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tellectuelles, sur une petite superficie minérale
où
la vie se décompose avec virulence. Mais Stuttgart, plus moderne, pla
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en arguments sanglants. Et s’il est des domaines
où
de nos jours, l’on peut réclamer à bon droit l’économie de nuances va
3
rdre imposé. Passant à la limite du sentiment, là
où
il prend une valeur d’acte ou de jugement, l’on peut symboliser l’opp
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latine. Elle tourne en sentiments dans la mesure
où
elle refuse de s’accomplir pleinement. L’Italien fait l’amour et n’ép
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s. Derniers refuges, vastes auberges de la Souabe
où
l’on chantait les chœurs de Schubert après boire — et les hommes parl
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veillance — un mot des campagnes… Et ces prairies
où
notre adolescence encore « marche, s’arrête et marche, avec le col pe
7
e souvenir d’un soir d’adolescence sur la prairie
où
des filles s’éloignent en chantant. Voici la nuit du souvenir, brève
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souvenirs de nos enfances. Ce « soir des signes »
où
des renards sortirent à la lisière de la forêt, des renards qu’on n’a
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entrerons dans cette joie sauvage du Grand Jour,
où
nous irons avec ce qu’il restera de bonté dans notre cœur, plus inuti
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go von Hofmannsthal. Un aquarium de lumière rose
où
nagent des phoques à ventre blanc qui sont des ministres, des sirènes
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collections de vieux Venise, jusqu’au petit salon
où
il y a deux Bellini. Et que dire des portraits, des valets immobiles,
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drait aller au bar installé dans une petite salle
où
trépigne un orchestre russe, et y boire des liqueurs transfigurantes,
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’aventure. Bientôt je parviens à un immense salon
où
beaucoup de gens debout, silencieux, regardent quelque chose qui se p
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auss a levé la tête, il reçoit sur son bon visage
où
cette rosée divine fait perler une larme, la bénédiction de sa musiqu
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nnent. Tombé de mon silence parmi les bavardages,
où
irai-je avec peut-être un air de dégoût, par mégarde… On se presse au
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nent à vivre, dangereusement. Ô fête d’une époque
où
tout ce qui vaut qu’on aime oscille entre l’ivresse et la neurasthéni
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reflets sur le parquet, venir par une salle vide
où
pénètre le ciel pâli. Transparents sous les lumières qui déjà retiren
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peu de nuage flotte sur le bassin, grand œil vide
où
paraît le vertige. Voici que cèdent les amarres des pelouses, tout le
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ait. Alors je me tourne vers ce visage très blanc
où
les yeux d’un bleu nocturne se refusent… Quelle tendresse, auprès de
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oisse plus bouleversante que l’amour, à la minute
où
l’on voit de très près, entre la nuit qui s’évapore et l’aube encore
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pore et l’aube encore vacillante, le vide absurde
où
s’en vont nos plaisirs et d’où remonte notre peine. Ah ! surprendre s
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e, le vide absurde où s’en vont nos plaisirs et d’
où
remonte notre peine. Ah ! surprendre sur un visage décontenancé, et j
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Albert Gyergyai. Le dormeur au fil de l’eau
Où
s’asseoir ? Le pont est encombré de jambes de dormeuses ; il faudrait
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on visage gris ; leurs yeux stupides me demandent
où
je n’ai pas dormi. Le seul refuge est à l’avant, parmi des cordages,
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pu retrouver cette mélodie descendue d’un balcon
où
chantait la Schumann ; sans avoir pu retrouver le nom de qui l’on a r
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province, dans les combles d’un château prussien
où
tissaient d’incroyables araignées, partout où le désordre naturel des
27
ien où tissaient d’incroyables araignées, partout
où
le désordre naturel des choses pouvait offrir asile à l’objet inconnu
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passe ensuite à une seconde terrasse plus vaste,
où
il y a quelques arbres devant une sorte de tour peu élevée, à demi re
29
t bouteilles sont placées au hasard dans l’espace
où
tourne la fumée des cigares. Assis sur la banquette, quelques bougres
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les ai rêvées sur un divan, à cause d’un coussin
où
s’étalait le sourire optimiste de Lord Rothermere, en soie blanche su
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peut croire bien près d’être comblé dans ce pays
où
les courtiers ne donnent pas encore le ton. La littérature hongroise
