1 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Avant-propos
1 et Théodore Ruyssen. Un Suisse, un Italien et un Allemand , un Hollandais, un Norvégien et un Français. Ceux, dont je souhaite l
2 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Les Origines d’Hésiode à Charlemagne, (du ixe siècle av. J.-C. au xie siècle de notre ère)
2 e. Ils atteignirent le Jutland, la Scandinavie, l’ Allemagne septentrionale. Avec eux voyageaient armes et outils de cuivre. Ainsi
3 as, l’Italie et la Grande-Bretagne ; le ventre, l’ Allemagne  ; la Bohême, le nombril ; et tout le reste de son corps, les autres r
3 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Premiers plans d’union
4 en regard de ceux-là, car ils ont à l’orient les Allemands , sont entourés à l’ouest et au nord par la mer d’Angleterre, et limit
5 1456 une grande activité dans plusieurs des pays allemands , probablement aussi en Bohême ; dans une de ses lettres de créance, l
6 a nativité du Seigneur70, dans la cité de Bâle en Allemagne , afin qu’ils y demeurent tous pendant les cinq ans immédiatement suiv
4 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Le problème de la guerre et l’essor des États (xvie siècle)
7 ’Espagne, ou de la France, ou de l’Italie ou de l’ Allemagne , ou plutôt pour la destruction de tous ces pays.79 Curieusement, le
8 eterre et en Suisse, et il a visité l’Italie et l’ Allemagne . On a pu dire de lui que « s’il avait une patrie, c’était l’Europe »
9 ures, comme chez les Hongrois ou les Espagnols. L’ Allemagne , pour ne rien dire de la Bohême, est divisée en une foule de royaumes
10 l’Écossais simplement parce qu’il est Écossais. L’ Allemand ne s’entend pas avec le Français. Ô cruelle perversité humaine ! La d
5 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — « Têtes de Turcs »
11 ent encore la part la plus solide de l’Europe : l’ Allemagne . Qu’ils cessent de se combattre, sinon ils sont perdus. Qu’ils fortif
12 attre, sinon ils sont perdus. Qu’ils fortifient l’ Allemagne , oui, qu’ils la fortifient par des citadelles et des murailles, mais
13 llent en commun pour que le Turc ne s’empare de l’ Allemagne  ; sinon il n’y a plus d’espoir que tout l’Occident ne tombe au pouvoi
14 ions-nous encore lui opposer s’il s’emparait de l’ Allemagne  ? Tout autre obstacle serait un château de cartes. Il est douloureux
15 faiblesse pourrait être opposée au souverain de l’ Allemagne et d’un si grand nombre de races et de royaumes. Il est vrai que l’Eu
16 nce aux Turcs, Gaspard Peucer (1525-1602), savant allemand , gendre de Melanchton, dont il partageait la conviction que seule la
17 la conviction que seule la pulchra coniuncto de l’ Allemagne , de la France et de l’Italie serait capable de sauver l’Europe. C’est
6 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Les grands desseins du xviie siècle
18 nts travaux qui le firent traiter par des érudits allemands de « petit maître d’école parisien »90. Ce personnage obscur n’en eut
19 gne, les archiducs, les princes ecclésiastiques d’ Allemagne , et tous autres grands et communautés catholiques, n’ont point de plu
20 royale, les plus puissants princes catholiques d’ Allemagne , pour l’espérance d’arracher la couronne impériale de la maison d’Aut
21 Jeux floraux en France, la Société fructifère en Allemagne , etc.) feront bien de se réunir en un seul Conseil de la lumière ; ca
22 gédies sanglantes de cette guerre, en Hongrie, en Allemagne , en Flandres, en Irlande, et sur les mers » qui émeut à écrire le pac
23 la pratique, ce qui fait l’honneur de la noblesse allemande . Cela fera des hommes, non des femmes ni des lions : car les soldats
24 la Ligue rendrait valable. Ceux qui ont voyagé en Allemagne où il y a un si grand nombre d’États se rendent compte de la nécessit
25 Souverainetés des Suisses, ou des Souverainetés d’ Allemagne , & former l’Union européenne sur ce qu’il y a de bon dans ces Uni
26 . … En examinant le gouvernement des Souverains d’ Allemagne , je ne trouvai pas plus de difficultez à former de nos jours le Corps
7 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — En marge des grands plans, l’utopie prolifère
27 inces. On en revient donc aux plans de l’abbé. En Allemagne c’est le Dr Eobald Toze qui reprend l’idée dans Die allgemeine Christ
8 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Perspectives élargies
