l’offre d’une somme import
1216
dustriels résidant en Hollande lui a fait l’offre
d’
une somme importante devant servir à doter des prix décernés à des per
1217
que le capital puisse être placé à la disposition
de
la Fondation. Un entretien téléphonique de S. A. R. le prince des Pay
1218
sition de la Fondation. Un entretien téléphonique
de
S. A. R. le prince des Pays-Bas avec une des personnes intéressées in
1219
maines au sujet de cette offre. Vers l’Europe
de
l’an 2000 Nous n’avons pas à retracer l’histoire ultérieure de la
1220
Nous n’avons pas à retracer l’histoire ultérieure
de
la Fondation européenne de la culture. On sait que sous la haute dire
1221
l’histoire ultérieure de la Fondation européenne
de
la culture. On sait que sous la haute direction de S. A. R. le prince
1222
e la culture. On sait que sous la haute direction
de
S. A. R. le prince Bernhard des Pays-Bas, après une période d’adaptat
1223
e prince Bernhard des Pays-Bas, après une période
d’
adaptation aux circonstances nouvelles créées par l’arrachement à la m
1224
s le complexe hollandais, la Fondation européenne
de
la culture a pris son régime de croisière à partir du moment où son d
1225
dation européenne de la culture a pris son régime
de
croisière à partir du moment où son directeur, Georges Sluizer, a réu
1226
i paraît bien être le plus fascinant pour l’homme
d’
aujourd’hui : demain. À partir du projet sur l’Europe de l’an 2000, la
1227
urd’hui : demain. À partir du projet sur l’Europe
de
l’an 2000, la Fondation européenne de la culture a vraiment démarré.
1228
ur l’Europe de l’an 2000, la Fondation européenne
de
la culture a vraiment démarré. Mais laissons ici la parole à G. Sluiz
1229
s ici la parole à G. Sluizer lui-même : il s’agit
de
la transcription d’un discours prononcé à Genève le 23 octobre 1970,
1230
Sluizer lui-même : il s’agit de la transcription
d’
un discours prononcé à Genève le 23 octobre 1970, lors du Colloque qui
1231
izer Vous venez de l’entendre : sans l’initiative
de
Denis de Rougemont, la Fondation européenne de la culture n’aurait pa
1232
ve de Denis de Rougemont, la Fondation européenne
de
la culture n’aurait pas existé, elle n’aurait pas été ici aujourd’hui
1233
e porte pas trop mal, l’en remercie. J’espère que
de
son côté, il est satisfait de la carrière de son enfant. Ce n’était p
1234
ercie. J’espère que de son côté, il est satisfait
de
la carrière de son enfant. Ce n’était pas uniquement une affaire d’am
1235
que de son côté, il est satisfait de la carrière
de
son enfant. Ce n’était pas uniquement une affaire d’amour, c’était un
1236
son enfant. Ce n’était pas uniquement une affaire
d’
amour, c’était un père intéressé. Il savait que dans cette Europe les
1237
e actes par études, recherches, campagnes. Or pas
d’
études, recherches ou campagnes sans fonds. Créons donc une fondation
1238
dation a en effet recueilli des fonds, uniquement
de
source privée, et a pu appuyer au cours des années divers projets, do
1239
Rougemont avait pris l’initiative : la « Campagne
d’
éducation civique », où nous sommes heureux de collaborer avec le Cent
1240
gne d’éducation civique », où nous sommes heureux
de
collaborer avec le Centre, aux côtés du Conseil de l’Europe, des Comm
1241
iation européenne des enseignants. On m’a demandé
de
raconter ici — brièvement — la vie qu’a menée cette Fondation europée
1242
nt — la vie qu’a menée cette Fondation européenne
de
la culture qui groupe dans le domaine non gouvernemental 18 pays et a
1243
’une des créations du Centre vienne témoigner ici
de
la puissance d’une inspiration qui l’a conduite à occuper dans la vie
1244
ns du Centre vienne témoigner ici de la puissance
d’
une inspiration qui l’a conduite à occuper dans la vie spirituelle de
1245
ui l’a conduite à occuper dans la vie spirituelle
de
l’Europe une place dont nous croyons pouvoir être légitimement fiers.
