1 1934, Politique de la personne (1946). Primauté du spirituel ? — Destin du siècle ou vocation personnelle ?
1 nde majorité de nos contemporains ne croit pas en Dieu et sait qu’elle n’y croit pas. Mais elle garde chevillé au cœur le be
2 du singe, les autres croient qu’il a été créé par Dieu . Ils se disputent énormément. J’estime qu’ils ont tort de se disputer
3 ce à part, à côté de la race des hommes créés par Dieu , et qui, eux, croient et savent qu’ils ont été créés par Dieu. Cette
4 , eux, croient et savent qu’ils ont été créés par Dieu . Cette petite histoire ne s’applique pas seulement aux partisans att
5 ilà la réalité décisive. Tous, nous avons reçu de Dieu cet ordre : tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tous donc, nous a
6 e dans cet acte, unique d’obéissance à l’ordre de Dieu , qui s’appelle l’amour du prochain. Je dis bien : acte, et il faut in
7 ntrons personne au monde, avant d’avoir rencontré Dieu . 7. Conférence donnée à Genève, le 12 février 1934, au cours de la
2 1934, Politique de la personne (1946). Primauté du spirituel ? — Personne ou individu ? (d’après une discussion)
8 une mission confiée à un homme, — une parole que Dieu lui adresse. Nous en avons le type le plus pur dans la vocation des p
9 s de fortes réserves. L’Évangile nous apprend que Dieu s’adresse à tous les hommes, croyants ou non. Je pense que beaucoup d
10 ffle où il veut, nul ne sait où il va. Mais c’est Dieu qui nous dit cela, par la Bible. Nous ne l’aurions pas trouvé par nos
11 yant cesse d’être un homme qui ne connaît pas son Dieu , pour devenir un faux croyant, c’est-à-dire un homme qui connaît un f
12 , nation, peuple, etc.), cet absolu n’est plus le Dieu caché, mais une croyance morale divinisée, une idole malfaisante. 13
3 1934, Politique de la personne (1946). Primauté du spirituel ? — Précédence ou primauté de l’économique dans le marxisme ? (Introduction à un débat dans un cercle privé)
13 ais de son effort, ni aucun esprit. À moins qu’un Dieu transcendant ne les y introduise. On peut dire, semblablement, que s’
4 1934, Politique de la personne (1946). Principes d’une politique du pessimisme actif — Ni ange ni bête : ni gauche ni droite, (Fondements théologiques d’une action politique)
14 mais être dans la foi, c’est faire la volonté de Dieu , c’est agir, c’est donc attester sa dignité proprement humaine. La fo
15 que cette transformation s’appelle le Royaume de Dieu , non le royaume de l’homme moyen. Contre le réactionnaire, il affirme
16 ute politique chrétienne : « L’homme seul (devant Dieu ) est au-dessus de la collectivité20. » Cela ne signifie pas que le cr
17 qu’est sa foi, — sa situation personnelle devant Dieu . Non seulement le chrétien pourra et devra collaborer avec tous les «
18 ui se fonde dans ce rapport originel de l’homme à Dieu , d’où découle la relation concrète et humainement bienfaisante que l’
5 1934, Politique de la personne (1946). Principes d’une politique du pessimisme actif — Sur la devise du Taciturne
19 Taciturne Faisons-nous donc du paradoxe ? Non : Dieu nous est paradoxal. Le paradoxe est la réalité, ou plus exactement le
20 ous met en relation personnelle et immédiate avec Dieu  : et que la relation d’un être déchu avec son Créateur ne puisse être
21 re contre tout espoir, parce qu’elle espère en un Dieu transcendant, et qui n’est point fait de main d’homme. Quel Dieu fait
22 nt, et qui n’est point fait de main d’homme. Quel Dieu fait de nos idéaux pourrait nous certifier, dans le fond de nos âmes,
23 faites de notre volonté de vivre ? Mais aussi, ce Dieu qui nous sauve en dépit de tous nos échecs, c’est un Dieu qui veut êt
24 nous sauve en dépit de tous nos échecs, c’est un Dieu qui veut être adoré sans partage ! On ne peut pas espérer en son nom,
25 doles dont il nous délivre. On ne peut pas adorer Dieu et la nation, Dieu et l’argent, Dieu et Mammon. C’est pourquoi en fac
26 délivre. On ne peut pas adorer Dieu et la nation, Dieu et l’argent, Dieu et Mammon. C’est pourquoi en face des idoles, il n’
27 t pas adorer Dieu et la nation, Dieu et l’argent, Dieu et Mammon. C’est pourquoi en face des idoles, il n’y a plus que deux
28 e premier temps de son action rénovatrice. Servir Dieu , c’est combattre Mammon, ce n’est pas déplorer ses excès et toucher p
29 nthèse », point de « consolation » ailleurs qu’en Dieu  : notre action baigne dans l’« angoisse de l’espérance ».21 21. Ex
6 1934, Politique de la personne (1946). Principes d’une politique du pessimisme actif — Note sur un certain humour
30 maître, que ça ne marche plus, et qu’un enfant de Dieu n’est plus un pauvre pantin du hasard ! Vienne l’échec, il en rend gr
31 n du hasard ! Vienne l’échec, il en rend grâces à Dieu . À cause de l’échec ? Non point ; mais parce que cet échec, si grand
7 1934, Politique de la personne (1946). Idoles — Comment rompre ?
