1 1936, L’Ordre nouveau, articles (1933–1938). Du danger de confondre la bonne foi et le stalinisme (juillet 1936)
1 la liberté, passim. 49. Est-ce de bonne foi que F. assimile la corporation ON au corporatisme fasciste ? 50. « Dukanov
2 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Première partie. N’habitez pas les villes !
2 endre à la première conférence. Mais le village d’ A. est à 8 kilomètres et la tempête m’avait empêché d’y aller à bicyclet
3 que la discussion annoncée après la conférence d’ A. me fera modifier ce jugement. J’en suis bien curieux. 13 décembre
4 les notes prises l’autre soir sur la conférence à A. — Grande salle de la Mairie, voûtée, peinte en bleu clair. Une table
5 ’est-ce pas, c’est la première fois qu’il vient à A. mais certainement qu’il va nous intéresser, et je lui donne la parole
6 suis dans l’île, et je n’avais jamais pu parler à A. à cause du curé qui s’y opposait par tous les moyens. Ils sont diffic
7 e constatation : l’apathie générale, aussi bien à A. qu’à la séance de cinéma. Il n’y aurait là rien d’étonnant si l’on ne
8 s peser à fond sur l’accélérateur. Je suis allé à A. acheter des cigarettes. J’ai demandé à Mellouin d’apporter un nouveau
9 e des homéopathes. 16 juin 1934 La banque d’ A. n’est ouverte qu’un jour par semaine. Ce n’est qu’aujourd’hui que j’a
3 1937, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). N’habitez pas les villes (Extrait d’un Journal) (juillet 1937)
10 s peser à fond sur l’accélérateur. Je suis allé à A. acheter des cigarettes. Et nous allions nous mettre à table pour mang
11 a médecine des homéopathes.   16 juin La banque d’ A. n’est ouverte qu’un jour par semaine. Ce n’est qu’aujourd’hui que j’a
4 1937, Esprit, articles (1932–1962). Brève introduction à quelques témoignages littéraires (septembre 1937)
12 Caillois, A. Miatlev, Brice Parain, Henry Petit, A. M. Petitjean, Marius Richard, Armand Robin, D. de Rougemont, Michel S
5 1944, Articles divers (1941-1946). Ars prophetica, ou D’un langage qui ne veut pas être clair (hiver 1944)
13 de passion, un peu trop tôt — qui nous surprend… A. N’est-ce pas toujours ainsi ? Je veux dire : tout écrivain n’est-il p
14 muler. — Qu’est-ce qu’être clair, à votre avis ? A. Dès que l’on pose cette question, il me semble qu’on se voit condamné
15 air et distinct qui convient au débat des idées. A. … qui convient au débat des idées claires ! Mais il faudrait s’entend
16 as trop cartésien de vous demander de préciser ? A. J’essaierai de le faire par un exemple. La méthode inventée par Desca
17 t étrangère. Vous parliez d’une vision totale ?… A. L’expression vous apparaît privée de sens ? Mesurez donc, une bonne f
18 s, et d’être obscur à la manière des prophètes ? A. Le droit ? Personne, bien sûr ! Personne n’a aucun droit de ce genre,
6 1956, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Une deuxième table ronde de l’Europe (février 1956)
19 i, A. Sommerfeldt, les historiens F. Valsecchi et F. von der Heydte, les économistes Peter Wiles, A. Doucy et F. Baade, le
7 1956, Preuves, articles (1951–1968). Les joyeux butors du Kremlin (août 1956)
20 rouve avoir convaincu B, tandis que B a convaincu A. Le moment délicat se présente à mi-chemin : A (ou B) à moitié convain
8 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur Suez et ses environs historiques (octobre 1956)
21 oscou, qui ne vous aidera jamais sans condition ? A. Parce que Moscou vous emm… et que ça me plaît. B. Si je vous donnais
9 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1956)
22 mandez une bonne définition ! Je vous vois venir. A. J’y viens ! Serait-elle de gauche ou de droite ? Dominée par l’Allema
10 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le crépuscule d’un régime (octobre 1957)
23 in d’après-midi pâle sur les dômes de Saint-Marc. A. et R. boivent un negroni en regardant passer par bancs les touristes
24 tre table ? Elle trouve Venise « artificielle » ! A. — Je comprends bien ce qu’elle veut dire. R. — Moi je m’y refuse abso
25 qui n’aiment pas l’artificiel n’ont qu’à brouter. A. — Vous êtes bien dur et bien maussade. R. — C’est qu’il y a de quoi !
