1 1940, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). « À cette heure où Paris… » (17 juin 1940)
1 Paris est détruit, j’en perdrai le goût d’être un Européen . La Ville Lumière n’est pas détruite : elle s’est éteinte. Désert de
2 1941, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). New York alpestre (14 février 1941)
2 , dans leur ignorance, que c’est une ville trop «  européenne  »… Mais moi, je m’y sens contemporain de la préhistoire de quelque av
3 1941, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). La route américaine (18 février 1941)
3 La route américaine (18 février 1941)d L’ Européen parle parfois de sa conception de la vie. Aux États-Unis, on parle to
4 1946, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Monsieur Denis de Rougemont, de passage en Europe, nous dit… [Entretien] (4 mai 1946)
4 Monsieur Denis de Rougemont, de passage en Europe , nous dit… [Entretien] (4 mai 1946)f Monsieur, quel bon vent vous
5 c Mme Maurice Muret, qui s’intitule Le Cœur de l’ Europe et qui eut un grand succès. C’est le seul ouvrage que les Américains
6 , il faudrait que le plus grand nombre possible d’ Européens eussent l’occasion de quitter leur « province » pour s’y rendre. N’on
7 s auteurs américains sont beaucoup plus connus en Europe qu’en Amérique. Ce qui est tout à notre honneur ! L’Europe reste le c
8 ’en Amérique. Ce qui est tout à notre honneur ! L’ Europe reste le continent de la création. L’Amérique ne crée pas. Elle est p
9 ne crée pas. Elle est plutôt complémentaire de l’ Europe . Cela permettrait entre elles une entente fructueuse et solide. Et, à
10 uctueuse et solide. Et, à ce propos, on a tort en Europe de craindre l’impérialisme américain. J’ai peur, quant à moi, qu’il n
11 pourrait avoir d’assez graves conséquences pour l’ Europe …1 1. L’entretien se termine par un commentaire conclusif de l’inte
12 f. « Monsieur Denis de Rougemont, de passage en Europe , nous dit… », Gazette de Lausanne, Lausanne, n° 105, 4 mai 1946, p. 3
5 1949, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). L’Europe est encore un espoir (8 décembre 1949)
13 L’ Europe est encore un espoir (8 décembre 1949)i Votre lettre est la meille
14 au sursaut de l’humain qui pourrait seul sauver l’ Europe . Les autres dorment. Ils n’ont pas encore vu qu’on ne leur laissera p
15 temps d’être prudents. Trop tard, dites-vous. « L’ Europe n’existe plus ». Les Russes et les Américains vont lui régler son com
16 ut. Mon argument sera simple, le voici : Si notre Europe n’existait plus, si c’était vrai, vous ne pourriez plus même le dire,
17 « ouverte ». C’est qu’il y a donc encore un peu d’ Europe vivante. L’Europe existe encore, là où le cri des hommes n’est pas ét
18 qu’il y a donc encore un peu d’Europe vivante. L’ Europe existe encore, là où le cri des hommes n’est pas étouffé dans leur bo
19 Venez donc à Lausanne, et nous en discuterons. (L’ Europe existe encore, là où le dialogue existe.) Vous parlez de la « dernièr
20 iste.) Vous parlez de la « dernière illusion de l’ Europe  ». J’en vois une autre, et votre lettre la traduit d’une manière émou
21 lusion d’optique consiste à voir une toute petite Europe ruinée entre deux colosses agressifs. Secouons-nous, détournons les y
22 gt-dix pour cent qui ne sont pas communistes. Une Europe en partie ruinée ? Mais elle relève déjà ses industries ; et l’URSS n
23 traitée mieux qu’elle, qu’on s’en souvienne. Une Europe entre deux colosses ? Mais gardons-nous des fausses symétries. La sym
24 Il est vrai que l’Amérique souhaite l’union de l’ Europe . Ce n’est pas la même union que les Russes nous imposeraient ! L’Amér
25 les Russes nous imposeraient ! L’Amérique veut l’ Europe unie, parce qu’elle a besoin de nous en tant qu’Européens, autonomes,
26 e unie, parce qu’elle a besoin de nous en tant qu’ Européens , autonomes, et même concurrents, non pas en tant qu’esclaves coûteux
27 s reste deux ans. Nous perdrons ces deux ans si l’ Europe dès maintenant se croit perdue, si elle cède au vertige, à l’illusion
28 uit vers un Enfant qui a sauvé le monde. i. « L’ Europe est encore un espoir », Gazette de Lausanne, Lausanne, n° 291, 8 déce
29 éro, à l’occasion de l’ouverture de la Conférence européenne de la culture, qui se tint à Lausanne du 8 au 12 décembre 1949.
