1
squ’on a réussi certaines entreprises, mais qu’on
est
encore loin des objectifs finaux. Notre bulletin marquera cette céléb
2
nne de la culture ou FEC. Toutes les deux avaient
été
conçues et définies au Centre européen de la culture. Mais peu le sav
3
eux institutions. Le grand public, lui, doit s’en
tenir
à ce que la presse, parfois, lui apprend. C’est ainsi qu’à l’occasion
4
divers pays ont « rappelé » que cette institution
était
née à Genève — ce qui est exact — d’une initiative de Robert Schuman,
5
que cette institution était née à Genève — ce qui
est
exact — d’une initiative de Robert Schuman, ce qui eût bien étonné no
6
rt Schuman, ce qui eût bien étonné notre ami, qui
fut
pourtant le premier président, « par accident » pourrait-on dire, de
7
Gowing, professeur à l’Université d’Oxford, ayant
été
chargée de rédiger un ouvrage autorisé sur les origines et l’évolutio
8
que nous avons réunis à cette occasion. Nous nous
sommes
donné comme règle de nous en tenir à des citations de discours public
9
on. Nous nous sommes donné comme règle de nous en
tenir
à des citations de discours publics ou d’articles, de comptes rendus
10
us parlerons de l’avenir. Les travaux du colloque
tenu
fin janvier 1975 à Genève par l’Association des instituts d’études eu
11
e juin. Un numéro de prospective européenne, qui
est
en préparation, suivra sans doute. ⁂ Enfin, le présent européen. Il e
12
ivra sans doute. ⁂ Enfin, le présent européen. Il
est
clair qu’on ne peut savoir où l’on en est, que si l’on sait bien où l
13
éen. Il est clair qu’on ne peut savoir où l’on en
est
, que si l’on sait bien où l’on va. Le numéro sur l’État de l’union et
14
de Laboratoire européen de recherches nucléaires
est
une initiative européenne Les adversaires du Laboratoire européen de
15
américaine dans nos affaires. Voyons ce qu’il en
est
de cette deuxième série d’arguments. La présentation officielle des f
16
mbres (Rome, 5 mai 1953). Ce rapport, dont le but
est
de présenter, sous une forme concise, toutes les informations essenti
17
sentielles nécessaires aux personnes qui pourront
être
appelées à formuler une opinion, résume les origines du projet de la
18
érale de l’Unesco, réunie à Florence en 1950, que
fut
adoptée, sur une proposition de la délégation des États-Unis, une rés
19
l (européen) de recherches nucléaires », qui doit
être
construit à Genève. Comme l’Unesco ne pouvait pas, tant pour des rais
20
e origine du projet, substituant à un dessein qui
fut
en réalité extrêmement précis, une résolution vague dont on ne voit p
21
le et la progression de l’idée du laboratoire, ne
fut
-ce que pour parer aux attaques d’une propagande mensongère. Aussi bie
22
il jamais eu action en recherche de paternité qui
fût
moins incertaine. La réunion de Genève du 12 décembre 1950 C’est au c
23
949, sous les auspices du Mouvement européen, que
fut
, pour la première fois, posé sur le plan européen le problème de la c
24
e courante ». Cette mise à l’étude du Laboratoire
fut
confiée au Centre européen de la culture, organisateur de la Conféren
25
é de mettre au point le programme des travaux. Il
était
en outre convenu que l’Unesco réunirait des délégués gouvernementaux
26
eil de représentants des gouvernements, a cessé d’
être
lié, soit au CEC, soit à l’Unesco. Ainsi se trouve très clairement ét
27
résentants des gouvernements, a cessé d’être lié,
soit
au CEC, soit à l’Unesco. Ainsi se trouve très clairement établie l’or
28
s gouvernements, a cessé d’être lié, soit au CEC,
soit
à l’Unesco. Ainsi se trouve très clairement établie l’origine europée
29
. On peut dire davantage : si le Laboratoire doit
être
édifié à Genève, c’est aussi que sa première ébauche a été établie à
30
é à Genève, c’est aussi que sa première ébauche a
été
établie à Genève. Par un juste retour, l’honneur de l’abriter revient
31
s l’itinéraire que l’on vient de survoler, et qui
est
en fait celui de la préhistoire du CERN. Car l’histoire scientifique
32
ERN. Car l’histoire scientifique de l’organisme s’
est
déroulée dès 1951 en toute indépendance du CEC, bien que sur la lancé
33
gistrement) Dans les années 1945 à 1949, il n’
était
vraiment nul besoin d’être un physicien diplômé pour concevoir l’impo
34
ées 1945 à 1949, il n’était vraiment nul besoin d’
être
un physicien diplômé pour concevoir l’importance et la nouveauté des
35
phone à venir le voir le soir même « puisque nous
sommes
voisins, comme je l’apprends par votre livre ».2 Et dès cette convers
36
Savez-vous que tous nos entretiens précédents ont
été
enregistrés ? Je me doutais de quelque chose. J’ai fait des heures su
37
el. J’ai tout de suite su lequel de mes collègues
était
capable de l’avoir inventé. Et pour me venger, j’ai pris le brevet !
38
r me venger, j’ai pris le brevet ! » Raoul Dautry
était
probablement le seul homme en Europe si clairement désigné par ses do
39
d’études de Genève d’organiser, et qui devait se
tenir
à Lausanne du 8 au 12 décembre 1949. Il allait apporter à nos travaux
40
territoire, leurs intérêts et leurs efforts. Ce n’
est
pas seulement sur le plan économique ou politique que ces mouvements
41
ternationale, un laboratoire ou institution où il
serait
possible de travailler scientifiquement, en quelque sorte en dehors e
42
nombre d’États européens, cet organisme pourrait
être
doté de ressources plus importantes que celles dont disposent les lab
43
terrestre de tels centres de recherches, mais il
serait
certainement très utile de chercher à en établir dans le cadre plus r
44
rope contemporaine. Cette convergence des efforts
est
plus facile à réaliser sur ce plan que sur d’autres, parce que les in
45
tion. Aussi, cette forme de coopération doit-elle
être
un des objectifs les plus immédiats de ceux qui endossent la tâche de
46
que M. Paul-Henri Spaak vient de nous adresser. «
Soyez
audacieux et clairs dans l’examen de vos objectifs », nous a-t-il dit
47
ans l’examen de vos objectifs », nous a-t-il dit.
