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iers de ce siècle aura vus naître en Russie et en
Allemagne
. 1. Mais Proust, ou Joyce, n’est-ce pas de la création ? Ce style
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’une culture qui parle dans le vide Un critique
allemand
, E. R. Curtius, écrit4 : « Il y a dans notre langue peu de mots aussi
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ves de rénovation qui sont en cours en URSS et en
Allemagne
nous montreront le négatif de notre état : une culture unifiée par la
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, etc. 33. « Das hat Hand, und Fuss », se dit en
allemand
courant d’une argumentation, ou d’un ouvrage qui se tiennent, qui ont
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l’URSS se trouverait située entre la France et l’
Allemagne
. En fait, et qu’elle le veuille ou non, l’URSS met psychologiquement
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l’hitlérisme en 1936, la proximité immédiate de l’
Allemagne
rend très paradoxale cette similitude d’ignorance. La France, j’allai
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outenir une action schématique. La situation de l’
Allemagne
en 1933 était exactement inverse. Elle ressemblait beaucoup à celle q
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6. Toutefois, le facteur décisif de la révolution
allemande
ferait nécessairement défaut à toute action de ce genre en France : e
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ional et nationaliste, quand il est question de l’
Allemagne
. C’est que la nation française existe depuis 1789 ; et qu’elle existe
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aut de conscience nationale se faisait sentir aux
Allemands
plus fortement que le défaut de liberté civique ou de bien-être matér
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éponse libératrice.) Personne n’a davantage que l’
Allemand
la passion de la vie communautaire ; jamais cette passion n’avait été
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ttants, je suis enfin l’annonciateur de la nation
allemande
à venir. C’était l’incarnation de la commune mesure, la fin de l’ango
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sont une seule et même chose. » — « Hitler est l’
Allemagne
, l’Allemagne c’est Hitler. » — Voilà la mesure, et son incarnation vi
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le et même chose. » — « Hitler est l’Allemagne, l’
Allemagne
c’est Hitler. » — Voilà la mesure, et son incarnation visible à tous.
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cessité. Elle dura plus longtemps en Russie qu’en
Allemagne
pour des raisons de fait faciles à distinguer. Mais une fois le régim
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s gigantesques sur des banderoles aussi rouges en
Allemagne
qu’en URSS. Ce schématisme de « l’édification culturelle » produit da
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, on arguera en URSS de son ascendance koulak, en
Allemagne
de son ascendance juive.) La culture officielle aura pour premier obj
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sur les panneaux de propagande du Secours d’hiver
allemand
.) On s’efforcera de mêler les travailleurs intellectuels et manuels.
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en URSS, et les camps de travail aux étudiants en
Allemagne
. Cet effort visant jusqu’ici à une juxtaposition ou à des interversio
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s le xviiie siècle français, c’est encore un mot
allemand
qui le résume le plus exactement : Diesseitigkeit, qualité de ce qui
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itoire surpeuplé (la France est plus grande que l’
Allemagne
, et compte un tiers d’habitants en moins) ; un plus à sens civique, s
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damnation » des conceptions culturelles russes ou
allemandes
. Ces entreprises, d’une envergure sans précédent, ne sont pas justici
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oit ici la société prolétarienne, et là la nation
allemande
, qui sont censées configurer la culture. 2° Or cette mesure partielle
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s parlent de la nécessité d’un homme nouveau — en
Allemagne
aussi bien qu’en URSS. Cet appel au miracle est le signe certain, sin
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culturelle. Il est apparu plus tard en URSS qu’en
Allemagne
— relativement à l’âge de la révolution —, pour la raison très simple
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r culture ce qui n’était que de l’instruction. En
Allemagne
, où la culture a de très fortes racines populaires et où l’élite étai
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nes qui valent pour le « producteur » ou pour « l’
Allemand
» tels qu’un parti les définit, mais non pas pour l’homme total. Elle
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tat. (Des « soldats politiques », comme on dit en
Allemagne
.) Leur opinion publique est dictée par l’État ; et l’opinion privée,
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gnent d’ailleurs de moins en moins. En Russie, en
Allemagne
, en Italie, il n’est question que de renaissance et de construction.
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a Russie ; et l’écrasante majorité en faveur de l’
Allemagne
hitlérienne lors du plébiscite de la Sarre. Prenons-y garde ! Ces deu
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nie. France de la fin du xviiie , Russie de 1917,
Allemagne
et Italie de l’après-guerre. Si l’Europe d’aujourd’hui est divisée en
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ne sommes pas en retard sur les Soviets ou sur l’
Allemagne
, tout au contraire. Mais si nous ne marquons pas notre avance histori
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sses ajoutent : de l’oppression tsariste ; et les
Allemands
: du déshonneur. 54. Ceci explique, s’il est besoin de l’expliquer,
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des bourgeois, et que les régimes « populaires »
allemand
ou russe, tendent à l’embourgeoisement. Je constate que l’enthousiasm
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t-être une foi nouvelle. Elle épie la Russie ou l’
Allemagne
, comme Lady Chatterley son garde-chasse. Passons sur l’impudeur de ce
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ons les Russes bâtir une mesure matérielle et les
Allemands
une mesure populaire, qui ne sont encore que des raisons d’État, perf