1
urs, politologues, philosophes, sociologues. Il s’
est
donné pour objectif général de poursuivre une réflexion pluridiscipli
2
e. La première tâche commune proposée au Groupe a
été
l’élaboration d’un Rapport au peuple européen sur l’état de l’union
3
e année. C’est la synthèse de ces discussions qui
est
aujourd’hui soumise au public européen. Ont contribué à l’élaboration
4
ncipe avec sympathie. Mais il faut avouer qu’elle
est
peu vue. L’élimination des derniers droits de douane entre les neuf p
5
de douane entre les neuf pays du Marché commun s’
est
effectuée le 1er juillet 1977 dans l’inattention générale. C’était po
6
éresse au sens fort les Européens d’aujourd’hui n’
est
pas d’abord celle de l’économie et du libre-échange commercial, mais
7
question : de quelle Europe parlent-ils ? Quelle
est
l’Europe qui selon eux « agonise » ? Si c’est l’« Europe des Neuf »,
8
un. Et qu’on essaie alors de montrer sérieusement
soit
les raisons de son échec relatif, soit en quoi et pourquoi l’institut
9
rieusement soit les raisons de son échec relatif,
soit
en quoi et pourquoi l’institution aurait fait faillite et comment « B
10
ni ! » équivaudrait à la mort de l’Europe, ce qui
est
très loin d’être évident. S’il s’agit de l’Europe des États plus ou m
11
ait à la mort de l’Europe, ce qui est très loin d’
être
évident. S’il s’agit de l’Europe des États plus ou moins « unis » ou
12
ministres nous répètent depuis trente ans qu’elle
est
nécessaire et urgente, nous sommes en présence d’une fausse nouvelle
13
rente ans qu’elle est nécessaire et urgente, nous
sommes
en présence d’une fausse nouvelle : cette Europe-là ne peut pas « ago
14
ment jubilant, annoncer et accepter que tout cela
soit
perdu, — comme si tout cela n’était pas nous ? Aux yeux des journalis
15
que tout cela soit perdu, — comme si tout cela n’
était
pas nous ? Aux yeux des journalistes qui ont composé ces titres, on d
16
gers, de la mort qui n’arrive qu’aux autres. Mais
sont
-ils bien conscients du fait inéluctable qu’ils subiront le sort concr
17
t le sort concret de l’Europe, peu importe qu’ils
soient
pour ou contre, de gauche ou de droite, européistes ou nationalistes
18
de l’Europe dont ils parlent. Cette « Europe » ne
serait
-elle qu’un marché ? qu’une communauté économique ? qu’une alliance d’
19
ne alliance d’États souverains ? Ne doit-elle pas
être
au contraire l’ensemble des Européens, de leurs pays, de leurs problè
20
Scandinavie ? Objectifs de ce Rapport Qu’il
soit
bien entendu que ce Rapport parlera de l’Europe vécue, celle des Euro
21
t de ceux des neuf pays dont les gouvernements se
sont
associés à Bruxelles en vue d’harmoniser leurs politiques industriell
22
situation de l’Europe dans le Monde d’aujourd’hui
est
caractérisée par un contraste violent : le tiers-monde est en état d’
23
térisée par un contraste violent : le tiers-monde
est
en état d’explosion démographique, particulièrement dans le Sud-Est a
24
industrialisés de l’Europe, le taux de croissance
est
en baisse, approchant parfois de la croissance zéro. (Le phénomène se
25
majorité de musulmans et d’Asiatiques.) Voilà qui
est
propre à modifier d’une manière dramatique les équilibres dits « trad
26
années 1980, jusqu’à ce que l’excès de population
soit
corrigé « par la Nature » — à moins que des quantités énormes de nour
27
e des quantités énormes de nourriture ne puissent
être
procurées de l’extérieur. Une partie de cette alimentation pourrait ê
28
érieur. Une partie de cette alimentation pourrait
être
fournie par les États-Unis, et par eux seuls, mais au prix d’une expa
29
rapide de leur production agricole, qui se trouve
être
particulièrement vorace en énergie et dévastatrice pour l’environneme
30
onopole américain quant à l’alimentation du monde
est
en train d’évoluer vers une situation comparable à celle du monopole
31
à celle du monopole arabe quant au pétrole. Il ne
sera
pas facile pour les USA de ne jamais abuser de cet avantage à des fin
32
années de mauvaises récoltes. Or, ces années vont
être
de plus en plus fréquentes si les climatologistes ont raison. Il faut
33
population du tiers-monde, et leur moyenne d’âge
sera
plus élevée. L’accroissement de la population mondiale et de ses « be
34
ensemble des peuples de l’Europe. En effet, ayant
été
les premiers à lancer la révolution industrielle, nous avons déjà for
35
u pétrole en 1973 a montré combien notre économie
était
devenue vulnérable à des événements politiques lointains sur lesquels
36
de sagesse ! En pareilles circonstances, l’union
serait
vitale. Faute de quoi, nos États courent le risque immédiat d’être in
37
e de quoi, nos États courent le risque immédiat d’
être
infiltrés, puis envahis, colonisés matériellement et moralement l’un
38
e, et finalement de survie pure et simple. Car il
est
clair qu’aucun de nos pays ne saurait faire face isolément à ces péri
39
ement sensibles et littéralement vitales qu’elles
soient
, est loin de rendre compte de toute la réalité que doivent affronter
40
nsibles et littéralement vitales qu’elles soient,
est
loin de rendre compte de toute la réalité que doivent affronter aujou
41
ir la définition de ce que nous, Européens, avons
été
les premiers et pendant longtemps les seuls à nommer le « Progrès ».
42
ité, et tout simplement : son bien-être matériel,
sont
-ils vraiment liés à la croissance du PNB et de la consommation d’éner
43
ines au désastre final de la guerre nucléaire, ne
serait
-il pas temps de changer de cap ? De réviser les dogmes du progrès mat
44
quantité au mépris de la qualité qui ne peut pas
être
comptabilisée ? Demandons-nous alors qui peut imaginer, vouloir et ré
45
ce changement de cap. Il y a peu de chance que ce
soit
le tiers-monde : sa passion dominante — ou en tout cas, la passion de
46
as, la passion de ses classes dominantes — paraît
être
aujourd’hui de reproduire chez lui les causes mêmes de notre crise ;
47
les nucléaires, etc.) Il y a peu de chance que ce
soit
l’URSS, qui veut « rattraper l’Amérique », laquelle continue de croir
48
ut. Reste alors notre « vieille Europe » : elle a
été
la première à inventer le Progrès, puis la première à prendre conscie
49
d’orientation. Il semblerait donc naturel qu’elle
soit
aussi la première capable de changer de cap et de rectifier la concep
50
mondiale ? Le peut-elle sans trahir ses raisons d’
être
et abdiquer, avec ses responsabilités, ses libertés ? Les deux Eur
51
plus beau, le plus digne d’envie ». Cette Europe
est
celle des nationalismes étatisés, de leurs guerres « glorieuses », de
52
ion fédérale de nos peuples, seul espoir qui nous
soit
proposé. Par malheur, c’est cette deuxième Europe que le tiers-monde
53
opie avec passion. Imiter l’Europe ? « Tout
est
venu à l’Europe, et tout en est venu ou presque », a écrit Paul Valér
54
urope ? « Tout est venu à l’Europe, et tout en
est
venu ou presque », a écrit Paul Valéry. Voilà qui est vrai, mais dans
55
venu ou presque », a écrit Paul Valéry. Voilà qui
est
vrai, mais dans ce « tout » il y a peut-être autant de mal que de bie
56
sprit critique et la liberté personnelle. Il n’en
est
pas moins vrai que la civilisation née en Europe a fait le tour du mo
57
née en Europe a fait le tour du monde, qu’elle a
été
la première à le faire, et restera longtemps la seule à l’avoir fait.
58
restera longtemps la seule à l’avoir fait. Elle a
été
copiée par la plupart, et pratiquement par tous les États neufs issus
59
cancer1 et finalement bombe atomique » ? Le fait
est
qu’il est plus facile de copier les caricatures que les modèles, les
60
finalement bombe atomique » ? Le fait est qu’il
est
plus facile de copier les caricatures que les modèles, les vices que
61
es armes de guerre que les procédures de paix. Il
est
plus facile de s’approprier les recettes du nationalisme arrogant que
62
des responsabilités civiques. L’État totalitaire
sera
toujours plus facile que la communauté démocratique. La mort plus fac
63
e la vie. Près de quatre-vingts États nouveaux se
sont
proclamés indépendants depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. E
64
qu’à une guerre générale. Elle pourrait très bien
être
la dernière, parce qu’elle détruirait les bases mêmes de toute guerre
65
vendications de Justice ou d’Égalité. Ces atouts
sont
très forts, mais nous ne les jouons jamais. Parce que tous nos gouver
66
’aucun de nos gouvernements ne peut plus ignorer,
soient
demeurés jusqu’ici presque totalement inopérants. Nous ne pourrons n
67
onales », c’est-à-dire de la rhétorique. Le choix
est
simple : ou nous périrons un à un, ou nous survivrons fédérés. B.