28 publier ses œuvres complètes écrites en latin, en allemand et en français. Limitons-nous à quelques thèmes spécifiquement europé
29 aucoup de bien parmi les Russes que peu parmi les Allemands et autres Européens… Car mon inclination et mon goût vont au Bien Gén
30 r tout le reste. Je passai donc en Italie puis en Allemagne , et là, il me sembla que l’on pouvait vivre avec le plus de liberté.1
31 de bel air en France, fine en Italie, fraîche en Allemagne , précieuse en Suède, affable en Pologne, molle en Grèce et sombre en
32 e en Moscovie.115 Montesquieu (vers 1730) : L’ Allemagne est faite pour y voyager, l’Italie pour y séjourner, l’Angleterre pou
33 oits, généreux, mais prompts et inconstants ; les Allemands sincères, laborieux, mais pesans et trop adonnés au vin ; les Italien
34 afin de changer de lieu et de se divertir118. Les Allemands voyageaient, c’était leur habitude, leur manie ; impossible de les re
35 qu’aucune affaire nous en empêche jamais », dit l’ Allemand que Saint-Évremond met en scène dans son amusante comédie cosmopolite
36 ues en Italie, Raguse en Dalmatie et Nuremberg en Allemagne  ; toutes d’ailleurs ne couvrent qu’un territoire fort limité. Mais ce
37 nglois en fait dessiner quelque antique, et qu’un Allemand porte son album chez tous les Savans, l’Espagnol étudie en silence le
9 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — L’Europe des lumières
38 sacrer un archevêque de Cantorbéry ? d’appeler un Allemand transplanté chez vous « Votre Majesté » ? de ne pouvoir épouser qu’un
39 s schellings ; quand nous convenons de choisir un Allemand pour être, sous le nom de roi, le conservateur de notre liberté, l’ar
40 n autre… Il n’y a plus aujourd’hui de Français, d’ Allemands , d’Espagnols, d’Anglais même, quoi qu’on en dise ; il n’y a que des E
10 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Évolution : vers le progrès ou vers la décadence ?
41 loin en loin, au milieu des bois et des marais, l’ Allemagne compte aujourd’hui deux-mille-trois-cents villes environnées de murs.
42 robustes de la Russie, les nombreuses armées de l’ Allemagne , la vaillante noblesse de France, et les intrépides citoyens de la Br
11 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Plans d’union européenne contemporains de la Révolution
43 pourrait-elle pas exister aussi bien que la Diète allemande ou la Ligue helvétique ? Ces dernières n’ont pas d’ambitions. Qu’il e
44 des discussions que le projet de Kant provoqua en Allemagne s’expliquent par l’intérêt qu’avait déjà soulevé dans l’élite prussie
45 sai a été tenté en des régions très étendues : en Allemagne et en Amérique du Nord. L’une de ces tentatives a eu l’issue que l’on
12 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (I)
46 Hegel, en passant par un Kant ou par un Goethe, l’ Allemagne a pris la tête d’une révolution intellectuelle et poétique qui évolue
47 ugurent dans les universités et les petites cours allemandes ce grand renouvellement des valeurs dont la chute de Napoléon, après
48 mano-catholique, utopie nostalgique du romantisme allemand . Dès la seconde page de l’Histoire de la guerre de Trente Ans, il exp
49 ais avait donc avec le réformé genevois, anglais, allemand ou hollandais un point de contact qu’il n’avait plus avec son propre
50 la Seine, le Suisse se battre contre le Suisse, l’ Allemand contre l’Allemand, afin de trancher la question de la succession du t
51 e se battre contre le Suisse, l’Allemand contre l’ Allemand , afin de trancher la question de la succession du trône en France. Le
52 n de briser les chaînes qui furent forgées pour l’ Allemagne . Schiller est d’ailleurs l’un des premiers à mettre en valeur l’unit
53 Johann Gottfried von Herder (1744-1803) ouvre en Allemagne — comme Vico l’avait fait en Italie, comme Gibbon le faisait en Angle
54 entrée sur l’Europe, comme l’indique son titre en allemand (Vierundzwanzig Bücher allgemeiner Geschichte, besonders der europäis
55 tzer, J. von Müller « fut le premier grand esprit allemand qui ait pleinement saisi et parfois assumé le contenu affectif et con
13 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Napoléon et l’Europe
56 64 Plusieurs ouvrages parurent en France et en Allemagne , reprenant les anciens projets de paix en Europe par l’union des État
57 souvent l’Europe comme sa véritable patrie, et l’ Allemagne en serait le cœur. Ainsi dans ce passage qui rappelle si curieusement
