1 1946, Combat, articles (1946–1950). Ni secret ni défense (19-20 mai 1946)
1 un peuple ? Je n’en jugerais qu’après un essai en Europe . Il est clair que l’opinion publique est égarée par sa foi dans la sc
2 1946, Combat, articles (1946–1950). Post-scriptum (24 mai 1946)
2 vous rappelez-vous ? Dans toutes les capitales d’ Europe , on voyait en 1939 les civils se promener avec leur boîte à masque en
3 1947, Combat, articles (1946–1950). « La tâche française c’est d’inventer la paix » (26 décembre 1947)
3 vois qu’un mais il est immense et à sa portée : l’ Europe . C’est seulement par l’Europe que nous pourrons agir sur les USA ou l
4 et à sa portée : l’Europe. C’est seulement par l’ Europe que nous pourrons agir sur les USA ou l’URSS. Il est temps que nous e
5 e nous existons. « Pessimisme actif » Cette Europe unie, sous l’impulsion d’une nation, n’est-ce pas le rêve de Napoléon
6 endu. Aussi n’est-il pas question « d’unifier » l’ Europe mais de « l’unir ». Seul, le fédéralisme est capable de réaliser cett
7 es moyens. Ce n’est pas une « francisation » de l’ Europe qu’il s’agit de réaliser, mais que la France devienne et soit la cons
8 ue la France devienne et soit la conscience d’une Europe à naître. Voyez ce qui se passe en Suisse : nous autres romands, nous
9 uantité, mais de la qualité. Et croyez-vous cette Europe possible ? Parfaitement. Les Américains ne demandent pas mieux : pour
10 ce soit pour nous décider à agir. Je crois que l’ Europe se fera, envers et contre tout et tous. Vous voyez que ma réponse est
4 1948, Combat, articles (1946–1950). Message aux Européens (14 mai 1948)
11 Message aux Européens (14 mai 1948)i L’Europe est menacée, l’Europe est divisée, et la p
12 Message aux Européens (14 mai 1948)i L’ Europe est menacée, l’Europe est divisée, et la plus grave menace vient de s
13 ropéens (14 mai 1948)i L’Europe est menacée, l’ Europe est divisée, et la plus grave menace vient de ses divisions. Appauvri
14 er, mais qui ne sauraient plus la protéger, notre Europe désunie marche à sa fin. Aucun de nos pays ne peut prétendre, seul, à
15 péril et cette grande espérance la vocation de l’ Europe se définit clairement. Elle est d’unir ses peuples selon leur vrai gé
16 e humaine, dont, malgré toutes ses infidélités, l’ Europe demeure aux yeux du monde le grand témoin. La conquête suprême de l’E
17 u monde le grand témoin. La conquête suprême de l’ Europe s’appelle la dignité de l’homme, et sa vraie force est dans la libert
18 ons l’union de notre continent. Sur cette union l’ Europe joue son destin et celui de la paix du monde. Soit donc notoire à tou
19 paix du monde. Soit donc notoire à tous que nous, Européens , rassemblés pour donner une voix à tous les peuples de ce continent,
20 adoptées par notre Congrès : 1° Nous voulons une Europe unie, rendue dans toute son étendue à la libre circulation des hommes
21 spectée la Charte. 4°) Nous voulons une Assemblée européenne , où soient représentées les forces vives de toutes nos nations. 5° Et
22 ion et celles qui la suivront. i. « Message aux Européens  », Combat, Paris, n° 199, 14 mai 1948, p. 1. Précédé du chapeau suiva
5 1950, Combat, articles (1946–1950). Messieurs, n’oubliez pas l’exemple de la Suisse (3 octobre 1950)
23 Suisse (3 octobre 1950)j Messieurs les députés européens , Vous êtes ici pour faire l’Europe, et nous pour faire semblant de la
24 les députés européens, Vous êtes ici pour faire l’ Europe , et nous pour faire semblant de la faire. Faire l’Europe signifie la
25 et nous pour faire semblant de la faire. Faire l’ Europe signifie la fédérer, ou bien ne signifie pas grand-chose. Comment féd