32 ?23 Le jugement va commencer par la maison de Dieu . I. Pierre, 4, 17. Le faux rapport entre le christianisme et le ch
33 s, qui auraient été introduites dans le monde par Dieu , que nous aurions mal dirigées, compromises par maladresse, et que no
34 les intérêts de cet avoir. Mais si la foi, don de Dieu , et gratuit — « afin que nul ne se glorifie » — est une participation
35 litique humaine organisée — fût-ce à la gloire de Dieu  ! — qui poursuivrait son plan sans se soucier de la justice de Dieu.
36 uivrait son plan sans se soucier de la justice de Dieu . Et la voix du prophète s’élève contre l’Église : « Tes amis t’ont jo
37  » (Abdias, 3-4 et 15.) Ils ont prétendu rendre à Dieu ce qu’en réalité ils rendaient à César. Entraînée dans cette politiqu
38 idée chrétienne, l’idée religieuse l’idée même de Dieu est abolie… » Ne pouvant supporter l’idée que cette « idée » soit abo
39 tant rien d’autre qu’un événement, un drame entre Dieu et l’homme. 29. Parce qu’on ne peut pas le défendre, cela n’a aucun
8 1934, Politique de la personne (1946). Idoles — Humanisme et christianisme
40 royance au salut de l’homme par la seule force de Dieu , — par la foi. Dans les deux cas, marquons-le bien, il s’agit de salu
41 Comment l’homme s’aimerait-il lui-même mieux que Dieu , son créateur, ne l’aime ? Car Dieu seul connaît l’homme dans son ori
42 ême mieux que Dieu, son créateur, ne l’aime ? Car Dieu seul connaît l’homme dans son origine et dans sa fin. L’homme étant «
43 igine et dans sa fin. L’homme étant « séparé » de Dieu sa source, — et c’est en quoi consiste le péché « originel » — il en
44 naturelle à l’homme, d’agir pour soi, et non pour Dieu . C’est maintenant au tour de l’humaniste d’endosser le reproche de lâ
45 te encore, l’homme pieux qui prie pour demander à Dieu des « avantages » humains. (Comment donc les connaîtrait-il ? Comment
46 es nommer, s’il n’a d’abord cherché la volonté de Dieu , si souvent contraire à la sienne ?) Prier pour qu’il fasse beau dem
47 à-dire de lutter pour devenir une personne devant Dieu . Le succès de l’humanisme triomphant serait-il tout simplement d’enle
9 1934, Politique de la personne (1946). Idoles — Antimarxiste parce que chrétien
48 Christ affirme que le début, c’est l’obéissance à Dieu , mais que c’est aussi le vrai but. La fin est déjà présente dans l’or
49 t toujours purement symboliques de l’obéissance à Dieu , immédiats à l’origine et à la fin. Le marxiste, au contraire, revend
50 nt symbolique du péché d’abord, de l’obéissance à Dieu ensuite. L’épitaphe laïque qu’on voit dans certains cimetières : Le t
51 valent que dans la mesure où ils sont faits pour Dieu , c’est-à-dire par Dieu. Sinon il suffirait d’être pharisien. Inutile
52 ure où ils sont faits pour Dieu, c’est-à-dire par Dieu . Sinon il suffirait d’être pharisien. Inutile de s’étendre plus sur l
53 impossible, est une pure hypocrisie en dehors de Dieu . Le plus court chemin vers autrui passe par Dieu. Et il n’y en a pas
54 Dieu. Le plus court chemin vers autrui passe par Dieu . Et il n’y en a pas d’autre. Il n’y a pas d’autre communion humaine.