68
ns fédérés. B.L’Europe et l’Occident Telle
étant
la situation de l’Europe dans la conjoncture mondiale, qu’en est-il d
69
n de l’Europe dans la conjoncture mondiale, qu’en
est
-il de sa situation à l’intérieur de l’Occident ? La plupart des Europ
70
rt des Européens ont l’impression décourageante d’
être
« écrasés » entre les Super-Grands de l’Est et de l’Ouest. Ce sentime
71
te d’être « écrasés » entre les Super-Grands de l’
Est
et de l’Ouest. Ce sentiment, que les chiffres et les faits ne justifi
72
que les quelque 128 millions des satellites de l’
Est
puissent nous rejoindre, s’ils le souhaitent, et pour ne rien dire de
73
poids devant les grandes unions continentales que
sont
l’URSS et les USA. Il est bien clair que le nombre des habitants ne d
74
ions continentales que sont l’URSS et les USA. Il
est
bien clair que le nombre des habitants ne dit pas tout sur la puissan
75
la puissance ou le bonheur d’un peuple, mais s’il
est
vrai que nous sommes par trop enclins à juger selon les quantités, ce
76
bonheur d’un peuple, mais s’il est vrai que nous
sommes
par trop enclins à juger selon les quantités, cet exemple illustre as
77
illustre assez bien que notre défaitisme actuel n’
est
justifié que par notre état de division, par le refus de nous fédérer
78
es peuples européanisés depuis mille ans, quelles
sont
les réalités présentes ? Entre les USA et l’URSS, la situation de l’E
79
alsaine et grevée d’injustices intolérables. Il n’
est
pas sain que notre économie et nos monnaies demeurent à la merci d’un
80
ricaine, à la suite de la guerre du Vietnam. Il n’
est
pas sain que ce qu’on appelle la sécurité de l’Europe paraisse être a
81
ce qu’on appelle la sécurité de l’Europe paraisse
être
assurée par la présence de quelques divisions américaines en RFA, non
82
nion des forces et des volontés européennes. Il n’
est
pas sain que les Européens se réfugient sous le « parapluie » nucléai
83
éviter surtout de reconnaître qu’elles ne peuvent
être
prises qu’en commun. Il n’est pas sain que la survie abusive (en Euro
84
u’elles ne peuvent être prises qu’en commun. Il n’
est
pas sain que la survie abusive (en Europe comme en Amérique latine) d
85
e l’« aide américaine ». Mais, d’autre part, il n’
est
pas juste que huit pays européens — la Pologne, la RDA, la Tchécoslov
86
ugoslavie, la Roumanie, la Bulgarie et l’Albanie,
soient
privés du droit de choisir leur éventuelle fédération avec l’Ouest du
87
tuelle fédération avec l’Ouest du continent. Il n’
est
pas juste qu’aussitôt qu’ils manifestent un goût, même timide, pour l
88
ent un goût, même timide, pour la démocratie, ils
soient
envahis par les Russes. Il n’est pas juste qu’à Yalta, les peuples de
89
mocratie, ils soient envahis par les Russes. Il n’
est
pas juste qu’à Yalta, les peuples de l’Europe du Sud-Est aient été «
90
à Yalta, les peuples de l’Europe du Sud-Est aient
été
« répartis » et « partagés » entre les Super-Grands en protectorats,
91
c., comme les tribus de l’Afrique noire l’avaient
été
par la conférence de Berlin en 1885. Ce qui est juste, humain et urge
92
t été par la conférence de Berlin en 1885. Ce qui
est
juste, humain et urgent, c’est de promouvoir et de vouloir la fédérat
93
édérale de l’Europe dès la fin des hostilités. Il
est
temps, disent-ils, de « dépasser le dogme de la souveraineté national
94
mondiales dans l’espace d’une génération. Et tel
sera
le thème dominant des premiers congrès de fédéralistes européens une
95
), sous la présidence d’honneur de Churchill, qui
est
présent et actif. Elles proposent la création d’un Conseil de l’Europ
96
’un Conseil de l’Europe doté d’une « Assemblée où
soient
représentées les forces vives de toutes nos nations ». Cette action c
97
de l’Europe à Strasbourg. En neuf mois, l’Europe
est
-elle née ? Mais non : son Assemblée sera purement consultative et for
98
l’Europe est-elle née ? Mais non : son Assemblée
sera
purement consultative et formée de députés désignés par les divers pa
99
non pas élus par les peuples. L’élan fédéraliste
est
cassé. En 1949, Jean Monnet inspire et Robert Schuman réalise un proj
100
é européenne du charbon et de l’acier (CECA), qui
sera
créée à Luxembourg en 1950. La tendance économiste, elle, aboutira au
101
de neuf pays européens sur trente (huit pays de l’
Est
compris) et s’efforce de faire accepter des règles « communautaires »
102
q ans, du côté allemand : « Cette petite Europe n’
est
qu’une grande France » (le socialiste K. Schumacher), et du côté fran
103
r seule explication — que la sécurité en Europe n’
est
garantie par aucun de nos pays, ni pour lui-même ni pour ses voisins,
104
opéen au suffrage universel, pour tardive qu’elle
soit
, n’est qu’une suite de la politique européenne des années 1950, souci
105
suffrage universel, pour tardive qu’elle soit, n’
est
qu’une suite de la politique européenne des années 1950, soucieuse de
106
mation d’une opinion européenne. Cette politique
est
actuellement bloquée tant à Bruxelles qu’à Strasbourg, par les souver
107
nce, lors des débats des parlements nationaux. Il
serait
déraisonnable d’espérer que les mouvements fédéralistes, si dynamique
108
s capables de mobiliser plusieurs fois en un seul
été
— celui de 1977 — des dizaines, des centaines de milliers de militant
109
dizaines, des centaines de milliers de militants
sont
la cause de l’écologie et celle des régions. Or toutes les deux sont
110
écologie et celle des régions. Or toutes les deux
sont
liées dès l’origine à la cause de l’Union fédérale de nos peuples. Fr
111
régionales, communautés de toutes vocations, tels
sont
les noms et les symboles de ce qui rassemble aujourd’hui et dynamise
112
uveraineté surveillée, ne peuvent y renoncer, à l’
Est
, force est de constater que les Européens, s’ils s’en tiennent aux se
113
surveillée, ne peuvent y renoncer, à l’Est, force
est
de constater que les Européens, s’ils s’en tiennent aux seules forces
114
ce est de constater que les Européens, s’ils s’en
tiennent
aux seules forces nationales, ne sont capables d’assurer, en fait, au
115
ls s’en tiennent aux seules forces nationales, ne
sont
capables d’assurer, en fait, aucune des tâches que le gouvernement d’
116
ucune des tâches que le gouvernement d’une nation
est
censé normalement assurer et qui représentent sa raison d’être. Dans
117
rmalement assurer et qui représentent sa raison d’
être
. Dans leur état actuel de division, nos « souverainetés » ne peuvent
118
i repousser une intervention militaire venue de l’
Est
; — ni lutter contre l’inflation sans augmenter le chômage ; — ni réd
119
s que nous énumérions en débutant — dont certains
sont
irréversibles et donc mortels, nous l’avons vu. L’Europe doit s’unir
120
rvivre. Elle doit survivre pour que l’humanité ne
soit
pas entraînée dans sa perte. E.Ce qui est acquis Le Conseil d
121
ne soit pas entraînée dans sa perte. E.Ce qui
est
acquis Le Conseil de l’Europe Tels étant les motifs de s’unir
122
ui est acquis Le Conseil de l’Europe Tels
étant
les motifs de s’unir, quelles ont été les mesures prises pour y répon
123
e Tels étant les motifs de s’unir, quelles ont
été
les mesures prises pour y répondre au niveau des actions politiques g
124
8, devait comporter une « Assemblée européenne où
seraient
représentées les forces vives de toutes nos nations ». En fait, le Co
125
it, le Conseil de l’Europe, inauguré en 1949, n’a
été
doté que d’une Assemblée consultative, formée de députés non pas élus
126
des États membres et choisis dans leur sein. Il s’
est
assez vite résigné à n’être qu’un forum d’échanges d’idées politiques
127
s dans leur sein. Il s’est assez vite résigné à n’
être
qu’un forum d’échanges d’idées politiques ou sociales, rôle qu’il n’a
128
s politiques ou sociales, rôle qu’il n’a cessé de
tenir
avec distinction mais sans le moindre écho populaire. Il importe de n
129
tive du Conseil de l’Europe gardera pour raison d’
être
principale — et peut-être unique — de constituer le lien indispensabl
130
us originales et d’une efficacité mieux mesurable
sont
deux autres activités du Conseil de l’Europe à peu près inconnues du
131
des droits de l’homme et sa Cour ; l’autre qui s’
est
développée dans les années 1960 : la Conférence européenne des pouvoi
132
instituant la Commission et la Cour, des États se
sont
pour la première fois, en vertu d’accords librement conclus, soumis à
133
les, des citoyens ont demandé réparation. Ils ont
été
l’objet, de la part de la Commission des droits de l’homme et de la C
134
concerne le respect de ces droits de l’homme. Il
est
également unique en ce sens que les droits de l’homme sont, dans la c
135
ement unique en ce sens que les droits de l’homme
sont
, dans la conception européenne, de véritables droits de l’individu. N
136
nce européenne des pouvoirs locaux et régionaux n’
est
encore qu’un organisme technique et purement consultatif. Mais elle a
137
(CECA), jusqu’à 1979. Créer un marché commun, ce
fut
dans une première étape, abattre les frontières qui séparent les pays
138
les six pays fondateurs de la Communauté, et qui
est
effective depuis 1977 pour l’ensemble des Neuf. La Communauté constit
139
frontières entre les pays de la Communauté, ce n’
est
pas pour qu’ils encaissent des droits de douane qui n’existent plus :
140
que les taxes payées sur la vente des produits ne
sont
pas encore harmonisées entre les Neuf. Cette harmonisation est en cou
141
e harmonisées entre les Neuf. Cette harmonisation
est
en cours, et bientôt les douaniers ne seront plus là que pour des rai
142
isation est en cours, et bientôt les douaniers ne
seront
plus là que pour des raisons de police et pour procéder à des relevés
143
les échanges entre les pays de la Communauté ont
été
multipliés par six en vingt ans. La possibilité de vendre sur un marc
144
prix constants, a doublé dans la Communauté. (Il
est
vrai que personne ne peut dire avec certitude ce qui serait advenu si
145
i que personne ne peut dire avec certitude ce qui
serait
advenu si la CEE n’avait pas existé.) La création d’une véritable com
146
olitiques communes aux neuf pays membres, et ce n’
est
pas là tâche aisée. Dès ses débuts, la Communauté européenne s’est do
147
aisée. Dès ses débuts, la Communauté européenne s’
est
dotée d’une politique agricole commune. Elle est certes controversée,
148
’est dotée d’une politique agricole commune. Elle
est
certes controversée, et sans nul doute devra connaître des aménagemen
149
n des spécifications techniques des produits, qui
étaient
fort différentes d’un pays à l’autre, et freinaient de ce fait la cir
150
mmateur, la Commission européenne veille à ce que
