1 1975, Deux initiatives du CEC : Documents sur l’origine du CERN et de la Fondation européenne de la culture. Note liminaire
1 onsacrés au passé, à l’avenir et à l’état présent de la construction européenne, dans celles de ses parties du moins qui i
2 résent de la construction européenne, dans celles de ses parties du moins qui intéressent vitalement notre domaine. ⁂ Aujo
3 ui, le passé. Il y a vingt ans, deux institutions d’ un type nouveau prenaient le départ : le Laboratoire européen de reche
4 eau prenaient le départ : le Laboratoire européen de recherches nucléaires ou CERN, et la Fondation européenne de la cultu
5 es nucléaires ou CERN, et la Fondation européenne de la culture ou FEC. Toutes les deux avaient été conçues et définies au
6 dans le cercle étroit des collaborateurs actuels de ces deux institutions. Le grand public, lui, doit s’en tenir à ce que
7 t ainsi qu’à l’occasion du vingtième anniversaire de la FEC, les journaux de divers pays ont « rappelé » que cette institu
8 du vingtième anniversaire de la FEC, les journaux de divers pays ont « rappelé » que cette institution était née à Genève
9 stitution était née à Genève — ce qui est exact — d’ une initiative de Robert Schuman, ce qui eût bien étonné notre ami, qu
10 ée à Genève — ce qui est exact — d’une initiative de Robert Schuman, ce qui eût bien étonné notre ami, qui fut pourtant le
11 ier président, « par accident » pourrait-on dire, de la Fondation… (Tout cela s’expliquera plus loin.) Quant au CERN, on l
12 N, on lui offre à choisir entre une demi-douzaine de pères putatifs. Une historienne des sciences, Mrs Margaret Gowing, pr
13 s, Mrs Margaret Gowing, professeur à l’Université d’ Oxford, ayant été chargée de rédiger un ouvrage autorisé sur les origi
14 esseur à l’Université d’Oxford, ayant été chargée de rédiger un ouvrage autorisé sur les origines et l’évolution du CERN,
15 ette occasion. Nous nous sommes donné comme règle de nous en tenir à des citations de discours publics ou d’articles, de c
16 onné comme règle de nous en tenir à des citations de discours publics ou d’articles, de comptes rendus de groupes de trava
17 s en tenir à des citations de discours publics ou d’ articles, de comptes rendus de groupes de travail ou d’assemblées géné
18 des citations de discours publics ou d’articles, de comptes rendus de groupes de travail ou d’assemblées générales, et de
19 discours publics ou d’articles, de comptes rendus de groupes de travail ou d’assemblées générales, et de quelques lettres,
20 blics ou d’articles, de comptes rendus de groupes de travail ou d’assemblées générales, et de quelques lettres, qui ont ma
21 icles, de comptes rendus de groupes de travail ou d’ assemblées générales, et de quelques lettres, qui ont marqué les étape
22 groupes de travail ou d’assemblées générales, et de quelques lettres, qui ont marqué les étapes de ces deux « inventions 
23 et de quelques lettres, qui ont marqué les étapes de ces deux « inventions », nos commentaires se trouvant réduits à quelq
24 taires se trouvant réduits à quelques paragraphes d’ introduction et de conclusion, aux sous-titres, et aux notes en bas de
25 réduits à quelques paragraphes d’introduction et de conclusion, aux sous-titres, et aux notes en bas de page. ⁂ La procha
26 conclusion, aux sous-titres, et aux notes en bas de page. ⁂ La prochaine fois, nous parlerons de l’avenir. Les travaux du
27 bas de page. ⁂ La prochaine fois, nous parlerons de l’avenir. Les travaux du colloque tenu fin janvier 1975 à Genève par
28 ier 1975 à Genève par l’Association des instituts d’ études européennes — dont le CEC assure le secrétariat depuis sa fonda
29 problèmes des régions transfrontalières , unités de base de l’Europe fédérale de demain, formeront un fort volume qui par
30 es des régions transfrontalières , unités de base de l’Europe fédérale de demain, formeront un fort volume qui paraîtra au
31 rontalières , unités de base de l’Europe fédérale de demain, formeront un fort volume qui paraîtra au mois de juin. Un nu
32 in, formeront un fort volume qui paraîtra au mois de juin. Un numéro de prospective européenne, qui est en préparation, s
33 t volume qui paraîtra au mois de juin. Un numéro de prospective européenne, qui est en préparation, suivra sans doute. ⁂
34 i l’on sait bien où l’on va. Le numéro sur l’État de l’union et de la désunion de l’Europe suivra donc celui sur les régi
35 en où l’on va. Le numéro sur l’État de l’union et de la désunion de l’Europe suivra donc celui sur les régions et sur la
36 Le numéro sur l’État de l’union et de la désunion de l’Europe suivra donc celui sur les régions et sur la prospective eur
2 1975, Deux initiatives du CEC : Documents sur l’origine du CERN et de la Fondation européenne de la culture. I. Préhistoire du CERN
37 es du Centre européen de la culture figure, datée de juin 1953, une note « confidentielle », rédigée par Jean-Paul de Dade
38 é du dossier historique qui va suivre. Le projet de Laboratoire européen de recherches nucléaires est une initiative euro
39 qui va suivre. Le projet de Laboratoire européen de recherches nucléaires est une initiative européenne Les adversaires d
40 uropéenne Les adversaires du Laboratoire européen de physique nucléaire invoquent entre autres deux séries d’arguments. Le
41 ique nucléaire invoquent entre autres deux séries d’ arguments. Les uns reposent sur la méconnaissance des objectifs poursu
42 sistent sur les dangers qu’évoque la seule pensée d’ une installation « atomique ». Les autres proviennent de la méconnaiss
43 installation « atomique ». Les autres proviennent de la méconnaissance des véritables origines du projet : ils présentent
44 nt ce dernier comme une des multiples expressions de l’ingérence américaine dans nos affaires. Voyons ce qu’il en est de c
45 ricaine dans nos affaires. Voyons ce qu’il en est de cette deuxième série d’arguments. La présentation officielle des fait
46 s. Voyons ce qu’il en est de cette deuxième série d’ arguments. La présentation officielle des faits Le mois dernier, le Co
47 s (Rome, 5 mai 1953). Ce rapport, dont le but est de présenter, sous une forme concise, toutes les informations essentiell
48 rmuler une opinion, résume les origines du projet de la manière suivante : C’est, peut-on lire, au cours de la 5e session
49  : C’est, peut-on lire, au cours de la 5e session de la Conférence générale de l’Unesco, réunie à Florence en 1950, que fu
50 cours de la 5e session de la Conférence générale de l’Unesco, réunie à Florence en 1950, que fut adoptée, sur une proposi
51 nce en 1950, que fut adoptée, sur une proposition de la délégation des États-Unis, une résolution tendant à « faciliter et
52 liter et encourager la création et l’organisation de laboratoires et de centres de recherches régionaux ». Cette résolutio
53 la création et l’organisation de laboratoires et de centres de recherches régionaux ». Cette résolution faisait suite à d
54 n et l’organisation de laboratoires et de centres de recherches régionaux ». Cette résolution faisait suite à de nombreuse
55 hes régionaux ». Cette résolution faisait suite à de nombreuses discussions qui avaient lieu au sein de l’Unesco et du Con
56 in de l’Unesco et du Conseil économique et social de l’ONU. Le rapport du CERN ajoute un peu plus loin : « Bien que cette
57 te résolution ne mentionnât ni un domaine spécial de recherche, ni une région géographique particulière, il apparut bientô
58 iculière, il apparut bientôt que… l’établissement d’ une coopération internationale dans le cadre européen, en ce qui conce
59 rne les recherches fondamentales sur la structure de la matière, constituait un des objectifs les plus utiles et prometteu
60 projet du « Laboratoire international (européen) de recherches nucléaires », qui doit être construit à Genève. Comme l’Un
61 anisme convoqua, en décembre 1951, une conférence de représentants gouvernementaux ayant pour tâche d’assurer l’organisati
62 de représentants gouvernementaux ayant pour tâche d’ assurer l’organisation et le financement des études nécessaires. La Co
63 quelle se réfère la presque totalité des articles de presse, appelle deux remarques principales : 1. Dans son souci de con
64 le deux remarques principales : 1. Dans son souci de concision et dans son parti de ne mentionner que les débats intervenu
65 1. Dans son souci de concision et dans son parti de ne mentionner que les débats intervenus dans le cadre de réunions int
66 entionner que les débats intervenus dans le cadre de réunions intergouvernementales, elle passe sous silence la véritable
67 programme actuel. 2. En prenant ainsi comme point de départ la résolution de Florence, elle tend à accréditer l’idée de l’
68 prenant ainsi comme point de départ la résolution de Florence, elle tend à accréditer l’idée de l’origine américaine du pr
69 lution de Florence, elle tend à accréditer l’idée de l’origine américaine du projet, du moins dans ses contours les plus g
70 les USA, au sein des Nations unies, à la création d’ instituts internationaux de recherches, il importe d’établir la genèse
71 s unies, à la création d’instituts internationaux de recherches, il importe d’établir la genèse véritable et la progressio
72 nstituts internationaux de recherches, il importe d’ établir la genèse véritable et la progression de l’idée du laboratoire
73 e d’établir la genèse véritable et la progression de l’idée du laboratoire, ne fut-ce que pour parer aux attaques d’une pr
74 aboratoire, ne fut-ce que pour parer aux attaques d’ une propagande mensongère. Aussi bien n’y a-t-il jamais eu action en r
75 ssi bien n’y a-t-il jamais eu action en recherche de paternité qui fût moins incertaine. La réunion de Genève du 12 décemb
76 de paternité qui fût moins incertaine. La réunion de Genève du 12 décembre 1950 C’est au cours de la Conférence européenne
77 e 1950 C’est au cours de la Conférence européenne de la culture, réunie à Lausanne, du 8 au 12 décembre 1949, sous les aus
78 mière fois, posé sur le plan européen le problème de la coopération en matière de recherche nucléaire. Dans une résolution
79 olution adoptée à la quasi-unanimité des délégués de 22 pays, la Conférence recommandait : « … la création d’instituts eur
80 ays, la Conférence recommandait : « … la création d’ instituts européens spécialisés, en liaison étroite avec les organisme
81 organismes nationaux correspondants et avec ceux de l’Unesco ». Comme application caractéristique des principes énoncés d
82 oncés dans la résolution, la Conférence proposait de « mettre à l’étude la création d’un Institut de science nucléaire ori
83 rence proposait de « mettre à l’étude la création d’ un Institut de science nucléaire orienté vers les applications à la vi
84 t de « mettre à l’étude la création d’un Institut de science nucléaire orienté vers les applications à la vie courante ».
85 ée au Centre européen de la culture, organisateur de la Conférence, comme l’une de ses premières tâches. La Commission de
86 lture, organisateur de la Conférence, comme l’une de ses premières tâches. La Commission de coopération scientifique du Ce
87 omme l’une de ses premières tâches. La Commission de coopération scientifique du Centre, présidée par Raoul Dautry, admini
88 Genève, qui groupait des physiciens et directeurs d’ instituts nucléaires de six pays européens, elle jeta les bases mêmes
89 s physiciens et directeurs d’instituts nucléaires de six pays européens, elle jeta les bases mêmes du plan actuellement en
90 eta les bases mêmes du plan actuellement en cours d’ exécution, allant jusqu’à préciser les critères qui devaient guider le
91 on immédiate, à Paris, en relation avec l’Unesco, d’ un bureau d’études chargé de mettre au point le programme des travaux.
92 , à Paris, en relation avec l’Unesco, d’un bureau d’ études chargé de mettre au point le programme des travaux. Il était en
93 lation avec l’Unesco, d’un bureau d’études chargé de mettre au point le programme des travaux. Il était en outre convenu q
94 es conventions internationales à établir. Le rôle de l’Unesco a donc consisté, en résumé, à porter le projet du CEC (Lausa
95 gouvernementales. Ceci fait, le Laboratoire, doté d’ un Conseil de représentants des gouvernements, a cessé d’être lié, soi
96 les. Ceci fait, le Laboratoire, doté d’un Conseil de représentants des gouvernements, a cessé d’être lié, soit au CEC, soi
97 nseil de représentants des gouvernements, a cessé d’ être lié, soit au CEC, soit à l’Unesco. Ainsi se trouve très clairemen
98 ouve très clairement établie l’origine européenne d’ un projet qui répond d’ailleurs à des besoins spécifiquement européens
99 établie à Genève. Par un juste retour, l’honneur de l’abriter revient à la Suisse — d’où l’idée est partie. Reprenons ma
100 our, l’honneur de l’abriter revient à la Suisse — d’ où l’idée est partie. Reprenons maintenant avec plus de détails l’iti
101 ’idée est partie. Reprenons maintenant avec plus de détails l’itinéraire que l’on vient de survoler, et qui est en fait c
102 l’on vient de survoler, et qui est en fait celui de la préhistoire du CERN. Car l’histoire scientifique de l’organisme s’
103 préhistoire du CERN. Car l’histoire scientifique de l’organisme s’est déroulée dès 1951 en toute indépendance du CEC, bie
104 toute indépendance du CEC, bien que sur la lancée de son initiative. Itinéraire d’une idée (I) : Premières lueurs dans l
105 que sur la lancée de son initiative. Itinéraire d’ une idée (I) : Premières lueurs dans l’œil d’un physicien, puis d’un i
106 aire d’une idée (I) : Premières lueurs dans l’œil d’ un physicien, puis d’un ingénieur Colloque du XXe anniversaire du
107 Premières lueurs dans l’œil d’un physicien, puis d’ un ingénieur Colloque du XXe anniversaire du CEC : extraits du Ra
108 nnées 1945 à 1949, il n’était vraiment nul besoin d’ être un physicien diplômé pour concevoir l’importance et la nouveauté
109 bitais encore en mars 1947, j’avais eu le bonheur de passer une longue soirée avec Einstein. Celui-ci, ayant lu les Lettr
110 cette conversation, où nous avions beaucoup parlé de la situation de l’Europe, j’avais compris qu’il fallait absolument li
111 on, où nous avions beaucoup parlé de la situation de l’Europe, j’avais compris qu’il fallait absolument lier les idées d’u
112 s compris qu’il fallait absolument lier les idées d’ union européenne et de maîtrise de l’énergie nucléaire : deux choses à
113 t absolument lier les idées d’union européenne et de maîtrise de l’énergie nucléaire : deux choses à ce moment-là aussi fr
114 lier les idées d’union européenne et de maîtrise de l’énergie nucléaire : deux choses à ce moment-là aussi frappantes par
115 ar leur nouveauté que par leur mutuelle utilité. De là les entretiens que j’eus dès mon retour définitif en Europe avec l
116 l du Commissariat à l’énergie atomique. Je passai de longues heures dans son bureau de Paris. Un jour, comme je prenais co
117 ique. Je passai de longues heures dans son bureau de Paris. Un jour, comme je prenais congé, il me dit en riant : « Savez-
118 ns précédents ont été enregistrés ? Je me doutais de quelque chose. J’ai fait des heures supplémentaires pour des recherch
119 èce, et j’ai trouvé là, sous mon bureau, un micro d’ un modèle inédit, sensationnel. J’ai tout de suite su lequel de mes co
120 nédit, sensationnel. J’ai tout de suite su lequel de mes collègues était capable de l’avoir inventé. Et pour me venger, j’
121 de suite su lequel de mes collègues était capable de l’avoir inventé. Et pour me venger, j’ai pris le brevet ! » Raoul Dau
122 omme en Europe si clairement désigné par ses dons d’ humaniste, sa carrière d’ingénieur et son rôle politique, pour lancer
123 ent désigné par ses dons d’humaniste, sa carrière d’ ingénieur et son rôle politique, pour lancer un projet qui apparaissai
124 ncer un projet qui apparaissait alors plus voisin de la science-fiction que du réalisme, seul honoré par la fonction publi
125 èmes que je lui avais soumis en vue de la réunion d’ une Conférence européenne de la culture, que le Mouvement européen ava
126 en vue de la réunion d’une Conférence européenne de la culture, que le Mouvement européen avait chargé son Bureau d’étude
127 que le Mouvement européen avait chargé son Bureau d’ études de Genève d’organiser, et qui devait se tenir à Lausanne du 8 a
128 uvement européen avait chargé son Bureau d’études de Genève d’organiser, et qui devait se tenir à Lausanne du 8 au 12 déce
129 ropéen avait chargé son Bureau d’études de Genève d’ organiser, et qui devait se tenir à Lausanne du 8 au 12 décembre 1949.
130 ux une contribution décisive, à partir du message de Louis de Broglie, dont il donna lecture à la séance inaugurale du con
131 re à la séance inaugurale du congrès. Message de Louis de Broglie (extraits) […] Chaque pays s’efforce de son mieu
132 Broglie (extraits) […] Chaque pays s’efforce de son mieux à organiser son travail scientifique par l’extension et la
133 le développement des laboratoires et des centres de recherches. Mais, à l’heure actuelle, une telle organisation dans les
134 re. […] Un mouvement général créé par des raisons de convulsions internationales porte aujourd’hui certaines nations à se
135 scientifique. À l’heure où, justement, on parle de l’union des peuples de l’Europe, la question se pose donc de développ
136 re où, justement, on parle de l’union des peuples de l’Europe, la question se pose donc de développer cette nouvelle unité
137 des peuples de l’Europe, la question se pose donc de développer cette nouvelle unité internationale, un laboratoire ou ins
138 laboratoire ou institution où il serait possible de travailler scientifiquement, en quelque sorte en dehors et au-dessus
139 e des différentes nations participantes. Résultat de la coopération d’un grand nombre d’États européens, cet organisme pou
140 nations participantes. Résultat de la coopération d’ un grand nombre d’États européens, cet organisme pourrait être doté de
141 tes. Résultat de la coopération d’un grand nombre d’ États européens, cet organisme pourrait être doté de ressources plus i
142 États européens, cet organisme pourrait être doté de ressources plus importantes que celles dont disposent les laboratoire
143 méthodes, à adopter et à réaliser des programmes de travail, avec la collaboration des savants des diverses nations. […]
144 […] L’état actuel du monde ne permet pas encore de réaliser à l’échelle terrestre de tels centres de recherches, mais il
145 rmet pas encore de réaliser à l’échelle terrestre de tels centres de recherches, mais il serait certainement très utile de
146 de réaliser à l’échelle terrestre de tels centres de recherches, mais il serait certainement très utile de chercher à en é
147 echerches, mais il serait certainement très utile de chercher à en établir dans le cadre plus restreint d’une fédération e
148 hercher à en établir dans le cadre plus restreint d’ une fédération européenne. […] Resserrant les liens entre les hommes d
149 péenne. […] Resserrant les liens entre les hommes de science des différents pays, centralisant les ressources, assurant la
150 s études, publications, informations, la création de ce centre de recherche symbolisera la mise en commun dans le domaine
151 lications, informations, la création de ce centre de recherche symbolisera la mise en commun dans le domaine intellectuel
152 ra la mise en commun dans le domaine intellectuel d’ une partie des énergies de l’Europe contemporaine. Cette convergence d
153 le domaine intellectuel d’une partie des énergies de l’Europe contemporaine. Cette convergence des efforts est plus facile
154 aux y jouent un moindre rôle, et offre un exemple de ce qu’il faudrait, peu à peu, réaliser dans d’autres domaines. Le car
155 caractère universel et très souvent désintéressé de la recherche scientifique semble l’avoir prédestinée à travailler dan
156 e et fructueuse collaboration. Aussi, cette forme de coopération doit-elle être un des objectifs les plus immédiats de ceu
157 oit-elle être un des objectifs les plus immédiats de ceux qui endossent la tâche de rapprocher les peuples européens et de
158 les plus immédiats de ceux qui endossent la tâche de rapprocher les peuples européens et de faire collaborer les valeurs d
159 t la tâche de rapprocher les peuples européens et de faire collaborer les valeurs diverses au progrès de la civilisation.
160 faire collaborer les valeurs diverses au progrès de la civilisation. Les principes généraux formulés par le prince de Br
161 ar le prince de Broglie allaient recevoir du fait de Raoul Dautry des illustrations opérationnelles et qui se révélèrent d
162 se révélèrent décisives. Extraits du discours de Raoul Dautry Puisque M. de Broglie a fait appel à la collaboratio
163 que M. de Broglie a fait appel à la collaboration d’ éventuels ingénieurs, souffrez qu’un d’eux, comme tous professionnelle
164 laboration d’éventuels ingénieurs, souffrez qu’un d’ eux, comme tous professionnellement attiré vers l’action et la réalisa
165 la réalisation, réponde au désir que le créateur de la mécanique ondulatoire a exprimé dans le beau message que je viens
166 resser. « Soyez audacieux et clairs dans l’examen de vos objectifs », nous a-t-il dit. Soyez pratiques. Je m’efforcerai de
167 nous a-t-il dit. Soyez pratiques. Je m’efforcerai de le satisfaire en présentant demain à la Commission des institutions u
168 e à retenir l’attention du Conseil de l’Europe et de l’ensemble des Européens. Anticipant sur les travaux de cette Commiss
169 nsemble des Européens. Anticipant sur les travaux de cette Commission, mon intention est de dire ici, dans ce pays d’ingén
170 es travaux de cette Commission, mon intention est de dire ici, dans ce pays d’ingénieurs éminents, tous traditionnellement
171 sion, mon intention est de dire ici, dans ce pays d’ ingénieurs éminents, tous traditionnellement penchés vers le progrès m
172 aines techniques les plus divers, qu’il est temps de réaliser une institution européenne dans le domaine de l’énergétique.