55 nt-ils encore que, pour entrer dans le Royaume de Dieu , il faut mourir ? Que toutes les promesses du Christ concernent la vi
56 à donner un sens réel aux paroles de l’Évangile. Dieu seul le peut. La conclusion de tout cela est évidente. Si nous sommes
57 bien ordonnée que celle qui commence par rendre à Dieu ce qui est à Dieu. Sinon, César lui-même pâtira. 36. Causerie donné
58 celle qui commence par rendre à Dieu ce qui est à Dieu . Sinon, César lui-même pâtira. 36. Causerie donnée au cercle d’étud
10 1934, Politique de la personne (1946). Idoles — Fascisme
59 nt, que le fascisme. Il vaut bien mieux repousser Dieu que de l’admettre comme soutien de l’État. La comédie spiritualiste,
60 sait que le premier commandement, c’est de servir Dieu seul, et non pas Dieu et la Patrie, Hitler et Dieu, la race et Dieu,
61 mmandement, c’est de servir Dieu seul, et non pas Dieu et la Patrie, Hitler et Dieu, la race et Dieu, l’Unité spirituelle et
62 ieu seul, et non pas Dieu et la Patrie, Hitler et Dieu , la race et Dieu, l’Unité spirituelle et Dieu. Toute l’histoire des P
63 pas Dieu et la Patrie, Hitler et Dieu, la race et Dieu , l’Unité spirituelle et Dieu. Toute l’histoire des Prophètes lui appr
64 et Dieu, la race et Dieu, l’Unité spirituelle et Dieu . Toute l’histoire des Prophètes lui apprend que le péché majeur est c
65 éché majeur est celui qui consiste à se servir de Dieu en le servant. L’opposition du christianisme et du fascisme, c’est l’
11 1934, Politique de la personne (1946). Problèmes de la révolution personnaliste — Triomphe de la Personne, (Aphorismes)
66 in sera au dernier rang de l’ordre spirituel, que Dieu ordonne. Et encore : le plus grand est celui qui s’abaisse à servir l
67 croient à l’argent et haïssent celui qui croit en Dieu . Voilà la seule opposition réelle, la seule qu’il y ait lieu de prend
68 et les derniers les premiers — dans le Royaume de Dieu . Il adresse à chaque homme une vocation : là s’arrête son égalitarism
69 Elle n’a de sens que par rapport à la volonté de Dieu . Il ne s’agit pas d’être pauvre pour être heureux, mais il s’agit d’o
70 auvre pour être heureux, mais il s’agit d’obéir à Dieu  ; de Lui plaire, non pas de se plaire. 58. Par ce plus qui est le co
12 1940, Politique de la personne (1946). À la fois libre et engagé — Le protestantisme créateur de personnes
71 que voici : pour les réformateurs, l’homme devant Dieu égale zéro ; pour les modernes, un protestant égale une personnalité.
72 dre ici. Comment passer du zéro de l’homme devant Dieu à la valeur infinie de la personnalité ? Comment passer de notre théo
73 auté absolue de tous les temps : l’incarnation de Dieu dans l’homme fondant une société absolument nouvelle : l’Église. Qu’e
74 terrestre : il s’est assis au Ciel à la droite de Dieu . Leurs ambitions non plus ne sont pas terrestres, car ce qu’elles att
75 restaurer la fidélité de l’Église à la Parole de Dieu . Jamais ils n’ont admis d’être présentés comme des novateurs. « Nous
76 ’exposition simple et fidèle de la pure Parole de Dieu . » Du point de vue qui nous intéresse ici, je dirai que l’œuvre de Ca
77 État. La personne chrétienne, ce sera le rôle que Dieu attribue à chaque homme dans Son plan. Notez bien que nous retrouvons
78 e, distincte et reliée à nouveau. Car le rôle que Dieu attribue à un homme distingue cet homme, l’isole, mais en même temps
79 t qu’il peut incarner une volonté particulière de Dieu . Et dès lors, cet homme n’a pas seulement le droit d’être respecté pa
80 par cela je ne sois nullement empêché de rendre à Dieu le service que je lui dois par ma vocation. » C’est à ma connaissance
81 garchies et républiques sont également voulues de Dieu et doivent être obéies comme telles. Une fois cependant il marque une
82 que la personnalité, si grande soit-elle, devant Dieu c’est zéro. Et si l’on se borne au point de vue social, il faut prévo