1 1942, La Part du diable. Introduction. Que la connaissance du vrai danger nous guérit des fausses peurs
1 artyrs sont nos meilleurs intercesseurs auprès de Dieu . Les pâtres de la Suisse alpestre sont des gens simples et réalistes.
2 1942, La Part du diable. L’Incognito et la Révélation
2 temporaine. Même quand nous croyons « encore » en Dieu , nous croyons si peu au diable que l’on m’accusera certainement d’obs
3 re. Le premier tour du diable est son incognito. Dieu dit : « Je suis celui qui suis ». Mais le diable, qui a la manie de v
4 e ! », dit Rilke. Mais tout ange est bon, servant Dieu . Au sommet de leur hiérarchie sont les archanges. Un seul archange a
5 é » du Ciel, qui est le Royaume où l’intention de Dieu règne absolue. (Coupez la communication, le courant « tombe ».) Il es
6 aquelle ils sont destinés. Ayant refusé de servir Dieu , de servir à Dieu, il est devenu celui qui sert le Rien, ne sert à Ri
7 estinés. Ayant refusé de servir Dieu, de servir à Dieu , il est devenu celui qui sert le Rien, ne sert à Rien. Et tout ce qui
8 es choses, qui sont notre héritage d’« enfants de Dieu  ». C’est la seule chance du diable. Il ne la manquera pas… 5. Le T
9 rusé de tous les animaux des champs que l’Éternel Dieu avait fait. Il dit à la femme : — Dieu a-t-il réellement dit : vous n
10 l’Éternel Dieu avait fait. Il dit à la femme : —  Dieu a-t-il réellement dit : vous ne mangerez pas de tous les arbres du ja
11 au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur
12 pent dit à la femme : vous ne mourrez point. Mais Dieu sait que le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vo
13 onc sur la réalité elle-même et ses structures. «  Dieu a-t-il réellement dit ?… » Sitôt que cette incertitude est insinuée d
14 n’ait mis en doute la réalité de l’ordonnance de Dieu . À l’origine de toute tentation, il y a l’occasion entrevue d’aller à
15 n imagine, et même un meilleur bien que celui que Dieu offre, un bien que l’on se figure « mieux fait pour soi ». Ève ne fut
16 , pour quelque raison littéralement fondamentale, Dieu n’aimait pas cette idée-là et l’excluait de sa réalité. Manger cette
17 anière convoiteuse, il se trouvait qu’aux yeux de Dieu c’était le mal… Ainsi la tentation est toujours utopie, — si l’utopie
18 sateur de nos frères, celui qui les accuse devant Dieu jour et nuit »3. C’est lui qui demandait la tête de Job devant le tri
19 s a pris il est le premier à nous dénoncer devant Dieu de la manière la plus impitoyable. Non par amour de la justice mais p
20 kantien et des routines bourgeoises, excluant le Dieu personnel, nous accuse et nous prive en même temps de tout recours à
21 trouve qu’aussitôt nous ne pouvons plus croire à Dieu ni à Satan ! S’il n’y a pas de ciel, comme nous le dit Satan, il n’y
22 ant un diable de ce genre, mais non pas croire en Dieu  ; ce qui revient à ne pas croire au diable. Cette mascarade anachroni
3 1942, La Part du diable. Hitler ou l’alibi
23 nous n’aurons plus d’autre intercesseur auprès de Dieu que Christ lui-même ! Mais l’homme auquel vous pensez n’est encore qu
24 nce comme il l’affirme, ou qu’il soit un fléau de Dieu (c’est une nuance !) son destin ne dépend plus des hommes, pas même d
25 r l’idée d’au-delà, de transcendance ; d’intégrer Dieu lui-même dans la Nation. Comprenons bien ce que signifie, dans cette
26 s ne savent ce qu’ils font ». 19. Le Fléau de Dieu S’ils ne savent pas ce qu’ils font, pitié pour eux, sans doute ? (
27 e, l’Attila de notre civilisation, — son Fléau de Dieu . Mais cette absence de pitié, justement, nous rappelle l’un des noms
4 1942, La Part du diable. Le diable démocrate
28 iècles de nous faire comprendre que le Royaume de Dieu est en nous, que le Mal aussi est en nous, et que le champ de leur ba
29  » mais « Paix sur la terre, et bonne volonté (de Dieu ) envers les hommes ». Ce qui est complètement différent. 5. Je ne pa
5 1942, La Part du diable. Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
30 gnito divin, et c’est l’Incarnation, c’est-à-dire Dieu caché autant que révélé dans l’homme Jésus. Et quelques-uns seulement
