1 1939, Le Figaro, articles (1939–1953). Une simple question de mots (24 avril 1939)
1 plus malaisés, à cause du pathos jacobin dont les Allemands avaient souffert pendant l’Empire. Cette « liberté » qu’apportaient l
2 ée de la liberté. Précisons : l’armement pour les Allemands n’est pas comme pour nous autres démocrates un moyen de protéger des
3 ue j’avais essayé d’être « juste » vis-à-vis de l’ Allemagne dans un petit ouvrage paru l’automne dernier. Or, voici ce que m’écri
4 bstraites. C’est en quoi les notions française et allemande de justice s’opposeront pendant plusieurs décades encore. » Effectiv
5 ore. » Effectivement la définition de la justice allemande que veut bien me donner mon correspondant signifie en français : droi
6 as ce qui serait indispensable pour préserver les Allemands de la famine, mais au contraire ce qui est indispensable pour satisfa
7 tra de faire la guerre, c’est-à-dire — traduit en allemand — d’affirmer une « vitalité sûre d’elle-même » et de « consolider la
2 1939, Le Figaro, articles (1939–1953). « Le matin vient, et la nuit aussi » (7 juin 1939)
8 onde chrétien. Quel pouvait être l’avenir pour un Allemand de la guerre de Trente Ans ? Pour les vaincus des guerres de l’Empire
3 1945, Le Figaro, articles (1939–1953). Le mensonge allemand (16 août 1945)
9 Le mensonge allemand (16 août 1945)g New York, août. « Quelques-uns de mes meilleurs
10 ime le plus pensent qu’il existe encore de « bons Allemands  ». Dorothy Thompson par exemple, dont l’influence demeure considérabl
11 en commun, d’autre part, quelques très bons amis allemands réfugiés à New York depuis la guerre ou depuis 1933. Nous n’en sortir
12 ls. Prenons la situation telle qu’elle s’offre en Allemagne et aujourd’hui, aux yeux de ceux qui doivent en décider. Une anecdote
13 décider. Une anecdote la résumera. Dans une ville allemande occupée par les Américains, un officier chargé du gouvernement civil
14 Ne sait-on pas dans le monde entier que le peuple allemand plébiscita cinq fois le régime hitlérien, par d’écrasantes majorités 
15 ajorités ? Il doit donc bien y avoir des nazis en Allemagne et même en assez grande quantité… Le porte-parole du groupe allemand
16 assez grande quantité… Le porte-parole du groupe allemand — vite désigné — interrompt à ce point l’Américain : « Ce que vous di
17 les bolchéviques ! » Qu’il y ait ou non de « bons Allemands  », cette histoire vraie pose le vrai problème. Ce n’est pas d’hier qu
18 me. Ce n’est pas d’hier que je l’ai observé : les Allemands ne mentent pas comme nous. Et c’est un fait fondamental dont il convi
19 ient de tenir compte quand on parle du « problème allemand  ». Ils mentent avec sincérité, et nous mentons avec mauvaise conscien
20 ur a-t-on enseigné, c’est « ce qui sert le peuple allemand  ». Plan d’éducation politique pour les nouvelles générations allemand
21 ducation politique pour les nouvelles générations allemandes  : leur inculquer dès la plus tendre enfance le respect sacré de la dé
22 ition vaut pour tous les pays. g. « Le mensonge allemand  », Le Figaro, Paris, n° 312, 16 août 1945, p. 1.
