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able du latin, entre l’époque de Dante et celle d’
Érasme
. ⁂ Qu’est-ce que le latin, au xiiie siècle, pour l’écrivain dont l’œ
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, le fanatique de la plus haute vérité. Tandis qu’
Érasme
qui refuse par deux fois de venir témoigner en faveur de la sagesse q
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ner en faveur de la sagesse qu’il estime détenir,
Érasme
est le clerc qui trahit et qui déprime la vérité « pour nourrir une p
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des scandales. On peut penser que le passage vise
Érasme
. « Il leur semble qu’il n’y a rien meilleur que de se tenir coi… », e
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able du latin, entre l’époque de Dante et celle d’
Érasme
. ⁂ Qu’est-ce que le latin, au xiiie siècle, pour l’écrivain dont l’œ
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, le fanatique de la plus haute vérité. Tandis qu’
Érasme
qui refuse par deux fois de venir témoigner en faveur de la sagesse q
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ner en faveur de la sagesse qu’il estime détenir,
Érasme
est le clerc qui trahit et qui déprime la vérité « pour nourrir une p
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des scandales. On peut penser que le passage vise
Érasme
. « Il leur semble qu’il n’y a rien meilleur que de se tenir coi… », e
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Tension dont le débat du libre arbitre, opposant
Érasme
à Luther, permet de définir symboliquement les pôles : pensée « pure
10
on s’aperçoit sans tarder que la discussion avec
Érasme
et sa Diatribe (souvent personnifiée), n’est en fait que le support a
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l’humaniste et du sceptique que se vantait d’être
Érasme
, Luther en vient, de proche en proche, à ressaisir et reposer avec pu
12
beaucoup, de presque tout, que les arguments d’un
Érasme
nous apparaissent comme autant de sophismes. Non seulement tous les h
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bonne volonté », tous ceux-là sont, en fait, avec
Érasme
et son armée de grands docteurs de tous les siècles, pour soutenir le
14
rdité, une contradiction dans les termes. C’est à
Érasme
, en tant que théologien, que Luther s’applique à répondre ; et c’est
15
ous les Pères et tous les siècles dont se réclame
Érasme
n’y changeront rien : « Travaillez à votre salut avec crainte et trem
16
néglige les moyens termes où voulait se complaire
Érasme
. Le problème du salut est un problème de vie ou de mort. Or il est se
17
t pas, mais dans un plan où elle reste insoluble.
Érasme
était encore catholique ; son humanisme mesuré l’empêche de voir le v
18
n clin d’œil… » 34. Modiculum et minimum, écrit
Érasme
! 35. Voir Karl Löwith : Nietzsches Philosophie der ewigen Wiederkun
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Tension dont le débat du libre arbitre, opposant
Érasme
à Luther, permet de définir symboliquement les pôles : pensée « pure
20
n s’aperçoit, sans tarder, que la discussion avec
Érasme
et sa Diatribe (souvent personnifiée) n’est, en fait, que le support
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l’humaniste et du sceptique que se vantait d’être
Érasme
, Luther en vient, de proche en proche, à ressaisir et reposer avec pu
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beaucoup, de presque tout, que les arguments d’un
Érasme
nous apparaissent comme autant de sophismes. Non seulement tous les h
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bonne volonté », tous ceux-là sont, en fait, avec
Érasme
et son armée de grands docteurs de tous les siècles pour soutenir le
24
rdité, une contradiction dans les termes. C’est à
Érasme
en tant que théologien que Luther s’applique à répondre, et c’est mêm
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ous les Pères et tous les siècles dont se réclame
Érasme
n’y changeront rien : « Travaillez à votre salut avec crainte et trem
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néglige les moyens termes où voulait se complaire
Érasme
. Le problème du salut est un problème de vie ou de mort. Or, il est s
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t pas, mais dans un plan où elle reste insoluble.
