1
onsacrés au passé, à l’avenir et à l’état présent
de
la construction européenne, dans celles de ses parties du moins qui i
2
à l’avenir et à l’état présent de la construction
européenne
, dans celles de ses parties du moins qui intéressent vitalement notre
3
résent de la construction européenne, dans celles
de
ses parties du moins qui intéressent vitalement notre domaine. ⁂ Aujo
4
ui, le passé. Il y a vingt ans, deux institutions
d’
un type nouveau prenaient le départ : le Laboratoire européen de reche
5
type nouveau prenaient le départ : le Laboratoire
européen
de recherches nucléaires ou CERN, et la Fondation européenne de la cu
6
eau prenaient le départ : le Laboratoire européen
de
recherches nucléaires ou CERN, et la Fondation européenne de la cultu
7
de recherches nucléaires ou CERN, et la Fondation
européenne
de la culture ou FEC. Toutes les deux avaient été conçues et définies
8
es nucléaires ou CERN, et la Fondation européenne
de
la culture ou FEC. Toutes les deux avaient été conçues et définies au
9
dans le cercle étroit des collaborateurs actuels
de
ces deux institutions. Le grand public, lui, doit s’en tenir à ce que
10
t ainsi qu’à l’occasion du vingtième anniversaire
de
la FEC, les journaux de divers pays ont « rappelé » que cette institu
11
du vingtième anniversaire de la FEC, les journaux
de
divers pays ont « rappelé » que cette institution était née à Genève
12
stitution était née à Genève — ce qui est exact —
d’
une initiative de Robert Schuman, ce qui eût bien étonné notre ami, qu
13
ée à Genève — ce qui est exact — d’une initiative
de
Robert Schuman, ce qui eût bien étonné notre ami, qui fut pourtant le
14
ier président, « par accident » pourrait-on dire,
de
la Fondation… (Tout cela s’expliquera plus loin.) Quant au CERN, on l
15
N, on lui offre à choisir entre une demi-douzaine
de
pères putatifs. Une historienne des sciences, Mrs Margaret Gowing, pr
16
s, Mrs Margaret Gowing, professeur à l’Université
d’
Oxford, ayant été chargée de rédiger un ouvrage autorisé sur les origi
17
esseur à l’Université d’Oxford, ayant été chargée
de
rédiger un ouvrage autorisé sur les origines et l’évolution du CERN,
18
ette occasion. Nous nous sommes donné comme règle
de
nous en tenir à des citations de discours publics ou d’articles, de c
19
onné comme règle de nous en tenir à des citations
de
discours publics ou d’articles, de comptes rendus de groupes de trava
20
s en tenir à des citations de discours publics ou
d’
articles, de comptes rendus de groupes de travail ou d’assemblées géné
21
des citations de discours publics ou d’articles,
de
comptes rendus de groupes de travail ou d’assemblées générales, et de
22
discours publics ou d’articles, de comptes rendus
de
groupes de travail ou d’assemblées générales, et de quelques lettres,
23
blics ou d’articles, de comptes rendus de groupes
de
travail ou d’assemblées générales, et de quelques lettres, qui ont ma
24
icles, de comptes rendus de groupes de travail ou
d’
assemblées générales, et de quelques lettres, qui ont marqué les étape
25
groupes de travail ou d’assemblées générales, et
de
quelques lettres, qui ont marqué les étapes de ces deux « inventions
26
et de quelques lettres, qui ont marqué les étapes
de
ces deux « inventions », nos commentaires se trouvant réduits à quelq
27
taires se trouvant réduits à quelques paragraphes
d’
introduction et de conclusion, aux sous-titres, et aux notes en bas de
28
réduits à quelques paragraphes d’introduction et
de
conclusion, aux sous-titres, et aux notes en bas de page. ⁂ La procha
29
conclusion, aux sous-titres, et aux notes en bas
de
page. ⁂ La prochaine fois, nous parlerons de l’avenir. Les travaux du
30
bas de page. ⁂ La prochaine fois, nous parlerons
de
l’avenir. Les travaux du colloque tenu fin janvier 1975 à Genève par
31
ier 1975 à Genève par l’Association des instituts
d’
études européennes — dont le CEC assure le secrétariat depuis sa fonda
32
à Genève par l’Association des instituts d’études
européennes
— dont le CEC assure le secrétariat depuis sa fondation — sur les pro
33
problèmes des régions transfrontalières , unités
de
base de l’Europe fédérale de demain, formeront un fort volume qui par
34
es des régions transfrontalières , unités de base
de
l’Europe fédérale de demain, formeront un fort volume qui paraîtra au
35
s régions transfrontalières , unités de base de l’
Europe
fédérale de demain, formeront un fort volume qui paraîtra au mois de
36
rontalières , unités de base de l’Europe fédérale
de
demain, formeront un fort volume qui paraîtra au mois de juin. Un nu
37
in, formeront un fort volume qui paraîtra au mois
de
juin. Un numéro de prospective européenne, qui est en préparation, s
38
t volume qui paraîtra au mois de juin. Un numéro
de
prospective européenne, qui est en préparation, suivra sans doute. ⁂
39
raîtra au mois de juin. Un numéro de prospective
européenne
, qui est en préparation, suivra sans doute. ⁂ Enfin, le présent europ
40
éparation, suivra sans doute. ⁂ Enfin, le présent
européen
. Il est clair qu’on ne peut savoir où l’on en est, que si l’on sait b
41
i l’on sait bien où l’on va. Le numéro sur l’État
de
l’union et de la désunion de l’Europe suivra donc celui sur les régi
42
en où l’on va. Le numéro sur l’État de l’union et
de
la désunion de l’Europe suivra donc celui sur les régions et sur la
43
Le numéro sur l’État de l’union et de la désunion
de
l’Europe suivra donc celui sur les régions et sur la prospective eur
44
méro sur l’État de l’union et de la désunion de l’
Europe
suivra donc celui sur les régions et sur la prospective européenne.
45
donc celui sur les régions et sur la prospective
européenne
. D. R.
46
es du Centre européen de la culture figure, datée
de
juin 1953, une note « confidentielle », rédigée par Jean-Paul de Dade
47
é du dossier historique qui va suivre. Le projet
de
Laboratoire européen de recherches nucléaires est une initiative euro
48
storique qui va suivre. Le projet de Laboratoire
européen
de recherches nucléaires est une initiative européenne Les adversaire
49
qui va suivre. Le projet de Laboratoire européen
de
recherches nucléaires est une initiative européenne Les adversaires d
50
opéen de recherches nucléaires est une initiative
européenne
Les adversaires du Laboratoire européen de physique nucléaire invoque
51
tiative européenne Les adversaires du Laboratoire
européen
de physique nucléaire invoquent entre autres deux séries d’arguments.
52
uropéenne Les adversaires du Laboratoire européen
de
physique nucléaire invoquent entre autres deux séries d’arguments. Le
53
ique nucléaire invoquent entre autres deux séries
d’
arguments. Les uns reposent sur la méconnaissance des objectifs poursu
54
sistent sur les dangers qu’évoque la seule pensée
d’
une installation « atomique ». Les autres proviennent de la méconnaiss
55
installation « atomique ». Les autres proviennent
de
la méconnaissance des véritables origines du projet : ils présentent
56
nt ce dernier comme une des multiples expressions
de
l’ingérence américaine dans nos affaires. Voyons ce qu’il en est de c
57
ricaine dans nos affaires. Voyons ce qu’il en est
de
cette deuxième série d’arguments. La présentation officielle des fait
58
s. Voyons ce qu’il en est de cette deuxième série
d’
arguments. La présentation officielle des faits Le mois dernier, le Co
59
officielle des faits Le mois dernier, le Conseil
européen
pour la recherche nucléaire (CERN) a publié son second rapport aux Ét
60
s (Rome, 5 mai 1953). Ce rapport, dont le but est
de
présenter, sous une forme concise, toutes les informations essentiell
61
rmuler une opinion, résume les origines du projet
de
la manière suivante : C’est, peut-on lire, au cours de la 5e session
62
: C’est, peut-on lire, au cours de la 5e session
de
la Conférence générale de l’Unesco, réunie à Florence en 1950, que fu
63
cours de la 5e session de la Conférence générale
de
l’Unesco, réunie à Florence en 1950, que fut adoptée, sur une proposi
64
nce en 1950, que fut adoptée, sur une proposition
de
la délégation des États-Unis, une résolution tendant à « faciliter et
65
liter et encourager la création et l’organisation
de
laboratoires et de centres de recherches régionaux ». Cette résolutio
66
la création et l’organisation de laboratoires et
de
centres de recherches régionaux ». Cette résolution faisait suite à d
67
n et l’organisation de laboratoires et de centres
de
recherches régionaux ». Cette résolution faisait suite à de nombreuse
68
hes régionaux ». Cette résolution faisait suite à
de
nombreuses discussions qui avaient lieu au sein de l’Unesco et du Con
69
in de l’Unesco et du Conseil économique et social
de
l’ONU. Le rapport du CERN ajoute un peu plus loin : « Bien que cette
70
te résolution ne mentionnât ni un domaine spécial
de
recherche, ni une région géographique particulière, il apparut bientô
71
iculière, il apparut bientôt que… l’établissement
d’
une coopération internationale dans le cadre européen, en ce qui conce
72
nt d’une coopération internationale dans le cadre
européen
, en ce qui concerne les recherches fondamentales sur la structure de
73
rne les recherches fondamentales sur la structure
de
la matière, constituait un des objectifs les plus utiles et prometteu
74
nements le projet du « Laboratoire international (
européen
) de recherches nucléaires », qui doit être construit à Genève. Comme
75
projet du « Laboratoire international (européen)
de
recherches nucléaires », qui doit être construit à Genève. Comme l’Un
76
anisme convoqua, en décembre 1951, une conférence
de
représentants gouvernementaux ayant pour tâche d’assurer l’organisati
77
de représentants gouvernementaux ayant pour tâche
d’
assurer l’organisation et le financement des études nécessaires. La Co
78
t à la création, le 15 février 1952, du « Conseil
européen
pour la recherche nucléaire », qui groupe 11 États européens. La véri
79
our la recherche nucléaire », qui groupe 11 États
européens
. La véritable origine Cette présentation des faits, à laquelle se réf
80
quelle se réfère la presque totalité des articles
de
presse, appelle deux remarques principales : 1. Dans son souci de con
81
le deux remarques principales : 1. Dans son souci
de
concision et dans son parti de ne mentionner que les débats intervenu
82
1. Dans son souci de concision et dans son parti
de
ne mentionner que les débats intervenus dans le cadre de réunions int
83
entionner que les débats intervenus dans le cadre
de
réunions intergouvernementales, elle passe sous silence la véritable
84
programme actuel. 2. En prenant ainsi comme point
de
départ la résolution de Florence, elle tend à accréditer l’idée de l’
85
prenant ainsi comme point de départ la résolution
de
Florence, elle tend à accréditer l’idée de l’origine américaine du pr
86
lution de Florence, elle tend à accréditer l’idée
de
l’origine américaine du projet, du moins dans ses contours les plus g
87
les USA, au sein des Nations unies, à la création
d’
instituts internationaux de recherches, il importe d’établir la genèse
88
s unies, à la création d’instituts internationaux
de
recherches, il importe d’établir la genèse véritable et la progressio
89
nstituts internationaux de recherches, il importe
d’
établir la genèse véritable et la progression de l’idée du laboratoire
90
e d’établir la genèse véritable et la progression
de
l’idée du laboratoire, ne fut-ce que pour parer aux attaques d’une pr
91
aboratoire, ne fut-ce que pour parer aux attaques
d’
une propagande mensongère. Aussi bien n’y a-t-il jamais eu action en r
92
ssi bien n’y a-t-il jamais eu action en recherche
de
paternité qui fût moins incertaine. La réunion de Genève du 12 décemb
93
de paternité qui fût moins incertaine. La réunion
de
Genève du 12 décembre 1950 C’est au cours de la Conférence européenne
94
12 décembre 1950 C’est au cours de la Conférence
européenne
de la culture, réunie à Lausanne, du 8 au 12 décembre 1949, sous les
95
e 1950 C’est au cours de la Conférence européenne
de
la culture, réunie à Lausanne, du 8 au 12 décembre 1949, sous les aus
96
12 décembre 1949, sous les auspices du Mouvement
européen
, que fut, pour la première fois, posé sur le plan européen le problèm
97
que fut, pour la première fois, posé sur le plan
européen
le problème de la coopération en matière de recherche nucléaire. Dans
98
mière fois, posé sur le plan européen le problème
de
la coopération en matière de recherche nucléaire. Dans une résolution
99
olution adoptée à la quasi-unanimité des délégués
de
22 pays, la Conférence recommandait : « … la création d’instituts eur
100
ays, la Conférence recommandait : « … la création
d’
instituts européens spécialisés, en liaison étroite avec les organisme
101
érence recommandait : « … la création d’instituts
européens
spécialisés, en liaison étroite avec les organismes nationaux corresp
102
organismes nationaux correspondants et avec ceux
de
l’Unesco ». Comme application caractéristique des principes énoncés d
103
oncés dans la résolution, la Conférence proposait
de
« mettre à l’étude la création d’un Institut de science nucléaire ori
104
rence proposait de « mettre à l’étude la création
d’
un Institut de science nucléaire orienté vers les applications à la vi
105
t de « mettre à l’étude la création d’un Institut
de
science nucléaire orienté vers les applications à la vie courante ».
106
ée au Centre européen de la culture, organisateur
de
la Conférence, comme l’une de ses premières tâches. La Commission de
107
lture, organisateur de la Conférence, comme l’une
de
ses premières tâches. La Commission de coopération scientifique du Ce
108
omme l’une de ses premières tâches. La Commission
de
coopération scientifique du Centre, présidée par Raoul Dautry, admini
109
Genève, qui groupait des physiciens et directeurs
d’
instituts nucléaires de six pays européens, elle jeta les bases mêmes
110
s physiciens et directeurs d’instituts nucléaires
de
six pays européens, elle jeta les bases mêmes du plan actuellement en
111
et directeurs d’instituts nucléaires de six pays
européens
, elle jeta les bases mêmes du plan actuellement en cours d’exécution,
112
eta les bases mêmes du plan actuellement en cours
d’
exécution, allant jusqu’à préciser les critères qui devaient guider le
113
on immédiate, à Paris, en relation avec l’Unesco,
d’
un bureau d’études chargé de mettre au point le programme des travaux.
114
, à Paris, en relation avec l’Unesco, d’un bureau
d’
études chargé de mettre au point le programme des travaux. Il était en
115
lation avec l’Unesco, d’un bureau d’études chargé
de
mettre au point le programme des travaux. Il était en outre convenu q
116
es conventions internationales à établir. Le rôle
de
l’Unesco a donc consisté, en résumé, à porter le projet du CEC (Lausa
117
gouvernementales. Ceci fait, le Laboratoire, doté
d’
un Conseil de représentants des gouvernements, a cessé d’être lié, soi
118
les. Ceci fait, le Laboratoire, doté d’un Conseil
de
représentants des gouvernements, a cessé d’être lié, soit au CEC, soi
119
nseil de représentants des gouvernements, a cessé
d’
être lié, soit au CEC, soit à l’Unesco. Ainsi se trouve très clairemen
120
Ainsi se trouve très clairement établie l’origine
européenne
d’un projet qui répond d’ailleurs à des besoins spécifiquement europé
121
ouve très clairement établie l’origine européenne
d’
un projet qui répond d’ailleurs à des besoins spécifiquement européens
122
ui répond d’ailleurs à des besoins spécifiquement
européens
. On peut dire davantage : si le Laboratoire doit être édifié à Genève
123
établie à Genève. Par un juste retour, l’honneur
de
l’abriter revient à la Suisse — d’où l’idée est partie. Reprenons ma
124
our, l’honneur de l’abriter revient à la Suisse —
d’
où l’idée est partie. Reprenons maintenant avec plus de détails l’iti
125
’idée est partie. Reprenons maintenant avec plus
de
détails l’itinéraire que l’on vient de survoler, et qui est en fait c
126
l’on vient de survoler, et qui est en fait celui
de
la préhistoire du CERN. Car l’histoire scientifique de l’organisme s’
127
préhistoire du CERN. Car l’histoire scientifique
de
l’organisme s’est déroulée dès 1951 en toute indépendance du CEC, bie
128
toute indépendance du CEC, bien que sur la lancée
de
son initiative. Itinéraire d’une idée (I) : Premières lueurs dans l
129
que sur la lancée de son initiative. Itinéraire
d’
une idée (I) : Premières lueurs dans l’œil d’un physicien, puis d’un i
130
aire d’une idée (I) : Premières lueurs dans l’œil
d’
un physicien, puis d’un ingénieur Colloque du XXe anniversaire du
131
Premières lueurs dans l’œil d’un physicien, puis
d’
un ingénieur Colloque du XXe anniversaire du CEC : extraits du Ra
132
nnées 1945 à 1949, il n’était vraiment nul besoin
d’
être un physicien diplômé pour concevoir l’importance et la nouveauté
133
bitais encore en mars 1947, j’avais eu le bonheur
de
passer une longue soirée avec Einstein. Celui-ci, ayant lu les Lettr
134
cette conversation, où nous avions beaucoup parlé
de
la situation de l’Europe, j’avais compris qu’il fallait absolument li
135
on, où nous avions beaucoup parlé de la situation
de
l’Europe, j’avais compris qu’il fallait absolument lier les idées d’u
136
ù nous avions beaucoup parlé de la situation de l’
Europe
, j’avais compris qu’il fallait absolument lier les idées d’union euro
137
s compris qu’il fallait absolument lier les idées
d’
union européenne et de maîtrise de l’énergie nucléaire : deux choses à
138
s qu’il fallait absolument lier les idées d’union
européenne
et de maîtrise de l’énergie nucléaire : deux choses à ce moment-là au
139
t absolument lier les idées d’union européenne et
de
maîtrise de l’énergie nucléaire : deux choses à ce moment-là aussi fr
140
lier les idées d’union européenne et de maîtrise
de
l’énergie nucléaire : deux choses à ce moment-là aussi frappantes par
141
ar leur nouveauté que par leur mutuelle utilité.
De
là les entretiens que j’eus dès mon retour définitif en Europe avec l
142
entretiens que j’eus dès mon retour définitif en
Europe
avec l’ancien ministre Raoul Dautry, alors administrateur général du
143
l du Commissariat à l’énergie atomique. Je passai
de
longues heures dans son bureau de Paris. Un jour, comme je prenais co
144
ique. Je passai de longues heures dans son bureau
de
Paris. Un jour, comme je prenais congé, il me dit en riant : « Savez-
145
ns précédents ont été enregistrés ? Je me doutais
de
quelque chose. J’ai fait des heures supplémentaires pour des recherch
146
èce, et j’ai trouvé là, sous mon bureau, un micro
d’
un modèle inédit, sensationnel. J’ai tout de suite su lequel de mes co
147
nédit, sensationnel. J’ai tout de suite su lequel
de
mes collègues était capable de l’avoir inventé. Et pour me venger, j’
148
de suite su lequel de mes collègues était capable
de
l’avoir inventé. Et pour me venger, j’ai pris le brevet ! » Raoul Dau
149
Raoul Dautry était probablement le seul homme en
Europe
si clairement désigné par ses dons d’humaniste, sa carrière d’ingénie
150
omme en Europe si clairement désigné par ses dons
d’
humaniste, sa carrière d’ingénieur et son rôle politique, pour lancer
151
ent désigné par ses dons d’humaniste, sa carrière
d’
ingénieur et son rôle politique, pour lancer un projet qui apparaissai
152
ncer un projet qui apparaissait alors plus voisin
de
la science-fiction que du réalisme, seul honoré par la fonction publi
153
èmes que je lui avais soumis en vue de la réunion
d’
une Conférence européenne de la culture, que le Mouvement européen ava
154
vais soumis en vue de la réunion d’une Conférence
européenne
de la culture, que le Mouvement européen avait chargé son Bureau d’ét
155
en vue de la réunion d’une Conférence européenne
de
la culture, que le Mouvement européen avait chargé son Bureau d’étude
156
érence européenne de la culture, que le Mouvement
européen
avait chargé son Bureau d’études de Genève d’organiser, et qui devait
157
que le Mouvement européen avait chargé son Bureau
d’
études de Genève d’organiser, et qui devait se tenir à Lausanne du 8 a
158
uvement européen avait chargé son Bureau d’études
de
Genève d’organiser, et qui devait se tenir à Lausanne du 8 au 12 déce
159
ropéen avait chargé son Bureau d’études de Genève
d’
organiser, et qui devait se tenir à Lausanne du 8 au 12 décembre 1949.
160
ux une contribution décisive, à partir du message
de
Louis de Broglie, dont il donna lecture à la séance inaugurale du con
161
re à la séance inaugurale du congrès. Message
de
Louis de Broglie (extraits) […] Chaque pays s’efforce de son mieu
162
Broglie (extraits) […] Chaque pays s’efforce
de
son mieux à organiser son travail scientifique par l’extension et la
163
le développement des laboratoires et des centres
de
recherches. Mais, à l’heure actuelle, une telle organisation dans les
164
re. […] Un mouvement général créé par des raisons
de
convulsions internationales porte aujourd’hui certaines nations à se
165
scientifique. À l’heure où, justement, on parle
de
l’union des peuples de l’Europe, la question se pose donc de développ
166
re où, justement, on parle de l’union des peuples
de
l’Europe, la question se pose donc de développer cette nouvelle unité
167
, justement, on parle de l’union des peuples de l’
Europe
, la question se pose donc de développer cette nouvelle unité internat
168
des peuples de l’Europe, la question se pose donc
de
développer cette nouvelle unité internationale, un laboratoire ou ins
169
laboratoire ou institution où il serait possible
de
travailler scientifiquement, en quelque sorte en dehors et au-dessus
170
e des différentes nations participantes. Résultat
de
la coopération d’un grand nombre d’États européens, cet organisme pou
171
nations participantes. Résultat de la coopération
d’
un grand nombre d’États européens, cet organisme pourrait être doté de
172
tes. Résultat de la coopération d’un grand nombre
d’
États européens, cet organisme pourrait être doté de ressources plus i
173
ultat de la coopération d’un grand nombre d’États
européens
, cet organisme pourrait être doté de ressources plus importantes que
174
États européens, cet organisme pourrait être doté
de
ressources plus importantes que celles dont disposent les laboratoire
175
méthodes, à adopter et à réaliser des programmes
de
travail, avec la collaboration des savants des diverses nations. […]
176
[…] L’état actuel du monde ne permet pas encore
de
réaliser à l’échelle terrestre de tels centres de recherches, mais il
177
rmet pas encore de réaliser à l’échelle terrestre
de
tels centres de recherches, mais il serait certainement très utile de
178
de réaliser à l’échelle terrestre de tels centres
de
recherches, mais il serait certainement très utile de chercher à en é
179
echerches, mais il serait certainement très utile
de
chercher à en établir dans le cadre plus restreint d’une fédération e
180
hercher à en établir dans le cadre plus restreint
d’
une fédération européenne. […] Resserrant les liens entre les hommes d
181
lir dans le cadre plus restreint d’une fédération
européenne
. […] Resserrant les liens entre les hommes de science des différents
182
péenne. […] Resserrant les liens entre les hommes
de
science des différents pays, centralisant les ressources, assurant la
183
s études, publications, informations, la création
de
ce centre de recherche symbolisera la mise en commun dans le domaine
184
lications, informations, la création de ce centre
de
recherche symbolisera la mise en commun dans le domaine intellectuel
185
ra la mise en commun dans le domaine intellectuel
d’
une partie des énergies de l’Europe contemporaine. Cette convergence d
186
le domaine intellectuel d’une partie des énergies
de
l’Europe contemporaine. Cette convergence des efforts est plus facile
187
maine intellectuel d’une partie des énergies de l’
Europe
contemporaine. Cette convergence des efforts est plus facile à réalis
188
aux y jouent un moindre rôle, et offre un exemple
de
ce qu’il faudrait, peu à peu, réaliser dans d’autres domaines. Le car
189
caractère universel et très souvent désintéressé
de
la recherche scientifique semble l’avoir prédestinée à travailler dan
190
e et fructueuse collaboration. Aussi, cette forme
de
coopération doit-elle être un des objectifs les plus immédiats de ceu
191
oit-elle être un des objectifs les plus immédiats
de
ceux qui endossent la tâche de rapprocher les peuples européens et de
192
les plus immédiats de ceux qui endossent la tâche
de
rapprocher les peuples européens et de faire collaborer les valeurs d
193
qui endossent la tâche de rapprocher les peuples
européens
et de faire collaborer les valeurs diverses au progrès de la civilisa
194
t la tâche de rapprocher les peuples européens et
de
faire collaborer les valeurs diverses au progrès de la civilisation.
195
faire collaborer les valeurs diverses au progrès
de
la civilisation. Les principes généraux formulés par le prince de Br
196
ar le prince de Broglie allaient recevoir du fait
de
Raoul Dautry des illustrations opérationnelles et qui se révélèrent d
197
se révélèrent décisives. Extraits du discours
de
Raoul Dautry Puisque M. de Broglie a fait appel à la collaboratio
198
que M. de Broglie a fait appel à la collaboration
d’
éventuels ingénieurs, souffrez qu’un d’eux, comme tous professionnelle
199
laboration d’éventuels ingénieurs, souffrez qu’un
d’
eux, comme tous professionnellement attiré vers l’action et la réalisa
200
la réalisation, réponde au désir que le créateur
de
la mécanique ondulatoire a exprimé dans le beau message que je viens
201
resser. « Soyez audacieux et clairs dans l’examen
de
vos objectifs », nous a-t-il dit. Soyez pratiques. Je m’efforcerai de
202
nous a-t-il dit. Soyez pratiques. Je m’efforcerai
de
le satisfaire en présentant demain à la Commission des institutions u
203
e à retenir l’attention du Conseil de l’Europe et
de
l’ensemble des Européens. Anticipant sur les travaux de cette Commiss
204
ntion du Conseil de l’Europe et de l’ensemble des
Européens
. Anticipant sur les travaux de cette Commission, mon intention est de
205
nsemble des Européens. Anticipant sur les travaux
de
cette Commission, mon intention est de dire ici, dans ce pays d’ingén
206
es travaux de cette Commission, mon intention est
de
dire ici, dans ce pays d’ingénieurs éminents, tous traditionnellement
207
sion, mon intention est de dire ici, dans ce pays
d’
ingénieurs éminents, tous traditionnellement penchés vers le progrès m
208
aines techniques les plus divers, qu’il est temps
de
réaliser une institution européenne dans le domaine de l’énergétique.
