1 1977, L’Avenir est notre affaire. Introduction. Crise de l’avenir
1 s hiérarchies du pouvoir, mais victorieux pour le progrès de l’espèce vers un destin qu’elle ne peut pas connaître, qu’elle peu
2 1977, L’Avenir est notre affaire. Première partie. Système de la crise — 1. La religion de la croissance
2 iiie siècle, et sa courbe suit de près celle des progrès de l’industrie européenne, de la technique et de la croissance démogr
3 ous forme d’aliments, de vêtements, etc. …Chaque progrès de l’agriculture capitaliste est un progrès non seulement dans l’art
4 haque progrès de l’agriculture capitaliste est un progrès non seulement dans l’art d’exploiter le travailleur, mais encore dans
5 s encore dans l’art de dépouiller le sol ; chaque progrès dans l’art d’accroître sa fertilité pour un temps, un progrès dans la
6 l’art d’accroître sa fertilité pour un temps, un progrès dans la ruine de ses sources durables de fertilité. Plus un pays, les
7 loppe sur la base de la grande industrie, plus ce progrès de destruction s’accomplit rapidement. La production capitaliste ne d
8 ante, reste à leurs yeux l’arme par excellence du progrès , qui ne saurait être que matérialiste, quantitatif d’abord, sans vain
9 ition bien normale et nécessaire, dès lors que le progrès ne saurait être défini que selon les intérêts de l’État, qui le gère.
10 , le Parti, ou l’Argent comme les « impératifs du Progrès  ». Or, sachez-le, et cette phrase-là est répétée à chaque page de cet
11 que Gabor le précise aussitôt, « le (soi-disant) progrès applique de nouvelles techniques et crée de nouvelles industries sans
12 l’Ouest, dirigeants communistes à l’Est) que le «  progrès technologique » lui-même sera seul capable de remédier aux méfaits de
13 pprouvent par simple étourderie. Pour qu’il y ait progrès mesurable, il faudrait qu’il y ait d’abord une orientation générale,
14 vironnement — vêtements, maisons et paysages — le progrès techno-scientifique, depuis deux siècles, semble avoir consisté : — d
15 Nous avons naïvement dilapidé, dans l’euphorie du progrès matériel, un capital donné par la nature, et il n’y a plus, sur toute
16 ents de la technologie, et selon les exigences du progrès — ces abstractions divinisées et compulsives. Si l’on s’en tient au s
17 ssance biologique a également contaminé l’idée de progrès . La vraie croissance a un programme où son épanouissement, son déclin
18 universel de la croissance et paramètre unique du progrès , le PNB définit à lui seul, et beaucoup mieux que la « consommation »
19 rapportée à son mode de calcul c’est-à-dire au «  progrès  » purement quantitatif : le dédain de ce qui n’est pas chiffrable cau
20 erait pas compté dans ce qui permet de mesurer le progrès humain, son action demeurant gratuite.) Il s’accroît, en effet, avec
21 ans le calcul du PNB par habitant, et définira le progrès . Mieux encore ; on a calculé que le PNB s’accroîtrait de plus d’un ti
22 out en fait de moyens d’existence37. » Ainsi le «  progrès  » mesuré sur le PNB par habitant n’est spectaculaire, dans la plupart
3 1977, L’Avenir est notre affaire. Première partie. Système de la crise — 2. Le grand litige
23 rétend découvrir, ni de la « marche inexorable du progrès  ». Ils dépendent au contraire des conceptions de l’homme et de son rô
24 me du « complexe d’Hiroshima », ou d’un ennemi du progrès , ou d’un gauchiste, ou des trois à la fois, bref, de quelqu’un avec l
25 contraignant l’objecteur à passer pour ennemi du progrès , cyniquement insoucieux de la misère du tiers-monde et préférant une
26 sont animés par un certain idéal ; c’est celui du progrès selon le xixe siècle : toujours plus d’objets, toujours plus grands,
27 vers n’importe quoi ! L’idée vraiment moderne du progrès et du luxe s’oppose radicalement à cette manie démodée de la vitesse
28 es les suites logiques de l’idéal matérialiste du progrès combiné avec la réalité toujours plus totalitaire de l’État-nation. D
29 us les imbéciles répètent qu’on n’arrêtera pas le progrès . 38. Cf. L’Express, n° spécial déc. 1975, interview du professeur
30 provisoire) que 2500 ouvriers. 57. Il s’agit du Progrès défini en fonction d’un système de Puissance : plus de Pouvoir centra
4 1977, L’Avenir est notre affaire. Première partie. Système de la crise — 3. La clé du système ou l’État-nation
31 pour notre avenir prochain, entre, d’une part, le progrès authentique qui est spirituel d’abord, social ensuite, et matériel à
32 t matériel à leur service, et, d’autre part, ce «  progrès  » mesuré par l’accroissement des accidents, des maladies, de la pollu
33 du développement de l’esprit communautaire ; les progrès de l’adaptation industrielle à un programme d’exploitation mieux temp
34 ement des dépenses préventives de pollution ; les progrès de l’hygiène et de la lutte contre les maladies somatiques et psychiq
35 age des armes nouvelles, et l’abus des notions de progrès matériel, de profits immédiats et de PNB dans le cadre stato-national
36 camps ont pour principal objectif de mesurer les progrès des armements d’en face. On m’assure que les USA peuvent tuer tous le
37 e, mais seulement pour son compte à elle. Ce beau progrès se nomme satellisation. Je ne puis rien contre l’industrie, même quan
