1 1951, Preuves, articles (1951–1968). Mesurons nos forces (avril 1951)
1 n moins à l’État, parce qu’elle est « immédiate à Dieu  ». Telle est bien la passion de l’homme européen. Elle le met à la po
2 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le sens de nos vies, ou l’Europe (juin 1952)
2 taux. Survint alors le christianisme, religion du Dieu incarné une fois pour toutes dans le temps, à un certain moment donné
3 1953, Preuves, articles (1951–1968). Deux princes danois : Kierkegaard et Hamlet (février 1953)
3 . De même qu’on ne saurait prouver l’existence de Dieu , on ne peut démontrer la nature transcendante d’une vocation. Devant
4 ’autre confessera : « C’est le Christ, le Fils de Dieu , la Deuxième Personne de la Trinité. » L’incertitude objective, telle
5 foi et sa nécessité. On ne peut que « croire » en Dieu , et l’on ne peut que « croire » une vocation, celle d’un autre, mais
6 . Car je me rendrais coupable de déloyauté envers Dieu si je prétendais avoir eu dès le début une vue d’ensemble de toute la
7 nement essaierais-je de raconter les occasions où Dieu m’a fait sentir son secours. Une chose m’est bien souvent arrivée que
8 la vraisemblance n’entre jamais en relation avec Dieu . » Si Abraham n’avait pas accepté l’invraisemblable, il ne serait jam
4 1955, Preuves, articles (1951–1968). Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)
9 de l’ordalie par le fer rouge, en arrive à duper Dieu lui-même. De fait, le xiie siècle, où la passion « naquit » avec la
10 être a pris la place de tous, et du monde, et de Dieu lui-même. Tout ici rappelle la personne, imite sa forme et reproduit
11 transcendante et par le recours direct de l’âme à Dieu . Mais qui peut en appeler des arrêts d’un Parti qui incarne la Révolu
12 is absolus qui n’avaient de comptes à rendre qu’à Dieu seul — mais il n’y a plus de Dieu au-dessus des nations. Le droit div
13 s à rendre qu’à Dieu seul — mais il n’y a plus de Dieu au-dessus des nations. Le droit divin se traduit donc par le droit de
14 limites, par exemple, qui est un des attributs de Dieu  ; ou celui de l’éternité, au mépris de toute vraisemblance. La « Fran
15 à sa débilité et qu’ainsi le salut soit donné par Dieu seul, il se jette vers des buts plus prochains et sensibles. Mouvemen
16 e de l’idole nationale. Révolte contre l’Amour de Dieu et du prochain, qui était le commandement remplaçant toute la Loi, et
17 vie sans cet appel intime. Il pense alors : c’est Dieu qui doit être trop faible pour me contraindre à l’obéissance et à l’a
18 s enfants qu’il n’a pas contraints à la vertu. Le Dieu du christianisme a laissé l’homme libre de pécher ou de croire au par
5 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure occidentale de l’homme : L’exploration de la matière (août 1955)
19 nes, et particulièrement de celle du Christ, vrai Dieu et vrai homme à la fois. Le problème était le suivant : comment nomme
20 er les relations intradivines et les relations de Dieu à l’homme révélées par la venue du Christ, Dieu qui est le Père en ta
21 e Dieu à l’homme révélées par la venue du Christ, Dieu qui est le Père en tant que Créateur, le Fils en tant que Rédempteur,
22 llectuelles. Si Jésus-Christ est à la fois « vrai Dieu  » et « vrai homme » en une seule et même Personne, et si cette Person
23 la réalité de la matière et de notre chair, quand Dieu lui-même a choisi de se manifester en elle ? Il est bien vrai que le
24 ai que le but dernier de l’homme est de connaître Dieu , mais Dieu lui-même s’est rendu connaissable dans la chair. Et il est
25 ut dernier de l’homme est de connaître Dieu, mais Dieu lui-même s’est rendu connaissable dans la chair. Et il est vrai aussi
26 « dans un ardent désir la révélation des fils de Dieu … avec l’espérance qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la
27 r part à la liberté et à la gloire des enfants de Dieu  ». Voici donc l’homme chargé d’une mission cosmique, armé par elle po
28 fronter un monde dont la réalité est attestée par Dieu , et qui attend son salut de l’homme sauvé. Il est très important que
29 important que Kepler ait écrit : « Les œuvres de Dieu sont dignes d’être contemplées. » Ne voir là qu’une phrase « édifiant