26 t pour trait, un état comparable à celui de notre Europe , sauf pour le péril extérieur, qui n’était rien au regard de celui qu
27 péril ? Vous me direz… Vous me direz que l’ Europe est plus grande que la Suisse ; qu’il fallut une bonne guerre pour br
28 ons contemporaines. Mais il n’est pas exact que l’ Europe d’aujourd’hui soit plus grande que la Suisse d’alors : vous êtes venu
29 sorts ne sont pas moins liés, si vous regardez l’ Europe dans l’ensemble du monde. Vos cordons de douanes ne sont pas plus nom
30 e tous les arguments qu’on oppose aujourd’hui à l’ Europe . Son exemple vivant tend à nous démontrer que la solution fédéraliste
31 nis à Strasbourg. La session d’été de l’Assemblée européenne est terminée. Mais ces lettres d’avertissement demeurent. Et il y a u
6 1950, Combat, articles (1946–1950). Messieurs, on vous attend encore au pied du mur ! (4 octobre 1950)
32 ur ! (4 octobre 1950)k Ceux qui disent que « l’ Europe sera socialiste ou ne sera pas » savent très bien qu’à ce prix elle n
33 vaut pour tous ceux qui pourraient déclarer que l’ Europe sera toute catholique, ou protestante, ou française, ou allemande, ou
34 . Quant à ceux qui n’ont point cette passion de l’ Europe , ceux dont le regard s’attarde aux obstacles à l’union, perdant de vu
35 eur parti pris de scepticisme. Les deux tiers des Européens se déclarent pour l’union, lorsqu’on les interroge. Il n’en fallut pa
36 nes. L’opinion d’aujourd’hui, je la sens, c’est l’ Europe . Mais elle ne bougera pas, si vous ne faites presque rien. Elle laiss
37 personne. Mais cela en fait aux principes. Or une Europe qui se moque des principes vaut beaucoup moins qu’une Amérique qui le
38 fois plus vains que les paroles. Lancer un timbre européen , ce serait un acte enfin, quelque chose de concret. Et je me garde de
39 simple appuie cette suggestion. On ne fera pas l’ Europe sans informer ses peuples, et du danger qu’ils courent, et de la para
40 de nommer leurs députés au premier Parlement de l’ Europe . Les partis présenteront les candidats. Et les mouvements fédéraliste
41 e campagne d’agitation, d’émulation, de polémique européenne , que nulle autre méthode ne saurait provoquer. Si vous me dites…
42 projet bien précis de Constitution fédérale de l’ Europe . Si vous acceptez cela, vous aurez avec vous l’opinion vraie dans sa
43 pinion vraie dans sa majorité, les militants de l’ Europe , la logique de l’Histoire, le réveil de notre espérance. Si vous n’ac
44 e vous proposerai de l’obtenir de Staline. Car en Europe il y en a peu. Si vous me dites enfin que c’est plus difficile que je
45 ntien du statu quo, que la vie, la durée de notre Europe divisée, devant toutes les menaces que vous savez : un régime social
46 e l’espoir, à ne point risquer la dernière chance européenne . Voilà le pari. Vous êtes acculés à l’audace. Donnez-nous la Constitu
47 nt agir et je les supplie maintenant, au nom de l’ Europe , de rester au contraire, de ne point se séparer avant d’avoir dressé,
48 des peuples libres, ni des peuples muets de l’Est européen . Mais vous pouvez le devenir et sonner le ralliement. Tout tient à ce
49 à cela, tout tient à votre sage audace. Car si l’ Europe unie n’est pas un grand espoir renaissant dans le cœur des masses, au
50 eraine au-dessus des États. Messieurs les députés européens , je vous salue d’un vœu qui voudrait résumer celui de tous nos peuple
51 méritez votre nom, faites-vous élire et fédérez l’ Europe pendant qu’il en est temps. Ferney, 30 juillet-6 août 1950. k. « 
52 le deuxième extrait des cinq Lettres aux députés européens que Denis de Rougemont écrivit à l’occasion de la session de Strasbo