1
ette chose haute à la voix grave qu’on appelle un
père
dans les maisons. » Comme Valéry, ce poète sait « des complicités étr
2
siècles. Primitivement, le Saint est un homme que
Dieu
a mis à part par grâce pour qu’il serve. Mais très vite on étend l’ap
3
stantisme. Mais il n’est pas de fin aux œuvres de
Dieu
. La sainteté parfaite ne commence qu’aux limites les plus hautes de l
4
révolte des autres et quelles prières cela fait à
Dieu
», disait Drieu la Rochelle. Mais il faudra bien se remettre à manger
5
moins de gloriole s’accompagnât votre ultimatum à
Dieu
. Mais, secouant son dégoût, un Montherlant s’abandonne au salut par l
6
is jusqu’au point d’y percevoir comme un appel du
Dieu
perdu. Il avoue enfin la cause secrète des inquiétudes modernes : la
7
des modernes : la perte d’une foi. Il a besoin de
Dieu
, mais il attend en vain sa Révélation : « C’est peut-être que je suis
8
t d’abord en présence, non de nous-mêmes, mais de
Dieu
. » 1. Il ne s’agit pas d’exiger des poètes qu’ils écrivent des odes
9
conférences, les Objections des intellectuels au
Dieu
chrétien, fut introduit par M. Raymond de Saussure, psychanalyste dis
10
(mai 1926)s C’est le récit de la découverte de
Dieu
par une jeune fille élevée dans l’athéisme. Invraisemblablement ignor
11
solus : c’est ce qui s’appelle vivre. Problème de
Dieu
, à la base. J’aurai garde de m’y perdre au début d’une recherche qui
12
x inquiétudes profondes de leurs âmes séparées de
Dieu
. Montherlant est aux antipodes de ceux-là « qui cherchent en gémissan
13
ée, sinon peut-être cette indispensable « part de
Dieu
» — comme dit Gide — qui serait aussi la part de l’humain, l’imperfec
14
« Les enfants seront du moins catholiques, si les
pères
sont hypocrites », écrit Madame de Maintenon. Mais bientôt l’on voit
15
goisse qu’en y substituant ce qui ne vient que de
Dieu
: la Foi ». Acculée à la rigueur d’un choix presque impossible, notre
16
de l’inquiétude et de la foi : « Si tu as trouvé
Dieu
, il te reste à le chercher encore… » ag. Rougemont Denis de, « [Co
17
vant. Je ne connais pas de meilleur remède contre
Dieu
. Monsieur, vous avez dit : « C’est incompréhensible ! » — avec une in
18
Si j’essaie un instant de m’élever à la notion de
Dieu
, répond Aragon, je me révolte qu’elle puisse en aucun cas servir d’ar
19
ance d’un prophète qui rapprenne comment aimer un
Dieu
. Ce n’est pas à genoux qu’on attendra : pour que cela eût un sens, il
20
i ? — sa grandeur, c’est qu’il lui faut atteindre
Dieu
ou n’espérer plus aucun pardon. II Novembre 1926. Je viens de r
21
dire qu’on n’attendait pas moins du fils d’un tel
père
. « Voilà le train du monde… » Je ne pense pas qu’il en faille gémir.
22
ène profond. Une famille juive dans le Marais. Le
père
est un tailleur, biblique, austère et probe, qui n’a d’ambition que p
23
u peu cynique reniement de ses origines. Le vieux
père
s’effondre de honte et de douleur. « On vend de l’étoffe… eux ils se
24
s, non leurs ambitions. Surmontant son dégoût, le
père
ajoute : « Notre sang sera vainqueur… Qu’ils m’oublient, qu’ils me mé
25
ance dans le bonheur de la saison. — Au soir, mon
père
savait tout. Il effleura mon front de ses lèvres sans une parole quan
26
osses lettres : c’était l’annonce du décès de mon
père
. » J’étais assis à la terrasse ensoleillée d’un café ; une brise pass
27
le grâce ? un peu de cette connaissance active de
Dieu
que nos savants nomment mysticisme et considèrent comme un « cas » tr
28
ce côté. Mais du nôtre ? « Vous ne pouvez servir
Dieu
et Mammon », dit l’Écriture. ⁂ Je ne pense pas qu’une attitude réact
30
Denis de, « [Compte rendu] Sherwood Anderson, Mon
père
et moi et Je suis un homme », Bibliothèque universelle et Revue de G
31
ou bien ces promenades en tenant la forte main du
père
qui fait de longs pas réguliers… L’École, dans ce concert de souvenir
32
hez des gens qui vous ont reçu comme un cadeau de
Dieu
, — c’est leur formule de salutation — vous constatez que cette profus
33
vous proposez à notre bonne volonté gémissante !
Dieu
, dans sa pitié, leur envoya un ange porteur d’une solution fort simpl
34
en dans ces promenades en tenant la forte main du
père
qui fait de longs pas réguliers… L’École, dans ce concert de souvenir
35
emander de plus, s’il laisse en blanc la place de
Dieu
. Mais où trouver les lévites assez purs pour garder vierge parmi nous
36
sa volonté, telle inéluctablement qu’elle est en
Dieu
— et soit qu’il sache ou qu’il ignore que la grâce seule permet de vo
37
Léon Pierre-Quint, Le Comte de Lautréamont et
Dieu
(septembre 1930)bg On ne sait presque rien de Lautréamont, sinon q
38
s à la cheville de Rimbaud. (Ce n’est pas avec un
Dieu
pour rire que Rimbaud est aux prises, et il n’a cure de cette littéra
39
du] Léon Pierre-Quint, Le Comte de Lautréamont et
Dieu
», Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genève, septembre 19
40
erreur, en ont fait Gül Baba, ce qui signifie le
Père
des roses. Moyennant cette naturalisation il continue de protéger la
41
ais bien que ce n’est pas l’heure de visiter : le
Père
des roses est peut-être allé se promener. Dehors, les roses crimson s
42
incières sur le bouchon du radiateur — les voici,
pères
et fils, revêtus des couleurs familiales. Ils se tiennent très droits
43
uvaise grâce à qui vous a reçu comme un cadeau de
Dieu
. (« C’est Dieu qui vous envoie », dit la formule traditionnelle.) La
44
qui vous a reçu comme un cadeau de Dieu. (« C’est
Dieu
qui vous envoie », dit la formule traditionnelle.) La liqueur de pêch
45
de Matthias Corvin « Matthias, par la grâce de
Dieu
roi de Hongrie. Bonjour, citoyens ! Si vous ne venez pas tous vous pr
46
te d’un certain « homme moderne », — l’homme sans
Dieu
, qui n’attend rien que de cette vie, mais auquel cette vie même, en f
47
dans la mort. L’homme qui pourrait se définir : «
Dieu
n’est pas, donc je suis » ; l’homme seul ; areligieux, relié à rien.
