1
au plus peut-on dire qu’à l’heure présente déjà,
son
œuvre, comme celle de Barrès, nous offre plus qu’un agrément purement
2
atrice que produit la recherche de la vérité. Dès
son
premier livre, il s’est montré tout entier, il a bravement affirmé so
3
s’est montré tout entier, il a bravement affirmé
son
unité. Car le temps n’est plus, où les jeunes gens se faisaient, avec
4
ous la main : le sport et la morale romaine. Dans
sa
hâte salvatrice, M. de Montherlant ne s’est même pas demandé si ces d
5
oute une partie du Paradis à l’ombre des épées 1,
son
dernier livre, est consacrée à « fondre dans une unité supérieure » l
6
t catholique et de l’esprit sportif. « On se fait
son
unité comme on peut », avoue-t-il franchement. Il me semble bien para
7
. Je préfère à la dogmatique de M. de Montherlant
son
admirable lyrisme de poète du stade. En un style d’une fermeté presqu
8
’herbe, c’est une allégresse héroïque qu’infuse à
son
corps la douce matière. L’air et le sol, dieux rivaux, se le disputen
9
l’autre. Ainsi mon art, entre terre et ciel. Mais
sa
foulée, bondissante et posée, est pleine du désir de l’air. Danse-t-i
10
rale sportive : « la règle de rester en dedans de
son
action, application de l’immense axiome formulé par Hésiode et qui go
11
là forment l’esprit. » M. de Montherlant illustre
sa
propre pensée de cette citation d’un dominicain : « Formez des jeunes
12
s à combattre certaines faiblesses : il développe
ses
qualités, le reste s’arrange de soi-même. ⁂ M. de Montherlant, qui a
13
stance de la contradiction sur laquelle est bâtie
son
œuvre. L’intéressant sera de voir ce qu’il sacrifiera, de la morale s
14
nt enseigné le sport et les anciens. J’admets que
ses
« idées générales » ne vaillent rien2 ; sa morale virile nous est néa
15
s que ses « idées générales » ne vaillent rien2 ;
sa
morale virile nous est néanmoins plus proche que la sensualité vaguem
16
t chrétienne de tel autre écrivain catholique. Et
son
lyrisme, encore un peu brutal, il saura le dompter, et atteindre au c
17
ant, héritier d’une tradition chevaleresque, mène
sa
vie comme une ardente aventure. Les épisodes s’appellent : collège, g
18
e, ce regard en arrière. Montherlant est dur pour
ses
erreurs plus encore que pour celles de l’adversaire, ce qui est beauc
19
ls trouvaient au front. D’une phrase, il justifie
son
livre : « Ranimons ces horreurs pour les vouloir éviter, et ces grand
20
vers de plus sereines exaltations qu’il va porter
son
ardeur. Il va chercher le souvenir de l’aventure antique, et dans ce
21
que, et dans ce qui fut Rome ou la Grèce, revivre
sa
tradition. Toute son œuvre pourrait se définir : la lutte d’un tempér
22
fut Rome ou la Grèce, revivre sa tradition. Toute
son
œuvre pourrait se définir : la lutte d’un tempérament avec la réalité
23
alité. Tantôt c’est l’un qui veut plier l’autre à
sa
violence — le Paradis —, tantôt c’est l’autre qui impose son absolu.
24
e — le Paradis —, tantôt c’est l’autre qui impose
son
absolu. Une soumission au réel durement consentie, voilà ce que nous
25
de la personnalité révélée ou dans la noblesse de
sa
soumission. Périlleuse carrière de la grandeur où Montherlant est ent
26
faudra livrer au « feu de vérité » qui brûle dans
son
temple intérieur, s’il veut rester digne de son rôle et vraiment le c
27
s son temple intérieur, s’il veut rester digne de
son
rôle et vraiment le coryphée d’une génération casquée. Feu consumateu
28
assages où il expose directement les principes de
sa
« révolution » semblent au contraire tirés de quelque terne manuel de
29
unicable, le poète étant un simple sténographe de
ses
rêves. Soit. De ces faits, je tire cette conclusion pratique : inutil
30
oème » cette mystification est dans la logique de
ses
principes, mais je lui conteste le droit de faire suivre son manifest
31
es, mais je lui conteste le droit de faire suivre
son
manifeste de proses — Poisson soluble — qui servent d’illustration à
32
— Poisson soluble — qui servent d’illustration à
sa
défense de la poésie pure. Les beautés que j’y vois ne me seraient-el
33
se au-dedans de moi. Qu’est-ce que c’est donc ? »
Ses
premiers dessins sont de gauches copies de Millet. Mais son manque de
34
rs dessins sont de gauches copies de Millet. Mais
son
manque de talent ne le rebute pas. Une divine violence le travaille.
35
, les soleils et aussi les grimaces de douleur de
ses
tableaux. Il faut louer Paul Colin de n’avoir rien caché des médiocri
36
ités de cette vie : les reproductions qui suivent
sa
courte biographie fournissent un meilleur motif à l’admiration que to
37
re en province liquider des stocks américains. Et
ses
romans, c’est aussi une liquidation : les faits s’y pressent et s’y b
38
as lui qui se refuserait à écrire — comme le fait
son
maître : « La marquise sortit à cinq heures ». Une telle platitude es
39
r, l’entraîne au-delà du but. Le Tarramagnou voit
son
œuvre sabotée par des meneurs ; il tente en vain de ressaisir les fou
40
n vain de ressaisir les foules : déjà elles huent
sa
modération. Alors il va se jeter au-devant des troupes accourues, il
41
. L’Europe menant cette immense enquête manifeste
son
génie méthodique, son universelle et inépuisable curiosité. Mais, de
42
e immense enquête manifeste son génie méthodique,
son
universelle et inépuisable curiosité. Mais, de même que la France int
43
l’Europe du xviiie prenait surtout conscience de
son
propre génie, l’Europe d’aujourd’hui semble chercher dans une confron
44
mouvement inverse, le christianisme débarrassé de
son
déguisement gréco-latin retournera vers ses sources pour s’y retrempe
45
sé de son déguisement gréco-latin retournera vers
ses
sources pour s’y retremper. Les appels de l’Orient, ce sont les Keyse
46
occidental, tout ce qui peut servir d’antidote à
sa
fièvre et à sa logique. » On confond Japon et Arabie, Indes et Chine
47
ut ce qui peut servir d’antidote à sa fièvre et à
sa
logique. » On confond Japon et Arabie, Indes et Chine sous une dénomi
48
ur Valéry, la supériorité de l’Europe réside dans
sa
« puissance de choix », dans le génie d’abstraction qui a produit la
49
ner qu’une supériorité provisoire et qui porte en
son
principe le germe de sa destruction.) Il y a enfin ceux qui refondent
50
ovisoire et qui porte en son principe le germe de
sa
destruction.) Il y a enfin ceux qui refondent et combinent toutes ces
51
produit un grand nombre de citations à l’appui de
ses
sophismes, ne se livre pas moins à des déductions in abstracto qui le
52
, entre une Amérique affolée de vitesse, édifiant
ses
gratte-ciel comme des tours de Babel, et une Asie immobile dans sa mé
53
mme des tours de Babel, et une Asie immobile dans
sa
méditation éternelle. e. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Les
54
: Revert. Puis il l’a poussé impitoyablement dans
sa
recherche d’un absolu qui se trouve être le néant. Pour finir il « l’
55
manach 1925 (septembre 1925)g En 1886, lors de
sa
fondation, la nouvelle maison d’édition Fischer passait pour « la cen
56
l sait en sortir parfois — M. Otto Flakei a gardé
son
bon sens et son sang-froid. Et si l’on a pu reprocher à ses tableaux
57
parfois — M. Otto Flakei a gardé son bon sens et
son
sang-froid. Et si l’on a pu reprocher à ses tableaux de l’Europe qu’i
58
ns et son sang-froid. Et si l’on a pu reprocher à
ses
tableaux de l’Europe qu’il vient de parcourir quelque superficialité,
59
notre temps et un évident besoin d’impartialité.
Son
art bénéficie de cette vision. Je ne saurais résumer les nombreuses p
60
e ne saurais résumer les nombreuses péripéties de
son
dernier roman sans exposer et discuter toutes les idées qu’elles illu
61
lui qui, revenu de l’étranger dans le désordre de
son
pays, suivra obstinément le « bon chemin » de la santé et de la raiso
62
r, notation suggestive, telles sont les vertus de
sa
critique. Ce n’est que dans sa discrétion à louer une grande œuvre qu
63
sont les vertus de sa critique. Ce n’est que dans
sa
discrétion à louer une grande œuvre qu’on trouvera la mesure de son a
64
ouer une grande œuvre qu’on trouvera la mesure de
son
admiration et le gage de sa légitimité. Nul doute que les Trois nouve
65
rouvera la mesure de son admiration et le gage de
sa
légitimité. Nul doute que les Trois nouvelles exemplaires ne susciten
66
e, de ce nouveau chapitre qu’il vient d’ajouter à
sa
grande étude sur les rapports du christianisme et du romantisme. M. S
67
ne pouvait trouver mieux que Vinet. Et j’imagine
son
étonnement à découvrir dans l’œuvre du penseur vaudois la substance o
68
tiques, il n’a pas eu trop de peine à l’annexer à
son
propre corps de doctrines critiques. Dirai-je pourtant que je crains
69
ir légèrement la pensée de Vinet pour lui ajuster
sa
terminologie particulière ? Mais par ailleurs Vinet déborde le « sell
70
ailleurs Vinet déborde le « sellièrisme » de tout
son
mysticisme protestant. Et cela n’est pas sans gêner M. Seillière. C’e
71
moderne du romantisme, Vinet l’avait trouvé. Mais
sa
position purement chrétienne — un mysticisme de cadre solidement mora
72
ue celle d’un Maurras ou que celle d’un Maritain.