173 aliser une institution européenne dans le domaine de l’énergétique. Je veux dire pour être plus précis dans celui de l’inf
174 ue. Je veux dire pour être plus précis dans celui de l’infiniment grand, source de l’énergie cosmique, et dans celui de l’
175 s précis dans celui de l’infiniment grand, source de l’énergie cosmique, et dans celui de l’infiniment petit, source de l’
176 rand, source de l’énergie cosmique, et dans celui de l’infiniment petit, source de l’énergie atomique. […] Quant aux étude
177 ique, et dans celui de l’infiniment petit, source de l’énergie atomique. […] Quant aux études sur l’énergie atomique, sur
178 on emploi et ses applications, je n’ai pas besoin de rappeler ce que les écoles britannique, allemande, italienne, danoise
179 fait pendant quarante ans. Si maintenant l’éclat de leurs travaux paraît moindre qu’autrefois, à quoi est-ce dû ? Ce n’es
180 uoi est-ce dû ? Ce n’est évidemment pas au manque de grands savants, au manque de matières premières, au manque de moyens
181 emment pas au manque de grands savants, au manque de matières premières, au manque de moyens mécaniques ou autres, car l’E
182 vants, au manque de matières premières, au manque de moyens mécaniques ou autres, car l’Europe en est riche, c’est au manq
183 utres, car l’Europe en est riche, c’est au manque de moyens financiers. L’Europe, nous le savons que trop, est ruinée. […]
184 […] Ce que chaque nation européenne est incapable de faire, l’Europe unie peut le faire et je n’en doute pas, le ferait br
185 our, peut-être avant vingt ans, la vie matérielle de l’Europe ne sera plus assurée par des millions de tonnes de charbon m
186 de l’Europe ne sera plus assurée par des millions de tonnes de charbon mais par quelques tonnes d’uranium. Ce jour-là la p
187 e ne sera plus assurée par des millions de tonnes de charbon mais par quelques tonnes d’uranium. Ce jour-là la physionomie
188 ons de tonnes de charbon mais par quelques tonnes d’ uranium. Ce jour-là la physionomie de l’économie mondiale sera changée
189 lques tonnes d’uranium. Ce jour-là la physionomie de l’économie mondiale sera changée et si les industries européennes se
190 s maintenant se préparer à faire face aux besoins de demain. Pour que ceux d’aujourd’hui et ceux de demain puissent être à
191 à faire face aux besoins de demain. Pour que ceux d’ aujourd’hui et ceux de demain puissent être à la hauteur de leurs tâch
192 ns de demain. Pour que ceux d’aujourd’hui et ceux de demain puissent être à la hauteur de leurs tâches, il faut que l’Euro
193 ’hui et ceux de demain puissent être à la hauteur de leurs tâches, il faut que l’Europe leur en donne dès aujourd’hui les
194 e Rapport général présenté à la séance inaugurale de la Conférence par son auteur, D. de Rougemont, orientait les débats v
195 traits du Rapport général […] Nationalisation de la recherche scientifique. La situation des physiciens mérite une men
196 s nous bornerons à citer à ce sujet deux extraits d’ un article de M. Jean Thibaud, directeur de l’Institut français de phy
197 ons à citer à ce sujet deux extraits d’un article de M. Jean Thibaud, directeur de l’Institut français de physique atomiqu
198 traits d’un article de M. Jean Thibaud, directeur de l’Institut français de physique atomique. « Dans le domaine de la phy
199 M. Jean Thibaud, directeur de l’Institut français de physique atomique. « Dans le domaine de la physique, écrit-il, des ré
200 français de physique atomique. « Dans le domaine de la physique, écrit-il, des résultats d’une incroyable portée intellec
201 e domaine de la physique, écrit-il, des résultats d’ une incroyable portée intellectuelle sont actuellement maintenus secre
202 lieu, comme avant la guerre, à des communications de portée internationale. Il y a loin de la situation présente à celle d
203 ale. Il y a loin de la situation présente à celle d’ il y a dix ans, où certaines découvertes étaient annoncées par télégra
204 mondiale… » L’État fait peser sur les recherches de la physique nucléaire un lourd contrôle et « des suspicions quasi pol
205 État moderne, non anarchique, où existe une ligne de conduite officielle dans la conduite des affaires extérieures comme i
206 s affaires extérieures comme intérieures, l’homme de science comme l’artiste, comme le littérateur, représente, pour le go
207 avance technique sur ses rivaux. Seuls des hommes de science politiquement « engagés » — et engagés dans la ligne que souh
208 que souhaite le régime — pourraient être assurés de la confiance de ce dernier. » […] Résolutions à étudier. Nous recomm
209 régime — pourraient être assurés de la confiance de ce dernier. » […] Résolutions à étudier. Nous recommanderons donc en
210 onc en conclusion, la mise au point et l’adoption d’ un nombre limité de résolutions pratiques, tendant toutes à la suppres
211 la mise au point et l’adoption d’un nombre limité de résolutions pratiques, tendant toutes à la suppression pure et simple
212 dans tous les domaines du savoir : établissement de plans de coopération européens (et non pas seulement de relations sur
213 s les domaines du savoir : établissement de plans de coopération européens (et non pas seulement de relations surveillées
214 ns de coopération européens (et non pas seulement de relations surveillées et réticentes entre organismes nationaux). Il y
215 tes entre organismes nationaux). Il y aurait lieu de fixer un ordre de priorité. C’est ainsi que les recherches dans le do
216 es nationaux). Il y aurait lieu de fixer un ordre de priorité. C’est ainsi que les recherches dans le domaine de la physiq
217 é. C’est ainsi que les recherches dans le domaine de la physique nucléaire semblent devoir être « européanisées » en premi
218 ntifiques. Selon les indications données à la fin de la première section de ce rapport (« Résolutions à étudier », paragra
219 dications données à la fin de la première section de ce rapport (« Résolutions à étudier », paragraphe 4), il y a lieu de
220 solutions à étudier », paragraphe 4), il y a lieu de recommander d’urgence la création d’un Fonds européen de la recherche
221 dier », paragraphe 4), il y a lieu de recommander d’ urgence la création d’un Fonds européen de la recherche scientifique q
222 il y a lieu de recommander d’urgence la création d’ un Fonds européen de la recherche scientifique qui serait contrôlé dir
223 mmander d’urgence la création d’un Fonds européen de la recherche scientifique qui serait contrôlé directement par les org
224 anes compétents du Conseil de l’Europe. Un projet de Centre européen des recherches atomiques, éventuellement lié à ce Fon
225 urait échapper à personne, sera soumis à l’examen de la Conférence. Ces deux messages, et la partie du Rapport général co
226 es, furent discutés à Lausanne par une commission d’ une quinzaine de membres, parmi lesquels figuraient notamment aux côté
227 tés à Lausanne par une commission d’une quinzaine de membres, parmi lesquels figuraient notamment aux côtés de Raoul Dautr
228 es, parmi lesquels figuraient notamment aux côtés de Raoul Dautry : Max von Laue, prix Nobel de physique, le mathématicien
229 côtés de Raoul Dautry : Max von Laue, prix Nobel de physique, le mathématicien Paul Montel, doyen de la Faculté des scien
230 de physique, le mathématicien Paul Montel, doyen de la Faculté des sciences de la Sorbonne, André George, principal assis
231 ien Paul Montel, doyen de la Faculté des sciences de la Sorbonne, André George, principal assistant de Louis de Broglie, l
232 de la Sorbonne, André George, principal assistant de Louis de Broglie, le grand biologiste anglais Cyril Darlington, Jean
233 ril Darlington, Jean Willems, président du Centre de recherches universitaires belge, le chimiste italien Mario Rollier, l
234 Gustavo Colonnetti, président du Conseil italien de la recherche scientifique. La veille de la première séance — et ceci
235 l italien de la recherche scientifique. La veille de la première séance — et ceci fera sentir l’atmosphère de l’époque — j
236 remière séance — et ceci fera sentir l’atmosphère de l’époque — j’avais soutenu une très vive discussion avec les dirigean
237 ment européen, qui patronnait la Conférence. L’un d’ eux, radicalement hostile à toute discussion publique des problèmes nu
238 tous nos secrets atomiques aux Russes ? » Parler de recherches atomiques, en ce temps-là, évoquait immédiatement la possi
239 e temps-là, évoquait immédiatement la possibilité de faire sauter la Terre, ou au moins la préparation d’une Troisième Gue
240 faire sauter la Terre, ou au moins la préparation d’ une Troisième Guerre mondiale, les grandes manœuvres de l’espionnage e
241 Troisième Guerre mondiale, les grandes manœuvres de l’espionnage et des secrets d’État… Et de fait, des journalistes qui
242 grandes manœuvres de l’espionnage et des secrets d’ État… Et de fait, des journalistes qui avaient entendu la lecture du m
243 nœuvres de l’espionnage et des secrets d’État… Et de fait, des journalistes qui avaient entendu la lecture du message de L
244 alistes qui avaient entendu la lecture du message de Louis de Broglie et le discours de Dautry, harcelaient les membres de
245 ure du message de Louis de Broglie et le discours de Dautry, harcelaient les membres de la Commission scientifique et deve
246 et le discours de Dautry, harcelaient les membres de la Commission scientifique et devenaient une telle nuisance que je me
247 nuisance que je me vis obligé, le deuxième jour, d’ enfermer nos quinze savants dans une salle du Tribunal fédéral où se t
248 ce finale du 12 décembre 1949, lecture fut donnée d’ une résolution — que l’on va lire — qui est la première formulation dé
249 lire — qui est la première formulation délibérée de ce qu’allait devenir le CERN. Ici nous laisserons la parole à Raoul D
250 parole à Raoul Dautry. Un an après la conférence de Lausanne, le 7 décembre 1950, il communiquait au CEC l’article suivan
251 se avec les nuances les plus précises l’évolution de l’idée, de Lausanne 1949 à la réunion décisive du 12 décembre 1950 au
252 nuances les plus précises l’évolution de l’idée, de Lausanne 1949 à la réunion décisive du 12 décembre 1950 au siège du C
253 12 décembre 1950 au siège du CEC. Itinéraire d’ une idée (II) : les cheminements Vers un fonds européen de la rec
254 I) : les cheminements Vers un fonds européen de la recherche scientifique (article de Raoul Dautry, daté du 7 décembr
255 ds européen de la recherche scientifique (article de Raoul Dautry, daté du 7 décembre 1950) : L’idée de créer des labo
256 oul Dautry, daté du 7 décembre 1950) : L’idée de créer des laboratoires scientifiques européens — et même intercontine
257 s. Notamment, en août 1949, le secrétaire général de l’ONU réunissait un congrès des experts scientifiques qui étudièrent
258 experts scientifiques qui étudièrent la création d’ organismes dépendants des Nations unies et précisèrent les conditions
259 elles pouvait être créé un Institut international de recherches météorologiques en Suède. C’est à la Conférence européenne
260 giques en Suède. C’est à la Conférence européenne de la culture, tenue à Lausanne des 8 au 12 décembre 1949, sous les ausp
261 e, dans toute son étendue. Préparée par le Bureau d’ études pour un Centre européen de la culture (dirigé à Genève par l’éc
262 Genève par l’écrivain Denis de Rougemont assisté de Raymond Silva), présidée par M. Salvador de Madariaga, cette Conféren
263 résentant 22 pays européens. Un important message de M. le Prince de Broglie ouvrit la discussion, après la lecture d’un R
264 de Broglie ouvrit la discussion, après la lecture d’ un Rapport général préparé par le Bureau d’études qui avait souligné,
265 ecture d’un Rapport général préparé par le Bureau d’ études qui avait souligné, dans son chapitre de la recherche scientifi
266 au d’études qui avait souligné, dans son chapitre de la recherche scientifique, le coût sans cesse plus élevé des installa
267 ons européennes à reconnaître qu’en deux domaines de recherches au moins, l’Europe réunirait toutes les chances de se retr
268 s au moins, l’Europe réunirait toutes les chances de se retrouver un premier rang : 1° dans celui de l’astrophysique, si e
269 s de se retrouver un premier rang : 1° dans celui de l’astrophysique, si elle pouvait disposer d’un observatoire européen
270 elui de l’astrophysique, si elle pouvait disposer d’ un observatoire européen édifié en un lieu présentant d’aussi parfaite
271 bservatoire européen édifié en un lieu présentant d’ aussi parfaites conditions que le nouvel observatoire français de Sain
272 es conditions que le nouvel observatoire français de Saint-Michel de Provence et muni de télescopes et d’un équipement d’u
273 oire français de Saint-Michel de Provence et muni de télescopes et d’un équipement d’une puissance égale à ceux détenus pa
274 Saint-Michel de Provence et muni de télescopes et d’ un équipement d’une puissance égale à ceux détenus par les États-Unis 
275 Provence et muni de télescopes et d’un équipement d’ une puissance égale à ceux détenus par les États-Unis ; 2° dans celui
276 à ceux détenus par les États-Unis ; 2° dans celui de la physique nucléaire, si elle pouvait rassembler les sources de mati
277 nucléaire, si elle pouvait rassembler les sources de matières premières de Belgique, de Norvège et d’autres pays, aux puis
278 vait rassembler les sources de matières premières de Belgique, de Norvège et d’autres pays, aux puissantes industries méca
279 er les sources de matières premières de Belgique, de Norvège et d’autres pays, aux puissantes industries mécaniques et éle
280 x puissantes industries mécaniques et électriques de Suisse, de Hollande et d’ailleurs et aux Écoles de physique de Grande
281 s industries mécaniques et électriques de Suisse, de Hollande et d’ailleurs et aux Écoles de physique de Grande-Bretagne,
282 e Suisse, de Hollande et d’ailleurs et aux Écoles de physique de Grande-Bretagne, de France, du Danemark, d’Italie qui dis
283 Hollande et d’ailleurs et aux Écoles de physique de Grande-Bretagne, de France, du Danemark, d’Italie qui disposent chacu
284 urs et aux Écoles de physique de Grande-Bretagne, de France, du Danemark, d’Italie qui disposent chacune de savants de qua
285 sique de Grande-Bretagne, de France, du Danemark, d’ Italie qui disposent chacune de savants de qualité mais en nombre rela
286 ance, du Danemark, d’Italie qui disposent chacune de savants de qualité mais en nombre relativement faible. En conclusion,
287 nemark, d’Italie qui disposent chacune de savants de qualité mais en nombre relativement faible. En conclusion, la résolut
288 s par la Conférence : « La Conférence européenne de la culture considérant que la coopération des nations de l’Europe pou
289 ulture considérant que la coopération des nations de l’Europe pour la recherche dans les sciences de la nature et les scie
290 s de l’Europe pour la recherche dans les sciences de la nature et les sciences humaines exerce une profonde influence sur
291 uence sur l’union des esprits et le développement de la conscience européenne, recommande que les organismes nationaux pou
292 t actuellement embrassent l’ensemble des sciences de la nature et des sciences humaines et que des organismes semblables s
293 assurer l’indépendance des savants et l’influence de leurs découvertes sur la culture, ces organismes soient dotés d’un bu
294 ertes sur la culture, ces organismes soient dotés d’ un budget suffisant et jouissent d’une gestion autonome ; que les dire
295 s soient dotés d’un budget suffisant et jouissent d’ une gestion autonome ; que les directeurs de ces institutions se réuni
296 ssent d’une gestion autonome ; que les directeurs de ces institutions se réunissent périodiquement en vue d’établir entre
297 institutions se réunissent périodiquement en vue d’ établir entre eux une collaboration constante ; considérant, d’autre p
298 aines recherches scientifiques exigent des moyens d’ action qui dépassent les possibilités nationales et exigent une collab
299 collaboration européenne, recommande la création d’ instituts européens spécialisés en liaison étroite avec les organismes
300 organismes nationaux correspondants et avec ceux de l’Unesco. Comme application caractéristique des principes énoncés dan
301 ans la présente résolution, la Commission propose de mettre à l’étude la création d’un Institut de science nucléaire orien
302 ommission propose de mettre à l’étude la création d’ un Institut de science nucléaire orienté vers les applications à la vi
303 ose de mettre à l’étude la création d’un Institut de science nucléaire orienté vers les applications à la vie courante. »
304 vec l’Unesco (qui est toute désignée pour appuyer de son autorité et de ses moyens une résolution de cette importance), fu
305 st toute désignée pour appuyer de son autorité et de ses moyens une résolution de cette importance), furent établis grâce
306 r de son autorité et de ses moyens une résolution de cette importance), furent établis grâce à M. Pierre Auger, directeur
307 furent établis grâce à M. Pierre Auger, directeur de la section des sciences naturelles et exactes. Le résultat en fut, le
308 le 7 juin dernier à Florence, l’important projet de résolution, présenté par le professeur Rabi, prix Nobel de physique,
309 tion, présenté par le professeur Rabi, prix Nobel de physique, au nom de la délégation américaine, devant la Commission du
310 e, devant la Commission du programme et du budget de la Conférence générale de l’Unesco qui autorise son directeur général
311 programme et du budget de la Conférence générale de l’Unesco qui autorise son directeur général « à aider et à encourager
312 er et à encourager la formation et l’organisation de centres régionaux de recherches et de laboratoires, en vue d’accroîtr
313 formation et l’organisation de centres régionaux de recherches et de laboratoires, en vue d’accroître et de rendre plus e
314 rganisation de centres régionaux de recherches et de laboratoires, en vue d’accroître et de rendre plus efficace la collab
315 égionaux de recherches et de laboratoires, en vue d’ accroître et de rendre plus efficace la collaboration internationale d
316 herches et de laboratoires, en vue d’accroître et de rendre plus efficace la collaboration internationale des savants dans
317 tionale des savants dans des domaines où l’effort d’ une nation seule ne saurait suffire ». La Commission, en approuvant ce
318 résolution, précisa qu’il appartenait à l’Unesco d’ étudier le coût et l’emplacement de ces centres, d’apporter son aide d
319 ait à l’Unesco d’étudier le coût et l’emplacement de ces centres, d’apporter son aide dans l’établissement de leurs progra
320 ’étudier le coût et l’emplacement de ces centres, d’ apporter son aide dans l’établissement de leurs programmes et décida d
321 centres, d’apporter son aide dans l’établissement de leurs programmes et décida de fournir une somme supplémentaire de 25 
322 ans l’établissement de leurs programmes et décida de fournir une somme supplémentaire de 25 000 dollars aux centres déjà e
323 mes et décida de fournir une somme supplémentaire de 25 000 dollars aux centres déjà existants. Parmi les centres prévus,
324 s, l’Unesco a particulièrement souligné l’intérêt de la création, en Europe occidentale, d’un « Centre de recherche pour l
325 l’intérêt de la création, en Europe occidentale, d’ un « Centre de recherche pour l’accroissement des connaissances nouvel
326 la création, en Europe occidentale, d’un « Centre de recherche pour l’accroissement des connaissances nouvelles en physiqu
327 ue et dans d’autres sciences » et a retenu le nom de M. Pierre Auger comme son organisateur éventuel. Ensuite, le 19 août
328 a consacré une longue discussion à l’institution de laboratoires de recherches scientifiques. Une résolution présentée pa
329 longue discussion à l’institution de laboratoires de recherches scientifiques. Une résolution présentée par la France et l
330 r la France et le Danemark a préconisé la réunion d’ une conférence de savants pour formuler des observations et notamment
331 Danemark a préconisé la réunion d’une conférence de savants pour formuler des observations et notamment établir un ordre
332 er des observations et notamment établir un ordre de priorité dans la création de ces laboratoires internationaux. Enfin,
333 ent établir un ordre de priorité dans la création de ces laboratoires internationaux. Enfin, M. Torrès-Bodet, directeur gé
334 ionaux. Enfin, M. Torrès-Bodet, directeur général de l’Unesco vient d’appuyer de son autorité personnelle ce projet de « c
335 Torrès-Bodet, directeur général de l’Unesco vient d’ appuyer de son autorité personnelle ce projet de « création d’institut
336 et, directeur général de l’Unesco vient d’appuyer de son autorité personnelle ce projet de « création d’instituts et de la
337 t d’appuyer de son autorité personnelle ce projet de « création d’instituts et de laboratoires fonctionnant à l’échelle mo
338 son autorité personnelle ce projet de « création d’ instituts et de laboratoires fonctionnant à l’échelle mondiale » en le
339 ersonnelle ce projet de « création d’instituts et de laboratoires fonctionnant à l’échelle mondiale » en le préconisant à
340 ’échelle mondiale » en le préconisant à la séance d’ ouverture, à Nice, le 5 décembre dernier, de la Conférence internation
341 éance d’ouverture, à Nice, le 5 décembre dernier, de la Conférence internationale des universités où se sont réunis les re
342 tés où se sont réunis les recteurs et professeurs de 53 nations. On le voit, l’idée avancée en décembre 1949 a gagné en pr
343 en décembre 1949 a gagné en profondeur, a touché de larges milieux, s’est précisée — mais il appartient à ses promoteurs
344 st précisée — mais il appartient à ses promoteurs de la promouvoir au rang d’une institution régulière et vivante. C’est p
345 artient à ses promoteurs de la promouvoir au rang d’ une institution régulière et vivante. C’est pourquoi, après une premiè
346 du 7 octobre dernier où il a affirmé la nécessité d’ agir et d’aller vite, le Conseil supérieur du Centre européen de la cu
347 re dernier où il a affirmé la nécessité d’agir et d’ aller vite, le Conseil supérieur du Centre européen de la culture qui
348 ue a cessé, dans certains domaines — en l’absence d’ équipements et d’outillages suffisants — d’être possible pour les nati
349 certains domaines — en l’absence d’équipements et d’ outillages suffisants — d’être possible pour les nations d’Europe pris
