1 1953, Articles divers (1951-1956). Des conciles à la bombe atomique ou la fin dans le commencement (janvier 1953)
1 le dogme de l’incarnation — c’est-à-dire du vrai Dieu et vrai homme à la fois — fondait toute la logique antinomique, dont
2 1953, Articles divers (1951-1956). Une fausse nouvelle : « Dieu est mort » (juin-juillet 1953)
2 Une fausse nouvelle : «  Dieu est mort » (juin-juillet 1953)p Le thème de la mort de Dieu a cons
3  » (juin-juillet 1953)p Le thème de la mort de Dieu a constitué depuis la fin de la guerre la hantise d’une partie assez
4 hrétiens, qui devraient savoir que l’existence de Dieu n’est pas affectée par une polémique locale dans le temps et dans l’e
5 es agnostiques. Déjà l’on parle de mystiques sans Dieu , des saints sans Dieu. Malraux se demande si la mort de Dieu n’entraî
6 ’on parle de mystiques sans Dieu, des saints sans Dieu . Malraux se demande si la mort de Dieu n’entraîne pas celle de l’homm
7 aints sans Dieu. Malraux se demande si la mort de Dieu n’entraîne pas celle de l’homme, — pensée difficile à comprendre. De
8 De jeunes romanciers s’autorisent de la « mort de Dieu  » pour s’abandonner au plaisir masochiste de décrire un monde « absur
9 Mais a-t-on jamais demandé à ceux qui disent que Dieu est mort, ce qu’ils entendent exactement par là ? De quel Dieu s’agit
10 , ce qu’ils entendent exactement par là ? De quel Dieu s’agit-il, en somme ? De celui qu’ils imaginent ou de celui que beauc
11 ode ou de la première Personne de la Trinité ? Du Dieu des philosophes ou du Dieu des Prophètes ? D’une attitude psychologiq
12 nne de la Trinité ? Du Dieu des philosophes ou du Dieu des Prophètes ? D’une attitude psychologique ou d’une réalité ontolog
13 oulu dire simplement : « Pour ce qui me concerne, Dieu n’existe plus », car il n’y aurait là rien de nouveau : on retomberai
14 velle, la mauvaise nouvelle de la mort récente de Dieu , c’est-à-dire un anti-évangile (evangelos : la bonne nouvelle). Nous
15 age en écrivant un jour ceci : « La réfutation de Dieu  : ce n’est que le Dieu moral qui est réfuté. » (Œuvres posthumes.) To
16 ceci : « La réfutation de Dieu : ce n’est que le Dieu moral qui est réfuté. » (Œuvres posthumes.) Tout autre est le cas de
17 ophe ne porte pas, bien entendu, sur l’essence de Dieu et du diable, mais sur leur existence qui, selon lui, diminuerait ou
18 e question d’existence réelle. Il ne faut pas que Dieu et le diable existent, car alors la responsabilité de l’homme en pâti
19 t. La vérité n’est peut-être pas existentialiste. Dieu limite peut-être fortement la responsabilité — cependant réelle — de
20 de l’homme. Il suffit pour que Sartre décrète que Dieu n’existe pas, et bien plus, qu’il est mort. D’où peut lui venir cette
21 ble de répondre » (de ses actes et pensées devant Dieu ou devant autrui), mais au sens de « capable de décider » (de ce qu’o
22 de position peu compliquées. Sartre annonçant que Dieu est mort nous dit seulement que l’homme doit refuser Dieu tel que Sar
23 mort nous dit seulement que l’homme doit refuser Dieu tel que Sartre l’imagine : gênant pour l’homme. Il n’en résulte pas q
24 ne : gênant pour l’homme. Il n’en résulte pas que Dieu ait cessé d’exister, d’aider l’homme ou de le juger. Et dans le fait,
25 qu’aujourd’hui pour affirmer qu’ils croient leur Dieu vivant. (Cf. les statistiques du christianisme, de l’islam et de bien
26 ricale, littéralement et logiquement, la phrase «  Dieu est mort » est un non-sens. Car où bien « Dieu » ne signifie rien — e
27 « Dieu est mort » est un non-sens. Car où bien «  Dieu  » ne signifie rien — et dans ce cas il ne peut pas mourir ; ou bien i
28 Si l’on tient pour problématique la révélation du Dieu vivant par l’Évangile, que dire de la révélation inverse que nous app
29 de la nouvelle est nulle. ⁂ Reste le fait que le Dieu du christianisme, du judaïsme et de l’islam, le Dieu qui s’intéresse
30 u du christianisme, du judaïsme et de l’islam, le Dieu qui s’intéresse à chaque homme (et même à chaque passereau dit l’Évan
31 ile), et cela dans le détail intime de sa vie, le Dieu que tant de milliards d’humains souffrants ou méditants, génies ou pa
32 lement dans leurs grandes et petites épreuves, le Dieu personnel en un mot, omniscient et omniprésent apparaît à beaucoup de
33 as surprenant. C’est même aisément explicable. Un Dieu personnel est incroyable et absurde, en effet, dans une vue statistiq
34 ter les cheveux de sa tête ! Mais à l’inverse, le Dieu personnel redevient non seulement croyable mais indiscutable au sens
35 ecret de son cœur, dans le noyau de son esprit. «  Dieu sensible au cœur », disait Pascal. Et de même, l’énergie fondamentale
36 imaginable. De même, il est absurde de « chercher Dieu dans la nature » ou dans l’Histoire, ou encore dans nos préoccupation
37 en réelle et distincte. Il est donc normal que le Dieu personnel reste l’Absurde, en dehors d’une rencontre qui ne peut avoi
38 Jaspers : Nietzsche et le christianisme. 9. Car Dieu , même si quelqu’un croit qu’il n’est pas, reste en tout cas une réali
39 des hommes vivants. p. « Une fausse nouvelle : “ Dieu est mort” », Liberté de l’esprit, Paris, n° 41, juin-juillet 1953, p.
3 1954, Articles divers (1951-1956). Fédéralisme et nationalisme (septembre-octobre 1954)
40 is absolus qui n’avaient de comptes à rendre qu’à Dieu seul — mais il n’y a plus de Dieu au-dessus des nations. Le droit div
41 s à rendre qu’à Dieu seul — mais il n’y a plus de Dieu au-dessus des nations. Le droit divin se traduit donc par le droit de
42 limites, par exemple, qui est un des attributs de Dieu  ; ou celui de l’éternité, au mépris de toute vraisemblance. « La Fran
43 épris des personnes ses prétentions d’Église sans Dieu , et réclamant non seulement la mort en masse mais la totalité de la v
4 1956, Articles divers (1951-1956). Tableau du phénomène courtois (janvier 1956)
44 ypte, soit enfin comme dans le manichéisme, en un Dieu bon qui est pur esprit et un démiurge qui domine la matière et la cha
45 lors une participation à la puissance légitime du Dieu lumineux, un « endieusement », c’est-à-dire littéralement un enthousi
46 ’Église catholique d’avoir inverti le nom même du Dieu qui est Amour. 15. Ce qui n’empêchera pas l’Église de Rome, en la pe