209
vers, qu’il est temps de réaliser une institution
européenne
dans le domaine de l’énergétique. Je veux dire pour être plus précis
210
aliser une institution européenne dans le domaine
de
l’énergétique. Je veux dire pour être plus précis dans celui de l’inf
211
ue. Je veux dire pour être plus précis dans celui
de
l’infiniment grand, source de l’énergie cosmique, et dans celui de l’
212
s précis dans celui de l’infiniment grand, source
de
l’énergie cosmique, et dans celui de l’infiniment petit, source de l’
213
rand, source de l’énergie cosmique, et dans celui
de
l’infiniment petit, source de l’énergie atomique. […] Quant aux étude
214
ique, et dans celui de l’infiniment petit, source
de
l’énergie atomique. […] Quant aux études sur l’énergie atomique, sur
215
on emploi et ses applications, je n’ai pas besoin
de
rappeler ce que les écoles britannique, allemande, italienne, danoise
216
fait pendant quarante ans. Si maintenant l’éclat
de
leurs travaux paraît moindre qu’autrefois, à quoi est-ce dû ? Ce n’es
217
uoi est-ce dû ? Ce n’est évidemment pas au manque
de
grands savants, au manque de matières premières, au manque de moyens
218
emment pas au manque de grands savants, au manque
de
matières premières, au manque de moyens mécaniques ou autres, car l’E
219
vants, au manque de matières premières, au manque
de
moyens mécaniques ou autres, car l’Europe en est riche, c’est au manq
220
, au manque de moyens mécaniques ou autres, car l’
Europe
en est riche, c’est au manque de moyens financiers. L’Europe, nous le
221
utres, car l’Europe en est riche, c’est au manque
de
moyens financiers. L’Europe, nous le savons que trop, est ruinée. […]
222
st riche, c’est au manque de moyens financiers. L’
Europe
, nous le savons que trop, est ruinée. […] Ce que chaque nation europé
223
ns que trop, est ruinée. […] Ce que chaque nation
européenne
est incapable de faire, l’Europe unie peut le faire et je n’en doute
224
[…] Ce que chaque nation européenne est incapable
de
faire, l’Europe unie peut le faire et je n’en doute pas, le ferait br
225
haque nation européenne est incapable de faire, l’
Europe
unie peut le faire et je n’en doute pas, le ferait brillamment. Il fa
226
our, peut-être avant vingt ans, la vie matérielle
de
l’Europe ne sera plus assurée par des millions de tonnes de charbon m
227
peut-être avant vingt ans, la vie matérielle de l’
Europe
ne sera plus assurée par des millions de tonnes de charbon mais par q
228
de l’Europe ne sera plus assurée par des millions
de
tonnes de charbon mais par quelques tonnes d’uranium. Ce jour-là la p
229
e ne sera plus assurée par des millions de tonnes
de
charbon mais par quelques tonnes d’uranium. Ce jour-là la physionomie
230
ons de tonnes de charbon mais par quelques tonnes
d’
uranium. Ce jour-là la physionomie de l’économie mondiale sera changée
231
lques tonnes d’uranium. Ce jour-là la physionomie
de
l’économie mondiale sera changée et si les industries européennes se
232
onomie mondiale sera changée et si les industries
européennes
se trouvaient condamnées au seul emploi des sources énergétiques actu
233
s maintenant se préparer à faire face aux besoins
de
demain. Pour que ceux d’aujourd’hui et ceux de demain puissent être à
234
à faire face aux besoins de demain. Pour que ceux
d’
aujourd’hui et ceux de demain puissent être à la hauteur de leurs tâch
235
ns de demain. Pour que ceux d’aujourd’hui et ceux
de
demain puissent être à la hauteur de leurs tâches, il faut que l’Euro
236
’hui et ceux de demain puissent être à la hauteur
de
leurs tâches, il faut que l’Europe leur en donne dès aujourd’hui les
237
être à la hauteur de leurs tâches, il faut que l’
Europe
leur en donne dès aujourd’hui les moyens. Est-ce possible ? Je le cro
238
e Rapport général présenté à la séance inaugurale
de
la Conférence par son auteur, D. de Rougemont, orientait les débats v
239
traits du Rapport général […] Nationalisation
de
la recherche scientifique. La situation des physiciens mérite une men
240
s nous bornerons à citer à ce sujet deux extraits
d’
un article de M. Jean Thibaud, directeur de l’Institut français de phy
241
ons à citer à ce sujet deux extraits d’un article
de
M. Jean Thibaud, directeur de l’Institut français de physique atomiqu
242
traits d’un article de M. Jean Thibaud, directeur
de
l’Institut français de physique atomique. « Dans le domaine de la phy
243
M. Jean Thibaud, directeur de l’Institut français
de
physique atomique. « Dans le domaine de la physique, écrit-il, des ré
244
français de physique atomique. « Dans le domaine
de
la physique, écrit-il, des résultats d’une incroyable portée intellec
245
e domaine de la physique, écrit-il, des résultats
d’
une incroyable portée intellectuelle sont actuellement maintenus secre
246
lieu, comme avant la guerre, à des communications
de
portée internationale. Il y a loin de la situation présente à celle d
247
ale. Il y a loin de la situation présente à celle
d’
il y a dix ans, où certaines découvertes étaient annoncées par télégra
248
mondiale… » L’État fait peser sur les recherches
de
la physique nucléaire un lourd contrôle et « des suspicions quasi pol
249
État moderne, non anarchique, où existe une ligne
de
conduite officielle dans la conduite des affaires extérieures comme i
250
s affaires extérieures comme intérieures, l’homme
de
science comme l’artiste, comme le littérateur, représente, pour le go
251
avance technique sur ses rivaux. Seuls des hommes
de
science politiquement « engagés » — et engagés dans la ligne que souh
252
que souhaite le régime — pourraient être assurés
de
la confiance de ce dernier. » […] Résolutions à étudier. Nous recomm
253
régime — pourraient être assurés de la confiance
de
ce dernier. » […] Résolutions à étudier. Nous recommanderons donc en
254
onc en conclusion, la mise au point et l’adoption
d’
un nombre limité de résolutions pratiques, tendant toutes à la suppres
255
la mise au point et l’adoption d’un nombre limité
de
résolutions pratiques, tendant toutes à la suppression pure et simple
256
dans tous les domaines du savoir : établissement
de
plans de coopération européens (et non pas seulement de relations sur
257
s les domaines du savoir : établissement de plans
de
coopération européens (et non pas seulement de relations surveillées
258
du savoir : établissement de plans de coopération
européens
(et non pas seulement de relations surveillées et réticentes entre or
259
ns de coopération européens (et non pas seulement
de
relations surveillées et réticentes entre organismes nationaux). Il y
260
tes entre organismes nationaux). Il y aurait lieu
de
fixer un ordre de priorité. C’est ainsi que les recherches dans le do
261
es nationaux). Il y aurait lieu de fixer un ordre
de
priorité. C’est ainsi que les recherches dans le domaine de la physiq
262
é. C’est ainsi que les recherches dans le domaine
de
la physique nucléaire semblent devoir être « européanisées » en premi
263
fs pour chaque nation prise isolément. […] Fonds
européen
pour les recherches scientifiques. Selon les indications données à la
264
ntifiques. Selon les indications données à la fin
de
la première section de ce rapport (« Résolutions à étudier », paragra
265
dications données à la fin de la première section
de
ce rapport (« Résolutions à étudier », paragraphe 4), il y a lieu de
266
solutions à étudier », paragraphe 4), il y a lieu
de
recommander d’urgence la création d’un Fonds européen de la recherche
267
dier », paragraphe 4), il y a lieu de recommander
d’
urgence la création d’un Fonds européen de la recherche scientifique q
268
il y a lieu de recommander d’urgence la création
d’
un Fonds européen de la recherche scientifique qui serait contrôlé dir
269
u de recommander d’urgence la création d’un Fonds
européen
de la recherche scientifique qui serait contrôlé directement par les
270
mmander d’urgence la création d’un Fonds européen
de
la recherche scientifique qui serait contrôlé directement par les org
271
anes compétents du Conseil de l’Europe. Un projet
de
Centre européen des recherches atomiques, éventuellement lié à ce Fon
272
tents du Conseil de l’Europe. Un projet de Centre
européen
des recherches atomiques, éventuellement lié à ce Fonds, et dont l’im
273
urait échapper à personne, sera soumis à l’examen
de
la Conférence. Ces deux messages, et la partie du Rapport général co
274
es, furent discutés à Lausanne par une commission
d’
une quinzaine de membres, parmi lesquels figuraient notamment aux côté
275
tés à Lausanne par une commission d’une quinzaine
de
membres, parmi lesquels figuraient notamment aux côtés de Raoul Dautr
276
es, parmi lesquels figuraient notamment aux côtés
de
Raoul Dautry : Max von Laue, prix Nobel de physique, le mathématicien
277
côtés de Raoul Dautry : Max von Laue, prix Nobel
de
physique, le mathématicien Paul Montel, doyen de la Faculté des scien
278
de physique, le mathématicien Paul Montel, doyen
de
la Faculté des sciences de la Sorbonne, André George, principal assis
279
ien Paul Montel, doyen de la Faculté des sciences
de
la Sorbonne, André George, principal assistant de Louis de Broglie, l
280
de la Sorbonne, André George, principal assistant
de
Louis de Broglie, le grand biologiste anglais Cyril Darlington, Jean
281
ril Darlington, Jean Willems, président du Centre
de
recherches universitaires belge, le chimiste italien Mario Rollier, l
282
Gustavo Colonnetti, président du Conseil italien
de
la recherche scientifique. La veille de la première séance — et ceci
283
l italien de la recherche scientifique. La veille
de
la première séance — et ceci fera sentir l’atmosphère de l’époque — j
284
remière séance — et ceci fera sentir l’atmosphère
de
l’époque — j’avais soutenu une très vive discussion avec les dirigean
285
vive discussion avec les dirigeants du Mouvement
européen
, qui patronnait la Conférence. L’un d’eux, radicalement hostile à tou
286
ment européen, qui patronnait la Conférence. L’un
d’
eux, radicalement hostile à toute discussion publique des problèmes nu
287
tous nos secrets atomiques aux Russes ? » Parler
de
recherches atomiques, en ce temps-là, évoquait immédiatement la possi
288
e temps-là, évoquait immédiatement la possibilité
de
faire sauter la Terre, ou au moins la préparation d’une Troisième Gue
289
faire sauter la Terre, ou au moins la préparation
d’
une Troisième Guerre mondiale, les grandes manœuvres de l’espionnage e
290
Troisième Guerre mondiale, les grandes manœuvres
de
l’espionnage et des secrets d’État… Et de fait, des journalistes qui
291
grandes manœuvres de l’espionnage et des secrets
d’
État… Et de fait, des journalistes qui avaient entendu la lecture du m
292
nœuvres de l’espionnage et des secrets d’État… Et
de
fait, des journalistes qui avaient entendu la lecture du message de L
293
alistes qui avaient entendu la lecture du message
de
Louis de Broglie et le discours de Dautry, harcelaient les membres de
294
ure du message de Louis de Broglie et le discours
de
Dautry, harcelaient les membres de la Commission scientifique et deve
295
et le discours de Dautry, harcelaient les membres
de
la Commission scientifique et devenaient une telle nuisance que je me
296
nuisance que je me vis obligé, le deuxième jour,
d’
enfermer nos quinze savants dans une salle du Tribunal fédéral où se t
297
ce finale du 12 décembre 1949, lecture fut donnée
d’
une résolution — que l’on va lire — qui est la première formulation dé
298
lire — qui est la première formulation délibérée
de
ce qu’allait devenir le CERN. Ici nous laisserons la parole à Raoul D
299
parole à Raoul Dautry. Un an après la conférence
de
Lausanne, le 7 décembre 1950, il communiquait au CEC l’article suivan
300
se avec les nuances les plus précises l’évolution
de
l’idée, de Lausanne 1949 à la réunion décisive du 12 décembre 1950 au
301
nuances les plus précises l’évolution de l’idée,
de
Lausanne 1949 à la réunion décisive du 12 décembre 1950 au siège du C
302
12 décembre 1950 au siège du CEC. Itinéraire
d’
une idée (II) : les cheminements Vers un fonds européen de la rec
303
e idée (II) : les cheminements Vers un fonds
européen
de la recherche scientifique (article de Raoul Dautry, daté du 7 déce
304
I) : les cheminements Vers un fonds européen
de
la recherche scientifique (article de Raoul Dautry, daté du 7 décembr
305
ds européen de la recherche scientifique (article
de
Raoul Dautry, daté du 7 décembre 1950) : L’idée de créer des labo
306
oul Dautry, daté du 7 décembre 1950) : L’idée
de
créer des laboratoires scientifiques européens — et même intercontine
307
L’idée de créer des laboratoires scientifiques
européens
— et même intercontinentaux — a été soulevée à plusieurs reprises dan
308
s. Notamment, en août 1949, le secrétaire général
de
l’ONU réunissait un congrès des experts scientifiques qui étudièrent
309
experts scientifiques qui étudièrent la création
d’
organismes dépendants des Nations unies et précisèrent les conditions
310
elles pouvait être créé un Institut international
de
recherches météorologiques en Suède. C’est à la Conférence européenne
311
s météorologiques en Suède. C’est à la Conférence
européenne
de la culture, tenue à Lausanne des 8 au 12 décembre 1949, sous les a
312
giques en Suède. C’est à la Conférence européenne
de
la culture, tenue à Lausanne des 8 au 12 décembre 1949, sous les ausp
313
12 décembre 1949, sous les auspices du Mouvement
européen
qu’il semble qu’ait été abordé pour la première fois le problème, dan
314
e, dans toute son étendue. Préparée par le Bureau
d’
études pour un Centre européen de la culture (dirigé à Genève par l’éc
315
Genève par l’écrivain Denis de Rougemont assisté
de
Raymond Silva), présidée par M. Salvador de Madariaga, cette Conféren
316
nférence groupa 170 délégués représentant 22 pays
européens
. Un important message de M. le Prince de Broglie ouvrit la discussion
317
résentant 22 pays européens. Un important message
de
M. le Prince de Broglie ouvrit la discussion, après la lecture d’un R
318
de Broglie ouvrit la discussion, après la lecture
d’
un Rapport général préparé par le Bureau d’études qui avait souligné,
319
ecture d’un Rapport général préparé par le Bureau
d’
études qui avait souligné, dans son chapitre de la recherche scientifi
320
au d’études qui avait souligné, dans son chapitre
de
la recherche scientifique, le coût sans cesse plus élevé des installa
321
ébats conduisirent la Commission des institutions
européennes
à reconnaître qu’en deux domaines de recherches au moins, l’Europe ré
322
ons européennes à reconnaître qu’en deux domaines
de
recherches au moins, l’Europe réunirait toutes les chances de se retr
323
tre qu’en deux domaines de recherches au moins, l’
Europe
réunirait toutes les chances de se retrouver un premier rang : 1° dan
324
s au moins, l’Europe réunirait toutes les chances
de
se retrouver un premier rang : 1° dans celui de l’astrophysique, si e
325
s de se retrouver un premier rang : 1° dans celui
de
l’astrophysique, si elle pouvait disposer d’un observatoire européen
326
elui de l’astrophysique, si elle pouvait disposer
d’
un observatoire européen édifié en un lieu présentant d’aussi parfaite
327
sique, si elle pouvait disposer d’un observatoire
européen
édifié en un lieu présentant d’aussi parfaites conditions que le nouv
328
bservatoire européen édifié en un lieu présentant
d’
aussi parfaites conditions que le nouvel observatoire français de Sain
329
es conditions que le nouvel observatoire français
de
Saint-Michel de Provence et muni de télescopes et d’un équipement d’u
330
oire français de Saint-Michel de Provence et muni
de
télescopes et d’un équipement d’une puissance égale à ceux détenus pa
331
Saint-Michel de Provence et muni de télescopes et
d’
un équipement d’une puissance égale à ceux détenus par les États-Unis
332
Provence et muni de télescopes et d’un équipement
d’
une puissance égale à ceux détenus par les États-Unis ; 2° dans celui
333
à ceux détenus par les États-Unis ; 2° dans celui
de
la physique nucléaire, si elle pouvait rassembler les sources de mati
334
nucléaire, si elle pouvait rassembler les sources
de
matières premières de Belgique, de Norvège et d’autres pays, aux puis
335
vait rassembler les sources de matières premières
de
Belgique, de Norvège et d’autres pays, aux puissantes industries méca
336
er les sources de matières premières de Belgique,
de
Norvège et d’autres pays, aux puissantes industries mécaniques et éle
337
x puissantes industries mécaniques et électriques
de
Suisse, de Hollande et d’ailleurs et aux Écoles de physique de Grande
338
s industries mécaniques et électriques de Suisse,
de
Hollande et d’ailleurs et aux Écoles de physique de Grande-Bretagne,
339
e Suisse, de Hollande et d’ailleurs et aux Écoles
de
physique de Grande-Bretagne, de France, du Danemark, d’Italie qui dis
340
Hollande et d’ailleurs et aux Écoles de physique
de
Grande-Bretagne, de France, du Danemark, d’Italie qui disposent chacu
341
urs et aux Écoles de physique de Grande-Bretagne,
de
France, du Danemark, d’Italie qui disposent chacune de savants de qua
342
sique de Grande-Bretagne, de France, du Danemark,
d’
Italie qui disposent chacune de savants de qualité mais en nombre rela
343
ance, du Danemark, d’Italie qui disposent chacune
de
savants de qualité mais en nombre relativement faible. En conclusion,
344
nemark, d’Italie qui disposent chacune de savants
de
qualité mais en nombre relativement faible. En conclusion, la résolut
345
tions prises par la Conférence : « La Conférence
européenne
de la culture considérant que la coopération des nations de l’Europe
346
s par la Conférence : « La Conférence européenne
de
la culture considérant que la coopération des nations de l’Europe pou
347
ulture considérant que la coopération des nations
de
l’Europe pour la recherche dans les sciences de la nature et les scie
348
e considérant que la coopération des nations de l’
Europe
pour la recherche dans les sciences de la nature et les sciences huma
349
s de l’Europe pour la recherche dans les sciences
de
la nature et les sciences humaines exerce une profonde influence sur
350
uence sur l’union des esprits et le développement
de
la conscience européenne, recommande que les organismes nationaux pou
351
des esprits et le développement de la conscience
européenne
, recommande que les organismes nationaux pour la recherche existant a
352
t actuellement embrassent l’ensemble des sciences
de
la nature et des sciences humaines et que des organismes semblables s
353
assurer l’indépendance des savants et l’influence
de
leurs découvertes sur la culture, ces organismes soient dotés d’un bu
354
ertes sur la culture, ces organismes soient dotés
d’
un budget suffisant et jouissent d’une gestion autonome ; que les dire
355
s soient dotés d’un budget suffisant et jouissent
d’
une gestion autonome ; que les directeurs de ces institutions se réuni
356
ssent d’une gestion autonome ; que les directeurs
de
ces institutions se réunissent périodiquement en vue d’établir entre
357
institutions se réunissent périodiquement en vue
d’
établir entre eux une collaboration constante ; considérant, d’autre p
358
aines recherches scientifiques exigent des moyens
d’
action qui dépassent les possibilités nationales et exigent une collab
359
sibilités nationales et exigent une collaboration
européenne
, recommande la création d’instituts européens spécialisés en liaison
360
collaboration européenne, recommande la création
d’
instituts européens spécialisés en liaison étroite avec les organismes
361
on européenne, recommande la création d’instituts
européens
spécialisés en liaison étroite avec les organismes nationaux correspo
362
organismes nationaux correspondants et avec ceux
de
l’Unesco. Comme application caractéristique des principes énoncés dan
363
ans la présente résolution, la Commission propose
de
mettre à l’étude la création d’un Institut de science nucléaire orien
364
ommission propose de mettre à l’étude la création
d’
un Institut de science nucléaire orienté vers les applications à la vi
365
ose de mettre à l’étude la création d’un Institut
de
science nucléaire orienté vers les applications à la vie courante. »
366
vec l’Unesco (qui est toute désignée pour appuyer
de
son autorité et de ses moyens une résolution de cette importance), fu
367
st toute désignée pour appuyer de son autorité et
de
ses moyens une résolution de cette importance), furent établis grâce
368
r de son autorité et de ses moyens une résolution
de
cette importance), furent établis grâce à M. Pierre Auger, directeur
369
furent établis grâce à M. Pierre Auger, directeur
de
la section des sciences naturelles et exactes. Le résultat en fut, le
370
le 7 juin dernier à Florence, l’important projet
de
résolution, présenté par le professeur Rabi, prix Nobel de physique,
371
tion, présenté par le professeur Rabi, prix Nobel
de
physique, au nom de la délégation américaine, devant la Commission du
372
e, devant la Commission du programme et du budget
de
la Conférence générale de l’Unesco qui autorise son directeur général
373
programme et du budget de la Conférence générale
de
l’Unesco qui autorise son directeur général « à aider et à encourager
374
er et à encourager la formation et l’organisation
de
centres régionaux de recherches et de laboratoires, en vue d’accroîtr
375
formation et l’organisation de centres régionaux
de
recherches et de laboratoires, en vue d’accroître et de rendre plus e
376
rganisation de centres régionaux de recherches et
de
laboratoires, en vue d’accroître et de rendre plus efficace la collab
377
égionaux de recherches et de laboratoires, en vue
d’
accroître et de rendre plus efficace la collaboration internationale d
378
herches et de laboratoires, en vue d’accroître et
de
rendre plus efficace la collaboration internationale des savants dans
379
tionale des savants dans des domaines où l’effort
d’
une nation seule ne saurait suffire ». La Commission, en approuvant ce
380
résolution, précisa qu’il appartenait à l’Unesco
d’
étudier le coût et l’emplacement de ces centres, d’apporter son aide d
381
ait à l’Unesco d’étudier le coût et l’emplacement
de
ces centres, d’apporter son aide dans l’établissement de leurs progra
382
’étudier le coût et l’emplacement de ces centres,
d’
apporter son aide dans l’établissement de leurs programmes et décida d
383
centres, d’apporter son aide dans l’établissement
de
leurs programmes et décida de fournir une somme supplémentaire de 25
384
ans l’établissement de leurs programmes et décida
de
fournir une somme supplémentaire de 25 000 dollars aux centres déjà e
385
mes et décida de fournir une somme supplémentaire
de
25 000 dollars aux centres déjà existants. Parmi les centres prévus,
386
s, l’Unesco a particulièrement souligné l’intérêt
de
la création, en Europe occidentale, d’un « Centre de recherche pour l
387
culièrement souligné l’intérêt de la création, en
Europe
occidentale, d’un « Centre de recherche pour l’accroissement des conn
388
l’intérêt de la création, en Europe occidentale,
d’
un « Centre de recherche pour l’accroissement des connaissances nouvel
389
la création, en Europe occidentale, d’un « Centre
de
recherche pour l’accroissement des connaissances nouvelles en physiqu
390
ue et dans d’autres sciences » et a retenu le nom
de
M. Pierre Auger comme son organisateur éventuel. Ensuite, le 19 août
391
a consacré une longue discussion à l’institution
de
laboratoires de recherches scientifiques. Une résolution présentée pa
392
longue discussion à l’institution de laboratoires
de
recherches scientifiques. Une résolution présentée par la France et l
393
r la France et le Danemark a préconisé la réunion
d’
une conférence de savants pour formuler des observations et notamment
394
Danemark a préconisé la réunion d’une conférence
de
savants pour formuler des observations et notamment établir un ordre
395
er des observations et notamment établir un ordre
de
priorité dans la création de ces laboratoires internationaux. Enfin,
396
ent établir un ordre de priorité dans la création
de
ces laboratoires internationaux. Enfin, M. Torrès-Bodet, directeur gé
397
ionaux. Enfin, M. Torrès-Bodet, directeur général
de
l’Unesco vient d’appuyer de son autorité personnelle ce projet de « c
398
Torrès-Bodet, directeur général de l’Unesco vient
d’
appuyer de son autorité personnelle ce projet de « création d’institut
399
et, directeur général de l’Unesco vient d’appuyer
de
son autorité personnelle ce projet de « création d’instituts et de la
400
t d’appuyer de son autorité personnelle ce projet
de
« création d’instituts et de laboratoires fonctionnant à l’échelle mo
401
son autorité personnelle ce projet de « création
d’
instituts et de laboratoires fonctionnant à l’échelle mondiale » en le
402
ersonnelle ce projet de « création d’instituts et
de
laboratoires fonctionnant à l’échelle mondiale » en le préconisant à
403
’échelle mondiale » en le préconisant à la séance
d’
ouverture, à Nice, le 5 décembre dernier, de la Conférence internation
404
éance d’ouverture, à Nice, le 5 décembre dernier,
de
la Conférence internationale des universités où se sont réunis les re
405
tés où se sont réunis les recteurs et professeurs
de
53 nations. On le voit, l’idée avancée en décembre 1949 a gagné en pr
406
en décembre 1949 a gagné en profondeur, a touché
de
larges milieux, s’est précisée — mais il appartient à ses promoteurs
407
st précisée — mais il appartient à ses promoteurs
de
la promouvoir au rang d’une institution régulière et vivante. C’est p
408
artient à ses promoteurs de la promouvoir au rang