350 bsence d’équipements et d’outillages suffisants — d’ être possible pour les nations d’Europe prises isolément, il faut donc
351 ges suffisants — d’être possible pour les nations d’ Europe prises isolément, il faut donc nous hâter d’« européaniser » no
352 ’Europe prises isolément, il faut donc nous hâter d’ « européaniser » nos moyens, nos outillages et nos plans, si nous ne v
353 ter l’Europe. R. DAUTRY Vice-président du conseil de direction du Centre européen de la culture Itinéraire d’une idée
354 du Centre européen de la culture Itinéraire d’ une idée (III) : l’Acte créateur Les erreurs si fréquentes sur l’or
355 ntre européen de la culture. L’institution venait d’ être inaugurée au mois d’octobre, elle était encore inconnue du grand
356 re. L’institution venait d’être inaugurée au mois d’ octobre, elle était encore inconnue du grand public, riche de projets
357 elle était encore inconnue du grand public, riche de projets mais pauvrement dotée par le Mouvement européen et quatre ou
358 du Conseil de l’Europe. Il apparaît donc opportun de reproduire ici in extenso les deux documents-témoins de la conception
359 roduire ici in extenso les deux documents-témoins de la conception du CERN. La réunion du 12 décembre 1950 au CEC : Réso
360 cembre 1950 au CEC : Résolution La Commission de coopération scientifique du Centre européen de la culture (patronné p
361 u Centre européen de la culture, vu la résolution de la Conférence européenne de la culture, à Lausanne, en décembre 1949,
362 ure, vu la résolution de la Conférence européenne de la culture, à Lausanne, en décembre 1949, sur la coordination des rec
363 echerches scientifiques, vu la résolution n° 2.21 de la Conférence générale de l’Unesco, à Florence, en juin 1950, vu la r
364 u la résolution n° 2.21 de la Conférence générale de l’Unesco, à Florence, en juin 1950, vu la résolution du Conseil écono
365 ecommande : a) la création, conformément aux vœux de l’Unesco et du Centre européen de la culture, et en relation avec leu
366 culture, et en relation avec leurs secrétariats, d’ un laboratoire européen de physique nucléaire, centré sur la construct
367 vec leurs secrétariats, d’un laboratoire européen de physique nucléaire, centré sur la construction d’un grand instrument
368 de physique nucléaire, centré sur la construction d’ un grand instrument d’accélération des particules élémentaires. La pu
369 centré sur la construction d’un grand instrument d’ accélération des particules élémentaires. La puissance de cet instrum
370 ration des particules élémentaires. La puissance de cet instrument devra être supérieure à celle prévue pour les appareil
371 actuellement en construction. b) la constitution d’ un fonds européen pour la construction et le fonctionnement de ce labo
372 uropéen pour la construction et le fonctionnement de ce laboratoire. Ce fonds serait alimenté annuellement par les cotisat
373 ons nationales aux Nations unies, le total annuel de ces cotisations pouvant être évalué à 5 millions de dollars pendant l
374 ces cotisations pouvant être évalué à 5 millions de dollars pendant les cinq premières années. c) le choix d’un emplaceme
375 rs pendant les cinq premières années. c) le choix d’ un emplacement qui satisfasse divers critères tels que : 1. proximité
376 atisfasse divers critères tels que : 1. proximité d’ un Centre important de recherches et d’enseignement ; 2. ravitaillemen
377 res tels que : 1. proximité d’un Centre important de recherches et d’enseignement ; 2. ravitaillement facile en main-d’œuv
378 proximité d’un Centre important de recherches et d’ enseignement ; 2. ravitaillement facile en main-d’œuvre spécialisée et
379 t facile en main-d’œuvre spécialisée et proximité de sources d’énergie ; 3. commodité d’accès pour les pays fondateurs ; 4
380 main-d’œuvre spécialisée et proximité de sources d’ énergie ; 3. commodité d’accès pour les pays fondateurs ; 4. facilité
381 et proximité de sources d’énergie ; 3. commodité d’ accès pour les pays fondateurs ; 4. facilité d’accorder à cet emplacem
382 té d’accès pour les pays fondateurs ; 4. facilité d’ accorder à cet emplacement un statut d’exterritorialité. d) l’exécutio
383 . facilité d’accorder à cet emplacement un statut d’ exterritorialité. d) l’exécution de ce projet selon les étapes suivant
384 ment un statut d’exterritorialité. d) l’exécution de ce projet selon les étapes suivantes : — 1951. Études préparatoires p
385 ntes : — 1951. Études préparatoires par un Bureau d’ études ; — 1952-1955. Construction du grand appareil ; — 1953. Mise en
386 ruction du grand appareil ; — 1953. Mise en place de l’équipement auxiliaire. e) la création immédiate, à Paris, en relati
387 on immédiate, à Paris, en relation avec l’Unesco, d’ un Bureau d’études chargé de préparer les plans de construction, le fu
388 , à Paris, en relation avec l’Unesco, d’un Bureau d’ études chargé de préparer les plans de construction, le futur programm
389 lation avec l’Unesco, d’un Bureau d’études chargé de préparer les plans de construction, le futur programme de travail et
390 d’un Bureau d’études chargé de préparer les plans de construction, le futur programme de travail et l’organisation techniq
391 rer les plans de construction, le futur programme de travail et l’organisation technique et administrative du Laboratoire 
392 ive du Laboratoire ; f) la création dès à présent d’ un Centre de formation de physiciens théoriciens, destinés à constitue
393 atoire ; f) la création dès à présent d’un Centre de formation de physiciens théoriciens, destinés à constituer la section
394 a création dès à présent d’un Centre de formation de physiciens théoriciens, destinés à constituer la section théorique in
395 le 12 décembre 1950. Compte rendu analytique de la réunion du 12 décembre 1950 1. La résolution ci-jointe a été a
396 Centre européen de la culture, par la Commission de coopération scientifique du Centre, groupant les personnalités suivan
397 cteur du Centre européen de la culture, président de séance3 ; P. Auger (France), directeur du Département des sciences ex
398 du Département des sciences exactes et naturelles de l’Unesco ; Paul Capron (Belgique), vice-président de la Commission sc
399 l’Unesco ; Paul Capron (Belgique), vice-président de la Commission scientifique de l’Institut interuniversitaire de physiq
400 ue), vice-président de la Commission scientifique de l’Institut interuniversitaire de physique nucléaire ; Bruno Ferretti
401 ion scientifique de l’Institut interuniversitaire de physique nucléaire ; Bruno Ferretti (Italie), professeur à l’Universi
402 runo Ferretti (Italie), professeur à l’Université de Rome, membre du Centro di Studi per la Fisica nucleare ; H. A. Kramer
403 ca nucleare ; H. A. Kramers (Pays-Bas), président de l’Union internationale de physique ; P. Preiswerk (Suisse), professeu
404 s (Pays-Bas), président de l’Union internationale de physique ; P. Preiswerk (Suisse), professeur à l’École polytechnique
405 e analitica ; J. Verhaeghe (Belgique), président de la Commission scientifique de l’Institut interuniversitaire de physiq
406 elgique), président de la Commission scientifique de l’Institut interuniversitaire de physique nucléaire. S’étaient excusé
407 ion scientifique de l’Institut interuniversitaire de physique nucléaire. S’étaient excusés ou fait représenter : MM. E. A
408 ti) ; comte Alessandro Casati (Italie), président de la commission culturelle et scientifique de l’Assemblée consultative
409 ident de la commission culturelle et scientifique de l’Assemblée consultative européenne ; Gustavo Colonnetti (Italie), pr
410 e atomique ; Max von Laue (Allemagne), prix Nobel de physique, professeur de physique théorique à l’Université de Goetting
411 e (Allemagne), prix Nobel de physique, professeur de physique théorique à l’Université de Goettingen ; C. Manneback (Belgi
412 , professeur de physique théorique à l’Université de Goettingen ; C. Manneback (Belgique), professeur de physique théoriqu
413 Goettingen ; C. Manneback (Belgique), professeur de physique théorique à l’Université de Louvain ; P. Scherrer (Suisse),
414 , professeur de physique théorique à l’Université de Louvain ; P. Scherrer (Suisse), professeur à l’Institut de physique d
415 n ; P. Scherrer (Suisse), professeur à l’Institut de physique de l’École polytechnique fédérale à Zurich ; Manne Siegbahn
416 rer (Suisse), professeur à l’Institut de physique de l’École polytechnique fédérale à Zurich ; Manne Siegbahn (Suède), de
417 nique fédérale à Zurich ; Manne Siegbahn (Suède), de l’Institut Nobel de physique à Stockholm ; Ivar Waller (Suède), profe
418 ich ; Manne Siegbahn (Suède), de l’Institut Nobel de physique à Stockholm ; Ivar Waller (Suède), professeur à l’Université
419  ; Ivar Waller (Suède), professeur à l’Université d’ Upsala ; Jean Willems (Belgique), directeur du Fonds national de la re
420 n Willems (Belgique), directeur du Fonds national de la recherche scientifique. 2. Les objections parfois formulées contre
421 jections parfois formulées contre la construction d’ un laboratoire européen de physique nucléaire (ainsi certains délégués
422 contre la construction d’un laboratoire européen de physique nucléaire (ainsi certains délégués à la conférence de Lausan
423 ucléaire (ainsi certains délégués à la conférence de Lausanne craignaient une opposition américaine entraînant les réticen
424 e opposition américaine entraînant les réticences de gouvernements européens) ont été explicitement annulées par la résolu
425 r un délégué américain, le prof. Rabi, prix Nobel de physique, à la Conférence générale de l’Unesco, à Florence, et votée
426 prix Nobel de physique, à la Conférence générale de l’Unesco, à Florence, et votée le 16 juin 1950, entraînant l’adhésion
427 , et votée le 16 juin 1950, entraînant l’adhésion de principe des gouvernements membres de l’Unesco. Cette résolution préc
428 l’adhésion de principe des gouvernements membres de l’Unesco. Cette résolution précise que : « le directeur général (de l
429 résolution précise que : « le directeur général ( de l’Unesco) est autorisé à : faciliter et encourager la création et l’o
430 liter et encourager la création et l’organisation de laboratoires et centres de recherche régionaux, afin qu’une collabora
431 tion et l’organisation de laboratoires et centres de recherche régionaux, afin qu’une collaboration plus étroite et plus f
432 e et plus fructueuse s’établisse entre les hommes de science de différents pays qui s’efforcent d’accroître la somme des c
433 ructueuse s’établisse entre les hommes de science de différents pays qui s’efforcent d’accroître la somme des connaissance
434 mes de science de différents pays qui s’efforcent d’ accroître la somme des connaissances humaines dans les domaines où les
435 déployés isolément par l’un quelconque des États de la région intéressée ne sauraient permettre d’y parvenir. L’Unesco de
436 ts de la région intéressée ne sauraient permettre d’ y parvenir. L’Unesco devra déterminer dans quelle mesure la création d
437 o devra déterminer dans quelle mesure la création de tels centres de recherches régionaux est possible et nécessaire, effe
438 er dans quelle mesure la création de tels centres de recherches régionaux est possible et nécessaire, effectuer des enquêt
439 installation et aider à élaborer leurs programmes de travail ; mais elle ne prélèvera pas de fonds sur son budget régulier
440 rogrammes de travail ; mais elle ne prélèvera pas de fonds sur son budget régulier pour participer aux frais de constructi
441 sur son budget régulier pour participer aux frais de construction ou d’entretien. » À cette conférence de Florence, le pro
442 lier pour participer aux frais de construction ou d’ entretien. » À cette conférence de Florence, le prof. Rabi avait préci
443 construction ou d’entretien. » À cette conférence de Florence, le prof. Rabi avait précisé oralement qu’il envisageait not
444 eait notamment en Europe occidentale, la création d’ un Laboratoire de physique nucléaire pour l’étude des particules de ha
445 Europe occidentale, la création d’un Laboratoire de physique nucléaire pour l’étude des particules de haute énergie. Néan
446 de physique nucléaire pour l’étude des particules de haute énergie. Néanmoins, si l’Unesco avait voulu exécuter seule cett
447 ays participants ; b) faire comprendre à certains de ses membres extraeuropéens qu’ils bénéficieraient indirectement des r
448 dget. M. Auger précise qu’il assiste à la réunion de la Commission comme représentant officiel du directeur général de l’U
449 comme représentant officiel du directeur général de l’Unesco M. Torrès-Bodet, qui l’a prié : 1. d’obtenir des conseils de
450 al de l’Unesco M. Torrès-Bodet, qui l’a prié : 1. d’ obtenir des conseils de la Commission ; 2. d’aboutir à un programme p
451 s-Bodet, qui l’a prié : 1. d’obtenir des conseils de la Commission ; 2. d’aboutir à un programme précis de coopération en
452 1. d’obtenir des conseils de la Commission ; 2. d’ aboutir à un programme précis de coopération entre l’Unesco et le Cent
453 Commission ; 2. d’aboutir à un programme précis de coopération entre l’Unesco et le Centre européen de la culture sur ce
454 la culture sur cette question. 3. (paragraphe a) de la résolution) Pour le programme du Laboratoire, M. Auger signale qu
455 atoire, M. Auger signale qu’à une récente réunion de physiciens à Oxford, deux tendances se sont manifestées : 1. ne pas t
456 els Bohr, commencer par créer un grand instrument d’ accélération de particules (d’un milliard de volts) et se grouper auto
457 ncer par créer un grand instrument d’accélération de particules (d’un milliard de volts) et se grouper autour. Selon la co
458 un grand instrument d’accélération de particules ( d’ un milliard de volts) et se grouper autour. Selon la commission, un bé
459 ument d’accélération de particules (d’un milliard de volts) et se grouper autour. Selon la commission, un bévatron qui ser
460 t en Europe avec une puissance inférieure à celle de l’appareil américain n’aurait pas d’intérêt scientifique. Un des sava
461 eure à celle de l’appareil américain n’aurait pas d’ intérêt scientifique. Un des savants participants précise, non sans hu
462 l’on devrait envisager la construction en Europe d’ un cosmotron « de puissance légèrement supérieure » à celle de l’instr
463 isager la construction en Europe d’un cosmotron «  de puissance légèrement supérieure » à celle de l’instrument américain a
464 on « de puissance légèrement supérieure » à celle de l’instrument américain actuellement prévu. La durée de construction d
465 instrument américain actuellement prévu. La durée de construction de l’appareil est évaluée à trois ans. Ce travail devrai
466 cain actuellement prévu. La durée de construction de l’appareil est évaluée à trois ans. Ce travail devrait donc être entr
467 rapidement possible (dès 1951). 4. (paragraphe b) de la résolution) M. Ferretti signale que le projet américain de Brookh
468 ion) M. Ferretti signale que le projet américain de Brookhaven prévoit, pour la construction d’un cosmotron, de ses instr
469 icain de Brookhaven prévoit, pour la construction d’ un cosmotron, de ses instruments auxiliaires (trois machines ordinaire
470 ven prévoit, pour la construction d’un cosmotron, de ses instruments auxiliaires (trois machines ordinaires) et de son out
471 uments auxiliaires (trois machines ordinaires) et de son outillage d’utilisation, une dépense de 10 millions de dollars pa
472 s (trois machines ordinaires) et de son outillage d’ utilisation, une dépense de 10 millions de dollars par an pendant cinq
473 s) et de son outillage d’utilisation, une dépense de 10 millions de dollars par an pendant cinq ans. M. Randers estime que
474 tillage d’utilisation, une dépense de 10 millions de dollars par an pendant cinq ans. M. Randers estime que les frais de c
475 pendant cinq ans. M. Randers estime que les frais de construction en Europe pourront ne pas dépasser un quart des frais pr
476 un coefficient calculé en multipliant le chiffre de population par le revenu national moyen par habitant) entraîneraient
477 des charges annuelles très supportables. À titre d’ exemple, et sans engager le gouvernement français, M. Auger précise qu
478 rançais, M. Auger précise qu’une dépense annuelle de 2 millions de dollars (soit 20 pour cent des besoins pour les cinq pr
479 ger précise qu’une dépense annuelle de 2 millions de dollars (soit 20 pour cent des besoins pour les cinq premières années
480 oivent leur puissance commerciale à leurs bureaux d’ études, fait observer qu’il serait dès à présent possible de s’adresse
481 fait observer qu’il serait dès à présent possible de s’adresser à de grandes compagnies privées belges, suisses, etc., pou
482 ’il serait dès à présent possible de s’adresser à de grandes compagnies privées belges, suisses, etc., pour obtenir pour l
483 our obtenir pour le Laboratoire une première mise de fonds, sans attendre les contributions gouvernementales pour amorcer
484 vail. En fin de compte, la somme globale annuelle de 5 millions de dollars a été établie en tenant compte des dernières es
485 e compte, la somme globale annuelle de 5 millions de dollars a été établie en tenant compte des dernières estimations disp
486 nières estimations disponibles. 5. (paragraphe c) de la résolution) En discutant le choix d’un emplacement, la Commission
487 raphe c) de la résolution) En discutant le choix d’ un emplacement, la Commission a été d’accord pour insister particulièr
488 t sur : a) la présence dans la région avoisinante d’ une main-d’œuvre de haute qualité technique, en précisant qu’il s’agis
489 nce dans la région avoisinante d’une main-d’œuvre de haute qualité technique, en précisant qu’il s’agissait d’ouvriers de
490 qualité technique, en précisant qu’il s’agissait d’ ouvriers de travail fin et non pas d’un large ravitaillement en main-d
491 chnique, en précisant qu’il s’agissait d’ouvriers de travail fin et non pas d’un large ravitaillement en main-d’œuvre lour
492 l s’agissait d’ouvriers de travail fin et non pas d’ un large ravitaillement en main-d’œuvre lourde ; b) la proximité d’une
493 illement en main-d’œuvre lourde ; b) la proximité d’ une ville importante exerçant une certaine attraction, par ses agrémen
494 qu’ont eues les Canadiens à attirer du personnel de qualité dans leur station de physique nucléaire de Chalk River, très
495 attirer du personnel de qualité dans leur station de physique nucléaire de Chalk River, très bien équipée, mais très éloig
496 e qualité dans leur station de physique nucléaire de Chalk River, très bien équipée, mais très éloignée de toute aggloméra
497 halk River, très bien équipée, mais très éloignée de toute agglomération importante. Par contre, la Commission a estimé qu
498 nts politiques que pouvait comporter le voisinage d’ une grande capitale nationale, un emplacement à proximité de Paris n’é
499 de capitale nationale, un emplacement à proximité de Paris n’était pas à inclure dans ses suggestions. c) la proximité d’u
500 s à inclure dans ses suggestions. c) la proximité d’ une frontière. Un tel emplacement faciliterait l’octroi, par les gouve
501 oi, par les gouvernements du Conseil de l’Europe, d’ un statut d’exterritorialité. Il a été précisé qu’un emplacement en bo
502 gouvernements du Conseil de l’Europe, d’un statut d’ exterritorialité. Il a été précisé qu’un emplacement en bordure de la
503 té. Il a été précisé qu’un emplacement en bordure de la mer comporterait les mêmes avantages, puisque pouvant bénéficier d
504 t les mêmes avantages, puisque pouvant bénéficier d’ un statut analogue à celui d’un port franc ; d) le problème de la lang
505 e pouvant bénéficier d’un statut analogue à celui d’ un port franc ; d) le problème de la langue : puisque dans un tel Labo
506 analogue à celui d’un port franc ; d) le problème de la langue : puisque dans un tel Laboratoire, en moyenne, pour un trav
507 a deux techniciens, et que ces techniciens seront de diverses origines nationales, il est souhaitable que les ouvriers par
508 le que les ouvriers parlent une langue européenne de grande diffusion et non pas un patois ; e) la nécessité de trouver un
509 diffusion et non pas un patois ; e) la nécessité de trouver un terrain permettant ultérieurement d’accroître la superfici
510 é de trouver un terrain permettant ultérieurement d’ accroître la superficie du Laboratoire.4 6. (paragraphe d) de la réso
511 la superficie du Laboratoire.4 6. (paragraphe d) de la résolution) Il est estimé que le Laboratoire permettra de premièr
512 tion) Il est estimé que le Laboratoire permettra de premières recherches environ deux ans après que l’on aura commencé la
513 être disposée à céder au Laboratoire le cyclotron de Liverpool ou celui de Birmingham, instruments qu’elle n’arrive pas ac
514 au Laboratoire le cyclotron de Liverpool ou celui de Birmingham, instruments qu’elle n’arrive pas actuellement à employer
515 actuellement à employer à plein rendement, faute d’ un personnel suffisant de direction des expériences. 7. Concernant le
516 à plein rendement, faute d’un personnel suffisant de direction des expériences. 7. Concernant le développement parallèle d
517 riences. 7. Concernant le développement parallèle de la connaissance et des techniques appliquées, les problèmes qu’impliq
518 appliquées, les problèmes qu’implique la décision de centrer sur cet instrument le Laboratoire envisagé ont été évoqués pa
519 mmission. M. Kramers a exprimé la crainte que : — de petits pays se trouvent privés de leur meilleur personnel scientifiqu
520 crainte que : — de petits pays se trouvent privés de leur meilleur personnel scientifique pour la création du Laboratoire 
521 ue européenne que ne le serait un centre européen d’ enseignement. M. Rollier par contre estime que, en envoyant certains
522 llier par contre estime que, en envoyant certains de leurs chercheurs au Laboratoire envisagé, non seulement les pays part
523 alors qu’en les gardant chez eux ils risqueraient de laisser leurs talents inemployés. En résumé, la Commission constate q
524 nstate que : Il est patent qu’en ce moment, faute d’ un outillage scientifique adapté à la recherche moderne, les universit
525 rne, les universités européennes produisent moins de physiciens (surtout théoriciens) qu’elles ne pourraient en produire.