Son
unité est plus réellement profonde, son point d’appui plus central. P
73
Maritain. Son unité est plus réellement profonde,
son
point d’appui plus central. Pour notre époque déchirée entre un thomi
74
C’est bien la poésie d’une époque tourmentée dans
sa
profondeur, mais qui se penche sans vertige sur ses abîmes. Simplicit
75
a profondeur, mais qui se penche sans vertige sur
ses
abîmes. Simplicité de notre temps ! Au-dessus de la trépidation immen
76
où il lui arrive de graviter me trouble mieux que
son
lyrisme cosmique. On est plus près de l’infini au fond de soi qu’au f
77
iter l’emballement et conserver dans l’admiration
son
sens critique de Parisienne. C’est une sympathie malicieuse qui anime
78
isienne. C’est une sympathie malicieuse qui anime
ses
amusants portraits et ses commentaires parfois un peu copieux ; mais
79
ie malicieuse qui anime ses amusants portraits et
ses
commentaires parfois un peu copieux ; mais elle a la vertu de rendre
80
e roman d’aventures le rôle de la mer Océane avec
ses
écumeurs ? Déjà un Mac Orlan, un Kessel ont donné de beaux exemples d
81
ndie, voir Dostoïevski. M. Walpole, lui, commence
son
roman quelques mois avant que n’éclate le sinistre, et s’arrête au mo
82
dans un réduit, Markovitch, l’idéaliste, surprend
sa
femme, la vertueuse Véra avec un des Anglais) : Ils s’embrassaient c
83
ient eu faim toute leur vie… Markovitch, derrière
sa
vitre, tremblait si fort qu’il avait peur de trébucher et de faire du
84
u monde dans l’appartement. Il avait si froid que
ses
dents claquaient. Il quitta sa fenêtre, se traîna jusqu’à l’angle le
85
vait si froid que ses dents claquaient. Il quitta
sa
fenêtre, se traîna jusqu’à l’angle le plus éloigné du réduit, et se b
86
r. Ainsi le moujik devant le bolchévique violant
sa
patrie. Une effroyable acceptation, mais elle peut se muer instantané
87
le reste. Tout cela, Walpole ne le dit pas. Mais
ses
personnages le suggèrent de toute la force du trouble qu’ils créent e
88
holique et protestant : la notion de « Saint » et
son
évolution au cours des siècles. Primitivement, le Saint est un homme
89
seul médiateur à qui doit s’adresser le culte, en
son
cœur, du croyant. Le centre de gravité religieux est replacé en Chris
90
ennent dans l’Église. M. Guisan va très loin dans
ses
concessions à de telles critiques. Mais c’est pour affirmer avec d’au
91
et de sympathie que le sien propre. Cela donne à
ses
conclusions cette sécurité dont trop souvent un brillant appareil dia
92
besoin si général de s’incarner, dans le héros de
son
roman, de se voir vivre, dans son œuvre ? C’est ici la conception mêm
93
ans le héros de son roman, de se voir vivre, dans
son
œuvre ? C’est ici la conception même de la littérature, telle qu’elle
94
lus souvent, sur soi-même. On écrit pour cultiver
son
moi, pour l’éprouver et le prémunir, pour y découvrir des possibilité
95
térature. Jacques Rivière s’y appliqua dans un de
ses
derniers articles2. Il rendait responsable de tout le « mal », le rom
96
ccompagnât votre ultimatum à Dieu. Mais, secouant
son
dégoût, un Montherlant s’abandonne au salut par la violence. Une sens
97
it Barrès dans des dilemmes où l’art trouvait mal
sa
nourriture. Drieu la Rochelle tente la même fuite. Mais trop lucide,
98
t, déchiré de contradictions, tire du désordre de
ses
certitudes fragmentaires la matière de quelques pamphlets par quoi il
99
me désenchantement précoce, sans la brusquerie de
ses
aînés. Encore un qui s’est complu dans son dégoût ; mais jusqu’au poi
100
rie de ses aînés. Encore un qui s’est complu dans
son
dégoût ; mais jusqu’au point d’y percevoir comme un appel du Dieu per
101
foi. Il a besoin de Dieu, mais il attend en vain
sa
Révélation : « C’est peut-être que je suis médiocre entre les hommes
102
attaché encore à se regarder chercher, absorbant
son
attention dans une sincérité si voulue qu’elle va parfois à l’encontr
103
rité si voulue qu’elle va parfois à l’encontre de
son
dessein. ⁂ Décidément nous sommes malades dans les profondeurs. Et le
104
mais « tabou » ; et c’est vertu que de favoriser
son
expansion. — Mais je trouve en moi ordre et désordre, raison et folie
105
folle, mais c’est justement de quoi se glorifient
ses
tenants, ils y voient la suprême liberté. Le désir se précisait en mo
106
our marquer l’aboutissement d’une évolution qui a
son
origine dans l’œuvre de Gide. Entre les Nourritures terrestres, les C
107
éprise toutes également ; n’attendant rien que de
ses
impulsions et contemplant avec une lucidité parfois douloureuse ses p
108
contemplant avec une lucidité parfois douloureuse
ses
propres actes dont il s’étonne mais qu’il se garde de juger5. Il y a
109
bien pauvre pour expliquer ce besoin de porter à
son
excès toute chose, au-delà de toutes limites. « Il n’y a que les excè
110
ulevait contre lui-même, qui lui faisait mépriser
son
propre intérêt6… » c’est proprement la perversion d’une vertu qui se
111
isme. Mais pousser une vertu particulière jusqu’à
ses
dernières conséquences suppose qu’on ait perdu le sens des ensembles
112
n de celui qui n’a pas dormi et qui « assiste » à
sa
vie, à ses sensations, à ses automatismes. En art, la fatigue est un
113
qui n’a pas dormi et qui « assiste » à sa vie, à
ses
sensations, à ses automatismes. En art, la fatigue est un des états l
114
et qui « assiste » à sa vie, à ses sensations, à
ses
automatismes. En art, la fatigue est un des états les plus riches de
115
ent qu’il n’y a de pensée valable qu’assujettie à
son
objet, qu’il n’y a de liberté que dans la soumission aux lois naturel
116
toutes les émotions de l’âme, et lui multipliant
ses
douleurs en les lui nommant », ils décrivent le tourment dont sortira
117
e Vinet, ne voir d’abord que les grands traits de
sa
nature, ne connaître que les grands mots de la langue morale, suivre
118
Rousseau sur les droits de la passion, — et dans
sa
trame quelques chapitres inspirés presque littéralement d’une anecdot
119
ncière du roman de Jouve reste indéniable : c’est
son
mouvement purement lyrique, sa progression accordée à celle des événe
120
ndéniable : c’est son mouvement purement lyrique,
sa
progression accordée à celle des événements inconscients. Certaines p
121
est-ce pas, un amusant sujet de conte moral, avec
ses
personnages un peu conventionnels et l’invraisemblance assez piquante
122
entionnels et l’invraisemblance assez piquante de
ses
péripéties. Quel dommage que l’auteur l’ait alourdi d’une idéologie,
123
igant. « Le paon dédaigne encor mais ne fait plus
sa
roue. » Ce poète — qui fut aussi le prosateur charmant du Pédagogue e
124
n Cocteau a réuni ce qui me paraît le meilleur de
son
œuvre : ses récits de critique et d’esthétique (Le Coq et l’Arlequin,
125
réuni ce qui me paraît le meilleur de son œuvre :
ses
récits de critique et d’esthétique (Le Coq et l’Arlequin, la Noce mas
126
r autant à l’Académie. Disons pour aller vite que
sa
recherche de l’ordre révèle simplement une volonté de construire jusq
127
uille poète. Il ne l’est jamais moins qu’en vers.
Sa
plus incontestable réussite à ce jour est le Secret professionnel, pe
128
à toute vitesse. » Telle est bien la nouveauté de
son
théâtre et de l’art qu’il défend en peinture, en musique. Suppression
129
l bannit le charme et toute grâce vaporeuse. Mais
ses
fleurs de cristal, si elles sont sans parfum, ne se faneront pas. t
130
position romanesque le trouble caractéristique de
sa
génération. Terrible aveu d’impuissance, il n’a plus même la force de
131
de l’hypocrisie. Isolé dans un hôtel perdu, avec
son
corps qui se souvient — « mémoire, l’ennemie » — avec une intelligenc
132
lan vital qui nous crée sans cesse : l’analyse de
sa
solitude le laisse en face de quelques réactions physiologiques dont
133
ù elle « ne semble avoir rien d’autre à faire que
son
propre procès », une intelligence qui se dégoûte, tel est le spectac
134
sons : c’est bien plus que la liberté de défendre
sa
petite hérésie personnelle et de s’affirmer aux dépens d’autrui, — c’
135
ent de cette âme leur propre recherche, — et dans
ses
lumineuses conquêtes sur le doute, le modèle des réponses désirées. T
136
debout sur un tronc coupé n’eut pas trop de toute
sa
souplesse pour maintenir l’équilibre des discussions et de sa propre
137
pour maintenir l’équilibre des discussions et de
sa
propre personne. Et il y eut encore un dîner très démocratique pendan
138
ditions nouvelles de travail ou de repos, ni dans
son
plan ni dans le détail des rues. Congestion : « un cheval arrête 1000
139
’esprit et de la matière. Si Le Corbusier réalise
son
plan, ce sera plus fort que Mussolini (lequel s’est d’ailleurs inspir
140
lini (lequel s’est d’ailleurs inspiré de lui dans
son
fameux discours aux édiles de Rome). Urbanisme est une étude techniq
141
ivilisation s’avoue trop fatiguée pour créer avec
ses
moyens matériels formidables des ensembles soumis aux lois de l’espri
142
Je crois qu’il ne faut pas attendre immobile dans
sa
prière, qu’une révélation vienne chercher l’âme qui se sent misérable
143
esure où j’en dépends, je me dois de m’employer à
sa
sauvegarde ou à sa transformation. Mais il y faut une doctrine, me di
144
ds, je me dois de m’employer à sa sauvegarde ou à
sa
transformation. Mais il y faut une doctrine, me dit-on. L’avouerai-je
145
nd fort pour — autre chose…) Ô luxe, ne pas aimer
son
plaisir ? Je reste candidat au salut. 4. La sincérité absolue, « sc
146
n. Une attention trop directe et soutenue modifie
son
objet vivant. Pour moi, la sincérité ne peut être que spontanée. Et s
147
celles que je juge bon d’éliminer de moi. Chacun
son
équilibre, ou plutôt, son « mouvement normal » de vie. g. Rougemont
148
éliminer de moi. Chacun son équilibre, ou plutôt,
son
« mouvement normal » de vie. g. Rougemont Denis de, « Confession te
149
ns l’échec même de leurs analyses les éléments de
sa
synthèse, qui se trouve ainsi continuer leur œuvre, comme une découve
150
s expériences négatives est contenue surtout dans
ses
essais sur Proust, Pater et Stendhal. Certes, il était temps que l’on
151
illeur morceau du livre est l’essai sur Proust et
sa
théorie des « intermittences du cœur » dont Fernandez donne une criti
152
aïque de sensations juxtaposées » — qu’il définit
sa
propre théorie de la « garantie des sentiments », où l’on est en droi
153
», et donc connaître l’homme dans l’élan qui fait
sa
véritable unité. Je me borne à signaler encore un thème qui revient d
154
ut éviter les confusions qui sont en train d’ôter
sa
valeur littéraire au genre le plus encombré et le plus impur qui soit
155
les critiques à cette œuvre. Cela tient surtout à
sa
forme : il est parfois agaçant de pressentir sous l’expression trop t
156
que à M. Fernandez un certain recul par rapport à
ses
idées, on le sent un peu gauche encore dans les positions conquises.
157
re dans les positions conquises. Il n’empêche que
son
livre manifeste une belle unité de pensée, et qu’il propose quelques
158
une Montherlant est en réalité un nouveau tome de
ses
mémoires lyriques. Une œuvre d’une seule coulée, presque sans intrigu
159
ans l’allure puissante à la fois et désinvolte de
son
récit. On a souvent parlé d’excès de lyrisme à propos des premiers ou
160
raidir, enfin croula sur le flanc, accomplissant
sa
destinée. Quelques secondes encore elle cligna des yeux et on vit sa
161
es secondes encore elle cligna des yeux et on vit
sa
respiration. Puis ses pattes se tendirent peu à peu, comme un corps q
162
le cligna des yeux et on vit sa respiration. Puis
ses
pattes se tendirent peu à peu, comme un corps qu’on gonflerait à la p
163
un treuil. Elle arriva avec emphase à la cime de
son
spasme, comme l’homme à la cime de son plaisir, et comme lui, elle y
164
la cime de son spasme, comme l’homme à la cime de
son
plaisir, et comme lui, elle y resta immobile. Et son âme divine s’éch
165
plaisir, et comme lui, elle y resta immobile. Et
son
âme divine s’échappa, pleurant ses jeux, et les génisses, et la chère
166
a immobile. Et son âme divine s’échappa, pleurant
ses
jeux, et les génisses, et la chère plaine. De tels passages qui abon
167
lèmes de l’heure. La violence même qui sourd dans
son
être intime l’en empêche, le préserve des états d’incertitude doulour
168
blèmes viennent se poser à l’esprit, profitant de
son
désaccord avec la vie. Ni métaphysicien, ni logicien, dit-il d’Alban
169
henille précisément aux trois-centres nerveux, et
sa
victime « une sympathie (au sens étymologique du mot) qui la renseign
170
de ces confusions. M. de Traz a visité l’Égypte,
ses
habitants, ses tombeaux et son passé, en curieux avide du secret dern
171
ons. M. de Traz a visité l’Égypte, ses habitants,
ses
tombeaux et son passé, en curieux avide du secret dernier des choses,
172
a visité l’Égypte, ses habitants, ses tombeaux et
son
passé, en curieux avide du secret dernier des choses, lucide, avec un
173
n de sympathie qui est parfois la plus subtile de
ses
ruses de psychologue. C’est parce que son livre, aux petits chapitres
174
tile de ses ruses de psychologue. C’est parce que
son
livre, aux petits chapitres à la fois si concis et achevés, n’est ni
175
ins oriental que de Traz, et c’est ce qui donne à
ses
notations tout leur prix. Elles ne nous renseignent pas sur une parti
176
ment l’Occidental, c’est peut-être la fidélité. »
Ses
remarques sur la psychologie de l’Égyptien ne sont pas moins subtiles
177
ritique de M. de Traz diminue l’intérêt vivant de
son
livre : cette impartialité même, cette façon de se placer en face des
178
amais s’y perdre ou se confondre en elles, révèle
sa
personnalité peut-être mieux que ne le feraient une suite de pages ly
179
que pour « mieux comprendre », assez « fidèle » à
ses
origines pour garder dans ses dépaysements un point de vue fixe, d’où
180
assez « fidèle » à ses origines pour garder dans
ses