48
« se séculariser, pour se constituer en dehors de
Dieu
sur des bases purement humaines ». Aux yeux du « séculariste », bien
49
mots « forme », « couleur », « architecture ». Et
Dieu
avait une place plus grande dans la joyeuse lumière de notre ciel sim
50
aire Belloc dont voici la traduction : L’amour de
Dieu
qui mène aux royaumes d’en-haut est contrecarré par le dieu de l’Amou
51
lique…, puis Edmund Lely, cousin germain de votre
père
, qui est devenu moine, et qui marche pieds nus, à l’étranger lui auss
52
cette œuvre où l’on parle le plus directement de
Dieu
que Dieu est le plus absent. Car nous y sommes à chaque page incités
53
vre où l’on parle le plus directement de Dieu que
Dieu
est le plus absent. Car nous y sommes à chaque page incités à juger,
54
d lui-même avait aimé et honoré, comme ami de son
père
. Martensen, le successeur présumé de Mynster, prononçant un discours
55
ent, mais la foi, certainement. Et « l’honneur de
Dieu
». 21. Aux Éditions de la Nouvelle Revue française , chez Fourcade
56
érature qui transforme les sommets en images d’un
Dieu
vertueux, ou en remparts de la liberté. La montagne n’est ni bienveil
57
r au foyer provoque des scènes terribles avec son
père
, riche commerçant que l’on accuse de malhonnêteté, caractère impérieu
58
age comme manœuvre dans les docks. La mort de son
père
l’oblige à en sortir, mais en même temps décide de l’orientation de s
59
ouvrier, et il ne pensait pas que la mort de son
père
fût particulièrement importante. Il avait appris qu’il faut avoir une
60
procession funèbre, toutes ses relations avec son
père
se déroulèrent comme un panorama devant ses yeux. Au-delà des sentime
61
norme asile de fous dont Eiichi avait parlé à son
père
— mort maintenant —, tourmenté par l’emprise du militarisme et du cap
62
ommet d’une montagne en face du mont Maya et pria
Dieu
de lui donner Kobé et les bas-fonds. La nature, le sommeil et les enf
63
es dans ce recueil en savent quelque chose, et le
Père
jésuite qui tenta de soutenir la controverse prit une leçon de distin
64
ent ironique. Je ne tiens pas du tout à imiter ce
Père
. Nul besoin de citer à la barre d’un jugement dernier anticipé un esp
65
vangile n’a de sens que par le jaillissement vers
Dieu
. Et tout précepte évangélique une fois détaché de la grâce se décompo
66
pas d’être vertueux, mais de faire la volonté de
Dieu
. Et ce que nous voulons ce ne sont pas des exemples édifiants, mais d
67
s témoignages de responsabilités acceptées devant
Dieu
, avec l’incommensurable tragique que cela comporte. Un nom me hante,
68
n’étaient pas révélés parce qu’on les cachait en
Dieu
et qu’une sainte pudeur en dérobait l’accès. L’existence apparente ét
69
, loin des oreilles des hommes, jusqu’au trône de
Dieu
. Il n’en est plus ainsi maintenant ; l’âme est restée semblable, mais
70
mier. 27. Paul Bourget, Les Aveux : Désespoir en
Dieu
, p. 264. p. Rougemont Denis de, « Le protestantisme jugé », Foi et
71
n tant que le péché crée une tension entre lui et
Dieu
. Mais le péché ne devient réalité que pour le converti ; c’est donc l
72
uelques-uns des plus significatifs de ces récits (
Dieu
et le sommeil, Les Fins dernières) l’on assiste à un réveil, explosio
73
adoriez la lumière, le beau temps vous serait un
Dieu
rendu visible ; et votre « bonheur » rien de plus que l’un des noms d
74
droits où la vraisemblance voudrait que le nom de
Dieu
fût invoqué (je pense au testament de la mère par exemple), c’est au
75
romper, lorsqu’il note que dans ce conflit moral,
Dieu
est « tranquillement oublié ». Il y a visiblement chez Jean Schlumber
76
formes de pensée ou d’action dans lesquelles nos
pères
crurent trouver des appuis, mais dont nous souffrons d’autant plus vi
77
r nous-mêmes le bien, dans l’abandon aux mains de
Dieu
, — aux violentes mains de Dieu. Un cantique nouveau Nous voici
78
andon aux mains de Dieu, — aux violentes mains de
Dieu
. Un cantique nouveau Nous voici loin de nos auteurs. Si loin qu
79
e saurait être qu’en révolte contre la foi de ses
pères
. Le jeu consiste uniquement à retrouver dans son œuvre des traces qui
80
nt soustraite à cette loi, non, la pensée même de
Dieu
n’y est point soustraite. Car elle s’incarne dans le Fils pour agonis
81
normales de l’esprit humain. La transcendance de
Dieu
est absolue, par rapport à notre pensée naturelle. Dès lors, pourquoi
82
rnons-nous à « réaliser » dans nos actions ce que
Dieu
jugea bon de nous révéler dans l’Évangile. Et en présence de l’intemp
83
ens, affirmons que nous ne savons presque rien de
Dieu
, ou plutôt qu’il est vain de chercher à en savoir plus que ce que la
84
ilité de la raison devant l’insondable mystère de
Dieu
devient, vu de l’extérieur, orgueil de la raison qui juge ce monde co
85
, orgueil de la raison qui juge ce monde comme si
Dieu
n’existait pas, ou encore : comme si Dieu n’était rien d’autre que l’
86
omme si Dieu n’existait pas, ou encore : comme si
Dieu
n’était rien d’autre que l’ensemble des lois de la nature. Ainsi la c
87
nterdit à la pensée la plus probe de se passer de
Dieu
quand elle juge le monde séparé de Dieu. Il n’est pas vrai de dire qu
88
passer de Dieu quand elle juge le monde séparé de
Dieu
. Il n’est pas vrai de dire qu’un monde séparé de Dieu doit ou peut êt
89
. Il n’est pas vrai de dire qu’un monde séparé de
