1 1939, Nicolas de Flue. [PERSONNAGES]
1 Ier ACTE Nicolas de Flue, 50 ans, paysan. Dorothée , sa femme. Jean Rudi Walther Heini Dorothée Marguerite V
2 IIe ACTE Nicolas de Flue, 64 ans, ermite. Dorothée , sa femme. le Landamman. le contremaître. l’ambassadeur de France.
2 1939, Nicolas de Flue. ACTE PREMIER.
3 avaux que Dieu protège Sonnez les merveilles ! ( Dorothée apparaît sur le seuil, un bébé dans les bras.) Nicolas. —  Jean, do
4 Walther les vaches ; Heini à Stans avec le char. Dorothée et Marguerite aux pommes. Catherine et Véronique à la cuisine. Marche
5 bé et rentrent dans la maison.) Scène ii. Dorothée . —  Pour la première fois, Nicolas, tu restes à la maison au lieu d’a
6 Nicolas. —  On pourra bientôt faire sans moi. Dorothée . —  Tu as bien mérité ton repos. Nicolas. —  Cinquante ans d’âge,
7 t’en aller… À quoi vas-tu servir, maintenant ? Dorothée . —  Comment peux-tu parler ainsi ? Tu as toujours fait tout ton devoi
8 out ce que j’aimais ? C’est le mystère de ma vie, Dorothée . Et voici mon passé devant moi, comme un livre d’images énorme ! Les
9  ! Regarde ! Écoute ! Scène v. (Plan 2.) Dorothée . —  Et maintenant, te voici dans la paix, cher époux. Nous nous aimon
10 plus ? Nicolas. —  Votre avenir est assuré… Dorothée . —  Nicolas, pourquoi es-tu triste ? Chasse donc ces mauvais souvenir
11 —  Ce ne sont pas mes souvenirs qui me troublent, Dorothée . Mais tu sais bien ce que je cherche jour et nuit. Dorothée. —  Oh
12 s tu sais bien ce que je cherche jour et nuit. Dorothée . —  Oh ! Tes visions encore ? Depuis longtemps tu n’avais plus parlé
13 Nicolas. —  Aujourd’hui, je dois t’en parler. Dorothée . —  Parle. Nicolas. —  Ma vie semble heureuse et bénie. Mais au-de
14 upeau. Et voici que les cercles se resserrent ! Ô Dorothée , c’est une étrange tentation ! Je ne sais pas ce que Dieu veut de moi
15 itude, Au désert je t’ai trouvée. Nicolas. —  Dorothée , je sais que tu m’aimes. Alors, je te demande aujourd’hui la plus gra
16 isse donner. C’est presque surhumain, je sais… Dorothée . —  Parle, mon Nicolas. Nicolas (avec difficulté).  —  Je crois qu
17 r vivre seul… comme un ermite… avec Dieu seul… Dorothée (faiblement). —  Mon Dieu ! Nicolas. —  Longtemps, chère femme, j’
18 Je partirai si tu l’acceptes. Chœur céleste. Dorothée , Dorothée, Ô femme prédestinée, Par toi seule sacrifiée Mille et mill
19 i si tu l’acceptes. Chœur céleste. Dorothée, Dorothée , Ô femme prédestinée, Par toi seule sacrifiée Mille et mille seront s
20 Ô récompense éternelle De ton bonheur immolé. Dorothée . —  Mon Dieu ! Mon Dieu ! Oh ! je ne suis qu’une pauvre femme ! Comme
21 antent jusqu’à ce qu’ils soient devant la maison. Dorothée est rentrée.) Jean. —  Ils ont bien travaillé, les gars ! Nous avon
22 es filles ? Toutes. —  Moi je serai maman ! Dorothée . —  Et il y a encore le tout petit, Clausi, qui ne peut rien dire… C’
23 as. —  Adieu ! (Ils courent tous dans la maison. Dorothée les suit. On les entend chanter.) Scène vii. (La nuit vient. Ni
24 s la faible lumière qui en sort, on voit paraître Dorothée . Elle reste sur le seuil, regarde Nicolas.) Le chœur. Ô Dieu, ton
25 en. Voix (du plan 3). —  Nicolas ! Nicolas ! ( Dorothée s’avance de quelques pas vers Nicolas. Nicolas lève la tête vers les
26 t. Nicolas reste agenouillé un moment, tandis que Dorothée s’est furtivement retirée vers la maison.) Scène viii. (Nicolas
27 Nicolas (sourdement, comme un gémissement). —  Dorothée . Au secours ! (La porte s’ouvre toute grande. Dorothée s’élance vers
28 ée. Au secours ! (La porte s’ouvre toute grande. Dorothée s’élance vers Nicolas.) Nicolas. —  Oh ! Tu veillais ? Dorothée.