6 1953, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). « Ce qu’ils pensent de Noël… » [Réponse] (24 décembre 1953)
30 esoin de la bombe, et des grèves, et de la famine européenne , et de la guerre endémique dans tout l’Orient, et de la méfiance et d
31 e l’antisoviétisme, et de l’antiaméricanisme de l’ Europe pour que nous comprenions que les hommes ont fort peu de bonne volont
7 1954, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Rejet de la CED : l’avis de Denis de Rougemont (20 septembre 1954)
32 ant ainsi, une fois de plus, que les nations de l’ Europe sont solidaires en fait, pour le meilleur quand elles le reconnaissen
33 la journée des dupes du 30 août, les fédéralistes européens gardent une ferme orientation. L’échec de la CED n’est pas celui de l
34 s celui d’une diplomatie qui tentait de « faire l’ Europe  » à la sauvette, sans poser la question dans son ampleur, à tous. Il
35 détachées. Il faut enfin se décider à expliquer l’ Europe aux masses, avec franchise, en termes simples et concrets. La vraie l
36 termes simples et concrets. La vraie lutte pour l’ Europe commence. Elle ne sera pas gagnée dans ces lieux indécents que sont l
8 1957, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Une lettre de Denis de Rougemont (16-17 février 1957)
37 cours d’un épuisant congrès, comme fut le Congrès européen de la culture, qui se tint à Lausanne en décembre 1949. Mon ami Dunca
38 , il est vrai, en tant que président du Mouvement européen . Votre photo me rappelle que je m’y trouvais aussi… Veuillez croire,
9 1962, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). L’Europe est d’abord une culture (30 juin 1962)
39 L’ Europe est d’abord une culture (30 juin 1962)o À suivre les débats qui se
40 ec le Marché commun, on croirait que l’union de l’ Europe se réduit à des problèmes de tarifs douaniers et d’intérêts commercia
41 la base de quelque unité préexistante ; 2. Or, l’ Europe que l’on tente aujourd’hui d’unir est d’abord une entité culturelle ;
42 te que l’on ne doit et que l’on ne peut « faire l’ Europe  » qu’en conformité avec le génie même de sa culture, qui est celui de
43 st pas difficile de l’établir. Quand je dis que l’ Europe est d’abord une entité culturelle, ou que son unité la moins contesta
44 majeurs que chacun connaît. Un fait de nature : l’ Europe est le plus petit de tous les continents (4 % des terres du globe), e
45 remières. Et un fait d’histoire : cette minuscule Europe a dominé successivement sur tous les autres continents, et continue à
46 qui ne saurait s’expliquer que par la culture des Européens , entendant par culture, au sens le plus large du terme, ce que l’espr
47 ans tous les ordres, vient ajouter à la nature. L’ Europe , c’est très peu de chose plus une culture. Quand on s’imagine que l’E
48 chose plus une culture. Quand on s’imagine que l’ Europe , dont discutent aujourd’hui toute la presse et tous les parlements, e
49 in d’union. Les forces de division qui ont miné l’ Europe depuis un siècle, et qui ont risqué de la faire périr à deux reprises
50 supranationales. Et c’est ainsi que l’union de l’ Europe a commencé dans le domaine économique, avec la CECA de Jean Monnet et
51 s Américains. Ce début concret de la construction européenne étant ainsi replacé et situé dans le contexte de notre évolution, la
52 e savoir s’il faut et s’il suffit, pour « faire l’ Europe  », que toutes les nations du continent s’intègrent dans le Marché com
53 unification économique puisse suffire à « faire l’ Europe  », il faudrait respecter dans cette hypothèse quelques conditions de
54 ication économique ne détruise pas les bases de l’ Europe , mais y puise au contraire ses meilleures énergies ; qu’elle respecte
55  : elles nous ramènent aux problèmes culturels. L’ Europe du plan économique a besoin de centaines de milliers de techniciens.
