1 1988, Inédits (extraits de cours). « L’heure est venue. Allons-y » [préface d’Alexandre Marc]
1 res nationales : c’est leur grande diversité qui, sans nul doute, a suscité l’extraordinaire essor du génie européen. Mais i
2 r les angoisses et les obsessions de notre temps, sans en méconnaître les grandes potentialités, ni jouer au pédagogue sourc
3 nspirer, guider et illustrer, l’action des verts, sans en approuver certains excès. Formule qui, du reste, ne doit pas indui
4 Arnaud Dandieu, Henri Daniel-Rops, Jean Jardin — sans même parler de ceux qui s’y sont agrégés ensuite —, c’est que les uns
5 ’une longue chaîne, dont les étapes se déroulent, sans véritable rupture de continuité, depuis la naissance, au xvie siècle
6 de Rougemont engagea, dès sa jeunesse, un combat sans merci, qui devait se prolonger jusqu’à sa mort. Ayant discerné très t
7 bonifier. Tel qu’il est aujourd’hui, notre monde sans phare ni boussole leur confère une actualité irrécusable. Il importe
8 perspective philosophique, il convient d’insister sans cesse sur les dangers que recèle la confusion entre individualisme et
9 surnommés les non-conformistes des années 1930 : sans elle, la vogue dont jouit en France, au moment où je rédige ces ligne
10 le, projeté toutefois au-delà de toute facticité. Sans déboucher sur cette perspective, primordiale aux yeux des personnalis
11 our lui, était indissolublement lié au mystère du Dieu un et trine. En ayant parlé dans un article publié récemment dans le
12 rétiens et non-chrétiens, croyants et incroyants, sans porter atteinte à leurs convictions, sans obliger les uns ou les autr
13 oyants, sans porter atteinte à leurs convictions, sans obliger les uns ou les autres à des compromis débilitants. À l’origin
14 suite, évoluer, en hommes libres et responsables, sans être gênés, encore moins entravés, par leur engagement dans la mouvan
15 créateur ; d’une vie bien remplie ; d’un destin. Sans avoir aucunement une telle prétention, il me paraît souhaitable de ra
16 enis de Rougemont du réel quotidien, l’ont incité sans cesse, depuis son adolescence, à rechercher, non seulement la vérité,
2 1988, Inédits (extraits de cours). Introduction [par François Saint-Ouen et Jean Mantzouranis]
17 otre culture et de notre vie, sachant les assumer sans jamais les détruire. On connaît Denis de Rougemont en tant que penseu
3 1988, Inédits (extraits de cours). Communautés, communes
18 française, qui s’empare des concepts de Rousseau sans se douter qu’elle les dénature complètement. En effet, pour Rousseau,
19 e marché. L’agora sera transposée par les Romains sans aucun changement : ce sera le forum. Quand le forum sera trop petit p
4 1988, Inédits (extraits de cours). Culture
20 ses particulières, d’autant plus nous connaissons Dieu  », ce qui voulait dire pour Spinoza : d’autant plus nous connaissons
21 celui de son tirage. Mais elle décide elle-même, sans nulle enquête sérieuse, de ce qui sera vendable ou non. Elle ne se tr
22 elle pourrait aussi bien s’offrir une politique, sans rien y perdre. Réformer la presse d’information me paraît impossible
23 natures, bien plutôt elle les a sauvegardées »… «  Sans confusion ni séparation »… La forme de pensée qui s’exprime durant le
24 États ou groupes autonomes réunis en fédération, sans fusion ni séparation, chacun gardant sa nature propre, que la fédérat
25 des trois personnes dans l’unité du seul et même Dieu  ? Comment exprimer l’unité substantielle dans la diversité réelle des
26 mbinaisons entretiennent des tensions renouvelées sans répit. 24 avril 1970 Avec les trois sources classiques de la culture
27 oire nous pose dans les termes les plus précis et sans échappatoire possible désormais : s’unir, au-delà de nos fausses souv
28 istique de la culture européenne : l’idée d’union sans fusion ni séparation, la dialectique toujours ouverte de l’Un et du D
5 1988, Inédits (extraits de cours). État-nation
29 une ligne de barbelés électrifiés. C’est livrer, sans recours, toute l’existence humaine aux seules décisions de bureaux in
30 u l’État totalitaire, si on le laisse aller, mais sans lequel il ne saurait y avoir plus tard de fédération. C’est un élémen
31 -national, qui avaient été admises et consolidées sans cesse pendant cent ans. La guerre de 1914 a éclaté au point de conver
32  ; le culte de l’indépendance, de la souveraineté sans atteintes, préparant la guerre et refusant l’union dans un esprit de
33 oyens, dont il ne fait qu’exécuter les décisions, sans aller au-delà. Également distincte de l’idée d’État-nation (dont proc
6 1988, Inédits (extraits de cours). Europe
34 l’état pur. On ne peut pas avoir une liberté pure sans aucune puissance ni une puissance pure sans aucun élément de liberté.