Dieu
doit ou peut être envisagé comme un monde autonome. Il doit être envi
90
Il n’y a pas de neutralité du monde vis-à-vis de
Dieu
— à cause du péché. La réalité visible du péché entraîne la considéra
91
n’avons pas connu, alors que nous-même… Alors que
Dieu
seul juge. Si nous refusons le nom de chrétien à cet homme dont l’éth
92
doctrinales les plus gênantes pour ce monde sans
Dieu
. Or, ce sont justement les valeurs que le « christianisme » de Goethe
93
e, de cette abrutissante musique, parfois coupée,
Dieu
merci, d’un monologue financier ou de hoquets publicitaires. “De la m
94
onisés, une sécurité spirituelle que la Parole de
Dieu
désigne comme une lâcheté. Car en présence de l’athéisme militant, no
95
litant, nous n’avons plus à prouver vainement que
Dieu
est ; mais à prouver pratiquement que nous y croyons. Nous n’avons pl
96
purifiera. « Toute plante que n’a pas plantée mon
Père
céleste sera déracinée. » Et c’est en quoi, du point de vue chrétien,
97
leur appareil d’assurance dans le monde et contre
Dieu
—, seul l’Évangile est radicalement dangereux, — salutaire. 38. Aux
98
plus d’un humanisme qui dresserait l’homme contre
Dieu
, ce qui revient, on l’a bien vu, à dresser, contre la grandeur et l’h
99
e ses mesures morales, en donne la référence : ce
Dieu
terrible. Et sa vertu est choix. L’absolu d’un Nietzsche, c’est le Gr
100
a y avoir une averse. Cours à la rencontre de ton
père
et donne-lui cette pèlerine. » Et quand je le rejoignis dans l’obscur
101
erreur, en ont fait Gül Baba, ce qui signifie le
Père
des roses. Moyennant cette naturalisation il continue de protéger la
102
ais bien que ce n’est pas l’heure de visiter : le
Père
des roses est peut-être allé se promener. Dehors, les roses Crimson s
103
incières sur le bouchon du radiateur — les voici,
pères
et fils, revêtus des couleurs familiales. Ils se tiennent très droits
104
uvaise grâce à qui vous a reçu comme un cadeau de
Dieu
. (« C’est Dieu qui vous envoie », dit la formule traditionnelle.) La
105
qui vous a reçu comme un cadeau de Dieu. (« C’est
Dieu
qui vous envoie », dit la formule traditionnelle.) La liqueur de pêch
106
de Matthias Corvin « Matthias, par la grâce de
Dieu
roi de Hongrie. Bonjour, citoyens ! Si vous ne venez pas tous vous pr
107
leur petite maison couverte de roses Crimson. Le
père
est un colonel en retraite qui déteste les Franzosen. On ne me permet
108
de Novalis, des mélodies de Bach. Après le Notre
Père
, chacun s’en va, sérieux, de son côté. Le reste de la matinée se pass
109
st encore à dire : du droit des choses telles que
Dieu
les a créées. Aristocratie de l’être et de la fonction, non de la con
110
et s’impose dans le silence d’une vie : la loi de
Dieu
s’oppose à cette loi des hommes qui veut qu’on tue. Une décision se f
111
a donné par son acte la preuve d’une obéissance à
Dieu
qui devrait être celle de tout croyant ; ou s’il a seulement manifest
112
que nous n’avons rien mérité, sinon la colère de
Dieu
. En face de morales de plus en plus débilitantes, asservies à la clas
113
, du salut par la foi, par l’abandon aux mains du
Dieu
vivant. En face de philosophes qui se moquent des hommes et ne voient
114
re 1932)c …que nous faisons du paradoxe ? Non.
Dieu
nous est paradoxal. Le paradoxe est la réalité, ou plus exactement le
115
ous met en relation personnelle et immédiate avec
Dieu
: et que la relation d’un être déchu avec son Créateur ne puisse être
116
s — de vouloir fonder dans ce monde un Royaume de
Dieu
qui pour capitale, plutôt que Genève, choisirait Détroit. Il s’agirai
117
e est l’arrêt de mort des idoles. Elle suppose un
Dieu
transcendant. Quel dieu fait de nos désirs d’hommes pourrait nous cer
118
nthèse », point de « consolation » ailleurs qu’en
Dieu
: notre action baigne dans l’« angoisse de l’espérance »1. 1. Expre
119
a y avoir une averse. Cours à la rencontre de ton
père
et donne-lui cette pèlerine. » Et quand je le rejoignis dans l’obscur
120
erreur, en ont fait Gül Baba, ce qui signifie le
Père
des roses. Moyennant cette naturalisation il continue de protéger la
121
ais bien que ce n’est pas l’heure de visiter : le
Père
des roses est peut-être allé se promener. Dehors, les roses crimson s
122
incières sur le bouchon du radiateur — les voici,
pères
et fils, revêtus des couleurs familiales. Ils se tiennent très droits
123
uvaise grâce à qui vous a reçu comme un cadeau de
Dieu
. (« C’est Dieu qui vous envoie », dit la formule traditionnelle.) La
124
qui vous a reçu comme un cadeau de Dieu. (« C’est
Dieu
qui vous envoie », dit la formule traditionnelle.) La liqueur de pêch
125
de Matthias Corvin « Matthias, par la grâce de
Dieu
roi de Hongrie. Bonjour, citoyens ! Si vous ne venez pas tous vous pr
126
de Novalis, des mélodies de Bach. Après le Notre
Père
, chacun s’en va, sérieux, de son côté. Le reste de la matinée se pass
127
st encore à dire : du droit des choses telles que
Dieu
les a créées. Aristocratie de l’être et de la fonction, non de la con
128
leur petite maison couverte de roses Crimson. Le
père
est un colonel en retraite qui déteste les Franzosen. On ne me permet
129
, cette inertie.) Dix jours plus tard mourait mon
père
. Et tout en moi se tourne vers ses origines, au-delà de ma propre mém
130
t de caste et de famille qui régnait à Neuchâtel.
