1 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Les Origines d’Hésiode à Charlemagne, (du ixe siècle av. J.-C. au xie siècle de notre ère)
1 paternels, sans pudeur, je fais attendre Orcus. Ô Dieu (si quelqu’un des dieux entend mes paroles) fais que j’erre nue au mi
2 urope signifie l’âme… Jupiter signifie le fils de Dieu qui pour sauver l’âme se mua en taureau, c’est-à-dire qu’il prit une
3 que Canaan (fils de Cham) soit leur esclave ! Que Dieu étende les possessions de Japhet, qu’il habite dans les tentes de Sem
4 c les peuples de l’Europe se convertiront au vrai Dieu . Le mot sur lequel insistent tous ces exégètes est celui que nous avo
5 térité de Sem a été plusieurs siècles alliée avec Dieu en la race d’Abraham, si a elle toutefois répudiée. Mais le mariage,
6 um Europætenet. Saint Augustin, dans La Cité de Dieu , pense que le monde est partagé en deux moitiés, l’Asie occupant l’un
7 qui loue Charles, en 775, d’avoir été choisi par Dieu pour être élevé au rang de « gloire de l’empire d’Europe » : quoi ip
2 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Premiers plans d’union
8 les de Rome (xiiie s.) le pape est à l’instar de Dieu , premier Moteur. Il est la source de l’ordre cosmique, du mouvement d
9 l est le délégué du peuple romain, prédestiné par Dieu à régner sur le monde. Il commande souverainement aux corps et mène l
10 ner une foule d’objets par les mêmes mots : ainsi Dieu , le ciel, l’amour, la mer, la terre, il est, il vit, il meurt, il aim
11 acile de la discerner, parce que les jugements de Dieu sont cachés. Les champs ne sont pas moins fertiles aujourd’hui qu’aut
12 que seize ? Il est peut-être certains péchés que Dieu veut punir, ainsi que nous lisons dans l’Ancien Testament que cela s’
13 é à durer inébranlablement, à cause du respect de Dieu et du maintien de la foi, pour nous, nos héritiers et nos futurs succ
3 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Le problème de la guerre et l’essor des États (xvie siècle)
14 nc implicite : Maintenant je ne demanderai pas à Dieu grâce plus grande que celle de faire de ces deux princes (Charles V e
15 roi de France et moins encore de l’empereur. Que Dieu pardonne aux princes ou à leurs opposants ; mais il ne leur pardonner
16 es choses, s’il se trouvait un prince semblable à Dieu  ; cependant, les mœurs des hommes étant ce qu’elles sont, les États d
4 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — « Têtes de Turcs »
17 il extrême : et vous voulez vous quereller ! Quel Dieu vous protégera ?…88 Son ouvrage le plus connu porte un titre signif
18 est possible, un seul prince… meilleure image du Dieu unique d’où procède l’ordre du monde. Un tel monarque universel ne s
5 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Les grands desseins du xviie siècle
19 que leur fin principale reside en l’adoration de Dieu , qui demande plutost le cœur des hommes que le culte extérieur et les
20 ités mondaines, je préfère néanmoins la gloire de Dieu , mon salut et la subsistance de la vraie religion que je professe, au
21 se, et sinon je serais grandement coupable devant Dieu et devant les hommes. Mais je me vois aussi poussé à cette action par
22 6 (le trois fois grand truchement des volontés de Dieu concernant les hommes, le suprême prophète, le suprême prêtre, le sup
23 et à ce que tous les hommes soient instruits par Dieu . Ce qui veut dire que ce Conseil, en créant des occasions favorables,
24 toute la terre dans sa plénitude soit consacrée à Dieu  ; qu’il n’y ait pas de scandale, ni d’écrits, ni de gravures, ni de p
25 leurs frères, invoquant de toutes leurs forces le Dieu bon et miséricordieux pour le succès de leurs armes dans la destructi
6 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Perspectives élargies
26 aison de Brunswick n’y a pas mal réussi, grâces à Dieu  ; la peste s’est arrêtée de mon tems à ses frontières. Un Souverain p
27 ésuites : J’insinue qu’il serait de la gloire de Dieu et de l’honneur des protestants de prendre part à cette grande aventu