30 ir la totalité du réel que dans un monde créé par Dieu . Là, toute chose, belle ou laide à notre idée, implique une intention
31 , trahit un sens, est intéressante et valable : «  Dieu est aussi présent dans l’intestin d’un pou », déclare Luther — inaugu
32 qu’elle suppose ? De la foi, qui est confiance en Dieu . Car « si Dieu est le créateur du monde, il est désormais responsable
33  ? De la foi, qui est confiance en Dieu. Car « si Dieu est le créateur du monde, il est désormais responsable de ce qu’est l
34 problème de la théodicée, de la justification de Dieu … provoque alors un effort passionné pour atteindre la vraie réalité d
35 en pleine connaissance de la réalité du monde. Ce Dieu qui exige la vérité absolue ne veut pas qu’on le saisisse à l’aide d’
36 t de cette tension, de cette lutte avec l’idée de Dieu jusque dans la connaissance du réel, qui pourtant vient de Dieu… Dieu
37 ns la connaissance du réel, qui pourtant vient de Dieu … Dieu n’est pas l’objet d’une foi véritable s’il ne peut pas supporte
38 connaissance du réel, qui pourtant vient de Dieu… Dieu n’est pas l’objet d’une foi véritable s’il ne peut pas supporter d’êt
39 mis en question par les faits ; et toute quête de Dieu se rend en même temps la tâche plus ardue en refusant les approches i
40 la vérité, pour la foi, ne peut être que celle de Dieu , même quand elle semble nuire au groupe, à la tribu, à leurs lois et
41 lte que ce cosmos revêt certains des attributs de Dieu . Le divin prend alors les noms les plus bizarres : il est tantôt la f
42 i d’autre, c’est qu’alors il est faux de penser «  Dieu  », mais aussi de penser « Liberté ». Le refus qu’on oppose à ma quest
43 à l’inconnaissable. C’est le nom de l’absence de Dieu pour l’homme. L’infini et l’omniprésence, l’ordre et son principe imm
44 es grandes religions avaient conçus comme ceux du Dieu suprême, la physique et la mathématique peuvent les transférer au Cos
45 matique peuvent les transférer au Cosmos. Mais le Dieu que prient les chrétiens est celui qui s’est fait connaître par cela
46 comme illusoire. Et c’est la seule définition de Dieu donnée par sa révélation en Jésus-Christ : « Dieu est Amour. » (Dans
47 Dieu donnée par sa révélation en Jésus-Christ : «  Dieu est Amour. » (Dans le contexte ardu que l’on vient d’explorer, le mot
6 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure technique (octobre 1955)
48 les plus spirituels d’entre les hommes concevront Dieu comme semblable à leur Bien : il sera bon, juste, parfait et immortel
49 mpagne régulièrement l’ascension des religions du Dieu bon, et qui leur oppose en sourdine un « spiritualisme épuré », c’est
50 elle priverait l’homme de sa liberté, voulue par Dieu . Le vrai problème La grande plainte du xxe siècle contre la te
51 conduit aux dictatures totalitaires. (On remplace Dieu par Société, et l’État seul représentant la Société, il n’est plus de
7 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur Voltaire (février 1957)
52 s, et que l’Église romaine est seule l’ouvrage de Dieu . (Lisez : que le PC est seul dans le sens de l’Histoire.) Mais en bon
53 s meurtres, et par les actions de grâce rendues à Dieu (lisez : au Kremlin) pour ces meurtres ? C’est donc au nom de la tolé
8 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le vocabulaire politique des Français (novembre 1958)
54 ie nouvelle, s’en prenne d’abord à la croyance en Dieu  ? « Il est normal, écrit-il, qu’un certain nombre de personnes, maltr
55 maltraitées par la vie, aient besoin de croire en Dieu et surtout en Son Incarnation. Combien de femmes solitaires et trahie
56 contre de Gaulle, c’est qu’il est d’abord contre Dieu  : de Gaulle et Dieu se confondent avec l’image du Père. Voilà l’ennem
57 ’est qu’il est d’abord contre Dieu : de Gaulle et Dieu se confondent avec l’image du Père. Voilà l’ennemi. Je suis adulte, o
58 t consentie, tout bien pesé… « Je ne crois pas en Dieu , insiste Sartre — mais si dans ce plébiscite je devrais choisir entre
59 et le prétendant actuel, je voterais plutôt pour Dieu  : il est plus modeste. » Cette phrase bizarre esquisse une distinctio