526 urraient certaines années produire dix physiciens de talent sont obligées de n’encourager que quelques sujets et de laisse
527 s produire dix physiciens de talent sont obligées de n’encourager que quelques sujets et de laisser d’autres partir vers l
528 t obligées de n’encourager que quelques sujets et de laisser d’autres partir vers les industries faute de pouvoir leur off
529 rir un outillage et des débouchés. Ce même manque de moyens oblige ces universités, ou des instituts de la valeur du Polyt
530 e moyens oblige ces universités, ou des instituts de la valeur du Polytechnicum de Zurich, à se rabattre en physique expér
531 ue, qui actuellement peuvent seuls leur permettre de poursuivre leurs recherches avec les moyens les plus récents. Après u
532 avec les moyens les plus récents. Après un séjour de quelques années aux États-Unis, il est fréquent qu’ils décident de s’
533 s aux États-Unis, il est fréquent qu’ils décident de s’y fixer ; ils sont donc perdus pour le développement de la connaiss
534 ixer ; ils sont donc perdus pour le développement de la connaissance en Europe, et du même coup dans leur propre pays. Le
535 uve ainsi posé : Si l’Europe renonçait à se doter d’ un outillage scientifique suffisant (dont le prix est désormais prohib
536 te à l’égard des États-Unis dans le domaine vital de son équipement énergétique — mais encore à voir décliner parallèlemen
537 s encore à voir décliner parallèlement la qualité de ses recherches de science pure, puisqu’il est impossible de former de
538 cliner parallèlement la qualité de ses recherches de science pure, puisqu’il est impossible de former des théoriciens qui
539 herches de science pure, puisqu’il est impossible de former des théoriciens qui travailleraient dans une sorte de « vide »
540 es théoriciens qui travailleraient dans une sorte de « vide » intellectuel, et sans être constamment (comme les théoricien
541 , et sans être constamment (comme les théoriciens de Princeton) alimentés en problèmes imprévus par les stations d’expérim
542 alimentés en problèmes imprévus par les stations d’ expérimentation et de développement technique. En d’autres termes, un
543 es imprévus par les stations d’expérimentation et de développement technique. En d’autres termes, un renoncement de l’Eur
544 nt technique. En d’autres termes, un renoncement de l’Europe à se doter de cet outillage scientifique la condamnerait, no
545 res termes, un renoncement de l’Europe à se doter de cet outillage scientifique la condamnerait, non seulement à un déclin
546 e encore accéléré, mais du même coup, à un déclin de toute sa pensée (qui dans tous les domaines subit constamment des cor
547 viennent des sciences exactes). 8. (paragraphe e) de la résolution) La Commission a donné mandat à M. Auger de créer sans
548 olution) La Commission a donné mandat à M. Auger de créer sans attendre, en liaison avec M. Dautry, un Bureau d’études qu
549 ns attendre, en liaison avec M. Dautry, un Bureau d’ études qui étudiera les plans de construction du Laboratoire et prépar
550 Dautry, un Bureau d’études qui étudiera les plans de construction du Laboratoire et préparera son programme de travail. Il
551 ruction du Laboratoire et préparera son programme de travail. Il est entendu que ce Bureau (trois ou quatre personnes, plu
552 eau (trois ou quatre personnes, plus le personnel de secrétariat) aura un recrutement international. Il est également conv
553 nt international. Il est également convenu qu’une de ses premières tâches sera d’envoyer un de ses membres en mission à Br
554 ement convenu qu’une de ses premières tâches sera d’ envoyer un de ses membres en mission à Brookhaven, pour y étudier le p
555 qu’une de ses premières tâches sera d’envoyer un de ses membres en mission à Brookhaven, pour y étudier le projet quinque
556 n, pour y étudier le projet quinquennal américain de cosmotron (notamment pour les prévisions de prix). 9. M. Auger précis
557 icain de cosmotron (notamment pour les prévisions de prix). 9. M. Auger précise qu’il préparera pour la signature du direc
558 préparera pour la signature du directeur général de l’Unesco une lettre demandant aux gouvernements dont la participation
559 on, après examen des plans préparés par le Bureau d’ études, adopterait un projet de construction et de financement du Labo
560 arés par le Bureau d’études, adopterait un projet de construction et de financement du Laboratoire. La Commission, après a
561 d’études, adopterait un projet de construction et de financement du Laboratoire. La Commission, après avoir entendu M. Aug
562 endu M. Auger préciser que la Yougoslavie, membre de l’Unesco, serait certainement heureuse de pouvoir faire participer se
563 membre de l’Unesco, serait certainement heureuse de pouvoir faire participer ses chercheurs aux travaux envisagés, estime
564 Suède — Suisse — Yougoslavie. 10. (paragraphe f) de la résolution) Étant donné la pénurie actuelle en physiciens théoric
565 nurie actuelle en physiciens théoriciens capables de diriger les recherches du Laboratoire, et les délais qu’exige leur fo
566 llait dès à présent commencer à préparer l’équipe de physiciens théoriciens qui équiperont le Laboratoire lorsqu’il sera p
567 aticienne française, Mlle Morette, ancienne élève d’ Oppenheimer à Princeton, qui est en train d’organiser, en France, un c
568 qui est en train d’organiser, en France, un cours d’ été de deux mois où une vingtaine de jeunes physiciens choisis parmi l
569 t en train d’organiser, en France, un cours d’été de deux mois où une vingtaine de jeunes physiciens choisis parmi les plu
570 nce, un cours d’été de deux mois où une vingtaine de jeunes physiciens choisis parmi les plus brillants viendraient se met
571 se mettre au courant des derniers développements de la physique nucléaire sous la direction des maîtres les plus éminents
572 visitants). Ces cours orientés dans la direction de recherche qu’ouvre l’emploi du cosmotron, porteront notamment sur la
573 que quantique, la théorie quantique des champs et de l’action à distance, ainsi que sur les problèmes de haute énergie étu
574 l’action à distance, ainsi que sur les problèmes de haute énergie étudiés dans la station américaine de Berkeley (Califor
575 haute énergie étudiés dans la station américaine de Berkeley (Californie). Il est entendu que MM. Dautry et Auger s’emplo
576 tenir les crédits nécessaires pour l’organisation de ce cours dès 1951. 12. La Commission se réunira à nouveau, environ la
577 e réunira à nouveau, environ la troisième semaine de mars 1951, pour examiner les premiers plans élaborés par le Bureau d’
578 xaminer les premiers plans élaborés par le Bureau d’ études et entendre le directeur de ce Bureau. Genève, le 18 décembre 1
579 s par le Bureau d’études et entendre le directeur de ce Bureau. Genève, le 18 décembre 1950. Le chef du département des co
580 mbre 1950. Le chef du département des commissions d’ études, Jean-Paul de Dadelsen Itinéraire d’une idée (IV) : Étape
581 d’études, Jean-Paul de Dadelsen Itinéraire d’ une idée (IV) : Étapes Dès l’été 1951, le projet est pris en charge
582 égocie avec 14 gouvernements européens. Une série de colloques scientifico-diplomatiques étudient le problème du site. Tro
583 sont longuement mises en balance : Genève (région de Meyrin), Bâle-Mulhouse, et le Danemark. Le site de Meyrin près Genève
584 e Meyrin), Bâle-Mulhouse, et le Danemark. Le site de Meyrin près Genève est finalement adopté : c’est celui que souhaitait
585 xclu par a peut-être, mais assurément par c et d. De fait, au cours de la réunion du 12 décembre 1950, des cartes au l/20 
586 nion du 12 décembre 1950, des cartes au l/20 000e de la région de Meyrin (Genève) furent déroulées sur la table de la Comm
587 cembre 1950, des cartes au l/20 000e de la région de Meyrin (Genève) furent déroulées sur la table de la Commission : deux
588 de Meyrin (Genève) furent déroulées sur la table de la Commission : deux longs rectangles y étaient dessinés en rouge, l’
589 és en rouge, l’un en Suisse et l’autre en France, de part et d’autre de la route Genève-Saint-Genis. C’est le site qui fut
590 , l’un en Suisse et l’autre en France, de part et d’ autre de la route Genève-Saint-Genis. C’est le site qui fut retenu apr
591 n Suisse et l’autre en France, de part et d’autre de la route Genève-Saint-Genis. C’est le site qui fut retenu après beauc
592 é récemment étendu — côté français — à l’occasion de la construction du « Super-CERN ». Seule, l’exterritorialité n’est pa
593 1954, à la Chambre française, sur la ratification de la convention pour l’établissement du CERN, la question de la paterni
594 vention pour l’établissement du CERN, la question de la paternité de l’idée est débattue, et le rôle initial de la confére
595 tablissement du CERN, la question de la paternité de l’idée est débattue, et le rôle initial de la conférence de Lausanne
596 ernité de l’idée est débattue, et le rôle initial de la conférence de Lausanne en 1949 établi en toute clarté. (Voir l’App
597 est débattue, et le rôle initial de la conférence de Lausanne en 1949 établi en toute clarté. (Voir l’Appendice, p. 40). L
598 CERN est posée par M. Max Petitpierre, président de la Confédération suisse — qui rappellera dans son discours le rôle jo
599 dans son discours le rôle joué par la conférence de Lausanne et par le CEC. Le 16 août 1957, le directeur général du CERN
600 our la recherche nucléaire) à l’usage des savants d’ Europe, fonctionne maintenant au maximum de son énergie ». Fin 1959, u
601 avants d’Europe, fonctionne maintenant au maximum de son énergie ». Fin 1959, un communiqué de presse du CERN annonce que
602 maximum de son énergie ». Fin 1959, un communiqué de presse du CERN annonce que le synchrotron à protons « le plus puissan
603 ’automne, la « taupe » se met à creuser un tunnel de 7 km, destiné aux « anneaux de stockage à intersections » (ISR) et vu
604 creuser un tunnel de 7 km, destiné aux « anneaux de stockage à intersections » (ISR) et vulgairement désigné sous le nom
605 tions » (ISR) et vulgairement désigné sous le nom de Super-CERN. En 1975, les ISR doivent entrer en fonction. Itinérair
606 les ISR doivent entrer en fonction. Itinéraire d’ une idée (V) : un regard en arrière… Lors du Colloque marquant le X
607 n a vu le rôle décisif dans la création du CERN — de prononcer un discours sur les origines du CERN. Il ne sera pas sans i
608 ERN. Il ne sera pas sans intérêt pour l’historien de rapprocher les souvenirs de P. Auger des documents cités plus haut.
609 érêt pour l’historien de rapprocher les souvenirs de P. Auger des documents cités plus haut. Discours de M. Pierre Auger
610 . Auger des documents cités plus haut. Discours de M. Pierre Auger L’entrée dans le monde où nous vivons d’un organi
611 e Auger L’entrée dans le monde où nous vivons d’ un organisme nouveau, qu’il s’agisse d’un être vivant ou d’une institu
612 ous vivons d’un organisme nouveau, qu’il s’agisse d’ un être vivant ou d’une institution, passe par une série de phases qui
613 nisme nouveau, qu’il s’agisse d’un être vivant ou d’ une institution, passe par une série de phases qui se commandent les u
614 vivant ou d’une institution, passe par une série de phases qui se commandent les unes les autres. L’idée, la conception,
615 sé dans le cas du CERN, l’Organisation européenne de recherches nucléaires, et c’est au cours d’une réunion du Centre euro
616 éenne de recherches nucléaires, et c’est au cours d’ une réunion du Centre européen de la culture, ici à Genève le 12 décem
617 que s’est produit l’un des événements essentiels de cette chaîne, la conception. L’étape précédente, celle de l’idée, est
618 chaîne, la conception. L’étape précédente, celle de l’idée, est plus difficile à préciser : on peut citer la conférence d
619 ifficile à préciser : on peut citer la conférence de Lausanne du 9 décembre 1949, au cours de laquelle un message de Louis
620 9 décembre 1949, au cours de laquelle un message de Louis de Broglie fut présenté par le ministre Raoul Dautry, message q
621 e ministre Raoul Dautry, message qui recommandait d’ étudier la création possible d’un laboratoire ou d’un institut où il s
622 e qui recommandait d’étudier la création possible d’ un laboratoire ou d’un institut où il serait possible d’œuvrer pour la
623 ’étudier la création possible d’un laboratoire ou d’ un institut où il serait possible d’œuvrer pour la science en dehors e
624 aboratoire ou d’un institut où il serait possible d’ œuvrer pour la science en dehors et au-dessus du cadre des nations par
625 ement encore, dès l’automne 1946, le porte-parole de la délégation française auprès du Conseil économique et social des Na
626 s unies, Henri Laugier, avait proposé la création de laboratoires placés sous la protection de l’ONU et financés autant qu
627 réation de laboratoires placés sous la protection de l’ONU et financés autant que possible sur le budget de celle-ci. Il j
628 ONU et financés autant que possible sur le budget de celle-ci. Il justifiait sa proposition par ces mots : « Le travail cr
629  : « Le travail créateur en commun des chercheurs de nations différentes contribuera grandement à faire naître un esprit i
630 naître un esprit international. » Une commission d’ experts convoquée pour étudier la question demanda aux savants du mond
631 Finalement, on réunit ainsi un nombre appréciable de projets constructifs, imposants « châteaux en Espagne », des courants
632 âteaux en Espagne », des courants les plus divers de la recherche. Il est vrai qu’à l’époque, les maîtres d’œuvre qui aura
633 recherche. Il est vrai qu’à l’époque, les maîtres d’ œuvre qui auraient voulu les réaliser restaient introuvables. Une réso
634 nt introuvables. Une résolution des Nations unies de 1946 décida de lancer une enquête sur la possibilité de créer des lab
635 . Une résolution des Nations unies de 1946 décida de lancer une enquête sur la possibilité de créer des laboratoires inter
636 6 décida de lancer une enquête sur la possibilité de créer des laboratoires internationaux, enquête qui a donné lieu à la
637 ionaux, enquête qui a donné lieu à la publication d’ un très intéressant volume, mais n’aboutit à aucune réalisation concrè
638 ensait à un laboratoire européen pour les retenir de ce côté de l’Atlantique. Mais de tels entretiens, si utiles qu’ils ai
639 laboratoire européen pour les retenir de ce côté de l’Atlantique. Mais de tels entretiens, si utiles qu’ils aient été, ne
640 pour les retenir de ce côté de l’Atlantique. Mais de tels entretiens, si utiles qu’ils aient été, ne pouvaient conduire à
641 i un cadre plus officiel était trouvé, permettant d’ espérer un accès aux pouvoirs publics des pays que l’on pouvait intére
642 ster et encourager la formation et l’organisation de centres et de laboratoires régionaux de recherche, afin de rendre plu
643 ager la formation et l’organisation de centres et de laboratoires régionaux de recherche, afin de rendre plus efficace la
644 anisation de centres et de laboratoires régionaux de recherche, afin de rendre plus efficace la collaboration des hommes d
645 rendre plus efficace la collaboration des hommes de science dans leur recherche, dans des domaines où l’effort d’un pays
646 ans leur recherche, dans des domaines où l’effort d’ un pays isolé serait insuffisant. Dans ce but, le directeur général es
647 utorisé à étudier les besoins et les possibilités de tels centres régionaux, de procéder à des estimations de leur coût et
648 ns et les possibilités de tels centres régionaux, de procéder à des estimations de leur coût et d’examiner leurs sites pos
649 centres régionaux, de procéder à des estimations de leur coût et d’examiner leurs sites possibles, d’aider dans la formul
650 ux, de procéder à des estimations de leur coût et d’ examiner leurs sites possibles, d’aider dans la formulation de leurs p
651 de leur coût et d’examiner leurs sites possibles, d’ aider dans la formulation de leurs programmes, mais sans prélever de f
652 eurs sites possibles, d’aider dans la formulation de leurs programmes, mais sans prélever de fonds sur son budget régulier
653 rmulation de leurs programmes, mais sans prélever de fonds sur son budget régulier pour participer aux frais de constructi
654 sur son budget régulier pour participer aux frais de construction et d’entretien. En réalité, Rabi avait eu beaucoup de pe
655 lier pour participer aux frais de construction et d’ entretien. En réalité, Rabi avait eu beaucoup de peine à obtenir de la
656 éalité, Rabi avait eu beaucoup de peine à obtenir de la délégation américaine le dépôt de cette résolution ; il avait bata
657 ne à obtenir de la délégation américaine le dépôt de cette résolution ; il avait bataillé toute la nuit, m’a-t-il dit. Et
658 t utilisé des termes très généraux, ne parlant ni de l’Europe ni de physique nucléaire.6 Mais telle quelle, cette résoluti
659 ermes très généraux, ne parlant ni de l’Europe ni de physique nucléaire.6 Mais telle quelle, cette résolution suffisait po
660 cteur du Département des sciences, j’étais chargé de la mettre en œuvre. Sans argent, ce n’était pas très facile. Ce que j
661 faire, les premiers mois, c’était essentiellement de me faire une opinion personnelle sur le sujet d’un tel laboratoire, s
662 de me faire une opinion personnelle sur le sujet d’ un tel laboratoire, sur la région à choisir — et là l’Europe s’imposai
663 icains — et pour préparer les conseils et groupes de travail qui seraient nécessaires. C’est à ce stade que l’intervention
664 e la culture vint apporter une occasion inespérée de porter la discussion devant un groupe de savants de premier ordre afi
665 nespérée de porter la discussion devant un groupe de savants de premier ordre afin de préciser le domaine dans lequel deva
666 porter la discussion devant un groupe de savants de premier ordre afin de préciser le domaine dans lequel devait raisonna
667 uement scientifique et international. Le souvenir de ces sessions de décembre 1950, il y a vingt ans, est resté très vif d
668 que et international. Le souvenir de ces sessions de décembre 1950, il y a vingt ans, est resté très vif dans ma mémoire.