56 poule aux œufs d’or. La technique, inventée par l’ Europe , puise ses forces inventives dans le fonds commun spirituel et moral,
57 e, scientifique et même esthétique, de la culture européenne . Renoncer à transmettre les principes et mesures de cette culture gén
58 le matérialisme plat, américaniser ou russifier l’ Europe au pire sens de ces expressions, et finalement détendre les ressorts
59 pales. D’autre part, le dynamisme unique dont les Européens ont fait preuve depuis des siècles, résulte de nos diversités locales
60 gique, d’autant plus nous pouvons devenir de bons Européens . « D’autant plus nous connaissons les choses particulières, d’autant
61 ens, et le seul possible, de ce qu’on a nommé « l’ Europe des patries ». (Par malheur, l’auteur de ce mot d’ordre, M. Debré, ne
62 ur de ce mot d’ordre, M. Debré, ne pensait qu’à l’ Europe des États, qui est tout à fait autre chose.) Les modes d’emploi
63 it autre chose.) Les modes d’emploi Enfin, l’ Europe unie ne saurait être conçue comme un but en soi, comme un nationalism
64 et toutes provisoires de l’Ouest du continent. L’ Europe a découvert la Terre entière, assumant une fonction d’animation des é
65 , se voient en effet menacées par la technique. L’ Europe ayant cent ans d’avance dans son effort d’adaptation à la révolution
66 par ses œuvres, s’en trouve désormais définie. L’ Europe se doit et doit au monde de présenter l’exemple convaincant d’un dépa
67 fait notre culture et sa vitalité. ⁂ Le problème européen étant ainsi posé ou reposé à partir des réalités de notre culture une
68 tions qui participent à l’unité de culture nommée Europe . 2. Cette organisation économique ne saurait fournir les bases d’une
69 et les responsabilités qui en résultent pour les Européens . La Suisse est aussi bien placée que n’importe quel autre pays pour f
70 déral, conforme à son essence, comme à celle de l’ Europe . Ces motifs d’entrer dans le jeu de la construction européenne me sem
71 es motifs d’entrer dans le jeu de la construction européenne me semblent avoir plus de poids que les scrupules qui nous retiennent
72 rrait montrer la voie d’un avenir authentiquement européen . Si elle s’y refuse, qui va plaider sa cause ? Une union faite sans n
73 ons perdu le droit de nous en plaindre. o. « L’ Europe est d’abord une culture », Gazette de Lausanne (supplément littéraire
10 1963, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Universités américaines (12-13 janvier 1963)
74 plus religieux de l’Occident. Ce sont trois noms européens . Les Européens goguenards pour qui l’Amérique signifie Coca-Cola, twi
75 de l’Occident. Ce sont trois noms européens. Les Européens goguenards pour qui l’Amérique signifie Coca-Cola, twist et voitures
76 dite et je récupère. Je ne trouverais pas cela en Europe , toutes vos maisons se touchent, vous n’êtes plus jamais seuls. » Je
77 i ai dit qu’il exagérait, qu’il y avait encore en Europe des refuges à peu près comparables. Mais j’ai dû dire : encore. D’ici
78 mme des pièces d’or. Je ne sais rien qui égale en Europe la splendeur de l’indian summer aux villages de Nouvelle-Angleterre.
79 trement si commode et si négligé, que la jeunesse européenne semble avoir adopté depuis quinze ans, croyant copier les « existenti
80 satisfaire d’ardentes curiosités sur l’union de l’ Europe et le Marché commun que l’Amérique découvre subitement, et déjà elle
81 avenir du monde uni, je leur rappelle que c’est l’ Europe qui a fait le monde, en créant les moyens de relier les continents et
82 ssi que le communisme russe est une création de l’ Europe . (Marx, juif rhénan dont le père s’était fait, protestant, écrit au B
83 le New York Herald Tribune : on ne fait pas plus Européen .) Où sont les successeurs de l’Occident ? Je ne vois que des imitateu
84 rattraper l’Amérique, qui est une invention de l’ Europe . Croyons à nos valeurs et prouvons-le, c’est ce que le monde attend d
85 ont venus discuter le plan d’une conférence sur l’ Europe et le monde que je leur ai brièvement exposé. Critiques et suggestion
86 latin moderne. » Je me demande où l’on trouve en Europe rien qui ressemble à ce concours des meilleurs esprits d’avant-garde.
87 ui assaille l’écrivain de questions sur Marx et l’ Europe , dans des universités très différentes des nôtres. Elles ressemblent
88 nelle, et l’on y découvre des institutions dont l’ Europe ferait bien de s’inspirer. »
11 1963, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). L’éloge, l’élan, l’amour, le monde ouvert à ceux qui s’ouvrent, cela existe… (2-3 février 1963)
89 verselles — confession, langue française, culture européenne — les autres cantonales, locales ou familiales, le Suisse romand qui
12 1963, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Les mythes sommeillent… ils vont se réveiller [Entretien] (9-10 février 1963)
90 écheresse, d’épuisement. Ne croyez-vous pas que l’ Europe est épuisée ? Absolument pas. D’ailleurs, si elle l’était, qui repren
91 de nous libérer de quelque chose. Mais la société européenne n’a jamais été moins asservie par les impératifs ou par les interdits
13 1964, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Il nous faut des hommes de synthèses (19-20 septembre 1964)
