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es Parlant de l’Absolu, que certains appellent
Dieu
, d’autres le Soi, ou le Total, ou l’Être, Ramakrishna disait : « Il n
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aspects variés. Christ et le Bouddha. Le Fils de
Dieu
, incréé, transcendant, entre dans l’immanence et dans l’Histoire, se
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l’action du pardon, de l’amour et de la grâce de
Dieu
. Le fils d’un roi de ce monde quitte son palais princier pour aller d
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é dans le premier cas d’une descente créatrice de
Dieu
dans l’homme ; dans le second, d’un essai de montée de l’homme vers c
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l’Occidental au contraire, il s’agit de connaître
Dieu
non pas en écartant le monde manifesté, ou bien en se contentant à so
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ses particulières, d’autant plus nous connaissons
Dieu
. » (Spinoza.) Ainsi se croisent les doutes, et parfois les méfiances.
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e ramène enfin à cette opposition : panthéisme ou
Dieu
personnel. Car il n’est pas de personne sans un Dieu qui interpelle.
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u personnel. Car il n’est pas de personne sans un
Dieu
qui interpelle. Et l’Orient ne connaît rien de tel. Soit qu’on pense
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rien de tel. Soit qu’on pense qu’il n’y a pas de
Dieu
— selon le système Sankya et le bouddhisme — soit qu’on pense, selon
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uddhisme — soit qu’on pense, selon l’Advaïta, que
Dieu
n’« existe » pas mais qu’il est Tout, et que le Tout ou le Réel n’est
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stinct dans le bouddhisme. Qu’il n’y ait point de
Dieu
, ou que Je soit le Tout, dans les deux cas l’Autre s’évanouit ; il n’
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la réalité du Moi, l’action de la Grâce, voire un
Dieu
personnel. L’idée de la « voie » ou « loi individuelle » (Svadharma)
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e relève celui qui a dit : « Il faut que tu aimes
Dieu
comme non-Dieu, non-Esprit, non-Personne, non-image… un Un pur et abs
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t pas la foule de Lourdes, même si l’on pense que
Dieu
reconnaîtra les siens, qu’ils se baignent vêtus ou nus. La croyance à
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oliques et des protestants européens, qui conçoit
Dieu
comme le Toi de l’homme ; et l’Asie par ceux des systèmes philosophiq
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encement était la Parole, et la Parole était avec
Dieu
, et la Parole était Dieu… Et la Parole a été faite chair, et elle a h
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et la Parole était avec Dieu, et la Parole était
Dieu
… Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine
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ù commence l’Histoire, et l’Orient du Silence, où
Dieu
parle. Or l’Incarnation c’est le Verbe entré par la chair dans l’Hist
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icalement dégénéré. La Bhagavad-Gita enseigne que
Dieu
s’incarne chaque fois que le mal surpasse le bien et commence à prédo
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— devenue par le même geste de l’Esprit Parole de
Dieu
et forme humaine, indissolublement, dans la Personne du Fils. Ici pre
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Au terme de la voie sera la Grâce, donnée par un
Dieu
personnel « qui nous a aimés le premier ». Et la Grâce est tout à la
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il est constitutif et radical : le salut vient de
Dieu
à l’homme, il est initié par Dieu seul, et donné par une grâce pure ;
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salut vient de Dieu à l’homme, il est initié par
Dieu
seul, et donné par une grâce pure ; et pourtant l’homme qui l’a reçu
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icile : « Travaillez à votre salut… puisque c’est
Dieu
qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir17.