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de file. Des amis m’emmènent le voir à Esztergom,
où
il passe ses étés. Esztergom est la plus vieille capitale de la Hongr
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chambres boisées entourées d’une large galerie d’
où
l’on voit le Danube gris-jaune, brillant, sans rides, la petite ville
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us de la plaine, pas tout à fait dans le ciel, là
où
doivent vivre ceux qui « chantent ». L’après-midi est immense. Nous b
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oppose au ciel qui retire ses lueurs. Ciel blanc,
où
très peu d’or rose s’évanouit… Le train serpente dans un de ces paysa
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serve de tout amour pour quelque bien particulier
où
je serais tenté de me complaire. Oh ! je sais ! — Je ne sais plus. —
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choir enfin dans une vaste culbute sur les divans
où
l’ivresse les lâche, affalés, tandis que les danseuses secouent leurs
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vauchées sous le soleil, des campements nocturnes
où
le souvenir des pays désertés enfièvre encore un désir de perdition i
39
c lui vers le désert et ses mirages. On ne sait d’
où
tu viens, tu ne sais où tu vas, peuple de perdition, Peuple inconnu,
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ses mirages. On ne sait d’où tu viens, tu ne sais
où
tu vas, peuple de perdition, Peuple inconnu, — mais c’est toi, c’est
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ls l’ont égaré, comme ils égarent tout d’un monde
où
si peu vaut qu’on le conserve, au long d’un chemin effacé par le vent
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venue d’une joie inconnue. Joie d’être n’importe
où
… évadé ? Mais soudain, c’est au silence que je me heurte, comme révei
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comme réveillé dans l’absurdité d’être n’importe
où
. Une panique balaye la nuit déserte jusqu’à l’horizon. Où vas-tu, les
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panique balaye la nuit déserte jusqu’à l’horizon.
Où
vas-tu, les mains vides, faiblement ? Ah ! toutes les actions précise
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ce qui t’appelle là-bas, maintenant, maintenant,
où
tu n’es pas — et tant d’amour perdu… Un train dormait devant la gare
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traper, comme un pan de la nuit fuyante, un songe
où
j’ai dû voir l’objet pour la première fois — ou bien était-ce un être
47
n de transport. Un vrai voyage, on ne sait jamais
où
cela mène, c’est une aventure qui relève de la métaphysique plus que
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e m’a donné ? Cette notion plus vive d’un univers
où
la présence de l’Objet deviendrait plus probable ? Ou bien n’ai-je su
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oule, de la solitude, de l’extase. 8. Expression
où
va se réfugier le dernier vestige de la sensualité des érudits. 9. L
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t reçue quelque part en nous-mêmes, dans la brume
où
nous sommes perdus avec ce clapotis d’une eau étrangement vivante et
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et rien que nos yeux qui brillent dans l’étendue
où
nos deux formes confondent leur ombre et leur songe… Odeur de l’eau,
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chauffeur immobile guette les ornières profondes
où
les roues s’enfoncent parfois avec un cahot mou. Le silence grandit ;
53
t que du lait ». Et nous servent du thé bouillant
où
nagent des morceaux de glace. À ces détails près, le même train de vi
54
un organe de l’autonomie qui ne trouve nulle part
où
s’exercer : d’où les conflits purement « moraux » qui nous empêtrent,
55
tonomie qui ne trouve nulle part où s’exercer : d’
où
les conflits purement « moraux » qui nous empêtrent, jusqu’au-delà de
56
ête de la plus haute poésie. Mais dans ce siècle,
où
tant de voix l’appellent, combien sont dignes de s’attendre au don du
57
flammes. Dix années dans le Grand Jeu. Dix années
où
le génie tourmente cet être faible, humilié par le monde. L’amour s’é
58
s une sérénité presque effrayante. Vient le temps
où
le sens de son monologue entre terre et ciel lui échappe. Il jette en
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agesse. » Mais le feu s’éteint — l’esprit souffle
où
il veut. Juin 1802 : au moment où meurt Diotima, Hölderlin errant loi
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erture. Il y a là une station de canots de louage
où
j’ai vite découvert un « Friedrich Hölderlin » à côté d’un « Hypérion
61
uis, il lui est arrivé quelque chose de terrible,
où
il a perdu son âme. Et puis il n’est revenu qu’un vieux corps radotan
62
es dieux le vouent au malheur. » O cette chambre,
où
pénètre la facilité atroce de la fin d’un après-midi, ces musiquettes
63
e petite fièvre, — cette semaine de leur jeunesse
où
ils ont cru pressentir de grandes choses généreuses autour d’eux… Cel
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Bettina von Arnim-Brentano : Die Günderode. 14.