soient
très strictement respectées les règles du libre jeu de la concurrence
151
nsommateurs. Cependant, des difficultés sérieuses
sont
apparues lorsqu’il s’est agi de bâtir une vraie politique industriell
152
s difficultés sérieuses sont apparues lorsqu’il s’
est
agi de bâtir une vraie politique industrielle, notamment dans les sec
153
communications. Des difficultés similaires ont dû
être
vaincues en matière de recherche scientifique et technique. Des labor
154
chnique. Des laboratoires de recherche ont certes
été
installés par la Communauté dès 1960, et ils occupent quelque deux-mi
155
commerciales internationales. En même temps elle
est
devenue le premier ensemble commercial du monde. Cela lui permet de d
156
nti » pour la vente de leurs produits de base. Il
est
clair que le poids commercial de la Communauté sur la scène mondiale
157
ale se double d’un certain poids politique. Force
est
cependant de constater que les Neuf, qui parlent d’une seule voix en
158
octrine même sur laquelle la CECA puis la CEE ont
été
fondées : l’idée que les « solidarités de fait » et les « institution
159
unité politique des Européens. « Le Marché commun
était
un moyen, je dirais presque un truc, pour fabriquer de l’unité à part
160
comme par nécessité à l’union des Européens, ont
été
à maintes reprises faussés, enrayés ou bloqués par l’intervention des
161
ntion des souverainetés nationales. « Ils avaient
été
conçus dans une optique politique bien précise, celle du développemen
162
e aujourd’hui l’organe suprême des Communautés, n’
était
nullement prévu dans le traité de Rome instituant le Marché commun ;
163
traité de Rome instituant le Marché commun ; il n’
est
pas du tout fédéral, et ne peut fonctionner qu’à l’unanimité. L’Assem
164
mment des Neuf (et déjà hier des Six) comme s’ils
étaient
l’« Europe » tout court, alors que ni les Scandinaves, ni la Suisse,
165
de l’Europe unie », alors que nul ne sait quelle
serait
la formule d’une telle union : unitaire ou fédéraliste ? Périodiqueme
166
proposé par le congrès de La Haye (1948) qui en a
été
chargé expressément par la Conférence européenne de la culture, tenue
167
nné au départ par le Mouvement européen, le CEC a
été
l’initiateur d’un certain nombre d’institutions d’importances très di
168
que européenne, etc. Mais les fonds officiels qui
sont
alloués au CEC — de l’ordre de 0,005 % du prix de la construction d’u
169
quelque cinquante publications périodiques qui en
sont
sorties ; à quoi il convient d’ajouter les activités d’une douzaine d
170
e, du Forum européen d’Alpbach, qui groupe chaque
été
cinq à six-cents professeurs et étudiants dans une haute vallée du Ty
171
, dans le tiers-monde, l’idée nationaliste. Et il
est
bien vrai que les foules ne scandent pas des slogans européens. Il n’
172
ns que l’idée de l’union nécessaire et possible s’
est
installée progressivement dans les esprits. Elle apparaît dorénavant
173
e se risquerait plus à contester ouvertement. Tel
est
le résultat mesurable (par sondages répétés chez les Neuf) des longs
174
les constatations de fait qui suivent et dont il
serait
difficile de surestimer l’importance : 1 La guerre entre nations de l
175
1 La guerre entre nations de la nouvelle Europe n’
est
plus pensable. Cela ne résulte pas seulement des traités ni de l’équi
176
lles et politiques. Une guerre franco-allemande n’
est
pas plus imaginable aujourd’hui qu’une guerre entre deux cantons suis
177
de la ligne Maginot opposée à la ligne Siegfried
est
passé. Il y a là un élément radicalement nouveau de la pensée politiq
178
, régulièrement traité d’utopie ridicule quand il
était
revendiqué par un abbé de Saint-Pierre au xviiie siècle, puis par un
179
par un Mazzini ou un Victor Hugo au xixe siècle,
est
aujourd’hui fait accompli pour la jeunesse européenne dans son immens
180
e rejet définitif de la guerre entre nos peuples,
est
sans nul doute le caractère nécessairement démocratique de la nouvell
181
ation dominée par un parti totalitaire (pays de l’
Est
, aussi longtemps qu’ils seront satellites de l’URSS). En revanche, au
182
otalitaire (pays de l’Est, aussi longtemps qu’ils
seront
satellites de l’URSS). En revanche, aussitôt renversées les dictature
183
grecque, espagnole et portugaise, ces trois pays
sont
acceptés comme candidats à la Communauté européenne, et intégrés ou r
184
ion de nos économies nationales. Cette conviction
est
aujourd’hui si générale qu’aux yeux de l’immense majorité des Europée
185
toute l’Europe, qui reste à faire, d’autre part,
sont
très couramment confondues. Aux yeux de la plupart, Europe des Neuf é
186
ofonde, comme on l’a dit plus haut, mais qui n’en
est
pas moins révélatrice. Or s’il est clair que l’Europe réelle ne peut
187
mais qui n’en est pas moins révélatrice. Or s’il
est
clair que l’Europe réelle ne peut être réduite à un marché commun, il
188
ce. Or s’il est clair que l’Europe réelle ne peut
être
réduite à un marché commun, il est non moins clair que l’intégration
189
éelle ne peut être réduite à un marché commun, il
est
non moins clair que l’intégration économique du continent dépasse et
190
des guerres et des traités. F.Ce qui n’a pas
été
fait jusqu’ici Tels étant les motifs de s’unir, leur évidence et l
191
. F.Ce qui n’a pas été fait jusqu’ici Tels
étant
les motifs de s’unir, leur évidence et leur urgence, on s’étonne que
192
de plus grand ni de plus efficace et hardi n’ait
été
fait par nos gouvernements pour répondre au défi de ces réalités. Ni
193
rmet pour la première fois, depuis des siècles qu’
est
apparue l’idée de l’Europe, d’envisager son avènement puissant mais s
194
étiques, écologiques, éducatifs et militaires. Ce
sont
ceux que l’on se propose ici de formuler dans leur réalité. Nous n’au
195
de situer les problèmes à leur véritable niveau.
Étant
bien convaincus que l’Europe unie ne peut avoir réponse à tout, mais
196
elle et organique du monde moderne — que ce monde
soit
d’ailleurs d’étiquette capitaliste ou socialiste, la différence tenda
197
Le grand public croit trop souvent que l’Économie
est
une entité qui a ses lois, lesquelles s’imposent même aux Premiers mi
198
ne partagent pas, et dont les seuls bénéficiaires
sont
ceux qui savent nous faire prendre leurs projets pour des impératifs
199
même beaucoup plus en temps de crise. Or la crise
est
devenue le régime habituel (si pas normal) de toute l’économie occide
200
’homme qui a fait l’Économie et par qui seul elle
est
en crise. Dans le monde qui nous entoure, où tout est fait de main d’
201
en crise. Dans le monde qui nous entoure, où tout
est
fait de main d’homme, même les paysages et les déserts (surtout ceux-
202
ésirs — changer nos cœurs comme on disait jadis —
serait
la seule solution réaliste à notre crise dite économique. On voudra b
203
éricaine. Pour les Communautés donc, l’« Europe »
est
déjà une réalité. Quant aux populations de nos pays, les rapports gou
204
es possibilités d’éducation et d’hygiène qui leur
sont
offertes, ainsi que rallongement du temps des loisirs et, finalement,
205
démontrent — c’est trop souvent le contraire qui
est
vrai et que nous vivons quotidiennement : — notre alimentation, en gé
206
— notre alimentation, en général trop abondante,
est
de plus en plus dénaturée : produits de conservation, colorants et ra
207
fois épurées et rebues, etc. ; — l’habitat urbain
est
devenu plus coûteux, plus asocial ou antisocial, plus anonyme, plus d
208
possibilités d’éducation, théoriquement élargies,
sont
limitées en fait par les exigences sans cesse accrues de la spécialis
209
ore remettre en question, tout en sachant qu’il n’
est
possible que de retarder les échéances… jusqu’au retour au pouvoir de
210
ur au pouvoir de l’opposition. L’insatisfaction n’
est
pas le résultat de la croissance matérielle en soi, mais bien du fait
211
rtionnel au taux d’augmentation du PNB. L’inverse
est
en passe de devenir vrai. Quand on apprend un beau matin par la radio
212
ys ». En d’autres termes : la santé de l’économie
est
parfois en raison inverse de celle des citoyens. À quoi s’ajoute le f
213
pinion créée par la Publicité, et l’Industrie ont
été
d’accord, au cours des trente dernières années, pour développer le mo
214
et de sa rapidité, certains problèmes nouveaux se
sont
posés : a) Les institutions sont lentes à s’adapter : la législation
215
èmes nouveaux se sont posés : a) Les institutions
sont
lentes à s’adapter : la législation économique n’arrive plus à protég
216
haotique ; les services publics (transports, PTT)
sont
débordés ; hôpitaux, universités, assurances sociales, se trouvent en
217
pant d’une structure sociale protectrice, comme l’
était
la famille, mais se voit livré sans défense aux pressions collectives
218
é de comprendre ce qui se passe, cette insécurité
est
génératrice d’une nervosité anxieuse dans laquelle on peut chercher u
219
obtenir dans le présent. La question qui se pose
est
alors de savoir si la crise actuelle n’est qu’un accident de parcours
220
e pose est alors de savoir si la crise actuelle n’
est
qu’un accident de parcours dans le développement général du monde ver
221
une consommation accrues à l’infini ; ou si elle
est
le signal d’alarme indiquant l’urgente nécessité d’un développement t
222
e dans une perspective mondiale, l’Europe n’a pas
été
seulement l’initiatrice de l’aventure industrielle mais son premier c
223
d’expérience. Pauvre en matières premières, elle
était
condamnée aux techniques de transformation. Sa chance était de deveni
224
amnée aux techniques de transformation. Sa chance
était
de devenir le foyer le plus intense de productivité et de rayonnement
225
se de productivité et de rayonnement mondial : ce
fut
l’histoire du xixe siècle et de la colonisation. Celle-ci connut son
226
olonisation qui suivit la Seconde Guerre mondiale
fut
achevée pour l’essentiel autour des années 1960, en ce qui concerne l
227
découvert la terre entière, alors que personne n’
était
jamais venu la découvrir, l’Europe avide de nouveauté, curieuse de to
228
des objets et l’accroissement du PNB. Les signes
étaient
apparus bien avant, mais il est clair que ce sont les événements de 1
229
B. Les signes étaient apparus bien avant, mais il
est
clair que ce sont les événements de 1973-1975 qui ont déclaré la cris
230
ient apparus bien avant, mais il est clair que ce
sont
les événements de 1973-1975 qui ont déclaré la crise, et qui ont ébra
231
ans, ou bien tout saute ? Augmenter nos besoins,
est
-ce un progrès ? Vers quoi ? Est-ce un pari raisonnable, ou une fuite
232
nter nos besoins, est-ce un progrès ? Vers quoi ?