92 origines helléniques et bibliques de la culture d’ Europe . L’interprétation la plus éclairante de ce mythe me paraît avoir été
93 nité Ceci m’évoque d’abord la description de l’ Europe que nous donnait Paul Valéry dans sa célèbre Lettre sur la société de
94 la société des esprits, publiée vers 1920 : « Les Européens se sont jetés dans une aventure prodigieuse qui consiste à modifier l
95 d’existence tout artificielle… » Au-delà de cette Europe décrite par Valéry, l’interprétation de Dante me paraît valable pour
96 monde moderne tout entier. Et, à l’intérieur de l’ Europe , elle fait songer irrésistiblement à cette institution dont le nom mê
97 e vastes ensembles, par continents, et d’abord en Europe . Les races qui s’ignoraient jadis au point qu’un homme de couleur dif
98 vergence ? La réponse me paraît évidente. C’est l’ Europe , c’est elle seule, qui a déclenché cette évolution planétaire. L’Euro
99 le, qui a déclenché cette évolution planétaire. L’ Europe a découvert la terre entière, et personne d’autre n’est jamais venu l
100 ersonne d’autre n’est jamais venu la découvrir. L’ Europe gréco-romaine et judéo-chrétienne a conçu la notion de genre humain,
101 ens valable pour toute race est une création de l’ Europe , durant l’époque colonialiste et tout d’abord en réaction à ses outra
102 ie, d’Arabie et d’Afrique, à part Gandhi. Enfin l’ Europe , par sa technique, a mis en relations toutes les parties du monde, de
103 té théorique et système de relations pratiques. L’ Europe et l’Europe seule a fait tout cela, par sa religion, par ses grands p
104 et système de relations pratiques. L’Europe et l’ Europe seule a fait tout cela, par sa religion, par ses grands philosophes e
105 on se réclame, fût-ce pour les retourner contre l’ Europe , de ses doctrines politiques et sociales, et de certaines de ses vale
106 seulement des esprits créateurs et de la jeunesse européenne , mais aussi des hommes d’outre-mer qui viennent chez nous en pèlerina
107 nt. L’esprit humain, et particulièrement l’esprit européen , ne peut se résoudre à ce que les routines et l’utilité immédiate suf
108 re, il semblerait que la très grande majorité des Européens trouve que cela peut fort bien continuer ainsi, sans nul danger série
109 t comme une permanente insécurité. L’intellectuel européen d’aujourd’hui se sent tributaire de disciplines forcément partielles,
110 qu’elles affectent tout l’ensemble de la culture européenne . Mais c’est par l’Université que les hommes d’outre-mer viennent au c
111 mes d’outre-mer viennent au contact de la culture européenne , et c’est là qu’ils se posent à eux-mêmes ces questions, et nous les
112 ivilisation, me paraît absolument spécifique de l’ Europe . Seule en effet parmi toutes les grandes cultures qui ont fait l’hist
113 cultures qui ont fait l’histoire de l’humanité, l’ Europe a osé l’aventure d’un développement autonome de la science et des art
114 stement qui a vu naître les premières universités européennes , en Italie puis à Paris. (Quant à savoir dans quelle mesure l’apparit
115 isme (ou, au moins, le parti qui l’interprète). L’ Europe seule se voit obligée de rechercher sans cesse, en d’infinis débats,
116 ndes questions naïves et pénétrantes : pourquoi l’ Europe a-t-elle fait les machines ? Pourquoi travaillez-vous autant ? Pourqu
117 de le meilleur de son temps de méditation. Si les Européens voulaient vraiment répondre aux Asiatiques, aux Africains, ou aux Ara
118 m’importe de marquer par cet exemple, c’est que l’ Europe de l’esprit ne peut plus se présenter devant le monde qu’elle a révei
119 rogression géométrique Le grand problème que l’ Europe seule me paraît en mesure de résoudre, parce qu’elle seule l’a posé d
120 es n’est guère qu’un cas particulier. Le paradoxe européen par excellence de l’union dans la diversité n’est pas seulement celui
121 sité, mais celui de notre politique d’intégration européenne , dans sa forme fédéraliste, non unitaire, que je tiens pour la seule
122 l’on garde à l’esprit la règle d’or de la culture européenne , qui n’est rien d’autre que la mesure humaine, le module des relation
123 tés. L’adjectif petit me paraît intimement lié en Europe , non seulement à l’optimum de l’efficacité pédagogique — qui exige la
124 s, de 1901 à 1960, ce sont les plus petits pays d’ Europe qui occupent les cinq premiers rangs, soit dans l’ordre la Suisse, le
125 ts ou de centres de synthèse, établis à l’échelle européenne , je veux dire supranationale. J’en imagine le prototype, qui serait u
126 ialité : c’est une sorte de district fédéral de l’ Europe intellectuelle. Là vivent ces « hommes de synthèse » dont je vous par
127 les des grandes cultures, notamment de la culture européenne , et la logique ou les contradictions de leur développement dans la vi
128 ciplines dans l’histoire ancienne et récente de l’ Europe . Dans quelle mesure et sous quelles conditions les inventions ou déco
129 indonésiennes, etc. Il n’existe pas, ni hors de l’ Europe ni en Europe, de chaires d’études européennes, ou plus précisément d’
130 , etc. Il n’existe pas, ni hors de l’Europe ni en Europe , de chaires d’études européennes, ou plus précisément d’européologie.
