1 1924, Articles divers (1924–1930). M. de Montherlant, le sport et les jésuites (9 février 1924)
1 a pourtant fallu la justifier, ce qui n’a pas été sans quelques tours de passe-passe de logique, admirablement masqués d’ail
2 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Breton, Manifeste du surréalisme (juin 1925)
2 t : « Quand les livres se liront-ils d’eux-mêmes, sans le secours des lecteurs ? Quand les hommes se comprendront-ils indivi
3 e au moins deux grands artistes : Aragon, Éluard. Sans oublier Breton, enchanteur des images qui peuplent les ténèbres. b.
3 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Paul Colin, Van Gogh (août 1925)
4 d’une œuvre de pur génie. Vincent Van Gogh, génie sans talent. c. Rougemont Denis de, « [Compte rendu] Paul Colin, Van Go
4 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Lucien Fabre, Le Tarramagnou (septembre 1925)
5 t moins. On n’écrit pas un roman en trois volumes sans y laisser des maladresses et des négligences. Mais on ne demande pas
5 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Otto Flake, Der Gute Weg (septembre 1925)
6 er les nombreuses péripéties de son dernier roman sans exposer et discuter toutes les idées qu’elles illustrent. Les personn
6 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Ernest Seillière, Alexandre Vinet, historien de la pensée française (octobre 1925)
7 tout son mysticisme protestant. Et cela n’est pas sans gêner M. Seillière. C’est peut-être pourquoi il insiste sur le fait q
8 sur le fait que Vinet se déclarait « un chrétien sans épithète ». Croit-il éluder ainsi le protestantisme de Vinet ? Ne voi
7 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jules Supervielle, Gravitations (décembre 1925)
9 tourmentée dans sa profondeur, mais qui se penche sans vertige sur ses abîmes. Simplicité de notre temps ! Au-dessus de la t
8 1925, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Hugh Walpole, La Cité secrète (décembre 1925)
10 d’hui un roman bien différent, a vu la Révolution sans romantisme, dans le détail de la vie d’une ville. Il sait qu’un grand
11 sur le sol, les yeux grands ouverts dans le vide, sans rien voir. Ainsi le moujik devant le bolchévique violant sa patrie.
9 1926, Articles divers (1924–1930). Conférence de René Guisan « Sur le Saint » (2 février 1926)
12 siècles. Primitivement, le Saint est un homme que Dieu a mis à part par grâce pour qu’il serve. Mais très vite on étend l’ap
13 stantisme. Mais il n’est pas de fin aux œuvres de Dieu . La sainteté parfaite ne commence qu’aux limites les plus hautes de l
10 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Adieu, beau désordre… (mars 1926)
14 , dans un progrès mal défini, et l’on court après sans fin. Même ceux qui ont perdu la croyance en un bonheur possible ou dé
15 qu’ils battent la mesure devant un orchestre qui, sans eux, jouerait aussi bien, aussi mal. Quant aux meneurs de l’opinion p
16 l’on songe aux bataillons de pâles opportunistes sans culture qui se chargent de gaver les masses du pain quotidien de la b
17 révolte des autres et quelles prières cela fait à Dieu  », disait Drieu la Rochelle. Mais il faudra bien se remettre à manger
18 moins de gloriole s’accompagnât votre ultimatum à Dieu . Mais, secouant son dégoût, un Montherlant s’abandonne au salut par l
19 a guerre — c’est le même désenchantement précoce, sans la brusquerie de ses aînés. Encore un qui s’est complu dans son dégoû
20 is jusqu’au point d’y percevoir comme un appel du Dieu perdu. Il avoue enfin la cause secrète des inquiétudes modernes : la
21 des modernes : la perte d’une foi. Il a besoin de Dieu , mais il attend en vain sa Révélation : « C’est peut-être que je suis
22 Aragon nous montrent le même personnage : un être sans foi, à qui une sorte de « sincérité » interdit de commettre aucun act
23 nne que de céder à vous, désirs, et d’être vaincu sans bataille. On voit assez à quel genre de sophismes conduit ce mouvemen
24 l faut des armes et ne méprisent pas la culture ; sans autre parti pris que celui de vivre, c’est-à-dire de construire ; sob
25 t d’abord en présence, non de nous-mêmes, mais de Dieu . » 1. Il ne s’agit pas d’exiger des poètes qu’ils écrivent des odes
11 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Jean Jouve, Paulina 1880 (avril 1926)
26 notations lyriques suivant le rythme d’un songe, sans cesse brisé par les élans alternés ou confondus du désir et de la pri
12 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Alix de Watteville, La Folie de l’espace (avril 1926)
27 e. Pourtant, malgré des longueurs, on ne lira pas sans plaisir ce livre où l’on voit un homme appeler en vain le vent du lar
13 1926, Articles divers (1924–1930). Conférences d’Aubonne (7 avril 1926)
28 conférences, les Objections des intellectuels au Dieu chrétien, fut introduit par M. Raymond de Saussure, psychanalyste dis
29 r avant pour les milieux d’ouvriers noirs au Cap. Sans toucher à des questions de partis, avec une passion contenue d’hommes
30 oral comme au physique. Chacun dit ce qu’il pense sans se préoccuper d’être bien pensant et les Romands recouvrent l’usage d
14 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Cécile-Claire Rivier, L’Athée (mai 1926)
31 (mai 1926)s C’est le récit de la découverte de Dieu par une jeune fille élevée dans l’athéisme. Invraisemblablement ignor
32 le style volontairement sec permettent de suivre sans passion ni fatigue le développement un peu théorique mais intelligent
15 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jean Cocteau, Rappel à l’ordre (mai 1926)
33 oreuse. Mais ses fleurs de cristal, si elles sont sans parfum, ne se faneront pas. t. Rougemont Denis de, « [Compte rendu
16 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). René Crevel, Mon corps et moi (mai 1926)
34 art, et pas encore la vérité pure — Crevel décrit sans aucune transposition romanesque le trouble caractéristique de sa géné
35 oi, c’est se refuser à l’élan vital qui nous crée sans cesse : l’analyse de sa solitude le laisse en face de quelques réacti
36 t le courage de contempler nos corps et nos cœurs sans dégoût implorait Baudelaire. Encore avait-il le courage de prier…
17 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Le Corbusier, Urbanisme (juin 1926)
37 ormule même de tant d’aspirations modernes. Voici sans aucun doute un des livres les plus représentatifs de l’époque de Léni
18 1926, Articles divers (1924–1930). Confession tendancieuse (mai 1926)
38 solus : c’est ce qui s’appelle vivre. Problème de Dieu , à la base. J’aurai garde de m’y perdre au début d’une recherche qui
39 s limites. Ma liberté est de les porter plus loin sans cesse, de battre mes propres records. De ce lent effort naît une mode
40 le débat de ma vie : comment surmonter un malaise sans cesse renaissant, comment m’adapter à l’existence que m’imposent mon
19 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Ramon Fernandez, Messages (juillet 1926)
41 herches, il ne les condamne pas d’un « Jugement » sans issue sinon vers le passé catholique ; mais tenant compte de leur eff