58 les graveurs de la Renaissance. Non seulement l’ Allemagne occupe le centre géographique de l’Europe, mais elle en est aussi le
59 ls, quinze millions d’Italiens, trente millions d’ Allemands  : j’eusse voulu faire de chacun de ces peuples un seul et même corps
14 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — L’Europe des adversaires de l’empereur
60 s Goethe et des Herder. Son ouvrage intitulé De l’ Allemagne est un acte européen dont les conséquences se révéleront plus amples
61 e IV, De la Littérature, Paris, 1820. 170. De l’ Allemagne , op. cit., T. XI. Cet ouvrage, confisqué et détruit par la police imp
15 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Goethe
62 ationalisme culturel, tant en France que dans son Allemagne . Mais lorsqu’il est amené à confronter l’Europe à d’autres civilisati
63 des relations étroites entre Français, Anglais et Allemands , nous ayons la possibilité de nous corriger l’un l’autre. Tel est le
64 enir République177. Nous parlâmes de l’unité de l’ Allemagne et dîmes en quel sens elle est possible et désirable. « Je ne crains
65 désirable. « Je ne crains pas, dit Goethe, que l’ Allemagne ne devienne pas une ; nos bonnes routes et nos chemins de fer feront
66 er que dans la diversité : tout ce qu’il dit de l’ Allemagne , ici, s’applique identiquement à l’Europe. Les grands travaux — qu’il
16 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (II)
67 bien qu’elle n’eût éclaté ouvertement que dans l’ Allemagne vraiment libre. Les bons esprits de toutes les nations s’étaient secr
68 s thèses les plus constantes. Comme tant d’autres Allemands , il s’est d’abord enthousiasmé pour la Révolution. Il écrit en 1795,
69 u inconnu. » Il annonce en même temps la grandeur allemande  : si ce peuple a le bonheur de trouver un jour son Wallenstein, dit-i
70 sont repris, comme on le voit, dans leur version allemande . Enfin, en 1822, dans un essai sur La Sainte-Alliance et les peuples
71 es peuples au congrès de Vérone, il demande que l’ Allemagne redevienne … l’Autorité supérieure honorifique de la république euro
72 es premiers slavophiles ne furent pas Russes mais Allemands  ! Friedrich von Schlegel (1772-1829) publia la première revue europée
73 distinguent fortement Schlegel et les romantiques allemands , même romanisés, de Joseph de Maistre et des catholiques français pré
74 monarchie collective… Dans la première monarchie allemande , le besoin d’un gouvernement indigène, résidant dans le pays, et régn
17 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’harmonie entre les nations libérées à l’anarchie des États souverains
75 cosmopolitisme des Élites. Elle a trouvé chez les Allemands surtout, héritiers du Reichsgedanke et préparés par là aux grandes sy
76 t à nier les différences entre Anglais, Français, Allemands et Scandinaves. Il en est résulté qu’aussitôt l’on a perdu la notion
77 incipal représentant du groupe littéraire « Jeune Allemagne  », qu’il ne faut pas confondre avec la section allemande de la « Jeun
78 ne », qu’il ne faut pas confondre avec la section allemande de la « Jeune Europe » de Mazzini dont nous aurons à reparler. Point
79 firmation délirante : « Oui, le monde entier sera allemand  !… » Cette oscillation du nationalisme germanique au libéralisme univ
80 nstatée chez Herder et la plupart des romantiques allemands . Elle a pour axe, ici et là, la passion d’une liberté conçue tantôt c
81 us les deux ; je veux parler de la France et de l’ Allemagne … Le deuxième acte sera certainement la révolution européenne, mondial
82 et qui ont perdu leur indépendance politique ; l’ Allemagne et l’Italie sont des nations encore à naître. On conçoit que pour ces
83 as, s’accommoder d’avoir en face d’elle un empire allemand et toutes les races allemandes réunies. La Confédération se composa d
84 ace d’elle un empire allemand et toutes les races allemandes réunies. La Confédération se composa donc de principautés microscopiq
85 s ; la Confédération germanique n’existe plus ; l’ Allemagne aujourd’hui n’est plus qu’un chaos. C’est vous dire, messieurs, qu’à
18 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un idéal de compensation : les États-Unis d’Europe
86 , et porte la signature de sept Italiens, de cinq Allemands et de sept Polonais. Mazzini est en ce moment réfugié clandestin en S
87 e d’élargir son action. Il crée des comités Jeune Allemagne et Jeune Pologne, en attendant la Jeune Suisse, puis la Jeune France.