131 ors de l’Europe ni en Europe, de chaires d’études européennes , ou plus précisément d’européologie. Certes, l’on étudie un peu parto
132 le Marché commun, le mécanisme des organisations européennes , leur histoire récente, leur jurisprudence, l’unification de leurs me
133 noms illustres, d’hommes qui ont rêvé l’Académie européenne , comme Tommaso Campanella ou Amos Comenius, traçant le plan de son Co
134 ité de Rome instituant l’Euratom : une Université européenne . Vraie université, puisqu’elle traiterait spécifiquement du général,
135 u de former une image cohérente du Tout. Vraiment européenne , puisqu’elle aurait pour fin de recréer l’union dans la diversité, qu
136 et de notre avenir, intégré, le seul possible. L’ Europe , c’est très peu de chose plus une culture. Quatre pour cent des terre
14 1965, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Un écrivain suisse (20-21 mars 1965)
137 ’il tienne de lui ce don de prévision de l’avenir européen dont tous les deux firent preuve dans leur Correspondance (voir les l
138 arythmies annonciatrices d’accidents du cœur de l’ Europe . La pensée et l’action Peu de carrières ont connu tant d’alterna
15 1966, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). André Breton à New York (8-9 octobre 1966)
139 e, en marchant à grands pas dans son studio : « L’ Européen le plus moderne, c’est vous pape Pie X ! », criait-il en déclamant Zo
16 1967, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). J. Robert Oppenheimer (25 février 1967)
140 plus clair que mille soleils », cet homme était d’ Europe par les mesures et les affinités de sa pensée, mais il me donnait l’i
17 1968, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Entretien avec Denis de Rougemont (6-7 avril 1968)
141 calme et lucide de Denis de Rougemont parler de l’ Europe , de la personne, du langage, de notre univers, des avions passant dan
142 e qui débouchait sur l’idée de la fédération de l’ Europe , liée à la notion d’une fédération des régions, concept actuellement
143 elevé une évolution quant à votre conception de l’ Europe  ? Je dirai que dans ces journaux, qui ne sont pas des mémoires et se
144 l intime, s’exprime l’évolution d’une sensibilité européenne , beaucoup plus que des positions idéologiques. Cette sensibilité est
145 être d’un pays où j’ai des racines et à me sentir européen . La seule chose inadmissible est d’être enfermé dans les frontières d
146 aut présenter ma carte d’identité au douanier ! L’ Europe des politiciens n’est pas encore celle des intellectuels, mais une œu
18 1968, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Il faut réinventer l’Université (29 juin 1968)
147 station est indispensable à toute société de type européen , d’une part pour faire progresser le savoir (recherches au-delà de l’
148 ent mon discours prononcé devant les 200 recteurs européens réunis à Göttingen, et publié par la Gazette littéraire, en novembre
19 1968, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Vers l’Europe des régions [Entretien]
149 Vers l’ Europe des régions [Entretien]ac Rentrant d’Amérique après la guerre, j’a
150 vais compris qu’il était indispensable d’unir les Européens . Non seulement nous-mêmes, mais les Américains aussi, avions besoin d
151 e demander de parler à un congrès de fédéralistes européens à Montreux où j’ai prononcé un discours inaugural : j’étais engagé. P
152 de m’occuper de la partie culturelle du Mouvement européen . À partir du congrès de La Haye en 1948 je me suis beaucoup penché su
153 is beaucoup penché sur ce problème de l’union des Européens sur la base d’une unité déjà existante. Je fais une distinction entre
154 le concours de l’Unesco pour créer un laboratoire européen de recherches nucléaires. Le CERN a été la réalisation de cette premi
155 ns fondé une Association des festivals de musique européens que je préside tout à fait par hasard. Nous avons coordonné les insti
156 sard. Nous avons coordonné les instituts d’études européennes qui étaient en train de se constituer dans différentes universités. N
157 teurs. Nous avons d’autre part lancé une Campagne européenne d’éducation civique qui cherche à introduire l’angle de vision europé
158 ivique qui cherche à introduire l’angle de vision européen dans la leçon d’histoire, de géographie, de langues. Je souhaiterais
159 fédérale, afin de faire repartir toute l’affaire européenne sur la base des régions, puisque vingt ans de tentatives de rapproche
160 e espèce d’union. On ne peut bâtir une union de l’ Europe sur les obstacles à toute union ! Notre espoir réside dans une politi
161 e régions, plus Paris. Notre idée de fédéralistes européens est que ces régions, définies surtout par l’économie, se définissent
