1
artyrs sont nos meilleurs intercesseurs auprès de
Dieu
. Les pâtres de la Suisse alpestre sont des gens simples et réalistes.
2
emporaine. Même, quand nous croyons « encore » en
Dieu
, nous croyons si peu au diable que l’on m’accusera certainement d’obs
3
re. Le premier tour du diable est son incognito.
Dieu
dit : « Je suis celui qui suis. » Mais le diable toujours jaloux d’im
4
i suis. » Mais le diable toujours jaloux d’imiter
Dieu
, fût-ce à rebours puisqu’il voit tout d’en bas, nous dit comme Ulysse
5
à nous dans ses apparences naïves. On nous dit «
Dieu
» et nous voyons un grand vieillard à barbe blanche, Père éternel de
6
éflexes d’optique intérieure ne prouvent rien sur
Dieu
, ni sur son existence. Mais, chose curieuse, ils nous paraissent prou
7
compris la forme de l’homme. Voltaire disait : «
Dieu
créa l’homme à son image, mais l’homme le lui a bien rendu. » Cette b
8
e, pour un rationaliste, que l’homme a inventé un
Dieu
inexistant. Mais si l’on prend au sérieux le premier terme « Dieu cré
9
Mais si l’on prend au sérieux le premier terme «
Dieu
créa l’homme à son image », le second terme devient normal. Si l’homm
10
e devient normal. Si l’homme ne « rendait » pas à
Dieu
cette forme dont l’idée lui vient de Dieu, cette idée dont il est for
11
» pas à Dieu cette forme dont l’idée lui vient de
Dieu
, cette idée dont il est formé, c’est par définition qu’il irait à l’e
12
le ! » dit Rilke. Mais tout ange est bon, servant
Dieu
. Au sommet de leur hiérarchie sont les archanges. Un seul archange a
13
é » du Ciel, qui est le Royaume où l’intention de
Dieu
règne absolue. (Coupez la communication, le courant « tombe ».) Il es
14
aquelle ils sont destinés. Ayant refusé de servir
Dieu
, de servir à Dieu, il est devenu celui qui sert le Rien, ne sert à Ri
15
estinés. Ayant refusé de servir Dieu, de servir à
Dieu
, il est devenu celui qui sert le Rien, ne sert à Rien. Et tout ce qui
16
es choses, qui sont notre héritage d’« enfants de
Dieu
». C’est la seule chance du diable. Il ne la manquera pas… 7. Le T
17
rusé de tous les animaux des champs que l’Éternel
Dieu
avait faits. Il dit à la femme : — Dieu a-t-il réellement dit : vous
18
l’Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme : —
Dieu
a-t-il réellement dit : vous ne mangerez pas de tous les arbres du ja
19
au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin,
Dieu
a dit : vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur
20
pent dit à la femme : Vous ne mourrez point. Mais
Dieu
sait que le jour où vous en mangerez vos yeux s’ouvriront, et que vou
21
nc sur la réalité elle-même et ses structures. «
Dieu
a-t-il réellement dit ?… » Sitôt que cette incertitude s’est insinuée
22
n’ait mis en doute la réalité de l’ordonnance de
Dieu
. À l’origine de toute tentation, il y a l’occasion entrevue d’aller à
23
n imagine, et même un meilleur bien que celui que
Dieu
offre, un bien que l’on se figure « mieux fait pour soi ». Ève ne fut
24
, pour quelque raison littéralement fondamentale,
Dieu
n’aimait pas cette idée-là et l’excluait de sa réalité. Manger cette
25
anière convoiteuse, il se trouvait qu’aux yeux de
Dieu
c’était le mal, c’était contrevenir au plan d’ensemble et aux ordonna
26
nt le Bien et le Mal » C’est le privilège d’un
Dieu
, selon le récit de la Genèse, que de connaître le Bien et le Mal. Les
27
ils ne prétendaient point se mettre à la place de
Dieu
, et qu’ils étaient par suite capables de bon sens. Le bien et le mal,
28
n soi ne sont réellement distincts qu’aux yeux de
Dieu
— pas même aux yeux du diable, toujours la dupe d’un acte de charité
29
de charité qu’il tiendra pour sottise. C’est que
Dieu
seul connaît le plan d’ensemble et l’intention dernière de toute sa C