d’
une institution régulière et vivante. C’est pourquoi, après une premiè
409
du 7 octobre dernier où il a affirmé la nécessité
d’
agir et d’aller vite, le Conseil supérieur du Centre européen de la cu
410
re dernier où il a affirmé la nécessité d’agir et
d’
aller vite, le Conseil supérieur du Centre européen de la culture qui
411
ue a cessé, dans certains domaines — en l’absence
d’
équipements et d’outillages suffisants — d’être possible pour les nati
412
certains domaines — en l’absence d’équipements et
d’
outillages suffisants — d’être possible pour les nations d’Europe pris
413
bsence d’équipements et d’outillages suffisants —
d’
être possible pour les nations d’Europe prises isolément, il faut donc
414
ges suffisants — d’être possible pour les nations
d’
Europe prises isolément, il faut donc nous hâter d’« européaniser » no
415
s suffisants — d’être possible pour les nations d’
Europe
prises isolément, il faut donc nous hâter d’« européaniser » nos moye
416
’Europe prises isolément, il faut donc nous hâter
d’
« européaniser » nos moyens, nos outillages et nos plans, si nous ne v
417
fficacité et, peut-être, les conduire à quitter l’
Europe
. R. DAUTRY Vice-président du conseil de direction du Centre européen
418
ter l’Europe. R. DAUTRY Vice-président du conseil
de
direction du Centre européen de la culture Itinéraire d’une idée
419
du Centre européen de la culture Itinéraire
d’
une idée (III) : l’Acte créateur Les erreurs si fréquentes sur l’or
420
ntre européen de la culture. L’institution venait
d’
être inaugurée au mois d’octobre, elle était encore inconnue du grand
421
re. L’institution venait d’être inaugurée au mois
d’
octobre, elle était encore inconnue du grand public, riche de projets
422
elle était encore inconnue du grand public, riche
de
projets mais pauvrement dotée par le Mouvement européen et quatre ou
423
de projets mais pauvrement dotée par le Mouvement
européen
et quatre ou cinq seulement des quatorze États membres, en ce temps-l
424
du Conseil de l’Europe. Il apparaît donc opportun
de
reproduire ici in extenso les deux documents-témoins de la conception
425
roduire ici in extenso les deux documents-témoins
de
la conception du CERN. La réunion du 12 décembre 1950 au CEC : Réso
426
cembre 1950 au CEC : Résolution La Commission
de
coopération scientifique du Centre européen de la culture (patronné p
427
la culture (patronné par l’Assemblée consultative
européenne
) réunie le 12 décembre, à Genève, au Centre européen de la culture, v
428
u Centre européen de la culture, vu la résolution
de
la Conférence européenne de la culture, à Lausanne, en décembre 1949,
429
de la culture, vu la résolution de la Conférence
européenne
de la culture, à Lausanne, en décembre 1949, sur la coordination des
430
ure, vu la résolution de la Conférence européenne
de
la culture, à Lausanne, en décembre 1949, sur la coordination des rec
431
echerches scientifiques, vu la résolution n° 2.21
de
la Conférence générale de l’Unesco, à Florence, en juin 1950, vu la r
432
u la résolution n° 2.21 de la Conférence générale
de
l’Unesco, à Florence, en juin 1950, vu la résolution du Conseil écono
433
ecommande : a) la création, conformément aux vœux
de
l’Unesco et du Centre européen de la culture, et en relation avec leu
434
culture, et en relation avec leurs secrétariats,
d’
un laboratoire européen de physique nucléaire, centré sur la construct
435
elation avec leurs secrétariats, d’un laboratoire
européen
de physique nucléaire, centré sur la construction d’un grand instrume
436
vec leurs secrétariats, d’un laboratoire européen
de
physique nucléaire, centré sur la construction d’un grand instrument
437
de physique nucléaire, centré sur la construction
d’
un grand instrument d’accélération des particules élémentaires. La pu
438
centré sur la construction d’un grand instrument
d’
accélération des particules élémentaires. La puissance de cet instrum
439
ration des particules élémentaires. La puissance
de
cet instrument devra être supérieure à celle prévue pour les appareil
440
actuellement en construction. b) la constitution
d’
un fonds européen pour la construction et le fonctionnement de ce labo
441
nt en construction. b) la constitution d’un fonds
européen
pour la construction et le fonctionnement de ce laboratoire. Ce fonds
442
uropéen pour la construction et le fonctionnement
de
ce laboratoire. Ce fonds serait alimenté annuellement par les cotisat
443
ons nationales aux Nations unies, le total annuel
de
ces cotisations pouvant être évalué à 5 millions de dollars pendant l
444
ces cotisations pouvant être évalué à 5 millions
de
dollars pendant les cinq premières années. c) le choix d’un emplaceme
445
rs pendant les cinq premières années. c) le choix
d’
un emplacement qui satisfasse divers critères tels que : 1. proximité
446
atisfasse divers critères tels que : 1. proximité
d’
un Centre important de recherches et d’enseignement ; 2. ravitaillemen
447
res tels que : 1. proximité d’un Centre important
de
recherches et d’enseignement ; 2. ravitaillement facile en main-d’œuv
448
proximité d’un Centre important de recherches et
d’
enseignement ; 2. ravitaillement facile en main-d’œuvre spécialisée et
449
t facile en main-d’œuvre spécialisée et proximité
de
sources d’énergie ; 3. commodité d’accès pour les pays fondateurs ; 4
450
main-d’œuvre spécialisée et proximité de sources
d’
énergie ; 3. commodité d’accès pour les pays fondateurs ; 4. facilité
451
et proximité de sources d’énergie ; 3. commodité
d’
accès pour les pays fondateurs ; 4. facilité d’accorder à cet emplacem
452
té d’accès pour les pays fondateurs ; 4. facilité
d’
accorder à cet emplacement un statut d’exterritorialité. d) l’exécutio
453
. facilité d’accorder à cet emplacement un statut
d’
exterritorialité. d) l’exécution de ce projet selon les étapes suivant
454
ment un statut d’exterritorialité. d) l’exécution
de
ce projet selon les étapes suivantes : — 1951. Études préparatoires p
455
ntes : — 1951. Études préparatoires par un Bureau
d’
études ; — 1952-1955. Construction du grand appareil ; — 1953. Mise en
456
ruction du grand appareil ; — 1953. Mise en place
de
l’équipement auxiliaire. e) la création immédiate, à Paris, en relati
457
on immédiate, à Paris, en relation avec l’Unesco,
d’
un Bureau d’études chargé de préparer les plans de construction, le fu
458
, à Paris, en relation avec l’Unesco, d’un Bureau
d’
études chargé de préparer les plans de construction, le futur programm
459
lation avec l’Unesco, d’un Bureau d’études chargé
de
préparer les plans de construction, le futur programme de travail et
460
d’un Bureau d’études chargé de préparer les plans
de
construction, le futur programme de travail et l’organisation techniq
461
rer les plans de construction, le futur programme
de
travail et l’organisation technique et administrative du Laboratoire
462
ive du Laboratoire ; f) la création dès à présent
d’
un Centre de formation de physiciens théoriciens, destinés à constitue
463
atoire ; f) la création dès à présent d’un Centre
de
formation de physiciens théoriciens, destinés à constituer la section
464
a création dès à présent d’un Centre de formation
de
physiciens théoriciens, destinés à constituer la section théorique in
465
le 12 décembre 1950. Compte rendu analytique
de
la réunion du 12 décembre 1950 1. La résolution ci-jointe a été a
466
Centre européen de la culture, par la Commission
de
coopération scientifique du Centre, groupant les personnalités suivan
467
cteur du Centre européen de la culture, président
de
séance3 ; P. Auger (France), directeur du Département des sciences ex
468
du Département des sciences exactes et naturelles
de
l’Unesco ; Paul Capron (Belgique), vice-président de la Commission sc
469
l’Unesco ; Paul Capron (Belgique), vice-président
de
la Commission scientifique de l’Institut interuniversitaire de physiq
470
ue), vice-président de la Commission scientifique
de
l’Institut interuniversitaire de physique nucléaire ; Bruno Ferretti
471
ion scientifique de l’Institut interuniversitaire
de
physique nucléaire ; Bruno Ferretti (Italie), professeur à l’Universi
472
runo Ferretti (Italie), professeur à l’Université
de
Rome, membre du Centro di Studi per la Fisica nucleare ; H. A. Kramer
473
ca nucleare ; H. A. Kramers (Pays-Bas), président
de
l’Union internationale de physique ; P. Preiswerk (Suisse), professeu
474
s (Pays-Bas), président de l’Union internationale
de
physique ; P. Preiswerk (Suisse), professeur à l’École polytechnique
475
e analitica ; J. Verhaeghe (Belgique), président
de
la Commission scientifique de l’Institut interuniversitaire de physiq
476
elgique), président de la Commission scientifique
de
l’Institut interuniversitaire de physique nucléaire. S’étaient excusé
477
ion scientifique de l’Institut interuniversitaire
de
physique nucléaire. S’étaient excusés ou fait représenter : MM. E. A
478
ti) ; comte Alessandro Casati (Italie), président
de
la commission culturelle et scientifique de l’Assemblée consultative
479
ident de la commission culturelle et scientifique
de
l’Assemblée consultative européenne ; Gustavo Colonnetti (Italie), pr
480
relle et scientifique de l’Assemblée consultative
européenne
; Gustavo Colonnetti (Italie), président du Consiglio Nazionale delle
481
e atomique ; Max von Laue (Allemagne), prix Nobel
de
physique, professeur de physique théorique à l’Université de Goetting
482
e (Allemagne), prix Nobel de physique, professeur
de
physique théorique à l’Université de Goettingen ; C. Manneback (Belgi
483
, professeur de physique théorique à l’Université
de
Goettingen ; C. Manneback (Belgique), professeur de physique théoriqu
484
Goettingen ; C. Manneback (Belgique), professeur
de
physique théorique à l’Université de Louvain ; P. Scherrer (Suisse),
485
, professeur de physique théorique à l’Université
de
Louvain ; P. Scherrer (Suisse), professeur à l’Institut de physique d
486
n ; P. Scherrer (Suisse), professeur à l’Institut
de
physique de l’École polytechnique fédérale à Zurich ; Manne Siegbahn
487
rer (Suisse), professeur à l’Institut de physique
de
l’École polytechnique fédérale à Zurich ; Manne Siegbahn (Suède), de
488
nique fédérale à Zurich ; Manne Siegbahn (Suède),
de
l’Institut Nobel de physique à Stockholm ; Ivar Waller (Suède), profe
489
ich ; Manne Siegbahn (Suède), de l’Institut Nobel
de
physique à Stockholm ; Ivar Waller (Suède), professeur à l’Université
490
; Ivar Waller (Suède), professeur à l’Université
d’
Upsala ; Jean Willems (Belgique), directeur du Fonds national de la re
491
n Willems (Belgique), directeur du Fonds national
de
la recherche scientifique. 2. Les objections parfois formulées contre
492
jections parfois formulées contre la construction
d’
un laboratoire européen de physique nucléaire (ainsi certains délégués
493
formulées contre la construction d’un laboratoire
européen
de physique nucléaire (ainsi certains délégués à la conférence de Lau
494
contre la construction d’un laboratoire européen
de
physique nucléaire (ainsi certains délégués à la conférence de Lausan
495
ucléaire (ainsi certains délégués à la conférence
de
Lausanne craignaient une opposition américaine entraînant les réticen
496
e opposition américaine entraînant les réticences
de
gouvernements européens) ont été explicitement annulées par la résolu
497
icaine entraînant les réticences de gouvernements
européens
) ont été explicitement annulées par la résolution présentée par un dé
498
r un délégué américain, le prof. Rabi, prix Nobel
de
physique, à la Conférence générale de l’Unesco, à Florence, et votée
499
prix Nobel de physique, à la Conférence générale
de
l’Unesco, à Florence, et votée le 16 juin 1950, entraînant l’adhésion
500
, et votée le 16 juin 1950, entraînant l’adhésion
de
principe des gouvernements membres de l’Unesco. Cette résolution préc
501
l’adhésion de principe des gouvernements membres
de
l’Unesco. Cette résolution précise que : « le directeur général (de l
502
résolution précise que : « le directeur général (
de
l’Unesco) est autorisé à : faciliter et encourager la création et l’o
503
liter et encourager la création et l’organisation
de
laboratoires et centres de recherche régionaux, afin qu’une collabora
504
tion et l’organisation de laboratoires et centres
de
recherche régionaux, afin qu’une collaboration plus étroite et plus f
505
e et plus fructueuse s’établisse entre les hommes
de
science de différents pays qui s’efforcent d’accroître la somme des c
506
ructueuse s’établisse entre les hommes de science
de
différents pays qui s’efforcent d’accroître la somme des connaissance
507
mes de science de différents pays qui s’efforcent
d’
accroître la somme des connaissances humaines dans les domaines où les
508
déployés isolément par l’un quelconque des États
de
la région intéressée ne sauraient permettre d’y parvenir. L’Unesco de
509
ts de la région intéressée ne sauraient permettre
d’
y parvenir. L’Unesco devra déterminer dans quelle mesure la création d
510
o devra déterminer dans quelle mesure la création
de
tels centres de recherches régionaux est possible et nécessaire, effe
511
er dans quelle mesure la création de tels centres
de
recherches régionaux est possible et nécessaire, effectuer des enquêt
512
installation et aider à élaborer leurs programmes
de
travail ; mais elle ne prélèvera pas de fonds sur son budget régulier
513
rogrammes de travail ; mais elle ne prélèvera pas
de
fonds sur son budget régulier pour participer aux frais de constructi
514
sur son budget régulier pour participer aux frais
de
construction ou d’entretien. » À cette conférence de Florence, le pro
515
lier pour participer aux frais de construction ou
d’
entretien. » À cette conférence de Florence, le prof. Rabi avait préci
516
construction ou d’entretien. » À cette conférence
de
Florence, le prof. Rabi avait précisé oralement qu’il envisageait not
517
précisé oralement qu’il envisageait notamment en
Europe
occidentale, la création d’un Laboratoire de physique nucléaire pour
518
eait notamment en Europe occidentale, la création
d’
un Laboratoire de physique nucléaire pour l’étude des particules de ha
519
Europe occidentale, la création d’un Laboratoire
de
physique nucléaire pour l’étude des particules de haute énergie. Néan
520
de physique nucléaire pour l’étude des particules
de
haute énergie. Néanmoins, si l’Unesco avait voulu exécuter seule cett
521
ays participants ; b) faire comprendre à certains
de
ses membres extraeuropéens qu’ils bénéficieraient indirectement des r
522
dget. M. Auger précise qu’il assiste à la réunion
de
la Commission comme représentant officiel du directeur général de l’U
523
comme représentant officiel du directeur général
de
l’Unesco M. Torrès-Bodet, qui l’a prié : 1. d’obtenir des conseils de
524
al de l’Unesco M. Torrès-Bodet, qui l’a prié : 1.
d’
obtenir des conseils de la Commission ; 2. d’aboutir à un programme p
525
s-Bodet, qui l’a prié : 1. d’obtenir des conseils
de
la Commission ; 2. d’aboutir à un programme précis de coopération en
526
1. d’obtenir des conseils de la Commission ; 2.
d’
aboutir à un programme précis de coopération entre l’Unesco et le Cent
527
Commission ; 2. d’aboutir à un programme précis
de
coopération entre l’Unesco et le Centre européen de la culture sur ce
528
la culture sur cette question. 3. (paragraphe a)
de
la résolution) Pour le programme du Laboratoire, M. Auger signale qu
529
atoire, M. Auger signale qu’à une récente réunion
de
physiciens à Oxford, deux tendances se sont manifestées : 1. ne pas t
530
els Bohr, commencer par créer un grand instrument
d’
accélération de particules (d’un milliard de volts) et se grouper auto
531
ncer par créer un grand instrument d’accélération
de
particules (d’un milliard de volts) et se grouper autour. Selon la co
532
un grand instrument d’accélération de particules (
d’
un milliard de volts) et se grouper autour. Selon la commission, un bé
533
ument d’accélération de particules (d’un milliard
de
volts) et se grouper autour. Selon la commission, un bévatron qui ser
534
a commission, un bévatron qui serait construit en
Europe
avec une puissance inférieure à celle de l’appareil américain n’aurai
535
t en Europe avec une puissance inférieure à celle
de
l’appareil américain n’aurait pas d’intérêt scientifique. Un des sava
536
eure à celle de l’appareil américain n’aurait pas
d’
intérêt scientifique. Un des savants participants précise, non sans hu
537
ur, que l’on devrait envisager la construction en
Europe
d’un cosmotron « de puissance légèrement supérieure » à celle de l’in
538
l’on devrait envisager la construction en Europe
d’
un cosmotron « de puissance légèrement supérieure » à celle de l’instr
539
isager la construction en Europe d’un cosmotron «
de
puissance légèrement supérieure » à celle de l’instrument américain a
540
on « de puissance légèrement supérieure » à celle
de
l’instrument américain actuellement prévu. La durée de construction d
541
instrument américain actuellement prévu. La durée
de
construction de l’appareil est évaluée à trois ans. Ce travail devrai
542
cain actuellement prévu. La durée de construction
de
l’appareil est évaluée à trois ans. Ce travail devrait donc être entr
543
rapidement possible (dès 1951). 4. (paragraphe b)
de
la résolution) M. Ferretti signale que le projet américain de Brookh
544
ion) M. Ferretti signale que le projet américain
de
Brookhaven prévoit, pour la construction d’un cosmotron, de ses instr
545
icain de Brookhaven prévoit, pour la construction
d’
un cosmotron, de ses instruments auxiliaires (trois machines ordinaire
546
ven prévoit, pour la construction d’un cosmotron,
de
ses instruments auxiliaires (trois machines ordinaires) et de son out
547
uments auxiliaires (trois machines ordinaires) et
de
son outillage d’utilisation, une dépense de 10 millions de dollars pa
548
s (trois machines ordinaires) et de son outillage
d’
utilisation, une dépense de 10 millions de dollars par an pendant cinq
549
s) et de son outillage d’utilisation, une dépense
de
10 millions de dollars par an pendant cinq ans. M. Randers estime que
550
tillage d’utilisation, une dépense de 10 millions
de
dollars par an pendant cinq ans. M. Randers estime que les frais de c
551
pendant cinq ans. M. Randers estime que les frais
de
construction en Europe pourront ne pas dépasser un quart des frais pr
552
. Randers estime que les frais de construction en
Europe
pourront ne pas dépasser un quart des frais prévus aux États-Unis. Le
553
un coefficient calculé en multipliant le chiffre
de
population par le revenu national moyen par habitant) entraîneraient
554
des charges annuelles très supportables. À titre
d’
exemple, et sans engager le gouvernement français, M. Auger précise qu
555
rançais, M. Auger précise qu’une dépense annuelle
de
2 millions de dollars (soit 20 pour cent des besoins pour les cinq pr
556
ger précise qu’une dépense annuelle de 2 millions
de
dollars (soit 20 pour cent des besoins pour les cinq premières années
557
oivent leur puissance commerciale à leurs bureaux
d’
études, fait observer qu’il serait dès à présent possible de s’adresse
558
fait observer qu’il serait dès à présent possible
de
s’adresser à de grandes compagnies privées belges, suisses, etc., pou
559
’il serait dès à présent possible de s’adresser à
de
grandes compagnies privées belges, suisses, etc., pour obtenir pour l
560
our obtenir pour le Laboratoire une première mise
de
fonds, sans attendre les contributions gouvernementales pour amorcer
561
vail. En fin de compte, la somme globale annuelle
de
5 millions de dollars a été établie en tenant compte des dernières es
562
e compte, la somme globale annuelle de 5 millions
de
dollars a été établie en tenant compte des dernières estimations disp
563
nières estimations disponibles. 5. (paragraphe c)
de
la résolution) En discutant le choix d’un emplacement, la Commission
564
raphe c) de la résolution) En discutant le choix
d’
un emplacement, la Commission a été d’accord pour insister particulièr
565
t sur : a) la présence dans la région avoisinante
d’
une main-d’œuvre de haute qualité technique, en précisant qu’il s’agis
566
nce dans la région avoisinante d’une main-d’œuvre
de
haute qualité technique, en précisant qu’il s’agissait d’ouvriers de
567
qualité technique, en précisant qu’il s’agissait
d’
ouvriers de travail fin et non pas d’un large ravitaillement en main-d
568
chnique, en précisant qu’il s’agissait d’ouvriers
de
travail fin et non pas d’un large ravitaillement en main-d’œuvre lour
569
l s’agissait d’ouvriers de travail fin et non pas
d’
un large ravitaillement en main-d’œuvre lourde ; b) la proximité d’une
570
illement en main-d’œuvre lourde ; b) la proximité
d’
une ville importante exerçant une certaine attraction, par ses agrémen
571
s agréments propres, sa situation géographique en
Europe
, ou son climat. M. Auger rappelle à ce propos les difficultés qu’ont
572
qu’ont eues les Canadiens à attirer du personnel
de
qualité dans leur station de physique nucléaire de Chalk River, très
573
attirer du personnel de qualité dans leur station
de
physique nucléaire de Chalk River, très bien équipée, mais très éloig
574
e qualité dans leur station de physique nucléaire
de
Chalk River, très bien équipée, mais très éloignée de toute aggloméra
575
halk River, très bien équipée, mais très éloignée
de
toute agglomération importante. Par contre, la Commission a estimé qu
576
nts politiques que pouvait comporter le voisinage
d’
une grande capitale nationale, un emplacement à proximité de Paris n’é
577
de capitale nationale, un emplacement à proximité
de
Paris n’était pas à inclure dans ses suggestions. c) la proximité d’u
578
s à inclure dans ses suggestions. c) la proximité
d’
une frontière. Un tel emplacement faciliterait l’octroi, par les gouve
579
oi, par les gouvernements du Conseil de l’Europe,
d’
un statut d’exterritorialité. Il a été précisé qu’un emplacement en bo
580
gouvernements du Conseil de l’Europe, d’un statut
d’
exterritorialité. Il a été précisé qu’un emplacement en bordure de la
581
té. Il a été précisé qu’un emplacement en bordure
de
la mer comporterait les mêmes avantages, puisque pouvant bénéficier d
582
t les mêmes avantages, puisque pouvant bénéficier
d’
un statut analogue à celui d’un port franc ; d) le problème de la lang
583
e pouvant bénéficier d’un statut analogue à celui
d’
un port franc ; d) le problème de la langue : puisque dans un tel Labo
584
analogue à celui d’un port franc ; d) le problème
de
la langue : puisque dans un tel Laboratoire, en moyenne, pour un trav
585
a deux techniciens, et que ces techniciens seront
de
diverses origines nationales, il est souhaitable que les ouvriers par
586
t souhaitable que les ouvriers parlent une langue
européenne
de grande diffusion et non pas un patois ; e) la nécessité de trouver
587
le que les ouvriers parlent une langue européenne
de
grande diffusion et non pas un patois ; e) la nécessité de trouver un
588
diffusion et non pas un patois ; e) la nécessité
de
trouver un terrain permettant ultérieurement d’accroître la superfici
589
é de trouver un terrain permettant ultérieurement
d’
accroître la superficie du Laboratoire.4 6. (paragraphe d) de la réso
590
la superficie du Laboratoire.4 6. (paragraphe d)
de
la résolution) Il est estimé que le Laboratoire permettra de premièr
591
tion) Il est estimé que le Laboratoire permettra
de
premières recherches environ deux ans après que l’on aura commencé la
592
être disposée à céder au Laboratoire le cyclotron
de
Liverpool ou celui de Birmingham, instruments qu’elle n’arrive pas ac
593
au Laboratoire le cyclotron de Liverpool ou celui
de
Birmingham, instruments qu’elle n’arrive pas actuellement à employer
594
actuellement à employer à plein rendement, faute
d’
un personnel suffisant de direction des expériences. 7. Concernant le
595
à plein rendement, faute d’un personnel suffisant
de
direction des expériences. 7. Concernant le développement parallèle d
596
riences. 7. Concernant le développement parallèle
de
la connaissance et des techniques appliquées, les problèmes qu’impliq
597
appliquées, les problèmes qu’implique la décision
de
centrer sur cet instrument le Laboratoire envisagé ont été évoqués pa
598
mmission. M. Kramers a exprimé la crainte que : —
de
petits pays se trouvent privés de leur meilleur personnel scientifiqu
599
crainte que : — de petits pays se trouvent privés
de
leur meilleur personnel scientifique pour la création du Laboratoire
600
re soit moins utile pour la jeunesse scientifique
européenne
que ne le serait un centre européen d’enseignement. M. Rollier par c
601
cientifique européenne que ne le serait un centre
européen
d’enseignement. M. Rollier par contre estime que, en envoyant certai
602
ue européenne que ne le serait un centre européen
d’
enseignement. M. Rollier par contre estime que, en envoyant certains
603
llier par contre estime que, en envoyant certains
de
leurs chercheurs au Laboratoire envisagé, non seulement les pays part
604
alors qu’en les gardant chez eux ils risqueraient
de
laisser leurs talents inemployés. En résumé, la Commission constate q
605
nstate que : Il est patent qu’en ce moment, faute
d’
un outillage scientifique adapté à la recherche moderne, les universit
606
ue adapté à la recherche moderne, les universités
européennes
produisent moins de physiciens (surtout théoriciens) qu’elles ne pour
607
rne, les universités européennes produisent moins
de
physiciens (surtout théoriciens) qu’elles ne pourraient en produire.