60 ction — rhétorique ou sincère, je ne sais — entre Dieu et le Général ; mais elle échoue dans un sophisme. En effet, si Sartr
61 oue dans un sophisme. En effet, si Sartre préfère Dieu au Général, c’est qu’il peut nier l’existence de Dieu, non celle du G
62 au Général, c’est qu’il peut nier l’existence de Dieu , non celle du Général. Or si Dieu n’existe pas, le monarque n’a rien
63 l’existence de Dieu, non celle du Général. Or si Dieu n’existe pas, le monarque n’a rien au-dessus de lui qui le juge et li
64 ictateur absolu. Tout pouvoir, dans un monde sans Dieu , devient fatalement abusif. En fait, de Gaulle étant chrétien, ne sau
65 réflexes. En d’autres termes : dans le monde sans Dieu d’un Sartre, de Gaulle doit nécessairement apparaître comme le Tyran
66 n sans frein ni loi — tandis que dans le monde où Dieu existe, qui est celui du général de Gaulle, la tyrannie totalitaire e
9 1959, Preuves, articles (1951–1968). Nouvelles métamorphoses de Tristan (février 1959)
67 pitres non terminés, ajoute : L’homme qui tend à Dieu , selon Adler, est celui qui est privé de sens communautaire — selon S
68 se Agathe) parce que je ne puis aimer les autres. Dieu et l’antisocial. Dès le début, son amour pour Ulrich a mobilisé son h
69 de l’ancienne ébauche fût devenu le « Voyage vers Dieu  » auquel font allusion plusieurs notes pour le livre. Au terme d’un p
10 1959, Preuves, articles (1951–1968). Rudolf Kassner et la grandeur (juin 1959)
70 n tant que le péché crée une tension entre lui et Dieu . Mais le péché ne devient réalité que pour le converti ; c’est donc l
71 de l’Imagination. Et il poursuit : Le zen nie le Dieu personnel, il ne le nie pas au nom du rationalisme, oh ! pas du tout,
72 utons, penser dans toutes les directions, jusqu’à Dieu  ; il fallait donc considérer comme un grand bonheur pour lui qu’il eû
73 ait appeler Kierkegaard une géniale conception de Dieu … ou bien devrait-on le nommer l’Hamlet de l’idée du Dieu-Homme, l’Ham
11 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (I) (avril 1961)
74 sse sur « la différence qualitative infinie entre Dieu et l’homme », qui fait, des relations entre l’homme et Dieu, un amour
75 homme », qui fait, des relations entre l’homme et Dieu , un amour essentiellement malheureux. Cet amour serait même impossibl
76 passion, un saut. Toute communication directe de Dieu à l’homme tuerait l’homme, c’est-à-dire tuerait en lui son pouvoir d’
77 térogènes : — sa croyance en l’altérité totale de Dieu et en l’unicité de l’amour humain ; — la « mélancolie » qui l’accable
78 « charnelle », mais dans l’égalité de tous devant Dieu . On s’étonne : cet amour général, impersonnel, et qu’on pourrait conf
79 n’est pas impie, n’est pas démon, ne provoque ni Dieu ni les hommes. Il n’est pas révolutionnaire, et n’est pas non plus gr
80 l’amour, 1847. 104. Riens philosophiques, « Le Dieu comme maître et sauveur », 1844. 105. Étapes, « Problèmes du mariag
12 1966, Preuves, articles (1951–1968). André Breton (novembre 1966)
81 l’univers ». Après tant d’années sans nous voir, Dieu sait pourquoi, j’ai retrouvé ce soir une ombre amie à l’orée de mon b
13 1968, Preuves, articles (1951–1968). Marcel Duchamp mine de rien (février 1968)
82 utenable. C’est un mythe dont on a tiré l’idée de Dieu , considéré comme modèle de toute cause. Si l’on ne croit pas en Dieu,
83 me modèle de toute cause. Si l’on ne croit pas en Dieu , l’idée de cause n’a plus de sens. Je m’excuse, je crois que vous cro
84 de sens. Je m’excuse, je crois que vous croyez en Dieu … — Je crois en Dieu, mais je le considère comme l’origine, non comme
85 , je crois que vous croyez en Dieu… — Je crois en Dieu , mais je le considère comme l’origine, non comme l’effet de notre idé
86 ment… D’ailleurs, ce n’est pas cela. Je crois que Dieu est fou selon nos normes rationnelles, infiniment plus fou que tout c
14 1968, Preuves, articles (1951–1968). Vingt ans après, ou la campagne des congrès (1947-1949) (octobre 1968)
87 e, du Réarmement moral, exige d’abord un retour à Dieu et dénonce mon rapport comme « antichrétien ». Enfin, Bertrand Russel