1 1963, L’Opportunité chrétienne. Préface
1 ports justes ou faux une fois pour toutes avec un Dieu qui ne change pas. Il y a des hommes, et qui évoluent beaucoup. Il y
2 par avance tout ce qui peut vivre hors d’elles en Dieu .   Ce correctif posé, il me faut ajouter que, quelle que soit l’évolu
2 1963, L’Opportunité chrétienne. Première partie. L’opportunité chrétienne dans un monde sécularisé — 1. Une fausse nouvelle : « Dieu est mort »
3 1. Une fausse nouvelle : «  Dieu est mort »b Le thème de la mort de Dieu a constitué depuis la fin
4 le : « Dieu est mort »b Le thème de la mort de Dieu a constitué depuis la fin de la guerre la hantise d’une partie assez
5 hrétiens, qui devraient savoir que l’existence de Dieu n’est pas affectée par une polémique locale dans le temps et dans l’e
6 es agnostiques. Déjà l’on parle de mystiques sans Dieu , des saints sans Dieu. Malraux se demande si la mort de Dieu n’entraî
7 ’on parle de mystiques sans Dieu, des saints sans Dieu . Malraux se demande si la mort de Dieu n’entraîne pas celle de l’homm
8 aints sans Dieu. Malraux se demande si la mort de Dieu n’entraîne pas celle de l’homme, — pensée difficile à comprendre. De
9 De jeunes romanciers s’autorisent de la « mort de Dieu  » pour s’abandonner au plaisir masochiste de décrire un monde « absur
10 Mais a-t-on jamais demandé à ceux qui disent que Dieu est mort, ce qu’ils entendent exactement par là ? De quel Dieu s’agit
11 , ce qu’ils entendent exactement par là ? De quel Dieu s’agit-il, en somme ? De celui qu’ils imaginent ou de celui que beauc
12 ode ou de la première Personne de la Trinité ? Du Dieu des philosophes ou du Dieu des Prophètes ? D’une attitude psychologiq
13 nne de la Trinité ? Du Dieu des philosophes ou du Dieu des Prophètes ? D’une attitude psychologique ou d’une réalité ontolog
14 oulu dire simplement : « Pour ce qui me concerne, Dieu n’existe plus », car il n’y aurait là rien de nouveau : on retomberai
15 velle, la mauvaise nouvelle de la mort récente de Dieu , c’est-à-dire un anti-évangile (evangelos : la bonne nouvelle). Nous
16 age en écrivant un jour ceci : « La réfutation de Dieu  : ce n’est que le Dieu moral qui est réfuté. » (Œuvres posthumes.) To
17 ceci : « La réfutation de Dieu : ce n’est que le Dieu moral qui est réfuté. » (Œuvres posthumes.) Tout autre est le cas de
18 ophe ne porte pas, bien entendu, sur l’essence de Dieu et du diable, mais sur leur existence qui, selon lui, diminuerait ou
19 e question d’existence réelle. Il ne faut pas que Dieu et le diable existent, car alors la responsabilité de l’homme en pâti
20 t. La vérité n’est peut-être pas existentialiste. Dieu limite peut-être fortement la responsabilité — cependant réelle — de
21 de l’homme. Il suffit pour que Sartre décrète que Dieu n’existe pas, et bien plus, qu’il est mort. D’où peut lui venir cette
22 ble de répondre » (de ses actes et pensées devant Dieu ou devant autrui), mais au sens de « capable de décider » (de ce qu’o
23 de position peu compliquées. Sartre annonçant que Dieu est mort nous dit seulement que l’homme doit refuser Dieu tel que Sar
24 mort nous dit seulement que l’homme doit refuser Dieu tel que Sartre l’imagine : gênant pour l’homme. Il n’en résulte pas q
25 ne : gênant pour l’homme. Il n’en résulte pas que Dieu ait cessé d’exister, d’aider l’homme ou de le juger. Et dans le fait,
26 qu’aujourd’hui pour affirmer qu’ils croient leur Dieu vivant. (Cf. les statistiques du christianisme, de l’islam et de bien