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rs ». Semblablement, saint Augustin dira : « Aime
Dieu
et fais ce que tu voudras. » Or ces phrases invalident, du point de v
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rochain comme de soi-même, répondant à l’amour de
Dieu
, remplaçant le sacré, et fondant la personne. Ces termes ne définisse
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ret de l’homme et celui du cosmos. La foi dans un
Dieu
personnel dont le commandement unique est celui de l’amour : « Tu aim
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t celui de l’amour : « Tu aimeras le Seigneur ton
Dieu
et ton prochain comme toi-même », cette foi libère l’individu des lie
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à la fois libre et responsable. L’Incarnation de
Dieu
dans l’espace et le temps, dans le corps d’un homme à telle date, att
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èche et sur l’éternelle prescience et décision de
Dieu
quant au salut de chacun. 18. Hébreux, 1, 1 et 8. 19. I Cor. 10, 29
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nes, et particulièrement de celle du Christ, vrai
Dieu
et vrai homme à la fois. Le problème était le suivant : comment nomme
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er les relations intradivines et les relations de
Dieu
à l’homme révélées par la venue du Christ, Dieu qui est le Père en ta
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e Dieu à l’homme révélées par la venue du Christ,
Dieu
qui est le Père en tant que Créateur, le Fils en tant que Rédempteur,
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er le transfert d’un terme dogmatique, concernant
Dieu
lui-même, à un niveau de réalité où ce même mot désignera le rôle soc
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foi doit agir dans ce monde, elle reste un don de
Dieu
et l’homme n’en dispose pas. ⁂ Posons maintenant que le But de toute
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essence divine et la diversité des « aspects » du
Dieu
révélé (Père, Fils, et Saint-Esprit) ? Ensuite, comment concilier en
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Jésus-Christ, les deux termes, vrai homme et vrai
Dieu
? Le résultat de ce débat fondamental fut la notion de Personne divin
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e à l’individu naturel qui reçoit une vocation de
Dieu
; puis à tout être humain considéré dans sa dignité. La dialectique p
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de l’ordalie par le fer rouge, en arrive à duper
Dieu
lui-même. De fait, le xiie siècle, où la passion « naquit » avec la
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être a pris la place de tous, et du monde, et de
Dieu
lui-même. Tout ici rappelle la personne, imite sa forme et reproduit
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transcendante et par le recours direct de l’âme à
Dieu
. Mais qui peut en appeler des arrêts d’un Parti qui incarne la Révolu
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is absolus qui n’avaient de comptes à rendre qu’à
Dieu
seul — mais il n’y a plus de Dieu au-dessus des nations. Le droit div
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s à rendre qu’à Dieu seul — mais il n’y a plus de
Dieu
au-dessus des nations. Le droit divin se traduit donc par le droit de
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limites, par exemple, qui est un des attributs de
Dieu
; ou celui de l’éternité, au mépris de toute vraisemblance. La « Fran
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à sa débilité et qu’ainsi le salut soit donné par
Dieu
seul, il se jette vers des buts plus prochains et sensibles. Mouvemen
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e de l’idole nationale. Révolte contre l’Amour de
Dieu
et du prochain, qui était le commandement remplaçant toute la Loi, et
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vie sans cet appel intime. Il pense alors : c’est
Dieu
qui doit être trop faible pour me contraindre à l’obéissance et à l’a
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s enfants qu’il n’a pas contraints à la vertu. Le
Dieu
du christianisme a laissé l’homme libre de pécher ou de croire au par
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n peu plus tard : « Depuis la fin des ouvrages de
Dieu
, c’est-à-dire depuis la création de l’homme, il ne s’est écoulé que s
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raël. Le dialogue de Personne à personne entre le
Dieu
qui appelle et l’âme qui répond, libère celle-ci des décrets uniforme
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n dans ces termes que saint Paul la présente. Que
Dieu
se soit manifesté comme une Personne ; par un geste sans précédent ;
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omme à l’imprévisible, c’est-à-dire à la grâce de
Dieu
, mais aussi à la liberté ; il devient responsable de son temps sur la
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ps, n’est effectif que pour celui qui croit « que
Dieu
peut tout à tout instant », ainsi que l’écrit Kierkegaard. Or la foi
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un dualisme à peine voilé : il y a l’Histoire de
Dieu
et celle des hommes, et si la première intervient dans la seconde par
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rer auxquelles je tiens contre le monde et contre
Dieu
— la négation de moi-même et du sens de ma vie. Anticiper l’avenir, c
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à une philosophie de la liberté qui n’exclut pas
Dieu
… Le christianisme est la « religion » de l’homme moderne et de l’homm
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est même intéressant de noter que l’existence de
Dieu
s’imposait avec une bien plus grande urgence à l’homme moderne, pour
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” de la foi au sens judéo-chrétien du mot (= pour
Dieu
tout est possible), l’homme détaché de l’horizon des archétypes et de
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e défendre contre cette terreur que par l’idée de
Dieu
. En effet, c’est seulement en présupposant l’existence de Dieu qu’il
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t, c’est seulement en présupposant l’existence de
Dieu
qu’il conquiert d’une part la liberté (qui lui accorde l’autonomie da
61
it : Oh, sot, homme lent à croire et à servir ton
Dieu
, le Dieu de tous ! Qu’a-t-il fait de plus pour Moïse et pour David So
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sot, homme lent à croire et à servir ton Dieu, le
Dieu