29 ers Nicolas.) Nicolas. —  Oh ! Tu veillais ? Dorothée . —  Oui, le petit avait besoin de moi… Nicolas… pardonne-moi… j’ai vu
30 Nicolas. —  Aide-moi, car mon heure approche. Dorothée . —  Quelle est cette croix qu’ils t’ont laissée ? Nicolas. —  Il t
31 Nicolas. —  Il te faut la porter avec moi. Dorothée . —  Ainsi, tu as pris ta décision ? Nicolas. —  Je dois partir, et
32 dois partir, et vous quitter. Dès cette nuit. Dorothée . —  Où iras-tu ? Nicolas. —  Où Dieu voudra. Dorothée. —  Ô Cla
33 —  Où iras-tu ? Nicolas. —  Où Dieu voudra. Dorothée . —  Ô Claus ! Ta famille, tes enfants ! Nicolas. —  Quiconque aura
34 dans ce siècle, et plus tard la vie éternelle. Dorothée . —  Mais tu es mon mari, Nicolas ! Ce que Dieu lui-même a uni, l’homm
35 a ! Dieu pourvoira ! Scène ix. (Nicolas et Dorothée reparaissent. Nicolas a revêtu la robe grise du pèlerin, il tient un
36 t’a fait cette grâce, ô femme, tu l’acceptes ! Dorothée . —  Je ne suis rien. Je t’aime. Oh ! que je ne sois plus un obstacle
37 ieu. (Il l’embrasse et s’en va par la droite.) Dorothée (tombant à genoux sur le seuil). —  Le Seigneur me l’avait donné. Le
38 es Répondez à nos chants ! (Le plan 2 s’éclaire. Dorothée et les enfants sont sortis devant la maison.) Chœur des enfants.
3 1939, Nicolas de Flue. ACTE II.
39 t. —  Ça lui donne toujours moins à faire qu’à la Dorothée avec ses dix gosses ! Misère de sort ! Dire qu’il les laisse se débro
4 1939, Nicolas de Flue. ACTE III.
40 le salut ? — Kyrie eleison ! (Silence total.) Dorothée (dans une lueur, à gauche du plan 2, près des coulisses). —  Monsieur
41 x de femme (dans la coulisse). —  Qui est là ? Dorothée . —  Dorothée, femme Nicolas. Monsieur Haimo ! Réveillez-le ! Monsieur
42 ans la coulisse). —  Qui est là ? Dorothée. —  Dorothée , femme Nicolas. Monsieur Haimo ! Réveillez-le ! Monsieur Haimo ! Appe
43 n’est pas là, Monsieur le curé, il est sorti. Dorothée (criant). —  Ô Dieu ! Mes fils ! Ô seul espoir, tout est perdu ! (Nu
44 la est vrai, frère Claus. Mais songe aux mères, à Dorothée , à tes enfants ! Toi seul peux nous sauver par ton exhortation ! N
45 au plan 3. Puis volée de cloches. Les enfants et Dorothée viennent se ranger sur les marches conduisant au plan 2. Nicolas est
5 1944, Les Personnes du drame. I. Sagesse et folie de la personne — 2. Goethe médiateur
46 bles : la Tätigkeit, la Tüchtigkeit de Hermann et Dorothée , de Wilhelm Meister, ou le Streben de Faust. Guérir de son germanisme