Dieu
nous préserve, écrivait-il, des parvenus par droit de naissance et de
131
nt cinq siècles. Dans l’ascendance directe de mon
père
, je trouve d’abord, dès la Réforme, deux « ministres du saint Évangil
132
t mon grand-père, professeur de théologie, et mon
père
, pasteur. Cela fait, au début et à la fin, pas mal de robes et de rab
133
e ma famille. Sur les trente-deux ancêtres de mon
père
à la cinquième génération, je compte quatorze Neuchâtelois, un Hollan
134
taires parmi les ascendants directs du nom de mon
père
. Par les femmes, on en trouve davantage, mais là encore les tradition
135
du rôle social tenu pendant des siècles ? Si mon
père
incarnait à mes yeux, jusque dans ses fonctions ecclésiastiques, l’id
136
nsidération sur ce sujet semblait aux yeux de mon
père
indigne d’une pensée. Et certes, il n’en parlait jamais. Le peu que j
137
oral le conduisit vers de plus humbles tâches, en
Dieu
plus grandes, et vers la liberté de l’esprit. Sa première allégeance
138
isques et les déboires d’un témoignage vigilant ;
père
, citoyen, pasteur de ses troupeaux, et vibrant défenseur de l’honneur
139
civisme des protestants, c’est à l’exemple de mon
père
que j’ai pensé ; et ce mot d’engagement, dont on abuse, d’où l’aurais
140
Au-delà de l’exemple vivant du destin vécu de mon
père
, qu’irais-je encore chercher dans le passé ? Si j’y suis remonté, c’é
141
r : « Aller de l’avant ! ») L’honneur à rendre au
père
, selon le Décalogue, n’est pas un culte des ancêtres. Et pourtant, qu
142
n que tes jours soient prolongés dans le pays que
Dieu
te donne » ? Il me semble aujourd’hui que pour la première fois, ces
144
magination ? Il y a la petite patrie, la terre du
père
, celle qu’on peut parcourir en une journée et chaque jour de la vie s
145
lut sa dernière réponse : — L’originalité de mon
père
. Gide s’éclaircit la voix pour observer que le jeu devenait bien pers
146
, celui qu’ils ont pris de nos jours et que leurs
pères
n’ont pas connu, l’accent le plus navrant de tout le domaine français
147
t à rejeter toutes les assurances humaines contre
Dieu
, tous les « rites » et toutes les « formules », en même temps que la
148
E. R. Curtius, dont il fut parlé ici même, ou le
Dieu
est-il Français, de F. Sieburg, donneront une idée assez juste du gen
149
s, qui auraient été introduites dans le monde par
Dieu
, que nous aurions mal dirigées, compromises par maladresse, et que no
150
les intérêts de cet avoir. Mais si la foi, don de
Dieu
, et gratuit — « afin que nul ne se glorifie » — est une participation
151
litique humaine organisée — fût-ce à la gloire de
Dieu
! — qui poursuivrait son plan sans se soucier de la justice de Dieu.
152
uivrait son plan sans se soucier de la justice de
Dieu
. Et la voix du prophète s’élève contre l’Église : « Tes amis t’ont jo
153
(Abdias II, 3-4 et 15). Ils ont prétendu rendre à
Dieu
ce qu’en réalité ils rendaient à César. Entraînée dans cette politiqu
154
dée chrétienne, l’idée religieuse, l’idée même de
Dieu
est abolie… » Ne pouvant supporter l’idée que cette « idée » soit abo
155
tant rien d’autre qu’un événement, un drame entre
Dieu
et l’homme. 6. Parce qu’on ne peut pas le défendre, cela n’a aucun s
156
ur une fois réel ; tout ce qui les désarme devant
Dieu
et les jette nus dans la foi. 2. Un homme qui est dans la foi sait bi
157
t plus l’homme qui pose des questions, mais c’est
Dieu
, seul Sujet. Et alors l’homme, enfin, devient responsable3 devant Die
158
alors l’homme, enfin, devient responsable3 devant
Dieu
et devant son prochain, en tant que ce prochain lui apparaît précisém
159
in lui apparaît précisément comme la question que
Dieu
lui adresse. À la faveur de cette « conversion », la notion même de p
160
ommes ces ordres que l’on ne peut attendre que de
Dieu
: parce qu’avec les hommes, nous pourrons discuter… 2. « Mais oui
161
royance au salut de l’homme par la seule force de
Dieu
, — par la foi. Dans les deux cas, marquons-le bien, il s’agit de salu
162
Comment l’homme s’aimerait-il lui-même mieux que
Dieu
, son créateur, ne l’aime ? Car Dieu seul connaît l’homme dans son ori
163
ême mieux que Dieu, son créateur, ne l’aime ? Car
Dieu
seul connaît l’homme dans son origine et dans sa fin. L’homme étant «
164
igine et dans sa fin. L’homme étant « séparé » de
Dieu
sa source, — et c’est en quoi consiste le péché « originel » — il en
165
naturelle à l’homme, d’agir pour soi, et non pour
Dieu
. C’est maintenant au tour de l’humaniste d’endosser le reproche de lâ
166
te encore, l’homme pieux qui prie pour demander à
Dieu
des « avantages » humains. (Comment donc les connaîtrait-il ? Comment
167
es nommer, s’il n’a d’abord cherché la volonté de
Dieu
, si souvent contraire à la sienne ?) Prier pour qu’il fasse beau dema
168
à-dire de lutter pour devenir une personne devant
Dieu
. Le succès de l’humanisme triomphant serait-il tout simplement d’enle
169
n. Nous nous étonnerons alors des craintes du bon
père
: personne en France ne peut croire sérieusement aux vertus « révolut
170
nt à rapporter tous ces problèmes à la réalité de
Dieu
telle qu’elle nous apparaît, c’est-à-dire au problème de tous nos pro
171
ème absolument insoluble, puisque notre rapport à
Dieu
, depuis la chute, est paradoxe par définition. Tel est l’aspect humai
172
’est pas dans la situation même de l’homme devant
Dieu
, notre foi est vaine et c’est perdre son temps que d’en apprécier hum
173
que est formulée dans ce passage de Barth : « Que
Dieu
(mais vraiment Dieu) devienne homme (mais vraiment homme !) c’est ce
174
s ce passage de Barth : « Que Dieu (mais vraiment
Dieu
) devienne homme (mais vraiment homme !) c’est ce qui est affirmé ici
175
ivante, le contenu décisif d’un vrai discours sur
Dieu
. Mais comment établir le rapport nécessaire de ces deux aspects de la
176
ause. C’est qu’aussi bien ce oui, c’est la Vie en
Dieu
, et ce non c’est la mort où nous sommes. Ce oui, c’est l’éternité, et
177
ns doute que notre perpétuel refus de l’éternité.