27 icléricale, littéralement et logique, la phrase «  Dieu est mort » est un non-sens. Car où bien « Dieu » ne signifie rien — e
28 « Dieu est mort » est un non-sens. Car où bien «  Dieu  » ne signifie rien — et dans ce cas il ne peut pas mourir ; ou bien i
29 Si l’on tient pour problématique la révélation du Dieu vivant par l’Évangile, que dire de la révélation inverse que nous app
30 é de la nouvelle est nulle. Reste le fait que le Dieu du christianisme, du judaïsme et de l’islam, le Dieu qui s’intéresse
31 u du christianisme, du judaïsme et de l’islam, le Dieu qui s’intéresse à chaque homme (et même à chaque passereau dit l’Évan
32 ile), et cela dans le détail intime de sa vie, le Dieu que tant de milliards d’humains souffrants ou méditants, génies ou pa
33 lement dans leurs grandes et petites épreuves, le Dieu personnel en un mot, omniscient et omniprésent apparaît à beaucoup de
34 as surprenant. C’est même aisément explicable. Un Dieu personnel est incroyable et absurde, en effet, dans une vue statistiq
35 ter les cheveux de sa tête ! Mais à l’inverse, le Dieu personnel redevient non seulement croyable mais indiscutable au sens
36 ecret de son cœur, dans le noyau de son esprit. «  Dieu sensible au cœur », disait Pascal. Et de même, l’énergie fondamentale
37 imaginable. De même, il est absurde de « chercher Dieu dans la nature » ou dans l’Histoire, ou encore dans nos préoccupation
38 en réelle et distincte. Il est donc normal que le Dieu personnel reste l’Absurde, en dehors d’une rencontre qui ne peut avoi
39 Jaspers : Nietzsche et le christianisme. 2. Car Dieu , même si quelqu’un croit qu’il n’est pas, reste en tout cas une réali
40 lement paru en français (« Une fausse nouvelle : “ Dieu est mort” », Liberté de l’esprit, Paris, n° 41, juin-juillet 1953, p.
3 1963, L’Opportunité chrétienne. Première partie. L’opportunité chrétienne dans un monde sécularisé — 2. Sécularisme
41 polémiques, au moins conscients. Cette « mort de Dieu  », en tant que phénomène psychologique et non ontologique, pose des q
42 ces gens autour de nous qui ont décidé que le mot Dieu n’a plus de sens ? Et qui semblent persuadés que les mots Église, sal
43 e solennel rappelant les ordalies ou jugements de Dieu . L’agriculture en se mécanisant perd ses caractères magiques et symbo
44 -dire de l’éternité, de la transcendance, donc de Dieu dans sa royautéj. L’homme est devenu le seul but de l’homme, la vie l
45 xxe siècle proclame à la suite de Nietzsche que «  Dieu est mort ». Il semble bien que ce soit là le thème central (plus cent
46 même éprouver le besoin de formuler cette mort de Dieu , — comme si pour eux, vraiment, la question ne s’était jamais posée,
47 discutent dans les cafés à partir de la « mort de Dieu  », considérée comme un dogme indiscutable, qu’il s’agisse des existen
48 x éthiques engagent toute l’humanité. L’homme, si Dieu n’existe pas, est entièrement délaissé, c’est-à-dire abandonné au ris
49 dans ce titre de Pascal : Misère de l’homme sans Dieu . » À quoi il me répondit : « D’accord mais avec cette seule différenc
50 cette seule différence : c’est qu’il n’y a pas de Dieu . » On ne saurait mieux résumer la situation séculariste, considérée s
51 Mais en même temps, du fait qu’il ne croit pas en Dieu et à Sa transcendance, l’existentialisme déforme et vide de leur sens
52 la n’affecte pas la vérité : celle-ci subsiste en Dieu , intacte et souveraine. Tandis que si l’homme athée choisit mal, alor