162 retagne ou de la Catalogne. Le problème n° 1 de l’ Europe , c’est l’union. Si l’union de l’Europe ne se fait pas, nous serons co
163 n° 1 de l’Europe, c’est l’union. Si l’union de l’ Europe ne se fait pas, nous serons colonisés par le dollar et peut-être par
164 ulturel. Cela entraînerait une chute de potentiel européen considérable, dont finalement le monde entier subirait les conséquenc
165 concevable que s’il existe une solide fédération européenne . Ce sera le point d’accrochage d’une organisation mondiale. Sans dout
166 ent en grande partie de la solution des problèmes européens , c’est que l’unité du genre humain est une invention des Européens. C
167 que l’unité du genre humain est une invention des Européens . C’est l’Europe chrétienne qui a imaginé l’ensemble du genre humain e
168 e humain est une invention des Européens. C’est l’ Europe chrétienne qui a imaginé l’ensemble du genre humain en découvrant les
169 us ni Juifs ni Grecs. » Cette responsabilité de l’ Europe s’oppose aux racismes et aux guerres d’extermination de races. Les pr
170 religieuses que l’on croit justes. ac. « Vers l’ Europe des régions », Gazette de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne,
171 anco-allemands ont montré l’urgence des problèmes européens . À cette occasion nous présentons l’activité de Denis de Rougemont da
20 1970, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). La cité européenne (18-19 avril 1970)
172 La cité européenne (18-19 avril 1970)ag Mesdames et Messieurs, Je pense, avec Robert
173 é d’une culture, de laquelle participent tous les Européens , qu’ils soient d’ailleurs « cultivés » ou non, conscients ou non de c
174 répressible dynamisme qui a porté la civilisation européenne sur tous les continents découverts tour à tour, conquis par nos avent
175 qu’il faut tenir pour la formule même de l’unité européenne  : « Ce qui s’oppose coopère, et de la lutte des contraires procède la
176 s en fournit les moyens. Enfin tout cela dénote l’ Europe comme patrie de la diversité. L’Européen moyen déclare parfois et pen
177 a dénote l’Europe comme patrie de la diversité. L’ Européen moyen déclare parfois et pense toujours : « Quelle est ma raison d’êt
178 de différer, si peu que ce soit, est si cher aux Européens qu’il les porte à exagérer d’une manière tout à fait extravagante l’i
179 du tapis vert l’essai de définition suivant : L’ Européen ne serait-il pas cet homme étrange qui se manifeste comme Européen da
180 t-il pas cet homme étrange qui se manifeste comme Européen dans la mesure précise où il doute qu’il le soit, et prétend au contr
181 ier soit avec l’homme d’une seule nation de cette Europe dont il révèle ainsi qu’il fait partie, par le seul fait qu’il le con
182 e ? On ne changera pas cela, ce ne serait plus l’ Europe . Le goût furieux de différer, par lequel nous nous ressemblons tous,
183 notre union, si l’on veut qu’elle mérite le nom d’ Europe . Si l’on me demande maintenant comment on peut traduire en termes de
184 toute évidence : fédéralisme.ah ag. « La cité européenne  », Gazette de Lausanne (supplément littéraire), Lausanne, n° 89, 18-1
185 de la note suivante : « La semaine prochaine : “L’ Europe et le sens de la vie”, suite et fin de ce discours. »
21 1970, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). L’Europe et le sens de la vie (25-26 avril 1970)
186 L’ Europe et le sens de la vie (25-26 avril 1970)ai Je ne vois pas d’autre f
187 stérieux : l’obstacle à toute union possible de l’ Europe (donc à toute union fédérale) n’est autre que l’État-nation, tel que
188 guerre. C’est ce modèle que tous les peuples de l’ Europe , grands et petits, ont imité l’un après l’autre tout au long du xixe
189 que l’on s’efforce depuis vingt-cinq ans d’unir l’ Europe  ! Voilà qui explique suffisamment, je crois, pourquoi l’on n’a pas av
190 tion de notre union politique. Entre l’union de l’ Europe et les États-nations sacralisés, entre une nécessité humaine des plus
191 sens même de la vie… D’une façon plus précise, en Europe , il nous faut décider si notre union aura pour but la puissance colle
192 sent : Si nous attribuons pour finalité à la Cité européenne de demain la puissance, c’est-à-dire la puissance industrielle et mil
193 ette tour de Babel du xxe siècle ! Une politique européenne de ce type, simple transposition de la formule d’État-nation à l’éche
194 ntale, serait capable sans nul doute de créer une Europe très forte, mais qui serait très peu européenne. Sans compter qu’un s
195 r une Europe très forte, mais qui serait très peu européenne . Sans compter qu’un super-État-nation ne pourrait être imposé à tous