Érasme
était encore catholique ; son humanisme mesuré l’empêche de voir le v
28
iste Bakounine. 71. Modiculum et minimum, écrit
Érasme
! 72. Voir Karl Löwith : Nietzsches Philosophie der ewigen Wiederkun
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Luther contre
Érasme
(19 juin 1937)q r Que sait-on de Luther en France ? Qu’il rompu l’
30
e clerc « désintéressé » que croyait pouvoir être
Érasme
. Elle nous permet de connaître l’une des origines historiques de cett
31
étaché. Le point de vue du « clerc pur », celui d’
Érasme
, nous est suffisamment connu. Qu’on se reporte en particulier à la br
32
s : à toute l’œuvre récente du parfait disciple d’
Érasme
que se trouve être M. Benda. Érasme dit le vrai, puis se lave les mai
33
it disciple d’Érasme que se trouve être M. Benda.
Érasme
dit le vrai, puis se lave les mains, et refuse d’endosser les conséqu
34
uire le Traité du serf arbitre à la querelle avec
Érasme
, qui lui servit de prétexte et d’aiguillon, et qui lui donne sa verve
35
est-il libre ? On retombe au débat de Luther et d’
Érasme
. Le trop prudent humaniste eût-il saisi dans son sérieux dernier la r
36
ougemont Denis de, « [Compte rendu] Luther contre
Érasme
», Les Nouvelles littéraires, Paris, 19 juin 1937, p. 5. r. Il s’agi
37
dentales : Bâle et Genève au temps de la Réforme,
Érasme
, Holbein, Calvin et d’Aubigné, et le fameux docteur Paracelse, entraî
38
dentales : Bâle et Genève au temps de la Réforme,
Érasme
, Holbein, Calvin et d’Aubigné, et le fameux docteur Paracelse, entraî
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Tension dont le débat du libre arbitre, opposant
Érasme
à Luther, permet de définir symboliquement les pôles : pensée « pure
40
ribe seu collatio de libero arbitrio, publiée par
Érasme
un an auparavant. ⁂ On croit d’abord à un pamphlet, encore que le vol
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on s’aperçoit sans tarder que la discussion avec
Érasme
et sa Diatribe (souvent personnifiée) n’est en fait que le support ap
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l’humaniste et du sceptique que se vantait d’être
Érasme
, Luther en vient, de proche en proche, à ressaisir et reposer avec pu
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beaucoup, de presque tout, que les arguments d’un
Érasme
nous apparaissent comme autant de sophismes. Non seulement tous les h
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bonne volonté », tous ceux-là sont, en fait, avec
Érasme
et son armée de « grands docteurs de tous les siècles », pour souteni
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rdité, une contradiction dans les termes. C’est à
Érasme
en tant que théologien que Luther s’applique à répondre ; et c’est mê
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ous les Pères et tous les siècles dont se réclame
Érasme
n’y changeront rien : « Travaillez à votre salut avec crainte et trem
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néglige les moyens termes où voulait se complaire
Érasme
. Le problème du salut est un problème de vie ou de mort. Or ce problè
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rouvent pas dans un plan où elle reste insoluble.
Érasme
était encore un catholique ; son humanisme mesuré l’empêche de voir l
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dit couramment… 66. Modiculum et minimum, écrit
Érasme
! 67. Ou encore, confusionnisme. Un professeur français fort disting
50
uvé son dernier refuge. C’est ici qu’enseignèrent
Érasme
, puis Euler, le fondateur des mathématiques modernes, puis Jacob Burc
51
et de places d’échanges intellectuels : Bâle avec
Érasme
devint le centre des imprimeurs humanistes ; Zurich avec Zwingli, le
52
lle de Bâle, qui florissait à la Renaissance avec
Érasme
, et celle de Genève, qui remonte à l’époque de Calvin. ⁂ Cette esquis
53
ondée en 1460, devenait un foyer d’humanisme avec
Érasme
. D’autre part, la mystique allemande du sud travaillait les conscienc
54
e et de ridiculiser ses prétextes (voir plus loin
Érasme
) au nom de la morale chrétienne et de la raison. Quant aux juristes,
55
e se limite « l’Asie » dont on nous parle ici.)