Soyez
pratiques. Je m’efforcerai de le satisfaire en présentant demain à la
48
ur les travaux de cette Commission, mon intention
est
de dire ici, dans ce pays d’ingénieurs éminents, tous traditionnellem
49
ns les domaines techniques les plus divers, qu’il
est
temps de réaliser une institution européenne dans le domaine de l’éne
50
ns le domaine de l’énergétique. Je veux dire pour
être
plus précis dans celui de l’infiniment grand, source de l’énergie cos
51
leurs travaux paraît moindre qu’autrefois, à quoi
est
-ce dû ? Ce n’est évidemment pas au manque de grands savants, au manqu
52
aît moindre qu’autrefois, à quoi est-ce dû ? Ce n’
est
évidemment pas au manque de grands savants, au manque de matières pre
53
e de moyens mécaniques ou autres, car l’Europe en
est
riche, c’est au manque de moyens financiers. L’Europe, nous le savons
54
ns financiers. L’Europe, nous le savons que trop,
est
ruinée. […] Ce que chaque nation européenne est incapable de faire, l
55
, est ruinée. […] Ce que chaque nation européenne
est
incapable de faire, l’Europe unie peut le faire et je n’en doute pas,
56
avant vingt ans, la vie matérielle de l’Europe ne
sera
plus assurée par des millions de tonnes de charbon mais par quelques
57
Ce jour-là la physionomie de l’économie mondiale
sera
changée et si les industries européennes se trouvaient condamnées au
58
que ceux d’aujourd’hui et ceux de demain puissent
être
à la hauteur de leurs tâches, il faut que l’Europe leur en donne dès
59
’Europe leur en donne dès aujourd’hui les moyens.
Est
-ce possible ? Je le crois. Est-ce difficile ? Certainement. Mais quan
60
rd’hui les moyens. Est-ce possible ? Je le crois.
Est
-ce difficile ? Certainement. Mais quand une chose est difficile, ne f
61
ce difficile ? Certainement. Mais quand une chose
est
difficile, ne faut-il pas la faire sur l’heure, et quand elle est imp
62
e faut-il pas la faire sur l’heure, et quand elle
est
impossible, ne faut-il pas l’entreprendre dans la minute ? Enfin, le
63
résultats d’une incroyable portée intellectuelle
sont
actuellement maintenus secrets et ne donnent pas lieu, comme avant la
64
celle d’il y a dix ans, où certaines découvertes
étaient
annoncées par télégramme dans des périodiques à diffusion mondiale… »
65
dans la ligne que souhaite le régime — pourraient
être
assurés de la confiance de ce dernier. » […] Résolutions à étudier.
66
domaine de la physique nucléaire semblent devoir
être
« européanisées » en premier lieu, notamment parce qu’elles entraînen
67
n Fonds européen de la recherche scientifique qui
serait
contrôlé directement par les organes compétents du Conseil de l’Europ
68
portance capitale ne saurait échapper à personne,
sera
soumis à l’examen de la Conférence. Ces deux messages, et la partie
69
partie du Rapport général consacrée aux sciences,
furent
discutés à Lausanne par une commission d’une quinzaine de membres, pa
70
savants dans une salle du Tribunal fédéral où se
tenait
la Conférence, et s’ils voulaient sortir, il leur fallait téléphoner
71
de la séance finale du 12 décembre 1949, lecture
fut
donnée d’une résolution — que l’on va lire — qui est la première form
72
donnée d’une résolution — que l’on va lire — qui
est
la première formulation délibérée de ce qu’allait devenir le CERN. Ic
73
ifiques européens — et même intercontinentaux — a
été
soulevée à plusieurs reprises dans les milieux officiels des Nations
74
récisèrent les conditions dans lesquelles pouvait
être
créé un Institut international de recherches météorologiques en Suède
75
uspices du Mouvement européen qu’il semble qu’ait
été
abordé pour la première fois le problème, dans toute son étendue. Pré
76
e. En conclusion, la résolution générale suivante
fut
votée dans le corps des résolutions prises par la Conférence : « La
77
ciences humaines et que des organismes semblables
soient
créés dans les pays où ils n’existent pas encore ; que, pour assurer
78
leurs découvertes sur la culture, ces organismes
soient
dotés d’un budget suffisant et jouissent d’une gestion autonome ; que
79
ications à la vie courante. » L’opinion publique
est
donc saisie, depuis décembre 1949. Comment depuis a-t-elle agi sur le
80
différents pays ? Des contacts avec l’Unesco (qui
est
toute désignée pour appuyer de son autorité et de ses moyens une réso
81
e ses moyens une résolution de cette importance),
furent
établis grâce à M. Pierre Auger, directeur de la section des sciences
82
es sciences naturelles et exactes. Le résultat en
fut
, le 7 juin dernier à Florence, l’important projet de résolution, prés
83
a Conférence internationale des universités où se
sont
réunis les recteurs et professeurs de 53 nations. On le voit, l’idée
84
agné en profondeur, a touché de larges milieux, s’
est
précisée — mais il appartient à ses promoteurs de la promouvoir au ra
85
ence d’équipements et d’outillages suffisants — d’
être
possible pour les nations d’Europe prises isolément, il faut donc nou
86
re européen de la culture. L’institution venait d’
être
inaugurée au mois d’octobre, elle était encore inconnue du grand publ
87
n venait d’être inaugurée au mois d’octobre, elle
était
encore inconnue du grand public, riche de projets mais pauvrement dot
88
émentaires. La puissance de cet instrument devra
être
supérieure à celle prévue pour les appareils actuellement en construc
89
et le fonctionnement de ce laboratoire. Ce fonds
serait
alimenté annuellement par les cotisations des États fondateurs, selon
90
un barème établi sur la formule d’après laquelle
sont
calculées les cotisations nationales aux Nations unies, le total annu
91
unies, le total annuel de ces cotisations pouvant
être
évalué à 5 millions de dollars pendant les cinq premières années. c)
92
12 décembre 1950 1. La résolution ci-jointe a