53 n. Son angoisse a un sens : elle est dirigée vers Dieu et vers son ordre, comme un appel. Elle ne reste pas béante sur le né
54 hrétien. Car le chrétien doit vraiment répondre à Dieu , répondre de ses actes devant Dieu. Mais l’athée, devant qui sera-t-i
55 ent répondre à Dieu, répondre de ses actes devant Dieu . Mais l’athée, devant qui sera-t-il responsable ? À qui doit-il rendr
56 nt leur réalité dès l’instant où l’on déclare que Dieu n’existe pas ici et maintenant. Car alors, l’engagement n’est plus un
57 ésultats concrets de cette notion de l’homme sans Dieu , de l’homme privé de la notion de transcendance. La politique des rég
58 ormale de l’ici-bas, s’il n’y a pas d’au-delà. Si Dieu n’existe pas, où est la vérité ? Elle est dans l’idéal ou dans le sys
59 citoyen pouvait se révolter contre eux au nom de Dieu , supérieur aux rois et aux États. Mais s’il n’y a pas de Dieu, la rév
60 eur aux rois et aux États. Mais s’il n’y a pas de Dieu , la révolte individuelle est une pure et simple sottise, qui mérite d
61 que et religieuse. Le dilemme est très simple. Si Dieu n’existe pas, s’il n’y a pas de transcendance, si l’ici-bas est toute
62 us donnent une description exacte de l’homme sans Dieu , les totalitaires nous donnent une application exacte de la politique
63 nnent une application exacte de la politique sans Dieu . Et ici encore, je le répète, c’est un progrès. Car désormais tout es
64 du siècle et les prétextes pieux ont disparu. Si Dieu n’est pas, tout m’est permis, dit l’existentialiste. Si Dieu n’est pa
65 pas, tout m’est permis, dit l’existentialiste. Si Dieu n’est pas, l’État est tout, dit le totalitaire. Que vont répondre les
66 prétentions sont abusives, parce que tout de même Dieu existe. Mais on leur demandera de le démontrer. Et comme Dieu n’est p
67 Mais on leur demandera de le démontrer. Et comme Dieu n’est pas démontrable, on leur demandera de donner au moins la preuve
68 up de chrétiens actuels : ils n’ont pas besoin de Dieu , puisqu’ils ont la morale. Mais cette morale est celle du siècle, en
69 et en se prévalant de l’autorité de la Parole de Dieu , qui semble couvrir et garantir cette marchandise de pacotille petite
70 s contribuent aussi à faire croire à beaucoup que Dieu n’est pas l’Unique Réalité, mais seulement un complément nécessaire,
71 , car « le Jugement va commencer par la maison de Dieu  », écrit l’apôtre Pierre. De plus, si nous voulons agir sur le siècle
72 ou sur la place, dans le siècle qui nie qu’aucun Dieu ne le juge, qui nie qu’aucun Dieu ne le sauve, qui nous met au défi d
73 ui nie qu’aucun Dieu ne le juge, qui nie qu’aucun Dieu ne le sauve, qui nous met au défi d’y croire et qui attend avec une c
74 e, c’est-à-dire là où il s’agit non plus d’adorer Dieu mais d’informer et de convaincre des hommes, peut revêtir deux formes
75 ailleurs, la preuve que je crois à l’existence de Dieu , c’est justement que je n’éprouve pas le besoin de faire de la propag
76 é l’autonomie totale de cette Terre et la mort de Dieu , voici qu’ils trouvent le moyen de provoquer la destruction totale de
4 1963, L’Opportunité chrétienne. Première partie. L’opportunité chrétienne dans un monde sécularisé — 3. L’opportunité chrétienne
77 et conduire le monde moderne vers un paradis sans Dieu , a démontré son impuis­sance réelle devant l’assaut de dictatures bar
78 ques » contre la Genèse, la Création du monde par Dieu , sa Fin, l’existence de l’esprit, etc., paraît close pour longtemps.