Est
-ce un pari raisonnable, ou une fuite en avant vers le suicide collect
233
re la compétitivité d’une entreprise ou d’un État
fût
-ce au mépris de toute autre « raison » et des conséquences possibleme
234
guerre du Vietnam, dont les conséquences auraient
été
exportées vers l’Europe. Cette guerre terminée, ses conséquences se p
235
nséquences se prolongent et s’amplifient. Mais il
est
évident qu’à ce motif conjoncturel, aujourd’hui disparu, s’ajoutent d
236
chniques nouvelles, à la seule condition qu’elles
soient
présentées comme rentables à court terme. De l’utopie de la croissanc
237
la fin de 1978, contre 2,65 millions en 19746. Il
est
certain que le chômage actuel est dû en partie à l’automation, c’est-
238
ns en 19746. Il est certain que le chômage actuel
est
dû en partie à l’automation, c’est-à-dire au « progrès » industriel,
239
tude de la société de consommation. Le chômage n’
est
donc pas un accident conjoncturel dans notre société. Il résulte au c
240
cette branche (et déjà, la sidérurgie européenne
est
en crise grave !) ; — de 1952 à 1973, le nombre des techniciens emplo
241
ployés dans l’industrie pétrochimique en France s’
est
accru de 150 %, mais celui des ouvriers a diminué de 28 % à 6 % ; — l
242
en France seule, dans les Postes, 150 000 emplois
sont
mis en cause par l’invention technique nommée télécoupleur, qui perme
243
èce dure votent ensemble sur tous ces choix — qui
sont
les choix fondamentaux du siècle ! Ainsi se répand la conviction que
244
la conviction que le type occidental d’économie n’
est
plus maîtrisable, ni par la droite qui l’a créé, ni par la gauche qui
245
ion de la technologie fondée sur la science, on s’
est
aperçu que cette même technologie n’était plus en mesure de se dévelo
246
nce, on s’est aperçu que cette même technologie n’
était
plus en mesure de se développer à la vitesse et dans les conditions n
247
e structurelle. Et l’on ne voit pas que nos États
soient
en mesure de la maîtriser chacun pour son compte à l’échelle national
248
rs que les partis ne font voir d’une manière tant
soit
peu convaincante comment sortir des cercles vicieux qui constituent l
249
ord, mais avec elle demain, le tiers-monde — ce n’
est
pas la récession industrielle, ni l’épuisement des ressources, ni la
250
ni même la croissance du chômage. Le pire danger
est
dans une politique économique qui cherche à sortir de ses impasses en
251
es moyens — notamment nucléaires — d’y mettre fin
soit
par l’asservissement de ses fauteurs, soit par la destruction de ses
252
re fin soit par l’asservissement de ses fauteurs,
soit
par la destruction de ses victimes, qui se trouvent être les mêmes, à
253
r la destruction de ses victimes, qui se trouvent
être
les mêmes, à savoir nous. C’est notre modèle de croissance qu’il va f
254
ts-Unis et en Europe sur la « qualité de la vie »
sont
d’accord pour estimer qu’il s’agit là d’une notion qui n’a pas de con
255
as de contenu « national » : la qualité de la vie
est
fonction de la perception par l’individu de l’état du système économi
256
articiper. Une politique de « qualité de la vie »
est
en fait une politique qui décentralise au maximum les pouvoirs réels
257
hait la maximisation de la production, quel qu’en
fût
le prix social, appelait la concentration des efforts, le centralisme
258
ependant, toute l’activité économique ne peut pas
être
décentralisée. Des arbitrages restent souhaitables ou nécessaires au
259
essus même de la croissance industrielle, doivent
être
atténuées, sinon totalement corrigées. Alors l’Europe — mais au sens
260
ur, ce qui manque le plus à l’Europe actuelle, ce
sont
de vrais projets porteurs d’avenir, capables de redonner une motivati
261
fiant, que les tentatives de projets européens se
sont
soldées par des échecs. Ce ne sont pas les quelques réalisations tech
262
s européens se sont soldées par des échecs. Ce ne
sont
pas les quelques réalisations technologiques ou leurs retombées indus
263
formation ultérieure de l’Europe. Pourtant, ce ne
sont
pas les possibilités qui ont manqué : c’est le dessein global, c’est
264
r à un système d’approvisionnement en énergie qui
serait
intégré aux autres activités économiques, sociales et culturelles de
265
ervices publics aux autos privées partout où cela
serait
à la fois économique (temps, énergie, coûts, efficacité) et favorable
266
monétaires qui décident de son destin concret, il
est
livré sans défense aux pressions extérieures massives de l’État, du m
267
communautaires en Occident. L’une des raisons en
est
dans la distance croissante entre l’individu et les processus décisio
268
a femme peuvent faire entendre leur voix, peuvent
être
libres, parce qu’ils sont responsables. Les remèdes à la crise économ
269
ndre leur voix, peuvent être libres, parce qu’ils
sont
responsables. Les remèdes à la crise économique consistent dans une n
270
chômage et les autres secours sociaux, pourraient
être
accomplies par 15 % des forces de travail aujourd’hui disponibles. Ce
271
hui disponibles. Cette transformation difficile n’
est
pas impossible. Elle exigerait des politiques à longue vue et probabl
272
inute 8. Dans cette situation, il ne saurait plus
être
question, sérieusement, de « stimuler la demande » (artificiellement)
273
aires et de productivité inférieure. Un consensus
est
en train de se former et commence à se manifester parmi les économist
274
uit structurel de la société industrielle doivent
être
cherchées sans délai dans les directions suivantes : — raccourcir le
275
toujours plus irresponsables. D’urgence Il
est
temps de mettre l’économie au service des finalités reconnues de notr
276
empêcheraient de le faire « pour le moment ». Il
est
temps de chercher les moyens immédiats d’obéir au seul impératif indi
277
de l’espèce humaine en tant que civilisation. Il
est
temps de libérer l’économie mondiale de sa servitude la plus angoissa
278
e servent qu’à se neutraliser potentiellement, et
sont
, au mieux, d’utilisation nulle. Et cette économie libérée de l’obsess
279
a guerre, c’est-à-dire du suicide de l’espèce, il
est
temps de l’ordonner aux buts humains, mais aussi aux limites que lui
280
lle avait cru pouvoir éliminer de ses comptes. Il
est
grand temps que « R & D » (la Recherche et le Développement, sigl
281
ses applications : « Développons en commun ce qui
est
neuf. Laissons de côté les héritages du passé dont l’unification pren
282
espérer sur un autre plan que celui où l’union s’
est
révélée impossible. Ces réalités neuves, ou en pleine transformation,
283
a « logique économique » devait rester ce qu’elle
est
aujourd’hui. Critique des données mêmes du problème Mais cet acc
284
roblème Mais cet accroissement de consommation
est
-il fatal ? Le postulat sur lequel reposent toutes les prévisions cité
285
économique, croissance énergétique et mieux-être
sont
inséparables, ne peut-il être contesté ? Enfin, est-il exclu que la d
286
tique et mieux-être sont inséparables, ne peut-il
être
contesté ? Enfin, est-il exclu que la demande en énergie s’adapte à l
287
t inséparables, ne peut-il être contesté ? Enfin,
est
-il exclu que la demande en énergie s’adapte à l’offre en décroissance
288
e) de la consommation d’énergie. Mais le problème
est
-il bien posé ? Quelles pourraient être, en effet, les raisons d’augme
289
le problème est-il bien posé ? Quelles pourraient
être
, en effet, les raisons d’augmenter notre consommation d’énergie, dès
290
ropéens tend vers zéro dans plusieurs pays, voire
est
déjà négative dans quelques-uns, dont la RFA ; — le chômage ne cesse
291
us haut ses motifs structurels) ; — la production
est
partout ralentie (l’OCDE prévoyait en 1974 une croissance de 5,1 %, m
292
à 4 % en 1976, à 3,5 % en 1978, quelques pays en
sont
à 2 %) ; — les consommations excessives sont partout dénoncées et re
293
en sont à 2 %) ; — les consommations excessives
sont
partout dénoncées et reconnues, la lutte contre le gaspillage se voit
294
ité croissante » de ce qu’ils produisent. Mais il
est
clair — une fois de plus — qu’ils essaient de nous faire prendre leur
295
us gros consommateurs de kilowatts… En fait, il n’
est
nullement établi que la demande en énergie ne peut que continuer à cr
296
’adapter à l’offre éventuellement défaillante. Il
est
certain, en revanche, que les économies d’énergie réalisables à bref
297
ve au pétrole déficient d’ici vingt ou trente ans
sera
l’énergie nucléaire. Là-dessus trois remarques : a) Au moment où le
298
’annoncera. L’alternative aux centrales actuelles
sera
donc celle des surgénérateurs au plutonium. Or il n’est pas sûr, ni m
299
nc celle des surgénérateurs au plutonium. Or il n’
est
pas sûr, ni même probable, que les surgénérateurs projetés en France,
300
en France, en Grande-Bretagne et en RFA puissent
être
construits. Mentionnons les principaux obstacles d’ores et déjà connu
301
du nucléaire, le « traumatisme d’Hiroshima », qui
est
un fait important, quoi qu’en pensent les technocrates qui, eux, n’on
302
egard de la courte période pendant laquelle elles
sont
censées être utilisées, et de la période de 24000 à 120000 ans pendan
303
ourte période pendant laquelle elles sont censées
être
utilisées, et de la période de 24000 à 120000 ans pendant laquelle el
304
officielles sur l’« indépendance nationale » qui
serait
assurée par le nucléaire15 ; — le prix réel de l’énergie nucléaire,
305
ment à toute la propagande officielle, le chômage
est
accru par les centrales nucléaires. Chacune d’elles, permettant d’amé
306
te forme d’énergie devient industrielle, ce qui n’
est
pas certain, elle n’en présentera pas moins deux inconvénients graves