1246
être légitimement fiers. Nous n’avons nulle honte
d’
avouer qu’il nous a fallu un certain temps avant de trouver l’orientat
1247
nt mais utilement je crois, soutenu toutes sortes
d’
activités dans le domaine culturel : séminaires, congrès, publications
1248
stations artistiques et autres. Cet éparpillement
de
nos ressources, bien qu’utile dans ses divers éléments, n’offrait pou
1249
ivers éléments, n’offrait pourtant pas un tableau
d’
ensemble cohérent. Effet pour l’Europe : intéressant, mais maigre. Apr
1250
’effet utile. En 1963, la Fondation s’est décidée
de
centrer ses activités sur l’avenir. Je l’ai déjà dit ailleurs : le pa
1251
ent nous paraissaient — et nous paraissent encore
d’
une importance capitale, mais nous n’avions tout simplement pas assez
1252
ale, mais nous n’avions tout simplement pas assez
d’
argent pour nous occuper de tout. Le choix était donc : l’avenir. Par
1253
t simplement pas assez d’argent pour nous occuper
de
tout. Le choix était donc : l’avenir. Par conséquent, les jeunes géné
1254
quent, les jeunes générations passaient au centre
de
nos préoccupations et cela bien avant les explosions universitaires e
1255
t autres qu’en France on appelle « les événements
de
mai 1968 » et qui ailleurs constituent des événements d’au moins égal
1256
1968 » et qui ailleurs constituent des événements
d’
au moins égale importance, sinon toujours d’égale violence. À ce momen
1257
ments d’au moins égale importance, sinon toujours
d’
égale violence. À ce moment-là presque rien n’était fait en Europe pou
1258
presque rien n’était fait en Europe pour attaquer
d’
une façon intensive, scientifique, pragmatique et organisée, les énorm
1259
Voilà donc un domaine où la Fondation européenne
de
la culture pouvait — à côté de ses activités habituelles — réellement
1260
llement se rendre utile pour l’Europe, où un plan
d’
ensemble était urgent si on ne voulait pas être dominé par toutes sort
1261
i on ne voulait pas être dominé par toutes sortes
de
tragédies bien avant l’année 2000. Mais encore une fois : nous devion
1262
s avec un grand effort pour changer la domination
de
la technique, de l’économie, de ce qu’on appelle le progrès, par une
1263
ffort pour changer la domination de la technique,
de
l’économie, de ce qu’on appelle le progrès, par une chose très simple
1264
ger la domination de la technique, de l’économie,
de
ce qu’on appelle le progrès, par une chose très simple : le bonheur d
1265
e progrès, par une chose très simple : le bonheur
de
l’homme, le simple bonheur dans sa vie de tous les jours. Un idéal qu
1266
bonheur de l’homme, le simple bonheur dans sa vie
de
tous les jours. Un idéal qui vaut la peine d’un effort immense, un id
1267
vie de tous les jours. Un idéal qui vaut la peine
d’
un effort immense, un idéal qui devait réunir les meilleurs cerveaux d
1268
un idéal qui devait réunir les meilleurs cerveaux
d’
Europe autour d’un plan réaliste, pratique et réalisable. Idéalistes,
1269
ait réunir les meilleurs cerveaux d’Europe autour
d’
un plan réaliste, pratique et réalisable. Idéalistes, nous aurions vou
1270
nous avons calculé si ce choix avait des chances
d’
être financé. Bref, des discussions à travers l’Europe avec des savan
1271
ent industriel. Mais toujours : l’homme au centre
de
ces problèmes. Si d’autres étudiaient le foudroyant développement tec
1272
diaient le foudroyant développement technologique
de
notre société, notre souci se concentrait avant tout sur la situation
1273
souci se concentrait avant tout sur la situation
de
l’homme dans cet environnement créé par lui, mais dont il risquait de