669 e, Rollier, constituaient avec moi une commission de coopération scientifique du Centre, et les échanges de vues sur les c
670 opération scientifique du Centre, et les échanges de vues sur les chances de réussite et sur le programme d’équipement du
671 u Centre, et les échanges de vues sur les chances de réussite et sur le programme d’équipement du laboratoire projeté étai
672 s sur les chances de réussite et sur le programme d’ équipement du laboratoire projeté étaient à la fois enthousiastes et r
673 fois enthousiastes et réalistes. Avec une pointe d’ émerveillement de pouvoir faire ainsi des plans grandioses avec une ch
674 es et réalistes. Avec une pointe d’émerveillement de pouvoir faire ainsi des plans grandioses avec une chance sérieuse de
675 nsi des plans grandioses avec une chance sérieuse de réussite, ce qui était absolument nouveau. Et il s’agissait en effet
676 ait absolument nouveau. Et il s’agissait en effet de plans grandioses pour l’époque : construire le plus puissant accéléra
677 époque : construire le plus puissant accélérateur de particules du monde ! Le coût de cet instrument projeté ne pouvait êt
678 ant accélérateur de particules du monde ! Le coût de cet instrument projeté ne pouvait être fixé exactement, mais on parla
679 ouvait être fixé exactement, mais on parlait déjà de dizaines de millions de dollars. La comparaison de ces chiffres avec
680 fixé exactement, mais on parlait déjà de dizaines de millions de dollars. La comparaison de ces chiffres avec le budget de
681 ent, mais on parlait déjà de dizaines de millions de dollars. La comparaison de ces chiffres avec le budget de l’Unesco de
682 e dizaines de millions de dollars. La comparaison de ces chiffres avec le budget de l’Unesco devait produire sur les dirig
683 rs. La comparaison de ces chiffres avec le budget de l’Unesco devait produire sur les dirigeants de cette dernière organis
684 et de l’Unesco devait produire sur les dirigeants de cette dernière organisation un effet extraordinaire : ils avaient l’i
685 : ils avaient l’impression que la souris essayait d’ accoucher d’une montagne. Dans les documents, brefs mais précis, qui o
686 t l’impression que la souris essayait d’accoucher d’ une montagne. Dans les documents, brefs mais précis, qui ont résulté d
687 les documents, brefs mais précis, qui ont résulté de la réunion du 12 décembre 1950, on voit, comme me l’écrivait Denis de
688 gurer déjà nettement. Par rapport à la résolution de l’Unesco, plusieurs pas importants étaient faits : le programme, la c
689 nts étaient faits : le programme, la construction d’ un accélérateur de puissance élevée (on parlait de 10 mégavolts) et la
690 : le programme, la construction d’un accélérateur de puissance élevée (on parlait de 10 mégavolts) et la région choisie :
691 d’un accélérateur de puissance élevée (on parlait de 10 mégavolts) et la région choisie : l’Europe. On avait même fixé les
692 mais finalement respecta les critères : proximité d’ une ville importante possédant une université mais non d’une grande ca
693 ille importante possédant une université mais non d’ une grande capitale politique, proximité d’une frontière, usage d’une
694 is non d’une grande capitale politique, proximité d’ une frontière, usage d’une langue de grande diffusion, situation centr
695 itale politique, proximité d’une frontière, usage d’ une langue de grande diffusion, situation centrale et, enfin, climat e
696 ue, proximité d’une frontière, usage d’une langue de grande diffusion, situation centrale et, enfin, climat et environneme
697 progrès que l’on pouvait réaliser par la méthode de la focalisation alternée. C’est elle qui a permis, quelques mois plus
698 C’est elle qui a permis, quelques mois plus tard, de fixer aux environs de 30 mégavolts la performance espérée. Mais l’amb
699 s, quelques mois plus tard, de fixer aux environs de 30 mégavolts la performance espérée. Mais l’ambition avouée de doter
700 ts la performance espérée. Mais l’ambition avouée de doter l’Europe d’un instrument exceptionnel, permettant d’offrir aux
701 espérée. Mais l’ambition avouée de doter l’Europe d’ un instrument exceptionnel, permettant d’offrir aux jeunes physiciens
702 l’Europe d’un instrument exceptionnel, permettant d’ offrir aux jeunes physiciens l’occasion de se placer sur le front d’on
703 mettant d’offrir aux jeunes physiciens l’occasion de se placer sur le front d’onde du progrès scientifique dans le domaine
704 s physiciens l’occasion de se placer sur le front d’ onde du progrès scientifique dans le domaine des particules fondamenta
705 amentales, a été certainement le moteur essentiel de toute l’entreprise et permet, seule, je crois d’expliquer le dévoueme
706 de toute l’entreprise et permet, seule, je crois d’ expliquer le dévouement et l’enthousiasme avec lequel tant d’hommes de
707 le dévouement et l’enthousiasme avec lequel tant d’ hommes de science ont donné leur temps et leurs efforts. La réunion du
708 ement et l’enthousiasme avec lequel tant d’hommes de science ont donné leur temps et leurs efforts. La réunion du 12 décem
709 as encore CERN à cette époque) mais elle a permis de franchir un des obstacles initiaux de toute entreprise de ce genre, u
710 le a permis de franchir un des obstacles initiaux de toute entreprise de ce genre, un obstacle absurde en valeur absolue,
711 hir un des obstacles initiaux de toute entreprise de ce genre, un obstacle absurde en valeur absolue, mais hélas, détermin
712 absolue, mais hélas, déterminant. Je ne disposais d’ aucune ressource budgétaire après la Conférence générale de Florence.
713 ressource budgétaire après la Conférence générale de Florence. Après la réunion de Genève, je reçus 3 millions de francs d
714 Conférence générale de Florence. Après la réunion de Genève, je reçus 3 millions de francs de la France et 50 000 francs b
715 . Après la réunion de Genève, je reçus 3 millions de francs de la France et 50 000 francs belges. C’était assez pour faire
716 réunion de Genève, je reçus 3 millions de francs de la France et 50 000 francs belges. C’était assez pour faire fonctionn
717 C’était assez pour faire fonctionner les groupes de travail nécessaires jusqu’à la conférence constitutive. L’argent fut
718 tion directe. Je pus alors constituer les équipes de volontaires et le travail de préparation scientifique, technique, et
719 nstituer les équipes de volontaires et le travail de préparation scientifique, technique, et il le fallait, juridique, put
720 ue, put commencer ; je dois dire que j’avais reçu de l’Unesco une contribution essentielle : la collaboration de Jean Muss
721 o une contribution essentielle : la collaboration de Jean Mussard, alors dans mon Département des sciences exactes et natu
722 stitution du CERN se sont produites dans le cadre de l’Unesco — en particulier la séance de Paris puis de Genève où le CER
723 s le cadre de l’Unesco — en particulier la séance de Paris puis de Genève où le CERN I, organisation préparatoire, fut con
724 l’Unesco — en particulier la séance de Paris puis de Genève où le CERN I, organisation préparatoire, fut constitué. Ce sig
725 CERN, je le rappelle, signifiait Centre européen de recherches nucléaires. Puis le CERN I, organisme indépendant, procéda
726 u CERN en formation, du PS en construction. Choix de site, après de longues discussions, des visites en Hollande, à Genève
727 tion, du PS en construction. Choix de site, après de longues discussions, des visites en Hollande, à Genève, au Danemark.
728 ve fut choisie et le site même déterminé au cours d’ une randonnée en autocar où je fis arrêter la voiture sur la route de
729 autocar où je fis arrêter la voiture sur la route de Meyrin, près de la frontière, et avisant un champ écarté de toute hab
730 près de la frontière, et avisant un champ écarté de toute habitation, jouxtant la frontière, je dis au conseiller d’État
731 tion, jouxtant la frontière, je dis au conseiller d’ État Picot : Pourquoi pas là ? Cela s’appelait : À Franchevaux, à cett
732 sur le cadastre. Mais l’histoire du CERN émaillée de détails parfois pittoresques, nous conduirait trop loin de ce qui nou
733 qu’il a pu jouer justement à cause de la liberté d’ action que lui permet son statut et du haut niveau des personnalités q
734 européenne intéressant le progrès des sciences ou de la culture. Permettez-moi maintenant de vous communiquer quelques réf
735 iences ou de la culture. Permettez-moi maintenant de vous communiquer quelques réflexions relatives à la question des labo
736 tives à la question des laboratoires européens et de façon plus générale aux organisations scientifiques européennes. Il e
737 sociétés européennes, comme la société européenne de physique, n’ont pas de programme opérationnel. Le premier critère est
738 omme la société européenne de physique, n’ont pas de programme opérationnel. Le premier critère est celui du domaine géogr
739 lui du domaine géographique couvert, c’est-à-dire de la liste des membres, car ce groupe peut être constitué par les « six
740 être constitué par les « six » comme dans le cas de l’Euratom, ou les « dix » de l’Esro, ou les « treize » du CERN, du gr
741  » comme dans le cas de l’Euratom, ou les « dix » de l’Esro, ou les « treize » du CERN, du groupe de l’Est de Dubna, etc.
742 » de l’Esro, ou les « treize » du CERN, du groupe de l’Est de Dubna, etc. Le second critère serait un critère de domaine s
743 ro, ou les « treize » du CERN, du groupe de l’Est de Dubna, etc. Le second critère serait un critère de domaine scientifiq
744 e Dubna, etc. Le second critère serait un critère de domaine scientifique, qui peut être pur ou appliqué, ou les deux : CE
745 a communauté scientifique européenne un mouvement d’ intérêt assez puissant. Là aussi le sujet est essentiel, car la raison
746 pale qui peut déterminer l’assentiment des hommes de science réside dans les avantages de la coopération au point de vue g
747 t des hommes de science réside dans les avantages de la coopération au point de vue gros équipement et au point de vue de
748 u point de vue gros équipement et au point de vue de la constitution d’équipes multidisciplinaires. Le dernier point de vu
749 équipement et au point de vue de la constitution d’ équipes multidisciplinaires. Le dernier point de vue est, par exemple,
750 our la biologie moléculaire, qui ne nécessite pas d’ équipement du calibre des accélérateurs. Pour l’espace, au contraire,
751 rs. Pour l’espace, au contraire, la mise en route d’ un centre technique comme celui de l’Estec en Hollande représente un e
752 a mise en route d’un centre technique comme celui de l’Estec en Hollande représente un effort qui serait excessif pour bea
753 es autres. Mais j’ai pourtant dû dépenser pas mal de temps et d’énergie à l’époque (c’est-à-dire entre 1950 et 1952) pour
754 ais j’ai pourtant dû dépenser pas mal de temps et d’ énergie à l’époque (c’est-à-dire entre 1950 et 1952) pour vaincre les
755 les réticences — et même l’opposition déclarée — de nombreux physiciens nucléaires, dans tous les pays qui sont ensuite d
756 s chercheurs. » « Tout le budget passera en frais d’ administration internationale », etc. L’état d’esprit a bien changé de
757 RN qui l’a déterminé. Il se pourrait que l’entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché commun — et par voie de conséquence
758 ande-Bretagne dans le Marché commun — et par voie de conséquence dans l’Euratom — relance les activités européennes dans l
759 domaine des sciences. Peut-être pas sous la forme de laboratoires coopératifs nouveaux, mais comme suite à la conférence d
760 ais comme suite à la conférence dite « Minespol » de l’Unesco où les ministres responsables de la politique scientifique d
761 espol » de l’Unesco où les ministres responsables de la politique scientifique des pays d’Europe — de la Grande Europe — s
762 esponsables de la politique scientifique des pays d’ Europe — de la Grande Europe — se sont réunis. Un bureau européen va p
763 de la politique scientifique des pays d’Europe — de la Grande Europe — se sont réunis. Un bureau européen va peut-être fo
764 rtants. Nucléaire et européen M. Auger a raison de rappeler que le message de M. de Broglie ne précisait en fait ni la s
765 péen M. Auger a raison de rappeler que le message de M. de Broglie ne précisait en fait ni la spécialisation scientifique
766 ialisation scientifique ni la fonction européenne de l’institut proposé. Toutefois, ce qu’il ne faut pas oublier c’est que
767 e — jugée nécessaire par Raoul Dautry — du projet de laboratoire européen. C’est au discours de Dautry, recommandant expre
768 projet de laboratoire européen. C’est au discours de Dautry, recommandant expressément « la création d’un Institut europée
769 e Dautry, recommandant expressément « la création d’ un Institut européen spécialisé de sciences nucléaires », puis à la Ré
770 t « la création d’un Institut européen spécialisé de sciences nucléaires », puis à la Résolution finale de la Conférence q
771 ciences nucléaires », puis à la Résolution finale de la Conférence qu’il faut faire remonter l’origine précise du projet.
772 nte », cette expression s’explique par la volonté d’ exclure d’entrée de jeu toute idée d’utilisation militaire, mais elle
773 te expression s’explique par la volonté d’exclure d’ entrée de jeu toute idée d’utilisation militaire, mais elle ne signifi
774 sion s’explique par la volonté d’exclure d’entrée de jeu toute idée d’utilisation militaire, mais elle ne signifie nulleme
775 r la volonté d’exclure d’entrée de jeu toute idée d’ utilisation militaire, mais elle ne signifie nullement que l’on entend
776 …et un regard en avant Après l’intervention de M. Pierre Auger, la parole fut donnée à M. John Adams, directeur du «
777 ecteur du « Super CERN » et principal responsable de la construction du premier CERN. Professor John Adams’ speech I
778 re, 1970, le professeur Louis Dick, collaborateur de la première heure du CERN, il s’agit là du succès d’une entreprise su
779 la première heure du CERN, il s’agit là du succès d’ une entreprise supranationale qui a eu le courage — et le bon sens élé
780 ui a eu le courage — et le bon sens élémentaire — de passer outre aux tabous nationaux et au conservatisme des universitai
781 rapide, serait-elle encore possible dans l’Europe d’ aujourd’hui, en proie aux derniers sursauts des nationalismes ? Le rôl
782 r général paraît exemplaire. Mais cette condition d’ indépendance et d’efficacité de l’organisme ne fut obtenue qu’à la fav
783 xemplaire. Mais cette condition d’indépendance et d’ efficacité de l’organisme ne fut obtenue qu’à la faveur du peu de brui
784 is cette condition d’indépendance et d’efficacité de l’organisme ne fut obtenue qu’à la faveur du peu de bruit fait dans l
785 ! » D’autre part, dans certains domaines, l’excès de discrétion peut se révéler néfaste. La question est des plus actuelle
786 La question est des plus actuelles. Elle se pose d’ une manière dramatique à propos des centrales nucléaires. C’est un pro
787 ropos des centrales nucléaires. C’est un problème d’ information à la fois des citoyens et des gouvernants. P. Auger rappel
788 P. Auger rappelait que le CERN avait fait l’objet d’ un référendum à Genève, beaucoup craignant que ce laboratoire « atomiq
789 effets nocifs par radiation (souvenir inévitable d’ Hiroshima et manque d’information sur la nature exacte d’un synchrocyc
790 iation (souvenir inévitable d’Hiroshima et manque d’ information sur la nature exacte d’un synchrocyclotron). À cette occas
791 hima et manque d’information sur la nature exacte d’ un synchrocyclotron). À cette occasion, Pierre Auger avait composé, da
792 aujourd’hui, ne pourrait guère séduire la volonté de puissance des États : on sait bien qu’ils accordent peu d’importance
793 nce des États : on sait bien qu’ils accordent peu d’ importance à ce qui n’a pas d’intérêt militaire. En revanche, il ne fe
794 u’ils accordent peu d’importance à ce qui n’a pas d’ intérêt militaire. En revanche, il ne ferait plus peur au citoyen moye
795 toyen moyen, lequel penserait, au pire, que c’est de l’argent perdu. Mais il n’en va pas de même des centrales nucléaires
796 centrales nucléaires. Là, c’est l’État qui essaie de faire passer « à petit bruit » des projets qu’on prévoit désastreux à
797 ng terme… (Mais, à long terme, les fonctionnaires d’ aujourd’hui seront depuis longtemps à la retraite : il n’y a donc pas
798 epuis longtemps à la retraite : il n’y a donc pas de problème « sérieux ».) Devant le tir de barrage des mensonges officie
799 donc pas de problème « sérieux ».) Devant le tir de barrage des mensonges officiels à l’appui des centrales nucléaires, d
800 ls à l’appui des centrales nucléaires, des ventes d’ armes, des manipulations monétaires, devant les oui de principe, mais
801 mes, des manipulations monétaires, devant les oui de principe, mais en fait non, que réitèrent les États-nations lorsqu’il
802 que réitèrent les États-nations lorsqu’il s’agit de construire des instruments communs de science, d’éducation, de paix,
803 u’il s’agit de construire des instruments communs de science, d’éducation, de paix, on est tenté de penser que « l’heure d
804 de construire des instruments communs de science, d’ éducation, de paix, on est tenté de penser que « l’heure de l’Europe u
805 des instruments communs de science, d’éducation, de paix, on est tenté de penser que « l’heure de l’Europe unie a passé »
806 ns de science, d’éducation, de paix, on est tenté de penser que « l’heure de l’Europe unie a passé ». Certes, dans les cir
807 on, de paix, on est tenté de penser que « l’heure de l’Europe unie a passé ». Certes, dans les circonstances actuelles, ni
808 ar un Conseil des ministres français que l’exposé de Robert Schuman avait comme à dessein endormi) ; ni la CEE ; ni même l
809 raison, les institutions privées comme le Collège d’ Europe et le Centre européen de la culture — ne seraient possibles ou
810 un gouvernement européen, dans tous les sondages d’ opinion). Mais les États sont plus négatifs que jamais. La Crise ne fa
811 orcer les égoïsmes nationaux et les souverainetés d’ autant plus ombrageuses qu’elles n’ont plus d’autre vrai pouvoir que c
812 tés d’autant plus ombrageuses qu’elles n’ont plus d’ autre vrai pouvoir que celui de dire non à toute espèce de projet de s
813 u’elles n’ont plus d’autre vrai pouvoir que celui de dire non à toute espèce de projet de solidarité. Ce qui est passé, c’
814 vrai pouvoir que celui de dire non à toute espèce de projet de solidarité. Ce qui est passé, c’est l’heure d’une Europe il
815 ir que celui de dire non à toute espèce de projet de solidarité. Ce qui est passé, c’est l’heure d’une Europe illusoire, c
816 et de solidarité. Ce qui est passé, c’est l’heure d’ une Europe illusoire, celle qu’on croyait pouvoir fonder sur les États
817 États. Ce qui vient, ce qui est là, c’est l’heure d’ inventer de nouvelles formes de communauté, et avant tout : les région
818 ui vient, ce qui est là, c’est l’heure d’inventer de nouvelles formes de communauté, et avant tout : les régions fédérées.
819 là, c’est l’heure d’inventer de nouvelles formes de communauté, et avant tout : les régions fédérées. Appendice : Un d
820 çaise en 19547 Extraits du Journal officiel de la République française, Assemblée nationale, Séance du mardi 6 juill
821 ce du mardi 6 juillet 1954. Discussion du projet de ratification de la convention pour l’établissement du CERN. M. Charl
822 illet 1954. Discussion du projet de ratification de la convention pour l’établissement du CERN. M. Charles Viatte, rappo
823 vous est présenté sera bienfaisant pour l’avenir de la science française. » (p. 3227) Au nom du parti communiste, M. Geor
824 rges Cogniot présente un contre-projet, le crédit de 700 millions demandé pour le CERN serait affecté à un institut pureme
825  La science française est exsangue, elle a besoin d’ une transfusion, et le Centre européen se présente comme une saignée.
826 mme une saignée. […] Pour cacher l’absence totale de protection des intérêts français dans la nouvelle entreprise cosmopol
827 commission. On nous a dit et répété qu’il s’agit d’ une initiative française… La vérité historique est que l’idée du Centr
828 dée du Centre a été conçue en 1949 par les hommes de ce qu’on appelle le Mouvement européen, lors de la conférence de Laus
829 elle le Mouvement européen, lors de la conférence de Lausanne de cette organisation. »8 (p. 3229, col. l) M. Jules Moch r
830 ement européen, lors de la conférence de Lausanne de cette organisation. »8 (p. 3229, col. l) M. Jules Moch répond : « Je
831 drais insister sur le fait qu’il ne s’agit ici ni d’ un mouvement pour l’Europe, ni d’un mouvement politique, ni de la Comm
832 ne s’agit ici ni d’un mouvement pour l’Europe, ni d’ un mouvement politique, ni de la Communauté européenne du charbon et d
833 nt pour l’Europe, ni d’un mouvement politique, ni de la Communauté européenne du charbon et de l’acier, moins encore de pr
834 européenne du charbon et de l’acier, moins encore de production de bombes atomiques, mais simplement de la construction d’
835 charbon et de l’acier, moins encore de production de bombes atomiques, mais simplement de la construction d’un laboratoire
836 e production de bombes atomiques, mais simplement de la construction d’un laboratoire important et que nous aurions du mal
837 bes atomiques, mais simplement de la construction d’ un laboratoire important et que nous aurions du mal à réaliser par nos
838 . » (p. 3229, col. 2) M. Daniel Mayer, président de la commission rappelle que dans son rapport, M. Viatte a précisé que
839 rapport, M. Viatte a précisé que « dès la session de 1949 de la Conférence européenne de la culture, tenue à Lausanne, M.
840 M. Viatte a précisé que « dès la session de 1949 de la Conférence européenne de la culture, tenue à Lausanne, M. Dautry d
841 ès la session de 1949 de la Conférence européenne de la culture, tenue à Lausanne, M. Dautry donnait lecture d’un message
842 ture, tenue à Lausanne, M. Dautry donnait lecture d’ un message du prince Louis de Broglie insistant pour que l’Europe pren
843 ucléaires. C’est ce message qui a été à l’origine de la convention présentement soumise à la ratification de l’Assemblée. 
844 convention présentement soumise à la ratification de l’Assemblée. » (p. 3232, col. 2) Enfin, cette dernière déclaration d
845  3232, col. 2) Enfin, cette dernière déclaration de l’opposition : « M. Georges Cogniot. Monsieur le rapporteur nous a di
846 uquel je lis : « C’est à la Conférence européenne de la culture tenue à Lausanne en décembre 1949, sous les auspices du Mo
847 qui ai établi la liaison entre le Centre européen de recherches nucléaires et le Mouvement européen, mais un document éman
848 t le Mouvement européen, mais un document émanant de la présidence du conseil. 1. The Last Trump , Doubleday, New Yo
849 ma fenêtre, un homme en sweater bleu et pantalon de flanelle passait les cheveux au vent — deux belles touffes blanches e
850 s blanches en désordre “génial” — et c’était l’un de mes voisins, Albert Einstein, le patriarche du nouvel âge, le Moïse d
851 met en fuite ma petite fille. À quoi pense-t-il ? De ce cerveau est sortie l’équation qui est en train de bouleverser le m
852 e vois : E = mc2 . L’énergie est égale au produit de la masse par le carré de la vitesse lumineuse. On n’a jamais tant dit
853 gie est égale au produit de la masse par le carré de la vitesse lumineuse. On n’a jamais tant dit en si peu de signes… »
854 sur la bombe atomique, chap. VI. 3. Le président de la Commission, M. Raoul Dautry, grippé, avait la veille au soir prié
855 ppé, avait la veille au soir prié D. de Rougemont de présider à sa place. 4. Voir au sujet de ces cinq critères l’encadré
856 . ce qui était tout à l’heure reproché au message de M. Louis de Broglie. (Note de la rédaction.) 7. Documents aimablemen
857 reproché au message de M. Louis de Broglie. (Note de la rédaction.) 7. Documents aimablement communiqués par le Service d
858 Documents aimablement communiqués par le Service d’ information du CERN. 8. Souligné par nous. a. Abréviation de Synchro
859 n du CERN. 8. Souligné par nous. a. Abréviation de Synchrotron à protons.