31 oi révélée. Le diable nous empêche de reconnaître Dieu dans Jésus-Christ, mais à l’inverse, il nous empêche aussi de nous re
32 ation. Dès lors ils en étaient réduits à inventer Dieu . Mais on n’invente que ce que l’on est sans le savoir. Ils ont donc i
33 ’on est sans le savoir. Ils ont donc inventé un «  Dieu  » qui était le moi conscient ou inconscient de ses croyants. Une imag
34 le Dieu du Succès pour les robustes puritains, le Dieu philanthrope pour les avares et les timides, etc. Tout ceci pour la b
35 Les suivants, nos contemporains, n’ont pas dit «  Dieu  », moins hypocrites. Mais ils ont dit Nation, ou Race, ou Classe. Dan
36 r avec la tentation luciférienne : se faire comme Dieu , se faire auteur, s’autoriser dans un monde autonome. Il est fatal qu
37 que d’ailleurs, une fois le coup réussi, on sera Dieu soi-même, donc maître de fixer le Bien et le Mal à sa guise. Alors
38 ise. Alors ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu , qui parcourait le jardin vers le soir, et l’homme et sa femme se cac
39 a femme se cachèrent loin de la face de l’Éternel Dieu , au milieu des arbres du jardin. Mais l’Éternel Dieu appela l’homme e
40 u, au milieu des arbres du jardin. Mais l’Éternel Dieu appela l’homme et lui dit : Où es-tu ? Il répondit : J’ai entendu ta
41 que je suis nu, et je me suis caché. Et l’Éternel Dieu dit : Qui t’a appris que tu es nu ? Est-ce que tu as mangé de l’arbre
42 donné de l’arbre, et j’en ai mangé. Et l’Éternel Dieu dit à la femme : Pourquoi as-tu fait cela ? La femme répondit : Le se
43 e romantique qu’il leur suggère : faire mieux que Dieu , « se faire un nom » à eux, monter au ciel par leurs propres moyens p
44 se cacher dans les arbres avec le sot espoir que Dieu nous y oublie, soit que l’on monte dans les nues ou qu’à l’inverse on
45 dividuel. En vous mariant devant la loi ou devant Dieu , vous prenez l’engagement d’être fidèle « dans les bons et les mauvai
6 1942, La Part du diable. Le Bleu du Ciel
46 e sommes pas des dieux, et que nous ne sommes pas Dieu . Car alors, tout ne dépend pas de nous ! Le principe et la fin de l’O
47 la sommation, le sens final, sont dans la main de Dieu , qui est le Bien. Si au contraire, tout était dans nos mains, comme l
48 qui veut dire : Quis sicut Deus ? « Qui est comme Dieu  ? » Et ce cri terrasse le diable, cette lance transperce le serpent q
49 rnel. Ton cœur s’est élevé et tu as dit : Je suis Dieu , Je suis assis sur le siège de Dieu au sein des mers ! Toi tu es homm
50 dit : Je suis Dieu, Je suis assis sur le siège de Dieu au sein des mers ! Toi tu es homme, et non Dieu. Par ta sagesse et pa
51 e Dieu au sein des mers ! Toi tu es homme, et non Dieu . Par ta sagesse et par ton intelligence Tu t’es acquis des richesses
52 ers. En face de ton meurtrier, diras-tu : Je suis Dieu  ? Tu seras homme, et non Dieu Sous la main de celui qui te tuera. En
53 ans la confusion de nos mœurs. À nous l’effort, à Dieu l’issue et le jugement. Si nous perdons toutes nos batailles, le dest
54 morale pure et désintéressée, serait un miracle. Dieu , qui ne doit de miracle à personne et qui n’en fait point d’inutiles,
55 utes les choses créées, et de notre dépendance de Dieu . Alors nous sommes entrés dans le monde de l’arbitraire, où l’Arbitre
56 tholicité fondamentale, déterminée et révélée par Dieu comme étant l’ordre de sa Création. Et nous avons à redécouvrir l’abs
57 u d’un bien et d’un mal déterminés et révélés par Dieu comme étant l’ordre de sa Volonté. Toute ma confiance repose dans la
58 e éternelle d’un accord qui sera le nom secret de Dieu . Ah ! nous pouvons mentir, tuer, et nous exclure, nous pouvons faire
59 ociété dont la maxime est le « chacun pour soi et Dieu pour tous » de ceux qui ne croient pas en Dieu. C’est ce que nous voy
60 et Dieu pour tous » de ceux qui ne croient pas en Dieu . C’est ce que nous voyons se produire dans les États atteints de giga
61 serait insuffisant de démasquer l’hypocrisie, et Dieu sait si les mots démocratie et liberté en sont une, pitoyable ou scan