été
adoptée à l’unanimité le 12 décembre 1950, à Genève, au Centre europé
93
du Centre, groupant les personnalités suivantes :
Étaient
présents : MM. D. de Rougemont, directeur du Centre européen de la c
94
titut interuniversitaire de physique nucléaire. S’
étaient
excusés ou fait représenter : MM. E. Amaldi (Italie), Centro di Stud
95
nt les réticences de gouvernements européens) ont
été
explicitement annulées par la résolution présentée par un délégué amé
96
récise que : « le directeur général (de l’Unesco)
est
autorisé à : faciliter et encourager la création et l’organisation de
97
création de tels centres de recherches régionaux
est
possible et nécessaire, effectuer des enquêtes préliminaires sur leur
98
réunion de physiciens à Oxford, deux tendances se
sont
manifestées : 1. ne pas trop limiter au début le domaine des recherch
99
uper autour. Selon la commission, un bévatron qui
serait
construit en Europe avec une puissance inférieure à celle de l’appare
100
ent prévu. La durée de construction de l’appareil
est
évaluée à trois ans. Ce travail devrait donc être entrepris le plus r
101
est évaluée à trois ans. Ce travail devrait donc
être
entrepris le plus rapidement possible (dès 1951). 4. (paragraphe b) d
102
qu’une dépense annuelle de 2 millions de dollars (
soit
20 pour cent des besoins pour les cinq premières années) aurait proba
103
ale à leurs bureaux d’études, fait observer qu’il
serait
dès à présent possible de s’adresser à de grandes compagnies privées
104
somme globale annuelle de 5 millions de dollars a
été
établie en tenant compte des dernières estimations disponibles. 5. (p
105
cutant le choix d’un emplacement, la Commission a
été
d’accord pour insister particulièrement sur : a) la présence dans la
106
nationale, un emplacement à proximité de Paris n’
était
pas à inclure dans ses suggestions. c) la proximité d’une frontière.
107
de l’Europe, d’un statut d’exterritorialité. Il a
été
précisé qu’un emplacement en bordure de la mer comporterait les mêmes
108
l faudra deux techniciens, et que ces techniciens
seront
de diverses origines nationales, il est souhaitable que les ouvriers
109
iciens seront de diverses origines nationales, il
est
souhaitable que les ouvriers parlent une langue européenne de grande
110
atoire.4 6. (paragraphe d) de la résolution) Il
est
estimé que le Laboratoire permettra de premières recherches environ d
111
ons, M. Auger mentionne que l’Angleterre pourrait
être
disposée à céder au Laboratoire le cyclotron de Liverpool ou celui de
112
er sur cet instrument le Laboratoire envisagé ont
été
évoqués par la Commission. M. Kramers a exprimé la crainte que : — de
113
création du Laboratoire ; — qu’un tel Laboratoire
soit
moins utile pour la jeunesse scientifique européenne que ne le serait
114
our la jeunesse scientifique européenne que ne le
serait
un centre européen d’enseignement. M. Rollier par contre estime que,
115
loyés. En résumé, la Commission constate que : Il
est
patent qu’en ce moment, faute d’un outillage scientifique adapté à la
116
ertaines années produire dix physiciens de talent
sont
obligées de n’encourager que quelques sujets et de laisser d’autres p
117
conditions, les jeunes physiciens les plus doués
sont
attirés par l’émigration aux États-Unis d’Amérique, qui actuellement
118
s un séjour de quelques années aux États-Unis, il
est
fréquent qu’ils décident de s’y fixer ; ils sont donc perdus pour le
119
l est fréquent qu’ils décident de s’y fixer ; ils
sont
donc perdus pour le développement de la connaissance en Europe, et du
120
un outillage scientifique suffisant (dont le prix
est
désormais prohibitif pour des ressources nationales), elle s’exposera
121
lité de ses recherches de science pure, puisqu’il
est
impossible de former des théoriciens qui travailleraient dans une sor
122
dans une sorte de « vide » intellectuel, et sans
être
constamment (comme les théoriciens de Princeton) alimentés en problèm
123
ratoire et préparera son programme de travail. Il
est
entendu que ce Bureau (trois ou quatre personnes, plus le personnel d
124
ecrétariat) aura un recrutement international. Il
est
également convenu qu’une de ses premières tâches sera d’envoyer un de
125
également convenu qu’une de ses premières tâches
sera
d’envoyer un de ses membres en mission à Brookhaven, pour y étudier l
126
demandant aux gouvernements dont la participation
est
prévue s’ils seraient prêts à envoyer un délégué à une réunion envisa
127
vernements dont la participation est prévue s’ils
seraient
prêts à envoyer un délégué à une réunion envisagée pour avril 1951 à
128
préciser que la Yougoslavie, membre de l’Unesco,
serait
certainement heureuse de pouvoir faire participer ses chercheurs aux
129
envisagés, estime que les invitations pourraient
être
envoyées aux directions gouvernementales des recherches scientifiques
130
ougoslavie. 10. (paragraphe f) de la résolution)
Étant
donné la pénurie actuelle en physiciens théoriciens capables de dirig
131
oire, et les délais qu’exige leur formation, il a
été
reconnu qu’il fallait dès à présent commencer à préparer l’équipe de
132
éoriciens qui équiperont le Laboratoire lorsqu’il
sera
prêt à fonctionner. 11. La Commission a entendu une jeune mathématici
133
te, ancienne élève d’Oppenheimer à Princeton, qui
est
en train d’organiser, en France, un cours d’été de deux mois où une v
134
i est en train d’organiser, en France, un cours d’
été
de deux mois où une vingtaine de jeunes physiciens choisis parmi les
135
a station américaine de Berkeley (Californie). Il
est
entendu que MM. Dautry et Auger s’emploieront à obtenir les crédits n
136
Itinéraire d’une idée (IV) : Étapes Dès l’
été
1951, le projet est pris en charge par l’Unesco, qui le négocie avec
137