3 1975, Deux initiatives du CEC : Documents sur l’origine du CERN et de la Fondation européenne de la culture. II. Les débuts de la Fondation européenne de la culture
860 II. Les débuts de la Fondation européenne de la culture L’idée Cela commence par
861 II. Les débuts de la Fondation européenne de la culture L’idée Cela commence par deux grands rideaux jaunes
862 r deux grands rideaux jaunes fermés dans un geste d’ humeur sur la porte-fenêtre de ma salle de travail, à Ferney. Raymond
863 ermés dans un geste d’humeur sur la porte-fenêtre de ma salle de travail, à Ferney. Raymond Silva, secrétaire général du C
864 n geste d’humeur sur la porte-fenêtre de ma salle de travail, à Ferney. Raymond Silva, secrétaire général du Centre europé
865 e à notre Centre, jugé « inclassable », et décide de donner un million de dollars à un organisme européen de propagande, d
866 é « inclassable », et décide de donner un million de dollars à un organisme européen de propagande, déjà richement doté, m
867 ner un million de dollars à un organisme européen de propagande, déjà richement doté, mais dont l’efficacité ne nous paraî
868 e mot ! Quand on pensera que nous sommes capables de donner, on nous donnera ! De ce dialogue, et d’une juste colère, est
869 nous sommes capables de donner, on nous donnera ! De ce dialogue, et d’une juste colère, est née l’idée de la Fondation, e
870 s de donner, on nous donnera ! De ce dialogue, et d’ une juste colère, est née l’idée de la Fondation, en décembre 1952. No
871 e dialogue, et d’une juste colère, est née l’idée de la Fondation, en décembre 1952. Nous vivions alors une période de viv
872 en décembre 1952. Nous vivions alors une période de vive fermentation européenne. La CECA s’installait à Luxembourg et Je
873 ité supranationale, « souveraine dans les limites de sa compétence » (Discours du 11 septembre 1952). Le Marché commun n’é
874 e Marché commun n’était encore que le rêve secret de quelques économistes comme Pierre Uri, ou d’hommes d’État comme P.-H.
875 cret de quelques économistes comme Pierre Uri, ou d’ hommes d’État comme P.-H. Spaak. Mais le traité instituant la Communau
876 H. Spaak. Mais le traité instituant la Communauté de défense européenne s’élaborait. À Strasbourg, une Assemblée ad hoc av
877 ne Assemblée ad hoc avait chargé Fernand Dehousse de préparer un projet de Constitution européenne. Et le CERN ouvrait ses
878 ait chargé Fernand Dehousse de préparer un projet de Constitution européenne. Et le CERN ouvrait ses chantiers près de Gen
879 près de Genève. Plus que jamais, dans ce concours d’ innovations économiques, militaires, juridiques et techniques, « l’Eur
880 t et du Courrier fédéral (pour l’examen du projet de Constitution européenne, que prépare l’Assemblée ad hoc de la CECA).
881 tution européenne, que prépare l’Assemblée ad hoc de la CECA). 2. Créer une association des « Amis du Centre européen de l
882 faire du Centre européen de la culture une sorte de pivot entre l’idée européenne et ses réalisations politiques. Ce prog
883 ues. Ce programme impliquait et appelait l’action d’ un groupe intermédiaire capable à la fois de financer, de conseiller e
884 ction d’un groupe intermédiaire capable à la fois de financer, de conseiller et de contrôler une action pour l’Europe insp
885 oupe intermédiaire capable à la fois de financer, de conseiller et de contrôler une action pour l’Europe inspirée par le C
886 e capable à la fois de financer, de conseiller et de contrôler une action pour l’Europe inspirée par le Centre, et qui se
887 e dès le départ au niveau des idées et des prises de conscience. Car « les obstacles à notre union ne sont pas dans les fa
888 avais-je écrit à maintes reprises. La stratégie de l’opération me semblait simple : il s’agissait de réunir, au service
889 de l’opération me semblait simple : il s’agissait de réunir, au service de l’idée fédéraliste, des moyens financiers et po
890 lait simple : il s’agissait de réunir, au service de l’idée fédéraliste, des moyens financiers et politiques suffisants po
891 es suffisants pour faire passer le seuil critique d’ efficacité aux organismes projetés. Devant cette tâche bien définie, m
892 urces, une fois de plus j’ai recours aux conseils de Joseph Retinger, le fondateur, l’Éminence grise du congrès de La Haye
893 tinger, le fondateur, l’Éminence grise du congrès de La Haye puis du Mouvement européen. Du fond de sa tanière londonienne
894 ès de La Haye puis du Mouvement européen. Du fond de sa tanière londonienne où il fait des patiences de cartes entre deux
895 e sa tanière londonienne où il fait des patiences de cartes entre deux appels téléphoniques, le vieux renard m’a promis d’
896 appels téléphoniques, le vieux renard m’a promis d’ amener à coopérer avec les philosophes, savants et sociologues que je
897 aucoup de lettres. Retinger déjeune avec beaucoup d’ hommes influents. Les 14 et 15 novembre 1953, une quinzaine d’entre eu
898 est né Louis XIV. Sont présents : des dirigeants de conseils nationaux du patronat et de syndicats, des présidents et sec
899 s dirigeants de conseils nationaux du patronat et de syndicats, des présidents et secrétaires généraux d’organisations phi
900 syndicats, des présidents et secrétaires généraux d’ organisations philanthropiques comme la Ligue des Sociétés de la Croix
901 ions philanthropiques comme la Ligue des Sociétés de la Croix-Rouge, ou ecclésiastiques comme le Kirchentag, des directeur
902 clésiastiques comme le Kirchentag, des directeurs de banques nationales et internationales, des PDG de grandes sociétés co
903 de banques nationales et internationales, des PDG de grandes sociétés comme Unilever et Snia Viscosa, enfin des animateurs
904 du Mouvement européen et du Conseil des communes d’ Europe. Le rassemblement de personnalités aussi diverses s’explique pa
905 u Conseil des communes d’Europe. Le rassemblement de personnalités aussi diverses s’explique par l’intention des organisat
906 ention des organisateurs : créer un cercle élargi d’ Amis du Centre européen de la culture, et rassembler, autour d’un gran
907 tre européen de la culture, et rassembler, autour d’ un grand projet, des hommes qui contrôlent des moyens importants et se
908 s importants et se sont signalés dans leur sphère d’ influence par l’intérêt actif qu’ils portent à l’union des Européens.
909 opéen de la culture : HABEAS ANIMAM Situation de l’homme au xxe siècle Le totalitarisme règne aujourd’hui sur un tie
910 Le totalitarisme règne aujourd’hui sur un tiers de l’humanité. Il agit dans les deux autres tiers non seulement par sa p
911 pagande et sa diplomatie, mais par la fascination de ses mythes et par la terreur même qu’il exerce. Dans les pays demeuré
912 . Dans les pays demeurés libres, le développement de l’étatisme aux dépens du sens civique, d’une part, l’absence d’un idé
913 aux dépens du sens civique, d’une part, l’absence d’ un idéal commun, d’autre part, minent la résistance spirituelle et pol
914 irituelle et politique, préparant ainsi les voies de la tyrannie collectiviste. Celle-ci s’attaque aux fondements comme au
915 e-ci s’attaque aux fondements comme aux conquêtes de notre civilisation occidentale, parce qu’elle s’attaque à la notion d
916 occidentale, parce qu’elle s’attaque à la notion de l’homme qui fut l’origine décisive de cette civilisation, et qui en r
917 à la notion de l’homme qui fut l’origine décisive de cette civilisation, et qui en restera le plus haut achèvement. Ce n’e
918 ut achèvement. Ce n’est plus seulement la liberté de la personne — l’habeas corpus — qui est contestée au xxe siècle, mai
919 au xxe siècle, mais déjà son identité, le droit de chaque homme à son âme, l’habeas animam, comme l’a dit Ignazio Silone
920 ilone. La tyrannie possède aujourd’hui les moyens de modifier la pensée, les sentiments, et jusqu’au sens de la vérité che
921 ifier la pensée, les sentiments, et jusqu’au sens de la vérité chez un homme. La mise en esclavage mental d’une grande par
922 vérité chez un homme. La mise en esclavage mental d’ une grande partie de l’humanité n’est plus une utopie : ses moyens sci
923 . La mise en esclavage mental d’une grande partie de l’humanité n’est plus une utopie : ses moyens scientifiques existent,
924 ent, ils sont à l’œuvre sous nos yeux. Situation de l’Europe Foyer de la civilisation occidentale, l’Europe a pour missi
925 uvre sous nos yeux. Situation de l’Europe Foyer de la civilisation occidentale, l’Europe a pour mission suprême et impér
926 le, l’Europe a pour mission suprême et impérieuse de susciter la résistance à cette immense offensive anonyme contre l’hum
927 tés et opprimés retournent contre elle les idéaux de liberté et d’égalité qui avaient assuré son prestige. Les progrès de
928 s retournent contre elle les idéaux de liberté et d’ égalité qui avaient assuré son prestige. Les progrès de l’hygiène, rép
929 lité qui avaient assuré son prestige. Les progrès de l’hygiène, répandus par les Européens, ont pour effet de bouleverser
930 giène, répandus par les Européens, ont pour effet de bouleverser totalement les rapports démographiques entre l’Europe et
931 démographiques entre l’Europe et d’autres groupes de nations. Le nationalisme qui nous divise devient, ailleurs, principe
932 lisme qui nous divise devient, ailleurs, principe d’ union à nos dépens. Les sources extérieures de nos richesses tarissent
933 ipe d’union à nos dépens. Les sources extérieures de nos richesses tarissent. De grands marchés se ferment à nos produits.
934 s sources extérieures de nos richesses tarissent. De grands marchés se ferment à nos produits. Des empires concurrents se
935 sent. Ainsi, au moment où les valeurs secondaires de notre civilisation ont conquis le monde, l’Europe en perd naturelleme
936 devant cette montée des périls. Les 325 millions d’ hommes qui l’habitent, à l’ouest du rideau de fer, vivent dans la peur
937 ions d’hommes qui l’habitent, à l’ouest du rideau de fer, vivent dans la peur de 200 millions de Russes, et dans la dépend
938 , à l’ouest du rideau de fer, vivent dans la peur de 200 millions de Russes, et dans la dépendance économique de 160 milli
939 ideau de fer, vivent dans la peur de 200 millions de Russes, et dans la dépendance économique de 160 millions d’Américains
940 lions de Russes, et dans la dépendance économique de 160 millions d’Américains. La raison de cet apparent paradoxe est sim
941 et dans la dépendance économique de 160 millions d’ Américains. La raison de cet apparent paradoxe est simple : nous ne no
942 conomique de 160 millions d’Américains. La raison de cet apparent paradoxe est simple : nous ne nous sentons pas 325 milli
943 st simple : nous ne nous sentons pas 325 millions d’ Européens, mais seulement 42 millions de Français, 8 millions de Belge
944 millions d’Européens, mais seulement 42 millions de Français, 8 millions de Belges, 3 millions de Norvégiens… Nous penson
945 ais seulement 42 millions de Français, 8 millions de Belges, 3 millions de Norvégiens… Nous pensons encore nationalement,
946 ons de Français, 8 millions de Belges, 3 millions de Norvégiens… Nous pensons encore nationalement, dans l’ère des grands
947 l’ère des grands empires, des grands marchés, et de la stratégie mondiale. Nous nous sentons en conséquence trop petits p
948 t par suite morale. Tout ce qui fait le sens même de nos vies. Le dilemme En vérité, l’Europe perdra tout cela, si elle
949 i elle persiste dans sa division en une vingtaine de petits États, cause principale de son présent abaissement. Elle ne po
950 n une vingtaine de petits États, cause principale de son présent abaissement. Elle ne pourra survivre, et sauver la civili
951 obstacles à l’union européenne sont actuellement d’ ordre moral, bien plus que matériel. Voici les principaux : — manque d
952 lus que matériel. Voici les principaux : — manque de confiance des Européens en eux-mêmes, et défaitisme devant « le mouve
953 -mêmes, et défaitisme devant « le mouvement fatal de l’Histoire » ; — attachement fétichiste à des « souverainetés nationa
954 iècle et sont devenues en partie fictives : aucun de nos pays ne peut se défendre seul plus de quelques heures ; — sectar
955 : aucun de nos pays ne peut se défendre seul plus de quelques heures ; — sectarisme politique, égoïsme à courte vue, qui
956 empêchent les gouvernants autant que les peuples de réaliser la nature des périls menaçant de tous côtés l’ensemble de l’
957 peuples de réaliser la nature des périls menaçant de tous côtés l’ensemble de l’Europe ; — enfin et surtout, préjugés nati
958 ture des périls menaçant de tous côtés l’ensemble de l’Europe ; — enfin et surtout, préjugés nationaux à l’égard des voisi
959 préjugés nationaux à l’égard des voisins, hérités de plusieurs guerres, ou inculqués par l’enseignement à tous les degrés,
960 à tous les degrés, depuis un siècle. Les efforts d’ union entrepris depuis 1946 se voient aujourd’hui freinés par tous ces
961 aidissent, et se démasquent. Certes, les sondages de l’opinion réelle indiquent sans exception, dans tous nos pays, qu’une
962 Mais cela n’empêche pas des fractions importantes de ceux qui prétendent parler pour l’opinion, et qui disposent des moyen
963 écessaires dans les parlements et dans la presse, de se conformer avec ensemble aux mots d’ordre lancés par les centrales,
964 nce nationale », « danger allemand », « offensive de paix russe », « impérialisme américain ». Le temps que l’on perd ains
965 ain ». Le temps que l’on perd ainsi pour le salut de l’Europe, d’autres le gagnent pour sa ruine. Nécessité de réveiller
966 pe, d’autres le gagnent pour sa ruine. Nécessité de réveiller un sentiment commun des Européens Il est donc évident que
967 attitude morale des Européens eux-mêmes. À défaut d’ une prise de conscience assez rapide et générale du danger que courent
968 l’Europe disposerait encore à la seule condition de s’unir — tous les traités et pactes que l’on pourra conclure seront i
969 teront lettre morte. Si au contraire le sentiment de leur destin commun se réveille chez les Européens, la plupart des obs
970 sans, méfiances non fondées, et surtout ignorance de la vraie situation. Le Centre européen de la culture a été fondé pou
971 uropéen Il a commencé par agir dans les domaines de la vie culturelle où il semblait possible d’obtenir rapidement des ré
972 ines de la vie culturelle où il semblait possible d’ obtenir rapidement des résultats concrets. Il a créé une série d’assoc
973 ement des résultats concrets. Il a créé une série d’ associations et communautés de travail qui fonctionnent dès maintenant
974 Il a créé une série d’associations et communautés de travail qui fonctionnent dès maintenant sur un plan supranational, co
975 national, comme si déjà l’Europe était unie. Fort de ces premières réalisations, qui lui assurent une base d’utilité techn
976 premières réalisations, qui lui assurent une base d’ utilité technique, le Centre peut aborder maintenant d’une manière plu
977 lité technique, le Centre peut aborder maintenant d’ une manière plus large sa vraie mission : devenir un lieu de ralliemen
978 ère plus large sa vraie mission : devenir un lieu de ralliement et un foyer d’initiatives pour tous ceux qui ont compris q
979 ssion : devenir un lieu de ralliement et un foyer d’ initiatives pour tous ceux qui ont compris que l’Europe doit s’unir, m
980 e l’Europe doit s’unir, mais que le développement de l’esprit européen reste la condition primordiale et vitale de l’union
981 européen reste la condition primordiale et vitale de l’union institutionnelle. Les Amis du Centre Comment élargir l’acti
982 on du Centre ? Comment intensifier le rayonnement de l’idée européenne non seulement dans nos différents pays, mais dans l
983 ys, mais dans les différents milieux responsables de chaque pays ? Comment offrir à des hommes influents l’occasion de réu
984 Comment offrir à des hommes influents l’occasion de réunir leurs forces pour le salut public du continent ? L’idée de for
985 forces pour le salut public du continent ? L’idée de former un groupe d’Amis du Centre est née de semblables questions. Le
986 public du continent ? L’idée de former un groupe d’ Amis du Centre est née de semblables questions. Les Amis du Centre ne
987 idée de former un groupe d’Amis du Centre est née de semblables questions. Les Amis du Centre ne seront pas une organisati
988 tout simplement, une amitié européenne. Un réseau d’ influences très diverses mises au service de l’idéal d’union. Une occa
989 éseau d’influences très diverses mises au service de l’idéal d’union. Une occasion pour quelques personnalités soucieuses
990 luences très diverses mises au service de l’idéal d’ union. Une occasion pour quelques personnalités soucieuses des destins
991 our quelques personnalités soucieuses des destins de l’Europe, et conscientes de leurs responsabilités, de se rencontrer,
992 oucieuses des destins de l’Europe, et conscientes de leurs responsabilités, de se rencontrer, de s’informer mutuellement,
993 ’Europe, et conscientes de leurs responsabilités, de se rencontrer, de s’informer mutuellement, d’échanger leurs vues cons
994 entes de leurs responsabilités, de se rencontrer, de s’informer mutuellement, d’échanger leurs vues constructives, de disc
995 és, de se rencontrer, de s’informer mutuellement, d’ échanger leurs vues constructives, de discuter des plans d’action. Le
996 utuellement, d’échanger leurs vues constructives, de discuter des plans d’action. Le Centre bénéficiera des suggestions et
997 r leurs vues constructives, de discuter des plans d’ action. Le Centre bénéficiera des suggestions et de l’appui collectif
998 ’action. Le Centre bénéficiera des suggestions et de l’appui collectif ou individuel des Amis. En retour, ceux-ci pourront
999 considérer le Centre comme l’éventuel instrument d’ exécution des projets qu’ils pourraient élaborer en commun. L’influe
1000 évisibles, selon ce que chacun se verra en mesure d’ apporter, selon ce que chacun décidera d’engager dans l’action commune
1001 n mesure d’apporter, selon ce que chacun décidera d’ engager dans l’action commune, enfin selon le degré de cohésion qui se
1002 gager dans l’action commune, enfin selon le degré de cohésion qui se manifestera dans le groupe. L’action individuelle des
1003 individuelle des Amis sera la première condition de l’efficacité du groupe. Celui-ci doit se composer de personnalités tr
1004 l’efficacité du groupe. Celui-ci doit se composer de personnalités très diverses, mais ayant en commun ces deux traits d’ê
1005 ès diverses, mais ayant en commun ces deux traits d’ être acquises à l’idée européenne, et d’exercer une influence incontes
1006 ux traits d’être acquises à l’idée européenne, et d’ exercer une influence incontestée dans des milieux aussi variés que po
1007 naux ou internationaux. Chacun devrait se charger d’ une mission précise dans son milieu, en faveur de l’union européenne,
1008 n européenne, et en prenant le Centre comme point d’ appui, relai de coordination, instrument de diffusion ou d’exécution.
1009 t en prenant le Centre comme point d’appui, relai de coordination, instrument de diffusion ou d’exécution. Mais s’il est v
1010 point d’appui, relai de coordination, instrument de diffusion ou d’exécution. Mais s’il est vrai que les chevaliers de la
1011 relai de coordination, instrument de diffusion ou d’ exécution. Mais s’il est vrai que les chevaliers de la Table ronde agi
1012 ’exécution. Mais s’il est vrai que les chevaliers de la Table ronde agissaient d’ordinaire isolément, ou deux par deux, il
1013 i que les chevaliers de la Table ronde agissaient d’ ordinaire isolément, ou deux par deux, ils se sentaient à chaque insta
1014 la responsabilité. Parmi ces tâches, la création d’ une Fondation européenne de la culture serait de nature à modifier, pa
1015 es tâches, la création d’une Fondation européenne de la culture serait de nature à modifier, par sa seule existence, le cl
1016 n d’une Fondation européenne de la culture serait de nature à modifier, par sa seule existence, le climat intellectuel et
1017 seule existence, le climat intellectuel et moral de l’Europe, en restaurant le sens de notre indépendance et de notre voc
1018 ctuel et moral de l’Europe, en restaurant le sens de notre indépendance et de notre vocation particulière. Un groupe restr
1019 e, en restaurant le sens de notre indépendance et de notre vocation particulière. Un groupe restreint, discret, sans statu
1020 vent être les Amis du Centre. Ils ne rêveront pas de dominer par la force. Ils ne souhaiteront pas s’emparer des esprits.
