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endre à la première conférence. Mais le village d’
A.
est à 8 kilomètres et la tempête m’avait empêché d’y aller à bicyclet
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que la discussion annoncée après la conférence d’
A.
me fera modifier ce jugement. J’en suis bien curieux. 13 décembre
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les notes prises l’autre soir sur la conférence à
A.
— Grande salle de la Mairie, voûtée, peinte en bleu clair. Une table
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’est-ce pas, c’est la première fois qu’il vient à
A.
mais certainement qu’il va nous intéresser, et je lui donne la parole
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suis dans l’île, et je n’avais jamais pu parler à
A.
à cause du curé qui s’y opposait par tous les moyens. Ils sont diffic
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e constatation : l’apathie générale, aussi bien à
A.
qu’à la séance de cinéma. Il n’y aurait là rien d’étonnant si l’on ne
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s peser à fond sur l’accélérateur. Je suis allé à
A.
acheter des cigarettes. J’ai demandé à Mellouin d’apporter un nouveau
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e des homéopathes. 16 juin 1934 La banque d’
A.
n’est ouverte qu’un jour par semaine. Ce n’est qu’aujourd’hui que j’a
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s peser à fond sur l’accélérateur. Je suis allé à
A.
acheter des cigarettes. Et nous allions nous mettre à table pour mang
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a médecine des homéopathes. 16 juin La banque d’
A.
n’est ouverte qu’un jour par semaine. Ce n’est qu’aujourd’hui que j’a
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Caillois, A. Miatlev, Brice Parain, Henry Petit,
A.
M. Petitjean, Marius Richard, Armand Robin, D. de Rougemont, Michel S
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de passion, un peu trop tôt — qui nous surprend…
A.
N’est-ce pas toujours ainsi ? Je veux dire : tout écrivain n’est-il p
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muler. — Qu’est-ce qu’être clair, à votre avis ?
A.
Dès que l’on pose cette question, il me semble qu’on se voit condamné
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air et distinct qui convient au débat des idées.
A.
… qui convient au débat des idées claires ! Mais il faudrait s’entend
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as trop cartésien de vous demander de préciser ?
A.
J’essaierai de le faire par un exemple. La méthode inventée par Desca
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t étrangère. Vous parliez d’une vision totale ?…
A.
L’expression vous apparaît privée de sens ? Mesurez donc, une bonne f
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s, et d’être obscur à la manière des prophètes ?
A.
Le droit ? Personne, bien sûr ! Personne n’a aucun droit de ce genre,
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rouve avoir convaincu B, tandis que B a convaincu
A.
Le moment délicat se présente à mi-chemin : A (ou B) à moitié convain
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oscou, qui ne vous aidera jamais sans condition ?
A.
Parce que Moscou vous emm… et que ça me plaît. B. Si je vous donnais
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mandez une bonne définition ! Je vous vois venir.
A.
J’y viens ! Serait-elle de gauche ou de droite ? Dominée par l’Allema
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in d’après-midi pâle sur les dômes de Saint-Marc.
A.
et R. boivent un negroni en regardant passer par bancs les touristes
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tre table ? Elle trouve Venise « artificielle » !
A.
— Je comprends bien ce qu’elle veut dire. R. — Moi je m’y refuse abso
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qui n’aiment pas l’artificiel n’ont qu’à brouter.
A.
— Vous êtes bien dur et bien maussade. R. — C’est qu’il y a de quoi !
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e. Ils ont le sens de l’artificiel, probablement.
A.
(soudain très pâle). Ce que vous dites-là, ce permis de voyager, ce n
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u monde, et après ? Vous croyez à la Démocratie ?
A.
— Je crois à l’éducation progressive des masses, et je crois qu’une d
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Presque toutes les mondaines se verront recalées.
A.
— La prétention révèle un manque d’éducation, c’est entendu. Mais sou
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distinguer. C’est donc un acte antidémocratique.
A.
— Vous faites du paradoxe, vous n’êtes pas « bien sérieux ». R. — Je
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s : l’élection libre, le droit d’opposition, etc.
A.
— Mais les gens se moquent de l’étymologie. Ils entendent par démocra
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ocratie tout autre chose. R. — Quoi, selon vous ?
A.
— Eh bien, l’égalité d’abord, l’abolition des privilèges, la promotio
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à mi-chemin, en marchant dans la même direction.
A.
— Il faut donc devenir fasciste ou communiste ? R. — Au contraire, il
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tiques qui conduisent logiquement aux dictatures.
A.
— Je ne vois pas à quoi vous tendez et quelle sorte de régime vous pa
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ez démocratiques, quand ils sont aristocratiques.
A.