Où
il était précepteur. Mme Gontard est la Diotima de l’Hypérion et des
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quelques lumières au milieu d’une étroite vallée
où
le train longtemps côtoya une rivière, des forêts. Les rues sont vide
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s. Les rues sont vides jusqu’au cœur de la ville,
où
l’attend une ample demeure. Et maintenant le chien s’est tu ; des pas
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présences et d’absences, — la chambre principale
où
une lampe arrose la pesante nappe aux dessins brodés, des verres, des
68
es et des pipes de méditation, — des pièces vides
où
la Lune avance comme un chat sur le lit conjugal, un salon glacé dont
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amais ne s’y pose, et tous ces corridors si hauts
où
l’on devine à tâtons des armoires monumentales. Dans une chambre froi
70
eau rococo et ce lit énorme aux édredons rebondis
où
l’on s’enfouit comme s’il était le sommeil même. Le bruit de la riviè
71
maison me paraissent peu nombreux, mais sait-on d’
où
il peut en sortir encore — sans compter les fantômes, probables ? Le
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ais —, et je le verrai bien, assure-t-il, le jour
où
il me confiera quelques fragments du « livre de sa vie », dont il com
73
eurs aux abris, près d’une de ces maisons isolées
où
je ne l’amènerai jamais, à cette heure qui serait celle de rentrer ch
74
oisissant parfois pour y sommeiller une lisière d’
où
l’on voie de lointains horizons, puis de nouveau m’enfonçant au hasar
75
phrases, tout en allant comme en rêve sur l’herbe
où
s’étouffait tout bruit. « Ô crépuscule adolescent, disais-je, chasseu
76
vagation. Les lisières sont des lieux de l’esprit
où
circulent des bêtes nées du rêve. Et l’Archer vierge y court en vain
77
’étale ma couverture, et mes papiers sur la table
où
s’aventurent des cloportes. Je bourre une pipe. Et alors je ris, je r
78
ces formes et ces voies qui sont celles mêmes par
où
la pensée entre en contact avec tout le mobile et l’ineffable du mond
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de la signification. (L’état de l’âme et du corps
où
tout nous apparaît en relations concrètes.) 31 mai 1929 Personn
80
lle au collier de perles bleues. Après la partie,
où
l’on s’est renvoyé autant de regards que de balles : — « Je vous ai b
81
ignore d’un être, dans le domaine sans frontière
où
l’on connaît profondément. Par les yeux d’une femme étrangère, mes ye
82
nt à l’enveloppe jaune, elle contenait un article
où
l’on revient sur mon pamphlet de l’hiver dernier17. Lorsque j’ai vu c
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le jeu, il provoque des lenteurs et des retards d’
où
naissent le désir et la conscience. De là des pertes de temps ; mais
84
t. Et de la sorte, une ère de vitesse est une ère
où
la matière l’emporte. Provisoirement ; car il se produit ceci d’étran
85
y en aura une douzaine encore jusqu’à Stuttgart,
où
je crois bien qu’on doit arriver vers huit heures. J’ai d’abord essay
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que nulle part. Me voici tout environné de ville.
Où
trouver ici la lenteur des choses ? Où le désir peut-il errer, se ret
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de ville. Où trouver ici la lenteur des choses ?
Où
le désir peut-il errer, se retournant souvent vers son passé, méditan
88
ubli jusqu’à ce qu’un souvenir bouge et s’émeuve…
Où
se perdre ? Où porter un regard amoureux du mystère, dans la puissant
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qu’un souvenir bouge et s’émeuve… Où se perdre ?
