1 1932, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Hic et nunc [éditorial] (novembre 1932)
1 que nous n’avons rien mérité, sinon la colère de Dieu . En face de morales de plus en plus débilitantes, asservies à la clas
2 , du salut par la foi, par l’abandon aux mains du Dieu vivant. En face de philosophes qui se moquent des hommes et ne voient
2 1932, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Principe d’une politique du pessimisme actif (novembre 1932)
3 re 1932)b …que nous faisons du paradoxe ? Non. Dieu nous est paradoxal. Le paradoxe est la réalité, ou plus exactement le
4 ous met en relation personnelle et immédiate avec Dieu  : et que la relation d’un être déchu avec son Créateur ne puisse être
5 s — de vouloir fonder dans ce monde un Royaume de Dieu qui pour capitale, plutôt que Genève, choisirait Détroit. Il s’agirai
6 e est l’arrêt de mort des idoles. Elle suppose un Dieu transcendant. Quel dieu fait de nos désirs d’hommes pourrait nous cer
7 nthèse », point de « consolation » ailleurs qu’en Dieu  : notre action baigne dans l’« angoisse de l’espérance »1. 1. Expre
3 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Solutions pratiques ? (mars 1933)
8 ur une fois réel ; tout ce qui les désarme devant Dieu et les jette nus dans la foi. 2. Un homme qui est dans la foi sait bi
9 t plus l’homme qui pose des questions, mais c’est Dieu , seul Sujet. Et alors l’homme, enfin, devient responsable3 devant Die
10 alors l’homme, enfin, devient responsable3 devant Dieu et devant son prochain, en tant que ce prochain lui apparaît précisém
11 in lui apparaît précisément comme la question que Dieu lui adresse. À la faveur de cette « conversion », la notion même de p
12 ommes ces ordres que l’on ne peut attendre que de Dieu  : parce qu’avec les hommes, nous pourrons discuter… 2. « Mais oui 
4 1933, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Dialectique des fins dernières (juillet 1933)
13 nt à rapporter tous ces problèmes à la réalité de Dieu telle qu’elle nous apparaît, c’est-à-dire au problème de tous nos pro
14 ème absolument insoluble, puisque notre rapport à Dieu , depuis la chute, est paradoxe par définition. Tel est l’aspect humai
15 ’est pas dans la situation même de l’homme devant Dieu , notre foi est vaine et c’est perdre son temps que d’en apprécier hum
16 que est formulée dans ce passage de Barth : « Que Dieu (mais vraiment Dieu) devienne homme (mais vraiment homme !) c’est ce
17 s ce passage de Barth : « Que Dieu (mais vraiment Dieu ) devienne homme (mais vraiment homme !) c’est ce qui est affirmé ici
18 ivante, le contenu décisif d’un vrai discours sur Dieu . Mais comment établir le rapport nécessaire de ces deux aspects de la
19 ause. C’est qu’aussi bien ce oui, c’est la Vie en Dieu , et ce non c’est la mort où nous sommes. Ce oui, c’est l’éternité, et
20 ns doute que notre perpétuel refus de l’éternité. Dieu dit oui : l’homme comprend non, se découvrant soudain plongé dans la
21 plus ici d’opération réelle que par la Parole de Dieu  : acte de la Parole, que l’homme ne peut saisir que dans la foi ; cho
22 a dans notre parler quotidien. Nous dirons donc : Dieu premier et dernier, et ensuite seulement notre recherche, mais en mêm
5 1934, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Grammaire de la personne (janvier 1934)
23 i confère à tout homme son être véritable, devant Dieu . 8. Le groupe fasciste n’est que le lieu des points équidistants de
6 1934, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Précisions sur la mort du Grand Pan (avril 1934)
24 re à la Nature : il est lui-même une question que Dieu ne semble pas entendre. L’homme antique, c’est Adam dessaisi de sa ro
25 e monde, séparé de l’homme, et l’homme, séparé de Dieu . Pourtant le dernier mot a été prononcé. ⁂ L’effort de l’homme pour i
26 tion des choses en même temps qu’à la question de Dieu . Baptiser communion ce lyrisme de l’isolement, c’est un des tours com
7 1935, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Les trois temps de la Parole (mai 1935)
27 qu’il dit à Jésus : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » L’Histoire, le développement de la tradition, l’accoutuman
28 de la notion de contemporanéité avec la Parole de Dieu . Essayons de résumer sa description extrêmement précise et vigoureuse
29 ise et vigoureuse des trois temps de la Parole de Dieu . Nous la trouvons aux pages 148 à 155 du premier tome (en cours de tr
30 temps de la Parole. Jésus-Christ est la Parole de Dieu (Jean i). Les écrits des prophètes et des apôtres — l’Ancien et le No