Dieu
dit oui : l’homme comprend non, se découvrant soudain plongé dans la
178
plus ici d’opération réelle que par la Parole de
Dieu
: acte de la Parole, que l’homme ne peut saisir que dans la foi ; cho
179
a dans notre parler quotidien. Nous dirons donc :
Dieu
premier et dernier, et ensuite seulement notre recherche, mais en mêm
180
fusé de choisir. Il croit pouvoir entretenir avec
Dieu
des rapports de politesse. Cela pourrait bien être la formule du déso
182
erre Maury et A. Lavanchy sous le titre Parole de
Dieu
et Parole humaine donneraient une idée sinon de la pensée barthienne
183
ligion, piété, expérience religieuse, problème de
Dieu
. Il n’en faut pas plus pour que se lèvent de toutes parts de troublan
184
très pieux prétextes, les ordres de la Parole de
Dieu
? « Alors que toujours, et aujourd’hui encore, la polémique de la “re
185
eligion” est dirigée contre le monde qui vit sans
Dieu
, la polémique de la Bible au contraire, vise le monde religieux, qu’i
186
e devient plus aigu. Le théologien doit parler de
Dieu
, son nom l’indique. De quel Dieu ? De celui que la Bible nomme l’Éter
187
n doit parler de Dieu, son nom l’indique. De quel
Dieu
? De celui que la Bible nomme l’Éternel, alors que nous sommes tout e
188
. Si donc la tâche du théologien est de parler de
Dieu
, il s’avère qu’en tant qu’homme il ne le peut : « Car parler de Dieu
189
’en tant qu’homme il ne le peut : « Car parler de
Dieu
voudrait dire, pour toute conscience sérieuse… parler de la Parole de
190
toute conscience sérieuse… parler de la Parole de
Dieu
, la parole où dieu devient homme. Nous pouvons répéter ces quatre mot
191
n les répétant, nous n’avons pas dit la parole de
Dieu
, dans laquelle cette idée devient une réalité, une vérité. » À la for
192
mme pécheur n’est pas « capable » de la Parole de
Dieu
. Ainsi Barth rejoint Calvin, Luther, et au-delà, jusqu’à saint Paul,
193
de sa « vie religieuse », mais le don gratuit que
Dieu
fait à tout homme qui n’a plus d’autre attente. Qu’on n’aille pas cro
194
tion radicale et intime de notre existence devant
Dieu
. À la suite de Kierkegaard il nous fait voir que le christianisme, c’
195
de vue barthien ? Une prise au sérieux du fait de
Dieu
. Dieu n’est pas un problème, n’est pas l’objet de nos recherches, mai
196
barthien ? Une prise au sérieux du fait de Dieu.
Dieu
n’est pas un problème, n’est pas l’objet de nos recherches, mais le S
197
it son existence véritable que dans la parole que
Dieu
lui adresse et qui le meut. On a coutume de nommer la pensée de Barth
198
et avant tout cela une théologie de la parole de
Dieu
. Insuffisance radicale de l’humanisme, du piétisme, du moralisme, du
199
i est œuvre de l’homme, pour atteindre l’œuvre du
Dieu
« tout autre ». Distinction radicale entre toutes les paroles humaine
200
on radicale entre toutes les paroles humaines sur
Dieu
, et la Parole qui vient de Dieu à l’homme. Universalité du rapport ét
201
oles humaines sur Dieu, et la Parole qui vient de
Dieu
à l’homme. Universalité du rapport établi entre Dieu et l’homme, que
202
u à l’homme. Universalité du rapport établi entre
Dieu
et l’homme, que l’homme le sache ou non, l’accepte ou non ; et par là
203
Denis de, « [Compte rendu] Karl Barth, Parole de
Dieu
et parole humaine », Les Nouvelles littéraires, Paris, 30 décembre 1
204
ard, « une différence qualitative infinie » entre
Dieu
et l’homme. Le tout de l’homme est négation de Dieu. C’est pourquoi l
205
eu et l’homme. Le tout de l’homme est négation de
Dieu
. C’est pourquoi l’homme n’arrive à Dieu et à la Vie qu’en mourant tot
206
gation de Dieu. C’est pourquoi l’homme n’arrive à
Dieu
et à la Vie qu’en mourant totalement à soi-même. Periissem nisi perii
207
i confère à tout homme son être véritable, devant
Dieu
. 8. Le groupe fasciste n’est que le lieu des points équidistants de
208
mes, pauvres impuissants, restant de la Colère de
Dieu
, aussi de sa miséricorde. Il n’y a pas de communion humaine hors l’un
209
e ne songe pas tant aux traditionnelles farces de
père
de famille en liberté dont il assaisonnait ses Voyages en zigzag pour
210
nde majorité de nos contemporains ne croit pas en
Dieu
et sait qu’elle n’y croit pas. Mais elle garde chevillé au cœur le be
211
du singe, les autres croient qu’il a été créé par
Dieu
. Ils se disputent énormément. Je crois qu’ils ont tort de se disputer
212
ce à part, à côté de la race des hommes créés par
Dieu
, et qui, eux, croient et savent qu’ils ont été créés par Dieu. » Cett
213
, eux, croient et savent qu’ils ont été créés par
Dieu
. » Cette petite histoire ne s’applique pas seulement aux partisans at
214
ilà la réalité décisive. Tous, nous avons reçu de
Dieu
cet ordre : tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tous donc, nous a
215
ue dans cet acte unique d’obéissance à l’ordre de
Dieu
, qui s’appelle l’amour du prochain. Je dis bien : acte, et il faut in
216
ntrons personne au monde, avant d’avoir rencontré
Dieu
. 42. L’Histoire au sens hégélien du mot, c’est-à-dire, plus exacte
217
t incapables par nous-mêmes — mais sur l’amour de
Dieu
pour nous. C’est Dieu qui vient à nous, impies, non point nous qui le
218
mêmes — mais sur l’amour de Dieu pour nous. C’est
Dieu
qui vient à nous, impies, non point nous qui le rencontrons au terme
219
re à la Nature : il est lui-même une question que
Dieu
ne semble pas entendre. L’homme antique, c’est Adam dessaisi de sa ro
220
e monde, séparé de l’homme, et l’homme, séparé de
Dieu
. Pourtant le dernier mot a été prononcé. ⁂ L’effort de l’homme pour i
221
tion des choses en même temps qu’à la question de
Dieu
. Baptiser communion ce lyrisme de l’isolement, c’est un des tours com
222
apitaliste. Tous deux savent qu’il faut être pour
Dieu
ou contre Dieu. La bourgeoisie a choisi dès longtemps, pratiquement a
223
s deux savent qu’il faut être pour Dieu ou contre
Dieu
. La bourgeoisie a choisi dès longtemps, pratiquement athée sans le sa
224
qu’il ordonne cette soumission : ils l’appellent
Dieu
). Ce qu’il y a d’inoffensif chez l’être faible, sa lâcheté, cette lâc
225
haine des hommes ; bien plus : une révolte contre
Dieu
. L’homme du ressentiment, ce n’est pas le chrétien, c’est le bourgeoi
226
ut cela, ce n’est pas la « misère de l’homme sans
Dieu
», mais la misère de l’homme livré à un Dieu qu’il ne connaît pas, pa
227
sans Dieu », mais la misère de l’homme livré à un
Dieu
qu’il ne connaît pas, parce qu’il ne connaît pas le Christ. « Nul ne
228
qu’il ne connaît pas le Christ. « Nul ne vient au
Père
que par moi ». C’est par le Fils que Dieu devient pour nous le Père ;
229
ient au Père que par moi ». C’est par le Fils que
Dieu
devient pour nous le Père ; mais alors, l’acquittement est possible.