1274
environnement créé par lui, mais dont il risquait
de
devenir la victime. « Sociological forecasting » à côté de et parfois
1275
ting ». Je ne veux pas ici donner l’argumentation
de
ce plan et de ses composantes, ni pourquoi nous attachons une grande
1276
veux pas ici donner l’argumentation de ce plan et
de
ses composantes, ni pourquoi nous attachons une grande importance à s
1277
e, conception interdisciplinaire des problèmes et
de
leurs solutions, stratégies volontaristes dans le cadre d’une concept
1278
solutions, stratégies volontaristes dans le cadre
d’
une conception de vie démocratique et libre. Je voudrais pourtant insi
1279
gies volontaristes dans le cadre d’une conception
de
vie démocratique et libre. Je voudrais pourtant insister sur un éléme
1280
ister sur un élément qui, je crois, est à la base
de
tout changement dans notre société, à savoir un changement de mentali
1281
gement dans notre société, à savoir un changement
de
mentalité, un changement d’attitude quant à la valeur de la vie de l’
1282
savoir un changement de mentalité, un changement
d’
attitude quant à la valeur de la vie de l’homme et de sa destinée. Pou
1283
alité, un changement d’attitude quant à la valeur
de
la vie de l’homme et de sa destinée. Pourquoi tant de jeunes se révol
1284
changement d’attitude quant à la valeur de la vie
de
l’homme et de sa destinée. Pourquoi tant de jeunes se révoltent-ils,
1285
ttitude quant à la valeur de la vie de l’homme et
de
sa destinée. Pourquoi tant de jeunes se révoltent-ils, à travers le m
1286
tier, contre une société qui danse autour du veau
d’
or, un veau d’or « streamlined », techniquement parfait, séduisant, bé
1287
ne société qui danse autour du veau d’or, un veau
d’
or « streamlined », techniquement parfait, séduisant, bénéfique et sup
1288
épandant en même temps autour de lui la pollution
de
l’air, la pollution de l’eau, la pollution des esprits, la consécrati
1289
autour de lui la pollution de l’air, la pollution
de
l’eau, la pollution des esprits, la consécration de vieilles synthèse
1290
l’eau, la pollution des esprits, la consécration
de
vieilles synthèses que ces jeunes n’acceptent plus ? Dans son esprit
1291
entalité différente, qui mettra l’homme en mesure
de
reconnaître sa destinée, qu’on ne peut pas symboliser par l’image d’u
1292
estinée, qu’on ne peut pas symboliser par l’image
d’
une voiture, d’un frigidaire ou d’un ordinateur, mais au besoin par un
1293
ne peut pas symboliser par l’image d’une voiture,
d’
un frigidaire ou d’un ordinateur, mais au besoin par un cœur, une flèc
1294
ser par l’image d’une voiture, d’un frigidaire ou
d’
un ordinateur, mais au besoin par un cœur, une flèche et des initiales
1295
s dans un arbre. Tout ceci pour dire qu’à la base
de
tout changement dans notre société, de tout changement de mentalité c
1296
’à la base de tout changement dans notre société,
de
tout changement de mentalité capable de mener à une existence plus pa
1297
changement dans notre société, de tout changement
de
mentalité capable de mener à une existence plus paisible et plus heur
1298
société, de tout changement de mentalité capable
de
mener à une existence plus paisible et plus heureuse, se trouve la fo
1299
paisible et plus heureuse, se trouve la formation
de
l’homme, en d’autres mots : son éducation à travers sa jeunesse et à
1300
e. Ce n’est pas pur hasard si le projet « Réforme
de
l’éducation », « Repenser l’éducation de l’homme du xxie siècle » es
1301
Réforme de l’éducation », « Repenser l’éducation
de
l’homme du xxie siècle » est notre projet numéro un, un projet dont