dépaysements un point de vue fixe, d’où comparer et, parfois, juger ;
181
par défaut d’un sens artistique dont plusieurs de
ses
morceaux attestent la délicatesse, mais parce qu’il sait y trouver le
182
l que l’on sent. C’est dire que le livre vaut par
son
allure plus que par des qualités de composition ou de perfection form
183
ontherlant beaucoup de défauts bien agaçants pour
sa
souveraine désinvolture. Elle est tonique comme le spectacle des athl
184
des vrais puissants, je compte qu’il saura fonder
sa
gloire future sur des valeurs plus humaines. x. Rougemont Denis de
185
plus. Nous étions seuls sur le pavé qui exhalait
sa
chaleur, au long des quais sans bancs pour notre lassitude. Florence
186
lit notre monde à ce chant. L’odeur du fleuve est
son
parfum, le soleil rouge sa douleur. Les bœufs blancs, les roues peint
187
L’odeur du fleuve est son parfum, le soleil rouge
sa
douleur. Les bœufs blancs, les roues peintes du char, l’Italie des po
188
rfaite répond encore au couchant. San Miniato sur
sa
colline. Derrière nous, les arbres se brouillent dans une buée sans c
189
lus guérir… Mais nous voyons la ville debout dans
ses
lumières. Architectures ! langage des dieux, ô joies pour notre joie
190
, angles purs, repos de l’esprit qui s’appuie sur
son
œuvre ! La sérénité de cette façade élevée lumineuse sur le ciel fut
191
des forces humaines, et rendait sous des coups un
son
qui nous évoqua les rumeurs de villes d’usines. Il y avait la vie des
192
s le noir des musées ! — et si tu veux soudain le
son
grave de l’infini, pour être seul parmi la foule, lève les yeux, au p
193
te dans le rythme des désirs jamais simultanés de
ses
petits héros. M. Spitz cherche à faire sourire, on le sent ; pourtant
194
couple de juifs espagnols qui va l’entraîner avec
son
mauvais cœur, dans une aventure incertaine et douloureuse ; enfin Orp
195
aventure incertaine et douloureuse ; enfin Orpha,
sa
maîtresse, le fuit, parce que son silence devient insupportable : « O
196
e ; enfin Orpha, sa maîtresse, le fuit, parce que
son
silence devient insupportable : « Orpha ne comprenait pas comment on
197
ter que l’auteur ne se soit pas mieux abandonné à
son
sujet, d’un pathétique assez neuf. z. Rougemont Denis de, « [Compt
198
le ; le Français riposte sans conviction, et sous
sa
défense on devine une détresse. C’est encore une vision de l’Occident
199
». Nous cherchons à conquérir non le monde, mais
son
ordre. Nous humilions sans trêve notre sensibilité au profit de ce «
200
rire aux critiques du Chinois et sympathiser avec
son
idéal de culture. Il n’y a pas là deux points de vue irréductibles, d
201
irréductibles, du moins M. Malraux a fait parler
son
Chinois de telle façon qu’ils ne le paraissent point. Et alors le rel
202
urope. Tandis que M. Ford expose victorieusement
sa
méthode pour « réussir » — à quoi, grands dieux ? — nous prenons chaq
203
plus que jamais, nous semble-t-il, notre revue a
sa
raison d’être. La vie d’aujourd’hui, on le sait, nous oblige à nous a
204
r ni d’emboîter le pas, mais seulement de retenir
sa
place au spectacle qu’ils offrent et de les considérer avec sympathie
205
déluge » peut-elle faire réfléchir utilement sur
ses
causes… Nous ne proposerons pas, lecteur bénévole, un exercice mens
206
de en parle, et chacun s’en autorise pour excuser
sa
petite faiblesse originale : tant qu’à la fin la notion concrète de s
207
pontanée (Gide), ou « perpétuel effort pour créer
son
âme telle qu’elle est » (Rivière), ou encore refus de choisir, volont
208
usions aussi perfides et si profondément mêlées à
ses
plus chères aventures. Sincérité et spontanéité « Nos actes les
209
e inconscient, aussi révélateur du personnage que
ses
actions les mieux concertées. Rien n’est gratuit que relativement à u
210
e la morale, que le meilleur moyen de se livrer à
ses
déterminants, c’est de mener la vie gratuite que réclament les surréa
211
s que la littérature remplirait déjà suffisamment
son
rôle en se bornant à nous donner de nous-mêmes une connaissance plus
212
regarder vivre, le personnage à douter du sens de
sa
vie) et les forces centripètes l’emportent peu à peu, une aspiration
213
sincérité comme « un perpétuel effort pour créer
son
âme telle qu’elle est ». Il voyait dans cet effort sur soi le gage d’
214
ez étroites empiriquement fournies par le sens de
son
intérêt propre, une analyse sincère ne puisse faire découvrir quelque
215
ent se mentir à soi-même, et surtout se prendre à
ses
propres mensonges ? Peut-être juste assez pour qu’ils vous aident3 —
216
spect seul qu’il souffrirait de garder lui-même à
son
propre regard. Ainsi la valeur morale d’un homme équivalait-elle à l’
217
ce et obstinée l’assurance d’une continuité entre
ses
actions et ses désirs, un quant-à-soi qui ne gêne aucun geste, mais i
218
l’assurance d’une continuité entre ses actions et
ses
désirs, un quant-à-soi qui ne gêne aucun geste, mais incline discrète
219
e retour à une fidélité plus profonde. Fidélité à
sa
loi individuelle, quelles merveilleuses duperies cela suppose. Mais c
220
r une faiblesse, c’est toujours un peu en prendre
son
parti. La sincérité crée en nous un fait accompli. J’appelle hypocris
221
de couleur pour ma femme… Mais l’homme avait posé
son
journal. Soudain, portant la main à son gilet, il en retira trois dés
222
vait posé son journal. Soudain, portant la main à
son
gilet, il en retira trois dés qu’il jeta sur la table. Les yeux brill
223
ux brillants, il compta. Une indécision parut sur
ses
traits. Puis il reprit les dés brusquement, et me fixant avec un lége
224
! mon Dieu, je vous remercie, Monsieur… Il saisit
son
journal. Il en parcourait rapidement les pages, la proie d’une agitat
225
animait aussi : une fièvre faisait s’épanouir sur
son
visage je ne sais quel plaisir cruel. C’était un jeu très simple où l
226
étranger se mit à discourir. Et dans mon ivresse,
ses
paroles peignaient des tableaux mouvants où je me voyais figurer comm
227
dés ». Ce furent d’abord des images décousues de
sa
vie, brillantes ou misérables, passionnées. Mais bientôt : — « Destin
228
ai jamais revu l’étranger. Quelquefois je songe à
ses
paroles — ou peut-être n’étaient-ce que celles de mes folies ? Je me
229
n songe au Frank de La Coupe et les Lèvres, à qui
ses
compagnons criaient : « Te fais-tu le bouffon de ta propre détresse ?
230
ue Louis Aragon ne se croie pas tenu de justifier
ses
visions par le moyen d’une métaphysique aussi prétentieuse qu’incerta
231
ne métaphysique aussi prétentieuse qu’incertaine.
Son
affaire, c’est l’amour, et certain désespoir vaste et profond comme l
232
t soleil. C’est là qu’Urbain, premier du nom dans
sa
famille, laquelle n’avait compté jusqu’alors que d’authentiques avoca
233
ait. L’étoile, jeune fille, roulait gentiment sur
ses
pointes, tout scintillement pudiquement dissimulé. Vers 1 heure, elle
234
caresse lumineuse la chevelure rouge d’Urbain, et
son
nez, lequel, par ses dimensions remarquablement exagérées, lui valait
235
chevelure rouge d’Urbain, et son nez, lequel, par
ses
dimensions remarquablement exagérées, lui valait le surnom de Bin-Bin
236
café, un ! » Mais l’étoile chantait dans l’axe de
sa
vie normale et s’approchait en faisant la roue — celle à qui sourit l
237
t française, dédaigna des avances que la perte de
son
sens de l’éternel rendait pourtant considérables, au sens étymologiqu
238
gique du terme. Il loucha vers le néant, retourna
ses
poches, ôta ses gants qu’il jeta, puis, après un grand coup de pied d
239
Il loucha vers le néant, retourna ses poches, ôta
ses
gants qu’il jeta, puis, après un grand coup de pied dans le vide symb
240
tre des Affaires étrangères ; et pour la mariée :
Son
Excellence M. Diamanty, ministre de Roumanie à Paris. C’est encore mi
241
franche d’allure. On ne sait ce qui la retient :
son
amour ? son manque d’amour ? Pour Jacques, il souffre d’une incurable
242
llure. On ne sait ce qui la retient : son amour ?
son
manque d’amour ? Pour Jacques, il souffre d’une incurable adolescence
243
réticences, et le fait jouer bien maladroitement
son
rôle d’homme… « Captif de sa propre jeunesse. » C’est ici un autre su
244
bien maladroitement son rôle d’homme… « Captif de
sa
propre jeunesse. » C’est ici un autre sujet du roman, qui se mêle étr
245
emier… Mais combien cette analyse trahit Barbey :
son
art est justement de voiler les intentions du récit et de les exprime
246
ermé le livre de Barbey, on oublie la justesse de
son
analyse pour n’évoquer plus que des visions où se condense le sentime
247
assé obsédant, d’une jeunesse trop complaisante à
son
tourment. ac. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Bernard Barbey,
248
pas y tenir, qu’il manifeste en toute occasion de
sa
vie est peut-être ce qui nous le rend le plus sympathique. « Officiel
249
a souffrance indispensable au perfectionnement de
son
âme. Et qu’importe si les Allemands qui, fréquente sontae, pour notre
250
si elle n’avait pour effet de souligner, plus que
ses
succès, certaines faiblesses qu’il recherche secrètement, parce que d
251
erpétuel besoin d’évasion qui est la condition de
son
progrès moral. C’est ainsi qu’il consent, non sans une imperceptible
252
der, à cause d’une incertitude qui redonnait tout
son
empire à ma timidité. Peut-être était-ce vous. Je ne saurai jamais. À
253
4. Encore un qui vous aime, je ne vous dirai pas
son
nom. i. Rougemont Denis de, « Lettre du survivant », Revue de Belle
254
issent l’air. » Il prétend « traquer l’inconnu ».
Sa
femme l’accuse de « vouloir faire admettre que la poésie consiste à é
255
is la vision, rapidement entrevue par chacun dans
son
for le plus intérieur, d’une fuite en auto, nous rassure provisoireme
256
dre un accent anglais d’un comique assez macabre.
Ses
derniers sectateurs, désignant d’un doigt impitoyable son flanc déjà
257
iers sectateurs, désignant d’un doigt impitoyable
son
flanc déjà meurtri, la suivaient en hurlant : « Bas-toi là, bas-toi l
258
certaine nuit. Elle parla par la bouche de Lugin,
sa
langue dans la langue de Lugin : « Le rideau se lève sur un miroir qu
259
ccent, Mme d’Assilva deux actrices, M. Grosclaude
son
fils Lucas Loukitch et une mise en scène fort ingénieuse qui permit à
260
n. C’est d’abord l’influence du clergé, jaloux de
ses
droits considérables encore ; puis ce sont les conseillers intimes du
261
et capable de lui faire pardonner les erreurs de
sa
jeunesse. Le roi, « un niais en matière religieuse » au dire de sa be
262
oi, « un niais en matière religieuse » au dire de
sa
belle-sœur, la princesse palatine, se laisse facilement convaincre. D
263
re un tableau qu’il suppose présent à l’esprit de
ses
auditeurs. Il termine en citant le jugement d’Albert Sorel, selon qui
264
Edmond Jaloux offre l’exemple rare d’un homme que
son
évolution naturelle a rapproché, dans sa maturité, des jeunes générat
265
mme que son évolution naturelle a rapproché, dans
sa
maturité, des jeunes générations, en sorte que l’espèce de romantisme
266
ont lui-même s’est plu à relever les indices chez
ses
jeunes contemporains, et qu’il vient appuyer de son autorité de criti
267
s jeunes contemporains, et qu’il vient appuyer de
son
autorité de critique et surtout de son expérience déjà riche de roman
268
appuyer de son autorité de critique et surtout de
son
expérience déjà riche de romancier. Son regard se promène sur le même
269
urtout de son expérience déjà riche de romancier.
Son
regard se promène sur le même monde où se plaisent nos jeunes poètes
270
avec cette mélancolique grâce. Si quelques-uns de
ses
bijoux sont taillés comme ceux de Giraudoux, j’y vois un signe charma
271
ié de l’aîné au plus jeune, lequel envoie l’un de
ses
personnages pour remercier ; (pouvait-il mieux trouver qu’un René Dub
272
isien, rencontre une femme qui incarne aussitôt à
ses
yeux tout ce qu’il attend de l’amour. Une confidence, un baiser, et i
273
aiser, et il ne la reverra jamais. Il aime encore
sa
femme, « mais comme on aime une petite maison de province quand on a
274
de longues lettres, sans les envoyer. Il apprend
sa
mort, et qu’elle l’aurait peut-être aimé. Enfin, divorcé, seul, il la
275
a trouvé là un sujet qui convient admirablement à
son
art, où s’unissent aujourd’hui un réalisme discret mais précis et le
276
he et décantée, profonde et délicieuse, gagnera à
son
auteur beaucoup d’amis inconnus. af. Rougemont Denis de, « [Compte
277
s imprécisions rapides. Un chasseur, toujours sur
son
toit ; il tire sur l’œuf d’où naît une colombe. Chasse. Mais un papil
278
re le plus par le moins, c’est le fait d’un art à
sa
maturité. Mais ce sont là critiques de style. D’ores et déjà, il faut
279
en lui à l’état de velléités contradictoires que
son
intelligence très nuancée maintient en une sorte d’instable équilibre
280
une sorte d’instable équilibre, les tendances que
ses
contemporains ont poussées à l’extrême avec moins de prudence mais au
281
e préférer à une certitude trop vite atteinte, où
sa
jeunesse ne verrait qu’une abdication. Il décrit la « génération nouv
282
de mon âme, qu’elle peut faire désormais vibrer à
sa
fantaisie, même si cela doit m’anéantir. Hoffmann. I (Notes éc
283
ffrir. Le dernier rire d’Aragon, c’est l’éclat de
sa
joie brusque d’être seul sur un faux sommet vers quoi des faibles s’e
284
aît enfin une solitude défendue de tous côtés par
ses
rires scandaleux, quelques « goujateries » affectées par mépris de l’
285
tel homme, — est-ce encore Aragon, sinon qui ? —
sa
grandeur, c’est qu’il lui faut atteindre Dieu ou n’espérer plus aucun
286
dépit des prétentions désobligeantes de l’auteur,
son
incontestable « séduction ». Pour un peu, je découvrais une manière d
287
t qui sait tirer un admirable parti littéraire de
son
tempérament vif, insolent et ombrageux. « J’appartiens à la grande ra
288
Mais pour Aragon, ce n’est point façon de parler.