1021 les réveiller, les animer et les orienter, en vue d’ une grande tâche historique, qui est celle de cette génération. La for
1022 vue d’une grande tâche historique, qui est celle de cette génération. La force dont ils auront besoin est certes d’ordre
1023 ation. La force dont ils auront besoin est certes d’ ordre spirituel d’abord, mais toutes les autres en découlent, quand el
1024 st là, et qu’elle est vraie. Il ne s’agit pas ici d’ idéalisme facile, mais bien du véritable et du seul réalisme, dans une
1025 d. Mais l’esprit agit par nos mains, par le moyen de nos engagements et de nos sacrifices personnels. L’Europe ne se fera
1026 par nos mains, par le moyen de nos engagements et de nos sacrifices personnels. L’Europe ne se fera pas toute seule. Elle
1027 ations passionnés, ni par un soulèvement spontané de la masse, ni par des textes juridiques. Elle se fera par les hommes q
1028 les hommes qui comprennent que son destin dépend de leur action d’abord. Il faut que quelques-uns au moins relèvent ce dé
1029 l faut que quelques-uns au moins relèvent ce défi de l’Histoire. Sans orgueil, mais aussi sans lâche humilité. Quelques-un
1030 ussion au cours de laquelle Louis Camu, président de la Banque de Bruxelles, souligna le sérieux de l’engagement sollicité
1031 rs de laquelle Louis Camu, président de la Banque de Bruxelles, souligna le sérieux de l’engagement sollicité, le groupe d
1032 nt de la Banque de Bruxelles, souligna le sérieux de l’engagement sollicité, le groupe décida de prendre le nom de Club eu
1033 rieux de l’engagement sollicité, le groupe décida de prendre le nom de Club européen, et de s’assigner pour première tâche
1034 ent sollicité, le groupe décida de prendre le nom de Club européen, et de s’assigner pour première tâche concrète la réali
1035 upe décida de prendre le nom de Club européen, et de s’assigner pour première tâche concrète la réalisation rapide d’une F
1036 our première tâche concrète la réalisation rapide d’ une Fondation européenne de la culture, titre rappelant celui du Centr
1037 la réalisation rapide d’une Fondation européenne de la culture, titre rappelant celui du Centre européen de la culture d’
1038 ropéen de la culture d’une part, et celui du CERN de l’autre. Dès ce moment, les choses iront très vite. Quatre réunions d
1039 uveau, on discute les grandes lignes du programme de la Fondation. Un comité d’experts est constitué autour de M. Georges
1040 es lignes du programme de la Fondation. Un comité d’ experts est constitué autour de M. Georges Villiers, président du Cons
1041 ciers et fiscaux du projet. — Le 4 mai, le comité d’ experts se réunit à Bâle, au siège de la Banque des règlements interna
1042 i, le comité d’experts se réunit à Bâle, au siège de la Banque des règlements internationaux, dont l’un de nos membres, M.
1043 a Banque des règlements internationaux, dont l’un de nos membres, M. Marcel van Zeeland, est premier directeur général. So
1044 juridique et administrative, enfin le financement de la Fondation. Une série de rapports informatifs ont été préparés par
1045 , enfin le financement de la Fondation. Une série de rapports informatifs ont été préparés par les soins notamment de l’av
1046 ormatifs ont été préparés par les soins notamment de l’avocat George Nebolsine, qui nous apporte l’expérience des fondatio
1047 t 4 juillet, à Bruxelles d’abord, puis au château de la Houssière, Robert Schuman — qui vient d’entrer au Comité de direct
1048 âteau de la Houssière, Robert Schuman — qui vient d’ entrer au Comité de direction du CEC, et d’adhérer au Club — préside d
1049 re, Robert Schuman — qui vient d’entrer au Comité de direction du CEC, et d’adhérer au Club — préside d’abord à un large e
1050 vient d’entrer au Comité de direction du CEC, et d’ adhérer au Club — préside d’abord à un large examen de la situation po
1051 hérer au Club — préside d’abord à un large examen de la situation politique en Europe, à la veille du débat décisif sur la
1052 r la CED. Le Club adopte ensuite les propositions de la Commission d’experts, discute le projet de statuts, ainsi qu’un pl
1053 adopte ensuite les propositions de la Commission d’ experts, discute le projet de statuts, ainsi qu’un plan d’activités cu
1054 ons de la Commission d’experts, discute le projet de statuts, ainsi qu’un plan d’activités culturelles. Le siège social de
1055 s, discute le projet de statuts, ainsi qu’un plan d’ activités culturelles. Le siège social de la Fondation est fixé à Genè
1056 ’un plan d’activités culturelles. Le siège social de la Fondation est fixé à Genève. — Les 5 et 6 octobre, pour la troisiè
1057 oine Pinay, le Club poursuit l’étude du programme d’ aide aux activités culturelles, puis procède à l’adoption des statuts,
1058 emiers membres (choisis dans son sein) du Conseil de la Fondation. Celui-ci prendra le nom de « Conseil des gouverneurs ».
1059 Conseil de la Fondation. Celui-ci prendra le nom de « Conseil des gouverneurs ». Dès lors, au terme d’une préparation ron
1060 e « Conseil des gouverneurs ». Dès lors, au terme d’ une préparation rondement menée, comme on l’a vu — dans l’espace de tr
1061 rondement menée, comme on l’a vu — dans l’espace de treize mois seulement à partir de la rencontre initiale du Club — tou
1062 ’ouvre à Genève La première réunion du Conseil de la Fondation se tint au siège du Centre européen de la culture le 16
1063 présents : MM. Henri Brugmans, recteur du Collège d’ Europe, Bruges ; Franco Marinotti, président de la Snia Viscosa, Milan
1064 ge d’Europe, Bruges ; Franco Marinotti, président de la Snia Viscosa, Milan ; Joseph Retinger, délégué général du Mouvemen
1065 aris ; et le baron van Zeeland, premier directeur de la BRI, Bâle. Excusés : MM. Louis Camu, Hermann Reusch, G. Stein, Pau
1066 sch, G. Stein, Paul Rykens. Quand vint le moment de signer l’acte instituant la Fondation et dans lequel figurait le text
1067 , pas prévu telle urgence. Après quelques minutes de pourparlers amicaux, sur les instances du directeur du Centre europée
1068 re européen de la culture, Robert Schuman accepta de signer comme président — à titre provisoire, tint-il à souligner — ce
1069 cérémonie achevée, le Conseil entendit un rapport de MM. de Rougemont et Silva sur l’organisation de la Fondation. En voic
1070 t de MM. de Rougemont et Silva sur l’organisation de la Fondation. En voici quelques extraits : Depuis juin 1953, le CEC
1071 membres du Club européen, du travail préparatoire de la Fondation : réunions du Club, élaboration des statuts, enquêtes fi
1072 experts, etc. Cependant, le fonctionnement normal de la Fondation requiert, au minimum et dès le départ, des responsables
1073 fiés, des locaux, un secrétariat, etc. Conscients de cette situation de fait, nous sommes disposés, avec le concours d’un
1074 n secrétariat, etc. Conscients de cette situation de fait, nous sommes disposés, avec le concours d’un directeur administr
1075 n de fait, nous sommes disposés, avec le concours d’ un directeur administratif, à poursuivre pendant un an ou deux la tâch
1076 avons accomplie. Cette solution aurait l’avantage de raccourcir la période de rodage de la Fondation et pratiquement de pe
1077 lution aurait l’avantage de raccourcir la période de rodage de la Fondation et pratiquement de permettre à celle-ci de fon
1078 ait l’avantage de raccourcir la période de rodage de la Fondation et pratiquement de permettre à celle-ci de fonctionner d
1079 période de rodage de la Fondation et pratiquement de permettre à celle-ci de fonctionner dès le début de l’année prochaine
1080 Fondation et pratiquement de permettre à celle-ci de fonctionner dès le début de l’année prochaine. Elle permettrait, en o
1081 permettre à celle-ci de fonctionner dès le début de l’année prochaine. Elle permettrait, en outre, de réduire les frais g
1082 de l’année prochaine. Elle permettrait, en outre, de réduire les frais généraux du CEC tout en ramenant au minimum les fra
1083 raux du CEC tout en ramenant au minimum les frais d’ administration de la Fondation. Au surplus : Le Conseil des gouverne
1084 en ramenant au minimum les frais d’administration de la Fondation. Au surplus : Le Conseil des gouverneurs devra aussitô
1085 ouverneurs devra aussitôt envisager la nomination d’ un directeur administratif, chargé plus particulièrement des relations
1086 22 novembre 1954 par le Dr Paul Rykens, président de Unilever, Rotterdam, à M. Raymond Silva, secrétaire général du CEC, l
1087 aire général du CEC, lettre qu’il est intéressant de citer ici, ne fût-ce que parce qu’elle atteste l’intérêt porté dès ce
1088 who might prove to be suitable. Le compte rendu de la réunion inaugurale porte que le Conseil se rallie au projet soumis
1089 soumis par les rapporteurs, et décide au surplus d’ engager à bref délai un directeur chargé de la collecte des fonds et d
1090 urplus d’engager à bref délai un directeur chargé de la collecte des fonds et de la coordination des groupements nationaux
1091 i un directeur chargé de la collecte des fonds et de la coordination des groupements nationaux : il portera le titre de dé
1092 n des groupements nationaux : il portera le titre de délégué général du Conseil des gouverneurs. MM. de Rougemont, Silva e
1093 vement directeur, secrétaire général et trésorier de la Fondation européenne de la culture. Le 23 février 1955, les statut
1094 e général et trésorier de la Fondation européenne de la culture. Le 23 février 1955, les statuts sont inscrits au registre
1095 ournal officiel le 5 mars. Le 26 mars, le Conseil d’ État de Genève accorde à la Fondation européenne de la culture une exo
1096 ’État de Genève accorde à la Fondation européenne de la culture une exonération totale d’impôts sur le revenu et la fortun
1097 n européenne de la culture une exonération totale d’ impôts sur le revenu et la fortune, pour cinq ans. Enfin, le 1er avril
1098 , le 1er avril, le Conseil fédéral suisse accepte d’ être l’autorité de surveillance de la Fondation. Les débuts de la F
1099 Conseil fédéral suisse accepte d’être l’autorité de surveillance de la Fondation. Les débuts de la Fondation européenn
1100 suisse accepte d’être l’autorité de surveillance de la Fondation. Les débuts de la Fondation européenne de la culture,
1101 té de surveillance de la Fondation. Les débuts de la Fondation européenne de la culture, de 1955 à 1957 Les activi
1102 ndation. Les débuts de la Fondation européenne de la culture, de 1955 à 1957 Les activités : deux directions princ
1103 débuts de la Fondation européenne de la culture, de 1955 à 1957 Les activités : deux directions principales Si l’
1104 prend les rapports du directeur sur les activités de la Fondation, du 11 mai 1955 au 16 mars 1957, c’est-à-dire de la deux
1105 ion, du 11 mai 1955 au 16 mars 1957, c’est-à-dire de la deuxième à la huitième et dernière réunion du Conseil des gouverne
1106 e, on constate que les efforts dans cette période de rodage, ont porté dans deux directions principales : expériences-pilo
1107 deux directions principales : expériences-pilotes d’ éducation d’une part ; « concert européen », concours musical et bours
1108 cert européen », concours musical et bourses pour de jeunes compositeurs d’autre part. Un domaine « populaire » et un doma
1109 les distribuées pour la plupart à des entreprises d’ éducation comme la Journée européenne des écoles et l’Association des
1110 ne des écoles et l’Association des universitaires d’ Europe ; à des étudiants et enseignants hongrois réfugiés ; à deux rev
1111 réfugiés ; à deux revues européennes ; au Collège d’ Europe pour un Atlas économique et culturel de l’Europe ; enfin au Cen
1112 ège d’Europe pour un Atlas économique et culturel de l’Europe ; enfin au Centre européen de la culture, pour les services
1113 Centre européen de la culture, pour les services de tous ordres : intellectuels et administratifs, mis à la disposition d
1114 llectuels et administratifs, mis à la disposition de la Fondation. Si l’on consulte les rapports des exercices financiers
1115 on consulte les rapports des exercices financiers de cette même période de rodage, on constate que les décisions du Consei
1116 ts des exercices financiers de cette même période de rodage, on constate que les décisions du Conseil des gouverneurs se s
1117 % Solde 3 % 100 % Les expériences-pilotes d’ éducation en milieu populaire et scolaire entreprises par le Centre eu
1118 le Centre européen de la culture grâce à l’appui de la Fondation européenne de la culture de 1956 à 1957, puis poursuivie
1119 ulture grâce à l’appui de la Fondation européenne de la culture de 1956 à 1957, puis poursuivies jusqu’à la fin de 1959 gr
1120 l’appui de la Fondation européenne de la culture de 1956 à 1957, puis poursuivies jusqu’à la fin de 1959 grâce à des subv
1121 e de 1956 à 1957, puis poursuivies jusqu’à la fin de 1959 grâce à des subventions additionnelles de la Ford Foundation, on
1122 in de 1959 grâce à des subventions additionnelles de la Ford Foundation, ont été réalisées en Italie (Terracina et Sardaig
1123 , Gand) et à Fribourg en Suisse, avec le concours d’ un très grand nombre d’éducateurs, de professeurs et étudiants, de soc
1124 n Suisse, avec le concours d’un très grand nombre d’ éducateurs, de professeurs et étudiants, de sociologues et d’animateur
1125 le concours d’un très grand nombre d’éducateurs, de professeurs et étudiants, de sociologues et d’animateurs sociaux, de
1126 nombre d’éducateurs, de professeurs et étudiants, de sociologues et d’animateurs sociaux, de groupements d’artisans, de fo
1127 s, de professeurs et étudiants, de sociologues et d’ animateurs sociaux, de groupements d’artisans, de fonctionnaires régio
1128 tudiants, de sociologues et d’animateurs sociaux, de groupements d’artisans, de fonctionnaires régionaux et municipaux, et
1129 ciologues et d’animateurs sociaux, de groupements d’ artisans, de fonctionnaires régionaux et municipaux, etc. Outre une sé
1130 d’animateurs sociaux, de groupements d’artisans, de fonctionnaires régionaux et municipaux, etc. Outre une série de monog
1131 res régionaux et municipaux, etc. Outre une série de monographies détaillées, elles ont fait l’objet d’un rapport d’ensemb
1132 e monographies détaillées, elles ont fait l’objet d’ un rapport d’ensemble publié par le Bulletin du Centre européen de la
1133 s détaillées, elles ont fait l’objet d’un rapport d’ ensemble publié par le Bulletin du Centre européen de la culture  :
1134 entre européen de la culture  : Neuf expériences d’ éducation européenne (déc. 1959). Sans elles, et sans les contacts trè
1135 ès nombreux et fructueux établis dans les milieux d’ enseignants aux trois degrés de la plupart des pays d’Europe, la Campa
1136 s dans les milieux d’enseignants aux trois degrés de la plupart des pays d’Europe, la Campagne d’éducation civique europée
1137 seignants aux trois degrés de la plupart des pays d’ Europe, la Campagne d’éducation civique européenne, lancée par le Cent
1138 grés de la plupart des pays d’Europe, la Campagne d’ éducation civique européenne, lancée par le Centre européen de la cult
1139 n’eût été ni concevable ni réalisable. Le travail de pionnier accompli dans ce domaine par les expériences-pilotes, consid
1140 e recul des années, apparaît comme un beau succès de la Fondation européenne de la culture. Dans le domaine des arts, un j
1141 t comme un beau succès de la Fondation européenne de la culture. Dans le domaine des arts, un jury présidé par Nicolas Nab
1142 rts, un jury présidé par Nicolas Nabokov et formé de musicologues et de compositeurs de renom international (Boris Blacher
1143 é par Nicolas Nabokov et formé de musicologues et de compositeurs de renom international (Boris Blacher, Paul Collaer, Wil
1144 bokov et formé de musicologues et de compositeurs de renom international (Boris Blacher, Paul Collaer, William Glock, Fred
1145 ed Goldbeck et Roman Vlad) a organisé un concours de compositions originales. Les prix, consistant en bourses de 12000 fr.
1146 tions originales. Les prix, consistant en bourses de 12000 fr. s. chacune, ont été décernés à six jeunes musiciens dont ce
1147 s Xenakis. Là encore, cette première expérience «  d’ aide stimulante » à la culture créatrice fut un succès très remarqué.
1148 très remarqué. Mais pour servir vraiment la cause de la culture, il eût fallu que ce succès ponctuel fût l’initiale d’une
1149 l eût fallu que ce succès ponctuel fût l’initiale d’ une continuité, ou créât ce qu’on nomme aujourd’hui une image de marqu
1150 té, ou créât ce qu’on nomme aujourd’hui une image de marque — comme ce devait, un peu plus tard, devenir le cas de l’Assoc
1151 comme ce devait, un peu plus tard, devenir le cas de l’Association européenne des festivals de musique, puis de la Campagn
1152 le cas de l’Association européenne des festivals de musique, puis de la Campagne d’éducation civique européenne. Ambi
1153 ciation européenne des festivals de musique, puis de la Campagne d’éducation civique européenne. Ambiguïté En eux-m
1154 nne des festivals de musique, puis de la Campagne d’ éducation civique européenne. Ambiguïté En eux-mêmes, et dans l
1155 ux-mêmes, et dans la mesure où ils n’auraient pas de suite, les premiers résultats positifs obtenus par la Fondation europ
1156 tats positifs obtenus par la Fondation européenne de la culture dans sa période de rodage restaient d’un ordre de grandeur
1157 ondation européenne de la culture dans sa période de rodage restaient d’un ordre de grandeur décevant par rapport aux néce
1158 de la culture dans sa période de rodage restaient d’ un ordre de grandeur décevant par rapport aux nécessités européennes.