79 t par des petits groupes ; par quelques « fous de Dieu  » comme saint François d’Assise ; par des gens de peu réunis dans une
80 : « l’incomparable, l’unique, celui qui a reçu de Dieu une vocation précise », et il ajoute : « toute vocation est sans préc
5 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 4. La responsabilité culturelle de l’Église
81 ême corps, beaucoup de maisons dans le Royaume de Dieu . Un ordre social ne peut être qualifié de chrétien à moins qu’il ne s
6 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 5. Un langage commun
82 leur sens total, immédiat et concret. (La paix de Dieu qui surpasse toute connaissance, allez en paix, deliver us from evil,
7 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 6. Vocation et destin d’Israël
83 portée de son message puisque c’est le message de Dieu . Jérémie n’eût été qu’un berger bègue si l’Éternel n’avait parlé par
84 raël n’eût pas eu d’histoire sans la promesse que Dieu fit à Abraham. Cette tribu « se lève et tombe » avec la mission qu’el
85 ci un sens nouveau — c’est la suite des gestes de Dieu dont ils ne furent que les instruments. Mais les instruments indocile
86 accès d’incroyance. Et toute leur grandeur est à Dieu , c’est-à-dire à la vocation qui les arrache, malgré eux, à ce destin
87 s « fin » dans le désert, sans but jusqu’à ce que Dieu l’élise. Désormais sa voie est fixée, mais ce n’est plus sa « propre 
88 ais ce n’est plus sa « propre » voie. Il vient de Dieu , il va vers Dieu, et c’est la loi de Dieu qui l’y conduit. C’est pour
89 sa « propre » voie. Il vient de Dieu, il va vers Dieu , et c’est la loi de Dieu qui l’y conduit. C’est pourquoi son télos (s
90 ient de Dieu, il va vers Dieu, et c’est la loi de Dieu qui l’y conduit. C’est pourquoi son télos (sa fin dernière), est tran
91 n dernière), est transcendant et mystérieux comme Dieu , unique en son essence, comme Dieu, et comme Dieu objet de la foi seu
92 stérieux comme Dieu, unique en son essence, comme Dieu , et comme Dieu objet de la foi seule. De la foi, et non de la vue ! C
93 Dieu, unique en son essence, comme Dieu, et comme Dieu objet de la foi seule. De la foi, et non de la vue ! Catégories absol
94 tution égare Et ils se prostituent loin de leur Dieu  ! (Osée, 4, 12) Cet « esprit de prostitution », cette idolâtrie qui
95 témoignage, parce qu’elle atteste les volontés de Dieu , les conditions de son alliance. La mesureax Dans l’Arche sont
96 en tant qu’il est un « nouveau » peuple, élu par Dieu et « mis à part »8. C’est à elle que tout acte se réfère, et non seul
97 de la fin assignée à toute la nation : l’Éternel Dieu et son service. Ainsi l’Arche de l’Alliance nous apparaît comme l’exe
98 es en ce qu’elle est une vocation adressée par un Dieu personnel, unique, éternel, transcendant. Elle n’est pas le produit n
99 face de l’Éternel ». Parce qu’elle est la loi de Dieu , et que ce Dieu est l’Éternel, la Loi est la conscience finale du peu
100 el ». Parce qu’elle est la loi de Dieu, et que ce Dieu est l’Éternel, la Loi est la conscience finale du peuple hébreu. Et p
101 du peuple hébreu. Et parce qu’elle est la loi de Dieu — qui définit la vérité —, elle porte en elle la règle permanente de
102 es civiles : c’est que la mesure est indivisible. Dieu est au ciel, sa loi est sur la terre, et les prêtres sont là pour vei
103 t immémorial et bien connu, s’ils oublient que le Dieu qu’ils servent est un Dieu qui se nomme « jaloux », les Prophètes se
104 s’ils oublient que le Dieu qu’ils servent est un Dieu qui se nomme « jaloux », les Prophètes se lèvent contre eux et dénonc
105 ue d’avoir les mêmes sentiments de la grandeur de Dieu , et d’être élevés dans une même manière de vivre, et dans les mêmes c
106 n n’entend point parmi nous parler diversement de Dieu , comme il arrive parmi les autres peuples, non seulement entre les pe
107 it ; mais entre les philosophes… Nous croyons que Dieu voit tout ce qui se passe dans le monde. Nos femmes et nos serviteurs
108 nos actions doivent avoir pour objet de plaire à Dieu .11 Une culture pauvre, mais fidèle Un homme du xixe siècle n