307
aque jour à nouveau démenti et moins croyable, il
serait
temps d’envisager un changement de cap, et de revoir toute la politiq
308
, en fonction de finalités de civilisation qui ne
soient
pas uniquement le profit en monnaie, la puissance militaire en fusées
309
ues. Alors qu’en revanche, l’énergie solaire, qui
est
partout, appelle et permet des régimes décentralisés et des autonomie
310
tre en pool cerveaux et investissements, comme il
fut
fait pour le CERN, et plus récemment pour l’étude de la biologie nucl
311
tous les pays qui se reconnaissent européens, à l’
Est
comme à l’Ouest. 4. Garantir aux populations concernées à l’échelle l
312
e faire, quelle société prévoir une fois que nous
serons
privés de pétrole ? Comment préparer dès maintenant la transition à u
313
enant la transition à une telle société ? Quelles
sont
les technologies requises ? 7. Diminuer (par décisions communautaire
314
aximale des immeubles chauffés au mazout. 8. Il a
été
proposé de diminuer de 15 %, par choix volontaire des citoyens, la co
315
sonnable et plein de charme, mais insuffisant. Il
serait
préférable, par exemple, d’étudier les moyens d’éliminer, par un acco
316
endement notoirement insuffisant. 9. Si nos États
tiennent
à faire de la propagande, que ce soit pour l’utilisation toujours plu
317
s États tiennent à faire de la propagande, que ce
soit
pour l’utilisation toujours plus fréquente et ingénieuse de l’énergie
318
s scientifiques compétents, ou qui peuvent encore
être
imaginées, supposent toutes soit un consensus des ministres de la Com
319
i peuvent encore être imaginées, supposent toutes
soit
un consensus des ministres de la Communauté de Bruxelles, aussitôt of
320
la co-signature des États européens non membres ;
soit
l’institution d’un Conseil européen de l’énergie formé de délégués de
321
-deux États de l’Ouest en attendant que ceux de l’
Est
puissent s’y joindre, s’ils le désirent. Il n’y a qu’une solution au
322
ge à l’électricité avec son rendement de 6 %, qui
est
le plus mauvais du monde, a été qualifié avec raison de « crime énerg
323
ement de 6 %, qui est le plus mauvais du monde, a
été
qualifié avec raison de « crime énergétique ». 12. Cf. l’interview d
324
publiée par Le Monde du 24 janvier 1975. 13. Ce
sera
peut-être cinquante ou cent ans plus tard que les futurologues offici
325
’ont prévu. Il semblerait en effet que le Mexique
soit
en mesure de produire autant de millions de barils de pétrole que tou
326
Notons que ceux qui mettent en doute ces données
sont
justement les promoteurs du nucléaire… 14. Voir notamment les manife
327
res. L’un des principaux arguments de la campagne
fut
que les centrales nucléaires permettraient de supprimer des dizaines
328
cyniquement : cesser de construire les centrales
serait
créer du chômage, nous dit-on… « Qui oserait en prendre la responsabi
329
ins journaux et ceux qui les financent. 17. « Il
est
essentiel que les centrales nucléaires à construire soient peu nombre
330
sentiel que les centrales nucléaires à construire
soient
peu nombreuses, donc de grande taille, implantées sur des sites ad ho
331
industrielle L’écologie que l’on considère ici
est
une politique de la vie et des équilibres dynamiques du vivant en tan
332
es équilibres dynamiques du vivant en tant qu’ils
sont
menacés par l’agression de la civilisation industrielle. L’écologie n
333
survie de l’humanité que l’on menace. L’écologie
est
donc une véritable politique, non pas au sens des rivalités partisane
334
vité créatrice de notre société occidentale, elle
est
même la politique par excellence, s’il reste vrai que « gouverner c’e
335
l ne sait comment se débarrasser « et qui doivent
être
complètement isolés de la biosphère pendant 200 000 à 240 000 ans, pé
336
ontre la physiologie de l’espèce et de l’individu
sont
analogues aux rapports entre la médecine et les « maladies de civilis
337
ment naturel et urbain, que le souci écologique a
été
éveillé dans la jeunesse et chez les intellectuels et scientifiques d
338
e : « À quel prix le Progrès matériel ? » Ce prix
étant
peut-être celui de notre milieu vital — de notre survie. Dangers s
339
plancton. On estime que la couche d’ozone a déjà
été
réduite par l’effet des aérosols d’au moins 1 %, et le sera de 10 % e
340
te par l’effet des aérosols d’au moins 1 %, et le
sera
de 10 % en 2050 si l’on continue… Une guerre nucléaire mondiale aurai
341
r de la planète par les courants stratosphériques
serait
pire encore, mais serait peut-être la dernière explosion possible, fa
342
ourants stratosphériques serait pire encore, mais
serait
peut-être la dernière explosion possible, faute de survivants encore
343
léaire, il résulte en effet : 1° Que les dommages
seraient
tels — étendue, durée, irréversibilité dans la plupart des cas, coûts
344
es irradiées — que l’humanité entière pourrait en
être
mortellement atteinte. (Blés des USA contaminés, qui nourrissent 45 %
345
tes. Ce qui fera crier à l’utopie, bien sûr, mais
est
-il « réaliste » de laisser les choses suivre leur cours actuel vers l
346
user. 2. Le cancer par l’environnement. Le cancer
est
aujourd’hui reconnu comme résultant à 60 % à 90 % de notre environnem
347
» et dix mille de plus chaque année. « La plupart
sont
sans aucun doute cancérigènes, surtout en combinaisons qu’il est impo
348
doute cancérigènes, surtout en combinaisons qu’il
est
impossible d’expérimenter toutes. »20 3. La perte des sols. La surf
349
ts-millions d’hectares de terre cultivable auront
été
détériorés par l’érosion des sols, la salinisation, la progression ur
350
ouvrant la voie à l’érosion (par vents et eaux),
sont
les causes principales des dégâts aux sols et ensuite des famines don
351
s pauvres de la terre. Le total des arbres coupés
est
très supérieur à celui des arbres en croissance21. Le recul mondial d
352
s), l’eau des rivières et des nappes souterraines
est
déjà insuffisante pour les besoins de plusieurs de nos pays. L’Allema
353
plusieurs de nos pays. L’Allemagne et la Belgique
sont
déjà importatrices d’eau. Alors que les réserves diminuent, la demand
354
et égard. D’autre part, lacs, rivières et fleuves
sont
gravement menacés par la pollution industrielle : le Rhin, « poubelle
355
es deux régions, deux-cents à trois-cents espèces
sont
menacées d’extinction. 8. Les mégalopoles invivables de 2 à 13 millio
356
spillage, les remèdes ou les moyens de prévention
sont
connus. Mais une série de résistances organiques, dans nos sociétés d
357
firmes consiste donc : a) à nier les dégâts (« Ce
sont
des bobards de gauchistes ») ; b) à les minimiser (« On exagère », «
358
annoncer que « désormais » toutes les précautions
sont
prises ; e) et même à en prendre quelques-unes ; f) mais, si ces préc
359
et pollutions dans des pays où la réglementation
est
moins sévère, voire inexistante — quitte à créer du chômage dans le p
360
e pays d’accueil. Résistance des États. — Le jeu
est
le même, à ceci près qu’au lieu d’exporter la pollution, l’État, qui
361
de fleuves, de littoraux déjà fortement compromis
sont
tels que l’on comprend que l’État hésite. Pour nettoyer le bassin du
362
main par la civilisation industrielle ne pourront
être
surmontées que dans la seule mesure où seront surmontés les dogmes du
363
rront être surmontées que dans la seule mesure où
seront
surmontés les dogmes du profit financier privé et de la souveraineté
364
la souveraineté absolue des États, en tant qu’ils
sont
considérés comme les critères ultimes de toute action politique, soci
365
flatter les vanités nationales, la crise actuelle
est
sans issue. 3.Solutions européennes Les liens entre Économie,
366
entre Économie, Énergie et Écologie Ces liens
sont
tels qu’il ne serait pas sérieux de vouloir poursuivre simultanément
367
ergie et Écologie Ces liens sont tels qu’il ne
serait
pas sérieux de vouloir poursuivre simultanément l’intégration économi
368
urs États. L’une des premières tâches européennes
est
en effet la sauvegarde des lacs, rivières et fleuves pollués. (Exempl
369
biologique. L’option en faveur des surgénérateurs
serait
en effet irréversible : les surgénérateurs créeraient des tonnes de d
370
rien au monde ne peut accélérer d’une seconde. Il
est
trop clair qu’aucun gouvernement existant ne saurait s’engager à assu
371
étonnage des campagnes : 18 % du sol des Pays-Bas
est
déjà bétonné, et ce sera 25 % avant la fin du siècle. À quoi serviron
372
18 % du sol des Pays-Bas est déjà bétonné, et ce
sera
25 % avant la fin du siècle. À quoi serviront les autoroutes quand l’
373
o (et par suite peut-être aux autoroutes) devrait
être
une des tâches prioritaires d’une autorité fédérale européenne. 9. L’
374
s pays. La première mesure générale indispensable
étant
de normaliser les prescriptions anti-pollution, afin de prévenir les
375
les multinationales). La seconde mesure générale
étant
de confier à des agences continentales la distribution des tâches éco
376
x réalités locales, dont la diversité précisément
est
l’un des caractères distinctifs de l’Europe. C’est au niveau régional
377
au niveau régional, et là seulement, que peuvent
être
réalisées avec efficacité les mesures écologiques contre la pollution
378
èglements anti-pollution. Des institutions mixtes
seraient
amenées à traiter, par exemple, de problèmes d’urbanisme, de sols, de
379
vitales, sous prétexte que celles-ci se trouvent
être
, le plus souvent, selon leur nature et leurs dimensions, continentale
380
ou régionales. Changer de cap Certes, il n’
est
pas question que tous les citoyens et citoyennes de nos pays se trans
381