1302
lusieurs études entrent directement dans le champ
d’
intérêt du Centre européen de la culture. Tout ce que nous imaginons p
1303
out ce que nous imaginons pour améliorer le cadre
de
vie de l’homme par les moyens techniques que nous avons et que nous a
1304
que nous imaginons pour améliorer le cadre de vie
de
l’homme par les moyens techniques que nous avons et que nous aurons à
1305
otre disposition, tous ces efforts n’auraient pas
de
sens si, dans un environnement différent, éliminant pollutions et nui
1306
epte que son bonheur n’est pas fait exclusivement
de
ces progrès technologiques dont il est devenu l’apprenti sorcier. Voi
1307
l’apprenti sorcier. Voilà quand même un fragment
de
l’idéologie qui nous a incités à lancer à travers l’Europe — et au-de
1308
a fourni l’énergie et l’enthousiasme pour essayer
de
recruter les cerveaux et les fonds, tous deux indispensables à notre
1309
tre entreprise. Les cerveaux, parmi les meilleurs
d’
Europe, déjà réputés ou encore jeunes, se sont déclarés prêts à collab
1310
cessaires pour financer des études dont le budget
d’
ensemble s’élève à 4 millions de dollars environ — une somme que la Fo
1311
es dont le budget d’ensemble s’élève à 4 millions
de
dollars environ — une somme que la Fondation européenne de la culture
1312
s environ — une somme que la Fondation européenne
de
la culture est loin de pouvoir fournir toute seule — nous pouvons nou
1313
fournir toute seule — nous pouvons nous féliciter
d’
avoir obtenu la coopération très efficace de plusieurs grandes fondati
1314
citer d’avoir obtenu la coopération très efficace
de
plusieurs grandes fondations européennes, notamment du Portugal, de S
1315
es fondations européennes, notamment du Portugal,
de
Suède, d’Italie et d’Espagne, de quelques grandes entreprises parmi l
1316
ons européennes, notamment du Portugal, de Suède,
d’
Italie et d’Espagne, de quelques grandes entreprises parmi lesquelles
1317
nes, notamment du Portugal, de Suède, d’Italie et
d’
Espagne, de quelques grandes entreprises parmi lesquelles je cite deux
1318
ent du Portugal, de Suède, d’Italie et d’Espagne,
de
quelques grandes entreprises parmi lesquelles je cite deux grandes an
1319
Shell et Unilever, et le support, moral surtout,
d’
organisations intergouvernementales telles que le Conseil de l’Europe,
1320
l’état actuel des travaux. Pour fournir une base
de
départ aux quatre projets, et « bâtir sur du neuf », nous avons lancé
1321
« bâtir sur du neuf », nous avons lancé une série
de
seize études prospectives générales. Seize auteurs éminents d’Europe
1322
es prospectives générales. Seize auteurs éminents
d’
Europe et d’Amérique ont donné leur vision du développement des princi
1323
ves générales. Seize auteurs éminents d’Europe et
d’
Amérique ont donné leur vision du développement des principaux secteur
1324
r vision du développement des principaux secteurs
de
notre société jusqu’à l’an 2000. Denis de Rougemont a traité du probl
1325
s quelques mois en plusieurs langues. Un bulletin
d’
information sur ces études est à votre disposition ici. Le projet « L’
1326
à votre disposition ici. Le projet « L’éducation
de
l’homme du xxie siècle » est à mi-parcours. Chacun des quatre projet
1327
ernational et multidisciplinaire, et un directeur
de
projet, dont le rôle est très important. Le comité scientifique du pr
1328
n 1971. Le projet « Urbanisation — créer un cadre
de
vie pour l’Européen » — est présidé par le professeur Haegerstrand de
1329
lancées cette année. L’élaboration du « programme
d’
études » exige pour chaque projet plusieurs années, pendant lesquelles