20 1926, Articles divers (1924–1930). Les Bestiaires, par Henry de Montherlant (10 juillet 1926)
42 s lyriques. Une œuvre d’une seule coulée, presque sans intrigue, sans cette orchestration de thèmes qui faisait la richesse
43 œuvre d’une seule coulée, presque sans intrigue, sans cette orchestration de thèmes qui faisait la richesse du Songe, mais
44 ent. À l’inverse de tant d’autres qui s’analysent sans fin, avant que d’être, Montherlant impose un tempérament lyrique d’un
45 x inquiétudes profondes de leurs âmes séparées de Dieu . Montherlant est aux antipodes de ceux-là « qui cherchent en gémissan
21 1926, Journal de Genève, articles (1926–1982). Le Dépaysement oriental (16 juillet 1926)
46 de se placer en face des choses, tout près, mais sans jamais s’y perdre ou se confondre en elles, révèle sa personnalité pe
22 1926, Articles divers (1924–1930). Soir de Florence (13 novembre 1926)
47 e pavé qui exhalait sa chaleur, au long des quais sans bancs pour notre lassitude. Florence s’éloignait derrière nous qui su
48 , ô mélodieuse lassitude. Vivre ainsi simplement. Sans pensée, perdus dans un soir de n’importe où, un soir de la Nature… L’
49 ière nous, les arbres se brouillent dans une buée sans couleurs, nous quittons un mystère à jamais impénétrable pour l’homme
50 e volupté de sentir l’esprit se défaire et couler sans fin vers un sommeil à l’odeur fade de fleuve, un sommeil de plante va
51 — pour infuser dans nos corps charmés d’un repos sans rêves une langueur dont on ne voudrait plus guérir… Mais nous voyons
52 es hommes-qui-font-des-gestes. Les autos répètent sans fin les notes mêlées d’une symphonie qui va peut-être composer tous l
23 1926, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Malraux, La Tentation de l’Occident (décembre 1926)
53 e avec un mépris tranquille ; le Français riposte sans conviction, et sous sa défense on devine une détresse. C’est encore u
54 érir non le monde, mais son ordre. Nous humilions sans trêve notre sensibilité au profit de ce « mythe cohérent » vers quoi
24 1926, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Avant-propos (décembre 1926)
55 nous comprendre et de nous accorder une confiance sans laquelle nous ne saurions aller, et qui, nous voulons l’espérer, ne s
56 ller, et qui, nous voulons l’espérer, ne sera pas sans leur donner quelque bénéfice en retour. Certes, nous ne demandons pas
25 1926, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Paradoxe de la sincérité (décembre 1926)
57 u’un dégoût. J’ai cru que je pourrais me regarder sans rien toucher en moi. En réalité, je n’assiste pas à moi-même, mais à
58 s l’élan qui échappe à toute analyse préalable et sans quoi le saut paraît impossible, absurde.) Enfin, désagrégation de la
26 1927, Articles divers (1924–1930). Dés ou la clef des champs (1927)
59 puis s’avança lentement vers la mienne et s’assit sans paraître me voir. Une grande figure aux joues mates, aux yeux clairs.
60 ainquit ma timidité, je pris les dés et les jetai sans hésiter. Il compta de nouveau, puis avec une légère exaltation : — Vo
61 plissaient d’une joie inconnue. Et je me refusais sans cesse aux questions qu’en moi-même posait ma raison effarée. L’étrang
62 emercier. Vois quels chemins de perdition j’ouvre sans cesse à ta course aveugle ; tu n’aurais pas trouvé ça tout seul, avec
63 faillites morales et douleurs d’amour — ô vertige sans prix du lâchez-tout ! Ils ont inventé les caisses d’épargne, monument
64 e, soudain plein de mépris et de désespoir, ô vie sans faute, vie sans joie… Ah ! plus amère, plus amère encore, saurai-je u
65 de mépris et de désespoir, ô vie sans faute, vie sans joie… Ah ! plus amère, plus amère encore, saurai-je un jour te désire
27 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Louis Aragon, Le Paysan de Paris (janvier 1927)
66 ls m’ont suivi, les imbéciles », ricane-t-il ; et sans rire : « À mort ceux qui paraphrasent ce que je dis ». Il y a chez Ar
67 suite de promenades dont la composition n’est pas sans rappeler celle des Nuits d’octobre de Nerval ; forme qui permet à l’a
68 Rousseau, Nerval Musset : mais voyez un Rousseau sans tendresse, un Nerval sans pudeur, un Musset ivre non plus de vin de F
69 mais voyez un Rousseau sans tendresse, un Nerval sans pudeur, un Musset ivre non plus de vin de France, mais d’alcools plei
28 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Conte métaphysique : L’individu atteint de strabisme (janvier 1927)
70 le commutateur des étoiles… l’une, se décrochant sans plus d’hésitation, se mit à pérégriner dans les régions de chasse gar
29 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Bernard Barbey, La Maladère (février 1927)
71 solées où ils se développent. Paysages tristes et sans violence, autour de ces êtres dont la détresse est d’autant plus crue
30 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Guy de Pourtalès, Montclar (février 1927)
72 sait « qu’entre les êtres, le bonheur est un lien sans durée. Seules la souffrance ou de secrètes anomalies ont un pouvoir d
31 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Lettre du survivant (février 1927)
73 s géantes aux pensées, le ciel trop bas d’un rêve sans issue, pesant comme l’envie d’un sommeil sans fin… J’avais soif, mais
74 êve sans issue, pesant comme l’envie d’un sommeil sans fin… J’avais soif, mais la seule vue d’un liquide me soulevait le cœu
75 a Place Saint-Michel, elle sortit, en me frôlant, sans me regarder. Je descendis derrière elle. Mais tout de suite des parap
76 et les personnages des affiches, tout en marchant sans fin dans les couloirs implacablement brillants, je me pris à parler à
77 t. Mon Dieu, il n’y a plus qu’un glissement gris, sans fin… Il faudrait que je dorme : il n’y aurait plus rien. 4. Encore
32 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Orphée sans charme (février 1927)
78 Orphée sans charme (février 1927)k « Cet âge est sans pitié. » « Le véritabl
79 hée sans charme (février 1927)k « Cet âge est sans pitié. » « Le véritable symbole n’est jamais prévu par l’auteur », é
80 es au moins ; de ne pouvoir m’empêcher d’y songer sans cesse en lisant cette « tragédie » ; de ne pouvoir m’empêcher non plu
81 raide. Je suis sûr qu’il ne tombera pas. J’admire sans émoi. ⁂ Certes, les qualités scéniques de cette pièce sont grandes. J
82 e guère : je sais qu’elle le conduira où il veut, sans surprises. « Puisque ces mystères me dépassent, feignons d’en être l’
83 ée, sinon peut-être cette indispensable « part de Dieu  » — comme dit Gide — qui serait aussi la part de l’humain, l’imperfec
84 s que l’essence obtenue, si elle est de rose, est sans parfum.   (Tout de même, Cocteau est un poète : j’en verrais une preu
85 dions pas tant… k. Rougemont Denis de, « Orphée sans charme », Revue de Belles-Lettres, Lausanne-Neuchâtel-Genève-Fribourg
33 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Edmond Jaloux, Ô toi que j’eusse aimée… (mars 1927)
86 leuse obsession. Il lui écrit de longues lettres, sans les envoyer. Il apprend sa mort, et qu’elle l’aurait peut-être aimé.