88 Jeune Italie, de la Jeune Pologne et de la Jeune Allemagne . Réunis en assemblée dans un but d’utilité générale, le 15 avril 1834
89 venir, nous avons décidé ce qui suit : I La Jeune Allemagne , la Jeune Pologne et la Jeune Italie, associations républicaines, ten
90 décidaient de se fédérer, qu’un Parlement fédéral allemand se réunissait à Francfort, et que Milan, Budapest et Varsovie se soul
91 , vous Russie, vous Italie, vous Angleterre, vous Allemagne , vous toutes, nations du continent, sans perdre vos qualités distinct
92 ement est à l’Angleterre, ce que la diète est à l’ Allemagne , ce que l’assemblée législative est à la France !… Un jour viendra où
93 a publication du Principe fédératif paraissent en allemand deux ouvrages qu’il importe de citer ici : en 1878 celui du Suisse J.
94 elie en même temps les grandes nations que sont l’ Allemagne , l’Italie, la France et l’Autriche, a de ce fait un caractère très pa
95 ulement l’un des plus zélés partisans d’une unité allemande de type fédéraliste, mais le théoricien d’une union des pays centraux
96 onstantin Frantz part de l’expérience vécue d’une Allemagne moins une que diverse, donc destinée et préparée par son histoire à s
97 aute aux yeux que dans un pays ainsi constitué (l’ Allemagne ) aucun centre prédominant ne peut s’opposer au développement naturel…
98 ture même des choses laisse prévoir le fait que l’ Allemagne ne convient pas à la formation d’un État unitaire centralisé, ni même
99 ur son évolution, qui ont toujours existé entre l’ Allemagne et les pays voisins… Si le territoire allemand ne se prête guère à la
100 l’Allemagne et les pays voisins… Si le territoire allemand ne se prête guère à la formation d’un État unitaire, la nation allema
101 uère à la formation d’un État unitaire, la nation allemande s’y prête encore moins, parce qu’elle ne constitue pas un ensemble un
102 e n’en a encore jamais vu. Et quel honneur pour l’ Allemagne si elle pouvait être la base d’une fédération pour la paix, au lieu d
103 s exige, devra se fonder sur le modèle de l’union allemande , qui exclut toute hégémonie d’un de ses États. Ainsi le nationalisme
104 la forme épurée d’une « mission européenne » de l’ Allemagne . Nous connaissons maintenant le processus pour l’avoir illustré par d
105 de Bluntschli. Il manquait à ce concert une voix allemande , et la voici : Il est évident qu’une telle fédération ne peut pas s’
106 suite, l’impulsion pourra être donnée… Si c’est l’ Allemagne , où a commencé la scission de l’Église, qui a contribué le plus à la
107 t, 1875. 217. Frantz pensait aux pays suivants : Allemagne , Autriche, Suisse, pays scandinaves, Belgique et Hollande. Une entent
19 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un problème séculaire : la Russie et l’Europe
108 l’Europe Est-ce à la France, à l’Italie ou à l’ Allemagne , voire à la Suisse fédéraliste, de faire l’Europe et de s’y fondre, a
109 enne. Que l’Europe soit unie ou non, la France, l’ Allemagne , l’Italie et la Suisse en font indiscutablement partie. Mais le cas d
110 lui. Il peut commencer ses opérations sur le sol allemand même, à cent lieues des deux capitales, Berlin et Vienne, dont les so
111 ation nationale des Polonais, des Hongrois et des Allemands (tous écrasés par les interventions de la Russie) comme autant d’étap
112 le début du xixe , c’est le tour des philosophes allemands  : Baader, Görres, Hegel, et Schelling surtout. Sur cet arrière-plan t
113 de Fourier, et de la philosophie des romantiques allemands . Le grand problème qu’elle se pose est celui des relations de la Russ
114 , tout en décernant un brevet de citoyen au poète allemand Schiller, l’ami de l’humanité, et bien qu’elle ait fait par là un bea
115 ique ; là-bas le Français n’était que Français, l’ Allemand qu’Allemand, et cela avec une intensité plus forte que jamais au cour
116 s le Français n’était que Français, l’Allemand qu’ Allemand , et cela avec une intensité plus forte que jamais au cours de toute l
117 Français n’a fait autant de mal à la France, ni l’ Allemand à son Allemagne qu’à cette époque-là ! Dans toute l’Europe, il n’y av
118 it autant de mal à la France, ni l’Allemand à son Allemagne qu’à cette époque-là ! Dans toute l’Europe, il n’y avait pas alors un