ys se transforment en savants écologistes. Ce qui
est
requis par la crise actuelle, impérieusement, c’est que les femmes et
382
à la paix, l’énergie aux buts du travail qu’elle
est
censée servir ; et les mythes nationalistes aux réalités quotidiennes
383
ythes nationalistes aux réalités quotidiennes. Il
est
fort peu probable que les mesures préconisées dans ce Rapport soient
384
bable que les mesures préconisées dans ce Rapport
soient
appliquées par les États s’ils n’y sont pas contraints par des accide
385
Rapport soient appliquées par les États s’ils n’y
sont
pas contraints par des accidents graves, d’ores et déjà inévitables,
386
e la fédération européenne Le phénomène région
est
probablement la nouveauté politique la plus importante du siècle depu
387
entendre là où c’est encore possible, là où il n’
est
pas déjà trop tard. Il faut souligner fortement le fait que les premi
388
début de 1958). Le lien entre ces deux phénomènes
est
évident : il suffit que se lève à l’horizon la possibilité d’une auto
389
uvements ne va pas sans l’autre ; en réalité, ils
sont
les deux aspects apparemment contradictoires mais pratiquement insépa
390
énéral. Mais une distinction très importante doit
être
faite entre les actes de violence contre des relais de TV, des cars d
391
son : les crimes terroristes multipliés par l’ETA
sont
la pire menace, actuellement, non seulement contre la démocratie espa
392
ications et motivations Reste à savoir quelles
sont
leurs revendications — celles qu’ils déclarent — et quelles sont les
393
ndications — celles qu’ils déclarent — et quelles
sont
les motivations profondes — pas toujours bien conscientes — qui anime
394
Flandres, Jura. Leurs doléances et revendications
sont
toujours les mêmes : droit à leur langue historique dans tous les dom
395
a France, ou la Calotte du Nord (cercle polaire),
sont
définies en tant que problèmes essentiellement économiques — ceux don
396
arent actuellement nos États-nations. Ces régions
sont
définies par des réactions communes à certains « défis » socioéconomi
397
cinq allemandes), dont le moins qu’on puisse dire
est
qu’elles sont superflues pour les besoins réels de la région… Une qui
398
es), dont le moins qu’on puisse dire est qu’elles
sont
superflues pour les besoins réels de la région… Une quinzaine d’autre
399
ues et des possibilités de solution du même ordre
sont
en voie de formation, de la Calotte nordique (Norvège, Suède, Finland
400
riestine Frioul-Carinthie-Slovénie, à l’extrémité
est
de l’arc alpin. Certaines de ces revendications (surtout celles des e
401
vendications (surtout celles des ethnies) avaient
été
exprimées par les éléments dits réactionnaires au début du siècle, et
402
çut l’un des premiers prix Nobel de littérature),
fut
encouragé par Paris. Mais au lendemain de la Seconde Guerre mondiale,
403
Europe, prirent rapidement un tour nouveau : ce n’
était
plus tellement le passé et les symboles collectifs qu’il s’agissait d
404
t de rappeler, le besoin de participation civique
est
sans doute la motivation la plus fondamentale qui soit commune à tous
405
sans doute la motivation la plus fondamentale qui
soit
commune à tous les types de régions. Ce besoin peut suffire à lui seu
406
définies comme espaces de participation civique,
sont
en train de se dessiner là même où nul problème ethnique et linguisti
407
preuve dans le fait que plusieurs cantons suisses
sont
bilingues et l’un même quadrilingue, sans qu’y soient jamais apparus
408
nt bilingues et l’un même quadrilingue, sans qu’y
soient
jamais apparus de problèmes politiques ou économiques sérieux résulta
409
’une libre décision communautaire. Le contraire s’
est
produit dans le cas du Jura : en 1814, ce pays s’est vu « attribué »
410
produit dans le cas du Jura : en 1814, ce pays s’
est
vu « attribué » par les Puissances à l’État de Berne, pays de langue
411
séparatiste (et pas seulement autonomiste) qui s’
est
réveillé dans les années 1950 et qui vient d’aboutir à la création d’
412
’est précisément parce qu’à l’inverse de ce qui s’
était
passé dans les autres cantons bilingues, les Jurassiens « attribués »
413
ient pas responsables de leur destin. Ce qui a
été
fait jusqu’ici En Europe, tout commence par des congrès, y compris
414
font encore semblant de mettre en doute, et qui n’
est
autre que la nécessité urgente de décentraliser au maximum, de région
415
conjoncture. L’ampleur du phénomène régionaliste
est
encore mal perçue par l’opinion de nos pays, qu’elle ne réveille qu’a
416
pitaliste qui a fait ses preuves », nous dit-on. (
Serait
-ce par l’inflation et le chômage ?) Tous voient dans une Europe des r
417
iolences qui en résultent. Le chaos le plus grave
est
celui qu’amène la guerre. Or il n’est pas niable que les guerres en E
418
plus grave est celui qu’amène la guerre. Or il n’
est
pas niable que les guerres en Europe, depuis un siècle, ont toutes eu
419
osnie en 1914. Ce qui revient à dire qu’elles ont
été
causées par le refus buté de toute espèce de solution fédéraliste, de
420
Aujourd’hui, la tendance dominante en Europe peut
être
caractérisée par l’opposition aux régimes totalitaires (successivemen
421
les nations européennes ». Or, ces deux volontés
sont
contradictoires, en pratique comme en théorie. L’objectivité scientif
422
nt à la sauvegarde de leur indépendance nationale
sont
aussi ceux qui n’ont cessé depuis plusieurs siècles de refuser tous d
423
Galles, la Cornouaille, l’Irlande du Nord. 2° Il
est
contradictoire de prétendre fonder l’union de l’Europe sur des États
424
(au sens ancien du terme : ethnies, langues). Ils
sont
les plus éloquents à revendiquer, au niveau européen, le respect des
425
as à bref délai. Mais là encore, elles ne peuvent
être
qu’européennes. Car, ainsi que le fait voir une analyse désormais cla
426
e désormais classique, les États-nations d’Europe
sont
en crise à cause du double fait : — qu’ils sont trop petits pour joue
427
e sont en crise à cause du double fait : — qu’ils
sont
trop petits pour jouer un rôle effectif à l’échelle mondiale, ou pour
428
mondiale, ou pour assurer leur défense ; — qu’ils
sont
trop grands — à deux ou trois exceptions près — pour animer réellemen
429
ment. Pourquoi cela ? Parce que nos États-nations
étant
nés de la guerre continuent à trouver dans la préparation à la guerre
430
ins défendables à tout autre point de vue — qu’il
soit
économique, écologique, culturel ou de simple justice : centrales nuc
431
tés qui nourrissent l’homme), etc. L’État-nation
étant
l’obstacle principal non seulement à sa propre régionalisation (fédér
432
tant que les collectivités dont il fait partie ne
sont
pas devenues elles-mêmes pleinement responsables.26 Nous allons essa
433
munautés locales et provinciales. Notre programme
tient
en un mot : décentralisation.27 L’État national n’est plus le critè
434
un mot : décentralisation.27 L’État national n’
est
plus le critère ultime de la politique, dans notre pays.28 Ces troi
435
sourd aux directives politiques quelles qu’elles
soient
et de si haut qu’elles viennent29, il nous faut repartir d’en bas, de
436
ulait naguère à propos des États-Unis, mais qu’il
est
facile de transposer en termes européens : Ne confiez jamais à une p
437
onfiez jamais à une plus grande unité ce qui peut
être
fait par une plus petite. Ce que la famille peut faire, la municipali
438
utonomie, à reprendre en main leur destin. »30 Il
est
faux que le plus grand soit le plus efficace. E. M. Schumacher a démo
439
in leur destin. »30 Il est faux que le plus grand
soit
le plus efficace. E. M. Schumacher a démontré le contraire, d’une man
440
font à cette thèse un écho enthousiaste, mais il
est
rare qu’ils soient suivis autrement qu’en paroles par des hommes poli
441
èse un écho enthousiaste, mais il est rare qu’ils
soient
suivis autrement qu’en paroles par des hommes politiques d’influence
442
es régions transétatiques. Cependant, les progrès
sont
notables, parfois spectaculaires, non seulement dans la prise de cons
443
tale d’une véritable Europe des régions. Car il n’
est
guère possible de fédérer que des entités elles-mêmes fédératives, le
444
r l’initiative la plus hardie et novatrice qui se
soit
manifestée au niveau des organisations intergouvernementales. Enfin,
445
gouvernementales. Enfin, les régions frontalières
sont
désormais le front de la lutte pour l’Europe, le lieu du combat décis
446
et stato nationalisme. Une percée silencieuse s’y
est
produite, encore inaperçue — et c’est peut-être heureux — des mass mé
447
souverainetés nationales absolues et indivisibles
est
la voie même de la fédération, on veut dire de la seule formule d’uni
448
veut dire de la seule formule d’union qui puisse
être
acceptée sans réaction de rejet par nos 30 pays européens, et plus en
449
tats concrets en temps utile, quelques conditions
sont
requises : 1. Que les habitants des régions comprennent qu’ils n’ont
450
ces moyens d’action auront fait leurs preuves, il
sera
temps de les faire reconnaître par des conventions avec d’autres régi
451
e français imposé à l’Occitanie des troubadours n’
était
encore qu’une langue militaire, non littéraire. Plus tard, l’ethnie c
452
nnes et plus riches des « nations conquises ». Qu’
est
-ce qu’une langue ? C’est un dialecte plus une armée, disait W. Sombar
453
eux des souverainetés nationales absolues, et qui
tient
toute tendance fédéraliste pour indécente, il faut entendre par « con
454
.État de la question 1. La défense de l’Europe
est
un sujet que l’on évite dans le débat public de ces dernières années,
455
rsonne ne semble prêt à se prononcer franchement.