87 l’orange et l’ananas… »). Une telle œuvre, dense, sans obscurité, riche et décantée, profonde et délicieuse, gagnera à son a
34 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Entr’acte de René Clair, ou L’éloge du Miracle (mars 1927)
88 et se suffit. Mais comme pour le film 1905, on a sans cesse envie de crier : « Trop de gestes ! » C’est une question d’épur
35 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Daniel-Rops, Notre inquiétude (avril 1927)
89 i de lucidité. Séduit par Gide ; admirant Maurras sans l’aimer ; saluant en Valéry une réussite unique mais presque inhumain
90 goisse qu’en y substituant ce qui ne vient que de Dieu  : la Foi ». Acculée à la rigueur d’un choix presque impossible, notre
91 hoix presque impossible, notre incertitude paraît sans remède. Mais, ici, M. Daniel-Rops n’a-t-il pas cédé à la tentation de
92 l’inquiétude autant que de la grâce, et régénère sans cesse l’inquiétude autant que la sérénité… Au reste, n’est-elle pas d
93 de l’inquiétude et de la foi : « Si tu as trouvé Dieu , il te reste à le chercher encore… » ag. Rougemont Denis de, « [Co
36 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Louis Aragon, le beau prétexte (avril 1927)
94 vant. Je ne connais pas de meilleur remède contre Dieu . Monsieur, vous avez dit : « C’est incompréhensible ! » — avec une in
95 au prix d’un martyre… Nos jugements se rendaient sans cesse à l’échelle de l’infini, et cet infini nous écrasait. Comment a
96 Si j’essaie un instant de m’élever à la notion de Dieu , répond Aragon, je me révolte qu’elle puisse en aucun cas servir d’ar
97 ance d’un prophète qui rapprenne comment aimer un Dieu . Ce n’est pas à genoux qu’on attendra : pour que cela eût un sens, il
98 i ? — sa grandeur, c’est qu’il lui faut atteindre Dieu ou n’espérer plus aucun pardon. II Novembre 1926. Je viens de r
99 Montherlant qui pourrait l’oser dire comme Aragon sans ridicule. Et ce que je prenais pour le ton prophétique, ne serait-ce
100 est point façon de parler. Son « nulle part » est sans dérobade possible par sous-entendu. Pas plus « ailleurs » que sur ce
101 ?… Bon, bon, c’est entendu, on ne peut rien faire sans vous. Mais n’oubliez pas que « l’artiste serait peu de chose s’il ne
102  » les thèses rassurantes de la « saine raison », sans se demander jamais si cela ne condamne pas et la santé et la raison.
103 puise vainement une dialectique dont l’objet fuit sans cesse par la quatrième dimension. Aragon et les surréalistes auront r
104 urait odieusement une sympathie humaine pour nous sans prix ? Mais nous avions besoin de révolution pour vivre, pour nous pe
105 phère toute chargée d’éclairs qui nous atteignent sans cesse au cœur et nous revêtent miraculeusement d’aigrettes de folies
37 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Quatre incidents (avril 1927)
106 t que ce n’était pas lui. L’enterrement aura lieu sans suite. Suicide du Marquis Salomon le danseur triste baisa cette
107 ù je préférais — et lui aussi — me rendre seul et sans argent. Je ne voulais pas le retenir, Je ne pouvais pas le suivre. On
38 1927, Articles divers (1924–1930). Jeunes artistes neuchâtelois (avril 1927)
108 s plans ne tue pas un certain mystère. Cette cour sans issue, cette tulipe bizarre, cette tête prisonnière qui regarde aille
109 ttendre de ce tempérament qui fait jaillir en lui sans cesse des possibilités imprévues. Il y a un côté « homme de la Renais
110 . Celui-ci s’était égaré en avant, très en avant, sans s’en apercevoir, peut-être. Il suivait son petit bonhomme de chemin s
111 eut-être. Il suivait son petit bonhomme de chemin sans se douter qu’il avait pris quelques années d’avance sur ses contempor
112 e souvenir de Charles Harder, qui est mort jeune, sans avoir pu donner toute sa mesure. Il a laissé surtout des dessins, d’u
39 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Bernard Lecache, Jacob (mai 1927)
113 ache, Jacob (mai 1927)ah Voici un livre dur et sans grâces, qui ne manque pas d’une beauté assez brutale, pour nous choqu
114 , méprisant : « Mais oui, je ne nie rien, je suis sans scrupules, on connaît mon orgueil : osez donc me condamner d’être plu
40 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). René Crevel, La Mort difficile (mai 1927)
115 rer une œuvre d’art. La sincérité audacieuse mais sans bravade qui donne à ce livre sa valeur de document humain, nuit à sa
41 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Drieu la Rochelle, La Suite dans les idées (mai 1927)
116 confiance, voici un homme d’aujourd’hui, presque sans pose, et décidé à mépriser le bluff. al. Rougemont Denis de, « [Co
42 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Récit du pickpocket (fragment) (mai 1927)
117 savait tout. Il effleura mon front de ses lèvres sans une parole quand je vins lui souhaiter le bonsoir. Le lendemain, ses
118 me regarda un instant, si doucement… Je me levai sans payer, je partis par les rues, une joie violente commençait à m’envah
119 rveaux bourgeois incapables de concevoir un monde sans vieilles filles, sans capitalistes et sans gendarmes. Je sais bien ce
120 ables de concevoir un monde sans vieilles filles, sans capitalistes et sans gendarmes. Je sais bien ce que vous me direz : L
121 monde sans vieilles filles, sans capitalistes et sans gendarmes. Je sais bien ce que vous me direz : Les millions que je po
122 t l’extraordinaire netteté de votre vie. Elle est sans bavures, sans réticences ; elle m’apparaît comme un divertissement pe
123 aire netteté de votre vie. Elle est sans bavures, sans réticences ; elle m’apparaît comme un divertissement perpétuel et dén
124 erpétuel et dénué d’inquiétude. Et cela n’est pas sans me charmer, croyez-moi. Car, enfin, si je suis ici à vous écouter, c’
43 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Pierre Girard, Connaissez mieux le cœur des femmes (juillet 1927)
125 bes des femmes », dit-il, pour vous apprendre ! —  sans se douter que rien ne saurait vous ravir autant que ses impertinences
126 s au fait, si vous n’aviez pas lu ce livre ? Ah ! sans hésiter, je vous ferais un devoir de ce plaisir. Un devoir !… Car hél
127 afés. Et puis, c’est égal, ce soir, tout cela est sans importance, car voici « l’heure des petits arbres pourpres, l’heure o
44 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). La part du feu. Lettres sur le mépris de la littérature (juillet 1927)
128 u un goût étrange. L’eau est incolore, inodore et sans saveur. Mais fraîche. Ainsi, jusque dans votre mépris pour le pittore
129 phiquement dans l’infini de la seconde. Des peurs sans cause, plus vides que la mort. Toutes ces choses mystiques, c’est-à-d
130 guérirez. Au contraire, il s’agit de l’envisager sans fièvre, pour en circonscrire les effets. J’avoue prendre à cette étud
131 avec une Muse qu’ils n’ont pas coutume d’aborder sans le mot de passe de la dernière mode ou de savantes séductions. On sai