196 ontraire, si nous donnons pour finalité à la Cité européenne la liberté, c’est-à-dire les plus grandes possibilités d’épanouisseme
197 ’hui radicalement incompatible avec les fins de l’ Europe et de la liberté. Il faut adopter sans délai les méthodes les plus pr
198 io démagogique. Mais je vois aussi que seuls, des Européens , rares mais exemplaires, ont osé proclamer, d’Aristote à Rousseau et
199 nomes valent mieux que la puissance collective. L’ Europe unie sera seule capable de réaliser leur vision. On me dira peut-être
200 ires opérées dans l’ensemble vivant de la culture européenne . Et les diversités que nous devons respecter ne sont pas celles de ce
201  ! Vous savez bien que vous ne pourrez pas unir l’ Europe en proclamant votre attachement aux causes mêmes de sa division ! Pou
202 ion et aux groupements de régions jusqu’au niveau européen  ; là, des agences fédérales, du type de la Communauté de Bruxelles, s
203 ous faut bannir du vocabulaire politique dans une Europe fédérale, au seuil de l’ère du monde uni. Voilà donc le modèle fédéra
204 uni. Voilà donc le modèle fédéraliste de la Cité européenne  : la complexité des régions rendra justice à ses fécondes diversités,
205 tionnaire ? Il l’est, bien sûr : on ne fera pas l’ Europe sans casser des œufs, nous le voyons depuis vingt-cinq ans. Mais il l
206 finalités politiques. Donner comme but de la Cité européenne la liberté non la puissance, un mode de vie qualitatif, non pas un « 
207 rix du lait, du blé ou du vin, il est clair que l’ Europe des marchandages entre économies étatiques ne peut pas entraîner d’ad
208 recréation de communautés véritables. Et la Cité européenne — Res publica europea — fondée sur les communes et les régions librem
209 i viennent. Car à ce prix seulement nous ferons l’ Europe , et nous la ferons pour toute l’humanité, nous lui devons cela ! Une
210 pour toute l’humanité, nous lui devons cela ! Une Europe qui ne sera pas nécessairement la plus puissante ou la plus riche, ma
211 saveur, le plus de sens à la vie. ai. « La Cité européenne . Un programme révolutionnaire : donner un sens à la vie », Gazette de
212 l’orateur, seul le fédéralisme peut structurer l’ Europe . »
22 1970, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Une réflexion sur le mode de vie plutôt que sur le niveau de vie (2 juin 1970)
213 Suisses sont sans doute les moins xénophobes des Européens , et les étrangers sont venus chez eux depuis des siècles en plus gran
214 s que vous avez bien voulu me poser : — Dans une Europe fédérée telle que vous la concevez, chaque État peut-il conserver son
215 Le beurre et l’argent du beurre I. L’argument européen contre l’initiative Schwarzenbach risque fort de recouvrir un sophism
216 l’heure où il n’est question que de s’ouvrir à l’ Europe , pourquoi nous fermer devant les travailleurs étrangers ? » C’est con
217 ien différents de « s’ouvrir à… » Si s’ouvrir à l’ Europe signifie supprimer les frontières économiques et intégrer nos entrepr
218 , cet argument se détruit lui-même : car dans une Europe intégrée, il n’y a plus « d’économie suisse », il y a seulement une é
219 ’économie suisse », il y a seulement une économie européenne . Mais si « s’ouvrir à l’Europe » signifie seulement importer autant d
220 t une économie européenne. Mais si « s’ouvrir à l’ Europe  » signifie seulement importer autant de travailleurs étrangers qu’il
221 ne peut pas invoquer à la fois l’intégration de l’ Europe et les lois de la concurrence entre États-nations. (Sans compter que
222 otre double question — intégrité de l’État dans l’ Europe fédérée et notion d’une “helvéticité” menacée ? — Denis de Rougemont
23 1970, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Le testament de Tristan (14-15 novembre 1970)
223 du entre « de Gaulle », comme il disait, et cette Europe qui l’eût plébiscité comme un second Charles le Grand. Ce Tristan de
224 ristan de la nation déifiée, cet ennemi juré de l’ Europe « intégrée », était en réalité un fédéraliste ! (Mais le mot ne peut
225 ait en 1962 à propos de mes Vingt-huit siècles d’ Europe  : En réunissant et replaçant en leur contexte tous ces écrits à tra
226 s, au long des siècles, s’est manifestée l’idée d’ Europe , ce sont les cheminements de la conscience européenne, elle-même, que
227 Europe, ce sont les cheminements de la conscience européenne , elle-même, que vous mettez en lumière. Je vous félicite d’avoir entr
228 ts actuels, en vue de bâtir une union des peuples européens , qui respecte le caractère original de chacun et le génie propre à no
229 un. Ce hasard marquera-t-il la fin d’une certaine Europe , le début d’une autre ? Nous avons demandé à Denis de Rougemont ce qu