Où
porter un regard amoureux du mystère, dans la puissante circonspectio
90
quittées pour cette ville à présent sans relâche,
où
les orages n’ont pas d’odeur, terrains morts où l’on n’a plus peur d’
91
, où les orages n’ont pas d’odeur, terrains morts
où
l’on n’a plus peur d’un arbre immense, ni des femmes, mais de soi-mêm
92
s seront toujours perdus : ils naissent à l’heure
où
on les perd. Souvenirs de Salzbourg et de Prague, Mozart et Rilke, et
93
rt et Rilke, et la Vienne de Schubert — à l’heure
où
sombrent des nations sous l’uniforme barbarie — je les vois s’élever
94
e monde a glissé dans une ère étrange et brutale,
où
ces formes de vie qui sont encore les nôtres ne peuvent plus apprivoi
95
s ne tuent pas la liberté dans les pays seulement
où
elles sévissent, mais aussi bien chez les voisins qu’elles secouent d
96
elle est vraiment comme un rêve, un rêve heureux
où
l’on circule avec aisance, gardant parfois l’arrière-conscience d’un
97
Karl Barth nous le disait l’autre jour à Tavannes
où
nous avions donné deux conférences successives devant un vaste rassem
98
rmouche, un entraînement pour le « combat final »
où
le Christ seul pourra nous sauver, lorsque le Malin en personne nous
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and je le lus l’année dernière. À cette heure
où
Paris… Berne, 15 juin 1940 « À cette heure où Paris exsangue voile
100
où Paris… Berne, 15 juin 1940 « À cette heure
où
Paris exsangue voile sa face d’un nuage et se tait, que son deuil soi
101
plus terrifiant que le jour de la pire vengeance
où
, s’arrêtant enfin, ils comprendront qu’aucun triomphe ne vaut pour eu
102
Juifs réfugiés. Des gens frappés par le malheur,
où
que ce soit, il y en a toujours trop. Cependant notre sort vous parai
103
k, août 1943 Beekman Place est un de ces lieux
où
l’exilé s’écrie : « Mais c’est l’Europe ! » parce qu’il y trouve un c
104
es, du deuxième au trentième étage du River Club,
où
vivent des milliardaires et des acteurs. Et tout près, ces jardins su
105
des acteurs. Et tout près, ces jardins suspendus
où
circulent de jeunes femmes en maillot de bain. L’une se penche sur se
106
ntée d’arbres et déserte, aux rendez-vous manqués
où
je me retrouvais… « Je t’aime. J’aime ! » J’ai tout dit. L’Europe éta
107
liées, cavernes d’ombre et gonflements majestueux
où
la lumière fait ses grands jeux, de tous les rouges au bleu de plomb.
108
uit. Ils la vengent, croit-elle, d’une Amérique «
où
tout est laid », mais d’où ils viennent. 2 avril 1946 Les oise
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elle, d’une Amérique « où tout est laid », mais d’
où
ils viennent. 2 avril 1946 Les oiseaux de Paris. — Nous roulon
110
, le boulevard Saint-Michel ? Mais sur les quais,
où
le car nous dépose, j’ai retrouvé les grandes mesures de Paris. Dans
111
eus, des toits roux et des murs couleur du temps,
où
quelques taches de rose clair ou de noir achèvent de composer une har
112
, mais de se préparer pour la suite, pour l’heure
où
ils devront « donner ». Le premier devoir d’une réserve est de mainte
113
nne encore trop de braves gens, nés dans un monde
où
presque tout allait de soi. Voilà qui éclate aux yeux dès qu’on sort
114
er, passer une nuit, se réveiller dans ce village
où
je suis né ; mesurer mon âge et le Temps. Mais la vie, mais ce train
115
sens, comme pour se souvenir de ce qui vient ? D’
où
remontent ces rythmes de mots, cette épithète, ce nœud d’idées, où je
116
rythmes de mots, cette épithète, ce nœud d’idées,
où
je ne reconnais rien de déjà lu ? Et de quel ciel me tombent ces visi
117
de quel ciel me tombent ces visions surprenantes,
où
je reconnais bientôt ce que j’ai déjà vécu ? Certes, dans les deux ca
118
ais je n’en suis pas là. (Ainsi l’on croit savoir
où
l’on se tient, quel âge on a, et vers quoi l’on chemine. Mais au carr
119
ude du présent. Dans le silence d’une vaste pièce
où
j’étais seul devant l’admirable visage, debout au pied du lit, prolon
120
reconstituer leur ascendance jusqu’à des époques
où
n’atteignent, chez nos voisins, que les familles de la noblesse. La S
121
ce qu’il a cru démêler, en une vingtaine de pages
où
perce l’étonnement. Le Prince se fait représenter en son absence [ca
122
e qu’il serait très difficile de dire précisément
où
elle réside. Le détail suivant… servira peut-être à débrouiller ce ch
123
l estimait ces prétentions déplacées dans un pays
où
la plus ancienne noblesse n’est pas chapitrale, où les trois quarts d
124
ù la plus ancienne noblesse n’est pas chapitrale,
où
les trois quarts de la noblesse trouvent des paysans aux quatrième et
125
rs d’État se tourne vers la vie intellectuelle. D’
où
septante-six ouvrages publiés par des Rougemont en Suisse, en France
126
pensé ; et ce mot d’engagement, dont on abuse, d’
où
l’aurais-je pris si ce n’est de sa vie — l’une des très rares vies d’
127
’était pour mieux saisir l’enseignement d’une vie
où
s’est fondée ma vie. Sur le fond d’une tradition qui la reliait à not
128
, que devient ce fil rouge que je croyais tenir ?