Son
« nulle part » est sans dérobade possible par sous-entendu. Pas plus
289
iables les œuvres d’un écrivain, les démarches de
sa
pensée, ses délires, ses visions. Un critique qui n’épouse pas le ryt
290
œuvres d’un écrivain, les démarches de sa pensée,
ses
délires, ses visions. Un critique qui n’épouse pas le rythme d’une œu
291
crivain, les démarches de sa pensée, ses délires,
ses
visions. Un critique qui n’épouse pas le rythme d’une œuvre, mais s’a
292
épouse pas le rythme d’une œuvre, mais s’avance à
sa
rencontre armé de l’appareil à frigorifier de sa raison, est destiné
293
sa rencontre armé de l’appareil à frigorifier de
sa
raison, est destiné à dire des bêtises. Cf. certaines remarques — pas
294
rit celui de Révolution. Et j’entends ce mot dans
son
sens le plus vaste. Il y a eu quatre-vingt-treize, la Réforme, Karl M
295
ivre, de rêver et de souffrir : culte du moi avec
ses
recettes garanties, chapelets d’optimisme, tyranniques évidences, ord
296
de certaine morale ne venait-elle pas de ce qu’en
son
nom l’on mesurait odieusement une sympathie humaine pour nous sans pr
297
tte révolution ne demandait qu’à s’asseoir et que
son
siège était fait. Nous aimions la Révolution qui nous perdrait corps
298
Révolution qui nous perdrait corps et biens dans
sa
grandeur comme une femme merveilleuse nous perdrait corps et âme dans
299
face. Il ne vit plus que la foule des yeux bleus,
son
éblouissement. Soudain la voici, elle descend à sa rencontre parmi le
300
n éblouissement. Soudain la voici, elle descend à
sa
rencontre parmi les éclairs d’un luxe mécanique, le visage dans sa fo
301
i les éclairs d’un luxe mécanique, le visage dans
sa
fourrure. Elle découvre en passant près de lui le sourire d’amitié mo
302
one à ceux du paradis : « Qui va à la chasse perd
sa
place, nous nous comprenons. » On lui offrit immédiatement un fauteui
303
neigeait dans les rues sourdes comme un songe de
son
enfance. Aux fenêtres du palais s’étoilèrent des halos. Le jour tendr
304
ait sous l’égide de la mort. Il vit des fleurs de
son
enfance, une églantine, quelques roses, un sourire qui perce le cœur
305
fuyantes chansons, et des violons déchirants dans
sa
tête… Mais le sommeil s’évaporait aux caresses des flocons, plus perf
306
t, les ailes coupées. Puis le silence se reprit à
ses
songes désolés. Autre suicide ou la promenade en bateau À Grego
307
passé ? Allons-nous assister à un regroupement de
ses
forces créatrices ? La question est peut-être prématurée. Mais le seu
308
cette consécration bien méritée du talent d’un de
ses
enfants… » Car le fils prodigue, s’il rentre au foyer dans une Rolls-
309
lle de constater combien l’épuration rigoriste de
sa
technique sert une vision aigüe de la vie. La série de gravures sur b
310
lisé. C’est d’un art très volontaire, qui connaît
ses
ressources et sait en user avec la sobriété qui produit le maximum d’
311
e, c’est elle qui permettra de reconnaître une de
ses
œuvres. Et aussi ce brin de comique un peu bizarre qu’il glisse si so
312
mme celle de Neuchâtel 1927 7 il aura bien mérité
sa
place parmi les artistes neuchâtelois. Actuellement, Meili achève la
313
i la peinture consiste à habiller une idée. Voyez
son
portrait de Meili : il ne prend pas le sujet par l’intérieur, mais il
314
e ce visage dans une pâte riche et un peu lourde,
son
pinceau la palpe, la presse, la réduit à la forme qu’il voit. Il y a
315
oit. Il y a de la sensualité dans l’écrasement de
ses
couleurs, une sensualité qui sait se faire délicate quand du haut de
316
i le prennent pour un agitateur russe, à cause de
sa
chevelure, sans doute ! On ne pourrait pas se tromper plus. ⁂ À vrai
317
ture pure. Je crois même que, Paul Donzé touché à
son
tour par la grâce décorative, il n’en reste qu’un, du moins à Neuchât
318
mais il a toujours l’air de songer à la Hollande,
sa
seconde patrie si la peinture est sa première et Neuchâtel la troisiè
319
la Hollande, sa seconde patrie si la peinture est
sa
première et Neuchâtel la troisième… Il y a par Eugène Bouvier quelque
320
e qui ne s’affiche pas, mais s’insinue dans toute
sa
palette, ce charme enfin, ce je ne sais quoi qu’on cherche en vain ch
321
tocratique dissimulation dans l’œuvre de Bouvier.
Sa
technique qui paraît au premier abord masquer ses intentions, en réal
322
Sa technique qui paraît au premier abord masquer
ses
intentions, en réalité les exprime par ses défauts mêmes ou ses fauss
323
asquer ses intentions, en réalité les exprime par
ses
défauts mêmes ou ses fausses négligences ; mais il faut pour comprend
324
, en réalité les exprime par ses défauts mêmes ou
ses
fausses négligences ; mais il faut pour comprendre cet art emprunter
325
e. Je ne verrais guère que Louis de Meuron, parmi
ses
aînés, dont on le puisse rapprocher, parce qu’il est un des rares pei
326
herche encore. On a pourtant l’impression, à voir
ses
dernières toiles, d’une plus grande certitude intérieure. Les visages
327
t s’éloigne pour entonner une chanson à boire. Et
sa
technique auparavant volontairement maigre se faisait trop lâche. Mai
328
opérée. Humbert est rendu à lui-même. Il atteint
son
équilibre et sa maîtrise avec une toile comme le Potier. Si la couleu
329
est rendu à lui-même. Il atteint son équilibre et
sa
maîtrise avec une toile comme le Potier. Si la couleur n’est pas enco
330
la Renaissance » chez un Charles Humbert livré à
sa
fougue originale. Il y en a plus encore chez un Aurèle Barraud. Il su
331
an, dans le beau sens ancien du terme, tout comme
son
frère Charles Barraud, qui lui, passe ses journées à vendre des coule
332
t comme son frère Charles Barraud, qui lui, passe
ses
journées à vendre des couleurs, à encadrer des glaces. Et plaise aux
333
t ou modèle, le soir, à la lampe, en compagnie de
sa
femme (elle peint aussi, d’un œil regardant le sujet, de l’autre ce q
334
œil regardant le sujet, de l’autre ce qu’en fait
son
mari). Et puis voici François Barraud, le plus jeune des frères. Il v
335
vant, sans s’en apercevoir, peut-être. Il suivait
son
petit bonhomme de chemin sans se douter qu’il avait pris quelques ann
336
ter qu’il avait pris quelques années d’avance sur
ses
contemporains. Un jour les jeunes le rattrapent. Salutations, présent
337
n apprend peu à peu des choses bien curieuses sur
son
compte. Il a fait de la pâtisserie, mais on m’assure qu’il se nourrit
338
Paris des tableaux mystérieux qu’il relègue dans
son
atelier, pêle-mêle avec les siens. Vous retournez une toile appuyée a
339
r, qui est mort jeune, sans avoir pu donner toute
sa
mesure. Il a laissé surtout des dessins, d’une sûreté un peu traditio
340
style pourtant assez large et que n’entravait pas
son
scrupule réaliste. ⁂ Mais voici dans son costume d’aviateur, retour d
341
vait pas son scrupule réaliste. ⁂ Mais voici dans
son
costume d’aviateur, retour de Vienne, un sculpteur qui saura s’impose
342
en plans. C’est ainsi qu’il atteint d’emblée dans
ses
statues à un beau style dépouillé et hardi. Mais il y avait quelque l
343
lète ; l’œuvre n’atteignait pas encore pleinement
sa
vie propre. Depuis, Léon Perrin semble avoir évolué vers une plus gra
344
lus grande harmonie de lignes. Je pense surtout à
ses
bas-reliefs du BIT où se manifeste un heureux équilibre entre le réal
345
le cubisme aux artistes qui ont su se dégager de
son
outrance théorique. C’est dans la manière cubiste encore que Perrin d
346
ublication dont cette revue entretenait récemment
ses
lecteurs. 8. Voir sur cet artiste neuchâtelois, de son vrai nom Ch.
347
cteurs. 8. Voir sur cet artiste neuchâtelois, de
son
vrai nom Ch. E. Jeanneret, un article paru dans le numéro de février
348
ue, austère et probe, qui n’a d’ambition que pour
ses
enfants. Jacob, l’aîné se révolte. Sensualité, intelligence, brutalit
349
ence, brutalité : les caractères se résument dans
son
avidité de puissance. C’est par l’argent qu’on domine notre âge : il
350
e notre âge : il devient grand industriel, assure
sa
fortune au prix du peu cynique reniement de ses origines. Le vieux pè
351
re sa fortune au prix du peu cynique reniement de
ses
origines. Le vieux père s’effondre de honte et de douleur. « On vend
352
étoffe… eux ils se vendent ! » Mais Jacob a renié
ses
parents, non leurs ambitions. Surmontant son dégoût, le père ajoute :
353
enié ses parents, non leurs ambitions. Surmontant
son
dégoût, le père ajoute : « Notre sang sera vainqueur… Qu’ils m’oublie
354
nd une âpre rapidité avec l’ascension de Jacob et
ses
luttes. On pardonne bon nombre de platitudes et de vulgarités pour le
355
ivrer peut-être. Cette sincérité ne serait-elle à
son
tour que le masque d’un goût du malheur ? Le sujet profond de ce roma
356
n voit comment Pierre en vient à sacrifier Diane,
son
apaisement, pour Arthur, sa « maladie », c’est encore l’« élan mortel
357
t à sacrifier Diane, son apaisement, pour Arthur,
sa
« maladie », c’est encore l’« élan mortel » que décrivait Mon Corps e
358
audacieuse mais sans bravade qui donne à ce livre
sa
valeur de document humain, nuit à sa valeur littéraire. Je n’aime guè
359
e à ce livre sa valeur de document humain, nuit à
sa
valeur littéraire. Je n’aime guère ce style abstrait, semé de redites
360
mais au filet si acéré qu’on ne sent presque pas
sa
blessure. Mais c’est ici qu’il s’agit de ne pas confondre inexplicabl
361
oix pour les rendre plus touchantes. Celui-ci bat
sa
coulpe avec une saine rudesse. « Il s’examine jusqu’au ventre de sa m
362
saine rudesse. « Il s’examine jusqu’au ventre de
sa
mère et cognoit que dès lors il a esté corrompu et infect et adonné à
363
, — et je sais bien que c’est là un des signes de
sa
décadence. Il y a du chirurgien chez ce soldat devenu « scribe » et q
364
vant Isidore un malaga et une eau minérale devant
son
étrange convive, celui-ci prit la parole sans plus de cérémonie : « L
365
corps se fige à mesure que l’esprit s’établit sur
ses
positions. Or donc, j’avais vingt ans. Je vivais chez mes parents, co
366
r, mon père savait tout. Il effleura mon front de
ses
lèvres sans une parole quand je vins lui souhaiter le bonsoir. Le len
367
d je vins lui souhaiter le bonsoir. Le lendemain,
ses
cheveux avaient légèrement blanchi. Il me regardait avec une terreur
368
it la mer, des bateaux, des nuages, une avenue et
ses
autos rouges, tout un couchant de grand port de la Méditerranée. Nous
369
e me rhabillai. Je ne trouvai que 100 francs dans
son
sac à main : c’était assez pour me permettre d’entreprendre quelques
370
nt tout me frappe — dit-il, lâchant tout de suite
ses
compliments, ce qui est de mauvaise politique, — c’est l’extraordinai
371
propres à leur auteur et qu’elles n’engagent pas
sa
responsabilité. (N. de la R.) »
372
sibilité, l’atrophie du sens critique sous toutes
ses
formes : raison, jugement, simple bon sens, et l’ignorance systématiq
373
asses des cafés. Peut-être va-t-elle revenir avec
son
Johannes laqué. Ah ! comme vous sauriez lui plaire, maintenant qu’une
374
our vous venger, vous lui dites que, « d’abord »,
son
livre n’est pas sérieux. Il sourit. Vous ajoutez que le lyrisme des n
375
lmez. Car il semble aujourd’hui que ce globe dans
son
voyage « est arrivé à un endroit de l’éther où il y a du bonheur ». V
376
de cette douceur de vivre. Déjà vous ne niez plus
sa
drôlerie, son aisance. Vous accordez que s’il force un peu la dose de
377
eur de vivre. Déjà vous ne niez plus sa drôlerie,
son
aisance. Vous accordez que s’il force un peu la dose de fantaisie, c’
378
de l’en féliciter. Bien plus, vous découvrez dans
ses
fantoches une malicieuse et fine psychologie. Mais à ce mot, son visa
379
ne malicieuse et fine psychologie. Mais à ce mot,
son
visage s’assombrit un peu. « Tous nos ennuis nous seraient épargnés s
380
douter que rien ne saurait vous ravir autant que
ses
impertinences. À ce moment s’approche M. Piquedon de Buibuis, qui par
381
toyen de cet oncle Abraham qui interdit à Paterne
son
neveu de fumer le matin, de sortir la nuit, et qui lui fait jurer sur
382
votre douleur. Narcisse se contemple au miroir de
son
monocle. Au petit matin, il se noie dans un verre à liqueur. Poisson
383
t un public supposé dévot, et qui n’ose en croire
sa
pudeur, et qui doute enfin de l’impossibilité des miracles ! Quelles
384
plus subtiles et plus aiguës ? On vaincra jusqu’à
sa
gueule de bois pour en faire des poèmes. Alors je cherche les raisons
385
ion. Ainsi, de la littérature : votre mépris pour
ses
réalisations actuelles donne la mesure de ce que vous attendez d’elle
386
it dans certains états de crise afin de retrouver
son
équilibre — et dont on tire parfois quelque plaisir, plus rarement, d
387
a connaissance. (« Connaissance » étant pris avec
son
sens le plus profond, qui est proche du sens biblique. Il ne s’agit p
388
rs confrères. Ils ne pardonnent pas à ce toréador
ses
familiarités avec une Muse qu’ils n’ont pas coutume d’aborder sans le
389
eux. Le Grand Écart, roman de M. Cocteau, a donné
son
nom à un établissement de nuit très en vogue à Paris. Cambronne (géné
390
ne homme moins grave et qui manifeste franchement
sa
jeunesse. (« Vous vous souciez vraiment trop peu des conséquences de
391
de tout le reste. Et maintenant voici Genève et
son
mystère. Car chaque année, renaissant des décombres où s’anéantirent
392
mbres où s’anéantirent l’honneur et la fortune de
ses
derniers rédacteurs, notre Revue-phénix s’élance avec une ardeur raje
393
fred-Albert au non moins grand Tanner. (On a fait
ses
preuves, quoi !) Et puis, qui sait, peut-être sauront-ils rallier le
394
Central de Genève. Souviens-toi de la grandeur de
ses
traditions et ne va pas ajouter à cette lourde charge le poids de nos
395
emme « encore jeune » se souvient d’un danseur de
ses
20 ans, d’une aventure qui aurait pu être… Un homme médite à côté du
396
urait pu être… Un homme médite à côté du corps de
son
ami suicidé pour une femme qu’ils ont aimé tous deux (L’Amie du Mort.