230
. C’est par le Fils que Dieu devient pour nous le
Père
; mais alors, l’acquittement est possible. « Je suis le chemin » — ma
231
révolte de l’homme contre sa condition telle que
Dieu
l’a voulue, une négation du paradoxe de l’Amour. L’universalité du dé
232
duisent à des impasses tragiques ; mais voici que
Dieu
intervient, avec la réponse terrible faite à Job. Et ce sont alors d’
233
agnifiques lettres sur la détresse humaine devant
Dieu
, que le héros adresse à « son muet confident », l’auteur. Peut-être a
234
ed à un homme ? Parle, élève la voix, parle fort,
Dieu
peut bien parler plus fort, lui qui dispose du tonnerre. Mais le tonn
235
digne de foi, de première source, une réponse de
Dieu
, qui, même si elle foudroie, est plus magnifique que les commérages e
236
le fidèle d’aujourd’hui n’a-t-il plus, comme ses
pères
, la crainte païenne de se présenter à la table sainte dans un état «
237
mais être dans la foi, c’est faire la volonté de
Dieu
, c’est agir, c’est donc attester sa dignité proprement humaine. La fo
238
que cette transformation s’appelle le Royaume de
Dieu
, non le royaume de l’homme moyen. Contre le réactionnaire, il affirme
239
ute politique chrétienne : « L’homme seul (devant
Dieu
) est au-dessus de la collectivité. » Cela ne signifie pas que le croy
240
qu’est sa foi, — sa situation personnelle devant
Dieu
. Non seulement le chrétien pourra et devra collaborer avec tous les «
241
ui se fonde dans ce rapport originel de l’homme à
Dieu
, d’où découle la relation réelle et humainement bienfaisante que l’Év
242
eur vient de pouvoir être utiles à tel endroit où
Dieu
leur dit d’aller. La chronique des rencontres miraculeuses qu’ils ont
243
leur vision concrète de l’homme et de l’action de
Dieu
sur l’homme. Dans l’incroyable verbalisme de notre temps, dans cet em
244
ce au crime. Elle est devenue folle par sa faute,
Dieu
seul peut la guérir. » Les marxistes n’aiment pas ce radicalisme, qui
245
t monté sur un petit tertre et il avait maudit le
Dieu
tout-puissant qui le laissait mourir de faim. Ce blasphème assombrit
246
st ainsi que Kierkegaard reçut en héritage de son
père
, après une sévère éducation piétiste, un secret terrifiant et une bel
247
it pas en assumer l’entière responsabilité devant
Dieu
et devant les hommes. Ce ne fut qu’à la fin de sa vie qu’il s’offrit
248
« Il y a une différence qualitative infinie entre
Dieu
et l’homme. » Le sens réel et profond de toute son œuvre réside dans
249
seul est plus forte, dans son humilité et devant
Dieu
, — car c’est la foi, — que les discours des réalistes et l’enthousias
250
chacun n’est pas à sa place là où la vocation de
Dieu
l’a mis. Supposez qu’un tel homme existe. Que va-t-on faire de lui, d
251
onde qu’on nous prépare ? Il se peut, si pourtant
Dieu
le veut. L’exigence de Kierkegaard se limite à l’instant du choix, où
252
age, « en vertu de l’absurde », sur le chemin que
Dieu
lui montre, seul. Cette primauté de la foi sur les vérités qui font v
253
és qui font vivre, cette solitude première devant
Dieu
, est-ce bien cela que revendiquent les défenseurs du primat de l’espr
254
i à Berlin, ni à Moscou, mais à nous-mêmes devant
Dieu
. ⁂ Søren Kierkegaard est sans doute le penseur capital de notre époq
255
x qu’aucun autre le message du « solitaire devant
Dieu
». L’ironie Lorsque je vois de toutes parts, en Europe, à trave
256
ant choisir. Ou bien tu crois à la seule grâce de
Dieu
, dans l’abîme infini où tu te vois, ou bien tu crois aussi à ce série
257
c émotion sur ce texte qu’il a choisi lui-même : “
Dieu
a élu dans le monde les petits et les méprisés”, et personne ne rit !