608
urraient certaines années produire dix physiciens
de
talent sont obligées de n’encourager que quelques sujets et de laisse
609
s produire dix physiciens de talent sont obligées
de
n’encourager que quelques sujets et de laisser d’autres partir vers l
610
t obligées de n’encourager que quelques sujets et
de
laisser d’autres partir vers les industries faute de pouvoir leur off
611
rir un outillage et des débouchés. Ce même manque
de
moyens oblige ces universités, ou des instituts de la valeur du Polyt
612
e moyens oblige ces universités, ou des instituts
de
la valeur du Polytechnicum de Zurich, à se rabattre en physique expér
613
ue, qui actuellement peuvent seuls leur permettre
de
poursuivre leurs recherches avec les moyens les plus récents. Après u
614
avec les moyens les plus récents. Après un séjour
de
quelques années aux États-Unis, il est fréquent qu’ils décident de s’
615
s aux États-Unis, il est fréquent qu’ils décident
de
s’y fixer ; ils sont donc perdus pour le développement de la connaiss
616
ixer ; ils sont donc perdus pour le développement
de
la connaissance en Europe, et du même coup dans leur propre pays. Le
617
erdus pour le développement de la connaissance en
Europe
, et du même coup dans leur propre pays. Le problème suivant se trouve
618
. Le problème suivant se trouve ainsi posé : Si l’
Europe
renonçait à se doter d’un outillage scientifique suffisant (dont le p
619
uve ainsi posé : Si l’Europe renonçait à se doter
d’
un outillage scientifique suffisant (dont le prix est désormais prohib
620
te à l’égard des États-Unis dans le domaine vital
de
son équipement énergétique — mais encore à voir décliner parallèlemen
621
s encore à voir décliner parallèlement la qualité
de
ses recherches de science pure, puisqu’il est impossible de former de
622
cliner parallèlement la qualité de ses recherches
de
science pure, puisqu’il est impossible de former des théoriciens qui
623
herches de science pure, puisqu’il est impossible
de
former des théoriciens qui travailleraient dans une sorte de « vide »
624
es théoriciens qui travailleraient dans une sorte
de
« vide » intellectuel, et sans être constamment (comme les théoricien
625
, et sans être constamment (comme les théoriciens
de
Princeton) alimentés en problèmes imprévus par les stations d’expérim
626
alimentés en problèmes imprévus par les stations
d’
expérimentation et de développement technique. En d’autres termes, un
627
es imprévus par les stations d’expérimentation et
de
développement technique. En d’autres termes, un renoncement de l’Eur
628
nt technique. En d’autres termes, un renoncement
de
l’Europe à se doter de cet outillage scientifique la condamnerait, no
629
chnique. En d’autres termes, un renoncement de l’
Europe
à se doter de cet outillage scientifique la condamnerait, non seuleme
630
res termes, un renoncement de l’Europe à se doter
de
cet outillage scientifique la condamnerait, non seulement à un déclin
631
e encore accéléré, mais du même coup, à un déclin
de
toute sa pensée (qui dans tous les domaines subit constamment des cor
632
viennent des sciences exactes). 8. (paragraphe e)
de
la résolution) La Commission a donné mandat à M. Auger de créer sans
633
olution) La Commission a donné mandat à M. Auger
de
créer sans attendre, en liaison avec M. Dautry, un Bureau d’études qu
634
ns attendre, en liaison avec M. Dautry, un Bureau
d’
études qui étudiera les plans de construction du Laboratoire et prépar
635
Dautry, un Bureau d’études qui étudiera les plans
de
construction du Laboratoire et préparera son programme de travail. Il
636
ruction du Laboratoire et préparera son programme
de
travail. Il est entendu que ce Bureau (trois ou quatre personnes, plu
637
eau (trois ou quatre personnes, plus le personnel
de
secrétariat) aura un recrutement international. Il est également conv
638
nt international. Il est également convenu qu’une
de
ses premières tâches sera d’envoyer un de ses membres en mission à Br
639
ement convenu qu’une de ses premières tâches sera
d’
envoyer un de ses membres en mission à Brookhaven, pour y étudier le p
640
qu’une de ses premières tâches sera d’envoyer un
de
ses membres en mission à Brookhaven, pour y étudier le projet quinque
641
n, pour y étudier le projet quinquennal américain
de
cosmotron (notamment pour les prévisions de prix). 9. M. Auger précis
642
icain de cosmotron (notamment pour les prévisions
de
prix). 9. M. Auger précise qu’il préparera pour la signature du direc
643
préparera pour la signature du directeur général
de
l’Unesco une lettre demandant aux gouvernements dont la participation
644
on, après examen des plans préparés par le Bureau
d’
études, adopterait un projet de construction et de financement du Labo
645
arés par le Bureau d’études, adopterait un projet
de
construction et de financement du Laboratoire. La Commission, après a
646
d’études, adopterait un projet de construction et
de
financement du Laboratoire. La Commission, après avoir entendu M. Aug
647
endu M. Auger préciser que la Yougoslavie, membre
de
l’Unesco, serait certainement heureuse de pouvoir faire participer se
648
membre de l’Unesco, serait certainement heureuse
de
pouvoir faire participer ses chercheurs aux travaux envisagés, estime
649
Suède — Suisse — Yougoslavie. 10. (paragraphe f)
de
la résolution) Étant donné la pénurie actuelle en physiciens théoric
650
nurie actuelle en physiciens théoriciens capables
de
diriger les recherches du Laboratoire, et les délais qu’exige leur fo
651
llait dès à présent commencer à préparer l’équipe
de
physiciens théoriciens qui équiperont le Laboratoire lorsqu’il sera p
652
aticienne française, Mlle Morette, ancienne élève
d’
Oppenheimer à Princeton, qui est en train d’organiser, en France, un c
653
qui est en train d’organiser, en France, un cours
d’
été de deux mois où une vingtaine de jeunes physiciens choisis parmi l
654
t en train d’organiser, en France, un cours d’été
de
deux mois où une vingtaine de jeunes physiciens choisis parmi les plu
655
nce, un cours d’été de deux mois où une vingtaine
de
jeunes physiciens choisis parmi les plus brillants viendraient se met
656
se mettre au courant des derniers développements
de
la physique nucléaire sous la direction des maîtres les plus éminents
657
visitants). Ces cours orientés dans la direction
de
recherche qu’ouvre l’emploi du cosmotron, porteront notamment sur la
658
que quantique, la théorie quantique des champs et
de
l’action à distance, ainsi que sur les problèmes de haute énergie étu
659
l’action à distance, ainsi que sur les problèmes
de
haute énergie étudiés dans la station américaine de Berkeley (Califor
660
haute énergie étudiés dans la station américaine
de
Berkeley (Californie). Il est entendu que MM. Dautry et Auger s’emplo
661
tenir les crédits nécessaires pour l’organisation
de
ce cours dès 1951. 12. La Commission se réunira à nouveau, environ la
662
e réunira à nouveau, environ la troisième semaine
de
mars 1951, pour examiner les premiers plans élaborés par le Bureau d’
663
xaminer les premiers plans élaborés par le Bureau
d’
études et entendre le directeur de ce Bureau. Genève, le 18 décembre 1
664
s par le Bureau d’études et entendre le directeur
de
ce Bureau. Genève, le 18 décembre 1950. Le chef du département des co
665
mbre 1950. Le chef du département des commissions
d’
études, Jean-Paul de Dadelsen Itinéraire d’une idée (IV) : Étape
666
d’études, Jean-Paul de Dadelsen Itinéraire
d’
une idée (IV) : Étapes Dès l’été 1951, le projet est pris en charge
667
ar l’Unesco, qui le négocie avec 14 gouvernements
européens
. Une série de colloques scientifico-diplomatiques étudient le problèm
668
égocie avec 14 gouvernements européens. Une série
de
colloques scientifico-diplomatiques étudient le problème du site. Tro
669
sont longuement mises en balance : Genève (région
de
Meyrin), Bâle-Mulhouse, et le Danemark. Le site de Meyrin près Genève
670
e Meyrin), Bâle-Mulhouse, et le Danemark. Le site
de
Meyrin près Genève est finalement adopté : c’est celui que souhaitait
671
xclu par a peut-être, mais assurément par c et d.
De
fait, au cours de la réunion du 12 décembre 1950, des cartes au l/20
672
nion du 12 décembre 1950, des cartes au l/20 000e
de
la région de Meyrin (Genève) furent déroulées sur la table de la Comm
673
cembre 1950, des cartes au l/20 000e de la région
de
Meyrin (Genève) furent déroulées sur la table de la Commission : deux
674
de Meyrin (Genève) furent déroulées sur la table
de
la Commission : deux longs rectangles y étaient dessinés en rouge, l’
675
és en rouge, l’un en Suisse et l’autre en France,
de
part et d’autre de la route Genève-Saint-Genis. C’est le site qui fut
676
, l’un en Suisse et l’autre en France, de part et
d’
autre de la route Genève-Saint-Genis. C’est le site qui fut retenu apr
677
n Suisse et l’autre en France, de part et d’autre
de
la route Genève-Saint-Genis. C’est le site qui fut retenu après beauc
678
é récemment étendu — côté français — à l’occasion
de
la construction du « Super-CERN ». Seule, l’exterritorialité n’est pa
679
1954, à la Chambre française, sur la ratification
de
la convention pour l’établissement du CERN, la question de la paterni
680
vention pour l’établissement du CERN, la question
de
la paternité de l’idée est débattue, et le rôle initial de la confére
681
tablissement du CERN, la question de la paternité
de
l’idée est débattue, et le rôle initial de la conférence de Lausanne
682
ernité de l’idée est débattue, et le rôle initial
de
la conférence de Lausanne en 1949 établi en toute clarté. (Voir l’App
683
est débattue, et le rôle initial de la conférence
de
Lausanne en 1949 établi en toute clarté. (Voir l’Appendice, p. 40). L
684
CERN est posée par M. Max Petitpierre, président
de
la Confédération suisse — qui rappellera dans son discours le rôle jo
685
dans son discours le rôle joué par la conférence
de
Lausanne et par le CEC. Le 16 août 1957, le directeur général du CERN
686
célérateurs en construction au CERN (Organisation
européenne
pour la recherche nucléaire) à l’usage des savants d’Europe, fonction
687
our la recherche nucléaire) à l’usage des savants
d’
Europe, fonctionne maintenant au maximum de son énergie ». Fin 1959, u
688
r la recherche nucléaire) à l’usage des savants d’
Europe
, fonctionne maintenant au maximum de son énergie ». Fin 1959, un comm
689
avants d’Europe, fonctionne maintenant au maximum
de
son énergie ». Fin 1959, un communiqué de presse du CERN annonce que
690
maximum de son énergie ». Fin 1959, un communiqué
de
presse du CERN annonce que le synchrotron à protons « le plus puissan
691
’automne, la « taupe » se met à creuser un tunnel
de
7 km, destiné aux « anneaux de stockage à intersections » (ISR) et vu
692
creuser un tunnel de 7 km, destiné aux « anneaux
de
stockage à intersections » (ISR) et vulgairement désigné sous le nom
693
tions » (ISR) et vulgairement désigné sous le nom
de
Super-CERN. En 1975, les ISR doivent entrer en fonction. Itinérair
694
les ISR doivent entrer en fonction. Itinéraire
d’
une idée (V) : un regard en arrière… Lors du Colloque marquant le X
695
consacrée à la coopération scientifique au niveau
européen
donna l’occasion à M. Pierre Auger — dont on a vu le rôle décisif dan
696
n a vu le rôle décisif dans la création du CERN —
de
prononcer un discours sur les origines du CERN. Il ne sera pas sans i
697
ERN. Il ne sera pas sans intérêt pour l’historien
de
rapprocher les souvenirs de P. Auger des documents cités plus haut.
698
érêt pour l’historien de rapprocher les souvenirs
de
P. Auger des documents cités plus haut. Discours de M. Pierre Auger
699
. Auger des documents cités plus haut. Discours
de
M. Pierre Auger L’entrée dans le monde où nous vivons d’un organi
700
e Auger L’entrée dans le monde où nous vivons
d’
un organisme nouveau, qu’il s’agisse d’un être vivant ou d’une institu
701
ous vivons d’un organisme nouveau, qu’il s’agisse
d’
un être vivant ou d’une institution, passe par une série de phases qui
702
nisme nouveau, qu’il s’agisse d’un être vivant ou
d’
une institution, passe par une série de phases qui se commandent les u
703
vivant ou d’une institution, passe par une série
de
phases qui se commandent les unes les autres. L’idée, la conception,
704
i s’est passé dans le cas du CERN, l’Organisation
européenne
de recherches nucléaires, et c’est au cours d’une réunion du Centre e
705
sé dans le cas du CERN, l’Organisation européenne
de
recherches nucléaires, et c’est au cours d’une réunion du Centre euro
706
éenne de recherches nucléaires, et c’est au cours
d’
une réunion du Centre européen de la culture, ici à Genève le 12 décem
707
que s’est produit l’un des événements essentiels
de
cette chaîne, la conception. L’étape précédente, celle de l’idée, est
708
chaîne, la conception. L’étape précédente, celle
de
l’idée, est plus difficile à préciser : on peut citer la conférence d
709
ifficile à préciser : on peut citer la conférence
de
Lausanne du 9 décembre 1949, au cours de laquelle un message de Louis
710
9 décembre 1949, au cours de laquelle un message
de
Louis de Broglie fut présenté par le ministre Raoul Dautry, message q
711
e ministre Raoul Dautry, message qui recommandait
d’
étudier la création possible d’un laboratoire ou d’un institut où il s
712
e qui recommandait d’étudier la création possible
d’
un laboratoire ou d’un institut où il serait possible d’œuvrer pour la
713
’étudier la création possible d’un laboratoire ou
d’
un institut où il serait possible d’œuvrer pour la science en dehors e
714
aboratoire ou d’un institut où il serait possible
d’
œuvrer pour la science en dehors et au-dessus du cadre des nations par
715
même pas la physique nucléaire — ni le caractère
européen
n’étaient cités.5 Plus anciennement encore, dès l’automne 1946, le po
716
ement encore, dès l’automne 1946, le porte-parole
de
la délégation française auprès du Conseil économique et social des Na
717
s unies, Henri Laugier, avait proposé la création
de
laboratoires placés sous la protection de l’ONU et financés autant qu
718
réation de laboratoires placés sous la protection
de
l’ONU et financés autant que possible sur le budget de celle-ci. Il j
719
ONU et financés autant que possible sur le budget
de
celle-ci. Il justifiait sa proposition par ces mots : « Le travail cr
720
: « Le travail créateur en commun des chercheurs
de
nations différentes contribuera grandement à faire naître un esprit i
721
naître un esprit international. » Une commission
d’
experts convoquée pour étudier la question demanda aux savants du mond
722
Finalement, on réunit ainsi un nombre appréciable
de
projets constructifs, imposants « châteaux en Espagne », des courants
723
âteaux en Espagne », des courants les plus divers
de
la recherche. Il est vrai qu’à l’époque, les maîtres d’œuvre qui aura
724
recherche. Il est vrai qu’à l’époque, les maîtres
d’
œuvre qui auraient voulu les réaliser restaient introuvables. Une réso
725
nt introuvables. Une résolution des Nations unies
de
1946 décida de lancer une enquête sur la possibilité de créer des lab
726
. Une résolution des Nations unies de 1946 décida
de
lancer une enquête sur la possibilité de créer des laboratoires inter
727
6 décida de lancer une enquête sur la possibilité
de
créer des laboratoires internationaux, enquête qui a donné lieu à la
728
ionaux, enquête qui a donné lieu à la publication
d’
un très intéressant volume, mais n’aboutit à aucune réalisation concrè
729
très impressionné par l’émigration des physiciens
européens
vers les États-Unis et pensait à un laboratoire européen pour les ret
730
s vers les États-Unis et pensait à un laboratoire
européen
pour les retenir de ce côté de l’Atlantique. Mais de tels entretiens,
731
ensait à un laboratoire européen pour les retenir
de
ce côté de l’Atlantique. Mais de tels entretiens, si utiles qu’ils ai
732
laboratoire européen pour les retenir de ce côté
de
l’Atlantique. Mais de tels entretiens, si utiles qu’ils aient été, ne
733
pour les retenir de ce côté de l’Atlantique. Mais
de
tels entretiens, si utiles qu’ils aient été, ne pouvaient conduire à
734
i un cadre plus officiel était trouvé, permettant
d’
espérer un accès aux pouvoirs publics des pays que l’on pouvait intére
735
ster et encourager la formation et l’organisation
de
centres et de laboratoires régionaux de recherche, afin de rendre plu
736
ager la formation et l’organisation de centres et
de
laboratoires régionaux de recherche, afin de rendre plus efficace la
737
anisation de centres et de laboratoires régionaux
de
recherche, afin de rendre plus efficace la collaboration des hommes d
738
rendre plus efficace la collaboration des hommes
de
science dans leur recherche, dans des domaines où l’effort d’un pays
739
ans leur recherche, dans des domaines où l’effort
d’
un pays isolé serait insuffisant. Dans ce but, le directeur général es
740
utorisé à étudier les besoins et les possibilités
de
tels centres régionaux, de procéder à des estimations de leur coût et
741
ns et les possibilités de tels centres régionaux,
de
procéder à des estimations de leur coût et d’examiner leurs sites pos
742
centres régionaux, de procéder à des estimations
de
leur coût et d’examiner leurs sites possibles, d’aider dans la formul
743
ux, de procéder à des estimations de leur coût et
d’
examiner leurs sites possibles, d’aider dans la formulation de leurs p
744
de leur coût et d’examiner leurs sites possibles,
d’
aider dans la formulation de leurs programmes, mais sans prélever de f
745
eurs sites possibles, d’aider dans la formulation
de
leurs programmes, mais sans prélever de fonds sur son budget régulier
746
rmulation de leurs programmes, mais sans prélever
de
fonds sur son budget régulier pour participer aux frais de constructi
747
sur son budget régulier pour participer aux frais
de
construction et d’entretien. En réalité, Rabi avait eu beaucoup de pe
748
lier pour participer aux frais de construction et
d’
entretien. En réalité, Rabi avait eu beaucoup de peine à obtenir de la
749
éalité, Rabi avait eu beaucoup de peine à obtenir
de
la délégation américaine le dépôt de cette résolution ; il avait bata
750
ne à obtenir de la délégation américaine le dépôt
de
cette résolution ; il avait bataillé toute la nuit, m’a-t-il dit. Et
751
t utilisé des termes très généraux, ne parlant ni
de
l’Europe ni de physique nucléaire.6 Mais telle quelle, cette résoluti
752
lisé des termes très généraux, ne parlant ni de l’
Europe
ni de physique nucléaire.6 Mais telle quelle, cette résolution suffis
753
ermes très généraux, ne parlant ni de l’Europe ni
de
physique nucléaire.6 Mais telle quelle, cette résolution suffisait po
754
cteur du Département des sciences, j’étais chargé
de
la mettre en œuvre. Sans argent, ce n’était pas très facile. Ce que j
755
faire, les premiers mois, c’était essentiellement
de
me faire une opinion personnelle sur le sujet d’un tel laboratoire, s
756
de me faire une opinion personnelle sur le sujet
d’
un tel laboratoire, sur la région à choisir — et là l’Europe s’imposai
757
el laboratoire, sur la région à choisir — et là l’
Europe
s’imposait — et sur les personnes compétentes à contacter pour vendre
758
icains — et pour préparer les conseils et groupes
de
travail qui seraient nécessaires. C’est à ce stade que l’intervention
759
e la culture vint apporter une occasion inespérée
de
porter la discussion devant un groupe de savants de premier ordre afi
760
nespérée de porter la discussion devant un groupe
de
savants de premier ordre afin de préciser le domaine dans lequel deva
761
porter la discussion devant un groupe de savants
de
premier ordre afin de préciser le domaine dans lequel devait raisonna
762
uement scientifique et international. Le souvenir
de
ces sessions de décembre 1950, il y a vingt ans, est resté très vif d
763
que et international. Le souvenir de ces sessions
de
décembre 1950, il y a vingt ans, est resté très vif dans ma mémoire.
764
e, Rollier, constituaient avec moi une commission
de
coopération scientifique du Centre, et les échanges de vues sur les c
765
opération scientifique du Centre, et les échanges
de
vues sur les chances de réussite et sur le programme d’équipement du
766
u Centre, et les échanges de vues sur les chances
de
réussite et sur le programme d’équipement du laboratoire projeté étai
767
s sur les chances de réussite et sur le programme
d’
équipement du laboratoire projeté étaient à la fois enthousiastes et r
768
fois enthousiastes et réalistes. Avec une pointe
d’
émerveillement de pouvoir faire ainsi des plans grandioses avec une ch
769
es et réalistes. Avec une pointe d’émerveillement
de
pouvoir faire ainsi des plans grandioses avec une chance sérieuse de
770
nsi des plans grandioses avec une chance sérieuse
de
réussite, ce qui était absolument nouveau. Et il s’agissait en effet
771
ait absolument nouveau. Et il s’agissait en effet
de
plans grandioses pour l’époque : construire le plus puissant accéléra
772
époque : construire le plus puissant accélérateur
de
particules du monde ! Le coût de cet instrument projeté ne pouvait êt
773
ant accélérateur de particules du monde ! Le coût
de
cet instrument projeté ne pouvait être fixé exactement, mais on parla
774
ouvait être fixé exactement, mais on parlait déjà
de
dizaines de millions de dollars. La comparaison de ces chiffres avec
775
fixé exactement, mais on parlait déjà de dizaines
de
millions de dollars. La comparaison de ces chiffres avec le budget de
776
ent, mais on parlait déjà de dizaines de millions
de
dollars. La comparaison de ces chiffres avec le budget de l’Unesco de
777
e dizaines de millions de dollars. La comparaison
de
ces chiffres avec le budget de l’Unesco devait produire sur les dirig
778
rs. La comparaison de ces chiffres avec le budget
de
l’Unesco devait produire sur les dirigeants de cette dernière organis
779
et de l’Unesco devait produire sur les dirigeants
de
cette dernière organisation un effet extraordinaire : ils avaient l’i
780
: ils avaient l’impression que la souris essayait
d’
accoucher d’une montagne. Dans les documents, brefs mais précis, qui o
781
t l’impression que la souris essayait d’accoucher
d’
une montagne. Dans les documents, brefs mais précis, qui ont résulté d
782
les documents, brefs mais précis, qui ont résulté
de
la réunion du 12 décembre 1950, on voit, comme me l’écrivait Denis de
783
gurer déjà nettement. Par rapport à la résolution
de
l’Unesco, plusieurs pas importants étaient faits : le programme, la c
784
nts étaient faits : le programme, la construction
d’
un accélérateur de puissance élevée (on parlait de 10 mégavolts) et la
785
: le programme, la construction d’un accélérateur
de
puissance élevée (on parlait de 10 mégavolts) et la région choisie :
786
d’un accélérateur de puissance élevée (on parlait
de
10 mégavolts) et la région choisie : l’Europe. On avait même fixé les
787
parlait de 10 mégavolts) et la région choisie : l’
Europe
. On avait même fixé les critères qui devaient présider au choix du si
788
mais finalement respecta les critères : proximité
d’
une ville importante possédant une université mais non d’une grande ca
789
ille importante possédant une université mais non
d’
une grande capitale politique, proximité d’une frontière, usage d’une
790
is non d’une grande capitale politique, proximité
d’
une frontière, usage d’une langue de grande diffusion, situation centr
791
itale politique, proximité d’une frontière, usage
d’
une langue de grande diffusion, situation centrale et, enfin, climat e
792
ue, proximité d’une frontière, usage d’une langue
de
grande diffusion, situation centrale et, enfin, climat et environneme
793
progrès que l’on pouvait réaliser par la méthode
de
la focalisation alternée. C’est elle qui a permis, quelques mois plus
794
C’est elle qui a permis, quelques mois plus tard,
de
fixer aux environs de 30 mégavolts la performance espérée. Mais l’amb
795
s, quelques mois plus tard, de fixer aux environs
de
30 mégavolts la performance espérée. Mais l’ambition avouée de doter
796
ts la performance espérée. Mais l’ambition avouée
de
doter l’Europe d’un instrument exceptionnel, permettant d’offrir aux
797
rmance espérée. Mais l’ambition avouée de doter l’
Europe
d’un instrument exceptionnel, permettant d’offrir aux jeunes physicie
798
espérée. Mais l’ambition avouée de doter l’Europe
d’
un instrument exceptionnel, permettant d’offrir aux jeunes physiciens
799
l’Europe d’un instrument exceptionnel, permettant
d’
offrir aux jeunes physiciens l’occasion de se placer sur le front d’on
800
mettant d’offrir aux jeunes physiciens l’occasion
de
se placer sur le front d’onde du progrès scientifique dans le domaine
801
s physiciens l’occasion de se placer sur le front
d’
onde du progrès scientifique dans le domaine des particules fondamenta
802
amentales, a été certainement le moteur essentiel
de
toute l’entreprise et permet, seule, je crois d’expliquer le dévoueme
803
de toute l’entreprise et permet, seule, je crois
d’
expliquer le dévouement et l’enthousiasme avec lequel tant d’hommes de
804
le dévouement et l’enthousiasme avec lequel tant
d’
hommes de science ont donné leur temps et leurs efforts. La réunion du
805
ement et l’enthousiasme avec lequel tant d’hommes
de
science ont donné leur temps et leurs efforts. La réunion du 12 décem
806
as encore CERN à cette époque) mais elle a permis
de
franchir un des obstacles initiaux de toute entreprise de ce genre, u
807
le a permis de franchir un des obstacles initiaux
de
toute entreprise de ce genre, un obstacle absurde en valeur absolue,
808
hir un des obstacles initiaux de toute entreprise
de
ce genre, un obstacle absurde en valeur absolue, mais hélas, détermin
809
absolue, mais hélas, déterminant. Je ne disposais
d’
aucune ressource budgétaire après la Conférence générale de Florence.