109 se voit assimilée à une révolte d’orgueil contre Dieu . La culture d’Israël sera pauvre à raison même de sa pureté. Sa pauvr
110 actions : c’est que le culte qu’il faut rendre au Dieu vivant est une obéissance directe « en esprit et en vérité ». Or abst
111 Ainsi, comme nous ne doutons point que ce ne soit Dieu qui nous a donné ces lois par l’entremise de Moïse, pourrions-nous, s
112 e, et quels plus grands honneurs peut-on rendre à Dieu , puisque nous sommes toujours préparés à nous acquitter du culte que
113 me suspendue à la promesse messianique donnée par Dieu dès les temps primitifs14. Mais cette promesse, enfin, s’est incarnée
114 sraël, l’héritière du Royaume promis au Peuple de Dieu . Aussi conserva-t-elle à l’égard du monde des gentils cette attitude
115 , dans un monde incrédule et rebelle, de ceux que Dieu s’est « choisis » pour témoins, en tant que collectivité, peuple ou É
116 rgés d’une mission au sein d’un monde pécheur que Dieu n’abandonne pas. De même que la loi de Moïse maintenait le peuple jui
117 c capable de modifier un arrêt éternel, alors que Dieu prédestine tout homme dès avant sa naissance et ses œuvres ? Ce probl
118 stère dernier d’Israël. « Je demande maintenant : Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Non certes, car je suis moi-même israélite
119 la postérité d’Abraham, de la tribu de Benjamin. Dieu n’a point rejeté son peuple qu’il a connu d’avance » (c’est-à-dire pr
120 sauvé » (v. 25-26) … « Car les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables » (v. 29). Hoc est verbum praeclarum ! Voilà une p
121 te même se trouve servir les desseins éternels de Dieu . Elle étend à l’humanité entière le bénéfice de la Promesse qu’il a r
122 demeure entre les mains du plus secret conseil de Dieu . « Quant à moi, écrit Calvin, j’étends ce nom d’Israël à tout le peup
123 vin, j’étends ce nom d’Israël à tout le peuple de Dieu , en ce sens, après que les gentils seront entrés dedans (l’Église), l
124 eu, comme étant les enfants aînés en la maison de Dieu . » (Commentaires, sur Rom. II, 26.) Le sort du monde, et l’on pourrai
125 éternellement lié au sien en vertu d’un décret de Dieu , mais encore qu’elle se doit de juger Israël autrement que ne fait « 
126 rs ceux qui rappellent le peuple au culte du vrai Dieu — contre les prêtres des dieux étrangers — mais aussi ceux qui dénonc
127 eci de toute vocation, mais de celle par laquelle Dieu a adopté en son alliance la postérité d’Abraham : vu que le propos ét
8 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 7. Théologie et littérature
128 ittérature qui doit prêter secours à la Parole de Dieu , mais c’est le contraire. S’il arrive qu’un pasteur ou un prêtre juge
129 étiens » ou « religieux » que ceux qui parlent de Dieu et traitent de sujets religieux. Ici encore, « ce ne sont pas ceux qu
130 us devons prendre au sérieux. Faire la volonté de Dieu , en écrivant, ce n’est pas simplement parler de Dieu et de sa volonté
131 u, en écrivant, ce n’est pas simplement parler de Dieu et de sa volonté, ni même en parler avec cette simplicité trop aiséme
9 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 8. La mission de l’artiste
132 c l’affaiblissement ou la perte de la croyance au Dieu créateur dans l’époque moderne. Je ne suis pas sûr du tout que l’homm
133 peu ou point de beauté. Elle ne nous dit pas que Dieu est beauté, nais que Dieu est amour. Le Christ ne dit pas non plus qu
134 lle ne nous dit pas que Dieu est beauté, nais que Dieu est amour. Le Christ ne dit pas non plus qu’il est la beauté, mais qu
135 était pas. L’homme ne peut que ré-arranger ce que Dieu a créé ex nihilo. Mais dans l’amour de l’artiste pour l’œuvre qu’il d
136 mer la création comme le Père l’a aimée. Pourquoi Dieu a-t-il séparé de lui-même le monde ? Pourquoi et comment l’aime-t-il 
137 tout l’être humain non point pour rivaliser avec Dieu , mais pour mieux coïncider avec l’ordre de la Création, pour mieux l’
10 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 10. Le défi du marxisme