e idée (IV) : Étapes Dès l’été 1951, le projet
est
pris en charge par l’Unesco, qui le négocie avec 14 gouvernements eur
138
étudient le problème du site. Trois candidatures
sont
longuement mises en balance : Genève (région de Meyrin), Bâle-Mulhous
139
se, et le Danemark. Le site de Meyrin près Genève
est
finalement adopté : c’est celui que souhaitait la Commission scientif
140
rtes au l/20 000e de la région de Meyrin (Genève)
furent
déroulées sur la table de la Commission : deux longs rectangles y éta
141
table de la Commission : deux longs rectangles y
étaient
dessinés en rouge, l’un en Suisse et l’autre en France, de part et d’
142
de la route Genève-Saint-Genis. C’est le site qui
fut
retenu après beaucoup de palabres, et qui a été récemment étendu — cô
143
i fut retenu après beaucoup de palabres, et qui a
été
récemment étendu — côté français — à l’occasion de la construction du
144
on du « Super-CERN ». Seule, l’exterritorialité n’
est
pas encore réalisée à cette date (printemps 1975). À l’occasion du d
145
nt du CERN, la question de la paternité de l’idée
est
débattue, et le rôle initial de la conférence de Lausanne en 1949 éta
146
40). Le 10 juin 1955, la première pierre du CERN
est
posée par M. Max Petitpierre, président de la Confédération suisse —
147
hrotron à protons « le plus puissant du monde » a
été
mis en marche et a déjà donné des résultats expérimentaux intéressant
148
oncer un discours sur les origines du CERN. Il ne
sera
pas sans intérêt pour l’historien de rapprocher les souvenirs de P. A
149
ivons d’un organisme nouveau, qu’il s’agisse d’un
être
vivant ou d’une institution, passe par une série de phases qui se com
150
nt dite, le développement. Et c’est bien ce qui s’
est
passé dans le cas du CERN, l’Organisation européenne de recherches nu
151
a culture, ici à Genève le 12 décembre 1950 que s’
est
produit l’un des événements essentiels de cette chaîne, la conception
152
conception. L’étape précédente, celle de l’idée,
est
plus difficile à préciser : on peut citer la conférence de Lausanne d
153
cours de laquelle un message de Louis de Broglie
fut
présenté par le ministre Raoul Dautry, message qui recommandait d’étu
154
possible d’un laboratoire ou d’un institut où il
serait
possible d’œuvrer pour la science en dehors et au-dessus du cadre des
155
faut remarquer ici que seule cette idée initiale
était
énoncée, et ni le domaine du CERN — même pas la physique nucléaire —
156
a physique nucléaire — ni le caractère européen n’
étaient
cités.5 Plus anciennement encore, dès l’automne 1946, le porte-parole
157
vaient cette idée et, dans l’affirmative, quelles
seraient
les tâches auxquelles selon eux ces instituts devraient se consacrer.
158
des courants les plus divers de la recherche. Il
est
vrai qu’à l’époque, les maîtres d’œuvre qui auraient voulu les réalis
159
alisation concrète. Ces idées, très générales, se
sont
cependant précisées au cours de divers entretiens entre physiciens —
160
s entretiens entre physiciens — remarquons que ce
sont
les physiciens et plus spécialement les physiciens nucléaires qui seu
161
écialement les physiciens nucléaires qui seuls se
sont
montrés actifs sur ce terrain, à cette époque : Amaldi, Rabi, Kowarsk
162
i-même, et aussi Berardini, Kramers, Bakker. Rabi
était
très impressionné par l’émigration des physiciens européens vers les
163
. Mais de tels entretiens, si utiles qu’ils aient
été
, ne pouvaient conduire à des actions concrètes que si un cadre plus o
164
s actions concrètes que si un cadre plus officiel
était
trouvé, permettant d’espérer un accès aux pouvoirs publics des pays q
165
t intéresser à une telle œuvre. Et c’est alors qu’
est
intervenue une phase essentielle et qui a pour cadre l’Unesco, lors d
166
he, dans des domaines où l’effort d’un pays isolé
serait
insuffisant. Dans ce but, le directeur général est autorisé à étudier
167
it insuffisant. Dans ce but, le directeur général
est
autorisé à étudier les besoins et les possibilités de tels centres ré
168
t, comme directeur du Département des sciences, j’
étais
chargé de la mettre en œuvre. Sans argent, ce n’était pas très facile
169
s chargé de la mettre en œuvre. Sans argent, ce n’
était
pas très facile. Ce que j’ai pu faire, les premiers mois, c’était ess
170
r préparer les conseils et groupes de travail qui
seraient
nécessaires. C’est à ce stade que l’intervention du Centre européen d
171
ces sessions de décembre 1950, il y a vingt ans,
est
resté très vif dans ma mémoire. Les physiciens présents, Ferretti, Kr
172
le programme d’équipement du laboratoire projeté
étaient
à la fois enthousiastes et réalistes. Avec une pointe d’émerveillemen
173
oses avec une chance sérieuse de réussite, ce qui
était
absolument nouveau. Et il s’agissait en effet de plans grandioses pou
174
de ! Le coût de cet instrument projeté ne pouvait
être
fixé exactement, mais on parlait déjà de dizaines de millions de doll
175
résolution de l’Unesco, plusieurs pas importants
étaient
faits : le programme, la construction d’un accélérateur de puissance
176
qui devaient présider au choix du site, choix qui
fut
assez long à se faire, mais finalement respecta les critères : proxim
177
ractéristiques précises du futur PSa ne pouvaient
être
fixées et, en particulier, on ne connaissait pas encore les progrès q
178
e dans le domaine des particules fondamentales, a
été
certainement le moteur essentiel de toute l’entreprise et permet, seu
179
ires jusqu’à la conférence constitutive. L’argent
fut
versé à l’Unesco dans un compte spécial, à ma disposition directe. Je
180
vail considérable, efficace et enthousiaste et je
tiens
à le remercier ici, affectueusement. Les étapes qui suivirent dans la
181
pes qui suivirent dans la constitution du CERN se