258
mitent, et n’agissent jamais seuls. » Mais ce que
Dieu
exige, c’est précisément le contraire : il veut l’originalité. « Voil
259
veut l’originalité. « Voilà pourquoi la Parole de
Dieu
est telle qu’on y trouve quelque passage qui dise le contraire d’un a
260
ierkegaard appelle, c’est l’homme seul devant son
Dieu
. Mais comment cela se peut-il, sinon par l’effet de la foi ? Il faut
261
eut-il, sinon par l’effet de la foi ? Il faut que
Dieu
l’appelle, qu’il le nomme et par là le sépare, autrement l’homme n’es
262
exemplaire dans le troupeau. Le solitaire devant
Dieu
, c’est celui qui répond à la foi, cet appel. Quand on parle de romant
263
de est lui-même en révolte contre l’ordre reçu de
Dieu
, qui sera l’Ordre du Royaume. Et nier une négation, c’est s’enfoncer
264
tien est position, obéissance. Si donc l’appel de
Dieu
isole du monde un homme, c’est que le monde, dans sa forme déchue, s’
265
, dans sa forme déchue, s’oppose au monde tel que
Dieu
l’a créé, s’oppose à la transformation que veut l’Esprit, s’oppose à
266
ransformés », dit saint Paul. Le solitaire devant
Dieu
, c’est celui qui se tient à l’origine de sa réalité. Celui-là seul co
267
rait-il s’avancer et cracher au visage du Fils de
Dieu
? Mais qu’il soit foule, il aura ce « courage », — il l’a eu. Il faut
268
as d’autre pouvoir que mon refus d’exister devant
Dieu
et d’exercer le pouvoir que je suis. Elle n’est que ma dégradation. E
269
ait se tenir, dans l’instant, « sous le regard de
Dieu
», comme disent les chrétiens. (Est-ce facile ? ou bien même possible
270
e la masse, où nous vivons, le « solitaire devant
Dieu
» est aussi l’homme le plus réel, le plus présent. Parce qu’il sait q
271
eut-être aussi tout formel, de l’isolement devant
Dieu
. Et, d’autre part, l’acte du « solitaire » n’est pas de ceux dont nou
272
conséquences. Ou bien il est, et c’est l’acte de
Dieu
, ou bien je l’imagine, et mon discours est vain. À qui pressent, dans
273
l’époque ne provient pas de ce qu’elle est « sans
Dieu
», car nul siècle, comme tel, ne fut jamais chrétien, mais bien plutô
274
cette raison d’être singulière est la parole que
Dieu
lui adresse comme un ordre ; pour l’incroyant, c’est la mission dont
275
nde majorité de nos contemporains ne croit pas en
Dieu
et sait qu’elle n’y croit pas. Mais elle garde chevillé au cœur le be
276
du singe, les autres croient qu’il a été créé par
Dieu
. Ils se disputent énormément. Je crois qu’ils ont tort de se disputer
277
ce à part, à côté de la race des hommes créés par
Dieu
, et qui, eux, croient et savent qu’ils ont été créés par Dieu. Cette
278
, eux, croient et savent qu’ils ont été créés par
Dieu
. Cette petite histoire ne s’applique pas seulement aux partisans att
279
ilà la réalité décisive. Tous, nous avons reçu de
Dieu
cet ordre : tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tous donc, nous a
280
ue dans cet acte unique d’obéissance à l’ordre de
Dieu
, qui s’appelle l’amour du prochain. Je dis bien : acte, et il faut in
281
ntrons personne au monde, avant d’avoir rencontré
Dieu
. 12. Conférence donnée à Genève, le 12 février 1934, au cours de la
282
une mission confiée à un homme, — une parole que
Dieu
lui adresse. Nous en avons le type le plus pur dans la vocation des p
283
s de fortes réserves. L’Évangile nous apprend que
Dieu
s’adresse à tous les hommes, croyants ou non. Je pense que beaucoup d
284
ffle où il veut, nul ne sait où il va. Mais c’est
Dieu
qui nous dit cela, par la Bible. Nous ne l’aurions pas trouvé par nos
285
yant cesse d’être un homme qui ne connaît pas son
Dieu
, pour devenir un faux croyant, c’est-à-dire un homme qui connaît un f
286
, nation, peuple, etc.), cet absolu n’est plus le
Dieu
caché, mais une croyance morale divinisée, une idole malfaisante. 18
287
ais de son effort, ni aucun esprit. À moins qu’un
Dieu
transcendant ne les y introduise. On peut dire, semblablement, que s’
288
mais être dans la foi, c’est faire la volonté de
Dieu
, c’est agir, c’est donc attester sa dignité proprement humaine. La fo
289
que cette transformation s’appelle le Royaume de
Dieu
, non le royaume de l’homme moyen. Contre le réactionnaire, il affirme
290
ute politique chrétienne : « L’homme seul (devant
Dieu
) est au-dessus de la collectivité25. » Cela ne signifie pas que le cr
291
qu’est sa foi, — sa situation personnelle devant
Dieu
. Non seulement le chrétien pourra et devra collaborer avec tous les «
292
ui se fonde dans ce rapport originel de l’homme à
Dieu
, d’où découle la relation concrète et humainement bienfaisante que l’
293
Taciturne Faisons-nous donc du paradoxe ? Non :
Dieu
nous est paradoxal. Le paradoxe est la réalité, ou plus exactement le
294
ous met en relation personnelle et immédiate avec
Dieu
: et que la relation d’un être déchu avec son Créateur ne puisse être
295
re contre tout espoir, parce qu’elle espère en un
Dieu
transcendant, et qui n’est point fait de main d’homme. Quel Dieu fait
296
nt, et qui n’est point fait de main d’homme. Quel
Dieu
fait de nos idéaux pourrait nous certifier, dans le fond de nos âmes,
297
faites de notre volonté de vivre ? Mais aussi, ce
Dieu
qui nous sauve en dépit de tous nos échecs, c’est un Dieu qui veut êt
298
nous sauve en dépit de tous nos échecs, c’est un
Dieu
qui veut être adoré sans partage ! On ne peut pas espérer en son nom,
299
doles dont il nous délivre. On ne peut pas adorer
Dieu
et la nation, Dieu et l’argent, Dieu et Mammon. C’est pourquoi en fac
300
délivre. On ne peut pas adorer Dieu et la nation,
Dieu
et l’argent, Dieu et Mammon. C’est pourquoi en face des idoles, il n’
301
t pas adorer Dieu et la nation, Dieu et l’argent,
Dieu
et Mammon. C’est pourquoi en face des idoles, il n’y a plus que deux
302
e premier temps de son action rénovatrice. Servir
Dieu
, c’est combattre Mammon, ce n’est pas déplorer ses excès et toucher p
303
nthèse », point de « consolation » ailleurs qu’en
Dieu
: notre action baigne dans l’« angoisse de l’espérance28 ». 27. Je
304
maître, que ça ne marche plus, et qu’un enfant de
Dieu
n’est plus un pauvre pantin du hasard ! Vienne l’échec, il en rend gr
305
n du hasard ! Vienne l’échec, il en rend grâces à
Dieu
. À cause de l’échec ? Non point ; mais parce que cet échec, si grand
306
?30 Le jugement va commencer par la maison de
Dieu
. I. Pierre, 4, 17. Le faux rapport entre le christianisme et le chr
307
s, qui auraient été introduites dans le monde par
Dieu
, que nous aurions mal dirigées, compromises par maladresse, et que no
308
les intérêts de cet avoir. Mais si la foi, don de
Dieu
, et gratuit — « afin que nul ne se glorifie » — est une participation
309
litique humaine organisée — fût-ce à la gloire de
Dieu
! — qui poursuivrait son plan sans se soucier de la justice de Dieu.