de tous ! Qu’a-t-il fait de plus pour Moïse et pour David Son Servite
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ne : réponds, qui t’a affligé tant et si souvent,
Dieu
ou le monde ? Les privilèges et les promesses que Dieu accorde, Il ne
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ou le monde ? Les privilèges et les promesses que
Dieu
accorde, Il ne les rompt pas, et Il ne dit pas non plus, après qu’Il
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ellectuelles. Si Jésus-Christ est à la foi « vrai
Dieu
» et « vrai homme » en une seule et même Personne, et si cette Person
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la réalité de la matière et de notre chair, quand
Dieu
lui-même a choisi de se manifester en elles ? Il est bien vrai que le
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ai que le but dernier de l’homme est de connaître
Dieu
, mais Dieu lui-même s’est rendu connaissable dans la chair. Et il est
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ut dernier de l’homme est de connaître Dieu, mais
Dieu
lui-même s’est rendu connaissable dans la chair. Et il est vrai aussi
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« dans un ardent désir la révélation des fils de
Dieu
… avec l’espérance qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la
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r part à la liberté et à la gloire des enfants de
Dieu
. » Voici donc l’homme chargé d’une mission cosmique, armé par elle po
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fronter un monde dont la réalité est attestée par
Dieu
, et qui attend son salut de l’homme sauvé. Il est très important que
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important que Kepler ait écrit : « Les œuvres de
Dieu
sont dignes d’être contemplées. » Ne voir là qu’une phrase édifiante
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ir la totalité du réel que dans un monde créé par
Dieu
. Là, toute chose, belle ou laide à notre idée, implique une intention
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, trahit un sens, est intéressante et valable : «
Dieu
est aussi présent dans l’intestin d’un pou », déclare Luther — inaugu
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qu’elle suppose ? De la foi, qui est confiance en
Dieu
. Car « Si Dieu est le créateur du monde, il est désormais responsable
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? De la foi, qui est confiance en Dieu. Car « Si
Dieu
est le créateur du monde, il est désormais responsable de ce qu’est l
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problème de la théodicée, de la justification de
Dieu
… provoque alors un effort passionné pour atteindre la vraie réalité d
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en pleine connaissance de la réalité du monde. Ce
Dieu
qui exige la vérité absolue ne veut pas qu’on le saisisse à l’aide d’
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t de cette tension, de cette lutte avec l’idée de
Dieu
jusque dans la connaissance du réel, qui pourtant vient de Dieu. […]
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ns la connaissance du réel, qui pourtant vient de
Dieu
. […] Dieu n’est pas l’objet d’une foi véritable s’il ne peut pas supp
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aissance du réel, qui pourtant vient de Dieu. […]
Dieu
n’est pas l’objet d’une foi véritable s’il ne peut pas supporter d’êt
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mis en question par les faits ; et toute quête de
Dieu
se rend en même temps la tâche plus ardue en refusant les approches i
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la vérité, pour la foi, ne peut être que celle de
Dieu
, même quand elle semble nuire au groupe, à la tribu, à leurs lois et
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lte que ce cosmos revêt certains des attributs de
Dieu
. Le divin prend alors les noms les plus bizarres : il est tantôt la f
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quoi d’autre, c’est qu’alors il est fou de penser
Dieu
, mais aussi de penser Liberté. Le refus qu’on oppose à ma question de
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à l’Inconnaissable. C’est le nom de l’absence de
Dieu
pour l’homme. L’infini et l’omniprésence, l’ordre et son principe imm
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es grandes religions avaient conçus comme ceux du
Dieu
suprême, la physique et la mathématique peuvent les transférer au Cos
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matique peuvent les transférer au Cosmos. Mais le
Dieu
que prient les chrétiens est celui qui s’est fait connaître par cela
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comme illusoire. Et c’est la seule définition de
Dieu
donnée par sa révélation en Jésus-Christ : « Dieu est Amour. » (Dans
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Dieu donnée par sa révélation en Jésus-Christ : «
Dieu
est Amour. » (Dans le contexte ardu que l’on vient d’explorer, le mot
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la seule sexualité ! 58. « Je ne puis croire que
Dieu
joue aux dés avec le monde », disait Einstein peu de temps avant sa m
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les plus spirituels d’entre les hommes concevront
Dieu
comme semblable à leur Bien : il sera bon, juste, parfait et immortel
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elle priverait l’homme de sa liberté, voulue par
Dieu
. Le vrai problème La grande plainte du xxe siècle contre la te
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conduit aux dictatures totalitaires. (On remplace
Dieu
par la Société, et l’État seul représentant la Société, il n’est plus
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nt une Autorité suprême qui juge : si l’on refuse
Dieu
, ce sera la Société. C’est accepter la conception totalitaire dans so
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mme, l’Incarnation, le concept de personne. Aimer
Dieu
et le prochain — comme soi-même. Être au monde — comme n’en étant pas
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rmes d’adoration que peut imaginer l’homme devant
Dieu
. Tous les chemins mènent à Dieu, dit en somme la Bhagavad-Gita96. Tou
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er l’homme devant Dieu. Tous les chemins mènent à
Dieu
, dit en somme la Bhagavad-Gita96. Tous les chemins doivent mener à Ro
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uis pas cette guerre civile ! Crains d’irriter le
Dieu
qui voit très loin ! Ainsi parle Minerve, fille de Zeus foudroyant. L