38 mpte rendu dans Le Monde du 18 sept. 1973. Peu de progrès depuis lors. 62. « La machinerie de l’État n’a pas été conçue en vue
5 1977, L’Avenir est notre affaire. Deuxième partie. De la prévision — 4. Un « Essai sur l’avenir » en 1948
39 nt le sous-produit est l’industrie) enregistre un progrès constant et mesurable, et semble se poursuivre avec des chances de su
40 mais entre nos mains. La principale résistance au progrès technique déjà n’est plus dans la matière mais dans l’homme. Notre ex
6 1977, L’Avenir est notre affaire. Deuxième partie. De la prévision — 5. Naissance de la prospective
41 événements ne sont que les symboles, l’idée d’un progrès fasciné — au-delà des désastres vers lesquels il court — par l’appel
42 le tangible et qui n’est guère que le mesurable : progrès quantitatif, innovation technique, gains financiers. C’est abstrait,
43 xixe siècle, à cet indicateur unique : l’idée de progrès . Ce progrès se mesure à son tour en termes de production de biens ven
44 , à cet indicateur unique : l’idée de progrès. Ce progrès se mesure à son tour en termes de production de biens vendables, d’éc
45 stant de la décision et l’éternel. La religion du progrès évacue le problème : on peut prévoir des incidents de parcours, mais
46 dernier terme justifie tout. « On n’arrête pas le progrès  », du moins pas pour longtemps, et d’une manière ou de l’autre, « l’a
47 depuis les années 1960 de notre siècle, c’est le progrès lui-même, ou plus exactement l’emballement de son moteur : la techniq
48 en 1900, s’intitule Anticipation des réactions du progrès mécanique et scientifique sur la vie et la pensée. Il annonce qu’un É
7 1977, L’Avenir est notre affaire. Deuxième partie. De la prévision — 6. L’avenir sensible au cœur
49 des qu’on vient de rappeler aux emportements du «  progrès  » évalué en termes quantitatifs de production ou de profit. Ils ont d
50 mpératifs du développement », les « nécessités du progrès  », les « besoins » de l’économie, comme s’il s’agissait là de données
51 eurs yeux, la morale du travail et la croyance au progrès par la production annonçaient à la fois les régimes de dictature puri
8 1977, L’Avenir est notre affaire. Deuxième partie. De la prévision — 7. Première histoire de fous : l’auto
52 es buts une absurdité fondamentale. L’infaillible progrès aurait-il fait fausse route ? Est-il temps encore de le détourner du
53 it toutes les autres chances. J’accorderai que le progrès matériel n’est pas mauvais en soi. Mais par l’importance qu’il a pris
9 1977, L’Avenir est notre affaire. Troisième partie. Repartir de l’homme — 9. Devenir soi-même
54 ose un mode de vie et de consommation qu’il nomme progrès , et qui se traduit par des maladies graves, des inégalités insupporta
55 la cité, la sauvegarde des eaux et des forêts, le progrès vers la paix entre les continents, la naissance d’un nouvel esprit co
56 t devenir, et chercher les voies et moyens de son progrès — le seul réel, qui est le progrès vers sa personne. Partir de l’h
57 moyens de son progrès — le seul réel, qui est le progrès vers sa personne. Partir de l’homme L’homme d’aujourd’hui prend
10 1977, L’Avenir est notre affaire. Troisième partie. Repartir de l’homme — 10. Passage de la personne à la cité
58 a cité — éducation, lois et morale — en vue de ce progrès seul authentique qui est le progrès de l’homme même, non du nombre de
59 en vue de ce progrès seul authentique qui est le progrès de l’homme même, non du nombre des choses autour de lui. Plus simplem
60 : je ne connais rien de plus moderne, de mieux en progrès sur nos crises, ni de plus d’avenir, s’il en est un. Triomphe de J
61  ces salauds-là ». Bien sûr, « on n’arrête pas le progrès  » mais chacun sait que « ça se paie » et tant pis pour le prix si c’e
62 de prestige national, avec les fins dernières du progrès humain — celles que pourrait avouer notre culture occidentale christi
11 1977, L’Avenir est notre affaire. Troisième partie. Repartir de l’homme — 13. Les variétés de l’expérience régionale
63 conduire une grande guerre, ce qui représente un progrès absolu : on ne saurait, en effet, imaginer quels avantages détenus pa
64 qui répètent en chœur parlé qu’on n’arrête pas le progrès , et qui l’arrêtent par là même à l’idée que s’en faisait le siècle de
65 tage, et plutôt moins que ne le sont État-nation, progrès , socialisme et capitalisme, PNB et bonheur des masses. Je prends ici
12 1977, L’Avenir est notre affaire. Troisième partie. Repartir de l’homme — 15. Stratégie
66 ler beaucoup plus vite, si l’on veut arrêter le «  progrès  » juste avant qu’il atteigne le point de non-retour, le seuil de la g
67 autre étatique. Ce ne sont pas la tradition et le progrès , qui prétendent également défendre la liberté. Et ce ne sont pas non
68 dre, la gauche par une volonté d’innovation et de progrès bousculant les équilibres traditionnels et le confort prétendu bourge
69 tique du pire s’opposerait donc nécessairement au progrès technique, dans la mesure où il peut être libérateur. Détruire la bou
70 en bien plus grand nombre — c’est un résultat du progrès  — cependant que l’on meurt chez nous de manger trop. Cette fois-ci, n
71 s de pouvoir, parce qu’il s’obstinait à confondre progrès social et centrales nucléaires203. La vertu des gouvernements, même s