45 1927, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Adieu au lecteur (juillet 1927)
132 Elle nous permet donc de considérer la situation sans fièvre, sans lamentations d’adieu.   On nous a parfois traités de fou
133 rmet donc de considérer la situation sans fièvre, sans lamentations d’adieu.   On nous a parfois traités de fous (avec ou sa
134 ieu.   On nous a parfois traités de fous (avec ou sans sourire). Nous sommes à l’âge de nous en réjouir. On s’est beaucoup é
46 1927, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Jean-Louis Vaudoyer, Premières amours (août 1927)
135 subtile convenance avec son objet qu’il en saisit sans mièvrerie ni vulgarité la grâce un peu trouble et l’insidieuse mélanc
47 1928, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le péril Ford (février 1928)
136 ucoup d’États ; le plus parfait aussi. Son succès sans précédent le met à l’abri de toutes les attaques, du point de vue tec
137 nd public, de l’humour américain, l’on comprendra sans peine la popularité mondiale des « idées » d’Henry Ford et des livres
138 ire aux gens qu’ils ne peuvent plus vivre heureux sans auto. Voilà l’affaire lancée. La passion de Ford se donne libre cours
139 cs en achetant 5 francs moins chers un objet que, sans cette baisse, il n’eût pas acheté du tout. Autrement dit, il est trom
140 rs, dans une Europe « chrétienne », applaudissent sans réserve aux thèses de cet orgueilleux et naïf messianisme matérialist
141 nous abandonne, c’est que nous avons voulu tenter sans lui une aventure que nous pensions gratuite : nous avons cherché le b
142 pense que les formes de la morale peuvent exister sans leur substance religieuse.) L’homme moderne manie les choses de l’âme
143 son travail aux lois d’une offre et d’une demande sans rapport avec ses désirs réels, et dont il subit docilement l’abstrait
144 et commerciale nécessité. Ennui, fatigue, sommeil sans prière. Cela s’appelle encore vivre. Mais l’homme qui était un membre
145 le grâce ? un peu de cette connaissance active de Dieu que nos savants nomment mysticisme et considèrent comme un « cas » tr
146 légiées de l’esprit : fortunes oisives ou misères sans espoir. On en rencontre encore parmi les jeunes gens, jusqu’au jour o
147 ce côté. Mais du nôtre ? « Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon », dit l’Écriture. ⁂ Je ne pense pas qu’une attitude réact
48 1928, Articles divers (1924–1930). Un soir à Vienne avec Gérard (24 mars 1928)
148 ous sortîmes de l’Opéra, Gérard de Nerval et moi, sans nous être rien dit d’autre, comme des amis qui se connaissent depuis
149 le illusoire est la plus douce à mes vagabondages sans but. Vous savez, je lance mes filets dans l’eau des nuits, et quelque
150 nous arrêtâmes. Au léger sifflement du bec de gaz sans manchon qui éclairait la boutique, et que le vent menaçait d’éteindre
151 lais, descendaient les invités du bal. Des femmes sans chapeau couraient vers les voitures, les hommes s’inclinaient pour de
49 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Aragon, Traité du style (août 1928)
152 t, par exemple, plus efficace. Aragon se retourne sans cesse pour crier : Lâches, vous refusez d’avancer ! Mais il reste à p
50 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). André Malraux, Les Conquérants (décembre 1928)
153 ’une angoisse que le nihilisme de M. Malraux veut sans issues : l’angoisse que fait naître au cœur du monde contemporain l’a
154 ction, il se dégage de ce roman un désespoir sec, sans grimace. Cette intelligence et cette sensibilité ont quelque chose de
51 1928, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Daniel-Rops, Le Prince menteur (décembre 1928)
155 érite est d’être simple et précise dans l’exposé, sans rien simplifier ni préciser à l’excès dans le caractère. Daniel-Rops
156 vérité trop évidente » ; alors qu’il la faudrait, sans rien fausser, transcender… aw. Rougemont Denis de, « [Compte rendu
52 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. Avant-propos
157 de le droit de démolir. Et me l’accorde aussitôt. Sans conditions. Mon rôle n’est pas de proposer une nouvelle forme politiq
158 nements. Pour moi qui cherche à démêler la vérité sans égard aux dérangements, même violents, que cela ne manque jamais de p
53 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 1. Mes prisons
159 u monde, vers l’âge de 18 ans, crispé et méfiant, sans cesse en garde contre moi-même à cause des autres desquels il ne fall
54 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 3. Anatomie du monstre
160 quel on verse les matières les plus hétéroclites, sans égard à leurs qualités propres. De 8 à 9 arithmétique ; de 9 à 10 com
161 10 composition, etc. Ces disciplines se succèdent sans transition, dans un ordre absolument fortuit, de manière à prévenir t
162 c, — n’avez-vous pas honte de vous faire rappeler sans cesse des vérités aussi élémentaires. L’égalitarisme des connaissa
163 son commun dénominateur4. Nos bourgeois assistent sans honte à ce crime quotidien, et se félicitent du régime des lumières e
164 eux qui tombent du ciel sur notre sol de s’écrier sans hésiter : « Liberté, liberté chérie, voilà bien ta patrie. » La pr
55 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 4. L’illusion réformiste
165 s tentent la gageure de réformer l’école primaire sans toucher au principe de l’instruction publique. Les réformes qu’ils on
166 peut-être l’humanité… Je songe à un enseignement sans école. Je songe au maître antique, dont toute la personne était un en
56 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 5. La machine à fabriquer des électeurs
167 fait simple, par exemple, c’est que la Démocratie sans l’instruction publique est pratiquement irréalisable. Ici, je demande
168 érités tellement évidentes — que cela n’irait pas sans quelque indécence. Et d’abord, il faut pouvoir lire, écrire et compte
169 u sens enivrant, 100 %. Beaucoup de gens mourront sans avoir jamais soupçonné ce que cela représente. 10. Voir note A à la
57 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 6. La trahison de l’instruction publique
170 urs idéalistes, la famille des valeurs réalistes, sans lesquelles le monde s’enfonce de son propre poids dans l’abrutissemen
171 aux besoins de l’époque. Pauvre époque ! On parle sans cesse de ses besoins. Il est vrai qu’elle est anormalement insatiable
172 l’instruction helvétique sont capables d’absorber sans fou rire les discours de tirs fédéraux. On a comparé le monde moderne
58 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. 7. L’Instruction publique contre le progrès
173 de régimes anciens peut nous amener à constater, sans plus, que notre soi-disant progrès social correspond à un recul humai
174 à l’endroit de la forme sociale que nous appelons sans la connaître et qui s’élabore déjà secrètement, que ce mépris et ce s
175 ne mésalliance avec l’Avarice bourgeoise — et qui sans cesse déroge.