1159 re dans sa période de rodage restaient d’un ordre de grandeur décevant par rapport aux nécessités européennes. Pouvait-on
1160 s ? On en demeure convaincu, mais il s’agit alors de bien voir les raisons de cet insuccès relatif. 1° Le financement de l
1161 cu, mais il s’agit alors de bien voir les raisons de cet insuccès relatif. 1° Le financement de la Fondation européenne de
1162 aisons de cet insuccès relatif. 1° Le financement de la Fondation européenne de la culture reposait sur des promesses : ce
1163 tif. 1° Le financement de la Fondation européenne de la culture reposait sur des promesses : celles qui, au nom des patron
1164 pensait pouvoir réunir dès 1955 à titre de fonds de démarrage, la moitié seulement a été versée en deux ans. La Fondation
1165 a été versée en deux ans. La Fondation européenne de la culture a donc vécu sur le quart des fonds estimés nécessaires à s
1166 cessaires à sa bonne marche. 2° Le rassemblement de gouverneurs représentant quelques-unes des plus grosses sociétés du m
1167 pas suffi pour assurer la constitution du capital de départ prévu et promis. Il s’est produit là quelque chose de pathétiq
1168 révu et promis. Il s’est produit là quelque chose de pathétique au sens anglais du terme : « les hommes qui contrôlent des
1169 onçait la venue, venaient à nous en effet, pleins de bonne volonté, pour nous apporter… leurs idées ! Il était admirable,
1170 ter… leurs idées ! Il était admirable, en vérité, de voir quelques-uns des plus grands PDG du continent accepter par simpl
1171 ntinent accepter par simple dévouement à la cause de l’Europe, de consacrer en trois ans douze fois deux journées de leur
1172 ter par simple dévouement à la cause de l’Europe, de consacrer en trois ans douze fois deux journées de leur temps aux aff
1173 e consacrer en trois ans douze fois deux journées de leur temps aux affaires d’une modeste fondation naissante. Mais il ét
1174 uze fois deux journées de leur temps aux affaires d’ une modeste fondation naissante. Mais il était frustrant, pour les ani
1175 déjà créées par le Centre européen de la culture, de recevoir des conseils d’amateurs éclairés au lieu des subventions sou
1176 européen de la culture, de recevoir des conseils d’ amateurs éclairés au lieu des subventions souhaitées, parfois si déses
1177 tient à rappeler que dans l’esprit des fondateurs de la FEC, le CEC devait être chargé d’exécuter certains travaux financé
1178 s fondateurs de la FEC, le CEC devait être chargé d’ exécuter certains travaux financés par la Fondation. Une collaboration
1179 qu’à son avis, pour tirer la Fondation du marasme de ces derniers mois et lui permettre non seulement de survivre mais de
1180 ces derniers mois et lui permettre non seulement de survivre mais de renaître à sa vocation, il suffirait qu’elle reprît
1181 s et lui permettre non seulement de survivre mais de renaître à sa vocation, il suffirait qu’elle reprît la conception qu
1182 qu’elle reprît la conception qui avait été celle de ses fondateurs au départ, à Saint-Germain-en-Laye, savoir : 1° La Fon
1183 n-Laye, savoir : 1° La Fondation est un organisme de financement ; le Centre est un organisme d’exécution ; 2° La Fondatio
1184 nisme de financement ; le Centre est un organisme d’ exécution ; 2° La Fondation devait « partir » avec un capital initial
1185 nt versé. […] Dès ce moment, l’irritante question de la répartition entre ces frais d’administration et le financement d’a
1186 itante question de la répartition entre ces frais d’ administration et le financement d’activités aurait été élucidée une f
1187 ntre ces frais d’administration et le financement d’ activités aurait été élucidée une fois pour toutes… 4° La tendance à
1188 culturelles à la Fondation elle-même, plutôt que de limiter son rôle à l’aide aux projets d’intérêt européen, rend de plu
1189 utôt que de limiter son rôle à l’aide aux projets d’ intérêt européen, rend de plus en plus malaisée la collaboration de la
1190 n, rend de plus en plus malaisée la collaboration de la Fondation européenne de la culture et du Centre européen de la cul
1191 aisée la collaboration de la Fondation européenne de la culture et du Centre européen de la culture. La Fondation europ
1192 uropéen de la culture. La Fondation européenne de la culture quitte Genève Lors de la réunion du 16 mars 1957, le di
1193 al et le trésorier, tous trois membres fondateurs de la Fondation européenne de la culture, présentent leur démission, pou
1194 ois membres fondateurs de la Fondation européenne de la culture, présentent leur démission, pour les raisons qu’on vient d
1195 même proposé que soit limitée à deux ans la durée de son mandat ? D’autre part, il n’avait pas été le dernier à proposer q
1196 ur ses pieds, la Fondation s’éloigne physiquement de la maison où elle était née. Nous pensions à Zurich comme nouveau siè
1197 eu, dans certains pays, à des critiques. Un moyen d’ y mettre fin et de marquer le caractère indépendant de la Fondation ne
1198 pays, à des critiques. Un moyen d’y mettre fin et de marquer le caractère indépendant de la Fondation ne consisterait-il p
1199 mettre fin et de marquer le caractère indépendant de la Fondation ne consisterait-il pas à en transférer le siège ? Une di
1200 fert du siège résoudrait les problèmes financiers de la Fondation. Sir Terence Airey11 signale qu’on lui pose des question
1201 ation. Le fait que la Fondation, dont le rôle est de distribuer des fonds, soit placée sous la même direction qu’une de se
1202 fonds, soit placée sous la même direction qu’une de ses principales organisations bénéficiaires, est administrativement p
1203 vement parlant malsain. Ce n’est pas une question de personnes, mais de gestion administrative. M. Reusch se déclare en fa
1204 ain. Ce n’est pas une question de personnes, mais de gestion administrative. M. Reusch se déclare en faveur d’un transfert
1205 éclare en faveur d’un transfert immédiat du siège de la Fondation, parce qu’à son avis il faut créer un choc psychologique
1206 faut créer un choc psychologique et repartir sur de nouvelles bases. À la question posée par le président de savoir si le
1207 elles bases. À la question posée par le président de savoir si le transfert effectif constitue à ses yeux une condition de
1208 sfert effectif constitue à ses yeux une condition de la participation ultérieure du Kulturkreis à l’œuvre de la Fondation,
1209 participation ultérieure du Kulturkreis à l’œuvre de la Fondation, M. Reusch répond par l’affirmative. Il est décidé en fi
1210 ch répond par l’affirmative. Il est décidé en fin de réunion que si les fonds auxquels S. A. R. le prince des Pays-Bas fer
1211 R. le prince des Pays-Bas fera allusion au début de la séance de l’après-midi sont disponibles, la Fondation transférera
1212 des Pays-Bas fera allusion au début de la séance de l’après-midi sont disponibles, la Fondation transférera son siège. […
1213 la Fondation transférera son siège. […] Au début de la séance de l’après-midi, S. A. R. le prince des Pays-Bas informe le
1214 transférera son siège. […] Au début de la séance de l’après-midi, S. A. R. le prince des Pays-Bas informe le Conseil qu’u
1215 ince des Pays-Bas informe le Conseil qu’un groupe d’ industriels résidant en Hollande lui a fait l’offre d’une somme import
1216 dustriels résidant en Hollande lui a fait l’offre d’ une somme importante devant servir à doter des prix décernés à des per
1217 que le capital puisse être placé à la disposition de la Fondation. Un entretien téléphonique de S. A. R. le prince des Pay
1218 sition de la Fondation. Un entretien téléphonique de S. A. R. le prince des Pays-Bas avec une des personnes intéressées in
1219 maines au sujet de cette offre. Vers l’Europe de l’an 2000 Nous n’avons pas à retracer l’histoire ultérieure de la
1220 Nous n’avons pas à retracer l’histoire ultérieure de la Fondation européenne de la culture. On sait que sous la haute dire
1221 l’histoire ultérieure de la Fondation européenne de la culture. On sait que sous la haute direction de S. A. R. le prince
1222 e la culture. On sait que sous la haute direction de S. A. R. le prince Bernhard des Pays-Bas, après une période d’adaptat
1223 e prince Bernhard des Pays-Bas, après une période d’ adaptation aux circonstances nouvelles créées par l’arrachement à la m
1224 s le complexe hollandais, la Fondation européenne de la culture a pris son régime de croisière à partir du moment où son d
1225 dation européenne de la culture a pris son régime de croisière à partir du moment où son directeur, Georges Sluizer, a réu
1226 i paraît bien être le plus fascinant pour l’homme d’ aujourd’hui : demain. À partir du projet sur l’Europe de l’an 2000, la
1227 urd’hui : demain. À partir du projet sur l’Europe de l’an 2000, la Fondation européenne de la culture a vraiment démarré.
1228 ur l’Europe de l’an 2000, la Fondation européenne de la culture a vraiment démarré. Mais laissons ici la parole à G. Sluiz
1229 s ici la parole à G. Sluizer lui-même : il s’agit de la transcription d’un discours prononcé à Genève le 23 octobre 1970,
1230 Sluizer lui-même : il s’agit de la transcription d’ un discours prononcé à Genève le 23 octobre 1970, lors du Colloque qui
1231 izer Vous venez de l’entendre : sans l’initiative de Denis de Rougemont, la Fondation européenne de la culture n’aurait pa
1232 ve de Denis de Rougemont, la Fondation européenne de la culture n’aurait pas existé, elle n’aurait pas été ici aujourd’hui
1233 e porte pas trop mal, l’en remercie. J’espère que de son côté, il est satisfait de la carrière de son enfant. Ce n’était p
1234 ercie. J’espère que de son côté, il est satisfait de la carrière de son enfant. Ce n’était pas uniquement une affaire d’am
1235 que de son côté, il est satisfait de la carrière de son enfant. Ce n’était pas uniquement une affaire d’amour, c’était un
1236 son enfant. Ce n’était pas uniquement une affaire d’ amour, c’était un père intéressé. Il savait que dans cette Europe les
1237 e actes par études, recherches, campagnes. Or pas d’ études, recherches ou campagnes sans fonds. Créons donc une fondation
1238 dation a en effet recueilli des fonds, uniquement de source privée, et a pu appuyer au cours des années divers projets, do
1239 Rougemont avait pris l’initiative : la « Campagne d’ éducation civique », où nous sommes heureux de collaborer avec le Cent
1240 gne d’éducation civique », où nous sommes heureux de collaborer avec le Centre, aux côtés du Conseil de l’Europe, des Comm
1241 iation européenne des enseignants. On m’a demandé de raconter ici — brièvement — la vie qu’a menée cette Fondation europée
1242 nt — la vie qu’a menée cette Fondation européenne de la culture qui groupe dans le domaine non gouvernemental 18 pays et a
1243 ’une des créations du Centre vienne témoigner ici de la puissance d’une inspiration qui l’a conduite à occuper dans la vie
1244 ns du Centre vienne témoigner ici de la puissance d’ une inspiration qui l’a conduite à occuper dans la vie spirituelle de
1245 ui l’a conduite à occuper dans la vie spirituelle de l’Europe une place dont nous croyons pouvoir être légitimement fiers.
1246 être légitimement fiers. Nous n’avons nulle honte d’ avouer qu’il nous a fallu un certain temps avant de trouver l’orientat
1247 nt mais utilement je crois, soutenu toutes sortes d’ activités dans le domaine culturel : séminaires, congrès, publications
1248 stations artistiques et autres. Cet éparpillement de nos ressources, bien qu’utile dans ses divers éléments, n’offrait pou
1249 ivers éléments, n’offrait pourtant pas un tableau d’ ensemble cohérent. Effet pour l’Europe : intéressant, mais maigre. Apr
1250 ’effet utile. En 1963, la Fondation s’est décidée de centrer ses activités sur l’avenir. Je l’ai déjà dit ailleurs : le pa
1251 ent nous paraissaient — et nous paraissent encore d’ une importance capitale, mais nous n’avions tout simplement pas assez
1252 ale, mais nous n’avions tout simplement pas assez d’ argent pour nous occuper de tout. Le choix était donc : l’avenir. Par
1253 t simplement pas assez d’argent pour nous occuper de tout. Le choix était donc : l’avenir. Par conséquent, les jeunes géné
1254 quent, les jeunes générations passaient au centre de nos préoccupations et cela bien avant les explosions universitaires e
1255 t autres qu’en France on appelle « les événements de mai 1968 » et qui ailleurs constituent des événements d’au moins égal
1256 1968 » et qui ailleurs constituent des événements d’ au moins égale importance, sinon toujours d’égale violence. À ce momen
1257 ments d’au moins égale importance, sinon toujours d’ égale violence. À ce moment-là presque rien n’était fait en Europe pou
1258 presque rien n’était fait en Europe pour attaquer d’ une façon intensive, scientifique, pragmatique et organisée, les énorm
1259 Voilà donc un domaine où la Fondation européenne de la culture pouvait — à côté de ses activités habituelles — réellement
1260 llement se rendre utile pour l’Europe, où un plan d’ ensemble était urgent si on ne voulait pas être dominé par toutes sort
1261 i on ne voulait pas être dominé par toutes sortes de tragédies bien avant l’année 2000. Mais encore une fois : nous devion
1262 s avec un grand effort pour changer la domination de la technique, de l’économie, de ce qu’on appelle le progrès, par une
1263 ffort pour changer la domination de la technique, de l’économie, de ce qu’on appelle le progrès, par une chose très simple
1264 ger la domination de la technique, de l’économie, de ce qu’on appelle le progrès, par une chose très simple : le bonheur d
1265 e progrès, par une chose très simple : le bonheur de l’homme, le simple bonheur dans sa vie de tous les jours. Un idéal qu
1266 bonheur de l’homme, le simple bonheur dans sa vie de tous les jours. Un idéal qui vaut la peine d’un effort immense, un id
1267 vie de tous les jours. Un idéal qui vaut la peine d’ un effort immense, un idéal qui devait réunir les meilleurs cerveaux d
1268 un idéal qui devait réunir les meilleurs cerveaux d’ Europe autour d’un plan réaliste, pratique et réalisable. Idéalistes,
1269 ait réunir les meilleurs cerveaux d’Europe autour d’ un plan réaliste, pratique et réalisable. Idéalistes, nous aurions vou
1270 nous avons calculé si ce choix avait des chances d’ être financé. Bref, des discussions à travers l’Europe avec des savan
1271 ent industriel. Mais toujours : l’homme au centre de ces problèmes. Si d’autres étudiaient le foudroyant développement tec
1272 diaient le foudroyant développement technologique de notre société, notre souci se concentrait avant tout sur la situation
1273 souci se concentrait avant tout sur la situation de l’homme dans cet environnement créé par lui, mais dont il risquait de
1274 environnement créé par lui, mais dont il risquait de devenir la victime. « Sociological forecasting » à côté de et parfois
1275 ting ». Je ne veux pas ici donner l’argumentation de ce plan et de ses composantes, ni pourquoi nous attachons une grande
1276 veux pas ici donner l’argumentation de ce plan et de ses composantes, ni pourquoi nous attachons une grande importance à s
1277 e, conception interdisciplinaire des problèmes et de leurs solutions, stratégies volontaristes dans le cadre d’une concept
1278 solutions, stratégies volontaristes dans le cadre d’ une conception de vie démocratique et libre. Je voudrais pourtant insi
1279 gies volontaristes dans le cadre d’une conception de vie démocratique et libre. Je voudrais pourtant insister sur un éléme
1280 ister sur un élément qui, je crois, est à la base de tout changement dans notre société, à savoir un changement de mentali
1281 gement dans notre société, à savoir un changement de mentalité, un changement d’attitude quant à la valeur de la vie de l’
1282 savoir un changement de mentalité, un changement d’ attitude quant à la valeur de la vie de l’homme et de sa destinée. Pou
1283 alité, un changement d’attitude quant à la valeur de la vie de l’homme et de sa destinée. Pourquoi tant de jeunes se révol
1284 changement d’attitude quant à la valeur de la vie de l’homme et de sa destinée. Pourquoi tant de jeunes se révoltent-ils,
1285 ttitude quant à la valeur de la vie de l’homme et de sa destinée. Pourquoi tant de jeunes se révoltent-ils, à travers le m
1286 tier, contre une société qui danse autour du veau d’ or, un veau d’or « streamlined », techniquement parfait, séduisant, bé
1287 ne société qui danse autour du veau d’or, un veau d’ or « streamlined », techniquement parfait, séduisant, bénéfique et sup
1288 épandant en même temps autour de lui la pollution de l’air, la pollution de l’eau, la pollution des esprits, la consécrati
1289 autour de lui la pollution de l’air, la pollution de l’eau, la pollution des esprits, la consécration de vieilles synthèse
1290 l’eau, la pollution des esprits, la consécration de vieilles synthèses que ces jeunes n’acceptent plus ? Dans son esprit
1291 entalité différente, qui mettra l’homme en mesure de reconnaître sa destinée, qu’on ne peut pas symboliser par l’image d’u
1292 estinée, qu’on ne peut pas symboliser par l’image d’ une voiture, d’un frigidaire ou d’un ordinateur, mais au besoin par un
1293 ne peut pas symboliser par l’image d’une voiture, d’ un frigidaire ou d’un ordinateur, mais au besoin par un cœur, une flèc
1294 ser par l’image d’une voiture, d’un frigidaire ou d’ un ordinateur, mais au besoin par un cœur, une flèche et des initiales
1295 s dans un arbre. Tout ceci pour dire qu’à la base de tout changement dans notre société, de tout changement de mentalité c
1296 ’à la base de tout changement dans notre société, de tout changement de mentalité capable de mener à une existence plus pa
1297 changement dans notre société, de tout changement de mentalité capable de mener à une existence plus paisible et plus heur
1298 société, de tout changement de mentalité capable de mener à une existence plus paisible et plus heureuse, se trouve la fo
1299 paisible et plus heureuse, se trouve la formation de l’homme, en d’autres mots : son éducation à travers sa jeunesse et à
1300 e. Ce n’est pas pur hasard si le projet « Réforme de l’éducation », « Repenser l’éducation de l’homme du xxie siècle » es
1301  Réforme de l’éducation », « Repenser l’éducation de l’homme du xxie siècle » est notre projet numéro un, un projet dont
1302 lusieurs études entrent directement dans le champ d’ intérêt du Centre européen de la culture. Tout ce que nous imaginons p
1303 out ce que nous imaginons pour améliorer le cadre de vie de l’homme par les moyens techniques que nous avons et que nous a
1304 que nous imaginons pour améliorer le cadre de vie de l’homme par les moyens techniques que nous avons et que nous aurons à
1305 otre disposition, tous ces efforts n’auraient pas de sens si, dans un environnement différent, éliminant pollutions et nui
1306 epte que son bonheur n’est pas fait exclusivement de ces progrès technologiques dont il est devenu l’apprenti sorcier. Voi
1307 l’apprenti sorcier. Voilà quand même un fragment de l’idéologie qui nous a incités à lancer à travers l’Europe — et au-de
1308 a fourni l’énergie et l’enthousiasme pour essayer de recruter les cerveaux et les fonds, tous deux indispensables à notre
1309 tre entreprise. Les cerveaux, parmi les meilleurs d’ Europe, déjà réputés ou encore jeunes, se sont déclarés prêts à collab
1310 cessaires pour financer des études dont le budget d’ ensemble s’élève à 4 millions de dollars environ — une somme que la Fo
1311 es dont le budget d’ensemble s’élève à 4 millions de dollars environ — une somme que la Fondation européenne de la culture
1312 s environ — une somme que la Fondation européenne de la culture est loin de pouvoir fournir toute seule — nous pouvons nou
1313 fournir toute seule — nous pouvons nous féliciter d’ avoir obtenu la coopération très efficace de plusieurs grandes fondati
1314 citer d’avoir obtenu la coopération très efficace de plusieurs grandes fondations européennes, notamment du Portugal, de S
1315 es fondations européennes, notamment du Portugal, de Suède, d’Italie et d’Espagne, de quelques grandes entreprises parmi l
1316 ons européennes, notamment du Portugal, de Suède, d’ Italie et d’Espagne, de quelques grandes entreprises parmi lesquelles
1317 nes, notamment du Portugal, de Suède, d’Italie et d’ Espagne, de quelques grandes entreprises parmi lesquelles je cite deux
1318 ent du Portugal, de Suède, d’Italie et d’Espagne, de quelques grandes entreprises parmi lesquelles je cite deux grandes an
1319 Shell et Unilever, et le support, moral surtout, d’ organisations intergouvernementales telles que le Conseil de l’Europe,
1320 l’état actuel des travaux. Pour fournir une base de départ aux quatre projets, et « bâtir sur du neuf », nous avons lancé
1321 « bâtir sur du neuf », nous avons lancé une série de seize études prospectives générales. Seize auteurs éminents d’Europe
1322 es prospectives générales. Seize auteurs éminents d’ Europe et d’Amérique ont donné leur vision du développement des princi
1323 ves générales. Seize auteurs éminents d’Europe et d’ Amérique ont donné leur vision du développement des principaux secteur
1324 r vision du développement des principaux secteurs de notre société jusqu’à l’an 2000. Denis de Rougemont a traité du probl
1325 s quelques mois en plusieurs langues. Un bulletin d’ information sur ces études est à votre disposition ici. Le projet « L’
1326 à votre disposition ici. Le projet « L’éducation de l’homme du xxie siècle » est à mi-parcours. Chacun des quatre projet
1327 ernational et multidisciplinaire, et un directeur de projet, dont le rôle est très important. Le comité scientifique du pr
1328 n 1971. Le projet « Urbanisation — créer un cadre de vie pour l’Européen » — est présidé par le professeur Haegerstrand de
1329 lancées cette année. L’élaboration du « programme d’ études » exige pour chaque projet plusieurs années, pendant lesquelles
1330 urs années, pendant lesquelles on consulte nombre d’ experts et d’instituts dont certains se verront confier les recherches
1331 endant lesquelles on consulte nombre d’experts et d’ instituts dont certains se verront confier les recherches. Il en est d
1332 n l’an 2000 », présidé par le professeur Koetter, de Bonn. Seul le projet « L’avenir de l’homme dans l’industrie » n’a pas
1333 sseur Koetter, de Bonn. Seul le projet « L’avenir de l’homme dans l’industrie » n’a pas encore atteint le stade opérationn
1334 us avançons, plus nous voyons que la coordination de ces grands projets est une condition essentielle à la réussite de l’e
1335 ojets est une condition essentielle à la réussite de l’ensemble. Une dernière question que vous pourriez vous poser : quel
1336 oser : quel résultat concret espérez-vous obtenir de tout cela ? Eh bien, il n’existe pas une seule organisation privée au
1337 aginer pouvoir réaliser elle-même des changements de structure et d’infrastructure dans notre société actuelle. Cela, c’es
1338 éaliser elle-même des changements de structure et d’ infrastructure dans notre société actuelle. Cela, c’est la tâche des g
1339 uvernements. Mais nous espérons que les résultats de nos études, les rapports qui seront produits, les stratégies ou les a
1340 natives qui seront indiquées ou suggérées, seront de telle valeur que les politiciens et dirigeants appelés à prendre les
1341 devront en tenir compte. Au cours des cinq années d’ étude des projets, nous communiquerons les résultats aux experts, aux
1342 un intérêt général pour ces dramatiques problèmes d’ avenir, un intérêt qui malheureusement fait encore souvent défaut. Si
1343 lutions que les experts proposeront dans le cadre de leurs études fondamentales aura fait un grand pas en avant. Vous, Mes
1344 t. Vous, Mesdames et Messieurs, vous avez accepté de participer à ce colloque du Centre européen de la culture dont le nom
1345 tre, vous oblige à élargir votre intérêt, au-delà de vos frontières nationales, aux problèmes de l’Europe tout entière. Je
1346 -delà de vos frontières nationales, aux problèmes de l’Europe tout entière. Je souhaite vivement qu’en suscitant autour de
1347 ommer que quelques-unes : la Fondation européenne de la culture, le Conseil de l’Europe et, last but not least, le Centre
1348 nnées. La Fondation, votre enfant, a été heureuse d’ être associée étroitement à quelques-unes de ces initiatives. Tous deu
1349 reuse d’être associée étroitement à quelques-unes de ces initiatives. Tous deux, nous dépendons pour vivre et pour travail
1350 eux, nous dépendons pour vivre et pour travailler de l’intérêt du public. Je pense que, profondément convaincus de la néce
1351 du public. Je pense que, profondément convaincus de la nécessité d’aider l’Europe à bâtir un avenir plus harmonieux, nous
1352 ense que, profondément convaincus de la nécessité d’ aider l’Europe à bâtir un avenir plus harmonieux, nous réussirons à cr
1353 nous réussirons à créer cette atmosphère générale de confiance, d’attention et d’intérêt qui est notre véritable appui.
1354 s à créer cette atmosphère générale de confiance, d’ attention et d’intérêt qui est notre véritable appui. 9. Ces cinq
1355 atmosphère générale de confiance, d’attention et d’ intérêt qui est notre véritable appui. 9. Ces cinq objectifs furen
1356 t atteints en 1953. 10. Extraits du compte rendu de la 8e réunion du Conseil des Gouverneurs de la FEC, le 16 mars 1957,
1357 rendu de la 8e réunion du Conseil des Gouverneurs de la FEC, le 16 mars 1957, doc. FO/4/57/39. 11. Sir Terence Airey étai