28 de affaire de notre temps, tant pour la gloire de Dieu et la propagation de la religion chrétienne, que pour le bien général
29 ne extrême gratitude. Fondé sur la croyance en un Dieu infiniment pur et parfait, le christianisme qui fait de la charité un
7 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — L’Europe des lumières
30 qui inventeront les arts (qui est un grand don de Dieu ), ceux qui proposeront des lois (ce qui est infiniment plus aisé), se
31 uvoir que de leur épée, et qui ne font mention de Dieu même que parce qu’il est au ciel ? Les souverains se soumettront-ils
32 ce qu’on dit, il y a plus de douze mille ans ; et Dieu sait combien de temps auparavant on n’avait fait que de vains efforts
33 qui soit digne de la haute destinée pour laquelle Dieu l’a créée ?135 122. B. de Fontenelle : Entretiens sur la plural
8 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — L’Europe des adversaires de l’empereur
34 la poésie ; enfin, ils sont vraiment le peuple de Dieu , ces hommes qui ne désespèrent pas encore de la racine humaine, et ve
9 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (II)
35 d’une République européenne au pied des autels du Dieu inconnu. » Il annonce en même temps la grandeur allemande : si ce peu
36 e pouvons le dire. Mais quand cette période sera, Dieu aussi sera. On ne saurait donc envisager l’existence durable d’une co
10 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’harmonie entre les nations libérées à l’anarchie des États souverains
37 sage, et mystérieuse en même temps, par laquelle Dieu dirige et gouverne le genre humain. Si la civilisation catholique ava
38 re aurait fini par être le paradis de l’homme, et Dieu a voulu que la terre fût une vallée de larmes. Dieu aurait été social
39 eu a voulu que la terre fût une vallée de larmes. Dieu aurait été socialiste. Alors qu’eût été Proudhon ? Chacun est bien où
40 qu’eût été Proudhon ? Chacun est bien où il est : Dieu dans le ciel, et Proudhon sur la terre ; Proudhon cherchant toujours,
41 jamais, un paradis dans une vallée de larmes, et Dieu plaçant cette vallée de larmes entre deux paradis, pour que l’homme p
11 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un idéal de compensation : les États-Unis d’Europe
42 oyens, forts de notre conscience et du mandat que Dieu et l’Humanité confient à ceux qui veulent consacrer leurs bras, leur
43 la Vie et de sa mission. Elle est dans l’oubli de Dieu , de sa loi d’amour, de dévouement et de progrès moral de la grande tr
44 ’orage ; mais au-delà est le soleil, le soleil de Dieu , brillant, éternel. Ils peuvent, pendant quelque temps, l’obscurcir,
45 ir, le voiler au regard ; mais l’effacer… jamais. Dieu merci, l’Europe est émancipée ; elle l’est depuis Marathon. Ce jour-l
46 nies, la fraternité des hommes et la puissance de Dieu  ! En 1872, Hugo ne paraît pas au Congrès de la paix qui se tient cet
47 conscience sans le joug, la vérité sans le dogme, Dieu sans le prêtre, le ciel sans l’enfer, l’amour sans la haine. Quelque
48 sa Voix, pareille au tonnerre, la grande voix de Dieu . Autant il se sent innombrable, irrésistible, immense, autant il a ho
12 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un problème séculaire : la Russie et l’Europe
49 les, ils n’ont eu qu’un seul idiome pour parler à Dieu , qu’une seule autorité morale, qu’une seule conviction. Songez que, p
50 a main de Pierre le Grand, est déchirée : grâce à Dieu , nous ne sommes plus de l’Europe ; dès ce jour donc notre mission uni
51 bles souffrances, avant d’atteindre au Royaume de Dieu . Finis Europæ… Dans les Frères Karamazov, Ivan parle en ces termes
13 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’historisme au pessimisme
52 intrinsèque : « Chaque génération est immédiate à Dieu  », écrit-il en une formule célèbre. Une nation ou une société, selon
14 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — « Tout s’est senti périr »
53 ns de la justice, et de l’héroïsme, en retrouvant Dieu . Au crépuscule du soir où nous sommes, quelques signes donnent à pens
15 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — Crépuscule ou nouvelle aurore ?