59 1929, Les Méfaits de l’instruction publique. Appendice. Utopie
176 enir compte du réel ne signifie pas s’y soumettre sans combat. L’utopiste est celui qui ne se résigne à aucun état de choses
177 ses. Il est pour le « mieux » contre le « bien ». Sans lui l’humanité s’avachirait totalement. Mais il est dans l’ordre qu’e
178 je propose-là. Et c’est ainsi qu’on peut imaginer sans trop d’invraisemblance de petites réformes. Mais j’en ai assez dit po
179 voudrais secrète. Vous verrez bien. Cela se fera sans vous. Déjà revient le temps des mages : ils comprennent les théories
180 e notre force de pensée nous rendrait une liberté sans laquelle nos efforts resteront vains pour instaurer cette nouvelle at
60 1929, Journal de Genève, articles (1926–1982). Panorama de Budapest (23 mai 1929)
181 hez des gens qui vous ont reçu comme un cadeau de Dieu , — c’est leur formule de salutation — vous constatez que cette profus
61 1929, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). L’ordre social. Le Libéralisme. L’inspiration (novembre 1929)
182 t’envoler, laissant des parents inconsolables, ô sans cœur, ô pervers, ô disciple de Nietzsche ! » — Sous le poids de cette
183 vous proposez à notre bonne volonté gémissante ! Dieu , dans sa pitié, leur envoya un ange porteur d’une solution fort simpl
184 nnait un film voluptueux. Il aima l’héroïne, mais sans espoir. Il lui écrivit, en sortant de là, dans une crèmerie pleine de
185 bre pour attirer l’attention de la femme blonde — sans résultat —, il écrivit une adresse réelle, et mit la lettre dans la p
62 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Avant-propos
186 de le droit de démolir. Et me l’accorde aussitôt. Sans conditions. Mon rôle n’est pas de proposer une nouvelle forme politiq
187 nements. Pour moi qui cherche à démêler la vérité sans égards aux dérangements, même violents, que cela ne manque jamais de
63 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 1. Mes prisons
188 u monde, vers l’âge de 18 ans, crispé et méfiant, sans cesse en garde contre moi-même à cause des autres desquels il ne fall
64 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 3. Anatomie du monstre
189 quel on verse les matières les plus hétéroclites, sans égard à leurs qualités propres. De 8 à 9 arithmétique ; de 9 à 10 com
190 10 composition, etc. Ces disciplines se succèdent sans transition, dans un ordre absolument fortuit, de manière à prévenir t
191 c, — n’avez-vous pas honte de vous faire rappeler sans cesse des vérités aussi élémentaires. 3.c. L’égalitarisme des conn
192 on commun dénominateur 4. Nos bourgeois assistent sans honte à ce crime quotidien, et se félicitent du régime des lumières e
193 eux qui tombent du ciel sur notre sol de s’écrier sans hésiter : « Liberté, liberté chérie, voilà bien ta patrie. » 3.f.
65 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 4. L’illusion réformiste
194 s tentent la gageure de réformer l’école primaire sans toucher au principe de l’instruction publique. Les réformes qu’ils on
195 peut-être l’humanité… Je songe à un enseignement sans école. Je songe au maître antique, dont toute la personne était un en
66 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 5. La machine à fabriquer des électeurs
196 fait simple, par exemple, c’est que la Démocratie sans l’instruction publique est pratiquement irréalisable. Ici, je demande
197 érités tellement évidentes — que cela n’irait pas sans quelque indécence. Et d’abord, il faut pouvoir lire, écrire et compte
198 u sens enivrant, 100 %. Beaucoup de gens mourront sans avoir jamais soupçonné ce que cela représente. 10. Voir note A à la
67 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 6. La trahison de l’instruction publique
199 urs idéalistes, la famille des valeurs réalistes, sans lesquelles le monde s’enfonce de son propre poids dans l’abrutissemen
200 aux besoins de l’époque. Pauvre époque ! On parle sans cesse de ses besoins. Il est vrai qu’elle est anormalement insatiable
201 l’instruction helvétique sont capables d’absorber sans fou rire les discours de tirs fédéraux. On a comparé le monde moderne
68 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). 7. L’instruction publique contre le progrès
202 de régimes anciens peut nous amener à constater, sans plus, que notre soi-disant progrès social correspond à un recul humai
203 à l’endroit de la forme sociale que nous appelons sans la connaître et qui s’élabore déjà secrètement, que ce mépris et ce s
204 ne mésalliance avec l’Avarice bourgeoise — et qui sans cesse déroge.
69 1929, Les Méfaits de l’instruction publique (1972). Appendice. Utopie
205 enir compte du réel ne signifie pas s’y soumettre sans combat. L’utopiste est celui qui ne se résigne à aucun état des chose
206 ses. Il est pour le « mieux » contre le « bien ». Sans lui l’humanité s’avachirait totalement. Mais il est dans l’ordre qu’e
207 je propose-là. Et c’est ainsi qu’on peut imaginer sans trop d’invraisemblance de petites réformes. Mais j’en ai assez dit po
208 voudrais secrète. Vous verrez bien. Cela se fera sans vous. Déjà revient le temps des mages : ils comprennent les théories
209 e notre force de pensée nous rendrait une liberté sans laquelle nos efforts resteront vains pour instaurer cette nouvelle at
70 1930, Foi et Vie, articles (1928–1977). « Pour un humanisme nouveau » [Réponse à une enquête] (1930)
210 emander de plus, s’il laisse en blanc la place de Dieu . Mais où trouver les lévites assez purs pour garder vierge parmi nous
71 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Henri Michaux, Mes propriétés (mars 1930)
211 nnant franchement dans ses propriétés, y découvre sans cesse de nouvelles sources. Il défriche et il fabrique, soit qu’il se
72 1930, Articles divers (1924–1930). Le prisonnier de la nuit (avril 1930)
212 nt je suis seul à redescendre au jour dans l’aube sans refuges… VI Prisonnier de la nuit mais plus libre qu’un ange prison
73 1930, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). Les soirées du Brambilla-club (mai 1930)
213 st au 53 rue de Rennes ; je ne vous le confie pas sans un secret tremblement. Nous embarquons Jean Cassou, et le fantôme se
214 her pour mieux croquer. Pourquoi ne pas se perdre sans arrière-pensée ? S’il me reste un espoir au sein de mes erreurs les m
215 Est-ce ici ? Je regarde autour de moi : des murs sans yeux dominent des baraques éparses dans une brousse où s’engage délib
216 où s’engage délibérément notre fantôme. Il avance sans bouger les jambes. Nous suivons à tâtons. Ce que je pressentais ne ta
217 urant et prétentieux. Je suis de ceux qui mangent sans faire d’histoires. Je remarque simplement qu’on n’est jamais mieux po
74 1930, Articles divers (1924–1930). Au sujet « d’un certain esprit français » (1er mai 1930)
218 comme dit M. Charly Clerc ; des révolutionnaires sans idéal et sans puissances de mythe ; des philosophes sans pente ni gra
219 Charly Clerc ; des révolutionnaires sans idéal et sans puissances de mythe ; des philosophes sans pente ni grandeur ; (Je me
220 éal et sans puissances de mythe ; des philosophes sans pente ni grandeur ; (Je mets au concours ce problème, d’ailleurs inso
221 es certains sophismes et ce « badinage mystique » sans l’accompagnement desquels, semble-t-il, nul Français ne saurait accep
222 sa volonté, telle inéluctablement qu’elle est en Dieu — et soit qu’il sache ou qu’il ignore que la grâce seule permet de vo