sont
produites dans le cadre de l’Unesco — en particulier la séance de Par
182
e Genève où le CERN I, organisation préparatoire,
fut
constitué. Ce signe CERN, je le rappelle, signifiait Centre européen
183
i avais choisi et qui a fait le tour du monde. Il
est
considéré comme un modèle pour la coopération scientifique européenne
184
isites en Hollande, à Genève, au Danemark. Genève
fut
choisie et le site même déterminé au cours d’une randonnée en autocar
185
pas de programme opérationnel. Le premier critère
est
celui du domaine géographique couvert, c’est-à-dire de la liste des m
186
-dire de la liste des membres, car ce groupe peut
être
constitué par les « six » comme dans le cas de l’Euratom, ou les « di
187
l’Esro, ou les « treize » du CERN, du groupe de l’
Est
de Dubna, etc. Le second critère serait un critère de domaine scienti
188
groupe de l’Est de Dubna, etc. Le second critère
serait
un critère de domaine scientifique, qui peut être pur ou appliqué, ou
189
rait un critère de domaine scientifique, qui peut
être
pur ou appliqué, ou les deux : CERN et Esro, Eldo, Euratom respective
190
mes et les budgets. Les domaines couverts doivent
être
assez attrayants pour les gouvernements en plus des scientifiques qui
191
ement d’intérêt assez puissant. Là aussi le sujet
est
essentiel, car la raison principale qui peut déterminer l’assentiment
192
ipes multidisciplinaires. Le dernier point de vue
est
, par exemple, celui qui est déterminant pour la biologie moléculaire,
193
dernier point de vue est, par exemple, celui qui
est
déterminant pour la biologie moléculaire, qui ne nécessite pas d’équi
194
i de l’Estec en Hollande représente un effort qui
serait
excessif pour beaucoup de pays européens. Ces considérations paraisse
195
eux physiciens nucléaires, dans tous les pays qui
sont
ensuite devenus membres du CERN : « Vous allez enlever l’argent à nos
196
ique des pays d’Europe — de la Grande Europe — se
sont
réunis. Un bureau européen va peut-être fonctionner à l’Unesco et on
197
qu’il ne faut pas oublier c’est que le message ne
fut
en vérité que l’amorce — jugée nécessaire par Raoul Dautry — du proje
198
près l’intervention de M. Pierre Auger, la parole
fut
donnée à M. John Adams, directeur du « Super CERN » et principal resp
199
; mais une telle réussite, si complète et rapide,
serait
-elle encore possible dans l’Europe d’aujourd’hui, en proie aux dernie
200
d’indépendance et d’efficacité de l’organisme ne
fut
obtenue qu’à la faveur du peu de bruit fait dans les premiers temps a
201
e discrétion peut se révéler néfaste. La question
est
des plus actuelles. Elle se pose d’une manière dramatique à propos de
202
cherie ou arrière-pensée militaire, le CERN, s’il
était
proposé aujourd’hui, ne pourrait guère séduire la volonté de puissanc
203
s, à long terme, les fonctionnaires d’aujourd’hui
seront
depuis longtemps à la retraite : il n’y a donc pas de problème « séri
204
ents communs de science, d’éducation, de paix, on
est
tenté de penser que « l’heure de l’Europe unie a passé ». Certes, dan
205
d’Europe et le Centre européen de la culture — ne
seraient
possibles ou même proprement concevables. La cause européenne a progr
206
dans tous les sondages d’opinion). Mais les États
sont
plus négatifs que jamais. La Crise ne fait que renforcer les égoïsmes
207
on à toute espèce de projet de solidarité. Ce qui
est
passé, c’est l’heure d’une Europe illusoire, celle qu’on croyait pouv
208
ouvoir fonder sur les États. Ce qui vient, ce qui
est
là, c’est l’heure d’inventer de nouvelles formes de communauté, et av
209
intervention par ces mots : « Le projet qui vous
est
présenté sera bienfaisant pour l’avenir de la science française. » (p
210
par ces mots : « Le projet qui vous est présenté
sera
bienfaisant pour l’avenir de la science française. » (p. 3227) Au nom
211
t, le crédit de 700 millions demandé pour le CERN
serait
affecté à un institut purement français. Il s’élève contre le projet
212
e » (p. 3228). Il ajoute : « La science française
est
exsangue, elle a besoin d’une transfusion, et le Centre européen se p
213
d’une initiative française… La vérité historique
est
que l’idée du Centre a été conçue en 1949 par les hommes de ce qu’on
214
… La vérité historique est que l’idée du Centre a
été
conçue en 1949 par les hommes de ce qu’on appelle le Mouvement europé
215
des recherches nucléaires. C’est ce message qui a
été
à l’origine de la convention présentement soumise à la ratification d
216
, sous les auspices du Mouvement européen… » Ce n’
est
pas moi qui ai établi la liaison entre le Centre européen de recherch
217
a petite fille. À quoi pense-t-il ? De ce cerveau
est
sortie l’équation qui est en train de bouleverser le monde. Je me la
218
se-t-il ? De ce cerveau est sortie l’équation qui
est
en train de bouleverser le monde. Je me la répète chaque fois que je
219
chaque fois que je le vois : E = mc2 . L’énergie
est
égale au produit de la masse par le carré de la vitesse lumineuse. On
220
p. 28. 5. Voir l’encadré p. 36. 6. Cf. ce qui
était
tout à l’heure reproché au message de M. Louis de Broglie. (Note de l
221
ne prête qu’aux riches, c’est entendu. Mais pour
être
riche, il faut pouvoir donner… — Donc, dit Silva, il faut créer une f
222
ation. — Voilà le mot ! Quand on pensera que nous
sommes
capables de donner, on nous donnera ! De ce dialogue, et d’une juste
223
donnera ! De ce dialogue, et d’une juste colère,
est
née l’idée de la Fondation, en décembre 1952. Nous vivions alors une
224
iscours du 11 septembre 1952). Le Marché commun n’
était
encore que le rêve secret de quelques économistes comme Pierre Uri, o
225
n pour l’Europe inspirée par le Centre, et qui se
fût
située dès le départ au niveau des idées et des prises de conscience.