397
tion autant que par la sympathie de l’auteur pour
ses
héros. Indulgence et regrets, un ton qui permet le tact dans la hardi
398
is si délicat et d’une si subtile convenance avec
son
objet qu’il en saisit sans mièvrerie ni vulgarité la grâce un peu tro
399
ailes intactes ; l’évocation toute nervalienne en
sa
nostalgie, de la jeune étrangère dont on rêve à 15 ans ; et voici ce
400
e sorte de synthèse de l’homme et de l’homme dans
son
œuvre, qui est peut-être plus vraie que le vrai, je veux dire, plus r
401
rfois bien désobligeantes de voir juste. Et quand
son
bonhomme se plaint de ce que son œuvre lui apparaît en même temps que
402
juste. Et quand son bonhomme se plaint de ce que
son
œuvre lui apparaît en même temps que « fatale », « si arbitraire et s
403
a rend peut-être moins convaincantes certaines de
ses
remarques sur l’inspiration. D’autre part la simplicité de l’objet ét
404
orte d’analyse, — encore que Bopp ait prouvé dans
son
Amiel qu’il était de taille à affronter d’autres dédales ! Mais il a
405
ntisme assez insolent et les joyeuses révoltes de
sa
verve « interfèrent » en lui. Et aussi (presque imperceptible, mais i
406
seulement la femme, avec le miracle perpétuel de
sa
sensibilité. Il y a encore la princesse, le témoin intelligent et un
407
nt à la fois le défaut de composition du livre et
sa
richesse. L’enfance de Catherine à Paris est du roman pur ; la tourné
408
plus organique du roman et des mémoires. Mais si
son
début permet de croire que le Perroquet Vert ne restera pas une réuss
409
e par l’Esprit. À l’heure de toucher aux buts que
sa
civilisation poursuit depuis près de deux siècles, l’Occidental est s
410
devant l’évidence de la banqueroute prochaine de
sa
civilisation. Il répugne à admettre qu’une époque entière ait pu se t
411
ndustriel et du capitaliste. Le succès immense de
ses
livres1, sa popularité universelle sont signes que l’époque a senti e
412
du capitaliste. Le succès immense de ses livres1,
sa
popularité universelle sont signes que l’époque a senti en lui son in
413
iverselle sont signes que l’époque a senti en lui
son
incarnation la plus parfaite. Qu’on ne m’accuse donc pas de caricatur
414
ie et mon œuvre. Il naît fils de paysan. Il passe
son
enfance à jouer avec des outils, « et c’est avec des outils qu’il jou
415
us mémorable événement de ces années de jeunesse,
son
« chemin de Damas » (comme il dit sans qu’on sache au juste quelle do
416
ruire une bonne machine routière. » Les étapes de
sa
jeunesse sont : la construction d’un moteur à vapeur, puis d’un moteu
417
té des automobiles Ford, « et commence à réaliser
son
rêve, le type unique d’automobile utilitaire »2. Dès lors, c’est une
418
est une suite de chiffres indiquant le progrès de
sa
production, d’année en année. On pourrait ajouter à ces chiffres celu
419
is ce n’est pour lui qu’un résultat secondaire de
son
activité. Le but de sa vie n’a jamais été de s’enrichir. Son « rêve »
420
un résultat secondaire de son activité. Le but de
sa
vie n’a jamais été de s’enrichir. Son « rêve » était autre, il l’a ré
421
é. Le but de sa vie n’a jamais été de s’enrichir.
Son
« rêve » était autre, il l’a réalisé comme il est donné à peu d’homme
422
al avec beaucoup d’États ; le plus parfait aussi.
Son
succès sans précédent le met à l’abri de toutes les attaques, du poin
423
ues, du point de vue technique. L’organisation de
ses
usines, des salaires, des conditions de travail et de repos qu’il off
424
s conditions de travail et de repos qu’il offre à
ses
ouvriers semblent bien apporter une solution définitive aux problèmes
425
iel, offre au monde moderne le premier exemple de
son
achèvement intégral. Il a atteint l’objectif de la moderne civilisati
426
u’on puisse poser à notre temps. II. M. Ford a
ses
idées, ou la philosophie de ceux qui n’en veulent pas Nous avons d
427
tout à l’heure quel fut le but de la vie de Ford,
sa
« grande et constante ambition ». Il semble que toute sa carrière — p
428
ande et constante ambition ». Il semble que toute
sa
carrière — pensée, méthode, technique — soit conditionnée jusque dans
429
abord la vision de l’auto routière : naissance de
sa
passion froide et tenace. Il s’efforce d’en réaliser l’objet par ses
430
et tenace. Il s’efforce d’en réaliser l’objet par
ses
propres moyens, à un exemplaire ; puis, il fonde une usine pour multi
431
multiplier les réalisations. Bientôt, élargissant
son
ambition, il conçoit ce mythe extravagant du bonheur de l’humanité pa
432
ne apparence d’utilité publique. À chaque page de
ses
livres, on pourrait relever les sophismes plus ou moins conscients pa
433
ici que Ford montre le bout de l’oreille, et que
son
but réel est la production pour elle-même, non pas le plaisir ou l’in
434
uperflue ; le scandale est qu’il l’ait trompé sur
ses
véritables besoins. Car cela va bien plus profond, cette tromperie-là
435
ne sorte de suicide du genre humain, par perte de
son
instinct de préservation, d’autorégulation et d’alternances. Tel est
436
nce de liberté, c’est pour mieux les prendre dans
son
engrenage. L’emploi de leurs loisirs est prévu. Il est déterminé par
437
esclavage de l’ouvrier, puisqu’il englobe jusqu’à
son
repos dans le cycle de la production. Cercle vicieux : plus la produc
438
int Ford est conscient des buts et de l’avenir de
son
effort. Pour mon compte, je crois que l’idée fixe de produire peut tr
439
convenablement tout en restant maître de régler à
sa
guise le détail de sa vie privée. Cette liberté particulière, et cent
440
restant maître de régler à sa guise le détail de
sa
vie privée. Cette liberté particulière, et cent autres pareilles, com
441
moque de la philosophie. Il ne peut empêcher que
son
attitude ne porte un nom philosophique : c’est au plus pur, au plus n
442
naïf matérialiste que nous avons affaire ici. Et
ses
prétentions « idéalistes » n’y changeront rien. D’ailleurs, voici des
443
iste ? Un seul doute effleure Ford vers la fin de
son
livre : Le problème de la production a été brillamment résolu… Mais
444
es idées générales de cette sorte sont rares dans
son
livre. En général, il se borne à parler de problèmes techniques où so
445
, il se borne à parler de problèmes techniques où
son
triomphe est facile. C’est le technicien parfait qui combat les techn
446
elle est l’idéologie de celui que M. Cambon, dans
sa
préface, égale aux plus grands esprits de tous les temps. On me dira
447
osopher. Je le veux. Mais si j’insiste un peu sur
ses
« idées », c’est pour souligner ce hiatus étrange : l’homme qu’on pou
448
e qu’on ne peut faire qu’au nom de l’Esprit et de
ses
exigences. Mais le « rien de nouveau sous le soleil » derrière lequel
449
se dans notre vie, il détourne la civilisation de
son
but véritable : aller à l’Esprit, y conduire les peuples. Ainsi, déto
450
n anarchisme stérile. 1° Accepter la technique et
ses
conditions. Dans cette mécanique bien huilée, au mouvement si régulie
451
isirs tarifés, soumis plus subtilement encore que
son
travail aux lois d’une offre et d’une demande sans rapport avec ses d
452
is d’une offre et d’une demande sans rapport avec
ses
désirs réels, et dont il subit docilement l’abstraite et commerciale
453
spondances divines et humaines, insensible même à
sa
déchéance, abandonné à la lutte tragique et absurde des lois économiq
454
miques et des exigences les plus rudimentaires de
son
corps. Il a perdu le contact avec les choses naturelles, et par là mê
455
détresse, — qu’il met d’ailleurs sur le compte de
sa
fatigue. Neurasthénie. La conquête du confort matériel l’a laissé oub
456
laissé se détendre, ou il a cassé les ressorts de
sa
joie : l’effort libre et généreux, le sentiment d’avoir inventé ou co
457
et capricieuse dans le plaisir, la conscience de
ses
besoins et de ses buts propres, humains et divins. Mauvais loisirs. F
458
ns le plaisir, la conscience de ses besoins et de
ses
buts propres, humains et divins. Mauvais loisirs. Ford lui a donné un
459
mique, de l’effort humain. Il ne peut plus situer
son
effort individuel dans le monde, lui attribuer sa véritable valeur. I
460
on effort individuel dans le monde, lui attribuer
sa
véritable valeur. Il sent obscurément que son travail est antinaturel
461
buer sa véritable valeur. Il sent obscurément que
son
travail est antinaturel. Il le méprise ou le subit, mais, jusque dans
462
rel. Il le méprise ou le subit, mais, jusque dans
son
repos, il en est l’esclave. Pour s’être exclu lui-même de l’ordre de
463
nous la firent désirer. 2° Accepter l’esprit, et
ses
conditions. Je dis que les êtres encore doués de quelque sensibilité
464
d’un mysticisme exaspéré, devenu presque fou dans
sa
prison. Les intellectuels d’aujourd’hui ont une tâche pressante : che
465
lément Vautel. Dans les pays de langue allemande,
son
succès est encore plus grand, et de meilleure qualité. Je ne parle pa
466
érard (24 mars 1928)m À Pierre Jeanneret et à
son
étoile nervalienne. Je vins à Vienne pour fuir l’Amérique. Mais les
467
u’un désir vraiment pur parvient toujours à créer
son
objet, de même qu’atteignant certain degré d’intensité, un état d’âme
468
mon être — ainsi d’autres deviennent patriotes au
son
d’une fanfare militaire, ainsi je m’abandonne au rêve d’un monde que
469
arois, noir et blanc, la ravissante héroïne est à
son
piano, c’est un duo des ténèbres et de la pureté où vibrent par insta
470
je ne sais plus quoi. Mais sans doute évadé dans
son
rêve, beaucoup plus loin que moi, il n’entend pas ma question. L’envi
471
rre, le visage de mon voisin m’apparut, pâle dans
son
collier de barbe noire. Je sentis que je l’avais déjà reconnu. Il por
472
ne élégance très moderne. Il n’y avait dans toute
sa
personne rien de positivement démodé ; je n’eus même pas le sentiment
473
ité de ma vision et mon cerveau pris au défaut de
sa
carapace de principes et d’évidences opaques. Nous sortîmes de l’Opér
474
s paires de pinces s’accrochèrent désespérément à
ses
manches. De terreur, le homard avait rougi : il conserva toute la nui
475
tes et spontanées du plaisir qui seules faisaient
sa
dignité humaine, parce qu’elles le rattachaient aux buts les plus hau
476
ns souvent la regarder, à cause de la noblesse de
sa
danse. Je la nomme Clarissa, parce que cela lui va. Mais comme c’est
477
Moulin-Rouge, qui sont les bras de Clarissa dans
sa
danse, et Clarissa c’est aussi l’Anglaise aux citrons de Pompéi, l’Oc
478
apparaît peu à peu, à travers la simultanéité de
ses
manifestations. Gérard parle avec une liberté magnifique et angoissan
479
tre moitié sera toujours cachée, ainsi la Lune et
sa
moitié d’ombre. Et parce que tout revit en un instant dans cette visi
480
enfin la substance véritable et unique de toutes
ses
amours, il communie avec quelque chose d’éternel. Tous les drames du
481
ue reflets, épisodes, symboles : le vrai drame de
son
destin est ailleurs. Il se met à m’expliquer des signes, des généalog
482
de leurs moindres coïncidences. La fatigue calme
son
lyrisme et son exaltation. Il semble se rapprocher de moi. Il me raco
483
res coïncidences. La fatigue calme son lyrisme et
son
exaltation. Il semble se rapprocher de moi. Il me raconte de ces supe
484
e, de temps en temps, s’il parlait à voix basse à
son
homard, qui semblait d’ailleurs endormi. En passant par la Freyung, n
485
ouvertes des jambes extrêmement hautes tandis que
sa
tête frisée jetait des insolences sur les chapeaux noirs de ses caval
486
e jetait des insolences sur les chapeaux noirs de
ses
cavaliers. Tout cela s’empila dans des autos ; en dix minutes, il n’y
487
plus personne, la place s’éteignit. Mais Gérard ?