35 pure sans aucune puissance ni une puissance pure sans aucun élément de liberté. L’Européen normal vit quelque part entre ce
36 e plus grand problème européen du xxe siècle est sans discussion possible celui de l’union de l’Europe. Mais le principal o
37 ur permettre une participation civique réelle, et sans correspondance autre qu’accidentelle avec aucun espace économique déf
38 que d’élire un président, qui serait un empereur sans couronne), le général de Gaulle aurait été le meilleur et il aurait f
39 uverainetés de nos États, qui, actuellement, sont sans défense contre l’extérieur, et n’ont même pas la ressource d’une alli
40 uement un problème fédéraliste : il s’agit d’unir sans unifier. Actuellement, le principal obstacle à la réalisation de l’Eu
41 n super-État-nation européen niant les diversités sans lesquelles l’Europe n’est plus elle-même), le nationalisme (qui refus
42 par-delà les frontières. Cette évolution se fait sans bruit, de manière sous-jacente mais néanmoins effective, bien qu’elle
7 1988, Inédits (extraits de cours). Fédéralisme
43 s groupes, les cités, les régions et les nations, sans faire violence à leurs complexités vivantes et à leurs singularités.
44 iversité ; c’est devenu une formule qu’on emploie sans bien se rendre compte de ce qu’elle entraîne, et il me semble que si
45 s. Il faut tout unifier par des lois inflexibles, sans égard aux diversités ethniques et régionales, et soumettre la product
46 ins de l’Europe et de la liberté. Il faut adopter sans délai les méthodes les plus propres à réduire l’obstruction des stato
8 1988, Inédits (extraits de cours). Histoire
47 novembre 1970 « La France ne peut être la France sans la grandeur. » Cette phrase définit tout l’esprit qui a été celui de
48 elle doit être, suivant la définition qu’on en a, sans possibilité qu’il en ait été autrement. C’est ainsi qu’on peut parler
9 1988, Inédits (extraits de cours). Liberté
49 des riches et des nobles, et on a tout supprimé, sans s’apercevoir qu’on supprimait des franchises et des libertés. 18 nove
50 té, autre qu’illusoire et par là même dangereuse, sans responsabilité. Les deux termes sont liés en tension dialectique : il
51 nsi, elles se situent entre la tyrannie (autorité sans réplique) et l’anarchie (liberté sans frein). Cette opposition ne peu
52 e (autorité sans réplique) et l’anarchie (liberté sans frein). Cette opposition ne peut être éliminée. Elle doit être préser
10 1988, Inédits (extraits de cours). Moyens et fins
53 re risque de succomber à l’industrie qui la pille sans le moindre scrupule, puis l’empoisonne par le moyen des produits tran
54 es ressources pour tous… On se laissait entraîner sans réflexion, en faisant confiance aux États, aux experts, à la nature q
55 sorption des fumées et gaz dans les villes, autos sans essence, avions à réaction silencieux) coûteront très cher, c’est ent
56 ger sur les finalités que son travail met en jeu. Sans éliminer purement et simplement l’idée de profit, il faudrait que cel
57 “idéalistes” seront seulement préoccupés des fins sans se donner les moyens de les réaliser, tandis que les “réalistes” agir
58 les réaliser, tandis que les “réalistes” agiront sans trop se poser la question du pourquoi. L’équilibre souhaitable se sit
11 1988, Inédits (extraits de cours). Occident
59 e prescrit de toute éternité : il faut s’incliner sans discussion devant les commandements divins. Avec la Grèce, on voit se
12 1988, Inédits (extraits de cours). La personne
60 distincte de l’individu, mais ne peut pas exister sans lui. L’individu n’est pas le contraire de la personne, c’est plutôt l
61 lités, ses risques, et tâche de les faire valoir, sans faire la guerre ou vouloir la mort de l’autre, mais en arrivant à des
62 goïsme de l’individu naturel à une existence pour Dieu et pour le prochain, c’est-à-dire selon la vérité et selon l’amour. E
63 critères. Les mêmes ennemis : le culte du profit sans scrupule et de l’uniformisation ; la religion de la croissance et du
64 ité ou l’empereur d’une part, et devant l’Église, Dieu ou le pape d’autre part. Il a plus de substance en lui-même que l’hom
65 viduel, l’autre communautaire. Elle est à la fois sans confusion ni fusion, libre et responsable, solitaire et solidaire, au
13 1988, Inédits (extraits de cours). Politique
66 le Saint-Empire au centre et à l’est, qui vivent sans doctrine politique bien définie de la souveraineté. Le type même de l
67 ieu, de polluer, d’irradier, de brûler, d’épuiser sans retour… Alors, devant l’évidence de ce double pouvoir, pour le meille
68 té (force morale) et le pouvoir (force de police) sans oublier que, à certains moments, même le préfet de police, s’il perd
69 ir, finalement, dépend de l’autorité ; un pouvoir sans autorité ne peut même plus s’exercer. 14 janvier 1977 Ce qui est au f
70 il faut bien se dire les deux choses : l’autorité sans pouvoir ce n’est pas grand-chose, mais le pouvoir sans autorité, ce n
71 pouvoir ce n’est pas grand-chose, mais le pouvoir sans autorité, ce n’est rien du tout. 6. Totalitarisme 11 novembre 1
72 e nationale absolue, de la souveraineté nationale sans limites, fictions sacrées, qui peuvent encore paralyser tous les élan