4 1945, Le Figaro, articles (1939–1953). Le savant et le général (8 novembre 1945)
23 pensée. « Supposez, dit-il, deux savants, l’un en Allemagne et l’autre à Washington. Chacun pèse sur un bouton, et une terrifiant
5 1946, Le Figaro, articles (1939–1953). Les nouveaux aspects du problème allemand (30 mai 1946)
24 Les nouveaux aspects du problème allemand (30 mai 1946)n Faut-il « les » craindre ? Genève, 29 mai. D
25 pe après cinq ans d’absence, je n’y trouve plus d’ Allemagne mais une question allemande. Et ce qui me frappe d’abord, c’est de la
26 je n’y trouve plus d’Allemagne mais une question allemande . Et ce qui me frappe d’abord, c’est de la trouver posée de manière si
27 z des neutres on manifeste tant de haine pour les Allemands . Et beaucoup de Suisses s’étonnent de voir des résistants parler avec
28 ttu, ne pensent qu’à se protéger contre un réveil allemand . Et des Suisses, dont le sens démocratique a toujours violemment répu
29 ours violemment répugné à la lâcheté civique de l’ Allemand autant qu’à la brutalité de ses chefs, se préoccupent, aujourd’hui, d
30 e guerre de retard Sous la rubrique « Problème allemand  », nombre de journaux parisiens me semblent s’occuper principalement
31 transformée ? Quand je disais dans mon Journal d’ Allemagne  : attention, c’est très grave, ils ne songent qu’à la guerre, toute
32 attire l’attention, cette fois-ci, sur un « péril allemand  » d’une tout autre nature ? J’en prends le risque. Voici les faits te
33 ts tels que je les vois. Un glacis désolé L’ Allemagne était avant la guerre la plus grande puissance militaire du monde, av
34 s proportions du conflit séculaire qui opposait l’ Allemagne et la France. À vrai dire, on ne voit plus de conflit. La France n’es
35 ennes ! Nous sommes payés pour les connaître, ces Allemands  ! ils vont s’armer de nouveau en secret. Ils trouveront des appuis pa
36 osons dans ce cas qu’il ait raison. Supposons une Allemagne réarmée, dans ses limites rétrécies entre la France et l’Union soviét
37 e la France et l’Union soviétique : 50 millions d’ Allemands , au plus, que touchent 200 millions de Russes. Que se passera-t-il ?
38 européo-américaine. D’où il suit que le problème allemand , considéré sur les plans politique et militaire exclusivement, se ram
39 litique de répression négative et anachronique, l’ Allemagne est un danger nouveau bien aussi grave qu’au temps d’Hitler. C’est un
40 ditionnels et naturels qui rattachaient la Suisse allemande aux sources vives de sa culture et de sa langue. Ce qu’on ne pardonna
41 de ravager l’espace vital qu’avait toujours été l’ Allemagne pour les savants, les écrivains, les théologiens, les commerçants et
42 ssant l’usage du dialecte cantonal, en haine de l’ allemand officiel ; et la méfiance glaciale que je m’attirais en parlant le ho
43 s un instant que la Suisse s’est mise à aimer les Allemands  !) mais de pitié active, j’entends par là : de volonté d’aider un peu
44 s revues et les journaux alémaniques, la question allemande , aujourd’hui, se pose de la manière suivante : Voici un pays abattu c
45 rudente autant que chrétienne. Car le vrai danger allemand , en l’an 1946, ne réside plus dans un état-major, dans un parti, dans
46 conquête, ou dans une religion du sang. Le danger allemand aujourd’hui, c’est qu’il ne crée au centre de l’Europe un terrain vag
47 latent. n. « Les nouveaux aspects du problème allemand  », Le Figaro, Paris, n° 556, 30 mai 1946, p. 3. Le texte est précédé
48 blié avant la guerre de prophétiques études sur l’ Allemagne hitlérienne. Après un long séjour aux États-Unis, il revient, avec un
49 ope. Nous lui avons demandé ses impressions sur l’ Allemagne d’aujourd’hui. De Suisse, son pays natal, plateforme d’observation ex
6 1947, Le Figaro, articles (1939–1953). Le droit d’opposition (3 avril 1947)
50 ril 1947)p Il s’agissait de « démocratiser » l’ Allemagne . On en parlait depuis des années. Divers moyens avaient été proposés
51 d’une vraie démocratie, et puis qu’on les crée en Allemagne . Inutile de dire que l’auteur de cette proposition déconcertante n’es