Où
vont se perdre les sentiers de la mémoire, ces voies ouvertes à l’ima
129
’est que d’abord je l’ai trouvée dans ma famille,
où
tant de traditions se croisent et se marient. Pour moi comme pour tan
130
ropéen, nul besoin de quitter ce salon campagnard
où
je suis revenu m’asseoir : il me suffit de méditer sur ses images, de
131
ez soi dans leurs légendes. Les forêts enchantées
où
chevauchait Lancelot, sous les ciels méditants de l’Ouest celtique ;
132
himérique ne cessera de me plaire : sur ces lieux
où
jadis des hommes dont je descends exercèrent leurs droits de seigneur
133
VI Ces retours sur l’histoire d’un pays,
où
je cherchais à mieux situer les miens, m’ont proposé chemin faisant q
134
quelqu’un qui chante, ou crie, après des siècles
où
nul n’a prononcé un mot plus haut que l’autre, ou plus bas, de plus p
135
tranquille aux rives basses, peuplé de mouettes,
où
mon regard ni ma pensée ne se heurte à rien d’accidentel ou d’étrange
136
c n’est jamais sans quelque douceur ? Cherchant d’
où
vient cet agrément, et pourquoi dans le monde lacustre on ressent la
137
égiée. Ici le cœur et l’âme ont leur théâtre pur,
où
tout est sens, écho, dialogue à l’infini. Ici la joie trouve un espac
138
dialogue à l’infini. Ici la joie trouve un espace
où
se déployer sans se perdre, la méditation des ciels bas, la passion d
139
es orages complets, et la peine une baie secrète,
où
les cris des oiseaux dans la brume s’occupent d’une vie bien différen
140
re des yeux, de comparer, de contempler sans fin,
où
l’on a reconnu l’amour, comme il aime à s’y retrouver. Je nage à Bave
141
e par moments, et dans l’échappée vers la plaine,
où
l’eau rejoint presque le ciel, le petit phare de la baie de Sirmione…
142
-Orientale, nous allions ramer vers minuit, heure
où
le crépuscule enfin se meurt dans l’aube, à l’horizon des landes et d
143
er… Tyrol, et ce lac sombre au fond de la vallée,
où
tournoyaient des voiles inclinées… Balaton, lac de plaine aux eaux fa
144
ce les Alpes déployées au fond du ciel. Sommets d’
où
l’on voit l’Italie… Et le rêve s’éteint, guirlande morte, un peu de t
145
s né, certes, mais les vraies patries sont celles
où
l’on naît à l’amour. Un portrait de notre pays, peint de là-haut, ne
146
« avancé » par tradition. Dans ma vallée natale,
où
se réfugia Jean-Jacques, Bakounine présida, me dit-on, les réunions s
147
unine présida, me dit-on, les réunions secrètes d’
où
devait sortir la Première Internationale, aussitôt confisquée par Mar
148
rimer, mais patauger dans une bouillasse verbale,
où
l’on se traîne avec de lourdes brusqueries, pour s’enliser régulièrem
149
c’est celui de l’école primaire et de la caserne,
où
l’on se moque sans pitié des garçons qui « raffinent », c’est-à-dire