Soit
par scrupule humanitaire, ou par orgueil nationaliste, par calcul par
456
répugnance à faire face à cet « impensable » que
serait
une troisième guerre mondiale, et vraiment la dernière cette fois-ci,
457
osée par des hommes d’État français, la CED avait
été
acceptée par tous les autres pays du Marché commun. Elle fut finaleme
458
e par tous les autres pays du Marché commun. Elle
fut
finalement refusée par le seul Parlement français, à la suite de la c
459
des Américains ». Le résultat du rejet de la CED
fut
double : — renaissance immédiate d’une armée allemande indépendante (
460
ainsi que par l’OTAN et par l’Eurogroup ont tous
été
rejetés par les Conseils de ministres européens, au nom des États-nat
461
s États-nations membres de la CEE. Cela n’eût pas
été
possible sans la croyance inébranlable de l’immense majorité des Euro
462
iques à l’égard de Jimmy Carter, persuadés qu’ils
sont
que ce président ne fera pas attention à leurs discours de matamores,
463
ropre défense par ses propres moyens. Ces raisons
sont
en gros les suivantes. a) La supériorité écrasante de l’URSS sur l’en
464
s engagées dans la région Europe : les potentiels
sont
de 1 (France et Grande-Bretagne) à 15 (URSS). b) La supériorité écras
465
urope des Neuf et même sur l’OTAN (dont la France
est
sortie librement) quant aux forces conventionnelles : OTAN Pa
466
5 Et cela, en dépit du fait que les populations
sont
sensiblement égales de part et d’autre du rideau de fer32. c) La dés
467
’en désintéressent d’ailleurs à juste titre : que
sont
les armes par elles-mêmes si manque la volonté de s’en servir ? Pourq
468
; les autres les uns, 30 000 fois seulement. Quel
est
le sens de cette compétition ? D’où la faiblesse frappante des motiva
469
e l’Europe contre une attaque massive venant de l’
Est
(seul cas sérieusement imaginable aujourd’hui, toute agression d’un d
470
i, toute agression d’un de nos pays contre l’URSS
étant
exclue pour raisons de taille, de même que serait exclue pour raisons
471
étant exclue pour raisons de taille, de même que
serait
exclue pour raisons politiques toute agression d’une Europe fédérée)
472
, commandant d’une division blindée belge, et qui
fut
directeur des études au Collège de la défense de l’OTAN. Et celui du
473
celui du général allemand Johannes Steinhoff, qui
fut
président du comité militaire de l’Alliance atlantique à Bruxelles. a
474
consultations, à la faveur desquelles les Russes
sont
sur le Rhin en quarante-huit heures : c’est le délai nécessaire pour
475
es forces de production de l’Europe : la partie n’
est
-elle pas déjà jouée ? Ce qui est certain, c’est qu’à ce moment, « la
476
e : la partie n’est-elle pas déjà jouée ? Ce qui
est
certain, c’est qu’à ce moment, « la destruction ou le salut de l’Euro
477
d’un chef d’État qui, pour favorable qu’il puisse
être
aux vues occidentales, n’est pas européen et représente des intérêts
478
orable qu’il puisse être aux vues occidentales, n’
est
pas européen et représente des intérêts mondiaux dont certains peuven
479
y pousse. Mais s’ils ne veulent pas s’unir, « je
suis
cette fois d’accord avec Close ». (Les Russes sur le Rhin en quarante
480
itaires : l’arme atomique d’une nation européenne
serait
inutilisable : — contre un autre pays du continent ou contre des trou
481
raient : celui qui la fait tomber chez son voisin
est
à la merci d’une saute de vent ; — contre une invasion par surprise v
482
; — contre une invasion par surprise venant de l’
Est
, car « la rapidité de l’action, la pénétration en profondeur des forc
483
issuader » l’URSS, dont l’arsenal nucléaire total
est
cent fois supérieur au nôtre. Mais voici l’évidence majeure : même à
484
ence majeure : même à égalité nucléaire, l’Europe
serait
perdante, car l’extrême densité de sa population, de ses villes, de s
485
u’irriter l’URSS, à supposer qu’elles n’aient pas
été
neutralisées dès les premières minutes du conflit, ou juste avant… En
486
nt à peine la situation, on pourrait dire qu’il n’
est
même pas sûr que si l’Europe unie disposait de l’immense force nucléa
487
la solution que dans l’union, à condition qu’elle
soit
de nature fédérale. 3.La défense de l’Europe sera l’œuvre des Euro
488
t de nature fédérale. 3.La défense de l’Europe
sera
l’œuvre des Européens eux-mêmes Quels que soient les scénarios ima
489
sera l’œuvre des Européens eux-mêmes Quels que
soient
les scénarios imaginés ou imaginables, avec ou sans les « Américains
490
aux évidences que voici : — les armes nucléaires
sont
offensives par nature et ne peuvent servir qu’à porter la guerre chez
491
ir qu’à porter la guerre chez l’Autre — l’attaque
fût
-elle qualifiée de préventive. Les armes nucléaires sont par nature in
492
lle qualifiée de préventive. Les armes nucléaires
sont
par nature inaptes à défendre nos campagnes, nos villes, nos populati
493
peut imaginer non seulement de plus rentable, ce
serait
peu, mais surtout de plus énergisant pour le moral d’une population.
494
r résoudre un différend. La fédération européenne
sera
neutre par impossibilité — due à ses trop grandes diversités — de déc
495
olitique d’agression contre quelque voisin que ce
soit
, russe ou maghrébin, arabe ou africain. Une Europe fédérée dans et po
496
désarmement mondial37. Le problème de la défense
est
inséparable de celui du désarmement, comme celui de l’Énergie est ins
497
de celui du désarmement, comme celui de l’Énergie
est
inséparable de celui de la réduction du gaspillage. Il y a aujourd’hu
498
de pouvoir tuer 3000 fois ou 33 000 fois tous les
êtres
humains ?) et surarmement énergétique en Europe. Et de même que rédui
499
Et de même que réduire le gaspillage énergétique
sera
bientôt la principale source d’énergie disponible (selon le directeur
500
l’énergie, ONU, à Vienne), de même le désarmement
sera
le principal renfort apporté à notre défense. Mais l’Europe ne peut c
501
prétentions au moins), la formule la plus simple
serait
de rendre les armements inversement proportionnels au quotient popula
502
ent population-superficie d’un État. Ainsi l’URSS
serait
, par rapport à sa superficie et à sa densité de peuplement, moins arm
503
plement, moins armée que la Hollande. Mais cela n’
est
qu’une vue de l’esprit, possiblement éclairante.
504
1.État des problèmes La civilisation qui s’
est
développée et que les Européens — découvreurs, missionnaires et comme
505
teurs d’une évolution beaucoup trop rapide pour n’
être
pas inquiétante, en dépit de tout ce qu’elle représente de « progress
506
dont les principaux facteurs actuellement connus
sont
la diminution de la mortalité infantile, l’élimination des grandes ép
507
et affirmer son indépendance. C’est ainsi qu’ont
été
créés dès la fin de la Seconde Guerre mondiale quelque 80 États-natio
508
régimes absolutistes et les dictatures militaires
sont
la règle, les démocraties l’exception. L’« idéal » de développement i
509
eption. L’« idéal » de développement industriel a
été
adopté par ces États neufs avec encore moins de précautions et de sen
510
s grâce auxquelles le pétrole, par exemple, qui n’
était
rien sous le sol des déserts, est devenu la richesse fabuleuse des Ar
511
xemple, qui n’était rien sous le sol des déserts,
est
devenu la richesse fabuleuse des Arabes et le liquide vital de l’indu
512
opéens le chômage qui en résulte chez eux. Telles
étant
les données principales du problème des relations contre l’Europe et
513
ions contre l’Europe et le tiers-monde, quel peut
être
l’avenir du Développement auquel ils sont autant l’un que l’autre et
514
el peut être l’avenir du Développement auquel ils
sont
autant l’un que l’autre et dans tous les sens du terme intéressés ?