810
ressource budgétaire après la Conférence générale
de
Florence. Après la réunion de Genève, je reçus 3 millions de francs d
811
Conférence générale de Florence. Après la réunion
de
Genève, je reçus 3 millions de francs de la France et 50 000 francs b
812
. Après la réunion de Genève, je reçus 3 millions
de
francs de la France et 50 000 francs belges. C’était assez pour faire
813
réunion de Genève, je reçus 3 millions de francs
de
la France et 50 000 francs belges. C’était assez pour faire fonctionn
814
C’était assez pour faire fonctionner les groupes
de
travail nécessaires jusqu’à la conférence constitutive. L’argent fut
815
tion directe. Je pus alors constituer les équipes
de
volontaires et le travail de préparation scientifique, technique, et
816
nstituer les équipes de volontaires et le travail
de
préparation scientifique, technique, et il le fallait, juridique, put
817
ue, put commencer ; je dois dire que j’avais reçu
de
l’Unesco une contribution essentielle : la collaboration de Jean Muss
818
o une contribution essentielle : la collaboration
de
Jean Mussard, alors dans mon Département des sciences exactes et natu
819
stitution du CERN se sont produites dans le cadre
de
l’Unesco — en particulier la séance de Paris puis de Genève où le CER
820
s le cadre de l’Unesco — en particulier la séance
de
Paris puis de Genève où le CERN I, organisation préparatoire, fut con
821
l’Unesco — en particulier la séance de Paris puis
de
Genève où le CERN I, organisation préparatoire, fut constitué. Ce sig
822
Ce signe CERN, je le rappelle, signifiait Centre
européen
de recherches nucléaires. Puis le CERN I, organisme indépendant, proc
823
CERN, je le rappelle, signifiait Centre européen
de
recherches nucléaires. Puis le CERN I, organisme indépendant, procéda
824
comme un modèle pour la coopération scientifique
européenne
. Je ne rappellerai pas les aventures diverses du CERN en formation, d
825
u CERN en formation, du PS en construction. Choix
de
site, après de longues discussions, des visites en Hollande, à Genève
826
tion, du PS en construction. Choix de site, après
de
longues discussions, des visites en Hollande, à Genève, au Danemark.
827
ve fut choisie et le site même déterminé au cours
d’
une randonnée en autocar où je fis arrêter la voiture sur la route de
828
autocar où je fis arrêter la voiture sur la route
de
Meyrin, près de la frontière, et avisant un champ écarté de toute hab
829
près de la frontière, et avisant un champ écarté
de
toute habitation, jouxtant la frontière, je dis au conseiller d’État
830
tion, jouxtant la frontière, je dis au conseiller
d’
État Picot : Pourquoi pas là ? Cela s’appelait : À Franchevaux, à cett
831
sur le cadastre. Mais l’histoire du CERN émaillée
de
détails parfois pittoresques, nous conduirait trop loin de ce qui nou
832
qu’il a pu jouer justement à cause de la liberté
d’
action que lui permet son statut et du haut niveau des personnalités q
833
personnalités qu’il peut réunir sur une question
européenne
intéressant le progrès des sciences ou de la culture. Permettez-moi m
834
européenne intéressant le progrès des sciences ou
de
la culture. Permettez-moi maintenant de vous communiquer quelques réf
835
iences ou de la culture. Permettez-moi maintenant
de
vous communiquer quelques réflexions relatives à la question des labo
836
flexions relatives à la question des laboratoires
européens
et de façon plus générale aux organisations scientifiques européennes
837
tives à la question des laboratoires européens et
de
façon plus générale aux organisations scientifiques européennes. Il e
838
çon plus générale aux organisations scientifiques
européennes
. Il en existe plusieurs catégories et même en réalité chacune d’entre
839
nisations intergouvernementales, car les sociétés
européennes
, comme la société européenne de physique, n’ont pas de programme opér
840
s, car les sociétés européennes, comme la société
européenne
de physique, n’ont pas de programme opérationnel. Le premier critère
841
sociétés européennes, comme la société européenne
de
physique, n’ont pas de programme opérationnel. Le premier critère est
842
omme la société européenne de physique, n’ont pas
de
programme opérationnel. Le premier critère est celui du domaine géogr
843
lui du domaine géographique couvert, c’est-à-dire
de
la liste des membres, car ce groupe peut être constitué par les « six
844
être constitué par les « six » comme dans le cas
de
l’Euratom, ou les « dix » de l’Esro, ou les « treize » du CERN, du gr
845
» comme dans le cas de l’Euratom, ou les « dix »
de
l’Esro, ou les « treize » du CERN, du groupe de l’Est de Dubna, etc.
846
» de l’Esro, ou les « treize » du CERN, du groupe
de
l’Est de Dubna, etc. Le second critère serait un critère de domaine s
847
ro, ou les « treize » du CERN, du groupe de l’Est
de
Dubna, etc. Le second critère serait un critère de domaine scientifiq
848
e Dubna, etc. Le second critère serait un critère
de
domaine scientifique, qui peut être pur ou appliqué, ou les deux : CE
849
aut pouvoir créer dans la communauté scientifique
européenne
un mouvement d’intérêt assez puissant. Là aussi le sujet est essentie
850
a communauté scientifique européenne un mouvement
d’
intérêt assez puissant. Là aussi le sujet est essentiel, car la raison
851
pale qui peut déterminer l’assentiment des hommes
de
science réside dans les avantages de la coopération au point de vue g
852
t des hommes de science réside dans les avantages
de
la coopération au point de vue gros équipement et au point de vue de
853
u point de vue gros équipement et au point de vue
de
la constitution d’équipes multidisciplinaires. Le dernier point de vu
854
équipement et au point de vue de la constitution
d’
équipes multidisciplinaires. Le dernier point de vue est, par exemple,
855
our la biologie moléculaire, qui ne nécessite pas
d’
équipement du calibre des accélérateurs. Pour l’espace, au contraire,
856
rs. Pour l’espace, au contraire, la mise en route
d’
un centre technique comme celui de l’Estec en Hollande représente un e
857
a mise en route d’un centre technique comme celui
de
l’Estec en Hollande représente un effort qui serait excessif pour bea
858
effort qui serait excessif pour beaucoup de pays
européens
. Ces considérations paraissent raisonnables et elles ont paru telles
859
es autres. Mais j’ai pourtant dû dépenser pas mal
de
temps et d’énergie à l’époque (c’est-à-dire entre 1950 et 1952) pour
860
ais j’ai pourtant dû dépenser pas mal de temps et
d’
énergie à l’époque (c’est-à-dire entre 1950 et 1952) pour vaincre les
861
les réticences — et même l’opposition déclarée —
de
nombreux physiciens nucléaires, dans tous les pays qui sont ensuite d
862
s chercheurs. » « Tout le budget passera en frais
d’
administration internationale », etc. L’état d’esprit a bien changé de
863
RN qui l’a déterminé. Il se pourrait que l’entrée
de
la Grande-Bretagne dans le Marché commun — et par voie de conséquence
864
ande-Bretagne dans le Marché commun — et par voie
de
conséquence dans l’Euratom — relance les activités européennes dans l
865
onséquence dans l’Euratom — relance les activités
européennes
dans le domaine des sciences. Peut-être pas sous la forme de laborato
866
domaine des sciences. Peut-être pas sous la forme
de
laboratoires coopératifs nouveaux, mais comme suite à la conférence d
867
ais comme suite à la conférence dite « Minespol »
de
l’Unesco où les ministres responsables de la politique scientifique d
868
espol » de l’Unesco où les ministres responsables
de
la politique scientifique des pays d’Europe — de la Grande Europe — s
869
esponsables de la politique scientifique des pays
d’
Europe — de la Grande Europe — se sont réunis. Un bureau européen va p
870
ponsables de la politique scientifique des pays d’
Europe
— de la Grande Europe — se sont réunis. Un bureau européen va peut-êt
871
de la politique scientifique des pays d’Europe —
de
la Grande Europe — se sont réunis. Un bureau européen va peut-être fo
872
que scientifique des pays d’Europe — de la Grande
Europe
— se sont réunis. Un bureau européen va peut-être fonctionner à l’Une
873
— de la Grande Europe — se sont réunis. Un bureau
européen
va peut-être fonctionner à l’Unesco et on pourrait en attendre des se
874
attendre des services importants. Nucléaire et
européen
M. Auger a raison de rappeler que le message de M. de Broglie ne préc
875
rtants. Nucléaire et européen M. Auger a raison
de
rappeler que le message de M. de Broglie ne précisait en fait ni la s
876
péen M. Auger a raison de rappeler que le message
de
M. de Broglie ne précisait en fait ni la spécialisation scientifique
877
ni la spécialisation scientifique ni la fonction
européenne
de l’institut proposé. Toutefois, ce qu’il ne faut pas oublier c’est
878
ialisation scientifique ni la fonction européenne
de
l’institut proposé. Toutefois, ce qu’il ne faut pas oublier c’est que
879
e — jugée nécessaire par Raoul Dautry — du projet
de
laboratoire européen. C’est au discours de Dautry, recommandant expre
880
saire par Raoul Dautry — du projet de laboratoire
européen
. C’est au discours de Dautry, recommandant expressément « la création
881
projet de laboratoire européen. C’est au discours
de
Dautry, recommandant expressément « la création d’un Institut europée
882
e Dautry, recommandant expressément « la création
d’
un Institut européen spécialisé de sciences nucléaires », puis à la Ré
883
mmandant expressément « la création d’un Institut
européen
spécialisé de sciences nucléaires », puis à la Résolution finale de l
884
t « la création d’un Institut européen spécialisé
de
sciences nucléaires », puis à la Résolution finale de la Conférence q
885
ciences nucléaires », puis à la Résolution finale
de
la Conférence qu’il faut faire remonter l’origine précise du projet.
886
nte », cette expression s’explique par la volonté
d’
exclure d’entrée de jeu toute idée d’utilisation militaire, mais elle
887
te expression s’explique par la volonté d’exclure
d’
entrée de jeu toute idée d’utilisation militaire, mais elle ne signifi
888
sion s’explique par la volonté d’exclure d’entrée
de
jeu toute idée d’utilisation militaire, mais elle ne signifie nulleme
889
r la volonté d’exclure d’entrée de jeu toute idée
d’
utilisation militaire, mais elle ne signifie nullement que l’on entend
890
…et un regard en avant Après l’intervention
de
M. Pierre Auger, la parole fut donnée à M. John Adams, directeur du «
891
ecteur du « Super CERN » et principal responsable
de
la construction du premier CERN. Professor John Adams’ speech I
892
icult to start anything else of a similar kind in
Europe
. Now this is just an aside, so to speak, because Pierre Auger mention
893
e research it does, and the importance of this in
Europe
. At this moment, we are discussing the setting up of what has been ca
894
discussion here : the situation of the moment in
Europe
, in science, is very different from what it was twenty years ago — di
895
uger and others ; now this idea is established in
Europe
, CERN exists, everybody can look at it, and it is no longer original,
896
ook at the development of the education system in
Europe
in the next 20 or 30 years — because these are the planning periods o
897
t to provide facilities for universities all over
Europe
for the education system — one has to try to relate them to the Europ
898
re, 1970, le professeur Louis Dick, collaborateur
de
la première heure du CERN, il s’agit là du succès d’une entreprise su
899
la première heure du CERN, il s’agit là du succès
d’
une entreprise supranationale qui a eu le courage — et le bon sens élé
900
ui a eu le courage — et le bon sens élémentaire —
de
passer outre aux tabous nationaux et au conservatisme des universitai
901
ète et rapide, serait-elle encore possible dans l’
Europe
d’aujourd’hui, en proie aux derniers sursauts des nationalismes ? Le
902
rapide, serait-elle encore possible dans l’Europe
d’
aujourd’hui, en proie aux derniers sursauts des nationalismes ? Le rôl
903
r général paraît exemplaire. Mais cette condition
d’
indépendance et d’efficacité de l’organisme ne fut obtenue qu’à la fav
904
xemplaire. Mais cette condition d’indépendance et
d’
efficacité de l’organisme ne fut obtenue qu’à la faveur du peu de brui
905
is cette condition d’indépendance et d’efficacité
de
l’organisme ne fut obtenue qu’à la faveur du peu de bruit fait dans l
906
! » D’autre part, dans certains domaines, l’excès
de
discrétion peut se révéler néfaste. La question est des plus actuelle
907
La question est des plus actuelles. Elle se pose
d’
une manière dramatique à propos des centrales nucléaires. C’est un pro
908
ropos des centrales nucléaires. C’est un problème
d’
information à la fois des citoyens et des gouvernants. P. Auger rappel
909
P. Auger rappelait que le CERN avait fait l’objet
d’
un référendum à Genève, beaucoup craignant que ce laboratoire « atomiq
910
effets nocifs par radiation (souvenir inévitable
d’
Hiroshima et manque d’information sur la nature exacte d’un synchrocyc
911
iation (souvenir inévitable d’Hiroshima et manque
d’
information sur la nature exacte d’un synchrocyclotron). À cette occas
912
hima et manque d’information sur la nature exacte
d’
un synchrocyclotron). À cette occasion, Pierre Auger avait composé, da
913
aujourd’hui, ne pourrait guère séduire la volonté
de
puissance des États : on sait bien qu’ils accordent peu d’importance
914
nce des États : on sait bien qu’ils accordent peu
d’
importance à ce qui n’a pas d’intérêt militaire. En revanche, il ne fe
915
u’ils accordent peu d’importance à ce qui n’a pas
d’
intérêt militaire. En revanche, il ne ferait plus peur au citoyen moye
916
toyen moyen, lequel penserait, au pire, que c’est
de
l’argent perdu. Mais il n’en va pas de même des centrales nucléaires
917
centrales nucléaires. Là, c’est l’État qui essaie
de
faire passer « à petit bruit » des projets qu’on prévoit désastreux à
918
ng terme… (Mais, à long terme, les fonctionnaires
d’
aujourd’hui seront depuis longtemps à la retraite : il n’y a donc pas
919
epuis longtemps à la retraite : il n’y a donc pas
de
problème « sérieux ».) Devant le tir de barrage des mensonges officie
920
donc pas de problème « sérieux ».) Devant le tir
de
barrage des mensonges officiels à l’appui des centrales nucléaires, d
921
ls à l’appui des centrales nucléaires, des ventes
d’
armes, des manipulations monétaires, devant les oui de principe, mais
922
mes, des manipulations monétaires, devant les oui
de
principe, mais en fait non, que réitèrent les États-nations lorsqu’il
923
que réitèrent les États-nations lorsqu’il s’agit
de
construire des instruments communs de science, d’éducation, de paix,
924
u’il s’agit de construire des instruments communs
de
science, d’éducation, de paix, on est tenté de penser que « l’heure d
925
de construire des instruments communs de science,
d’
éducation, de paix, on est tenté de penser que « l’heure de l’Europe u
926
des instruments communs de science, d’éducation,
de
paix, on est tenté de penser que « l’heure de l’Europe unie a passé »
927
ns de science, d’éducation, de paix, on est tenté
de
penser que « l’heure de l’Europe unie a passé ». Certes, dans les cir
928
on, de paix, on est tenté de penser que « l’heure
de
l’Europe unie a passé ». Certes, dans les circonstances actuelles, ni
929
e paix, on est tenté de penser que « l’heure de l’
Europe
unie a passé ». Certes, dans les circonstances actuelles, ni la CECA
930
ar un Conseil des ministres français que l’exposé
de
Robert Schuman avait comme à dessein endormi) ; ni la CEE ; ni même l
931
raison, les institutions privées comme le Collège
d’
Europe et le Centre européen de la culture — ne seraient possibles ou
932
ison, les institutions privées comme le Collège d’
Europe
et le Centre européen de la culture — ne seraient possibles ou même p
933
ossibles ou même proprement concevables. La cause
européenne
a progressé dans les esprits (65 % pour un gouvernement européen, dan
934
ressé dans les esprits (65 % pour un gouvernement
européen
, dans tous les sondages d’opinion). Mais les États sont plus négatifs
935
un gouvernement européen, dans tous les sondages
d’
opinion). Mais les États sont plus négatifs que jamais. La Crise ne fa
936
orcer les égoïsmes nationaux et les souverainetés
d’
autant plus ombrageuses qu’elles n’ont plus d’autre vrai pouvoir que c
937
tés d’autant plus ombrageuses qu’elles n’ont plus
d’
autre vrai pouvoir que celui de dire non à toute espèce de projet de s
938
u’elles n’ont plus d’autre vrai pouvoir que celui
de
dire non à toute espèce de projet de solidarité. Ce qui est passé, c’
939
vrai pouvoir que celui de dire non à toute espèce
de
projet de solidarité. Ce qui est passé, c’est l’heure d’une Europe il
940
ir que celui de dire non à toute espèce de projet
de
solidarité. Ce qui est passé, c’est l’heure d’une Europe illusoire, c
941
et de solidarité. Ce qui est passé, c’est l’heure
d’
une Europe illusoire, celle qu’on croyait pouvoir fonder sur les États
942
solidarité. Ce qui est passé, c’est l’heure d’une
Europe
illusoire, celle qu’on croyait pouvoir fonder sur les États. Ce qui v
943
États. Ce qui vient, ce qui est là, c’est l’heure
d’
inventer de nouvelles formes de communauté, et avant tout : les région
944
ui vient, ce qui est là, c’est l’heure d’inventer
de
nouvelles formes de communauté, et avant tout : les régions fédérées.
945
là, c’est l’heure d’inventer de nouvelles formes
de
communauté, et avant tout : les régions fédérées. Appendice : Un d
946
çaise en 19547 Extraits du Journal officiel
de
la République française, Assemblée nationale, Séance du mardi 6 juill
947
ce du mardi 6 juillet 1954. Discussion du projet
de
ratification de la convention pour l’établissement du CERN. M. Charl
948
illet 1954. Discussion du projet de ratification
de
la convention pour l’établissement du CERN. M. Charles Viatte, rappo
949
vous est présenté sera bienfaisant pour l’avenir
de
la science française. » (p. 3227) Au nom du parti communiste, M. Geor
950
rges Cogniot présente un contre-projet, le crédit
de
700 millions demandé pour le CERN serait affecté à un institut pureme
951
La science française est exsangue, elle a besoin
d’
une transfusion, et le Centre européen se présente comme une saignée.
952
ue, elle a besoin d’une transfusion, et le Centre
européen
se présente comme une saignée. […] Pour cacher l’absence totale de pr
953
mme une saignée. […] Pour cacher l’absence totale
de
protection des intérêts français dans la nouvelle entreprise cosmopol
954
commission. On nous a dit et répété qu’il s’agit
d’
une initiative française… La vérité historique est que l’idée du Centr
955
dée du Centre a été conçue en 1949 par les hommes
de
ce qu’on appelle le Mouvement européen, lors de la conférence de Laus
956
9 par les hommes de ce qu’on appelle le Mouvement
européen
, lors de la conférence de Lausanne de cette organisation. »8 (p. 3229
957
elle le Mouvement européen, lors de la conférence
de
Lausanne de cette organisation. »8 (p. 3229, col. l) M. Jules Moch r
958
ement européen, lors de la conférence de Lausanne
de
cette organisation. »8 (p. 3229, col. l) M. Jules Moch répond : « Je
959
drais insister sur le fait qu’il ne s’agit ici ni
d’
un mouvement pour l’Europe, ni d’un mouvement politique, ni de la Comm
960
fait qu’il ne s’agit ici ni d’un mouvement pour l’
Europe
, ni d’un mouvement politique, ni de la Communauté européenne du charb
961
ne s’agit ici ni d’un mouvement pour l’Europe, ni
d’
un mouvement politique, ni de la Communauté européenne du charbon et d
962
nt pour l’Europe, ni d’un mouvement politique, ni
de
la Communauté européenne du charbon et de l’acier, moins encore de pr
963
européenne du charbon et de l’acier, moins encore
de
production de bombes atomiques, mais simplement de la construction d’
964
charbon et de l’acier, moins encore de production
de
bombes atomiques, mais simplement de la construction d’un laboratoire
965
e production de bombes atomiques, mais simplement
de
la construction d’un laboratoire important et que nous aurions du mal
966
bes atomiques, mais simplement de la construction
d’
un laboratoire important et que nous aurions du mal à réaliser par nos
967
. » (p. 3229, col. 2) M. Daniel Mayer, président
de
la commission rappelle que dans son rapport, M. Viatte a précisé que
968
rapport, M. Viatte a précisé que « dès la session
de
1949 de la Conférence européenne de la culture, tenue à Lausanne, M.
969
M. Viatte a précisé que « dès la session de 1949
de
la Conférence européenne de la culture, tenue à Lausanne, M. Dautry d
970
isé que « dès la session de 1949 de la Conférence
européenne
de la culture, tenue à Lausanne, M. Dautry donnait lecture d’un messa
971
ès la session de 1949 de la Conférence européenne
de
la culture, tenue à Lausanne, M. Dautry donnait lecture d’un message
972
ture, tenue à Lausanne, M. Dautry donnait lecture
d’
un message du prince Louis de Broglie insistant pour que l’Europe pren
973
e du prince Louis de Broglie insistant pour que l’
Europe
prenne sa place parmi les puissances se livrant à des recherches nucl
974
ucléaires. C’est ce message qui a été à l’origine
de
la convention présentement soumise à la ratification de l’Assemblée.
975
convention présentement soumise à la ratification
de
l’Assemblée. » (p. 3232, col. 2) Enfin, cette dernière déclaration d
976
3232, col. 2) Enfin, cette dernière déclaration
de
l’opposition : « M. Georges Cogniot. Monsieur le rapporteur nous a di
977
r nous a dit : toutes vos références au Mouvement
européen
n’ont rien à voir avec le projet en discussion. Je regrette beaucoup,
978
ires qui contient un article sur « l’organisation
européenne
pour la recherche nucléaire » et à la troisième ligne duquel je lis :
979
ème ligne duquel je lis : « C’est à la Conférence
européenne
de la culture tenue à Lausanne en décembre 1949, sous les auspices du
980
uquel je lis : « C’est à la Conférence européenne
de
la culture tenue à Lausanne en décembre 1949, sous les auspices du Mo
981
en décembre 1949, sous les auspices du Mouvement
européen
… » Ce n’est pas moi qui ai établi la liaison entre le Centre européen
982
pas moi qui ai établi la liaison entre le Centre
européen
de recherches nucléaires et le Mouvement européen, mais un document é
983
qui ai établi la liaison entre le Centre européen
de
recherches nucléaires et le Mouvement européen, mais un document éman
984
européen de recherches nucléaires et le Mouvement
européen
, mais un document émanant de la présidence du conseil. 1. The L
985
t le Mouvement européen, mais un document émanant
de
la présidence du conseil. 1. The Last Trump , Doubleday, New Yo
986
ma fenêtre, un homme en sweater bleu et pantalon
de
flanelle passait les cheveux au vent — deux belles touffes blanches e
987
s blanches en désordre “génial” — et c’était l’un
de
mes voisins, Albert Einstein, le patriarche du nouvel âge, le Moïse d
988
met en fuite ma petite fille. À quoi pense-t-il ?
De
ce cerveau est sortie l’équation qui est en train de bouleverser le m
989
e vois : E = mc2 . L’énergie est égale au produit
de
la masse par le carré de la vitesse lumineuse. On n’a jamais tant dit
990
gie est égale au produit de la masse par le carré
de
la vitesse lumineuse. On n’a jamais tant dit en si peu de signes… »
991
sur la bombe atomique, chap. VI. 3. Le président
de
la Commission, M. Raoul Dautry, grippé, avait la veille au soir prié
992
ppé, avait la veille au soir prié D. de Rougemont
de
présider à sa place. 4. Voir au sujet de ces cinq critères l’encadré
993
. ce qui était tout à l’heure reproché au message
de
M. Louis de Broglie. (Note de la rédaction.) 7. Documents aimablemen
994
reproché au message de M. Louis de Broglie. (Note
de
la rédaction.) 7. Documents aimablement communiqués par le Service d
995
Documents aimablement communiqués par le Service
d’
information du CERN. 8. Souligné par nous. a. Abréviation de Synchro
996
n du CERN. 8. Souligné par nous. a. Abréviation
de
Synchrotron à protons.
997
II. Les débuts
de
la Fondation européenne de la culture L’idée Cela commence par
998
II. Les débuts de la Fondation
européenne
de la culture L’idée Cela commence par deux grands rideaux jau
999
II. Les débuts de la Fondation européenne
de
la culture L’idée Cela commence par deux grands rideaux jaunes
1000
r deux grands rideaux jaunes fermés dans un geste
d’
humeur sur la porte-fenêtre de ma salle de travail, à Ferney. Raymond
1001
ermés dans un geste d’humeur sur la porte-fenêtre
de
ma salle de travail, à Ferney. Raymond Silva, secrétaire général du C
1002
n geste d’humeur sur la porte-fenêtre de ma salle
de
travail, à Ferney. Raymond Silva, secrétaire général du Centre europé
1003
ient de m’annoncer que le Comité américain pour l’
Europe
unie refuse son aide à notre Centre, jugé « inclassable », et décide
1004
e à notre Centre, jugé « inclassable », et décide
de
donner un million de dollars à un organisme européen de propagande, d
1005
é « inclassable », et décide de donner un million
de
dollars à un organisme européen de propagande, déjà richement doté, m
1006
de de donner un million de dollars à un organisme
européen
de propagande, déjà richement doté, mais dont l’efficacité ne nous pa
1007
ner un million de dollars à un organisme européen
de
propagande, déjà richement doté, mais dont l’efficacité ne nous paraî
1008
e mot ! Quand on pensera que nous sommes capables
de
donner, on nous donnera ! De ce dialogue, et d’une juste colère, est
1009
nous sommes capables de donner, on nous donnera !
De
ce dialogue, et d’une juste colère, est née l’idée de la Fondation, e
1010
s de donner, on nous donnera ! De ce dialogue, et
d’
une juste colère, est née l’idée de la Fondation, en décembre 1952. No
1011
e dialogue, et d’une juste colère, est née l’idée
de
la Fondation, en décembre 1952. Nous vivions alors une période de viv
1012
en décembre 1952. Nous vivions alors une période
de
vive fermentation européenne. La CECA s’installait à Luxembourg et Je
1013
us vivions alors une période de vive fermentation
européenne
. La CECA s’installait à Luxembourg et Jean Monnet saluait en elle une
1014
ité supranationale, « souveraine dans les limites
de
sa compétence » (Discours du 11 septembre 1952). Le Marché commun n’é
1015
e Marché commun n’était encore que le rêve secret
de
quelques économistes comme Pierre Uri, ou d’hommes d’État comme P.-H.