226
conscience. Car « les obstacles à notre union ne
sont
pas dans les faits mais bien dans les esprits » avais-je écrit à main
227
en-Laye, au Pavillon Henry IV, dans la chambre où
est
né Louis XIV. Sont présents : des dirigeants de conseils nationaux du
228
on Henry IV, dans la chambre où est né Louis XIV.
Sont
présents : des dirigeants de conseils nationaux du patronat et de syn
229
hommes qui contrôlent des moyens importants et se
sont
signalés dans leur sphère d’influence par l’intérêt actif qu’ils port
230
ils portent à l’union des Européens. Lecture leur
est
donnée du texte suivant, écrit par le directeur du Centre européen de
231
arce qu’elle s’attaque à la notion de l’homme qui
fut
l’origine décisive de cette civilisation, et qui en restera le plus h
232
, et qui en restera le plus haut achèvement. Ce n’
est
plus seulement la liberté de la personne — l’habeas corpus — qui est
233
la liberté de la personne — l’habeas corpus — qui
est
contestée au xxe siècle, mais déjà son identité, le droit de chaque
234
lavage mental d’une grande partie de l’humanité n’
est
plus une utopie : ses moyens scientifiques existent, ils sont à l’œuv
235
e utopie : ses moyens scientifiques existent, ils
sont
à l’œuvre sous nos yeux. Situation de l’Europe Foyer de la civilisa
236
l’Histoire n’a pas vu le précédent. Mais l’Europe
est
elle-même en grand péril. Les peuples qu’elle a civilisés retournent
237
d’Américains. La raison de cet apparent paradoxe
est
simple : nous ne nous sentons pas 325 millions d’Européens, mais seul
238
les à l’union Les obstacles à l’union européenne
sont
actuellement d’ordre moral, bien plus que matériel. Voici les princip
239
» qui ont épuisé leurs vertus au xixe siècle et
sont
devenues en partie fictives : aucun de nos pays ne peut se défendre s
240
e réveiller un sentiment commun des Européens Il
est
donc évident que le nœud du problème est dans l’attitude morale des E
241
éens Il est donc évident que le nœud du problème
est
dans l’attitude morale des Européens eux-mêmes. À défaut d’une prise
242
us les traités et pactes que l’on pourra conclure
seront
insuffisants, viendront trop tard, ou resteront lettre morte. Si au c
243
ie situation. Le Centre européen de la culture a
été
fondé pour contribuer à ce réveil du sentiment européen Il a commenc
244
sur un plan supranational, comme si déjà l’Europe
était
unie. Fort de ces premières réalisations, qui lui assurent une base d
245
ent ? L’idée de former un groupe d’Amis du Centre
est
née de semblables questions. Les Amis du Centre ne seront pas une org
246
ée de semblables questions. Les Amis du Centre ne
seront
pas une organisation, ni un comité, ni un mouvement de plus. Mais d’a
247
ra dans le groupe. L’action individuelle des Amis
sera
la première condition de l’efficacité du groupe. Celui-ci doit se com
248
diverses, mais ayant en commun ces deux traits d’
être
acquises à l’idée européenne, et d’exercer une influence incontestée
249
instrument de diffusion ou d’exécution. Mais s’il
est
vrai que les chevaliers de la Table ronde agissaient d’ordinaire isol
250
création d’une Fondation européenne de la culture
serait
de nature à modifier, par sa seule existence, le climat intellectuel
251
, sans statuts ni publicité, c’est ce que doivent
être
les Amis du Centre. Ils ne rêveront pas de dominer par la force. Ils
252
ienter, en vue d’une grande tâche historique, qui
est
celle de cette génération. La force dont ils auront besoin est certes
253
cette génération. La force dont ils auront besoin
est
certes d’ordre spirituel d’abord, mais toutes les autres en découlent
254
, mais toutes les autres en découlent, quand elle
est
là, et qu’elle est vraie. Il ne s’agit pas ici d’idéalisme facile, ma
255
utres en découlent, quand elle est là, et qu’elle
est
vraie. Il ne s’agit pas ici d’idéalisme facile, mais bien du véritabl
256
els. L’Europe ne se fera pas toute seule. Elle ne
sera
pas créée par des discours et adjurations passionnés, ni par un soulè
257
hoses iront très vite. Quatre réunions du Club se
tiendront
en 1954 : — Les 21 et 22 mars, à Saint-Germain-en-Laye de nouveau, on
258
du programme de la Fondation. Un comité d’experts
est
constitué autour de M. Georges Villiers, président du Conseil nationa
259
dont l’un de nos membres, M. Marcel van Zeeland,
est
premier directeur général. Sont étudiés les problèmes posés par le no
260
arcel van Zeeland, est premier directeur général.
Sont
étudiés les problèmes posés par le nom, le siège, la structure juridi
261
Fondation. Une série de rapports informatifs ont
été
préparés par les soins notamment de l’avocat George Nebolsine, qui no
262
ités culturelles. Le siège social de la Fondation
est
fixé à Genève. — Les 5 et 6 octobre, pour la troisième fois à Saint-G
263
à partir de la rencontre initiale du Club — tout
est
prêt pour la signature des statuts. La Fondation s’ouvre à Genève
264
La première réunion du Conseil de la Fondation se
tint
au siège du Centre européen de la culture le 16 décembre 1954. Étaien
265
entre européen de la culture le 16 décembre 1954.