515
tents dans la situation qu’on vient de décrire se
sont
déclarés d’une manière dramatique. II est apparu tout d’abord que l’e
516
ire se sont déclarés d’une manière dramatique. II
est
apparu tout d’abord que l’exploitation accélérée des ressources non r
517
ues nécessaires pour un tel « développement ». Il
est
apparu ensuite que les « victoires » remportées par les pesticides fa
518
ans les années 1950, la campagne d’assainissement
est
massive ; la mouche propagatrice meurt, les autres insectes aussi ; f
519
équilibre. »38 L’histoire du barrage d’Assouan n’
est
pas moins exemplaire : URSS et USA rivalisent pour « aider » l’Égypte
520
ait pas jusqu’alors éprouvé le besoin. Le barrage
est
construit. Il interrompt les cycles d’inondation de la vallée du Nil,
521
les cycles d’inondation de la vallée du Nil, qui
étaient
la source quadrimillénaire de ses richesses. Il donne beaucoup moins
522
populations des Indes, de la Chine, de l’Afrique…
Soyons
sérieux : c’est le contraire qui est en train de devenir vrai. La con
523
’Afrique… Soyons sérieux : c’est le contraire qui
est
en train de devenir vrai. La conjonction de l’explosion démographique
524
p profond, des monocultures et de la mécanisation
est
en train de produire et va produire dans, le Sahel, au Biafra, au Ban
525
n avait jamais connu, et dont la cause générale n’
est
autre que le « Progrès » imposé par les Occidentaux puis par leurs su
526
visites, un total de tortures quotidiennes qui n’
est
pas loin de l’ordre de grandeur du Goulag. Si l’on maintient qu’en dé
527
es « bavures », l’aide occidentale au tiers-monde
est
une contribution « sérieuse », c’est-à-dire économique, financière, t
528
ar les agences les plus officielles, que 80 % des
sommes
allouées à l’aide du tiers-monde sont dépensées dans le pays donateur
529
80 % des sommes allouées à l’aide du tiers-monde
sont
dépensées dans le pays donateur, pour fabriquer ce qu’il va « donner
530
r ». Tout cela charge l’Europe d’abord, d’où tout
est
né, d’une responsabilité à l’égard du tiers-monde non seulement matér
531
s une union préalable entre les Européens Il n’
est
question, dans le monde intellectuel comme dans le monde politico-aff
532
ternational. Cinq ou six modèles déjà nous en ont
été
proposés. Nous procéderons ici par élimination. Les écologistes, les
533
u contraire une société mondiale où la différence
soit
non seulement reconnue mais cultivée. Ils demandent la liberté des pe
534
’autre. Ils savent au surplus que l’homme ne peut
être
libre que là où il est responsable ; et qu’il ne sera jamais responsa
535
rplus que l’homme ne peut être libre que là où il
est
responsable ; et qu’il ne sera jamais responsable dans les villes éno
536
libre que là où il est responsable ; et qu’il ne
sera
jamais responsable dans les villes énormes et les collectivités gigan
537
issance, ne peut conduire qu’au désastre. Il doit
être
remplacé par un modèle qui vise à la Liberté. Seule la réalisation de
538
le la réalisation de cet autre modèle de l’Europe
sera
capable de libérer nos contemporains de la fascination qu’exerce sur
539
n Europe. Albert Schweitzer disait : L’exemple n’
est
pas le meilleur moyen d’agir sur autrui. C’est le seul. L’avenir d’u
540
seul. L’avenir d’un ordre solidaire global, qui
est
la seule solution au désastre économique et à la guerre nucléaire, se
541
VII.Programme pour les Européens L’Europe n’
est
pas un parti Nous parlions d’un Programme. Mais ce n’est pas celui
542
parti Nous parlions d’un Programme. Mais ce n’
est
pas celui d’un parti qui se dirait européen, écologiste, régionaliste
543
ous les partis, voient venir les mêmes dangers et
sont
en quête des mêmes réponses créatrices. Il n’existe en réalité aucune
544
s se sentiraient exclus, ou contestés en bloc. Il
est
certain qu’au nombre des adhérents de toutes les formations tradition
545
cologistes, régionalistes, fédéralistes, qu’elles
soient
ou non rituellement condamnées par l’« appareil » de leur parti — cel
546
par inertie. Que les partis persistent dans leur
être
tant qu’ils auront une raison d’être : ils représentent des attitudes
547
nt dans leur être tant qu’ils auront une raison d’
être
: ils représentent des attitudes et des mentalités qui constituent de
548
Rapport, c’est cela sur quoi tous les hommes tant
soit
peu raisonnables et informés peuvent s’unir aujourd’hui en connaissan
549
Personne n’ose se dire contre l’union Le fait
est
que personne à haute voix ne se déclare pour la pollution ; n’ose dir
550
pollution ; n’ose dire, même s’il le pense, qu’il
est
indifférent aux risques d’« excursions » dans un Superphénix ; ou enc
551
Le seul problème sérieux que nous affrontons tous
est
donc celui de savoir comment se mettre d’accord, en temps utile, pour
552
er, par exemple : renoncer à toute entreprise qui
serait
financièrement rentable, mais cesserait de l’être si l’on prenait en
553
rait financièrement rentable, mais cesserait de l’
être
si l’on prenait en compte ses coûts et contrecoups sociaux, médico-ps
554
c’est-à-dire la Liberté. Seule l’Europe fédérée
sera
capable de cet exemple, dont dépend la paix du monde et la continuati
555
au Parlement les programmes sur lesquels ils ont
été
élus. Il va de soi que les décisions qui seront prises par le Parleme
556
ont été élus. Il va de soi que les décisions qui
seront
prises par le Parlement européen seront valables dans le cadre des co
557
sions qui seront prises par le Parlement européen
seront
valables dans le cadre des compétences que lui confère le traité de R
558
le en fin de compte. (Ou alors, c’est que nous ne
serions
plus en démocratie, et toute discussion sur les compétences du Parlem
559
du Parlement deviendrait une perte de temps.) Il
serait
donc simplement ridicule d’exiger à l’avance du futur Parlement europ
560
péen qu’il n’outrepasse point ses compétences. Ce
serait
exiger en fait qu’il s’engage, avant même d’être élu, à se conformer
561
erait exiger en fait qu’il s’engage, avant même d’
être
élu, à se conformer aux intérêts minoritaires des factieux de la Comm
562
électeurs, seule souveraine dans la Communauté, l’
étant
d’abord dans chacun de ses pays. Si les Européens des neuf pays qui v
563
unie dans le respect de ses diversités — elle le
sera
. La seule question sérieuse est de savoir s’ils la veulent, s’ils ont
564
rsités — elle le sera. La seule question sérieuse
est
de savoir s’ils la veulent, s’ils ont compris qu’elle est la seule ré
565
avoir s’ils la veulent, s’ils ont compris qu’elle
est
la seule réponse encore possible à des problèmes de survie, qui ne so
566
encore possible à des problèmes de survie, qui ne
sont
pas seulement économiques mais moraux et même spirituels. Confédér
567
dération ? Ou bien ils ont compris que l’union
est
vitale — ou bien ils vont encore se disputer sur des définitions inop
568
ni de temps. Enfin quelque chose de grand et qui
serait
en même temps raisonnable ! Vous déciderez L’attitude des natio
569
niformisantes de leur capitale nationale. Nous ne
sommes
pas des fanatiques de l’Europe unie. Nous constatons seulement que l’
570
e. Nous constatons seulement que l’union fédérale
est
la seule solution possible à la crise qui sévit dans chacun de nos pa
571
ons à nos compatriotes européens. Notre seul but
est
d’informer sur les problèmes majeurs de l’Europe les électeurs de jui
572
efs d’État, les chroniqueurs des mass médias, qui
sont
les plus efficaces à court terme. Il ne s’agit pas de propagande. Si
573
re. (Les dictatures savent faire beaucoup plus il
est
vrai, moyennant Auschwitz et le Goulag.) Voici l’Europe, et les donné
574
r, quelquefois avec un sourire. Le suprême avenir
est
en vous… Vous êtes un seul peuple, l’Europe, et vous voulez une seule
575
c un sourire. Le suprême avenir est en vous… Vous
êtes
un seul peuple, l’Europe, et vous voulez une seule chose, la Paix.
576
ments des Neuf et la Commission de la CEE peuvent
tenir
tous les discours qu’ils jugent opportuns sur l’intérêt tout à fait p
577
Guernesey, le 20 août 1878. Adresse à un meeting
tenu
à Paris par une association anglaise pour la Paix.
578
onnels (en %) 28 42 26 37 39 64 34 60 35 41 Il
est
certain que plus on se rapprochera des dates prévues pour l’élection
579
et b) du tableau ci-dessus, on constatera qu’il n’
est
pas encore établi que les Européens méritent leur union. Annexe 2
580
mmunauté enregistraient 6,1 millions de chômeurs,
soit
5,7 % de la population active civile. (Suède : 1,8 %, Suisse : 0,3 %.
581
mbre de chômeurs enregistrés dans la Communauté a
été
de 5958000 en 1978. Cela correspond à un accroissement de 3,9 % par r
582
rapport à 1977, où l’accroissement sur 1976 avait
été
de 9,4 %. En 1978, quatre États membres ont enregistré une réduction
583
s Rappelons d’abord que L’Allemagne fédérale a
été
divisée par les Alliés de 1945 en onze Länder dans l’intention avouée
584
mique, sociale et politique de la RFA. L’Italie s’
est
dotée, en 1948, après la chute du fascisme, d’une loi constitutionnel
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enne, et de régions « à statut ordinaire » qui ne
sont
devenues réalités qu’à la suite de la loi d’application du 16 mai 197
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orte les premières suggestions de ce que pourrait
être
un pouvoir « communiste » non totalitaire. La Suisse figure depuis pr
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garantie de leur autonomie. Plus frappante encore
est
l’évolution récente des trois pays qui ont forgé les premiers modèles
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linguistiques. En France, le général de Gaulle a
été
le premier à déclarer que la formule de développement de son pays n’é
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rer que la formule de développement de son pays n’
était
plus la centralisation mais la région. L’organisation de vingt-deux «
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n de vingt-deux « régions de développement » s’en
est
suivie, chacune groupant de deux à sept départements. Plusieurs de ce
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u naguère annexées, de leurs libertés primitives,
est
devenu l’un des problèmes majeurs du Royaume-Uni, et l’évolution se p
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relais londonien. Mais, disent les Anglais, « il
serait
ridicule d’avoir des assemblées pour les Écossais et pour les Gallois
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main de la restauration de la monarchie libérale,
est
sans doute exemplaire, et la meilleure annonciatrice du proche avenir
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es, de provinces et des Communautés autonomes qui
seront
constituées. Toutes ces entités jouissent d’une autonomie pour la ges
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t. En Belgique, un projet de constitution révisée
est
en voie d’élaboration depuis plusieurs années. Il prévoit une réparti
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ar le canton de Genève, la Haute-Savoie et l’Ain,
est
dotée d’une Commission franco-suisse nommée par les gouvernements. De
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par les gouvernements. Des institutions analogues
sont
entrées en fonction dès 1975 dans la Regio basiliensis et dans l’Eure
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niveau régional des ressortissants d’un pays de l’
Est
et de deux pays de l’Ouest. Déclaration de Copenhague (Adoptée à l
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. L’organisation politique de l’Europe en régions
est
la condition d’un développement harmonieux et pacifique des peuples e
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que nous faisons nôtres, la région en Europe doit
être
définie comme le territoire d’une communauté humaine : « Cette commun
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lle-ci sa personnalité et le désir d’exister et d’
être
considérée comme une unité. » En aucun cas, le découpage régional ne