1016
cret de quelques économistes comme Pierre Uri, ou
d’
hommes d’État comme P.-H. Spaak. Mais le traité instituant la Communau
1017
H. Spaak. Mais le traité instituant la Communauté
de
défense européenne s’élaborait. À Strasbourg, une Assemblée ad hoc av
1018
ais le traité instituant la Communauté de défense
européenne
s’élaborait. À Strasbourg, une Assemblée ad hoc avait chargé Fernand
1019
ne Assemblée ad hoc avait chargé Fernand Dehousse
de
préparer un projet de Constitution européenne. Et le CERN ouvrait ses
1020
ait chargé Fernand Dehousse de préparer un projet
de
Constitution européenne. Et le CERN ouvrait ses chantiers près de Gen
1021
nd Dehousse de préparer un projet de Constitution
européenne
. Et le CERN ouvrait ses chantiers près de Genève. Plus que jamais, da
1022
près de Genève. Plus que jamais, dans ce concours
d’
innovations économiques, militaires, juridiques et techniques, « l’Eur
1023
miques, militaires, juridiques et techniques, « l’
Europe
des esprits et des cœurs » devait affirmer sa présence, et rappeler q
1024
t et du Courrier fédéral (pour l’examen du projet
de
Constitution européenne, que prépare l’Assemblée ad hoc de la CECA).
1025
fédéral (pour l’examen du projet de Constitution
européenne
, que prépare l’Assemblée ad hoc de la CECA). 2. Créer une association
1026
tution européenne, que prépare l’Assemblée ad hoc
de
la CECA). 2. Créer une association des « Amis du Centre européen de l
1027
faire du Centre européen de la culture une sorte
de
pivot entre l’idée européenne et ses réalisations politiques. Ce prog
1028
éen de la culture une sorte de pivot entre l’idée
européenne
et ses réalisations politiques. Ce programme impliquait et appelait l
1029
ues. Ce programme impliquait et appelait l’action
d’
un groupe intermédiaire capable à la fois de financer, de conseiller e
1030
ction d’un groupe intermédiaire capable à la fois
de
financer, de conseiller et de contrôler une action pour l’Europe insp
1031
oupe intermédiaire capable à la fois de financer,
de
conseiller et de contrôler une action pour l’Europe inspirée par le C
1032
e capable à la fois de financer, de conseiller et
de
contrôler une action pour l’Europe inspirée par le Centre, et qui se
1033
, de conseiller et de contrôler une action pour l’
Europe
inspirée par le Centre, et qui se fût située dès le départ au niveau
1034
e dès le départ au niveau des idées et des prises
de
conscience. Car « les obstacles à notre union ne sont pas dans les fa
1035
avais-je écrit à maintes reprises. La stratégie
de
l’opération me semblait simple : il s’agissait de réunir, au service
1036
de l’opération me semblait simple : il s’agissait
de
réunir, au service de l’idée fédéraliste, des moyens financiers et po
1037
lait simple : il s’agissait de réunir, au service
de
l’idée fédéraliste, des moyens financiers et politiques suffisants po
1038
es suffisants pour faire passer le seuil critique
d’
efficacité aux organismes projetés. Devant cette tâche bien définie, m
1039
urces, une fois de plus j’ai recours aux conseils
de
Joseph Retinger, le fondateur, l’Éminence grise du congrès de La Haye
1040
tinger, le fondateur, l’Éminence grise du congrès
de
La Haye puis du Mouvement européen. Du fond de sa tanière londonienne
1041
nce grise du congrès de La Haye puis du Mouvement
européen
. Du fond de sa tanière londonienne où il fait des patiences de cartes
1042
ès de La Haye puis du Mouvement européen. Du fond
de
sa tanière londonienne où il fait des patiences de cartes entre deux
1043
e sa tanière londonienne où il fait des patiences
de
cartes entre deux appels téléphoniques, le vieux renard m’a promis d’
1044
appels téléphoniques, le vieux renard m’a promis
d’
amener à coopérer avec les philosophes, savants et sociologues que je
1045
aucoup de lettres. Retinger déjeune avec beaucoup
d’
hommes influents. Les 14 et 15 novembre 1953, une quinzaine d’entre eu
1046
est né Louis XIV. Sont présents : des dirigeants
de
conseils nationaux du patronat et de syndicats, des présidents et sec
1047
s dirigeants de conseils nationaux du patronat et
de
syndicats, des présidents et secrétaires généraux d’organisations phi
1048
syndicats, des présidents et secrétaires généraux
d’
organisations philanthropiques comme la Ligue des Sociétés de la Croix
1049
ions philanthropiques comme la Ligue des Sociétés
de
la Croix-Rouge, ou ecclésiastiques comme le Kirchentag, des directeur
1050
clésiastiques comme le Kirchentag, des directeurs
de
banques nationales et internationales, des PDG de grandes sociétés co
1051
de banques nationales et internationales, des PDG
de
grandes sociétés comme Unilever et Snia Viscosa, enfin des animateurs
1052
t Snia Viscosa, enfin des animateurs du Mouvement
européen
et du Conseil des communes d’Europe. Le rassemblement de personnalité
1053
du Mouvement européen et du Conseil des communes
d’
Europe. Le rassemblement de personnalités aussi diverses s’explique pa
1054
u Mouvement européen et du Conseil des communes d’
Europe
. Le rassemblement de personnalités aussi diverses s’explique par l’in
1055
u Conseil des communes d’Europe. Le rassemblement
de
personnalités aussi diverses s’explique par l’intention des organisat
1056
ention des organisateurs : créer un cercle élargi
d’
Amis du Centre européen de la culture, et rassembler, autour d’un gran
1057
tre européen de la culture, et rassembler, autour
d’
un grand projet, des hommes qui contrôlent des moyens importants et se
1058
s importants et se sont signalés dans leur sphère
d’
influence par l’intérêt actif qu’ils portent à l’union des Européens.
1059
par l’intérêt actif qu’ils portent à l’union des
Européens
. Lecture leur est donnée du texte suivant, écrit par le directeur du
1060
opéen de la culture : HABEAS ANIMAM Situation
de
l’homme au xxe siècle Le totalitarisme règne aujourd’hui sur un tie
1061
Le totalitarisme règne aujourd’hui sur un tiers
de
l’humanité. Il agit dans les deux autres tiers non seulement par sa p
1062
pagande et sa diplomatie, mais par la fascination
de
ses mythes et par la terreur même qu’il exerce. Dans les pays demeuré
1063
. Dans les pays demeurés libres, le développement
de
l’étatisme aux dépens du sens civique, d’une part, l’absence d’un idé
1064
aux dépens du sens civique, d’une part, l’absence
d’
un idéal commun, d’autre part, minent la résistance spirituelle et pol
1065
irituelle et politique, préparant ainsi les voies
de
la tyrannie collectiviste. Celle-ci s’attaque aux fondements comme au
1066
e-ci s’attaque aux fondements comme aux conquêtes
de
notre civilisation occidentale, parce qu’elle s’attaque à la notion d
1067
occidentale, parce qu’elle s’attaque à la notion
de
l’homme qui fut l’origine décisive de cette civilisation, et qui en r
1068
à la notion de l’homme qui fut l’origine décisive
de
cette civilisation, et qui en restera le plus haut achèvement. Ce n’e
1069
ut achèvement. Ce n’est plus seulement la liberté
de
la personne — l’habeas corpus — qui est contestée au xxe siècle, mai
1070
au xxe siècle, mais déjà son identité, le droit
de
chaque homme à son âme, l’habeas animam, comme l’a dit Ignazio Silone
1071
ilone. La tyrannie possède aujourd’hui les moyens
de
modifier la pensée, les sentiments, et jusqu’au sens de la vérité che
1072
ifier la pensée, les sentiments, et jusqu’au sens
de
la vérité chez un homme. La mise en esclavage mental d’une grande par
1073
vérité chez un homme. La mise en esclavage mental
d’
une grande partie de l’humanité n’est plus une utopie : ses moyens sci
1074
. La mise en esclavage mental d’une grande partie
de
l’humanité n’est plus une utopie : ses moyens scientifiques existent,
1075
ent, ils sont à l’œuvre sous nos yeux. Situation
de
l’Europe Foyer de la civilisation occidentale, l’Europe a pour missi
1076
ils sont à l’œuvre sous nos yeux. Situation de l’
Europe
Foyer de la civilisation occidentale, l’Europe a pour mission suprêm
1077
uvre sous nos yeux. Situation de l’Europe Foyer
de
la civilisation occidentale, l’Europe a pour mission suprême et impér
1078
l’Europe Foyer de la civilisation occidentale, l’
Europe
a pour mission suprême et impérieuse de susciter la résistance à cett
1079
le, l’Europe a pour mission suprême et impérieuse
de
susciter la résistance à cette immense offensive anonyme contre l’hum
1080
e dont l’Histoire n’a pas vu le précédent. Mais l’
Europe
est elle-même en grand péril. Les peuples qu’elle a civilisés retourn
1081
tés et opprimés retournent contre elle les idéaux
de
liberté et d’égalité qui avaient assuré son prestige. Les progrès de
1082
s retournent contre elle les idéaux de liberté et
d’
égalité qui avaient assuré son prestige. Les progrès de l’hygiène, rép
1083
lité qui avaient assuré son prestige. Les progrès
de
l’hygiène, répandus par les Européens, ont pour effet de bouleverser
1084
stige. Les progrès de l’hygiène, répandus par les
Européens
, ont pour effet de bouleverser totalement les rapports démographiques
1085
giène, répandus par les Européens, ont pour effet
de
bouleverser totalement les rapports démographiques entre l’Europe et
1086
er totalement les rapports démographiques entre l’
Europe
et d’autres groupes de nations. Le nationalisme qui nous divise devie
1087
démographiques entre l’Europe et d’autres groupes
de
nations. Le nationalisme qui nous divise devient, ailleurs, principe
1088
lisme qui nous divise devient, ailleurs, principe
d’
union à nos dépens. Les sources extérieures de nos richesses tarissent
1089
ipe d’union à nos dépens. Les sources extérieures
de
nos richesses tarissent. De grands marchés se ferment à nos produits.
1090
s sources extérieures de nos richesses tarissent.
De
grands marchés se ferment à nos produits. Des empires concurrents se
1091
sent. Ainsi, au moment où les valeurs secondaires
de
notre civilisation ont conquis le monde, l’Europe en perd naturelleme
1092
res de notre civilisation ont conquis le monde, l’
Europe
en perd naturellement le monopole, cependant qu’elle voit ses valeurs
1093
ositions économiques compromises. Mais surtout, l’
Europe
se sent impuissante, devant cette montée des périls. Les 325 millions
1094
devant cette montée des périls. Les 325 millions
d’
hommes qui l’habitent, à l’ouest du rideau de fer, vivent dans la peur
1095
ions d’hommes qui l’habitent, à l’ouest du rideau
de
fer, vivent dans la peur de 200 millions de Russes, et dans la dépend
1096
, à l’ouest du rideau de fer, vivent dans la peur
de
200 millions de Russes, et dans la dépendance économique de 160 milli
1097
ideau de fer, vivent dans la peur de 200 millions
de
Russes, et dans la dépendance économique de 160 millions d’Américains
1098
lions de Russes, et dans la dépendance économique
de
160 millions d’Américains. La raison de cet apparent paradoxe est sim
1099
et dans la dépendance économique de 160 millions
d’
Américains. La raison de cet apparent paradoxe est simple : nous ne no
1100
conomique de 160 millions d’Américains. La raison
de
cet apparent paradoxe est simple : nous ne nous sentons pas 325 milli
1101
st simple : nous ne nous sentons pas 325 millions
d’
Européens, mais seulement 42 millions de Français, 8 millions de Belge
1102
simple : nous ne nous sentons pas 325 millions d’
Européens
, mais seulement 42 millions de Français, 8 millions de Belges, 3 mill
1103
millions d’Européens, mais seulement 42 millions
de
Français, 8 millions de Belges, 3 millions de Norvégiens… Nous penson
1104
ais seulement 42 millions de Français, 8 millions
de
Belges, 3 millions de Norvégiens… Nous pensons encore nationalement,
1105
ons de Français, 8 millions de Belges, 3 millions
de
Norvégiens… Nous pensons encore nationalement, dans l’ère des grands
1106
l’ère des grands empires, des grands marchés, et
de
la stratégie mondiale. Nous nous sentons en conséquence trop petits p
1107
t par suite morale. Tout ce qui fait le sens même
de
nos vies. Le dilemme En vérité, l’Europe perdra tout cela, si elle
1108
sens même de nos vies. Le dilemme En vérité, l’
Europe
perdra tout cela, si elle persiste dans sa division en une vingtaine
1109
i elle persiste dans sa division en une vingtaine
de
petits États, cause principale de son présent abaissement. Elle ne po
1110
n une vingtaine de petits États, cause principale
de
son présent abaissement. Elle ne pourra survivre, et sauver la civili
1111
des obstacles à l’union Les obstacles à l’union
européenne
sont actuellement d’ordre moral, bien plus que matériel. Voici les pr
1112
obstacles à l’union européenne sont actuellement
d’
ordre moral, bien plus que matériel. Voici les principaux : — manque d
1113
lus que matériel. Voici les principaux : — manque
de
confiance des Européens en eux-mêmes, et défaitisme devant « le mouve
1114
Voici les principaux : — manque de confiance des
Européens
en eux-mêmes, et défaitisme devant « le mouvement fatal de l’Histoire
1115
-mêmes, et défaitisme devant « le mouvement fatal
de
l’Histoire » ; — attachement fétichiste à des « souverainetés nationa
1116
iècle et sont devenues en partie fictives : aucun
de
nos pays ne peut se défendre seul plus de quelques heures ; — sectar
1117
: aucun de nos pays ne peut se défendre seul plus
de
quelques heures ; — sectarisme politique, égoïsme à courte vue, qui
1118
empêchent les gouvernants autant que les peuples
de
réaliser la nature des périls menaçant de tous côtés l’ensemble de l’
1119
peuples de réaliser la nature des périls menaçant
de
tous côtés l’ensemble de l’Europe ; — enfin et surtout, préjugés nati
1120
ture des périls menaçant de tous côtés l’ensemble
de
l’Europe ; — enfin et surtout, préjugés nationaux à l’égard des voisi
1121
des périls menaçant de tous côtés l’ensemble de l’
Europe
; — enfin et surtout, préjugés nationaux à l’égard des voisins, hérit
1122
préjugés nationaux à l’égard des voisins, hérités
de
plusieurs guerres, ou inculqués par l’enseignement à tous les degrés,
1123
à tous les degrés, depuis un siècle. Les efforts
d’
union entrepris depuis 1946 se voient aujourd’hui freinés par tous ces
1124
aidissent, et se démasquent. Certes, les sondages
de
l’opinion réelle indiquent sans exception, dans tous nos pays, qu’une
1125
on, dans tous nos pays, qu’une large majorité des
Européens
veut l’union. Mais cela n’empêche pas des fractions importantes de ce
1126
Mais cela n’empêche pas des fractions importantes
de
ceux qui prétendent parler pour l’opinion, et qui disposent des moyen
1127
écessaires dans les parlements et dans la presse,
de
se conformer avec ensemble aux mots d’ordre lancés par les centrales,
1128
nce nationale », « danger allemand », « offensive
de
paix russe », « impérialisme américain ». Le temps que l’on perd ains
1129
ain ». Le temps que l’on perd ainsi pour le salut
de
l’Europe, d’autres le gagnent pour sa ruine. Nécessité de réveiller
1130
. Le temps que l’on perd ainsi pour le salut de l’
Europe
, d’autres le gagnent pour sa ruine. Nécessité de réveiller un sentim
1131
pe, d’autres le gagnent pour sa ruine. Nécessité
de
réveiller un sentiment commun des Européens Il est donc évident que
1132
. Nécessité de réveiller un sentiment commun des
Européens
Il est donc évident que le nœud du problème est dans l’attitude mora
1133
e nœud du problème est dans l’attitude morale des
Européens
eux-mêmes. À défaut d’une prise de conscience assez rapide et général
1134
attitude morale des Européens eux-mêmes. À défaut
d’
une prise de conscience assez rapide et générale du danger que courent
1135
s pays, mais aussi des ressources immenses dont l’
Europe
disposerait encore à la seule condition de s’unir — tous les traités
1136
l’Europe disposerait encore à la seule condition
de
s’unir — tous les traités et pactes que l’on pourra conclure seront i
1137
teront lettre morte. Si au contraire le sentiment
de
leur destin commun se réveille chez les Européens, la plupart des obs
1138
timent de leur destin commun se réveille chez les
Européens
, la plupart des obstacles existant aujourd’hui paraîtront plus facile
1139
sans, méfiances non fondées, et surtout ignorance
de
la vraie situation. Le Centre européen de la culture a été fondé pou
1140
té fondé pour contribuer à ce réveil du sentiment
européen
Il a commencé par agir dans les domaines de la vie culturelle où il
1141
uropéen Il a commencé par agir dans les domaines
de
la vie culturelle où il semblait possible d’obtenir rapidement des ré
1142
ines de la vie culturelle où il semblait possible
d’
obtenir rapidement des résultats concrets. Il a créé une série d’assoc
1143
ement des résultats concrets. Il a créé une série
d’
associations et communautés de travail qui fonctionnent dès maintenant
1144
Il a créé une série d’associations et communautés
de
travail qui fonctionnent dès maintenant sur un plan supranational, co
1145
tenant sur un plan supranational, comme si déjà l’
Europe
était unie. Fort de ces premières réalisations, qui lui assurent une
1146
national, comme si déjà l’Europe était unie. Fort
de
ces premières réalisations, qui lui assurent une base d’utilité techn
1147
premières réalisations, qui lui assurent une base
d’
utilité technique, le Centre peut aborder maintenant d’une manière plu
1148
lité technique, le Centre peut aborder maintenant
d’
une manière plus large sa vraie mission : devenir un lieu de ralliemen
1149
ère plus large sa vraie mission : devenir un lieu
de
ralliement et un foyer d’initiatives pour tous ceux qui ont compris q
1150
ssion : devenir un lieu de ralliement et un foyer
d’
initiatives pour tous ceux qui ont compris que l’Europe doit s’unir, m
1151
’initiatives pour tous ceux qui ont compris que l’
Europe
doit s’unir, mais que le développement de l’esprit européen reste la
1152
e l’Europe doit s’unir, mais que le développement
de
l’esprit européen reste la condition primordiale et vitale de l’union
1153
oit s’unir, mais que le développement de l’esprit
européen
reste la condition primordiale et vitale de l’union institutionnelle.
1154
européen reste la condition primordiale et vitale
de
l’union institutionnelle. Les Amis du Centre Comment élargir l’acti
1155
on du Centre ? Comment intensifier le rayonnement
de
l’idée européenne non seulement dans nos différents pays, mais dans l
1156
re ? Comment intensifier le rayonnement de l’idée
européenne
non seulement dans nos différents pays, mais dans les différents mili
1157
ys, mais dans les différents milieux responsables
de
chaque pays ? Comment offrir à des hommes influents l’occasion de réu
1158
Comment offrir à des hommes influents l’occasion
de
réunir leurs forces pour le salut public du continent ? L’idée de for
1159
forces pour le salut public du continent ? L’idée
de
former un groupe d’Amis du Centre est née de semblables questions. Le
1160
public du continent ? L’idée de former un groupe
d’
Amis du Centre est née de semblables questions. Les Amis du Centre ne
1161
idée de former un groupe d’Amis du Centre est née
de
semblables questions. Les Amis du Centre ne seront pas une organisati
1162
lus. Mais d’abord, et tout simplement, une amitié
européenne
. Un réseau d’influences très diverses mises au service de l’idéal d’u
1163
tout simplement, une amitié européenne. Un réseau
d’
influences très diverses mises au service de l’idéal d’union. Une occa
1164
éseau d’influences très diverses mises au service
de
l’idéal d’union. Une occasion pour quelques personnalités soucieuses
1165
luences très diverses mises au service de l’idéal
d’
union. Une occasion pour quelques personnalités soucieuses des destins
1166
our quelques personnalités soucieuses des destins
de
l’Europe, et conscientes de leurs responsabilités, de se rencontrer,
1167
uelques personnalités soucieuses des destins de l’
Europe
, et conscientes de leurs responsabilités, de se rencontrer, de s’info
1168
oucieuses des destins de l’Europe, et conscientes
de
leurs responsabilités, de se rencontrer, de s’informer mutuellement,
1169
’Europe, et conscientes de leurs responsabilités,
de
se rencontrer, de s’informer mutuellement, d’échanger leurs vues cons
1170
entes de leurs responsabilités, de se rencontrer,
de
s’informer mutuellement, d’échanger leurs vues constructives, de disc
1171
és, de se rencontrer, de s’informer mutuellement,
d’
échanger leurs vues constructives, de discuter des plans d’action. Le
1172
utuellement, d’échanger leurs vues constructives,
de
discuter des plans d’action. Le Centre bénéficiera des suggestions et
1173
r leurs vues constructives, de discuter des plans
d’
action. Le Centre bénéficiera des suggestions et de l’appui collectif
1174
’action. Le Centre bénéficiera des suggestions et
de
l’appui collectif ou individuel des Amis. En retour, ceux-ci pourront
1175
considérer le Centre comme l’éventuel instrument
d’
exécution des projets qu’ils pourraient élaborer en commun. L’influe
1176
évisibles, selon ce que chacun se verra en mesure
d’
apporter, selon ce que chacun décidera d’engager dans l’action commune
1177
n mesure d’apporter, selon ce que chacun décidera
d’
engager dans l’action commune, enfin selon le degré de cohésion qui se
1178
gager dans l’action commune, enfin selon le degré
de
cohésion qui se manifestera dans le groupe. L’action individuelle des
1179
individuelle des Amis sera la première condition
de
l’efficacité du groupe. Celui-ci doit se composer de personnalités tr
1180
l’efficacité du groupe. Celui-ci doit se composer
de
personnalités très diverses, mais ayant en commun ces deux traits d’ê
1181
ès diverses, mais ayant en commun ces deux traits
d’
être acquises à l’idée européenne, et d’exercer une influence incontes
1182
n commun ces deux traits d’être acquises à l’idée
européenne
, et d’exercer une influence incontestée dans des milieux aussi variés
1183
ux traits d’être acquises à l’idée européenne, et
d’
exercer une influence incontestée dans des milieux aussi variés que po
1184
naux ou internationaux. Chacun devrait se charger
d’
une mission précise dans son milieu, en faveur de l’union européenne,
1185
ion précise dans son milieu, en faveur de l’union
européenne
, et en prenant le Centre comme point d’appui, relai de coordination,
1186
n européenne, et en prenant le Centre comme point
d’
appui, relai de coordination, instrument de diffusion ou d’exécution.
1187
t en prenant le Centre comme point d’appui, relai
de
coordination, instrument de diffusion ou d’exécution. Mais s’il est v
1188
point d’appui, relai de coordination, instrument
de
diffusion ou d’exécution. Mais s’il est vrai que les chevaliers de la
1189
relai de coordination, instrument de diffusion ou
d’
exécution. Mais s’il est vrai que les chevaliers de la Table ronde agi
1190
’exécution. Mais s’il est vrai que les chevaliers
de
la Table ronde agissaient d’ordinaire isolément, ou deux par deux, il
1191
i que les chevaliers de la Table ronde agissaient
d’
ordinaire isolément, ou deux par deux, ils se sentaient à chaque insta
1192
t qu’à la mission générale du Centre, par l’idéal
européen
qui les anime, et par les tâches communes dont ils assumeront la resp
1193
la responsabilité. Parmi ces tâches, la création
d’
une Fondation européenne de la culture serait de nature à modifier, pa
1194
té. Parmi ces tâches, la création d’une Fondation
européenne
de la culture serait de nature à modifier, par sa seule existence, le
1195
es tâches, la création d’une Fondation européenne
de
la culture serait de nature à modifier, par sa seule existence, le cl
1196
n d’une Fondation européenne de la culture serait
de
nature à modifier, par sa seule existence, le climat intellectuel et
1197
seule existence, le climat intellectuel et moral
de
l’Europe, en restaurant le sens de notre indépendance et de notre voc
1198
e existence, le climat intellectuel et moral de l’
Europe
, en restaurant le sens de notre indépendance et de notre vocation par
1199
ctuel et moral de l’Europe, en restaurant le sens
de
notre indépendance et de notre vocation particulière. Un groupe restr
1200
e, en restaurant le sens de notre indépendance et
de
notre vocation particulière. Un groupe restreint, discret, sans statu
1201
vent être les Amis du Centre. Ils ne rêveront pas
de
dominer par la force. Ils ne souhaiteront pas s’emparer des esprits.
1202
les réveiller, les animer et les orienter, en vue
d’
une grande tâche historique, qui est celle de cette génération. La for
1203
vue d’une grande tâche historique, qui est celle
de
cette génération. La force dont ils auront besoin est certes d’ordre
1204
ation. La force dont ils auront besoin est certes
d’
ordre spirituel d’abord, mais toutes les autres en découlent, quand el
1205
st là, et qu’elle est vraie. Il ne s’agit pas ici
d’
idéalisme facile, mais bien du véritable et du seul réalisme, dans une
1206
he future are the empires of the mind. » L’Empire
européen
, notre union fédérale, se fera dans les esprits d’abord. Mais l’espri
1207
d. Mais l’esprit agit par nos mains, par le moyen
de
nos engagements et de nos sacrifices personnels. L’Europe ne se fera
1208
par nos mains, par le moyen de nos engagements et
de
nos sacrifices personnels. L’Europe ne se fera pas toute seule. Elle
1209
os engagements et de nos sacrifices personnels. L’
Europe
ne se fera pas toute seule. Elle ne sera pas créée par des discours e
1210
ations passionnés, ni par un soulèvement spontané
de
la masse, ni par des textes juridiques. Elle se fera par les hommes q
1211
les hommes qui comprennent que son destin dépend
de
leur action d’abord. Il faut que quelques-uns au moins relèvent ce dé
1212
l faut que quelques-uns au moins relèvent ce défi
de
l’Histoire. Sans orgueil, mais aussi sans lâche humilité. Quelques-un
1213
ils agissent à temps. Des Amis du CEC au Club
européen
Ce texte dûment approuvé par toutes les personnes présentes, après
1214
ussion au cours de laquelle Louis Camu, président
de
la Banque de Bruxelles, souligna le sérieux de l’engagement sollicité
1215
rs de laquelle Louis Camu, président de la Banque
de
Bruxelles, souligna le sérieux de l’engagement sollicité, le groupe d
1216
nt de la Banque de Bruxelles, souligna le sérieux
de
l’engagement sollicité, le groupe décida de prendre le nom de Club eu
1217
rieux de l’engagement sollicité, le groupe décida
de
prendre le nom de Club européen, et de s’assigner pour première tâche
1218
ent sollicité, le groupe décida de prendre le nom
de
Club européen, et de s’assigner pour première tâche concrète la réali
1219
icité, le groupe décida de prendre le nom de Club
européen
, et de s’assigner pour première tâche concrète la réalisation rapide
1220
upe décida de prendre le nom de Club européen, et
de
s’assigner pour première tâche concrète la réalisation rapide d’une F
1221
our première tâche concrète la réalisation rapide
d’
une Fondation européenne de la culture, titre rappelant celui du Centr
1222
he concrète la réalisation rapide d’une Fondation
européenne
de la culture, titre rappelant celui du Centre européen de la culture
1223
la réalisation rapide d’une Fondation européenne
de
la culture, titre rappelant celui du Centre européen de la culture d’
1224
ropéen de la culture d’une part, et celui du CERN
de
l’autre. Dès ce moment, les choses iront très vite. Quatre réunions d
1225
uveau, on discute les grandes lignes du programme
de
la Fondation. Un comité d’experts est constitué autour de M. Georges
1226
es lignes du programme de la Fondation. Un comité
d’
experts est constitué autour de M. Georges Villiers, président du Cons
1227
ciers et fiscaux du projet. — Le 4 mai, le comité
d’
experts se réunit à Bâle, au siège de la Banque des règlements interna
1228
i, le comité d’experts se réunit à Bâle, au siège
de
la Banque des règlements internationaux, dont l’un de nos membres, M.