Étaient
présents : MM. Henri Brugmans, recteur du Collège d’Europe, Bruges ;
266
e, qu’un président, un trésorier et un secrétaire
soient
élus sur le champ, en sorte qu’ils puissent s’engager au nom de la no
267
a de signer comme président — à titre provisoire,
tint
-il à souligner — cependant que Marcel van Zeeland signait comme tréso
268
i quelques extraits : Depuis juin 1953, le CEC s’
est
chargé, en accord avec les membres du Club européen, du travail prépa
269
etc. Conscients de cette situation de fait, nous
sommes
disposés, avec le concours d’un directeur administratif, à poursuivre
270
nd Silva, secrétaire général du CEC, lettre qu’il
est
intéressant de citer ici, ne fût-ce que parce qu’elle atteste l’intér
271
EC, lettre qu’il est intéressant de citer ici, ne
fût
-ce que parce qu’elle atteste l’intérêt porté dès ce moment par S. A.
272
. MM. de Rougemont, Silva et le baron van Zeeland
sont
alors nommés respectivement directeur, secrétaire général et trésorie
273
ne de la culture. Le 23 février 1955, les statuts
sont
inscrits au registre du commerce. Ils sont publiés par le Journal off
274
tatuts sont inscrits au registre du commerce. Ils
sont
publiés par le Journal officiel le 5 mars. Le 26 mars, le Conseil d’É
275
le 1er avril, le Conseil fédéral suisse accepte d’
être
l’autorité de surveillance de la Fondation. Les débuts de la Fonda
276
re » et un domaine « élitaire », en somme. À quoi
sont
venues s’ajouter des subventions spéciales distribuées pour la plupar
277
e que les décisions du Conseil des gouverneurs se
sont
traduites par les chiffres suivants : Administration 28 % Édu
278
entions additionnelles de la Ford Foundation, ont
été
réalisées en Italie (Terracina et Sardaigne), en France (Aire-sur-l’A
279
en de la culture quelques années plus tard, n’eût
été
ni concevable ni réalisable. Le travail de pionnier accompli dans ce
280
onsistant en bourses de 12000 fr. s. chacune, ont
été
décernés à six jeunes musiciens dont certains, alors complètement inc
281
ence « d’aide stimulante » à la culture créatrice
fut
un succès très remarqué. Mais pour servir vraiment la cause de la cul
282
e la culture, il eût fallu que ce succès ponctuel
fût
l’initiale d’une continuité, ou créât ce qu’on nomme aujourd’hui une
283
lles qui, au nom des patronats européens, avaient
été
faites et réitérées lors des deux premiers conseils. Or, constate le
284
itre de fonds de démarrage, la moitié seulement a
été
versée en deux ans. La Fondation européenne de la culture a donc vécu
285
tution du capital de départ prévu et promis. Il s’
est
produit là quelque chose de pathétique au sens anglais du terme : « l
286
nne volonté, pour nous apporter… leurs idées ! Il
était
admirable, en vérité, de voir quelques-uns des plus grands PDG du con
287
faires d’une modeste fondation naissante. Mais il
était
frustrant, pour les animateurs des multiples initiatives déjà créées
288
nches qui marquent le huitième et dernier Conseil
tenu
à Genève (16 mars 1957), des critiques ayant été formulées touchant l
289
tenu à Genève (16 mars 1957), des critiques ayant
été
formulées touchant les subventions au Centre européen de la culture,
290
es remettent les choses au point : M. R. Schuman
tient
à rappeler que dans l’esprit des fondateurs de la FEC, le CEC devait
291
l’esprit des fondateurs de la FEC, le CEC devait
être
chargé d’exécuter certains travaux financés par la Fondation. Une col
292
collaboration étroite entre les deux institutions
était
donc voulue dès l’origine. Elle reste nécessaire.10 Dans son « Rapp
293
suffirait qu’elle reprît la conception qui avait
été
celle de ses fondateurs au départ, à Saint-Germain-en-Laye, savoir :
294
à Saint-Germain-en-Laye, savoir : 1° La Fondation
est
un organisme de financement ; le Centre est un organisme d’exécution
295
ation est un organisme de financement ; le Centre
est
un organisme d’exécution ; 2° La Fondation devait « partir » avec un
296
ministration et le financement d’activités aurait
été
élucidée une fois pour toutes… 4° La tendance à confier des activité
297
e dire, mais aussi parce que cette démarche avait
été
prévue dès le début. Le directeur, n’avait-il pas lui-même proposé qu
298
Le directeur, n’avait-il pas lui-même proposé que
soit
limitée à deux ans la durée de son mandat ? D’autre part, il n’avait
299
urée de son mandat ? D’autre part, il n’avait pas
été
le dernier à proposer qu’une fois mise sur ses pieds, la Fondation s’
300
ation s’éloigne physiquement de la maison où elle
était
née. Nous pensions à Zurich comme nouveau siège. Les circonstances en
301
Fondation. Le fait que la Fondation, dont le rôle
est
de distribuer des fonds, soit placée sous la même direction qu’une de
302
dation, dont le rôle est de distribuer des fonds,
soit
placée sous la même direction qu’une de ses principales organisations
303
e de ses principales organisations bénéficiaires,
est
administrativement parlant malsain. Ce n’est pas une question de pers
304
res, est administrativement parlant malsain. Ce n’
est
pas une question de personnes, mais de gestion administrative. M. Reu
305
Fondation, M. Reusch répond par l’affirmative. Il
est
décidé en fin de réunion que si les fonds auxquels S. A. R. le prince
306
ra allusion au début de la séance de l’après-midi
sont
disponibles, la Fondation transférera son siège. […] Au début de la s
307
européenne. Il est possible que le capital puisse
être
placé à la disposition de la Fondation. Un entretien téléphonique de
308
personnes intéressées indique que la proposition
serait
accueillie avec sympathie. Il est possible d’autre part que les donat
309
proposition serait accueillie avec sympathie. Il
est
possible d’autre part que les donateurs souhaitent que la Fondation a
310
er tous ses efforts sur cet objet qui paraît bien
être
le plus fascinant pour l’homme d’aujourd’hui : demain. À partir du pr
311
la culture n’aurait pas existé, elle n’aurait pas
été
ici aujourd’hui, et, en la représentant, je n’aurais pas pu m’adresse