31 à d’elle-même, à travers eux, à la Parole même de Dieu . « Autre est le temps du parler direct et originel de Dieu lui-même d
32 utre est le temps du parler direct et originel de Dieu lui-même dans sa Révélation, le temps de Jésus-Christ, le temps de ce
33 manité. Ils résultent d’attitudes différentes que Dieu adopte en face de l’homme. Ils représentent trois activités de Dieu b
34 e de l’homme. Ils représentent trois activités de Dieu bien distinctes. « Cette position différente dans la hiérarchie de Di
35 « Cette position différente dans la hiérarchie de Dieu distingue les trois temps d’une manière tout à fait particulière, qui
36 nt les temps de l’homme en dehors de la Parole de Dieu , et qui dépend ici de la distinction propre aux temps de la Parole. »
37 mais il ne devient le « contemporain » du Fils de Dieu qu’à l’instant où, par la foi, il prononce : « Tu es le Christ, le Fi
38 foi, il prononce : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » Or, ni la chair, ni le sang n’auraient pu lui faire dire ce
39 lui faire dire cette parole (Matt. 16, 17). C’est Dieu lui-même qui agit en lui à ce moment, qui lui fait faire le « pas »,
40 phétie au temps de la présence. Ou encore : c’est Dieu seul qui peut faire passer l’homme d’un temps à l’autre, c’est par le
41 temps à l’autre, c’est par le « bon plaisir » de Dieu seul que nous pouvons devenir contemporains de sa Parole. Nicodème a
42 absolu de l’Église dans notre temps. Il dépend de Dieu seul, et nullement de nos efforts, que nous passions de notre temps à
8 1935, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Soirée chez Nicodème (mai 1935)
43 simplement le message existentiel de la Parole de Dieu  ! Il me semble que c’est assez !   — Ici s’engagea un débat extrêmeme
44 : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu  ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est
45 rsonne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui. Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le d
46 ne naît de nouveau, il ne peut voir le Royaume de Dieu . Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieu
47 et d’Esprit, il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu … Nicodème lui dit : Comment cela peut-il se faire ? Jésus lui répondi
48 oi, Nicodème, docteur et professeur des choses de Dieu … Ce que j’ai vu et entendu c’est cela qu’il me faut attester… Et je l
49 e, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu  ? Nous sommes là en pleine et absolue certitude ; nous apercevons le
50 sut reconnaître en ce Jésus un docteur envoyé par Dieu  ! « Mais voyez-vous, nous sommes ici au nœud de ce mystère étourdiss
51 que ce prophète, Jésus, “était venu de la part de Dieu ”. Comment le savait-il ? Parce qu’on lui avait dit quels miracles fai
52 ole de l’homme qui ne peut pas mourir !… Plaise à Dieu que l’angoisse qui tourmente cet homme depuis sa rencontre nocturne,
53 e et de la Cène n’ont aucune espèce d’importance. Dieu fait pour nous, à ce moment, ce que Nicodème et tous les hommes recon
9 1936, Hic et Nunc, articles (1932–1936). Sur une page de Bossuet (ou Tradition et Révélation) (janvier 1936)
54 abîmes : ceux qui séparent l’éternel du temporel, Dieu de l’homme, la grâce de la nature, et la Révélation de notre raison ?
55 » La Réforme, par Luther et Calvin, répond : non, Dieu seul connaît ce qui est de Dieu. Pour nous, ne connaissons de la volo
56 in, répond : non, Dieu seul connaît ce qui est de Dieu . Pour nous, ne connaissons de la volonté de Dieu que ce qu’il lui a p
57 Dieu. Pour nous, ne connaissons de la volonté de Dieu que ce qu’il lui a plu de nous en révéler dans l’Écriture, et par l’a
58 demeure la « fidèle interprète » des volontés de Dieu . Mais c’est ici que Bossuet nous arrête : « Qu’entendez-vous, nous di
59 e à la Révélation donnée une fois pour toutes par Dieu lui-même dans son incarnation unique, dont l’Écriture témoigne. — C’e
60 e, une réponse qui n’est pas nôtre : « L’œuvre de Dieu , c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. » (Jean 6:29) Si vou
61 ar l’Esprit pénètre tout, même les profondeurs de Dieu ... De même — personne ne connaît ce qui est en Dieu, si ce n’est l’Es
62 eu... De même — personne ne connaît ce qui est en Dieu , si ce n’est l’Esprit de Dieu. » I Cor. 2:10. 32. On le voit bien à
63 nnaît ce qui est en Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu . » I Cor. 2:10. 32. On le voit bien à ce trait : le « développement
64 ce, l’acte libre et parfait de la libre grâce que Dieu nous fait ; et non point cette infusio, ce principium divinum que Rom