1229
a Banque des règlements internationaux, dont l’un
de
nos membres, M. Marcel van Zeeland, est premier directeur général. So
1230
juridique et administrative, enfin le financement
de
la Fondation. Une série de rapports informatifs ont été préparés par
1231
, enfin le financement de la Fondation. Une série
de
rapports informatifs ont été préparés par les soins notamment de l’av
1232
ormatifs ont été préparés par les soins notamment
de
l’avocat George Nebolsine, qui nous apporte l’expérience des fondatio
1233
t 4 juillet, à Bruxelles d’abord, puis au château
de
la Houssière, Robert Schuman — qui vient d’entrer au Comité de direct
1234
âteau de la Houssière, Robert Schuman — qui vient
d’
entrer au Comité de direction du CEC, et d’adhérer au Club — préside d
1235
re, Robert Schuman — qui vient d’entrer au Comité
de
direction du CEC, et d’adhérer au Club — préside d’abord à un large e
1236
vient d’entrer au Comité de direction du CEC, et
d’
adhérer au Club — préside d’abord à un large examen de la situation po
1237
hérer au Club — préside d’abord à un large examen
de
la situation politique en Europe, à la veille du débat décisif sur la
1238
rd à un large examen de la situation politique en
Europe
, à la veille du débat décisif sur la CED. Le Club adopte ensuite les
1239
r la CED. Le Club adopte ensuite les propositions
de
la Commission d’experts, discute le projet de statuts, ainsi qu’un pl
1240
adopte ensuite les propositions de la Commission
d’
experts, discute le projet de statuts, ainsi qu’un plan d’activités cu
1241
ons de la Commission d’experts, discute le projet
de
statuts, ainsi qu’un plan d’activités culturelles. Le siège social de
1242
s, discute le projet de statuts, ainsi qu’un plan
d’
activités culturelles. Le siège social de la Fondation est fixé à Genè
1243
’un plan d’activités culturelles. Le siège social
de
la Fondation est fixé à Genève. — Les 5 et 6 octobre, pour la troisiè
1244
oine Pinay, le Club poursuit l’étude du programme
d’
aide aux activités culturelles, puis procède à l’adoption des statuts,
1245
emiers membres (choisis dans son sein) du Conseil
de
la Fondation. Celui-ci prendra le nom de « Conseil des gouverneurs ».
1246
Conseil de la Fondation. Celui-ci prendra le nom
de
« Conseil des gouverneurs ». Dès lors, au terme d’une préparation ron
1247
e « Conseil des gouverneurs ». Dès lors, au terme
d’
une préparation rondement menée, comme on l’a vu — dans l’espace de tr
1248
rondement menée, comme on l’a vu — dans l’espace
de
treize mois seulement à partir de la rencontre initiale du Club — tou
1249
’ouvre à Genève La première réunion du Conseil
de
la Fondation se tint au siège du Centre européen de la culture le 16
1250
présents : MM. Henri Brugmans, recteur du Collège
d’
Europe, Bruges ; Franco Marinotti, président de la Snia Viscosa, Milan
1251
ésents : MM. Henri Brugmans, recteur du Collège d’
Europe
, Bruges ; Franco Marinotti, président de la Snia Viscosa, Milan ; Jos
1252
ge d’Europe, Bruges ; Franco Marinotti, président
de
la Snia Viscosa, Milan ; Joseph Retinger, délégué général du Mouvemen
1253
n ; Joseph Retinger, délégué général du Mouvement
européen
, Londres ; Denis de Rougemont, directeur du CEC, Genève ; Robert Schu
1254
aris ; et le baron van Zeeland, premier directeur
de
la BRI, Bâle. Excusés : MM. Louis Camu, Hermann Reusch, G. Stein, Pau
1255
sch, G. Stein, Paul Rykens. Quand vint le moment
de
signer l’acte instituant la Fondation et dans lequel figurait le text
1256
, pas prévu telle urgence. Après quelques minutes
de
pourparlers amicaux, sur les instances du directeur du Centre europée
1257
re européen de la culture, Robert Schuman accepta
de
signer comme président — à titre provisoire, tint-il à souligner — ce
1258
cérémonie achevée, le Conseil entendit un rapport
de
MM. de Rougemont et Silva sur l’organisation de la Fondation. En voic
1259
t de MM. de Rougemont et Silva sur l’organisation
de
la Fondation. En voici quelques extraits : Depuis juin 1953, le CEC
1260
s’est chargé, en accord avec les membres du Club
européen
, du travail préparatoire de la Fondation : réunions du Club, élaborat
1261
membres du Club européen, du travail préparatoire
de
la Fondation : réunions du Club, élaboration des statuts, enquêtes fi
1262
experts, etc. Cependant, le fonctionnement normal
de
la Fondation requiert, au minimum et dès le départ, des responsables
1263
fiés, des locaux, un secrétariat, etc. Conscients
de
cette situation de fait, nous sommes disposés, avec le concours d’un
1264
n secrétariat, etc. Conscients de cette situation
de
fait, nous sommes disposés, avec le concours d’un directeur administr
1265
n de fait, nous sommes disposés, avec le concours
d’
un directeur administratif, à poursuivre pendant un an ou deux la tâch
1266
avons accomplie. Cette solution aurait l’avantage
de
raccourcir la période de rodage de la Fondation et pratiquement de pe
1267
lution aurait l’avantage de raccourcir la période
de
rodage de la Fondation et pratiquement de permettre à celle-ci de fon
1268
ait l’avantage de raccourcir la période de rodage
de
la Fondation et pratiquement de permettre à celle-ci de fonctionner d
1269
période de rodage de la Fondation et pratiquement
de
permettre à celle-ci de fonctionner dès le début de l’année prochaine
1270
Fondation et pratiquement de permettre à celle-ci
de
fonctionner dès le début de l’année prochaine. Elle permettrait, en o
1271
permettre à celle-ci de fonctionner dès le début
de
l’année prochaine. Elle permettrait, en outre, de réduire les frais g
1272
de l’année prochaine. Elle permettrait, en outre,
de
réduire les frais généraux du CEC tout en ramenant au minimum les fra
1273
raux du CEC tout en ramenant au minimum les frais
d’
administration de la Fondation. Au surplus : Le Conseil des gouverne
1274
en ramenant au minimum les frais d’administration
de
la Fondation. Au surplus : Le Conseil des gouverneurs devra aussitô
1275
ouverneurs devra aussitôt envisager la nomination
d’
un directeur administratif, chargé plus particulièrement des relations
1276
22 novembre 1954 par le Dr Paul Rykens, président
de
Unilever, Rotterdam, à M. Raymond Silva, secrétaire général du CEC, l
1277
aire général du CEC, lettre qu’il est intéressant
de
citer ici, ne fût-ce que parce qu’elle atteste l’intérêt porté dès ce
1278
who might prove to be suitable. Le compte rendu
de
la réunion inaugurale porte que le Conseil se rallie au projet soumis
1279
soumis par les rapporteurs, et décide au surplus
d’
engager à bref délai un directeur chargé de la collecte des fonds et d
1280
urplus d’engager à bref délai un directeur chargé
de
la collecte des fonds et de la coordination des groupements nationaux
1281
i un directeur chargé de la collecte des fonds et
de
la coordination des groupements nationaux : il portera le titre de dé
1282
n des groupements nationaux : il portera le titre
de
délégué général du Conseil des gouverneurs. MM. de Rougemont, Silva e
1283
vement directeur, secrétaire général et trésorier
de
la Fondation européenne de la culture. Le 23 février 1955, les statut
1284
, secrétaire général et trésorier de la Fondation
européenne
de la culture. Le 23 février 1955, les statuts sont inscrits au regis
1285
e général et trésorier de la Fondation européenne
de
la culture. Le 23 février 1955, les statuts sont inscrits au registre
1286
ournal officiel le 5 mars. Le 26 mars, le Conseil
d’
État de Genève accorde à la Fondation européenne de la culture une exo
1287
e Conseil d’État de Genève accorde à la Fondation
européenne
de la culture une exonération totale d’impôts sur le revenu et la for
1288
’État de Genève accorde à la Fondation européenne
de
la culture une exonération totale d’impôts sur le revenu et la fortun
1289
n européenne de la culture une exonération totale
d’
impôts sur le revenu et la fortune, pour cinq ans. Enfin, le 1er avril
1290
, le 1er avril, le Conseil fédéral suisse accepte
d’
être l’autorité de surveillance de la Fondation. Les débuts de la F
1291
Conseil fédéral suisse accepte d’être l’autorité
de
surveillance de la Fondation. Les débuts de la Fondation européenn
1292
suisse accepte d’être l’autorité de surveillance
de
la Fondation. Les débuts de la Fondation européenne de la culture,
1293
té de surveillance de la Fondation. Les débuts
de
la Fondation européenne de la culture, de 1955 à 1957 Les activi
1294
ce de la Fondation. Les débuts de la Fondation
européenne
de la culture, de 1955 à 1957 Les activités : deux directions pr
1295
ndation. Les débuts de la Fondation européenne
de
la culture, de 1955 à 1957 Les activités : deux directions princ
1296
débuts de la Fondation européenne de la culture,
de
1955 à 1957 Les activités : deux directions principales Si l’
1297
prend les rapports du directeur sur les activités
de
la Fondation, du 11 mai 1955 au 16 mars 1957, c’est-à-dire de la deux
1298
ion, du 11 mai 1955 au 16 mars 1957, c’est-à-dire
de
la deuxième à la huitième et dernière réunion du Conseil des gouverne
1299
e, on constate que les efforts dans cette période
de
rodage, ont porté dans deux directions principales : expériences-pilo
1300
deux directions principales : expériences-pilotes
d’
éducation d’une part ; « concert européen », concours musical et bours
1301
iences-pilotes d’éducation d’une part ; « concert
européen
», concours musical et bourses pour de jeunes compositeurs d’autre pa
1302
cert européen », concours musical et bourses pour
de
jeunes compositeurs d’autre part. Un domaine « populaire » et un doma
1303
les distribuées pour la plupart à des entreprises
d’
éducation comme la Journée européenne des écoles et l’Association des
1304
rt à des entreprises d’éducation comme la Journée
européenne
des écoles et l’Association des universitaires d’Europe ; à des étudi
1305
ne des écoles et l’Association des universitaires
d’
Europe ; à des étudiants et enseignants hongrois réfugiés ; à deux rev
1306
des écoles et l’Association des universitaires d’
Europe
; à des étudiants et enseignants hongrois réfugiés ; à deux revues eu
1307
et enseignants hongrois réfugiés ; à deux revues
européennes
; au Collège d’Europe pour un Atlas économique et culturel de l’Europ
1308
réfugiés ; à deux revues européennes ; au Collège
d’
Europe pour un Atlas économique et culturel de l’Europe ; enfin au Cen
1309
fugiés ; à deux revues européennes ; au Collège d’
Europe
pour un Atlas économique et culturel de l’Europe ; enfin au Centre eu
1310
ège d’Europe pour un Atlas économique et culturel
de
l’Europe ; enfin au Centre européen de la culture, pour les services
1311
’Europe pour un Atlas économique et culturel de l’
Europe
; enfin au Centre européen de la culture, pour les services de tous o
1312
Centre européen de la culture, pour les services
de
tous ordres : intellectuels et administratifs, mis à la disposition d
1313
llectuels et administratifs, mis à la disposition
de
la Fondation. Si l’on consulte les rapports des exercices financiers
1314
on consulte les rapports des exercices financiers
de
cette même période de rodage, on constate que les décisions du Consei
1315
ts des exercices financiers de cette même période
de
rodage, on constate que les décisions du Conseil des gouverneurs se s
1316
% Solde 3 % 100 % Les expériences-pilotes
d’
éducation en milieu populaire et scolaire entreprises par le Centre eu
1317
le Centre européen de la culture grâce à l’appui
de
la Fondation européenne de la culture de 1956 à 1957, puis poursuivie
1318
éen de la culture grâce à l’appui de la Fondation
européenne
de la culture de 1956 à 1957, puis poursuivies jusqu’à la fin de 1959
1319
ulture grâce à l’appui de la Fondation européenne
de
la culture de 1956 à 1957, puis poursuivies jusqu’à la fin de 1959 gr
1320
l’appui de la Fondation européenne de la culture
de
1956 à 1957, puis poursuivies jusqu’à la fin de 1959 grâce à des subv
1321
e de 1956 à 1957, puis poursuivies jusqu’à la fin
de
1959 grâce à des subventions additionnelles de la Ford Foundation, on
1322
in de 1959 grâce à des subventions additionnelles
de
la Ford Foundation, ont été réalisées en Italie (Terracina et Sardaig
1323
, Gand) et à Fribourg en Suisse, avec le concours
d’
un très grand nombre d’éducateurs, de professeurs et étudiants, de soc
1324
n Suisse, avec le concours d’un très grand nombre
d’
éducateurs, de professeurs et étudiants, de sociologues et d’animateur
1325
le concours d’un très grand nombre d’éducateurs,
de
professeurs et étudiants, de sociologues et d’animateurs sociaux, de
1326
nombre d’éducateurs, de professeurs et étudiants,
de
sociologues et d’animateurs sociaux, de groupements d’artisans, de fo
1327
s, de professeurs et étudiants, de sociologues et
d’
animateurs sociaux, de groupements d’artisans, de fonctionnaires régio
1328
tudiants, de sociologues et d’animateurs sociaux,
de
groupements d’artisans, de fonctionnaires régionaux et municipaux, et
1329
ciologues et d’animateurs sociaux, de groupements
d’
artisans, de fonctionnaires régionaux et municipaux, etc. Outre une sé
1330
d’animateurs sociaux, de groupements d’artisans,
de
fonctionnaires régionaux et municipaux, etc. Outre une série de monog
1331
res régionaux et municipaux, etc. Outre une série
de
monographies détaillées, elles ont fait l’objet d’un rapport d’ensemb
1332
e monographies détaillées, elles ont fait l’objet
d’
un rapport d’ensemble publié par le Bulletin du Centre européen de la
1333
s détaillées, elles ont fait l’objet d’un rapport
d’
ensemble publié par le Bulletin du Centre européen de la culture :
1334
entre européen de la culture : Neuf expériences
d’
éducation européenne (déc. 1959). Sans elles, et sans les contacts trè
1335
en de la culture : Neuf expériences d’éducation
européenne
(déc. 1959). Sans elles, et sans les contacts très nombreux et fructu
1336
ès nombreux et fructueux établis dans les milieux
d’
enseignants aux trois degrés de la plupart des pays d’Europe, la Campa
1337
s dans les milieux d’enseignants aux trois degrés
de
la plupart des pays d’Europe, la Campagne d’éducation civique europée
1338
seignants aux trois degrés de la plupart des pays
d’
Europe, la Campagne d’éducation civique européenne, lancée par le Cent
1339
ignants aux trois degrés de la plupart des pays d’
Europe
, la Campagne d’éducation civique européenne, lancée par le Centre eur
1340
grés de la plupart des pays d’Europe, la Campagne
d’
éducation civique européenne, lancée par le Centre européen de la cult
1341
es pays d’Europe, la Campagne d’éducation civique
européenne
, lancée par le Centre européen de la culture quelques années plus tar
1342
n’eût été ni concevable ni réalisable. Le travail
de
pionnier accompli dans ce domaine par les expériences-pilotes, consid
1343
e recul des années, apparaît comme un beau succès
de
la Fondation européenne de la culture. Dans le domaine des arts, un j
1344
es, apparaît comme un beau succès de la Fondation
européenne
de la culture. Dans le domaine des arts, un jury présidé par Nicolas
1345
t comme un beau succès de la Fondation européenne
de
la culture. Dans le domaine des arts, un jury présidé par Nicolas Nab
1346
rts, un jury présidé par Nicolas Nabokov et formé
de
musicologues et de compositeurs de renom international (Boris Blacher
1347
é par Nicolas Nabokov et formé de musicologues et
de
compositeurs de renom international (Boris Blacher, Paul Collaer, Wil
1348
bokov et formé de musicologues et de compositeurs
de
renom international (Boris Blacher, Paul Collaer, William Glock, Fred
1349
ed Goldbeck et Roman Vlad) a organisé un concours
de
compositions originales. Les prix, consistant en bourses de 12000 fr.
1350
tions originales. Les prix, consistant en bourses
de
12000 fr. s. chacune, ont été décernés à six jeunes musiciens dont ce
1351
s Xenakis. Là encore, cette première expérience «
d’
aide stimulante » à la culture créatrice fut un succès très remarqué.
1352
très remarqué. Mais pour servir vraiment la cause
de
la culture, il eût fallu que ce succès ponctuel fût l’initiale d’une
1353
l eût fallu que ce succès ponctuel fût l’initiale
d’
une continuité, ou créât ce qu’on nomme aujourd’hui une image de marqu
1354
té, ou créât ce qu’on nomme aujourd’hui une image
de
marque — comme ce devait, un peu plus tard, devenir le cas de l’Assoc
1355
comme ce devait, un peu plus tard, devenir le cas
de
l’Association européenne des festivals de musique, puis de la Campagn
1356
un peu plus tard, devenir le cas de l’Association
européenne
des festivals de musique, puis de la Campagne d’éducation civique eur
1357
le cas de l’Association européenne des festivals
de
musique, puis de la Campagne d’éducation civique européenne. Ambi
1358
ciation européenne des festivals de musique, puis
de
la Campagne d’éducation civique européenne. Ambiguïté En eux-m
1359
nne des festivals de musique, puis de la Campagne
d’
éducation civique européenne. Ambiguïté En eux-mêmes, et dans l
1360
musique, puis de la Campagne d’éducation civique
européenne
. Ambiguïté En eux-mêmes, et dans la mesure où ils n’auraient p
1361
ux-mêmes, et dans la mesure où ils n’auraient pas
de
suite, les premiers résultats positifs obtenus par la Fondation europ
1362
miers résultats positifs obtenus par la Fondation
européenne
de la culture dans sa période de rodage restaient d’un ordre de grand
1363
tats positifs obtenus par la Fondation européenne
de
la culture dans sa période de rodage restaient d’un ordre de grandeur
1364
ondation européenne de la culture dans sa période
de
rodage restaient d’un ordre de grandeur décevant par rapport aux néce
1365
de la culture dans sa période de rodage restaient
d’
un ordre de grandeur décevant par rapport aux nécessités européennes.
1366
re dans sa période de rodage restaient d’un ordre
de
grandeur décevant par rapport aux nécessités européennes. Pouvait-on
1367
e de grandeur décevant par rapport aux nécessités
européennes
. Pouvait-on espérer beaucoup plus ? On en demeure convaincu, mais il
1368
s ? On en demeure convaincu, mais il s’agit alors
de
bien voir les raisons de cet insuccès relatif. 1° Le financement de l
1369
cu, mais il s’agit alors de bien voir les raisons
de
cet insuccès relatif. 1° Le financement de la Fondation européenne de
1370
aisons de cet insuccès relatif. 1° Le financement
de
la Fondation européenne de la culture reposait sur des promesses : ce
1371
succès relatif. 1° Le financement de la Fondation
européenne
de la culture reposait sur des promesses : celles qui, au nom des pat
1372
tif. 1° Le financement de la Fondation européenne
de
la culture reposait sur des promesses : celles qui, au nom des patron
1373
des promesses : celles qui, au nom des patronats
européens
, avaient été faites et réitérées lors des deux premiers conseils. Or,
1374
pensait pouvoir réunir dès 1955 à titre de fonds
de
démarrage, la moitié seulement a été versée en deux ans. La Fondation
1375
seulement a été versée en deux ans. La Fondation
européenne
de la culture a donc vécu sur le quart des fonds estimés nécessaires
1376
a été versée en deux ans. La Fondation européenne
de
la culture a donc vécu sur le quart des fonds estimés nécessaires à s
1377
cessaires à sa bonne marche. 2° Le rassemblement
de
gouverneurs représentant quelques-unes des plus grosses sociétés du m
1378
pas suffi pour assurer la constitution du capital
de
départ prévu et promis. Il s’est produit là quelque chose de pathétiq
1379
révu et promis. Il s’est produit là quelque chose
de
pathétique au sens anglais du terme : « les hommes qui contrôlent des
1380
onçait la venue, venaient à nous en effet, pleins
de
bonne volonté, pour nous apporter… leurs idées ! Il était admirable,
1381
ter… leurs idées ! Il était admirable, en vérité,
de
voir quelques-uns des plus grands PDG du continent accepter par simpl
1382
ntinent accepter par simple dévouement à la cause
de
l’Europe, de consacrer en trois ans douze fois deux journées de leur
1383
nt accepter par simple dévouement à la cause de l’
Europe
, de consacrer en trois ans douze fois deux journées de leur temps aux
1384
ter par simple dévouement à la cause de l’Europe,
de
consacrer en trois ans douze fois deux journées de leur temps aux aff
1385
e consacrer en trois ans douze fois deux journées
de
leur temps aux affaires d’une modeste fondation naissante. Mais il ét
1386
uze fois deux journées de leur temps aux affaires
d’
une modeste fondation naissante. Mais il était frustrant, pour les ani
1387
déjà créées par le Centre européen de la culture,
de
recevoir des conseils d’amateurs éclairés au lieu des subventions sou
1388
européen de la culture, de recevoir des conseils
d’
amateurs éclairés au lieu des subventions souhaitées, parfois si déses
1389
tient à rappeler que dans l’esprit des fondateurs
de
la FEC, le CEC devait être chargé d’exécuter certains travaux financé
1390
s fondateurs de la FEC, le CEC devait être chargé
d’
exécuter certains travaux financés par la Fondation. Une collaboration
1391
qu’à son avis, pour tirer la Fondation du marasme
de
ces derniers mois et lui permettre non seulement de survivre mais de
1392
ces derniers mois et lui permettre non seulement
de
survivre mais de renaître à sa vocation, il suffirait qu’elle reprît
1393
s et lui permettre non seulement de survivre mais
de
renaître à sa vocation, il suffirait qu’elle reprît la conception qu
1394
qu’elle reprît la conception qui avait été celle
de
ses fondateurs au départ, à Saint-Germain-en-Laye, savoir : 1° La Fon
1395
n-Laye, savoir : 1° La Fondation est un organisme
de
financement ; le Centre est un organisme d’exécution ; 2° La Fondatio
1396
nisme de financement ; le Centre est un organisme
d’
exécution ; 2° La Fondation devait « partir » avec un capital initial
1397
nt versé. […] Dès ce moment, l’irritante question
de
la répartition entre ces frais d’administration et le financement d’a
1398
itante question de la répartition entre ces frais
d’
administration et le financement d’activités aurait été élucidée une f
1399
ntre ces frais d’administration et le financement
d’
activités aurait été élucidée une fois pour toutes… 4° La tendance à
1400
culturelles à la Fondation elle-même, plutôt que
de
limiter son rôle à l’aide aux projets d’intérêt européen, rend de plu
1401
utôt que de limiter son rôle à l’aide aux projets
d’
intérêt européen, rend de plus en plus malaisée la collaboration de la
1402
e limiter son rôle à l’aide aux projets d’intérêt
européen
, rend de plus en plus malaisée la collaboration de la Fondation europ
1403
n, rend de plus en plus malaisée la collaboration
de
la Fondation européenne de la culture et du Centre européen de la cul
1404
en plus malaisée la collaboration de la Fondation
européenne
de la culture et du Centre européen de la culture. La Fondation eu
1405
aisée la collaboration de la Fondation européenne
de
la culture et du Centre européen de la culture. La Fondation europ
1406
du Centre européen de la culture. La Fondation
européenne
de la culture quitte Genève Lors de la réunion du 16 mars 1957, le
1407
uropéen de la culture. La Fondation européenne
de
la culture quitte Genève Lors de la réunion du 16 mars 1957, le di
1408
al et le trésorier, tous trois membres fondateurs
de
la Fondation européenne de la culture, présentent leur démission, pou
1409
er, tous trois membres fondateurs de la Fondation
européenne
de la culture, présentent leur démission, pour les raisons qu’on vien
1410
ois membres fondateurs de la Fondation européenne
de
la culture, présentent leur démission, pour les raisons qu’on vient d
1411
même proposé que soit limitée à deux ans la durée
de
son mandat ? D’autre part, il n’avait pas été le dernier à proposer q
1412
ur ses pieds, la Fondation s’éloigne physiquement
de
la maison où elle était née. Nous pensions à Zurich comme nouveau siè
1413
eu, dans certains pays, à des critiques. Un moyen
d’
y mettre fin et de marquer le caractère indépendant de la Fondation ne
1414
pays, à des critiques. Un moyen d’y mettre fin et
de
marquer le caractère indépendant de la Fondation ne consisterait-il p
1415
mettre fin et de marquer le caractère indépendant
de
la Fondation ne consisterait-il pas à en transférer le siège ? Une di
1416
fert du siège résoudrait les problèmes financiers
de
la Fondation. Sir Terence Airey11 signale qu’on lui pose des question
1417
ation. Le fait que la Fondation, dont le rôle est
de
distribuer des fonds, soit placée sous la même direction qu’une de se
1418
fonds, soit placée sous la même direction qu’une
de
ses principales organisations bénéficiaires, est administrativement p
1419
vement parlant malsain. Ce n’est pas une question
de
personnes, mais de gestion administrative. M. Reusch se déclare en fa
1420
ain. Ce n’est pas une question de personnes, mais
de
gestion administrative. M. Reusch se déclare en faveur d’un transfert
1421
éclare en faveur d’un transfert immédiat du siège
de
la Fondation, parce qu’à son avis il faut créer un choc psychologique
1422
faut créer un choc psychologique et repartir sur
de
nouvelles bases. À la question posée par le président de savoir si le
1423
elles bases. À la question posée par le président
de
savoir si le transfert effectif constitue à ses yeux une condition de
1424
sfert effectif constitue à ses yeux une condition
de
la participation ultérieure du Kulturkreis à l’œuvre de la Fondation,
1425
participation ultérieure du Kulturkreis à l’œuvre
de
la Fondation, M. Reusch répond par l’affirmative. Il est décidé en fi
1426
ch répond par l’affirmative. Il est décidé en fin
de
réunion que si les fonds auxquels S. A. R. le prince des Pays-Bas fer
1427
R. le prince des Pays-Bas fera allusion au début
de
la séance de l’après-midi sont disponibles, la Fondation transférera
1428
des Pays-Bas fera allusion au début de la séance
de
l’après-midi sont disponibles, la Fondation transférera son siège. […
1429
la Fondation transférera son siège. […] Au début
de
la séance de l’après-midi, S. A. R. le prince des Pays-Bas informe le
1430
transférera son siège. […] Au début de la séance
de
l’après-midi, S. A. R. le prince des Pays-Bas informe le Conseil qu’u
1431
ince des Pays-Bas informe le Conseil qu’un groupe
d’
industriels résidant en Hollande lui a fait l’offre d’une somme import
1432
dustriels résidant en Hollande lui a fait l’offre
d’
une somme importante devant servir à doter des prix décernés à des per
1433
politiques dont l’œuvre a fait progresser l’idée
européenne
. Il est possible que le capital puisse être placé à la disposition de
1434
que le capital puisse être placé à la disposition
de
la Fondation. Un entretien téléphonique de S. A. R. le prince des Pay
1435
sition de la Fondation. Un entretien téléphonique
de
S. A. R. le prince des Pays-Bas avec une des personnes intéressées in
1436
ques semaines au sujet de cette offre. Vers l’
Europe
de l’an 2000 Nous n’avons pas à retracer l’histoire ultérieure de
1437
maines au sujet de cette offre. Vers l’Europe
de
l’an 2000 Nous n’avons pas à retracer l’histoire ultérieure de la
1438
Nous n’avons pas à retracer l’histoire ultérieure
de
la Fondation européenne de la culture. On sait que sous la haute dire
1439
à retracer l’histoire ultérieure de la Fondation
européenne
de la culture. On sait que sous la haute direction de S. A. R. le pri
1440
l’histoire ultérieure de la Fondation européenne
de
la culture. On sait que sous la haute direction de S. A. R. le prince
1441
e la culture. On sait que sous la haute direction
de
S. A. R. le prince Bernhard des Pays-Bas, après une période d’adaptat
1442
e prince Bernhard des Pays-Bas, après une période
d’
adaptation aux circonstances nouvelles créées par l’arrachement à la m
1443
ntation dans le complexe hollandais, la Fondation
européenne
de la culture a pris son régime de croisière à partir du moment où so
1444
s le complexe hollandais, la Fondation européenne
de
la culture a pris son régime de croisière à partir du moment où son d
1445
dation européenne de la culture a pris son régime
de
croisière à partir du moment où son directeur, Georges Sluizer, a réu
1446
i paraît bien être le plus fascinant pour l’homme
d’
aujourd’hui : demain. À partir du projet sur l’Europe de l’an 2000, la
1447
d’aujourd’hui : demain. À partir du projet sur l’
Europe
de l’an 2000, la Fondation européenne de la culture a vraiment démarr
1448
urd’hui : demain. À partir du projet sur l’Europe
de
l’an 2000, la Fondation européenne de la culture a vraiment démarré.