310
uivrait son plan sans se soucier de la justice de
Dieu
. Et la voix du prophète s’élève contre l’Église : « Tes amis t’ont jo
311
» (Abdias, 3-4 et 15.) Ils ont prétendu rendre à
Dieu
ce qu’en réalité ils rendaient à César. Entraînée dans cette politiqu
312
dée chrétienne, l’idée religieuse, l’idée même de
Dieu
est abolie… » Ne pouvant supporter l’idée que cette « idée » soit abo
313
tant rien d’autre qu’un événement, un drame entre
Dieu
et l’homme. 36. Parce qu’on ne peut pas le défendre, cela n’a aucun
314
royance au salut de l’homme par la seule force de
Dieu
, — par la foi. Dans les deux cas, marquons-le bien, il s’agit de salu
315
Comment l’homme s’aimerait-il lui-même mieux que
Dieu
, son créateur, ne l’aime ? Car Dieu seul connaît l’homme dans son ori
316
ême mieux que Dieu, son créateur, ne l’aime ? Car
Dieu
seul connaît l’homme dans son origine et dans sa fin. L’homme étant «
317
igine et dans sa fin. L’homme étant « séparé » de
Dieu
sa source, — et c’est en quoi consiste le péché « originel » — il en
318
naturelle à l’homme, d’agir pour soi, et non pour
Dieu
. C’est maintenant au tour de l’humaniste d’endosser le reproche de lâ
319
te encore, l’homme pieux qui prie pour demander à
Dieu
des « avantages » humains. (Comment donc les connaîtrait-il ? Comment
320
es nommer, s’il n’a d’abord cherché la volonté de
Dieu
, si souvent contraire à la sienne ?) Prier pour qu’il fasse beau dema
321
à-dire de lutter pour devenir une personne devant
Dieu
. Le succès de l’humanisme triomphant serait-il tout simplement d’enle
322
Christ affirme que le début, c’est l’obéissance à
Dieu
, mais que c’est aussi le vrai but. La fin est déjà présente dans l’or
323
t toujours purement symboliques de l’obéissance à
Dieu
, immédiats à l’origine et à la fin. Le marxiste, au contraire, revend
324
nt symbolique du péché d’abord, de l’obéissance à
Dieu
ensuite. L’épitaphe laïque qu’on voit dans certains cimetières : Le t
325
valent que dans la mesure où ils sont faits pour
Dieu
, c’est-à-dire par Dieu. Sinon il suffirait d’être pharisien. Inutile
326
ure où ils sont faits pour Dieu, c’est-à-dire par
Dieu
. Sinon il suffirait d’être pharisien. Inutile de s’étendre plus sur l
327
impossible, est une pure hypocrisie en dehors de
Dieu
. Le plus court chemin vers autrui passe par Dieu. Et il n’y en a pas
328
Dieu. Le plus court chemin vers autrui passe par
Dieu
. Et il n’y en a pas d’autre. Il n’y a pas d’autre communion humaine.
329
nt-ils encore que, pour entrer dans le Royaume de
Dieu
, il faut mourir ? Que toutes les promesses du Christ concernent la vi
330
à donner un sens réel aux paroles de l’Évangile.
Dieu
seul le peut. La conclusion de tout cela est évidente. Si nous sommes
331
bien ordonnée que celle qui commence par rendre à
Dieu
ce qui est à Dieu. Sinon, César lui-même pâtira. 43. Causerie donné
332
celle qui commence par rendre à Dieu ce qui est à
Dieu
. Sinon, César lui-même pâtira. 43. Causerie donnée au cercle d’étud
333
nt, que le fascisme. Il vaut bien mieux repousser
Dieu
que de l’admettre comme soutien de l’État. La comédie spiritualiste,
334
sait que le premier commandement, c’est de servir
Dieu
seul, et non pas Dieu et la Patrie, Hitler et Dieu, la race et Dieu,
335
mmandement, c’est de servir Dieu seul, et non pas
Dieu
et la Patrie, Hitler et Dieu, la race et Dieu, l’Unité spirituelle et
336
ieu seul, et non pas Dieu et la Patrie, Hitler et
Dieu
, la race et Dieu, l’Unité spirituelle et Dieu. Toute l’histoire des P
337
pas Dieu et la Patrie, Hitler et Dieu, la race et
Dieu
, l’Unité spirituelle et Dieu. Toute l’histoire des Prophètes lui appr
338
et Dieu, la race et Dieu, l’Unité spirituelle et
Dieu
. Toute l’histoire des Prophètes lui apprend que le péché majeur est c
339
éché majeur est celui qui consiste à se servir de
Dieu
en le servant. L’opposition du christianisme et du fascisme, c’est l’
340
in sera au dernier rang de l’ordre spirituel, que
Dieu
ordonne. Et encore : le plus grand est celui qui s’abaisse à servir l
341
croient à l’argent et haïssent celui qui croit en
Dieu
. Voilà la seule opposition réelle, la seule qu’il y ait lieu de prend
342
et les derniers les premiers — dans le Royaume de
Dieu
. Il adresse à chaque homme une vocation : là s’arrête son égalitarism
343
Elle n’a de sens que par rapport à la volonté de
Dieu
. Il ne s’agit pas d’être pauvre pour être heureux, mais il s’agit d’o
344
auvre pour être heureux, mais il s’agit d’obéir à
Dieu
; de Lui plaire, non pas de se plaire. 66. Par ce plus qui est le co
345
rédacteurs des évangiles, enfin chez les premiers
pères
, M. Goguel met en lumière une évolution constante dans le sens prévu
346
imilation de la résurrection de Jésus au mythe du
Dieu
mort et ressuscité, en particulier). Pour M. Maurice Goguel, la foi a
347
puyer ; car l’œuvre de la chair, c’est de refuser
Dieu
, même alors qu’il se rend visible. Et ce n’est point parmi les morts
348
aloches trop grandes, dans le taudis où son vieux
père
se saoule et sacre, dix autres scènes enfantines : c’est Andersen, en
349
estait l’acte historique. L’incarnation totale de
Dieu
dans l’Homme, l’humanité parfaite de Jésus-Christ est la limite attei
350
réunir — ce que ne font ni la vie ni la mort, ni
Dieu
qui ressuscitera les morts20. En vérité, cette illusion provient d’un
351
rien vu qu’un corps en mouvement. C’est parce que
Dieu
s’est révélé dans un corps d’homme que l’esprit, parmi nous, n’est ri
352
Seigneur !… mais celui qui fait la volonté de mon
Père
» — c’est-à-dire celui — opposé à l’impersonnel ceux — qui agit sa vo