24 1971, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Pourquoi j’écris (30-31 janvier 1971)
230 mes ou guerre du Vietnam, par exemple, mais pas l’ Europe , puisque l’Europe est une création continue de la pensée proprement p
231 ietnam, par exemple, mais pas l’Europe, puisque l’ Europe est une création continue de la pensée proprement poétique, l’horizon
25 1971, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Au défi de l’Europe, la Suisse (31 juillet-1er août 1971)
232 Au défi de l’ Europe , la Suisse (31 juillet-1er août 1971)am Nous souffrons des clichés
233 dernièrement s’il pensait que l’on devait faire l’ Europe sur le modèle de la Suisse, et qui répondait : « Le fédéralisme est p
234 iginal que je souhaite voir copier au niveau de l’ Europe . La réalité proprement suisse Dans la mesure où j’adhère à cette
235 mpêcherait de généraliser cette formule à toute l’ Europe . Autant il devient clair aux yeux de tous que la formule de l’État-na
236 oléonien s’oppose radicalement à toute union de l’ Europe , et que sa généralisation ne conduirait qu’à la guerre, autant il app
237 isme, est au contraire la seule possible pour les Européens qui éprouvent le besoin de s’associer librement par-dessus les fronti
238 si la fédération s’étend de proche en proche à l’ Europe tout entière, la Suisse ne va-t-elle pas s’y perdre ? — C’est oublier
239 e ? — C’est oublier ce qu’est la Suisse. Dans une Europe unie, loin de se perdre, elle se retrouverait agrandie, prolongée dan
240 Ceux qui ont peur que la Suisse se perde dans une Europe fédéraliste montrent par là qu’ils ne savent pas ce qu’est la Suisse.
241 qui seront un jour destinés à assurer la paix en Europe … Si cet idéal de l’avenir se réalise, la nationalité suisse de caract
242 l devra s’incorporer à la communauté de la Grande Europe . De cette façon, elle n’aura pas vécu en vain, ni sans gloire. S’éva
243 s puissions souhaiter en tant que Suisse ? Dans l’ Europe des régions que j’appelle et prépare, dans l’Europe des foyers rayonn
244 rope des régions que j’appelle et prépare, dans l’ Europe des foyers rayonnants sans frontières, rien ne nous empêchera, Suisse
245 sanne des 3-4 juillet. (Réd.) am. « Au défi de l’ Europe , la Suisse », Gazette de Lausanne, Lausanne, n° 176, 31 juillet-1er a
26 1972, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Il faut dénationaliser l’enseignement [Entretien] (8 décembre 1972)
246 Collège latin à Neuchâtel. Ensuite, par le biais européen , j’ai pu voir ce qui se faisait ailleurs. Et j’ai constaté qu’ailleur
247 é tangible, cadre de la vie des élèves ; il y a l’ Europe — l’ancienne christianitas — réalité culturelle et historique ; enfin
248 — dans ces dimensions-là. Passer de la région à l’ Europe et au monde au moment où les élèves sont capables de saisir les réali
249 dises, quelquefois les idées. On ne fera jamais l’ Europe avec les ministres d’aujourd’hui, parce que toute leur manière de pen
250 s que le général de Gaulle aimait à répéter que l’ Europe va de Gibraltar à l’Oural. Cette bourde m’a toujours étonné. Pourquoi
251 hr pour l’Allemagne. Côté « asiatique » ou côté «  européen  », c’est exactement le même paysage, les mêmes hommes. On y circule d
252 e Charles de Gaulle — définissaient précisément l’ Europe comme allant de Gibraltar à l’Oural. L’école a rendu les hommes qui s
253 du les hommes qui sont actuellement au pouvoir en Europe , incapables de saisir ce que pourrait être une fédération. Or c’est l
254 e l’évolution en cours dans la plupart des écoles européennes donnera-t-elle lieu à la révolution que vous souhaitez. Mais on en di
255 de mettre en relation des éléments — dans le cas européen , des régions — qui aient chacun leur autonomie, leurs caractéristique
256 ? Par le biais de la Campagne d’éducation civique européenne que je préside depuis une dizaine d’années, nous essayons de toucher
257 gré secondaire surtout : ce sont eux qui feront l’ Europe de l’an 2000, comme le dit le titre de mon dernier article dans Civis
258 dit le titre de mon dernier article dans Civisme européen 11. Mais il est clair que, seule, la bonne volonté des maîtres ne suf
259 t de l’an 2000 se joue dans nos écoles », Civisme européen , Genève, mars 1972, publié par le Centre européen de la culture, 122,
27 1984, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Philosophie et énergie nucléaire : une mise au point (28 juin 1984)
260 ent sans espoir, si la culture élaborée par notre Europe n’avait pas découvert une fois de plus, et vraiment au dernier moment
261 éponse, inventée par notre génie, par nos savants européens , au défi d’une humanité dont notre science, notre hygiène, et nos tec