30
le. Cette perspective biblique, rapportant tout à
Dieu
et à sa volonté souveraine, nous permet de prendre une vue du Mal moi
31
Lucifer est tombé du Ciel pour avoir voulu singer
Dieu
. Il est devenu le messager qui n’a plus de message réel, l’agent du N
32
et qui est bon par définition, ayant été créé par
Dieu
. Par lui-même, Satan ne peut rien faire, mais il lui reste une possib
33
t primitive. Cependant, le diable étant jaloux de
Dieu
, il entend nous faire croire qu’il peut aussi créer. Et c’est pourquo
34
rice, dès qu’il est détourné des fins prévues par
Dieu
, nous jette au mal, qui est la torsion du bien et du réel vers le néa
35
sateur de nos frères, celui qui les accuse devant
Dieu
jour et nuit ». C’est lui qui demandait la tête de Job devant le trib
36
s a pris il est le premier à nous dénoncer devant
Dieu
de la manière la plus impitoyable. Non par amour de la justice, mais
37
emption. Il ne sait pas et ne veut pas savoir que
Dieu
maintient le monde en dépit de nos fautes, par la vertu recréatrice d
38
r kantien et des routines bourgeoises excluant le
Dieu
personnel, nous accuse et nous prive en même temps de tout recours à
39
trouve qu’aussitôt nous ne pouvons plus croire à
Dieu
ni à Satan ! S’il n’y a pas de ciel, comme nous le dit Satan, il n’y
40
re et déformer ce qui existe et fut bien fait par
Dieu
. Nos vices mêmes ne sont pas de véritables créations du diable, mais
41
obéissance confiante — suivant la voie tracée par
Dieu
— ou vers une sorte de défi anxieux — suivant la voie de la divinisat
42
nous n’aurons plus d’autre intercesseur auprès de
Dieu
que Christ lui-même. Mais l’homme auquel vous pensez n’est encore qu’
43
nce comme il l’affirme, ou qu’il soit un fléau de
Dieu
(c’est une nuance !) son destin ne dépend plus des hommes, pas même d
44
r l’idée d’au-delà, de transcendance ; d’intégrer
Dieu
lui-même dans la Nation. Comprenons bien ce que signifie, dans cette
45
ils ne savent ce qu’ils font. 21. Le Fléau de
Dieu
S’ils ne savent pas ce qu’ils font, pitié pour eux, sans doute ? (
46
e, l’Attila de notre civilisation, — son Fléau de
Dieu
. Mais cette absence de pitié, justement, nous rappelle l’un des noms
47
i importe ? Il sait qu’il a le temps pour lui, si
Dieu
garde l’éternité. Quel sera le nouveau plan stratégique du Malin ? Co
48
eur, à son orgueil de créature faite à l’image de
Dieu
et qui veut s’emparer du Ciel. Le diable a tiré bon parti des égareme
49
omme toutes les autres, un écran entre l’homme et
Dieu
, une fantasmagorie psychologique où l’homme n’adore que son propre re
50
iècles de nous faire comprendre que le Royaume de
Dieu
est en nous, que le Mal aussi est en nous, et que le champ de leur ba
51
t dans une double possibilité : faire le bien que
Dieu
veut, et qui l’affranchira ; ou faire le bien qu’il veut selon sa con
52
ibres de rejoindre et d’accomplir la vocation que
Dieu
vous donne, alors vous échapperez au cycle mécanique où vous ont jeté
53
» mais « Paix sur la terre, et bonne volonté (de
Dieu
) envers les hommes ». Ce qui est complètement différent. 14. Je ne p
54
gnito divin, et c’est l’Incarnation, c’est-à-dire
Dieu
caché autant que révélé dans l’homme Jésus. Et quelques-uns seulement
55
oi révélée. Le diable nous empêche de reconnaître
Dieu
dans Jésus-Christ, mais à l’inverse, il nous empêche aussi de nous re
56
ation. Dès lors ils en étaient réduits à inventer
Dieu
. Mais on n’invente que ce que l’on est sans le savoir. Ils ont donc i
57
’on est sans le savoir. Ils ont donc inventé un «
Dieu
» qui était le moi conscient ou inconscient de ses croyants. Une imag
58
le Dieu du Succès pour les robustes puritains, le
Dieu