Érasme
(1466-1536) En contraste éclatant avec l’auteur du Prince, pour qu
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comme un animal d’un certain caractère divin.83 »
Érasme
est le type même de ces grands hommes du xvie siècle qui ne parlent
57
on », loin de « supprimer les causes de guerre »,
Érasme
fait le jeu de ces forces collectives et régressives dont l’avenir de
58
es-Quint, dont il venait d’être nommé conseiller,
Érasme
écrivait, non sans une profonde ironie : Faisons d’abord en sorte d’ê
59
uges en 1540, après avoir vécu à Louvain auprès d’
Érasme
, puis en Angleterre au service d’Henry VIII) se persuade que pour pac
60
sur cette idée de statu quo à conserver, chère à
Érasme
, nous l’avons vu. La guerre est « sans proffit » parce qu’elle ébranl
61
ient-elles pas fait leur temps ? L’humanisme d’un
Érasme
, semblait-il, n’était plus qu’une affaire d’érudits, celui de l’époqu
62
nève, avec Calvin et Théodore de Bèze, Bâle, avec
Érasme
et Holbein, Zurich avec Zwingli, sont les trois premiers foyers de ra
63
le avec sa jeune université fondée en 1460 attire
Érasme
, Thomas Platter et Paracelse, Holbein et les peintres de l’école rhén
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ondée en 1460, devenait un foyer d’humanisme avec
Érasme
. D’autre part, la mystique allemande du sud travaillait les conscienc
65
urtout à Bâle où il avait été appelé pour soigner
Érasme
, auquel il sauva la vie. Il y fut nommé professeur à la faculté, cont
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a fait Genève. À peu près en même temps, il y eut
Érasme
, Hollandais exilé à Bâle, qui a fait l’humanisme et qui a fait Bâle.
67
de toute société humaine. On peut contester comme
Érasme
et Voltaire, ou comme d’Aubigné et Chesterton, mais aussi comme Kierk
68
s vue. Dulce bellum inexpertis 41, fameux titre d’
Érasme
, pourrait convenir ici. Mais alors, au-delà de la captatio, n’y a-t-i
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de toute société humaine. On peut contester comme
Érasme
et Voltaire, ou d’Aubigné et Chesterton, mais aussi comme Kierkegaard
70
ècle), ni de l’Université de Bâle au xve siècle (
Érasme
, Paracelse, Holbein et Frobenius), ni de la Genève de Calvin (ce Pica
71
iciper au débat du forum. On peut contester comme
Érasme
et Voltaire au nom de la raison, mais aussi comme Kierkegaard ou Roza
72
t Augustin, saint Thomas d’Aquin, Giordano Bruno,
Érasme
, Calvin, Althusius, William Penn, Locke, J.-J. Rousseau, The Federali
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ble désormais. Première vertu : la tolérance
Érasme
le premier en fit l’éloge, et il est ainsi devenu le vrai père d’une
74
omme l’a montré Mai 68. Au début du xvie siècle,
Érasme
avait écrit dans sa Querela Pacis : « Le tyran cherche à inspirer la
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roi l’affection. » La maxime de Pompidou, lue par
Érasme
, ne définit fort heureusement qu’une seule forme de gouvernement, à s
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, donc en dérive vers le régime totalitaire. Mais
Érasme
, en son temps, tenait à contraster la tyrannie nécessairement païenne
77
ste par Augustin, Thomas d’Aquin, Giordano Bruno,
Érasme
, Calvin, Althusius, William Penn, Locke, Rousseau, The Federalist, To
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60 — forte intensité lumineuse — attirera bientôt
Érasme
et Paracelse, puis Holbein et les peintres de l’École rhénane, de Grü