1 1978, Cadmos, articles (1978–1986). Conditions d’un renouveau (automne 1978)
1 eut d’abord l’annonce nietzschéenne de la mort de Dieu , reprise d’une manière systématique et polémique par Sartre au lendem
2 elle. On l’a dit hier : la nouvelle de la mort de Dieu entraînant la mort de l’homme ne peut être qu’une fausse nouvelle, ca
3 homme ne peut être qu’une fausse nouvelle, car si Dieu est mort, c’est qu’il n’était pas Dieu ; n’existant pas, il ne pouvai
4 le, car si Dieu est mort, c’est qu’il n’était pas Dieu  ; n’existant pas, il ne pouvait mourir. Et si l’homme, fait à l’image
5 pouvait mourir. Et si l’homme, fait à l’image de Dieu , était mort, comment le saurions-nous ? Personne n’a jamais dit : « j
6 s évangiles présentent comme étant tous les trois Dieu  ? Pour ces trois fonctions différentes d’une seule entité, les Pères
7 oyen, à son rôle dans la cité. Ils décidèrent que Dieu était une seule essence manifestée en trois personnes ou rôles : le P
8 ine. Elle était la coexistence en un seul être de Dieu et de l’Homme. Et Jésus-Christ fut déclaré « vrai Dieu et vrai homme
9 et de l’Homme. Et Jésus-Christ fut déclaré « vrai Dieu et vrai homme à la fois ». C’est à partir de cette antinomie que les
10 e Maya ? En Europe, la matière a été reconnue par Dieu , lui-même, puisqu’il s’est incarné en elle. Descartes (évidemment pou
11 pour cette raison) : « Celui qui ne croit pas en Dieu ne peut pas faire de physique ». À toutes les écoles qui annoncent la
2 1980, Cadmos, articles (1978–1986). Madame de Staël et « l’esprit européen » (été 1980)
12 la poésie ; enfin, ils sont vraiment le peuple de Dieu , ces hommes qui ne désespèrent pas encore de la race humaine, et veul
3 1980, Cadmos, articles (1978–1986). Utopie, technique, État-nation (printemps 1980)
13 aeternum ; du dieu qui vient sans fin vers nous — Dieu à-venir. 45. J’emprunte tout cela — hélas, beaucoup trop simplifié
4 1981, Cadmos, articles (1978–1986). Un falsificateur vu de près (été 1981)
14 e. Une théologie rudimentaire, qui nous ramène au Dieu plus abstrait que transcendant de Léon Brunschwicg ou de Julien Benda
15 n (au double sens d’ordonner et de totaliser) que Dieu adresse à l’homme, d’une part, — et l’ensemble des décrets d’un tyran
5 1984, Cadmos, articles (1978–1986). L’État-nation contre l’Europe : Notes pour une histoire des concepts (printemps 1984)
16 à chacun en particulier, et ne la recevoir que de Dieu  ». Or cette puissance ou souveraineté peut, selon Jean Bodin et ses d
17 lige le prince à s’acquitter en conscience devant Dieu des devoirs de sa charge. La puissance absolue du prince — roi, peupl
18 ies insistantes ne peuvent manquer d’évoquer le «  Dieu seul parle bien de Dieu » de Pascal… Nous sommes en plein délire de s
19 nt manquer d’évoquer le « Dieu seul parle bien de Dieu  » de Pascal… Nous sommes en plein délire de sacralisation stato-natio
20 , bornée par trois sortes de lois : « les loys de Dieu , les règles de Justice naturelle, […] et finalement les loys fondamen
21 t respecter la loi de Nature autant que celles de Dieu . Enfin, il est lié par ses devoirs envers le peuple qui obéit. « Troi
6 1986, Cadmos, articles (1978–1986). Denis de Rougemont tel qu’en lui-même… [Entretien] (printemps 1986)
22 sme, puisque la seule définition satisfaisante de Dieu qui ait jamais été donnée, c’est celle de saint Jean : « Dieu est amo
23 jamais été donnée, c’est celle de saint Jean : «  Dieu est amour. » Évidemment ce n’est pas l’amour sentimental, c’est l’amo