Ses
yeux s’étaient fixés intensément, à la sortie des invités, sur une fe
488
Marguerite Allotte de la Fuye, Jules Verne,
sa
vie, son œuvre (juin 1928)ar Livre passionnant pour tous ceux que
489
rguerite Allotte de la Fuye, Jules Verne, sa vie,
son
œuvre (juin 1928)ar Livre passionnant pour tous ceux que Jules Ver
490
seuls les poètes savent se perdre. Et c’est bien
sa
plus grande ruse que d’avoir emprunté le véhicule à la mode pour cond
491
endu] Marguerite Allotte de La Fuÿe, Jules Verne,
sa
vie, son œuvre », Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genèv
492
rguerite Allotte de La Fuÿe, Jules Verne, sa vie,
son
œuvre », Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genève, juin 1
493
ue chose. C’est pourquoi j’ai lu ce livre, malgré
son
premier chapitre, variation sur un mot bien français et ses applicati
494
r chapitre, variation sur un mot bien français et
ses
applications faciles à cent célébrités locales. (Quant à Goethe, trai
495
te à portée de voix du troupeau. C’est sans doute
son
rôle. Il le tient magnifiquement. Mais qu’on nous laisse chercher plu
496
es caractéristiques du temps — argent, races — et
ses
rares passions, qui sont la domination et la démolition, l’organisati
497
ître au cœur du monde contemporain l’absurdité de
ses
ambitions. Écoutons Garine, l’un de ces chefs (c’est lui qui parle au
498
e qu’elle… » Expérience faite, l’absurde retrouve
ses
droits. C’est ainsi que, masqué par l’enchaînement passionnant de l’a
499
éduit Barrès, mais ne l’ait point trompé : « Avec
son
beau regard de rêve, — lit-on dans l’Ennemi des Lois — son expression
500
regard de rêve, — lit-on dans l’Ennemi des Lois —
son
expression amoureuse du silence et cet ensemble idéal d’étudiant assi
501
aux sociétés de musique… » Barrès cherchait dans
ses
châteaux en Espagne lamentablement réalisés les témoignages de l’éthi
502
trop demander à une existence bien indécise, que
son
échec même ne relève pas, et qui tire sa grandeur de celle du décor ?
503
se, que son échec même ne relève pas, et qui tire
sa
grandeur de celle du décor ? Guy de Pourtalès n’hésite pas à baptiser
504
décor ? Guy de Pourtalès n’hésite pas à baptiser
son
héros « prince de l’illusion et de la solitude ». Mais un prince rêve
505
u qui se dit prince russe et entretient autour de
sa
vie le plus grand mystère. Cependant il aime à raconter certaines scè
506
rançais reçoit une lettre trouvée sur le corps de
son
ami suicidé, pathétique confession qui doit expliquer sa mort et qui
507
suicidé, pathétique confession qui doit expliquer
sa
mort et qui est aussi fausse que le reste. Ce mensonge qui va jusqu’à
508
s mais reste dans le jeu. Jusque dans la ruse que
ses
mensonges exigent, il se reconnaît tributaire de la « vérité trop évi
509
phane est maniaque, comme tous les jeunes gens de
sa
génération. Seulement chez lui, cela ne s’est pas porté sur les autos
510
rs types humains. Mais on lui sait peu de grés de
sa
curiosité. Sans doute est-il trop impatient, demande-t-il aux êtres p
511
e comme un enfant sage que le monde lui donne, en
son
temps, sa petite part. On lui a expliqué qu’il fallait la mériter et
512
enfant sage que le monde lui donne, en son temps,
sa
petite part. On lui a expliqué qu’il fallait la mériter et tâcher de
513
e à savoir ce qu’il est. C’est une autre manie de
sa
génération. Mais là encore il se singularise : il n’écrit pas de livr
514
des miroirs. C’est pourquoi il en installe un sur
sa
table de travail, de façon à pouvoir s’y surprendre à tout instant. C
515
ntières à se regarder dans les yeux. Il varie sur
son
visage les jeux de lumière et de sentiments. Il découvre une sorte de
516
timents. Il découvre une sorte de rire au coin de
sa
bouche dans les moments de pire découragement ; et beaucoup d’autres
517
s fatigué, il veut voir encore cette fatigue dans
son
regard : appuyé sur lui-même il se perd en méditations éléates. Le so
518
veu qu’il en consent l’attache plus secrètement à
son
aventure. Nous vivons dans un décor flamboyant de glaces. À chaque p
519
yant de glaces. À chaque pas, on offre à Stéphane
sa
tête, son portrait en pied. Il se voit dans l’acte de se raser, de se
520
laces. À chaque pas, on offre à Stéphane sa tête,
son
portrait en pied. Il se voit dans l’acte de se raser, de se baigner ;
521
se voit dans l’acte de se raser, de se baigner ;
son
image descend en face de lui par l’ascenseur, elle le suit au long de
522
parmi les autres. Mais s’il lui arrive de prendre
son
image pour celle de n’importe quel passant, il se sent comme séparé d
523
ment différent de cette apparence, qu’il doute de
sa
réalité. Le mystère de voir ses yeux l’épouvante. Il y cherche une r
524
e, qu’il doute de sa réalité. Le mystère de voir
ses
yeux l’épouvante. Il y cherche une révélation et n’y trouve que le dé
525
désir d’une révélation. Peut-on s’hypnotiser avec
son
propre regard ? Il n’y a plus que cette incantation à soi-même qui po
526
t en diminuant vertigineusement et l’égarent dans
sa
nuit. Je saute quelques délires et pas mal de superstitions. Enfin ce
527
econnaîtrais-tu sous un autre visage. Car oublier
son
visage, ne serait-ce pas devenir un centre de pur esprit ? » C’est un
528
notiser l’irrite toujours vaguement. Mais il fuit
son
propre regard, il se cherche dans d’autres yeux, c’est pourquoi il fa
529
urs ivresses l’ont envahi bruyamment, bâillonnent
sa
raison, l’empêchent de protester contre le miracle. Parmi tous ses mo
530
êchent de protester contre le miracle. Parmi tous
ses
mots fous, noms, baisers, appels qui reçoivent en même temps leur rép
531
mme celui d’Anderson : voici un homme qui raconte
sa
vie avec une émouvante simplicité et il faudrait avoir la grossièreté
532
s deux premiers tomes, où il décrit des scènes de
son
enfance et de sa jeunesse comme ouvrier. L’art d’Anderson est étonnan
533
mes, où il décrit des scènes de son enfance et de
sa
jeunesse comme ouvrier. L’art d’Anderson est étonnant d’apparente sim
534
re souvenir. Qui parmi nous sait encore parler de
sa
mère avec cette virile et religieuse tendresse ? C’est un Chinois, c’
535
n. Voici un de ces passages où il sait être, avec
sa
verve doucement comique, si émouvant : « À cette époque je croyais fo
536
de mon temps à faire aboutir la standardization à
sa
fin logique, ne pourrait-il pas être considéré un jour comme le grand
537
as être considéré un jour comme le grand tueur de
son
époque ? Rendre impuissant c’est à coup sûr tuer. Or on parle de l’él
538
assassinat du corps humain, mais qui raconte dans
son
autobiographie que son désir constant était que tous les hommes vivan
539
ain, mais qui raconte dans son autobiographie que
son
désir constant était que tous les hommes vivant sous lui conservassen
540
vassent la virilité et le respect de soi était de
son
temps le souverain du monde. Tamerlan pour les anciens. Ford pour les
541
pprise à l’école appauvrit l’homme de tout ce que
son
ignorance respectait, et ne lui donne à la place que des laideurs et
542
ion publique et grâce à elle prolonge abusivement
sa
terne existence. Je l’ai subi ; l’on va voir comment. De pareils souv
543
eilleure. Mais j’aperçois là-bas, vautré derrière
son
bock, le Citoyen conscient et organisé pour la discussion. Il retrous
544
ient et organisé pour la discussion. Il retrousse
ses
manches. Il s’apprête à cracher sur ce que je dirai de plus beau… Oh
545
e mettez-lui les mains sur la bouche ! Donnez-lui
sa
choucroute, tapez-lui dans le dos, amenez-lui le Guguss, des bretzels
546
dans le dos, amenez-lui le Guguss, des bretzels,
sa
petite amie, au secours ! Car j’ai encore deux mots à dire. Dès qu’un
547
considérerai d’abord l’instruction publique dans
ses
réalisations actuelles, puis au terme de ce recensement lamentable, j
548
oudrait bien pleurer, et qui recommence à gratter
son
ardoise où sèchent des traînées de craie grise, où les chiffres trop
549
t vrai, pour que la démocratie prospère et étende
ses
conquêtes. C’était découvrir notre asservissement. Je songeai aux ver
550
’instituteur sous l’uniforme peut être défini par
son
incompréhension méthodique des hommes et son mépris pour les paysans.
551
par son incompréhension méthodique des hommes et
son
mépris pour les paysans. Qu’il soit officier ou troupier, on le recon
552
ent sur la pédagogie. Ce mot revient souvent dans
sa
conversation ; il le prononce avec un inimitable sérieux, avec un P m
553
érieux, avec un P majuscule. On sent que c’est là
son
affaire : Monsieur en un mot est M’sieu l’Instituteur. Signes particu
554
t-instituteur qui veut faire de la pédagogie avec
sa
section. L’instituteur-lieutenant qui veut traiter militairement ses
555
ituteur-lieutenant qui veut traiter militairement
ses
élèves témoigne de la même maladresse professionnelle. J’en connaissa
556
risson de dégoût au moment de passer la porte, au
son
de la cloche : l’odeur de goudron et d’urinoirs qui imprègne les corr
557
es devises… —, les estampes piquées, Numa Droz et
ses
crottes de mouches… Dans ce décor s’écoulent huit années de votre vie
558
ti pris ce que j’attaque. L’esprit d’équité, avec
son
préjugé pacifiste n’est pas toujours l’esprit de vérité, il s’en faut
559
res d’exception, et les réduit avec acharnement à
son
commun dénominateur4. Nos bourgeois assistent sans honte à ce crime q
560
ractérisée, aux yeux de l’étranger impartial, par
sa
culture intensive et extensive des veaux et des médiocres. Le gava
561
aliser les précédents. Plus ou moins rationalisé.