119 me le Français d’alors n’était que Français, et l’ Allemand qu’Allemand. En Europe, on ne le comprendra toujours pas. L’Europe a
120 is d’alors n’était que Français, et l’Allemand qu’ Allemand . En Europe, on ne le comprendra toujours pas. L’Europe a créé les nob
121 les nobles types du Français, de l’Anglais, de l’ Allemand , mais de son homme futur elle ne sait encore à peu près rien. Et je c
122 te surtout Français ; de même pour l’Anglais et l’ Allemand . Seul, le Russe, même à notre époque, c’est-à-dire bien avant qu’ait
123 e encore longtemps, parce qu’ils sont encore trop Allemands et Français et qu’ils n’ont pas achevé leur action dans ces rôles. Ju
124 ens, en Europe, sont Anglais, Italiens, Français, Allemands . Seuls les Russes sont des Européens universels. Nous avons deux patr
125 Européens, et non des Français, des Italiens, des Allemands … (cf. supra p. 140). C’était cent ans plus tôt. 242. S. Kierkegaard
20 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’historisme au pessimisme
126 reins, objectifs et classiques du grand historien allemand Léopold von Ranke (1795-1886), un sentiment d’incongruité profond s’e
127 rmanique » : Italie — France — Espagne d’un côté, Allemagne — Angleterre — Scandinavie de l’autre. César, par sa conquête des Gau
128 travers la Pologne, s’approchaient des frontières allemandes  ; que le Turc occupait la Hongrie et assiégeait Vienne ; et pourtant
129 la science neuve des civilisations, le professeur allemand David Strauss. Sa première lettre est datée du début de la guerre, sa
130 le, être conclue directement entre la France et l’ Allemagne  ; elle ne peut être l’ouvrage que de l’Europe, qui a blâmé la guerre
131 par droit ancien, Metz et Luxembourg doivent être allemands . Nul ne peut dire où cette archéologie s’arrêterait. Presque partout
132 t. Presque partout où les patriotes fougueux de l’ Allemagne réclament un droit germanique, nous pourrions réclamer un droit celti
133 897) a incarné la tradition d’une cité humaniste, allemande par la langue et suisse par le civisme, mais nourrie d’influences fra
134 ntait en Beethoven ! Puis ce fut, dans la musique allemande , le tour du romantisme : mouvement historique plus court encore, plus
135 Schuman était déjà, en musique, un fait purement allemand , et n’était plus ce qu’avait été Beethoven, ce qu’avait été Mozart à
136 un phénomène européen ; — et avec lui la musique allemande courait cet immense risque de cesser d’être la voix par où s’énonce l
137 s un même sens, est déjà un peu plus accentuée en Allemagne , davantage dans l’Allemagne du Nord, moins dans l’Allemagne centrale 
138 davantage dans l’Allemagne du Nord, moins dans l’ Allemagne centrale ; beaucoup plus forte en Angleterre, en Espagne et en Corse,
139 sommes ni jésuites, ni démocrates, ni même assez Allemands , nous autres bons Européens et esprits libres, très libres esprits — 
140 révolutionnaires ; des Scandinaves assagis ; des Allemands ambitieux ; des Anglais jaloux d’autorité ; des Français avares ; des
141 nt avant d’aller s’entretuer. Les Français et les Allemands chanteront bientôt. Sorel, désespérant de « cette Europe qui est la
21 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — « Tout s’est senti périr »
142 lus lointaines, il continue Vico et le romantisme allemand , et préfigure le Musée imaginaire d’André Malraux. Par son recours à
143 e y ont contribué, indirectement dirigés contre l’ Allemagne  ; et ce ne sont certes pas les intellectuels autrichiens, ces opportu
144 iste un sentiment persistant des affinités avec l’ Allemagne , à l’exclusion de tout nationalisme. Gotthelf, Keller, Meyer, Jacob B
145 ués à montrer aux Suisses alémaniques qu’ils sont Allemands de par leur nature, mais non politiquement. Mais ils se sont déjà dét
146 litiquement. Mais ils se sont déjà détournés de l’ Allemagne des années 48, et n’ont plus rien voulu avoir de commun avec le Reich
147 ment parce qu’il est si réceptif au monde, il est Allemand en un sens qui n’a plus cours. En lui le sanctum Imperium réduit à l’
148 ément contre son esprit que la majorité du peuple allemand , née de la défaite, est en révolte. On ne peut qu’attendre, et si pos
22 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — Crépuscule ou nouvelle aurore ?