312
t — cela ne se fait jamais tout seul — mais il en
est
l’initiateur. Et la Fondation, qui ne se porte pas trop mal, l’en rem
313
mal, l’en remercie. J’espère que de son côté, il
est
satisfait de la carrière de son enfant. Ce n’était pas uniquement une
314
est satisfait de la carrière de son enfant. Ce n’
était
pas uniquement une affaire d’amour, c’était un père intéressé. Il sav
315
s paroles restent trop souvent vaines si elles ne
sont
pas suivies par des actes. Dans le domaine intellectuel, on peut trad
316
t plusieurs activités du Centre. Plus tard elle s’
est
associée étroitement à ce projet majeur dont M. de Rougemont avait pr
317
ve : la « Campagne d’éducation civique », où nous
sommes
heureux de collaborer avec le Centre, aux côtés du Conseil de l’Europ
318
pays et au sein de laquelle M. Denis de Rougemont
est
maintenant avec M. Brugmans le doyen du Conseil qui la gouverne. Je c
319
doyen du Conseil qui la gouverne. Je crois qu’il
est
juste qu’une des créations du Centre vienne témoigner ici de la puiss
320
e de l’Europe une place dont nous croyons pouvoir
être
légitimement fiers. Nous n’avons nulle honte d’avouer qu’il nous a fa
321
augmenter l’effet utile. En 1963, la Fondation s’
est
décidée de centrer ses activités sur l’avenir. Je l’ai déjà dit aille
322
ssez d’argent pour nous occuper de tout. Le choix
était
donc : l’avenir. Par conséquent, les jeunes générations passaient au
323
s d’égale violence. À ce moment-là presque rien n’
était
fait en Europe pour attaquer d’une façon intensive, scientifique, pra
324
rendre utile pour l’Europe, où un plan d’ensemble
était
urgent si on ne voulait pas être dominé par toutes sortes de tragédie
325
plan d’ensemble était urgent si on ne voulait pas
être
dominé par toutes sortes de tragédies bien avant l’année 2000. Mais e
326
pouvions pas tout attaquer à la fois. Notre choix
était
: l’homme. Un choix très européen je crois : non pas la machine, non
327
urions voulu tout attaquer ; pratiques, nous nous
sommes
imposé un choix ; réalistes, nous avons calculé si ce choix avait des
328
ous avons calculé si ce choix avait des chances d’
être
financé. Bref, des discussions à travers l’Europe avec des savants,
329
n du Plan Europe 2000, où quatre grands problèmes
étaient
posés : l’éducation, la région urbaine, la société rurale, l’homme da
330
mportance à ses principales caractéristiques, qui
sont
: orientation vers l’avenir à long terme, conception interdisciplinai
331
s pourtant insister sur un élément qui, je crois,
est
à la base de tout changement dans notre société, à savoir un changeme
332
avers sa jeunesse et à travers toute sa vie. Ce n’
est
pas pur hasard si le projet « Réforme de l’éducation », « Repenser l’
333
Repenser l’éducation de l’homme du xxie siècle »
est
notre projet numéro un, un projet dont plusieurs études entrent direc
334
mme qui comprend et qui accepte que son bonheur n’
est
pas fait exclusivement de ces progrès technologiques dont il est deve
335
clusivement de ces progrès technologiques dont il
est
devenu l’apprenti sorcier. Voilà quand même un fragment de l’idéologi
336
leurs d’Europe, déjà réputés ou encore jeunes, se
sont
déclarés prêts à collaborer. Quant aux fonds nécessaires pour finance
337
e somme que la Fondation européenne de la culture
est
loin de pouvoir fournir toute seule — nous pouvons nous féliciter d’a
338
tés sociales, civiques et politiques. Ces travaux
sont
terminés, les publications vont paraître dans quelques mois en plusie
339
langues. Un bulletin d’information sur ces études
est
à votre disposition ici. Le projet « L’éducation de l’homme du xxie
340
projet « L’éducation de l’homme du xxie siècle »
est
à mi-parcours. Chacun des quatre projets a son comité scientifique in
341
plinaire, et un directeur de projet, dont le rôle
est
très important. Le comité scientifique du projet « Éducation » est pr
342
t. Le comité scientifique du projet « Éducation »
est
présidé par le professeur Janne de Bruxelles. Ici aussi, les premiers
343
Bruxelles. Ici aussi, les premiers rapports vont
être
publiés en 1971. Le projet « Urbanisation — créer un cadre de vie pou
344
ation — créer un cadre de vie pour l’Européen » —
est
présidé par le professeur Haegerstrand de l’Université de Lund en Suè
345
ersité de Lund en Suède. Les premières études ont
été
lancées cette année. L’élaboration du « programme d’études » exige po
346
certains se verront confier les recherches. Il en
est
de même pour le projet « La société rurale en l’an 2000 », présidé pa
347
voyons que la coordination de ces grands projets
est
une condition essentielle à la réussite de l’ensemble. Une dernière q
348
que les résultats de nos études, les rapports qui
seront
produits, les stratégies ou les alternatives qui seront indiquées ou
349
produits, les stratégies ou les alternatives qui
seront
indiquées ou suggérées, seront de telle valeur que les politiciens et
350
s alternatives qui seront indiquées ou suggérées,
seront
de telle valeur que les politiciens et dirigeants appelés à prendre l
351
placée, vous aidiez toutes les organisations qui
sont
impliquées dans la recherche et l’étude des solutions nécessaires, co
352
s activités au cours des décennies à venir. Elles
seront
la suite logique des nombreuses et importantes initiatives que vous a
353
t dernières années. La Fondation, votre enfant, a
été
heureuse d’être associée étroitement à quelques-unes de ces initiativ
354
ées. La Fondation, votre enfant, a été heureuse d’
être
associée étroitement à quelques-unes de ces initiatives. Tous deux, n
355
nérale de confiance, d’attention et d’intérêt qui
est
notre véritable appui. 9. Ces cinq objectifs furent atteints en 1
356
notre véritable appui. 9. Ces cinq objectifs
furent
atteints en 1953. 10. Extraits du compte rendu de la 8e réunion du C
357
ars 1957, doc. FO/4/57/39. 11. Sir Terence Airey
était
alors le délégué général de la FEC. Il avait succédé à M. Charles van