75 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Léon Pierre-Quint, Le Comte de Lautréamont et Dieu (septembre 1930)
223 Léon Pierre-Quint, Le Comte de Lautréamont et Dieu (septembre 1930)bg On ne sait presque rien de Lautréamont, sinon q
224 s à la cheville de Rimbaud. (Ce n’est pas avec un Dieu pour rire que Rimbaud est aux prises, et il n’a cure de cette littéra
225 du] Léon Pierre-Quint, Le Comte de Lautréamont et Dieu  », Bibliothèque universelle et Revue de Genève, Genève, septembre 19
76 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie I (octobre 1930)
226 e, — juste de quoi s’étendre, et regarder jaillir sans fin contre soi l’eau de ce beau Danube jaune qui est le plus inodore
227 aune qui est le plus inodore des fleuves. Dormir. Sans avoir pu retrouver cette mélodie descendue d’un balcon où chantait la
228 e descendue d’un balcon où chantait la Schumann ; sans avoir pu retrouver le nom de qui l’on a reconduit à sa villa, vers ci
229 s ces quartiers si clairs, arbres et jets d’eau ; sans avoir pu retrouver, des conversations de ce bal, autre chose que la p
230 l’adoration comblée, j’en sortirais de ces objets sans nom, inutilisables, bouleversants de perfection, gages d’un monde que
231 ges d’un monde que les poètes essaient de décrire sans l’avoir jamais vu, et dont nous savons seulement que tout y a son éch
232 ais moi qui cherche un Objet Inconnu ! — Ô Destin sans repos et qui me voue à toutes les magies ! Les désirs les plus incomp
233 en reste. Sur quoi l’on m’entraîna dans un musée sans sièges. Le Musée de Budapest enferme quelques paysages romantiques au
234 ons dont on ne saurait à la légère se débarrasser sans courir les risques12 les plus graves et provoquer une crise, bref, sa
235 s12 les plus graves et provoquer une crise, bref, sans le payer cher. Tout cela est langage de bourse. Pour moi, je poursuiv
236 ie est un devoir de politesse. Comment la mesurer sans mauvaise grâce à qui vous a reçu comme un cadeau de Dieu. (« C’est Di
237 uvaise grâce à qui vous a reçu comme un cadeau de Dieu . (« C’est Dieu qui vous envoie », dit la formule traditionnelle.) La
238 qui vous a reçu comme un cadeau de Dieu. (« C’est Dieu qui vous envoie », dit la formule traditionnelle.) La liqueur de pêch
239 sement des rôles, l’oppresseur devenant l’opprimé sans y perdre le sentiment de sa supériorité de race — sa véritable légiti
240 s méritoire, mais plus symbolique qu’efficace. Et sans lendemain. Ce mélange, en toutes choses, d’enfantillage et de grandeu
241 de Matthias Corvin « Matthias, par la grâce de Dieu roi de Hongrie. Bonjour, citoyens ! Si vous ne venez pas tous vous pr
242 terre brûlante, aux maisons jaunes basses, ville sans ombre, sans arbres, et nous montons vers la maison du poète, sur un c
243 nte, aux maisons jaunes basses, ville sans ombre, sans arbres, et nous montons vers la maison du poète, sur un coteau. Trois
244 ie d’où l’on voit le Danube gris-jaune, brillant, sans rides, la petite ville juste au-dessous de soi, et la basilique sur s
77 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Voyage en Hongrie II (novembre 1930)
245 panouit dans un monde rythmé, fusant, tournoyant, sans frontières. Eux : leurs petites moustaches militaires, leurs joues ro
246 désir ? Rejoindre ! Mais vous, derrière ma tête, Sans Noms, ça ne sera pas encore pour cette fois. 13. Chansons hongrois
247 envierais presque. Celui qui part pour la Hongrie sans talisman, s’il a du cœur, n’en revient plus. 15. La plaine et la m
248 ci, peut-être, mais invisible. Lève-toi, pars, et sans vider ton verre — il n’y a pure ivresse que de l’abandon —, car voici
78 1930, Bibliothèque universelle et Revue de Genève, articles (1925–1930). Charles Du Bos, Approximations, 4e série (novembre 1930)
249 ire suffirait à l’indiquer. Mais ce qui l’établit sans conteste dans une classe internationale — comme on dirait en style sp
250 avec une intelligence et une autorité aujourd’hui sans secondes : le sens de la responsabilité de l’écrivain. bk. Rougemo
79 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Malraux, La Voie royale (février 1931)
251 appante d’un certain « homme moderne », — l’homme sans Dieu, qui n’attend rien que de cette vie, mais auquel cette vie même,
252 te d’un certain « homme moderne », — l’homme sans Dieu , qui n’attend rien que de cette vie, mais auquel cette vie même, en f
253 dans la mort. L’homme qui pourrait se définir : «  Dieu n’est pas, donc je suis » ; l’homme seul ; areligieux, relié à rien.
254 ; plutôt érotique qu’amoureux ; voué à un orgueil sans issue, puisque pour lui n’existe aucune transcendance où s’abîmer, d’
80 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Sécularisme (mars 1931)
255 « se séculariser, pour se constituer en dehors de Dieu sur des bases purement humaines ». Aux yeux du « séculariste », bien
81 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Une exposition d’artistes protestants modernes (avril 1931)
256 mots « forme », « couleur », « architecture ». Et Dieu avait une place plus grande dans la joyeuse lumière de notre ciel sim
257 finition nette de notre foi : il faut qu’on sache sans équivoque ce qu’est le protestantisme avant de pouvoir trancher de ce
258 l’élaboration d’une œuvre. Pas de style religieux sans doctrine. Et plus la doctrine se relâche et s’estompe, moins l’art mo
82 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Au sujet d’un grand roman : La Princesse Blanche par Maurice Baring (mai 1931)
259 aire Belloc dont voici la traduction : L’amour de Dieu qui mène aux royaumes d’en-haut est contrecarré par le dieu de l’Amou
260 t aussi de résoudre certains conflits apparemment sans issues : les acteurs du drame n’hésitent pas à louer une villa à Heid
261 ellence du sentiment, parce qu’elle le transforme sans cesse, alors que nous sommes attachés surtout à des instants parfaits
262 l’on découvre soudain que cette femme, qui a subi sans les mettre jamais en question les exigences les plus terribles de la
263 et a ce mot exquis : « Il prêche merveilleusement sans jamais aucune excentricité. » Elle appelle ceux qui passent à l’Églis
264 n naturelle de traiter les questions religieuses, sans fausse honte ». (Seuls, parmi les catholiques, son mari et sa tyranni
265 cette œuvre où l’on parle le plus directement de Dieu que Dieu est le plus absent. Car nous y sommes à chaque page incités
266 vre où l’on parle le plus directement de Dieu que Dieu est le plus absent. Car nous y sommes à chaque page incités à juger,
267 rofonde sur l’état d’âme d’un de ses héros, comme sans le savoir, il établit. En vérité, l’entrée de Blanche dans l’Église c
268 ligieuse. Celui de La Princesse Blanche 20 donne sans aucun doute l’accord le plus profond de l’œuvre de Baring. En voici l
83 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Kierkegaard (mai 1931)
269 ent, mais la foi, certainement. Et « l’honneur de Dieu  ». 21. Aux Éditions de la Nouvelle Revue française , chez Fourcade
84 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Littérature alpestre (juillet 1931)
270 érature qui transforme les sommets en images d’un Dieu vertueux, ou en remparts de la liberté. La montagne n’est ni bienveil
271 elle poursuit une grandiose existence géologique sans rapport avec la nôtre. Les atomes que nous sommes peuvent trouver sur
85 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Avant l’Aube, par Kagawa (septembre 1931)