54 ui demander s’il connaissait les commandements de Dieu . À quoi le Gitan répondit : « Voilà, mon père, j’allais me mettre à l
16 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
55 pur latin de belles hymnes à la gloire du fils de Dieu qui est né juif et sujet d’Hérode. Voici déjà un Européen presque ach
56 thèse a le sens suivant : Le monde étant créé par Dieu doit être bon dans son essence. C’est, pourquoi tout ce qui est mérit
57 de l’être, une autre impulsion est agissante ici. Dieu ayant créé le monde paraît responsable de ce qu’il est. La connaissan
58 l est. La connaissance devient une attaque contre Dieu . Mais, d’autre part, une telle connaissance répond à l’exigence de Di
59 rt, une telle connaissance répond à l’exigence de Dieu qui veut une véracité absolue. Ainsi se développe, à la source de la
60 à la source de la science, le besoin d’interroger Dieu contre Dieu. Cette impulsion, partie du livre de Job, traverse toute
61 de la science, le besoin d’interroger Dieu contre Dieu . Cette impulsion, partie du livre de Job, traverse toute la pensée eu
62 , liée à l’amour pour tout ce qui est création de Dieu , a donné naissance à la science européenne — cette science qui, dès l
63 our mesure de toutes choses non pas l’homme, mais Dieu […] Que les dieux soient la mesure de toutes choses, signifie pour le
64 t au fond de la détresse, séparé des hommes et de Dieu . Le sentiment de la misère humaine leur donne cet accent de simplicit
65 resse du monde, les seconds par la faveur de leur Dieu et dans la mesure exacte où ils lui obéissaient. Les Romains méprisai
66 nt leurs ennemis vaincus comme étant en horreur à Dieu même et condamnés à expier des crimes, ce qui rendait la cruauté perm
67 er qui fût riche en contenu spirituel. L’amour de Dieu est un feu dangereux dont le contact pouvait être funeste à leur misé
68 trie romaine a tout souillé… Si un chrétien adore Dieu avec un cœur disposé comme le cœur d’un païen de Rome dans l’hommage
69 cendit du rang de dieu au rang de représentant de Dieu . Constantin se montra humble vis-à-vis de l’Église, mais ses successe
70 eur droit à l’absolutisme et au césaropapisme. Le Dieu des ariens, unique et monolithique, s’hypostasia dans l’empereur tout
71 un des buts que se proposa l’auteur de La Cité de Dieu , ce bréviaire de Charlemagne. Dans cet ouvrage qui eut, durant des si
72 empereurs médiévaux et les rois « par la grâce de Dieu  » de France et d’Espagne, dans l’évolution commune d’un phénomène his
73 est votre religion ? répondait : « Je suis athée, Dieu merci ! » À côté de cette tradition puissante qui a renforcé de son e
74 st pas causa sui. Si elle l’était, l’homme serait Dieu . Ici l’Européen se tient à sa limite extrême. Subjectivement, comme i
75 ieux rêve de l’alchimie : parfaire la Création de Dieu et coopérer à sa rédemption. Mais d’où viennent encore un coup ces pa
76 erniser. Des plus hautes solitudes, même celle en Dieu , nous avons fait des moissons : qui donc sur la terre, sinon nous, a
77 uelle sur terre, nous ne serions pas les mains de Dieu , si chez nous l’accent significatif ne reposait pas exclusivement sur
78 portera le processus à son terme, elle peut être Dieu sait quoi ! la natte d’un Chinois émergeant de derrière les Ourals ou