philanthrope pour les avares et les timides, etc. Tout ceci pour la b
59
Les suivants, nos contemporains, n’ont pas dit «
Dieu
», moins hypocrites. Mais ils ont dit Nation, ou Race, ou Classe. Dan
60
mon Pierre répondit : Tu es le Christ, le Fils de
Dieu
vivant. Jésus, reprenant la parole, lui dit : Tu es heureux, Simon, f
61
dale ; car tes pensées ne sont pas les pensées de
Dieu
mais celles des hommes. » Qu’est-il donc arrivé ? Comment cette « pie
62
tion. Alors Pierre s’est mis à le reprendre : « À
Dieu
ne plaise, Seigneur ! cela ne t’arrivera pas ! » À peine fondée, l’Ég
63
Nom qu’elle renie pourtant du même souffle : « À
Dieu
ne plaise ! », dit Pierre. Or il plaisait à Dieu… En quelques lignes,
64
Dieu ne plaise ! », dit Pierre. Or il plaisait à
Dieu
… En quelques lignes, l’auteur de l’Évangile a décrit toute l’histoire
65
er comme un illuminé avec le trésor spirituel que
Dieu
nous a chargé d’administrer, nous son indigne serviteur… C’est Satan
66
e sans le savoir, et de la pire, quand il « adore
Dieu
dans la forêt mieux qu’à l’Église », quand il prétend se « confier da
67
r avec la tentation luciférienne : se faire comme
Dieu
, se faire auteur, s’autoriser dans un monde autonome. Il est fatal qu
68
nt la volupté dans le plus beau de ses Cantiques.
Dieu
lui-même ne cesse d’envoyer des songes prophétiques à ceux qui l’aime
69
que d’ailleurs, une fois le coup réussi, on sera
Dieu
soi-même, donc maître de fixer le Bien et le Mal à sa guise. Alors i
70
uise. Alors ils entendirent la voix de l’Éternel
Dieu
, qui parcourait le jardin vers le soir, et l’homme et sa femme se cac
71
a femme se cachèrent loin de la face de l’Éternel
Dieu
, au milieu des arbres du jardin. Mais l’Éternel Dieu appela l’homme e
72
u, au milieu des arbres du jardin. Mais l’Éternel
Dieu
appela l’homme et lui dit : Où es-tu ? Il répondit : J’ai entendu ta
73
que je suis nu, et je me suis caché. Et l’Éternel
Dieu
dit : Qui t’a appris que tu es nu ? Est-ce que tu as mangé de l’arbre
74
donné de l’arbre, et j’en ai mangé. Et l’Éternel
Dieu
dit à la femme : Pourquoi as-tu fait cela ? La femme répondit : Le se
75
e romantique qu’il leur suggère : faire mieux que
Dieu
, « se faire un nom » à eux, monter au ciel par leurs propres moyens p
76
se cacher dans les arbres avec le sot espoir que
Dieu
nous y oublie, soit que l’on monte dans les nues ou qu’à l’inverse on
77
dividuel. En vous mariant devant la loi ou devant
Dieu
, vous prenez l’engagement d’être fidèle « dans les bons et les mauvai
78
e sommes pas des dieux, et que nous ne sommes pas
Dieu
. Car alors, tout ne dépend pas de nous ! Le principe et la fin de l’O
79
la sommation, le sens final, sont dans la main de
Dieu
, qui est le Bien. Si au contraire, tout était dans nos mains, comme l
80
qui veut dire : Quis sicut Deus ? « Qui est comme
Dieu
? » Et ce cri terrasse le diable, cette lance transperce le serpent q
81
rnel. Ton cœur s’est élevé et tu as dit : Je suis
Dieu
, Je suis assis sur le siège de Dieu au sein des mers ! Toi tu es homm
82
dit : Je suis Dieu, Je suis assis sur le siège de
Dieu
au sein des mers ! Toi tu es homme, et non Dieu. Par ta sagesse et pa
83
e Dieu au sein des mers ! Toi tu es homme, et non
Dieu
. Par ta sagesse et par ton intelligence Tu t’es acquis des richesses
84
Parce que tu prends ta volonté pour la volonté de
Dieu
, Voici, je ferai venir contre toi des étrangers, Les plus violents d’
85
ers. En face de ton meurtrier, diras-tu : Je suis
Dieu
? Tu seras homme, et non Dieu Sous la main de celui qui te tuera. Fa
86
ans la confusion de nos mœurs. À nous l’effort, à
Dieu
l’issue et le jugement. Si nous perdons toutes nos batailles, le dest
87
morale pure et désintéressée, serait un miracle.