272 me nous fait sentir combien nous sommes mesquins, sans exigences véritables et sans grandeur. Peut-être, se dit-on en le fer
273 ous sommes mesquins, sans exigences véritables et sans grandeur. Peut-être, se dit-on en le fermant, est-il réellement impos
274 ntale), et avec sa foi chrétienne. Il peut livrer sans crainte le secret d’une telle action ; sans crainte et sans vanité no
275 ivrer sans crainte le secret d’une telle action ; sans crainte et sans vanité non plus, car son œuvre écrite n’est encore qu
276 te le secret d’une telle action ; sans crainte et sans vanité non plus, car son œuvre écrite n’est encore qu’un moyen de ser
277 e qu’un moyen de servir et d’agir. C’est un homme sans partage et sans failles. Quelques articles parus dans des revues fran
278 servir et d’agir. C’est un homme sans partage et sans failles. Quelques articles parus dans des revues françaises ou suisse
279 ographie en particulier avait atteint des tirages sans précédent dans son pays. Il nous restait à entrer en contact personne
280 un asile de fous qui s’étend sur toute la terre. Sans se préoccuper si c’était le monde ou lui-même qui était fou, Eiichi d
281 ’il n’ait aucune peine à se juger impartialement, sans exagérer sa critique et sans nulle complaisance. Il n’a pas de terrib
282 uger impartialement, sans exagérer sa critique et sans nulle complaisance. Il n’a pas de terribles remords, il a des remords
283 sur ses belles actions. Il les note, simplement, sans oublier d’indiquer ses hésitations, les traverses souvent fortuites q
284 ur la route, criant à son corps : “Meurs !”, mais sans résultat ». C’est dans un tel état de désespoir que soudain l’amour d
285 ommet d’une montagne en face du mont Maya et pria Dieu de lui donner Kobé et les bas-fonds. La nature, le sommeil et les enf
286 fait de la misère humaine, — cela ne saurait être sans fruits. 24. Ceux qui veulent assimiler christianisme et capitalisme
86 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). André Gide ou le style exquis (à propos de Divers) (octobre 1931)
287 nt habile qu’on vote l’acquittement à main levée, sans examen des preuves. Non seulement Gide a presque toujours raison de s
288 vangile n’a de sens que par le jaillissement vers Dieu . Et tout précepte évangélique une fois détaché de la grâce se décompo
289 et puis, soudain, l’on s’impatiente d’être ramené sans cesse dans un cercle de paradoxes et de malentendus où il semble qu’u
290 « Je ne puis autrement. » Gide, lui, se préoccupe sans cesse de faire entendre qu’il « pourrait autrement ». Que rien de ce
291 ent, exquis, mais, pour tout dire, complaisant et sans vénération. Complaisant à sa propre modestie. Et, par là même, d’une
292 pas d’être vertueux, mais de faire la volonté de Dieu . Et ce que nous voulons ce ne sont pas des exemples édifiants, mais d
293 s témoignages de responsabilités acceptées devant Dieu , avec l’incommensurable tragique que cela comporte. Un nom me hante,
87 1931, Foi et Vie, articles (1928–1977). Le protestantisme jugé (octobre 1931)
294 te ne la dirige plus et qu’elle flotte au hasard, sans but et sans attaches, cherchant uniquement à se satisfaire dans la jo
295 ige plus et qu’elle flotte au hasard, sans but et sans attaches, cherchant uniquement à se satisfaire dans la jouissance pré
296 n’étaient pas révélés parce qu’on les cachait en Dieu et qu’une sainte pudeur en dérobait l’accès. L’existence apparente ét
297 , loin des oreilles des hommes, jusqu’au trône de Dieu . Il n’en est plus ainsi maintenant ; l’âme est restée semblable, mais
298 tait sur les choses invisibles. La vie, désormais sans au-delà, sans relation avec l’infini, se trouble et se complique ; le
299 hoses invisibles. La vie, désormais sans au-delà, sans relation avec l’infini, se trouble et se complique ; le sentiment con
300 s moderne les confirme et les répète bien souvent sans les connaître. Et « le point de vue de Genève » — c’est-à-dire protes
301 mier. 27. Paul Bourget, Les Aveux : Désespoir en Dieu , p. 264. p. Rougemont Denis de, « Le protestantisme jugé », Foi et
88 1931, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Éléments de la grandeur humaine, par Rudolf Kassner (octobre 1931)
302 n tant que le péché crée une tension entre lui et Dieu . Mais le péché ne devient réalité que pour le converti ; c’est donc l
303 l’on considère en effet l’homme moderne, l’homme sans mesure naturelle : s’il ne retrouve pas de loi interne et de tension
304 de tension par le péché, il n’est plus qu’un être sans destinée, un « indiscret ». « Sa substance interne est crevassée et d
305 divisée. Son œuvre souvent pleine de charme mais sans forme et sans but, peut bien nous stimuler, mais ne nous détermine ja
306 œuvre souvent pleine de charme mais sans forme et sans but, peut bien nous stimuler, mais ne nous détermine jamais. Cet homm
307 l’intérieur. Il ne peut jamais sortir de son moi sans trahison et chaque manifestation de son essence intime ressemble par
308 e à ce seul philosophe le privilège d’avoir parlé sans complicité de ce qui nous détruit : Rudolf Kassner donne la sensation
309 ns un certain style. Car il n’est point de vérité sans forme. Quelques pages étranges et puissantes sur les chimères de Notr
310 t aux indiscrets de comprendre intellectuellement sans « réaliser ». Il faut que les pensées créées ne soient concevables qu
311 humaine, une retenue presque solennelle mais qui sans cesse frôle l’humour, et parfois tourne en sournoise malice. On ne pe
89 1931, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Sarah, par Jean Cassou (novembre 1931)
312 uelques-uns des plus significatifs de ces récits ( Dieu et le sommeil, Les Fins dernières) l’on assiste à un réveil, explosio
90 1932, Revue de Belles-Lettres, articles (1926–1968). La pluie et le beau temps (Dialogue dans une tête) (1932)
313 adoriez la lumière, le beau temps vous serait un Dieu rendu visible ; et votre « bonheur » rien de plus que l’un des noms d
91 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Romanciers protestants (janvier 1932)
314 a grandeur — et toute la misère — des protestants sans foi »31. Quoi qu’il en fût d’ailleurs de la portée religieuse des tro
315 droits où la vraisemblance voudrait que le nom de Dieu fût invoqué (je pense au testament de la mère par exemple), c’est au
316 romper, lorsqu’il note que dans ce conflit moral, Dieu est « tranquillement oublié ». Il y a visiblement chez Jean Schlumber
317 , tandis que Calvin l’orthodoxe ne saurait l’être sans renier le fondement de sa croyance34. Or nous voyons le moralisme se
318 r nous-mêmes le bien, dans l’abandon aux mains de Dieu , — aux violentes mains de Dieu. Un cantique nouveau Nous voici
319 andon aux mains de Dieu, — aux violentes mains de Dieu . Un cantique nouveau Nous voici loin de nos auteurs. Si loin qu
92 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Les Signes parmi nous, par C. F. Ramuz (janvier 1932)
320 ein d’une nature hostile, de sorte qu’il lui faut sans cesse s’efforcer, ne connaissant que peu de repos de son adolescence
321 omment Ramuz croirait-il à l’être collectif, être sans racines, mythe cérébral. « Je ne distingue l’être qu’aux racines de l
93 1932, Présence, articles (1932–1946). Penser avec les mains (fragments) (janvier 1932)
322 e invention, que l’on pourrait baptiser la pensée sans douleur, et qui comblait si doucement la débilité morale du siècle !