149  dénationaliser » les peuples (particulièrement l’ Allemagne  !), la volonté de l’Europe d’être désunie et de former des nations in
150 acclamées par toutes les nations — Treitschke en Allemagne , Barrès en France — leur enseignent à adorer l’instinct qui les divis
151 siècle, pendant les guerres entre la France et l’ Allemagne , la plupart des plus petites cours allemandes parlaient notre langue,
152 et l’Allemagne, la plupart des plus petites cours allemandes parlaient notre langue, lisaient nos livres, adoptaient nos modes. Le
153 xixe siècle au nom des cultures nationales ; en Allemagne , par les Schlegel, les Lessing, les Görres, avec leurs assauts contre
154 Napoléon, de Pétrarque et de Kant, de la musique allemande de Bach à Beethoven, de la peinture française d’Ingres à Cézanne. Là
23 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
155 res nationaux les plus divers, français, anglais, allemand , italien… S’il renaissait de nos jours, il pourrait être le fils de n
156 uste place.287 Et c’est un essayiste catholique allemand , Reinhold Schneider (1887-1959), qui dans un précieux opuscule, Europ
157 t imaginer bien des choses, mais pas qu’un évêque allemand puisse entrer au paradis. » Au milieu du xiie siècle. la Vita Heribe
158 siècle) en France, en Angleterre, en Espagne, en Allemagne  ; des laïques, non le pape, tentent de réformer l’Église au concile d
159 ie profane intériorisée des poèmes du classicisme allemand est aussi peu concevable sans la liturgie de l’Église, que l’idéalism
160 ble sans la liturgie de l’Église, que l’idéalisme allemand sans la théologie chrétienne, ou encore que Goethe sans Raban Maur, K
161 en l’amenant à ce nouvel être, de même Français, Allemands , Italiens et tous les autres se hausseront au rang d’Européens, tourn
162 e beaucoup plus graves. Est-ce que, par hasard, l’ Allemand ou l’Anglais ne se sentiraient plus capables aujourd’hui de produire
163 mporte beaucoup de définir l’état d’esprit de cet Allemand ou de cet Anglais dans cette dimension de l’économique. Car le fait v
164 re. Ces frontières fatales de l’économie actuelle allemande , anglaise, française, sont les frontières politiques des États respec
165 dans la vie intellectuelle. Tout bon intellectuel allemand , anglais ou français se sent aujourd’hui à l’étroit dans les limites
166 ment l’autre thèse : la croyance que la France, l’ Allemagne , l’Italie ou l’Espagne sont des réalités substantives, indépendantes.
167 rence entre le caractère français et le caractère allemand pouvait être considérée comme d’une importance primaire. Aujourd’hui
168 lle de l’Européen. En conséquence, le Français, l’ Allemand , etc., deviennent différents de ce qu’ils étaient autrefois : c’est q
169 ne fédération démocratique, lorsqu’on écrivait en Allemagne  : c’est ce que fit Ernst Jünger, dans un petit ouvrage intitulé La Pa
170 ns s’éteindra, l’Alsacien pourra vivre en tant qu’ Allemand ou en tant que Français, sans être forcé ni à l’un ni à l’autre. Et s
171 Eliot dans ses brefs essais (destinés à la radio allemande ) sur « L’Unité de la culture européenne ». Les rapports entre la cult
172 s les cultures avoisinantes. Une des erreurs de l’ Allemagne hitlérienne a été précisément de poser en principe que toute culture
173 s plus que d’une culture hollandaise ou suisse ou allemande . Si nous voulons que la culture française reste, il faut qu’elle soit
174 trait d’une conférence à Vienne, mars 1958, Texte allemand dans Forum, Vienne, avril 1958. Texte anglais communiqué par l’auteur
24 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Appendice. Manifestes pour l’union européenne, (de 1922 à 1960)
175 denhove-Kalergi lançait, par la voie de la presse allemande et autrichienne, un premier appel à créer la « Paneurope ». En 1924 p
176 eprésentant d’un groupe de militants antinazis en Allemagne , se sont réunis dans une ville d’Europe les 31 mars, 29 avril, 20 mai
177 ion fédérale permettra la participation du peuple allemand à la vie européenne sans qu’il soit un danger pour les autres peuples