Son
instrument le plus parfait s’appelle le manuel. Un bon manuel est un
562
ens voudrait qu’on étudie d’abord la science dans
sa
réalité, puis qu’on se réfère au résumé comme à un aide-mémoire. Mais
563
ique et superficielle que la discipline perd tout
son
sens éducatif et n’est plus qu’une entrave énervante, un système de v
564
ue le bon élève soit celui qui sait utiliser pour
son
profit humain la petite somme de connaissances indispensables qu’on l
565
, écrit : « C’est l’hiver. Déjà la terre a revêtu
son
blanc manteau. » Elle aura 10 sur 10. Mais on donnera 3 sur 10 à Sylv
566
rs ? Ou bien vous acceptez le régime — mais aussi
ses
conséquences absurdes et fatales, par exemple l’instruction publique.
567
ans doute d’autres moyens de sauver l’enfant dans
sa
famille). Ensuite, pourquoi fait-on en réalité, comme si toutes les f
568
à craindre que l’école nouvelle n’apporte bientôt
sa
méthode rationnelle pour apprendre aux bambins à marcher en décomposa
569
es connaissances. On songe à M. Ford, qui donne à
ses
ouvriers un second dimanche, afin qu’ils consomment deux fois plus de
570
plus profondément, on se glisse à l’intérieur de
son
esprit, là où s’élabore son invention ; on capte scientifiquement les
571
isse à l’intérieur de son esprit, là où s’élabore
son
invention ; on capte scientifiquement les sources mêmes de sa liberté
572
; on capte scientifiquement les sources mêmes de
sa
liberté. « Instruire en amusant » peut être la formule d’une tromperi
573
st de reconnaître que notre dilemme subsiste dans
son
intégrité et son urgence. 7. Ou des appareils qui en tiennent lieu.
574
que notre dilemme subsiste dans son intégrité et
son
urgence. 7. Ou des appareils qui en tiennent lieu. 8. Voir à l’app
575
e temps d’écouter la nature qui répète par toutes
ses
voix, d’un milliard de façons, que c’est absurde. Pour qu’on n’ait pa
576
s jours, et d’une façon non moins flagrante, dans
ses
suites normales. Je n’en veux pas d’autre preuve que l’état grotesque
577
on vraisemblable de cette incurie : l’école, sous
sa
forme actuelle, remplit suffisamment son rôle politique et social, qu
578
ole, sous sa forme actuelle, remplit suffisamment
son
rôle politique et social, qui est de fabriquer des électeurs (si poss
579
ype fédéral ne laisse craindre aucun imprévu dans
son
fonctionnement. Cet avantage inappréciable sur le cerveau naturel exp
580
pétentes n’aient point hésité à l’adopter, malgré
ses
ratés assez fréquents. Maintenant je vous demande un peu quel intérêt
581
s politiques. C’était là, nous venons de le voir,
son
unique moyen de parvenir. Elle participe donc sur une vaste échelle à
582
elle y est obligée dans la mesure où elle réalise
son
ambition : soustraire les enfants à l’Église et à la famille. L’Églis
583
réalistes, sans lesquelles le monde s’enfonce de
son
propre poids dans l’abrutissement ou se laisse prendre à des théories
584
d’une civilisation — et c’est l’aspect négatif de
sa
trahison —, mais encore elle tend à développer tout ce qu’il y a de s
585
fiquement malfaisant dans l’esprit moderne. C’est
sa
façon à elle de répondre aux besoins de l’époque. Pauvre époque ! On
586
l’époque. Pauvre époque ! On parle sans cesse de
ses
besoins. Il est vrai qu’elle est anormalement insatiable… Je crois qu
587
même temps que cette drogue, elle devrait fournir
son
contrepoison. Au contraire, elle prépare de consciencieuses poires, d
588
l’École, après avoir entraîné l’âme moderne dans
ses
collèges, l’y enferme et l’y laisse crever de faim. Par ce qu’elle en
589
que mon progrès ne soit pas le vôtre, et même que
sa
nature ne l’entraîne dans une direction tout opposée. C’est très mali
590
par cœur la réponse. Regardez un écolier préparer
ses
devoirs, c’est frappant : il apprend les questions aussi bien que les
591
sièges, farce connue et qui ridiculise à coup sûr
sa
victime. En fait de farces, vous allez feindre de trouver bien bonne
592
oi notre génération devra limiter l’efficacité de
ses
efforts. Critiquer le présent au nom du passé ne signifie pas que l’o
593
ue serait le deuxième temps d’une de ces triades.
Son
rationalisme nie l’être sous toutes ses formes, traduit tout en relat
594
triades. Son rationalisme nie l’être sous toutes
ses
formes, traduit tout en relations et veut rendre toutes relations con
595
ts, ni d’aucune grandeur supérieure à la somme de
ses
éléments. Il n’engendre pas, il ajuste. Quand nous aurons épuisé tout
596
ans une certaine mesure un anarchiste s’il défend
son
opinion de toutes ses forces. Mais c’est un anarchiste de la mauvaise
597
e un anarchiste s’il défend son opinion de toutes
ses
forces. Mais c’est un anarchiste de la mauvaise espèce, un anarchiste
598
m d’instruction15, et se croirait lésé dans un de
ses
droits fondamentaux. Le peuple veut s’instruire et on lui bourre le c
599
omprendre que l’école est le plus gros obstacle à
sa
culture. Et c’est cela, préparer le terrain. D’autre part, il faut pa
600
e qui est. Mais comment retourner contre l’ennemi
ses
propres batteries ? Autrement dit : quel emploi utopique de l’organis
601
aginer ? L’école devrait donner à l’enfant ce que
son
entourage ne peut plus lui donner : des modèles de pensée. Un entraîn
602
e je m’en doute. Mais l’Occidental aussi pratique
son
yoga à lui : toutes les fois qu’il veut obtenir une grande intensité
603
vail. Si chaque matin l’enfant parvenait à mettre
sa
pensée au garde-à-vous durant quelques instants, il s’épargnerait de
604
choses et de l’Esprit, l’homme sera-t-il sauvé de
sa
folie démocratique ? Areuse, 26 décembre 1928-10 janvier 1929.
605
29. NOTE A On est toujours tenté d’attribuer à
ses
adversaires des intentions noires et consciemment criminelles. Ce tra
606
venter des dessous pour redonner quelque saveur à
ses
jugements. C’est pourquoi l’on ne peut plus attaquer un fonctionnaire
607
l’on ne peut plus attaquer un fonctionnaire dans
son
activité publique sans que des personnes bien intentionnées viennent
608
e la paroisse, etc. » — Il semble qu’en attaquant
ses
idées et leurs réalisations ont ait porté atteinte à la dignité moral
609
l’instituteur prend conscience de la nocivité de
son
action… Ils sont consciencieux, certes, mais sont-ils dans la même me
610
dit Tolstoï sur cette haine et sur ce besoin dans
ses
Articles pédagogiques encore très actuels, du fait que l’école n’a pa
611
l’on meurt. Étoile de jour Il naissait à
son
destin des rayons glissent et rient c’est la caresse des anges parmi
612
orable de savoir la dansante liberté d’un désir à
sa
naissance L’étoile qui l’accueille au sommet ravi d’un silence c’es
613
ce c’est le miroir d’une absence mais le signe de
sa
grâce Dans l’or vert évanouie au cœur éclatant du jour scintillera
614
à se connaître et que cela n’a point stérilisé :
sa
nature, il est vrai, s’y prêtait, peu complexe et comme réduite à deu
615
rt alerte. Jugez-en à la façon dont il parle de «
ses
quelques succès, si disproportionnés avec son mérite ». Il ajoute : «
616
e « ses quelques succès, si disproportionnés avec
son
mérite ». Il ajoute : « j’ai eu la chance de discerner très jeune, av
617
chômage, lequel semble d’ailleurs correspondre à
son
état d’esprit le plus naturel. Mais de quoi vivent ces bourgeois aima
618
s la rumeur des clients, le violoncelle répond de
sa
voix profonde et passionnée, sous les roulades d’un cymbalum. Aux par
619
auques… Sortez pour en suivre une, arrêtez-vous à
ses
côtés devant cet étalage pour admirer un coussin aux curieux dessins
620
falaises dans le Danube, froide et nue, mais dans
son
flanc une grotte s’illumine, et la Vierge y sourit. Le château royal
621
ine, et la Vierge y sourit. Le château royal avec
son
amiral régent et ses gardes blancs aux casques d’or s’avance en proue
622
ourit. Le château royal avec son amiral régent et
ses
gardes blancs aux casques d’or s’avance en proue, dominant superbemen
623
une douceur patiente, et le laisser créer en nous
son
silence particulier avant d’entendre les signes qu’il nous propose. U
624
tions est ici descendu plus profond en soi-même ;
son
art y gagne en densité, en émotion. Des mots simples, mais chacun dan
625
é, en émotion. Des mots simples, mais chacun dans
sa
mûre saveur ; une phrase naturellement grave ; une voix douce et viri
626
si douce et si grande… »11 Et Bettina terminant
sa
lettre sur Hölderlin : « Ce piano dont il a cassé les cordes, c’est v
627
il a cassé les cordes, c’est vraiment l’image de
son
âme ; j’ai voulu attirer là-dessus l’attention du médecin, mais il es
628
ait sagement des odes à la liberté… Et voici dans
sa
vie cette double venue de l’amour et du chant prophétique, confondant
629
dame Gontard12, déchirement à peine sensible dans
son
œuvre. Car ce poète n’est peut-être que le lieu de sa poésie, — d’une
630
uvre. Car ce poète n’est peut-être que le lieu de
sa
poésie, — d’une poésie, l’on dirait, qui ne connaît pas son auteur. Q
631
, — d’une poésie, l’on dirait, qui ne connaît pas
son
auteur. Qui parle par sa bouche ? Il règne dans ses Hymnes une séréni
632
ait, qui ne connaît pas son auteur. Qui parle par
sa
bouche ? Il règne dans ses Hymnes une sérénité presque effrayante. Vi
633
n auteur. Qui parle par sa bouche ? Il règne dans
ses
Hymnes une sérénité presque effrayante. Vient le temps où le sens de
634
presque effrayante. Vient le temps où le sens de
son
monologue entre terre et ciel lui échappe. Il jette encore quelques c
635
de Bordeaux croit-on), est frappé d’insolation ;
sa
folie d’un coup l’envahit. C’est une sorte de vieillard qui reparaît
636
met à raconter les choses les plus affreuses sur
son
compte, simplement parce qu’il a aimé une femme, pour écrire Hypérion
637
ne pipe qui traîne sur l’appui ; le jardinet avec
son
banc et ses lilas fleuris qui trempent… Tout est familier, paisible a
638
traîne sur l’appui ; le jardinet avec son banc et
ses
lilas fleuris qui trempent… Tout est familier, paisible au soleil. Il
639
t arrivé quelque chose de terrible, où il a perdu
son
âme. Et puis il n’est revenu qu’un vieux corps radotant. — Qu’en pens
640
u’on a trop peu remarqué —, Jean Cassou revient à
son
romantisme, à notre cher romantisme. La Clef des songes est de nouvea
641
traînait naguère. Jean Cassou vagabonde à travers
ses
histoires comme son Pierangelo dans la vie. Le hasard, complice des p
642
an Cassou vagabonde à travers ses histoires comme
son
Pierangelo dans la vie. Le hasard, complice des poètes, lui fait renc
643
ns le gardeur d’oies, le gueux Joseph qui parle à
son
chien en mourant, une fille qui chante et des enfants surtout, dès le
644
ure ; qui ne serait qu’invention, qui inventerait
sa
vérité. Ce serait un de ces miracles de liberté dont nous avons besoi
645
çaise. — Livre un peu didactique, trop attentif à
sa
propre démarche, mais inspiré par cet enthousiasme sacré que requiert
646
férer du mépris de Rimbaud pour le catholicisme à
son
mépris pour la révélation évangélique. Je ne vois là que l’indice d’u
647
l’Éternel ne fait que reprendre la défense contre
ses
adversaires de tous bords. Je voudrais souligner seulement la beauté
648
mmes tous désormais de répondre pour nous-mêmes à
sa
mise en demeure. Je suis loin de partager toutes les idées de M. Bend
649
Gabriel Marcel, qu’il attaque. (M. Benda trahit à
son
tour quand il tire argument contre une thèse de M. Marcel de ce qu’el
650
lté elle-même. Mais pour gênante que soit souvent
son
adresse de logicien, elle ne doit pas nous masquer l’audace tranquill
651
nous masquer l’audace tranquille et admirable de
son
point de vue radicalement antimoderne, parce que désintéressé. C’est
652
e qu’on ne viendra pas disputer à M. Benda, c’est
son
dur amour de la vérité tout court. Celle-là même qui paraît anarchiqu
653
n mauvais goût ! Cependant le jeune homme agitait
ses
ailes non sans une ingénue fierté. Mais au courant d’air s’enrhuma le
654
t de le perdre. — « Eh ! quoi, — vinrent lui dire
ses
amis, — l’orgueil t’aveugle-t-il ? Veux-tu conserver, ô cruel, des ai
655
ccusation, comment ne point céder : il fit couper
ses
ailes. On le félicita de son retour à l’état normal, qui est pédestre
656
éder : il fit couper ses ailes. On le félicita de
son
retour à l’état normal, qui est pédestre. Mais à partir de ce jour, o
657
⁂ Celui qui a des ailes sera persécuté à cause de
ses
ailes, mais celui qui n’en a pas sera méprisé parce qu’il n’en a pas.