26 e. Ils ont le sens de l’artificiel, probablement. A. (soudain très pâle). Ce que vous dites-là, ce permis de voyager, ce n
27 u monde, et après ? Vous croyez à la Démocratie ? A. — Je crois à l’éducation progressive des masses, et je crois qu’une d
28 Presque toutes les mondaines se verront recalées. A. — La prétention révèle un manque d’éducation, c’est entendu. Mais sou
29 distinguer. C’est donc un acte antidémocratique. A. — Vous faites du paradoxe, vous n’êtes pas « bien sérieux ». R. — Je
30 s : l’élection libre, le droit d’opposition, etc. A. — Mais les gens se moquent de l’étymologie. Ils entendent par démocra
31 ocratie tout autre chose. R. — Quoi, selon vous ? A. — Eh bien, l’égalité d’abord, l’abolition des privilèges, la promotio
32 à mi-chemin, en marchant dans la même direction. A. — Il faut donc devenir fasciste ou communiste ? R. — Au contraire, il
33 tiques qui conduisent logiquement aux dictatures. A. — Je ne vois pas à quoi vous tendez et quelle sorte de régime vous pa
34 ez démocratiques, quand ils sont aristocratiques. A. — Comme par exemple ? R. — L’éducation ouverte à tous, mais en vue de
35 ! Mais il s’agit de les former, non de les élire. A. — Je persiste à penser que l’élection libre par le suffrage universel
36 a preuve en est que vous approuvez les élections. A. — Je ne vous suis plus. R. — C’est pourtant simple. Si les démocratie
37 nt meilleurs, alors vous élisez une aristocratie. A. — Vous jouez sur les mots. R. — Non, je les prends au sérieux. A. — V
38 sur les mots. R. — Non, je les prends au sérieux. A. — Vous approuvez donc l’élection en tant que procédé antidémocratique
39 ule peut élire, avec des chances de tomber juste. A. — Que faites-vous du suffrage universel ? R. — Les démocrates eux-mêm
40 canal. Le procédé n’est bon que pour les députés. A. — Vous oubliez le président américain. R. — Là, vous marquez un point
41 e erreur de calcul peut faire éclater la bombe H. A. — Tout cela vous mène irrésistiblement à concevoir un régime dominé p
42 ous les prétextes que fournit l’utopie démocrate. A. — Parlez plus bas, on nous entend aux autres tables ! R. — Croyez-moi
43 s soins hypocrites dont nous avons su l’entourer. A. (chuchotant). — Et après ? R. — Nos ministères seront remplacés par d
44 ’opinion publique, et de ses résultantes réelles. A. — Les machines en tiendront-elles compte ? R. — Ce qu’il faut revendi
45 petit groupe de savants, d’esthètes et de saints. A. — Le Vrai, le Beau, le Bien, en somme, un vieux système… Il a bien pe
11 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur un certain cynisme (septembre 1957)
46 out ce qu’on vous dit et tout ce que vous lisez ! A. — Mais que croire, si tout ce qu’on me raconte et tout ce qu’on me do
47 resque jamais. Et tâchez de lire d’autres livres. A. — Justement, j’allais vous demander. J’ai lu votre avant-garde, et j’
48 , Françoise Sagan n’étant jusqu’ici qu’un succès. A. — Mais justement, votre Sagan est un succès parce qu’elle met le cyni
49 ur étrangers inquiets de la santé de la France ». A. — Un nouveau livre ? R. — Non, c’est une petite liste qui compte huit
50 ’est une petite liste qui compte huit à dix noms. A. — Faites voir : « Simone Weil, Teilhard de Chardin, Saint-John Perse,
51 u près la liste des meilleurs auteurs de ce pays. A. — Elle est très incomplète, à cet égard. Que faites-vous de Céline le
52 quente ainsi qu’un feu d’épines dans le vent »67. A. — Vos auteurs vivent-ils à Paris ? R. — Quelques-uns, mais comme n’y
53 à l’étranger, à Manosque, à Vevey, à Washington. A. — Vous les dites créateurs, mais peu font des romans. Vos critiques c
54 us de langage. Que la haute couture me pardonne ! A. — Quelle est la moyenne d’âge de vos auteurs ? R. — 64 ans et demi, e
55 mondial de l’Europe et rôle cosmique de l’homme. A. — Faut-il jouer la « Marseillaise » ? R. — Non, mais changez un peu v
12 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Troisième partie. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — 2. L’Europe des lumières
56 ersonnage d’un de ses Dialogues qu’il désigne par A. et qui semble être anglais (C. étant partisan des Anciens et B. des P
57 dres est-elle mieux policée que l’ancienne Rome ? A. — Non ; mais Londres vaut dix mille fois mieux qu’elle ne valait alor
58 malheureuse partie de l’Italie qui obéit au pape. A. — Je les excepte aussi ; mais songez que Paris, qui n’est que d’un di
59 dans votre île, où il vous trouva à moitié nus ? A. — Je le crois fermement ; de bonnes maisons, de bons vêtements, de la
60 ée dans les îles Orcades et chez les Topinambous. A. — Et si je vous disais que ce sont les sauvages qui corrompent la nat
61 sgressions contre la nature dont je ne parle pas. A. — Je vais pourtant vous le prouver, ou je me trompe fort. N’est-il pa
62 ant ? B. — Eh bien ! qu’en voulez-vous conclure ? A. — Ce que ces deux cardinaux et ces deux margajats en concluront, que
63 et le Brésilien tout nu est l’homme artificiel ? A. — Non ; mais le Brésilien est un animal qui n’a pas encore atteint le
13 1968, Preuves, articles (1951–1968). Vingt ans après, ou la campagne des congrès (1947-1949) (octobre 1968)
64 rope. Aboutissement ? Nouveau départ ? Le fait qu’ A. M. et R. S. aient été mes premiers visiteurs donne peut-être son vrai
14 1974, Journal d’un Européen (fragments 1974). V. Grandvaux : assemblée annuelle du Pen-Club de Suisse romande
65 ation PEN Emergency Fund, le romancier hollandais A. den Doolaard, nous expose la tragique situation de plusieurs douzaine
15 1975, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pourquoi des régions ? (printemps-été 1975)
66 e comme remède immédiat, structurel, la région. ⁂ A. La première réponse possible à notre question, je la formulerai donc