1330
urs années, pendant lesquelles on consulte nombre
d’
experts et d’instituts dont certains se verront confier les recherches
1331
endant lesquelles on consulte nombre d’experts et
d’
instituts dont certains se verront confier les recherches. Il en est d
1332
n l’an 2000 », présidé par le professeur Koetter,
de
Bonn. Seul le projet « L’avenir de l’homme dans l’industrie » n’a pas
1333
sseur Koetter, de Bonn. Seul le projet « L’avenir
de
l’homme dans l’industrie » n’a pas encore atteint le stade opérationn
1334
us avançons, plus nous voyons que la coordination
de
ces grands projets est une condition essentielle à la réussite de l’e
1335
ojets est une condition essentielle à la réussite
de
l’ensemble. Une dernière question que vous pourriez vous poser : quel
1336
oser : quel résultat concret espérez-vous obtenir
de
tout cela ? Eh bien, il n’existe pas une seule organisation privée au
1337
aginer pouvoir réaliser elle-même des changements
de
structure et d’infrastructure dans notre société actuelle. Cela, c’es
1338
éaliser elle-même des changements de structure et
d’
infrastructure dans notre société actuelle. Cela, c’est la tâche des g
1339
uvernements. Mais nous espérons que les résultats
de
nos études, les rapports qui seront produits, les stratégies ou les a
1340
natives qui seront indiquées ou suggérées, seront
de
telle valeur que les politiciens et dirigeants appelés à prendre les
1341
devront en tenir compte. Au cours des cinq années
d’
étude des projets, nous communiquerons les résultats aux experts, aux
1342
un intérêt général pour ces dramatiques problèmes
d’
avenir, un intérêt qui malheureusement fait encore souvent défaut. Si
1343
lutions que les experts proposeront dans le cadre
de
leurs études fondamentales aura fait un grand pas en avant. Vous, Mes
1344
t. Vous, Mesdames et Messieurs, vous avez accepté
de
participer à ce colloque du Centre européen de la culture dont le nom
1345
tre, vous oblige à élargir votre intérêt, au-delà
de
vos frontières nationales, aux problèmes de l’Europe tout entière. Je
1346
-delà de vos frontières nationales, aux problèmes
de
l’Europe tout entière. Je souhaite vivement qu’en suscitant autour de
1347
ommer que quelques-unes : la Fondation européenne
de
la culture, le Conseil de l’Europe et, last but not least, le Centre
1348
nnées. La Fondation, votre enfant, a été heureuse
d’
être associée étroitement à quelques-unes de ces initiatives. Tous deu
1349
reuse d’être associée étroitement à quelques-unes
de
ces initiatives. Tous deux, nous dépendons pour vivre et pour travail
1350
eux, nous dépendons pour vivre et pour travailler
de
l’intérêt du public. Je pense que, profondément convaincus de la néce
1351
du public. Je pense que, profondément convaincus
de
la nécessité d’aider l’Europe à bâtir un avenir plus harmonieux, nous
1352
ense que, profondément convaincus de la nécessité
d’
aider l’Europe à bâtir un avenir plus harmonieux, nous réussirons à cr
1353
nous réussirons à créer cette atmosphère générale
de
confiance, d’attention et d’intérêt qui est notre véritable appui.
1354
s à créer cette atmosphère générale de confiance,
d’
attention et d’intérêt qui est notre véritable appui. 9. Ces cinq
1355
atmosphère générale de confiance, d’attention et
d’
intérêt qui est notre véritable appui. 9. Ces cinq objectifs furen
1356
t atteints en 1953. 10. Extraits du compte rendu
de
la 8e réunion du Conseil des Gouverneurs de la FEC, le 16 mars 1957,
1357
rendu de la 8e réunion du Conseil des Gouverneurs
de
la FEC, le 16 mars 1957, doc. FO/4/57/39. 11. Sir Terence Airey étai