658
sez à notre bonne volonté gémissante ! Dieu, dans
sa
pitié, leur envoya un ange porteur d’une solution fort simple qui d’a
659
qu’on ne lui fît un mauvais parti, l’ange trouva
son
salut dans un subterfuge : il insinua qu’il parlait au nom d’une sect
660
nts. L’inspiration Comme le poète terminait
sa
théorie sur la nature de l’inspiration, un doute lui vint. Il alla au
661
je suis votre amie Joséphine. » — Le poète reprit
son
manuscrit et conclut : « L’inspiration est le nom qu’on donne en poés
662
pprise à l’école appauvrit l’homme de tout ce que
son
ignorance respectait, et ne lui donne à la place que des laideurs et
663
ion publique et grâce à elle prolonge abusivement
sa
terne existence. Je l’ai subi ; l’on va voir comment. De pareils souv
664
eilleure. Mais j’aperçois là-bas, vautré derrière
son
bock, le Citoyen conscient et organisé pour la discussion. Il retrous
665
ient et organisé pour la discussion. Il retrousse
ses
manches. Il s’apprête à cracher sur ce que je dirai de plus beau… Oh
666
e mettez-lui les mains sur la bouche ! Donnez-lui
sa
choucroute, tapez-lui dans le dos, amenez-lui le Guguss 2, des bretze
667
ans le dos, amenez-lui le Guguss 2, des bretzels,
sa
petite amie, au secours ! Car j’ai encore deux mots à dire. Dès qu’un
668
considérerai d’abord l’instruction publique dans
ses
réalisations actuelles, puis au terme de ce recensement lamentable, j
669
oudrait bien pleurer, et qui recommence à gratter
son
ardoise où sèchent des traînées de craie grise, où les chiffres trop
670
t vrai, pour que la démocratie prospère et étende
ses
conquêtes. C’était découvrir notre asservissement. Je songeai aux ver
671
’instituteur sous l’uniforme peut être défini par
son
incompréhension méthodique des hommes et son mépris pour les paysans.
672
par son incompréhension méthodique des hommes et
son
mépris pour les paysans. Qu’il soit officier ou troupier, on le recon
673
t-instituteur qui veut faire de la pédagogie avec
sa
section. L’instituteur-lieutenant qui veut traiter militairement ses
674
ituteur-lieutenant qui veut traiter militairement
ses
élèves témoigne de la même maladresse professionnelle. J’en connais u
675
risson de dégoût au moment de passer la porte, au
son
de la cloche : l’odeur de goudron et d’urinoirs qui imprègne les corr
676
es devises… —, les estampes piquées, Numa Droz et
ses
crottes de mouches… Dans ce décor s’écoulent huit années de votre vie
677
ti pris ce que j’attaque. L’esprit d’équité, avec
son
préjugé pacifiste n’est pas toujours l’esprit de vérité, il s’en faut
678
res d’exception, et les réduit avec acharnement à
son
commun dénominateur 4. Nos bourgeois assistent sans honte à ce crime
679
ractérisée, aux yeux de l’étranger impartial, par
sa
culture intensive et extensive des veaux et des médiocres. 3.d. Le
680
aliser les précédents. Plus ou moins rationalisé.
Son
instrument le plus parfait s’appelle le manuel. Un bon manuel est un
681
ens voudrait qu’on étudie d’abord la science dans
sa
réalité, puis qu’on se réfère au résumé comme à un aide-mémoire. Mais
682
ique et superficielle que la discipline perd tout
son
sens éducatif et n’est plus qu’une entrave énervante, un système de v
683
ue le bon élève soit celui qui sait utiliser pour
son
profit humain la petite somme de connaissances indispensables qu’on l
684
, écrit : « C’est l’hiver. Déjà la terre a revêtu
son
blanc manteau. » Elle aura 10 sur 10. Mais on donnera 3 sur 10 à Sylv
685
rs ? Ou bien vous acceptez le régime — mais aussi
ses
conséquences absurdes et fatales, par exemple l’instruction publique.
686
ns doute d’autres moyens de sauver un enfant dans
sa
famille). Ensuite, pourquoi fait-on en réalité, comme si toutes les f
687
à craindre que l’école nouvelle n’apporte bientôt
sa
méthode rationnelle pour apprendre aux bambins à marcher en décomposa
688
es connaissances. On songe à M. Ford, qui donne à
ses
ouvriers un second dimanche afin qu’ils consomment deux fois plus de
689
plus profondément, on se glisse à l’intérieur de
son
esprit, là où s’élabore son invention ; on capte scientifiquement les
690
isse à l’intérieur de son esprit, là où s’élabore
son
invention ; on capte scientifiquement les sources mêmes de sa liberté
691
; on capte scientifiquement les sources mêmes de
sa
liberté. « Instruire en amusant » peut être la formule d’une tromperi
692
st de reconnaître que notre dilemme subsiste dans
son
intégrité et son urgence. 7. Ou des appareils qui en tiennent lieu.
693
que notre dilemme subsiste dans son intégrité et
son
urgence. 7. Ou des appareils qui en tiennent lieu. 8. Voir à l’app
694
e temps d’écouter la nature qui répète par toutes
ses
voix, d’un milliard de façons, que c’est absurde. Pour qu’on n’ait pa
695
os jours et d’une façon non moins flagrante, dans
ses
suites normales. Je n’en veux pas d’autre preuve que l’état grotesque
696
on vraisemblable de cette incurie : l’école, sous
sa
forme actuelle, remplit suffisamment son rôle politique et social, qu
697
ole, sous sa forme actuelle, remplit suffisamment
son
rôle politique et social, qui est de fabriquer des électeurs (si poss
698
ype fédéral ne laisse craindre aucun imprévu dans
son
fonctionnement. Cet avantage inappréciable sur le cerveau naturel exp
699
pétentes n’aient point hésité à l’adopter, malgré
ses
ratés assez fréquents. Maintenant je vous demande un peu quel intérêt
700
s politiques. C’était là, nous venons de le voir,
son
unique moyen de parvenir. Elle participe donc sur une vaste échelle à
701
elle y est obligée dans la mesure où elle réalise
son
ambition : soustraire les enfants à l’Église et à la famille. L’Églis
702
réalistes, sans lesquelles le monde s’enfonce de
son
propre poids dans l’abrutissement ou se laisse prendre à des théories
703
d’une civilisation — et c’est l’aspect négatif de
sa
trahison —, mais encore elle tend à développer tout ce qu’il y a de s
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fiquement malfaisant dans l’esprit moderne. C’est
sa
façon à elle de répondre aux besoins de l’époque. Pauvre époque ! On
705
l’époque. Pauvre époque ! On parle sans cesse de
ses
besoins. Il est vrai qu’elle est anormalement insatiable… Je crois qu
706
même temps que cette drogue, elle devrait fournir
son
contrepoison. Au contraire, elle prépare des esclaves du mot. Il est
707
l’École, après avoir entraîné l’âme moderne dans
ses
collèges, l’y enferme et l’y laisse crever de faim. Par ce qu’elle en
708
que mon progrès ne soit pas le vôtre, et même que
sa
nature ne l’entraîne dans une direction tout opposée. C’est très mali
709
par cœur la réponse. Regardez un écolier préparer
ses
devoirs, c’est frappant : il apprend les questions aussi bien que les
710
sièges, farce connue et qui ridiculise à coup sûr
sa
victime. En fait de farces, vous allez feindre de trouver bien bonne
711
oi notre génération devra limiter l’efficacité de
ses
efforts. Critiquer le présent au nom du passé ne signifie pas que l’o
712
ue serait le deuxième temps d’une de ces triades.
Son
rationalisme nie l’être sous toutes ses formes, traduit tout en relat
713
triades. Son rationalisme nie l’être sous toutes
ses
formes, traduit tout en relations et veut rendre toutes relations con
714
ts, ni d’aucune grandeur supérieure à la somme de
ses
éléments. Il n’engendre pas, il ajuste. Quand nous aurons épuisé tout
715
ans une certaine mesure un anarchiste s’il défend
son
opinion de toutes ses forces. Mais c’est un anarchiste de la mauvaise
716
e un anarchiste s’il défend son opinion de toutes
ses
forces. Mais c’est un anarchiste de la mauvaise espèce, un anarchiste
717
d’instruction 15, et se croirait lésé dans un de
ses
droits fondamentaux. Le peuple veut s’instruire et on lui bourre le c
718
omprendre que l’école est le plus gros obstacle à
sa
culture. Et c’est cela, préparer le terrain. D’autre part, il faut pa
719
e qui est. Mais comment retourner contre l’ennemi
ses
propres batteries ? Autrement dit : quel emploi utopique de l’organis
720
aginer ? L’école devrait donner à l’enfant ce que
son
entourage ne peut plus lui donner : des modèles de pensées. Un entraî
721
e je m’en doute. Mais l’Occidental aussi pratique
son
yoga à lui : toutes les fois qu’il veut obtenir une grande intensité
722
vail. Si chaque matin l’enfant parvenait à mettre
sa
pensée au garde-à-vous durant quelques instants, il s’épargnerait de
723
choses et de l’Esprit, l’homme sera-t-il sauvé de
sa
folie démocratique ? Areuse, 26 décembre 1928-10 janvier 1929.
724
29. NOTE A On est toujours tenté d’attribuer à
ses
adversaires des intentions noires et consciemment criminelles. Ce tra
725
venter des dessous pour redonner quelque saveur à
ses
jugements. C’est pourquoi l’on ne peut plus attaquer un fonctionnaire
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l’on ne peut plus attaquer un fonctionnaire dans
ses
activités publiques sans que des personnes bien intentionnées viennen
727
de la paroisse, et… » — Il semble qu’en attaquant
ses
idées et leurs réalisations on ait porté atteinte à la dignité morale
728
l’instituteur prend conscience de la nocivité de
son
action… Ils sont consciencieux, certes, mais sont-ils dans la même me
729
que dit Tolstoï sur cette haine et ce besoin dans
ses
Articles pédagogiques encore très actuels, du fait que l’école n’a pa
730
esurées, l’homme ne peut subsister qu’en tant que
son
génie parvient à composer les deux périls en une résultante qui est l
731
e l’art de composer pour la défense de l’homme et
son
illustration des puissances de nature inhumaine. Nous pourrons défini
732
es ; ainsi passa le xixe . On le laissa installer
ses
machines : elles avaient l’air de grands joujoux ; et l’on continua d
733
is virtuellement dès lors que la science proclame
son
autonomie vis-à-vis de la métaphysique. L’équilibre de notre esprit n
734
nde la tête de la métaphysique. Elle n’entend que
ses
intérêts. Elle eut naguère des insolences d’affranchi, dont les philo
735
ut intimidés. Et nous vîmes le matérialisme mener
son
morne triomphe. Certes, la plupart de nos philosophies, officiellemen
736
ouver que des déterminismes. Soumettre l’esprit à
ses
méthodes, c’est en réalité le soumettre aux lois de l’ordre matériel
737
’est se condamner donc à ne l’apercevoir que dans
ses
servitudes5. Aussi la critique du matérialisme entreprise par certain
738
e service de contre-espionnage allemand chargé de
sa
filature6. Ah ! comme nous avons besoin d’être purifiés d’une odeur d
739
ce parti pris, spiritualiste — ou ne méritera pas
son
nom. … Or, la rigueur de la science ne saurait être surmontée, sinon
740
me de nos humanités. Il est certain qu’il a perdu
son
ascendant. D’ailleurs son pouvoir, s’il en eut, ne s’étendit guère au
741
t certain qu’il a perdu son ascendant. D’ailleurs
son
pouvoir, s’il en eut, ne s’étendit guère au-delà des limites du monde
742
s limites du monde roman. Le type de chevalier et
ses
succédanés militaires et wagnériens a toujours prévalu parmi les peup
743
oujours prévalu parmi les peuples germaniques, où
son
prestige ne le cède aujourd’hui qu’à l’idéal anglo-saxon du gentleman
744
qui lui garantisse le caractère « d’humanité » de
ses
démarches intellectuelles. Nous avons inventé trop d’êtres inhumains