Dieu
, qui ne doit de miracle à personne et qui n’en fait point d’inutiles,
88
utes les choses créées, et de notre dépendance de
Dieu
. Alors nous sommes entrés dans le monde de l’arbitraire, où l’Arbitre
89
tholicité fondamentale, déterminée et révélée par
Dieu
comme étant l’ordre de sa Création. Et nous avons à redécouvrir l’abs
90
u d’un bien et d’un mal déterminés et révélés par
Dieu
comme étant l’ordre de sa Volonté. Toute ma confiance repose dans la
91
e éternelle d’un accord qui sera le nom secret de
Dieu
. Ah ! nous pouvons mentir, tuer, et nous exclure, nous pouvons faire
92
ociété dont la maxime est le « chacun pour soi et
Dieu
pour tous » de ceux qui ne croient pas en Dieu. C’est ce que nous voy
93
et Dieu pour tous » de ceux qui ne croient pas en
Dieu
. C’est ce que nous voyons se produire dans les États atteints de giga
94
serait insuffisant de démasquer l’hypocrisie, et
Dieu
sait si les mots démocratie et liberté en sont une, pitoyable ou scan
95
stallé dans tout cœur humain »44. Ni le diable ni
Dieu
n’existeraient pour nous si nous n’avions aucun moyen de les faire ex
96
on de l’existence du diable (ou de l’existence de
Dieu
) n’est donc pas une question détachée, détachable d’une expérience, f
97
é la question qui se pose ensuite : à savoir si «
Dieu
» ou « le diable », produits en nous et projetés par nous, coïncident
98
its en nous et projetés par nous, coïncident avec
Dieu
ou le diable tels qu’ils agissent hors de nous. Autocritique Je
99
adicalement impossible de connaître le diable que
Dieu
. Comme si j’étais donc dans l’idée que nous avons tous une expérience
100
nt pas. Je parlais d’un ordre du monde, voulu par
Dieu
, auquel le diable nous incite à contrevenir. Mais aujourd’hui je ne s
101
e livre, on parlait déjà beaucoup de la « mort de
Dieu
», on en parlait depuis un peu plus d’un demi-siècle. Malraux avait r
102
enri Matisse à qui l’on demandait s’il croyait en
Dieu
répondit : — Oui, quand je travaille. Je répondrai maintenant d’une m
103
ntissant, le devenir du Rien, pôle d’anti-Esprit.
Dieu
sujet pur personnalise, le diable dépersonnalise, agent de la dissolu
104
Terre, sinon celui qui pourrait croire encore au
Dieu
barbu de la Sixtine, flottant dans l’espace intersidéral. Mais j’ai r
105
mystique mise en pratique, par l’humilité devant
Dieu
et la fierté de la personne devant l’espèce et l’uniforme. Mais le di
106
mense fortune dilapidée, tout en « réservant pour
Dieu
son âme et sa vie ». Pareille « niaiserie » existe même chez Faust :
107
l qui m’échoit, si je la garde pour moi et « pour
Dieu
», que me sont alors cette puissance, et ces amours et ces richesses
108
es grandes religions avaient conçus comme ceux du
Dieu
suprême, la physique et la mathématique peuvent les transférer au Cos
109
l’évanouissement final de tout attrait. Mais le
Dieu
que l’on prie en vérité est celui qui s’est fait connaître par cela j
110
égrer ni réfuter. Et c’est la seule définition de
Dieu
donnée par sa révélation en Jésus-Christ : « Dieu est Amour. » 39
111
Dieu donnée par sa révélation en Jésus-Christ : «
Dieu
est Amour. » 39. Il s’agit de La Part du diable , qui devait par