323 14, il apparaît que la question peut être reprise sans trop de mauvais goût par une jeunesse qu’on dit outrecuidante, — qui
324 ique que nous devons de pouvoir trancher le débat sans risquer le poteau. L’on s’en rend compte en écrivant ces lignes, et q
325 nt soustraite à cette loi, non, la pensée même de Dieu n’y est point soustraite. Car elle s’incarne dans le Fils pour agonis
94 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Le silence de Goethe (mars 1932)
326 ouvent rien de plus que leur propre rationalisme, sans tension ni grandeur : ils ne savent pas voir dans la sagesse faustien
327 u long de l’œuvre, prouve que la question se pose sans cesse à nouveau et que sous l’apparence de plus en plus sereine, la t
328 ésie. Le drame s’ouvre sur un réveil : l’exercice sans frein des arts occultes laisse l’esprit de Faust béant sur le vide :
329 . Si Faust est le drame d’une formidable patience sans cesse remise en question, la Saison en enfer est le drame d’une puret
330 e puissante circonspection, pendant soixante ans, sans jamais s’abandonner aux bienheureuses violences de l’orage, au repos
331 aute menace, invisible à tout autre, l’accompagne sans trêve, et c’est d’elle qu’il tire ses forces, toujours renouvelées. M
332 cotte d’invisible silence. Vous pouvez lui parler sans le troubler : les mots n’atteignent plus son rêve profond. Et le céré
333 aculer le réel. Au contraire l’on peut considérer sans paradoxe que la littérature de Goethe est un des moyens de silence do
334 s mystères, et par là même l’occasion de réaliser sans cesse à nouveau l’exigence dernière de la magie : son reniement au pr
95 1932, Articles divers (1932-1935). « Mouvement », « La morte ou la nue », « Ainsi » (16 avril 1932)
335 nouent leur effroi je t’appelle à grande voix sans un son sans un écho le silence autour de toi déroule ses lents dr
336 effroi je t’appelle à grande voix sans un son sans un écho le silence autour de toi déroule ses lents drapeaux dan
337 toi déroule ses lents drapeaux dans une aube sans frontières nos corps sont dans l’autre nuit mais c’est ici que
96 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Goethe, chrétien, païen (avril 1932)
338 normales de l’esprit humain. La transcendance de Dieu est absolue, par rapport à notre pensée naturelle. Dès lors, pourquoi
339 rnons-nous à « réaliser » dans nos actions ce que Dieu jugea bon de nous révéler dans l’Évangile. Et en présence de l’intemp
340 ens, affirmons que nous ne savons presque rien de Dieu , ou plutôt qu’il est vain de chercher à en savoir plus que ce que la
341 ilité de la raison devant l’insondable mystère de Dieu devient, vu de l’extérieur, orgueil de la raison qui juge ce monde co
342 , orgueil de la raison qui juge ce monde comme si Dieu n’existait pas, ou encore : comme si Dieu n’était rien d’autre que l’
343 omme si Dieu n’existait pas, ou encore : comme si Dieu n’était rien d’autre que l’ensemble des lois de la nature. Ainsi la c
344 nterdit à la pensée la plus probe de se passer de Dieu quand elle juge le monde séparé de Dieu. Il n’est pas vrai de dire qu
345 passer de Dieu quand elle juge le monde séparé de Dieu . Il n’est pas vrai de dire qu’un monde séparé de Dieu doit ou peut êt
346 . Il n’est pas vrai de dire qu’un monde séparé de Dieu doit ou peut être envisagé comme un monde autonome. Il doit être envi
347 Il n’y a pas de neutralité du monde vis-à-vis de Dieu — à cause du péché. La réalité visible du péché entraîne la considéra
348 grâce. Et c’est en quoi la transcendance divine, sans cesse, se mêle à notre vie pratique et vient bouleverser nos sagesses
349 n’avons pas connu, alors que nous-même… Alors que Dieu seul juge. Si nous refusons le nom de chrétien à cet homme dont l’éth
350 leurs doctrinales les plus gênantes pour ce monde sans Dieu. Or, ce sont justement les valeurs que le « christianisme » de G
351 doctrinales les plus gênantes pour ce monde sans Dieu . Or, ce sont justement les valeurs que le « christianisme » de Goethe
97 1932, La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961). Querelles de famille, par Georges Duhamel (mai 1932)
352 ture enfin garde ses droits. Aussi n’est-ce point sans une gêne grandissante que l’on poursuit la lecture de ces pages où ma
353 e, de cette abrutissante musique, parfois coupée, Dieu merci, d’un monologue financier ou de hoquets publicitaires. “De la m
98 1932, Articles divers (1932-1935). Sur la violence bourgeoise (15 mai 1932)
354 », réservons-le à ceux qui reconnaissent (avec ou sans dégoût) leur crapulerie naturelle (lâchetés, compromissions, égoïsmes
99 1932, Foi et Vie, articles (1928–1977). Penser dangereusement (juin 1932)
355 on assez voisine de celle de MM. Aron et Dandieu, sans aller jusqu’à prôner comme ils le font « la révolution nécessaire ».
356 sent trois ou quatre fois de suite la même chose, sans ajouter aucune clarté au dessein général. Mais celui-ci, par bonheur,
357 voirs ; on ne voit pas à quoi mène la philosophie sans matière, la philosophie sans rime ni raison » … « Il n’y a aucune rai
358 mène la philosophie sans matière, la philosophie sans rime ni raison » … « Il n’y a aucune raison d’écarter ce genre de que
359 onisés, une sécurité spirituelle que la Parole de Dieu désigne comme une lâcheté. Car en présence de l’athéisme militant, no
360 litant, nous n’avons plus à prouver vainement que Dieu est ; mais à prouver pratiquement que nous y croyons. Nous n’avons pl
361 leur appareil d’assurance dans le monde et contre Dieu —, seul l’Évangile est radicalement dangereux, — salutaire. 38. Aux
100 1932, Présence, articles (1932–1946). Cause commune (avril-juin 1932)
362 ans la peau ; c’est aujourd’hui en disant vite et sans calcul ce qui nous presse qu’on la dira le moins imparfaitement. Je n
363 ntre le malthusianisme des virtuoses de la pensée sans douleur, contre une bourgeoisie que la jouissance du téléphone et de
364 plus d’un humanisme qui dresserait l’homme contre Dieu , ce qui revient, on l’a bien vu, à dresser, contre la grandeur et l’h
365 lisation », disais-tu. Formule qu’au même moment, sans connaître ton texte, j’utilisais ailleurs pour définir nos tâches imm
366 dans sa violence éternelle. Privilège à vrai dire sans mesure ; oserai-je écrire : sans espoir ? Tâchons d’être joyeux et hu
367 lège à vrai dire sans mesure ; oserai-je écrire : sans espoir ? Tâchons d’être joyeux et humbles. 8. Le seul climat qui pe