1449
du projet sur l’Europe de l’an 2000, la Fondation
européenne
de la culture a vraiment démarré. Mais laissons ici la parole à G. Sl
1450
ur l’Europe de l’an 2000, la Fondation européenne
de
la culture a vraiment démarré. Mais laissons ici la parole à G. Sluiz
1451
s ici la parole à G. Sluizer lui-même : il s’agit
de
la transcription d’un discours prononcé à Genève le 23 octobre 1970,
1452
Sluizer lui-même : il s’agit de la transcription
d’
un discours prononcé à Genève le 23 octobre 1970, lors du Colloque qui
1453
e du Centre européen de la culture. Le projet «
Europe
an 2000 » par Georges Sluizer Vous venez de l’entendre : sans l’initi
1454
izer Vous venez de l’entendre : sans l’initiative
de
Denis de Rougemont, la Fondation européenne de la culture n’aurait pa
1455
l’initiative de Denis de Rougemont, la Fondation
européenne
de la culture n’aurait pas existé, elle n’aurait pas été ici aujourd’
1456
ve de Denis de Rougemont, la Fondation européenne
de
la culture n’aurait pas existé, elle n’aurait pas été ici aujourd’hui
1457
e porte pas trop mal, l’en remercie. J’espère que
de
son côté, il est satisfait de la carrière de son enfant. Ce n’était p
1458
ercie. J’espère que de son côté, il est satisfait
de
la carrière de son enfant. Ce n’était pas uniquement une affaire d’am
1459
que de son côté, il est satisfait de la carrière
de
son enfant. Ce n’était pas uniquement une affaire d’amour, c’était un
1460
son enfant. Ce n’était pas uniquement une affaire
d’
amour, c’était un père intéressé. Il savait que dans cette Europe les
1461
était un père intéressé. Il savait que dans cette
Europe
les paroles restent trop souvent vaines si elles ne sont pas suivies
1462
e actes par études, recherches, campagnes. Or pas
d’
études, recherches ou campagnes sans fonds. Créons donc une fondation
1463
dation a en effet recueilli des fonds, uniquement
de
source privée, et a pu appuyer au cours des années divers projets, do
1464
Rougemont avait pris l’initiative : la « Campagne
d’
éducation civique », où nous sommes heureux de collaborer avec le Cent
1465
gne d’éducation civique », où nous sommes heureux
de
collaborer avec le Centre, aux côtés du Conseil de l’Europe, des Comm
1466
ions parmi lesquelles je veux citer l’Association
européenne
des enseignants. On m’a demandé de raconter ici — brièvement — la vie
1467
iation européenne des enseignants. On m’a demandé
de
raconter ici — brièvement — la vie qu’a menée cette Fondation europée
1468
— brièvement — la vie qu’a menée cette Fondation
européenne
de la culture qui groupe dans le domaine non gouvernemental 18 pays e
1469
nt — la vie qu’a menée cette Fondation européenne
de
la culture qui groupe dans le domaine non gouvernemental 18 pays et a
1470
’une des créations du Centre vienne témoigner ici
de
la puissance d’une inspiration qui l’a conduite à occuper dans la vie
1471
ns du Centre vienne témoigner ici de la puissance
d’
une inspiration qui l’a conduite à occuper dans la vie spirituelle de
1472
ui l’a conduite à occuper dans la vie spirituelle
de
l’Europe une place dont nous croyons pouvoir être légitimement fiers.
1473
a conduite à occuper dans la vie spirituelle de l’
Europe
une place dont nous croyons pouvoir être légitimement fiers. Nous n’a
1474
être légitimement fiers. Nous n’avons nulle honte
d’
avouer qu’il nous a fallu un certain temps avant de trouver l’orientat
1475
titution qui porte dans son titre même les mots «
européenne
» et « culture ». Depuis notre création en 1955 jusqu’à, disons 1962-
1476
nt mais utilement je crois, soutenu toutes sortes
d’
activités dans le domaine culturel : séminaires, congrès, publications
1477
stations artistiques et autres. Cet éparpillement
de
nos ressources, bien qu’utile dans ses divers éléments, n’offrait pou
1478
ivers éléments, n’offrait pourtant pas un tableau
d’
ensemble cohérent. Effet pour l’Europe : intéressant, mais maigre. Apr
1479
pas un tableau d’ensemble cohérent. Effet pour l’
Europe
: intéressant, mais maigre. Après quelques années et en même temps qu
1480
’effet utile. En 1963, la Fondation s’est décidée
de
centrer ses activités sur l’avenir. Je l’ai déjà dit ailleurs : le pa
1481
ent nous paraissaient — et nous paraissent encore
d’
une importance capitale, mais nous n’avions tout simplement pas assez
1482
ale, mais nous n’avions tout simplement pas assez
d’
argent pour nous occuper de tout. Le choix était donc : l’avenir. Par
1483
t simplement pas assez d’argent pour nous occuper
de
tout. Le choix était donc : l’avenir. Par conséquent, les jeunes géné
1484
quent, les jeunes générations passaient au centre
de
nos préoccupations et cela bien avant les explosions universitaires e
1485
t autres qu’en France on appelle « les événements
de
mai 1968 » et qui ailleurs constituent des événements d’au moins égal
1486
1968 » et qui ailleurs constituent des événements
d’
au moins égale importance, sinon toujours d’égale violence. À ce momen
1487
ments d’au moins égale importance, sinon toujours
d’
égale violence. À ce moment-là presque rien n’était fait en Europe pou
1488
ence. À ce moment-là presque rien n’était fait en
Europe
pour attaquer d’une façon intensive, scientifique, pragmatique et org
1489
presque rien n’était fait en Europe pour attaquer
d’
une façon intensive, scientifique, pragmatique et organisée, les énorm
1490
rganisée, les énormes problèmes devant lesquels l’
Europe
allait se trouver dans les décennies à venir. Voilà donc un domaine o
1491
es à venir. Voilà donc un domaine où la Fondation
européenne
de la culture pouvait — à côté de ses activités habituelles — réellem
1492
Voilà donc un domaine où la Fondation européenne
de
la culture pouvait — à côté de ses activités habituelles — réellement
1493
s habituelles — réellement se rendre utile pour l’
Europe
, où un plan d’ensemble était urgent si on ne voulait pas être dominé
1494
llement se rendre utile pour l’Europe, où un plan
d’
ensemble était urgent si on ne voulait pas être dominé par toutes sort
1495
i on ne voulait pas être dominé par toutes sortes
de
tragédies bien avant l’année 2000. Mais encore une fois : nous devion
1496
fois. Notre choix était : l’homme. Un choix très
européen
je crois : non pas la machine, non pas l’économie, l’homme. L’homme d
1497
s avec un grand effort pour changer la domination
de
la technique, de l’économie, de ce qu’on appelle le progrès, par une
1498
ffort pour changer la domination de la technique,
de
l’économie, de ce qu’on appelle le progrès, par une chose très simple
1499
ger la domination de la technique, de l’économie,
de
ce qu’on appelle le progrès, par une chose très simple : le bonheur d
1500
e progrès, par une chose très simple : le bonheur
de
l’homme, le simple bonheur dans sa vie de tous les jours. Un idéal qu
1501
bonheur de l’homme, le simple bonheur dans sa vie
de
tous les jours. Un idéal qui vaut la peine d’un effort immense, un id
1502
vie de tous les jours. Un idéal qui vaut la peine
d’
un effort immense, un idéal qui devait réunir les meilleurs cerveaux d
1503
un idéal qui devait réunir les meilleurs cerveaux
d’
Europe autour d’un plan réaliste, pratique et réalisable. Idéalistes,
1504
idéal qui devait réunir les meilleurs cerveaux d’
Europe
autour d’un plan réaliste, pratique et réalisable. Idéalistes, nous a
1505
ait réunir les meilleurs cerveaux d’Europe autour
d’
un plan réaliste, pratique et réalisable. Idéalistes, nous aurions vou
1506
nous avons calculé si ce choix avait des chances
d’
être financé. Bref, des discussions à travers l’Europe avec des savan
1507
’être financé. Bref, des discussions à travers l’
Europe
avec des savants, intéressés dès le début par nos efforts, ont condui
1508
nos efforts, ont conduit à la conception du Plan
Europe
2000, où quatre grands problèmes étaient posés : l’éducation, la régi
1509
ent industriel. Mais toujours : l’homme au centre
de
ces problèmes. Si d’autres étudiaient le foudroyant développement tec
1510
diaient le foudroyant développement technologique
de
notre société, notre souci se concentrait avant tout sur la situation
1511
souci se concentrait avant tout sur la situation
de
l’homme dans cet environnement créé par lui, mais dont il risquait de
1512
environnement créé par lui, mais dont il risquait
de
devenir la victime. « Sociological forecasting » à côté de et parfois
1513
ting ». Je ne veux pas ici donner l’argumentation
de
ce plan et de ses composantes, ni pourquoi nous attachons une grande
1514
veux pas ici donner l’argumentation de ce plan et
de
ses composantes, ni pourquoi nous attachons une grande importance à s
1515
e, conception interdisciplinaire des problèmes et
de
leurs solutions, stratégies volontaristes dans le cadre d’une concept
1516
solutions, stratégies volontaristes dans le cadre
d’
une conception de vie démocratique et libre. Je voudrais pourtant insi
1517
gies volontaristes dans le cadre d’une conception
de
vie démocratique et libre. Je voudrais pourtant insister sur un éléme
1518
ister sur un élément qui, je crois, est à la base
de
tout changement dans notre société, à savoir un changement de mentali
1519
gement dans notre société, à savoir un changement
de
mentalité, un changement d’attitude quant à la valeur de la vie de l’
1520
savoir un changement de mentalité, un changement
d’
attitude quant à la valeur de la vie de l’homme et de sa destinée. Pou
1521
alité, un changement d’attitude quant à la valeur
de
la vie de l’homme et de sa destinée. Pourquoi tant de jeunes se révol
1522
changement d’attitude quant à la valeur de la vie
de
l’homme et de sa destinée. Pourquoi tant de jeunes se révoltent-ils,
1523
ttitude quant à la valeur de la vie de l’homme et
de
sa destinée. Pourquoi tant de jeunes se révoltent-ils, à travers le m
1524
tier, contre une société qui danse autour du veau
d’
or, un veau d’or « streamlined », techniquement parfait, séduisant, bé
1525
ne société qui danse autour du veau d’or, un veau
d’
or « streamlined », techniquement parfait, séduisant, bénéfique et sup
1526
épandant en même temps autour de lui la pollution
de
l’air, la pollution de l’eau, la pollution des esprits, la consécrati
1527
autour de lui la pollution de l’air, la pollution
de
l’eau, la pollution des esprits, la consécration de vieilles synthèse
1528
l’eau, la pollution des esprits, la consécration
de
vieilles synthèses que ces jeunes n’acceptent plus ? Dans son esprit
1529
plus ? Dans son esprit et dans ses buts, le Plan
Europe
2000 s’attaque à tout cela. Non pour détruire, mais pour construire.
1530
entalité différente, qui mettra l’homme en mesure
de
reconnaître sa destinée, qu’on ne peut pas symboliser par l’image d’u
1531
estinée, qu’on ne peut pas symboliser par l’image
d’
une voiture, d’un frigidaire ou d’un ordinateur, mais au besoin par un
1532
ne peut pas symboliser par l’image d’une voiture,
d’
un frigidaire ou d’un ordinateur, mais au besoin par un cœur, une flèc
1533
ser par l’image d’une voiture, d’un frigidaire ou
d’
un ordinateur, mais au besoin par un cœur, une flèche et des initiales
1534
s dans un arbre. Tout ceci pour dire qu’à la base
de
tout changement dans notre société, de tout changement de mentalité c
1535
’à la base de tout changement dans notre société,
de
tout changement de mentalité capable de mener à une existence plus pa
1536
changement dans notre société, de tout changement
de
mentalité capable de mener à une existence plus paisible et plus heur
1537
société, de tout changement de mentalité capable
de
mener à une existence plus paisible et plus heureuse, se trouve la fo
1538
paisible et plus heureuse, se trouve la formation
de
l’homme, en d’autres mots : son éducation à travers sa jeunesse et à
1539
e. Ce n’est pas pur hasard si le projet « Réforme
de
l’éducation », « Repenser l’éducation de l’homme du xxie siècle » es
1540
Réforme de l’éducation », « Repenser l’éducation
de
l’homme du xxie siècle » est notre projet numéro un, un projet dont
1541
lusieurs études entrent directement dans le champ
d’
intérêt du Centre européen de la culture. Tout ce que nous imaginons p
1542
out ce que nous imaginons pour améliorer le cadre
de
vie de l’homme par les moyens techniques que nous avons et que nous a
1543
que nous imaginons pour améliorer le cadre de vie
de
l’homme par les moyens techniques que nous avons et que nous aurons à
1544
otre disposition, tous ces efforts n’auraient pas
de
sens si, dans un environnement différent, éliminant pollutions et nui
1545
epte que son bonheur n’est pas fait exclusivement
de
ces progrès technologiques dont il est devenu l’apprenti sorcier. Voi
1546
l’apprenti sorcier. Voilà quand même un fragment
de
l’idéologie qui nous a incités à lancer à travers l’Europe — et au-de
1547
idéologie qui nous a incités à lancer à travers l’
Europe
— et au-delà — ce Plan « Europe 2000 » et qui nous a fourni l’énergie
1548
ancer à travers l’Europe — et au-delà — ce Plan «
Europe
2000 » et qui nous a fourni l’énergie et l’enthousiasme pour essayer
1549
a fourni l’énergie et l’enthousiasme pour essayer
de
recruter les cerveaux et les fonds, tous deux indispensables à notre
1550
tre entreprise. Les cerveaux, parmi les meilleurs
d’
Europe, déjà réputés ou encore jeunes, se sont déclarés prêts à collab
1551
e entreprise. Les cerveaux, parmi les meilleurs d’
Europe
, déjà réputés ou encore jeunes, se sont déclarés prêts à collaborer.
1552
cessaires pour financer des études dont le budget
d’
ensemble s’élève à 4 millions de dollars environ — une somme que la Fo
1553
es dont le budget d’ensemble s’élève à 4 millions
de
dollars environ — une somme que la Fondation européenne de la culture
1554
s de dollars environ — une somme que la Fondation
européenne
de la culture est loin de pouvoir fournir toute seule — nous pouvons
1555
s environ — une somme que la Fondation européenne
de
la culture est loin de pouvoir fournir toute seule — nous pouvons nou
1556
fournir toute seule — nous pouvons nous féliciter
d’
avoir obtenu la coopération très efficace de plusieurs grandes fondati
1557
citer d’avoir obtenu la coopération très efficace
de
plusieurs grandes fondations européennes, notamment du Portugal, de S
1558
ion très efficace de plusieurs grandes fondations
européennes
, notamment du Portugal, de Suède, d’Italie et d’Espagne, de quelques
1559
es fondations européennes, notamment du Portugal,
de
Suède, d’Italie et d’Espagne, de quelques grandes entreprises parmi l
1560
ons européennes, notamment du Portugal, de Suède,
d’
Italie et d’Espagne, de quelques grandes entreprises parmi lesquelles
1561
nes, notamment du Portugal, de Suède, d’Italie et
d’
Espagne, de quelques grandes entreprises parmi lesquelles je cite deux
1562
ent du Portugal, de Suède, d’Italie et d’Espagne,
de
quelques grandes entreprises parmi lesquelles je cite deux grandes an
1563
Shell et Unilever, et le support, moral surtout,
d’
organisations intergouvernementales telles que le Conseil de l’Europe,
1564
mmixtion des financiers dans les travaux. Le Plan
Europe
2000 maintient jalousement une liberté académique totale. Un mot sur
1565
l’état actuel des travaux. Pour fournir une base
de
départ aux quatre projets, et « bâtir sur du neuf », nous avons lancé
1566
« bâtir sur du neuf », nous avons lancé une série
de
seize études prospectives générales. Seize auteurs éminents d’Europe
1567
es prospectives générales. Seize auteurs éminents
d’
Europe et d’Amérique ont donné leur vision du développement des princi
1568
prospectives générales. Seize auteurs éminents d’
Europe
et d’Amérique ont donné leur vision du développement des principaux s
1569
ves générales. Seize auteurs éminents d’Europe et
d’
Amérique ont donné leur vision du développement des principaux secteur
1570
r vision du développement des principaux secteurs
de
notre société jusqu’à l’an 2000. Denis de Rougemont a traité du probl
1571
s quelques mois en plusieurs langues. Un bulletin
d’
information sur ces études est à votre disposition ici. Le projet « L’
1572
à votre disposition ici. Le projet « L’éducation
de
l’homme du xxie siècle » est à mi-parcours. Chacun des quatre projet
1573
ernational et multidisciplinaire, et un directeur
de
projet, dont le rôle est très important. Le comité scientifique du pr
1574
n 1971. Le projet « Urbanisation — créer un cadre
de
vie pour l’Européen » — est présidé par le professeur Haegerstrand de
1575
jet « Urbanisation — créer un cadre de vie pour l’
Européen
» — est présidé par le professeur Haegerstrand de l’Université de Lun
1576
lancées cette année. L’élaboration du « programme
d’
études » exige pour chaque projet plusieurs années, pendant lesquelles
1577
urs années, pendant lesquelles on consulte nombre
d’
experts et d’instituts dont certains se verront confier les recherches
1578
endant lesquelles on consulte nombre d’experts et
d’
instituts dont certains se verront confier les recherches. Il en est d
1579
n l’an 2000 », présidé par le professeur Koetter,
de
Bonn. Seul le projet « L’avenir de l’homme dans l’industrie » n’a pas
1580
sseur Koetter, de Bonn. Seul le projet « L’avenir
de
l’homme dans l’industrie » n’a pas encore atteint le stade opérationn
1581
us avançons, plus nous voyons que la coordination
de
ces grands projets est une condition essentielle à la réussite de l’e
1582
ojets est une condition essentielle à la réussite
de
l’ensemble. Une dernière question que vous pourriez vous poser : quel
1583
oser : quel résultat concret espérez-vous obtenir
de
tout cela ? Eh bien, il n’existe pas une seule organisation privée au
1584
aginer pouvoir réaliser elle-même des changements
de
structure et d’infrastructure dans notre société actuelle. Cela, c’es
1585
éaliser elle-même des changements de structure et
d’
infrastructure dans notre société actuelle. Cela, c’est la tâche des g
1586
uvernements. Mais nous espérons que les résultats
de
nos études, les rapports qui seront produits, les stratégies ou les a
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natives qui seront indiquées ou suggérées, seront
de
telle valeur que les politiciens et dirigeants appelés à prendre les
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devront en tenir compte. Au cours des cinq années
d’
étude des projets, nous communiquerons les résultats aux experts, aux
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un intérêt général pour ces dramatiques problèmes
d’
avenir, un intérêt qui malheureusement fait encore souvent défaut. Si
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lutions que les experts proposeront dans le cadre
de
leurs études fondamentales aura fait un grand pas en avant. Vous, Mes
1591
t. Vous, Mesdames et Messieurs, vous avez accepté
de
participer à ce colloque du Centre européen de la culture dont le nom
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tre, vous oblige à élargir votre intérêt, au-delà
de
vos frontières nationales, aux problèmes de l’Europe tout entière. Je
1593
-delà de vos frontières nationales, aux problèmes
de
l’Europe tout entière. Je souhaite vivement qu’en suscitant autour de
1594
de vos frontières nationales, aux problèmes de l’
Europe
tout entière. Je souhaite vivement qu’en suscitant autour de vous une
1595
nscience des problèmes cruciaux devant lesquels l’
Europe
se trouve placée, vous aidiez toutes les organisations qui sont impli
1596
pour n’en nommer que quelques-unes : la Fondation
européenne
de la culture, le Conseil de l’Europe et, last but not least, le Cent
1597
ommer que quelques-unes : la Fondation européenne
de
la culture, le Conseil de l’Europe et, last but not least, le Centre
1598
nnées. La Fondation, votre enfant, a été heureuse
d’
être associée étroitement à quelques-unes de ces initiatives. Tous deu
1599
reuse d’être associée étroitement à quelques-unes
de
ces initiatives. Tous deux, nous dépendons pour vivre et pour travail
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eux, nous dépendons pour vivre et pour travailler
de
l’intérêt du public. Je pense que, profondément convaincus de la néce
1601
du public. Je pense que, profondément convaincus
de
la nécessité d’aider l’Europe à bâtir un avenir plus harmonieux, nous
1602
ense que, profondément convaincus de la nécessité
d’
aider l’Europe à bâtir un avenir plus harmonieux, nous réussirons à cr
1603
profondément convaincus de la nécessité d’aider l’
Europe
à bâtir un avenir plus harmonieux, nous réussirons à créer cette atmo
1604
nous réussirons à créer cette atmosphère générale
de
confiance, d’attention et d’intérêt qui est notre véritable appui.
1605
s à créer cette atmosphère générale de confiance,
d’
attention et d’intérêt qui est notre véritable appui. 9. Ces cinq
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atmosphère générale de confiance, d’attention et
d’
intérêt qui est notre véritable appui. 9. Ces cinq objectifs furen
1607
t atteints en 1953. 10. Extraits du compte rendu
de
la 8e réunion du Conseil des Gouverneurs de la FEC, le 16 mars 1957,
1608
rendu de la 8e réunion du Conseil des Gouverneurs
de
la FEC, le 16 mars 1957, doc. FO/4/57/39. 11. Sir Terence Airey étai