— Comme par exemple ? R. — L’éducation ouverte à tous, mais en vue de
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! Mais il s’agit de les former, non de les élire.
A.
— Je persiste à penser que l’élection libre par le suffrage universel
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a preuve en est que vous approuvez les élections.
A.
— Je ne vous suis plus. R. — C’est pourtant simple. Si les démocratie
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nt meilleurs, alors vous élisez une aristocratie.
A.
— Vous jouez sur les mots. R. — Non, je les prends au sérieux. A. — V
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sur les mots. R. — Non, je les prends au sérieux.
A.
— Vous approuvez donc l’élection en tant que procédé antidémocratique
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ule peut élire, avec des chances de tomber juste.
A.
— Que faites-vous du suffrage universel ? R. — Les démocrates eux-mêm
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canal. Le procédé n’est bon que pour les députés.
A.
— Vous oubliez le président américain. R. — Là, vous marquez un point
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e erreur de calcul peut faire éclater la bombe H.
A.
— Tout cela vous mène irrésistiblement à concevoir un régime dominé p
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ous les prétextes que fournit l’utopie démocrate.
A.
— Parlez plus bas, on nous entend aux autres tables ! R. — Croyez-moi
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s soins hypocrites dont nous avons su l’entourer.
A.
(chuchotant). — Et après ? R. — Nos ministères seront remplacés par d
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’opinion publique, et de ses résultantes réelles.
A.
— Les machines en tiendront-elles compte ? R. — Ce qu’il faut revendi
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petit groupe de savants, d’esthètes et de saints.
A.
— Le Vrai, le Beau, le Bien, en somme, un vieux système… Il a bien pe
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out ce qu’on vous dit et tout ce que vous lisez !
A.
— Mais que croire, si tout ce qu’on me raconte et tout ce qu’on me do
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resque jamais. Et tâchez de lire d’autres livres.
A.
— Justement, j’allais vous demander. J’ai lu votre avant-garde, et j’
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, Françoise Sagan n’étant jusqu’ici qu’un succès.
A.
— Mais justement, votre Sagan est un succès parce qu’elle met le cyni
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ur étrangers inquiets de la santé de la France ».
A.
— Un nouveau livre ? R. — Non, c’est une petite liste qui compte huit
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’est une petite liste qui compte huit à dix noms.
A.
— Faites voir : « Simone Weil, Teilhard de Chardin, Saint-John Perse,
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u près la liste des meilleurs auteurs de ce pays.
A.
— Elle est très incomplète, à cet égard. Que faites-vous de Céline le
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quente ainsi qu’un feu d’épines dans le vent »67.
A.
— Vos auteurs vivent-ils à Paris ? R. — Quelques-uns, mais comme n’y
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à l’étranger, à Manosque, à Vevey, à Washington.
A.
— Vous les dites créateurs, mais peu font des romans. Vos critiques c
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us de langage. Que la haute couture me pardonne !
A.
— Quelle est la moyenne d’âge de vos auteurs ? R. — 64 ans et demi, e
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mondial de l’Europe et rôle cosmique de l’homme.
A.
— Faut-il jouer la « Marseillaise » ? R. — Non, mais changez un peu v
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ersonnage d’un de ses Dialogues qu’il désigne par
A.
et qui semble être anglais (C. étant partisan des Anciens et B. des P
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dres est-elle mieux policée que l’ancienne Rome ?
A.
— Non ; mais Londres vaut dix mille fois mieux qu’elle ne valait alor
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malheureuse partie de l’Italie qui obéit au pape.
A.
— Je les excepte aussi ; mais songez que Paris, qui n’est que d’un di
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dans votre île, où il vous trouva à moitié nus ?
A.
— Je le crois fermement ; de bonnes maisons, de bons vêtements, de la
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ée dans les îles Orcades et chez les Topinambous.
A.
— Et si je vous disais que ce sont les sauvages qui corrompent la nat
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sgressions contre la nature dont je ne parle pas.
A.
— Je vais pourtant vous le prouver, ou je me trompe fort. N’est-il pa
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ant ? B. — Eh bien ! qu’en voulez-vous conclure ?
A.
— Ce que ces deux cardinaux et ces deux margajats en concluront, que
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et le Brésilien tout nu est l’homme artificiel ?
A.
— Non ; mais le Brésilien est un animal qui n’a pas encore atteint le
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rope. Aboutissement ? Nouveau départ ? Le fait qu’
A.
M. et R. S. aient été mes premiers visiteurs donne peut-être son vrai
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ation PEN Emergency Fund, le romancier hollandais
A.
den Doolaard, nous expose la tragique situation de plusieurs douzaine
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e comme remède immédiat, structurel, la région. ⁂
A.
La première réponse possible à notre question, je la formulerai donc