138 afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu , ce qui est bon, agréable et parfait. Dans les deux cas, il s’agit d
139 soit la foi, par une réalisation des volontés de Dieu , contrariant celles du siècle, — soit la pensée, par une action26 qui
140 mission présente. Le chrétien sait qu’il vient de Dieu , le Créateur ; qu’il va vers le Royaume de Dieu, le Réconciliateur ;
141 e Dieu, le Créateur ; qu’il va vers le Royaume de Dieu , le Réconciliateur ; et qu’il a pour mission actuelle d’obéir à une P
142 ique le mot conversion. Obéissant à la Parole que Dieu lui adresse, il reconnaît du même coup l’origine et le but de sa vie 
143 ent, sans l’autre. « Toute droite connaissance de Dieu naît de l’obéissance », écrit Calvin. Et que serait une obéissance qu
144 sordre établi. J’agirai par reconnaissance envers Dieu qui m’a transformé. Si je n’avais pas cette reconnaissance, ce serait
145 4. Le problème des fins dernières : Royaume de Dieu ou paradis terrestre ? Nous arrivons maintenant, toute équivoque g
146 sme prépare un Royaume éternel, qui sera celui de Dieu , non de la Terre. Tous deux sont eschatologiques, en ce sens qu’ils r
147 fédératif, respectant les diversités, voulues par Dieu , dans l’unité spirituelle. Et les suites de cette création sont encor
148 Église qu’il appartienne. Nous avons tous reçu de Dieu un appel strictement personnel, un « charisme » dont nous sommes resp
149 hrétien, vers une économie sauvée : le Royaume où Dieu est « tout en tous ». Si les Églises chrétiennes ont à souffrir demai
150 ne, coupée des liens vivants qui l’attachaient en Dieu à ses fins et à ses origines. Mais nous devons proclamer la vérité pa
151 ciété sans classes » de Marx, que le « Royaume de Dieu  » chrétien. 26. « Dans la pratique, l’homme doit prouver la vérité d
152 un acte d’humilité ; car toute parole humaine sur Dieu est nécessairement inadéquate en soi, et ne peut être qu’un renvoi à
153 s lui ayant demandé quand viendrait le Royaume de Dieu , Jésus leur répondit : Le Royaume de Dieu ne vient pas de manière à f
154 aume de Dieu, Jésus leur répondit : Le Royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards et l’on ne dira pas : i
155 ou bien : il est là ! Car voici que le Royaume de Dieu est au-dedans de vous ! » (Luc, 17, 20-25.) 38. Je parle ici, l’on m
156 n’acceptons pas de tout soumettre aux volontés de Dieu . Nous réservons certaines activités, celles-là précisément dont le ma
11 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 11. La baleine qui avait faim
157 — Que veux-tu donc ? et elle dit enfin : Je veux Dieu . » Cette légende marque le but extrême de toute la recherche des homm
12 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 12. Le mouvement œcuménique et le fédéralisme
158 ef de l’Église, lequel est au ciel à la droite de Dieu , et non pas sur la terre, dans telle ville, ou dans tels écrits, ou d
159 e Église ou secte n’a jamais été capable, grâce à Dieu , de se fermer totalement aux inspirations du Saint-Esprit. Aucune Égl
160 il court le risque d’obéir aux hommes plutôt qu’à Dieu . S’il sort, c’est avec amertume, et l’Église qu’il fondera peut-être
161 leur chef : il s’est assis au ciel à la droite de Dieu . Leur ambition non plus n’est pas terrestre : elles attendent la fin
162 voirs vis-à-vis de la collectivité. C’est le même Dieu qui, par la vocation qu’il envoie à l’homme, distingue cet homme de t
163 dont il croyait pouvoir disposer, mais de ce que Dieu voulait qu’il fît. C’est toujours une utopie apparente ; en réalité,
13 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 14. Sur l’avenir du christianisme
164 i nous admettons que le phénomène de la « mort de Dieu  » reste localisé dans certains milieux très restreints quoiqu’intelle
165 à me répondre : le christianisme étant parole de Dieu aux hommes, son avenir ne dépend que de Dieu, et ne mérite pas de pré
166 e de Dieu aux hommes, son avenir ne dépend que de Dieu , et ne mérite pas de préoccuper l’Église. Et plus d’un fidèle invoque
167 sa loi dans le commandement de l’Amour — amour de Dieu , amour de soi et du prochain, indissolubles — et telle est à mes yeux